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3. Une certaine idée du libéralisme Aristotélicien
A. Aristote et sa pensée
(A cette époque, Athènes est en crise sociale, politique et économique et ne se relèvera pas)
Aristote (-384 à -322 Av JC), évoque la question économique dans deux de ses
écrits : Politique et L’Ethique à Nicomaque.
Aristote fut l’élève de Platon pendant 20 ans et faisait donc partie de l’Académie créée par
Platon, avant de quitter l’école pour cause de divergence théorique avec son maître.
Aristote, au contraire de Platon, se fonde sur des faits, des réalités politiques, il croyait en
l’économie de marché et s’opposait au capitalisme. Il observe et recherche, après lecture
des différentes constitutions existantes, ce que serait la meilleure cité, sans chercher à ce
qu’elle soit parfaite. Il considère l’homme comme un animal politique, un animal socia l, qui
est fait pour vivre en communauté, et qui, contrairement à l’animal, dispose de la parole
dont il doit se servir. Il écrit Le Politique, L’Ethique à Nicomaque dans lequel il expose sa
méthode d’observation des faits.
Il s’oppose au communisme de Platon, qui selon lui ne permet pas l’ordre au sein de la
société. Au contraire, la propriété privée est pour lui synonyme de paix sociale car les
hommes ne prennent pas soin de ce qui ne leur appartient pas directement. Ainsi, on ne
peut faire reposer une société sur la mise en commun des biens. Aristote opère également
une distinction entre l’économie (qui signifie l’autoconsommation, et donc le travail
directement pour se nourrir) de la chrématistique (l’acquisition de richesses, et donc la
consommation), en se fondant sur le même postulat que Platon : le but même de la vie ne
doit pas être l’accumulation de richesse. Selon Aristote, l’acquisition de richesses
« naturelle » (et donc nécessaires à la vie) permet la satisfaction naturelle et la survie du
groupe. En revanche, il existe une forme dégénérée de la chrématistique, la "chrématistique
mercantile" par laquelle on acquiert des biens à outrance, des biens superflus. On voit ainsi
la distinction entre les biens utiles à la vie, et les bienssuperflus. L’activité économique doit
donc se limiter à la satisfaction des besoins familiaux, et ne pas rechercher l’enrichissement,
sans quoi elle remet en cause l’ordre naturel.
De plus, Aristote a aussi étudié la valeur du bien et de la monnaie et a montré la tra nsition
que connaissait Athènes d’une économie de subsistance à une économie de monnaie. Il a
ainsi expliqué comment fonctionnait l’échange et la division du travail entre les citoyens,
ainsi il a remarqué qu’un objet avait deux usages ; premièrement pour la consommation
personnelle mais aussi pour l’échange (par exemple : 1 soulier est fait pour être chaussé mais
est aussi fait pour être échangé.)
Aristote est pour les échanges entre les individus et va montrer qu’il est nécessaire de fixer
un prix pour qu’un échange soit fait ainsi pour définir le prix d’un objet, le philosophe va
distinguer valeurs d’usage (valeur donnée au bien que l’on veut échanger) et valeur de
travail (définie selon la qualité et la productivité du travail), et valeurs d’usage > val eurs
travail.
Avec les échanges, Aristote va introduire la notion de justice commutative, c’est-à-dire que
la chose reçue doit avoir une valeur équivalente à la chose donnée, et le prix doit prendre en
compte la valeur travail.
Enfin, Aristote va définir les fonctions de la monnaie :