Pour plus de cours visitez le site: www.corso4you.com
-----------------------------------------------------------------------------------------------
Histoire de la pensée économique
Intro : L’histoire nous permet de comparer les faits passés aux faits du présent, et nous
permet aussi d’appréhender les faits qui vont de produire c’est pourquoi il est intéressant
d’étudier l’histoire de la pensée économique.
Dans ce cours nous allons pouvoir nous intéresser en particulier à la pensée économique
grecque et romaine et ainsi les comparer avec la pensé économique de nos jours.
« L’Histoire est un outil d’appréhension du monde qui devrait nous apprendre à vivre le
présent et à comprendre l’avenir sinon elle ne sert à rien »
Les objectifs du cours :
- Reprendre les théories de certains grands penseurs de l’antiquité à la révolution
industrielle
- Donner des clefs pour mieux comprendre l’économie
- Donner de l’appétence
Nous allons étudier la pensée économique à partir de -1730 av. JC qui correspond à la
publication du code d’Hammourabi(document le plus complet de l'abondante production
juridique des riches cités-royaumes de Mésopotamie) jusqu’en 1776 la pensée
économique devient une science économique.
Chapitre 1 : L’économie dans la pensée philosophique de l’Antiquité à la
Renaissance (-500 à 1650)
I- Les pensées économique Grecque
1. La naissance de l’économie domestique
Tout d’abord, il est important de définir ce qu’est l’économie, l’économie (du grec ancien
οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer ») est une activité humaine qui consiste
en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L’économie domestique est née entre l’antiquité et le moyen -âge, nous allons l’étudier avec
3 penseurs majeurs c’est-à-dire : Socrate, Aristote et Thomas D’Aquin.
Les penseurs grecs qui s'intéressent à l'économie ne sont pas des économistes mais
des philosophes et étudient premièrement la science politique, qui se rapporte à la cité, est
majoritairement considérée comme la première des sciences. L’économie, considérée
comme l’art d’administrer ses biens, est subordonnée à la politique. L'activité économique,
pour être essentiellement centrée sur l’individu, est souvent regardée comme une activité
propre aux esclaves, sinon suspecte. A cette époque, il était très mal vu de travailler, le
Pour plus de cours visitez le site: www.corso4you.com
-----------------------------------------------------------------------------------------------
travail était exclusivement réservé aux pauvres et aux classes moyennes. En Grèce Antique,
les échanges n’existaient pas encore et l’économie était plutôt individualiser, sur sa propre
richesse.
A. Une vision de la démocratie.
La démocratie dans la cité d’Athènes :
La démocratie athénienne est une démocratie directe car les citoyens peuvent tous
participer à la vie politique.
La démocratie athénienne repose sur la citoyenneté. Est citoyen tout homme libre de 18 ans
d’un couple de citoyens (père et mère depuis -451/-450, réforme de Périclès). Le citoyen
dispose de droits civils comme celui de posséder une propriété foncière. Tous les citoyens
sont égaux devant la loi (c’est l’isonomie) et ils peuvent participer aux institutions politiques
d’Athènes (Ecclésia, magistratures, tribunaux populaires). Néanmoins la citoyenneté
athénienne ne se définit pas par des droits accordés aux citoyens mais plutôt par un
ensemble de devoirs que le citoyen se doit de respecter afin de faire vivre la polis. Ainsi tout
citoyen doit participer à la défense de la cité : les plus pauvres servent de rameurs sur les
trières, les plus riches servent dans la cavalerie et tous les autres sont des hoplites
(combattants à pied lourdement armé) ; tout l’équipement militaire est à la charge du
citoyen. Entre 18 et 20 ans les jeunes athéniens reçoivent une formation militaire
(l’éphébie). Le citoyen est donc au cœur de la vie civique mais cette fonction est réservée à
une minorité de la population athénienne car ni les femmes, ni les enfants, ni les métèques
(étrangers résidant à Athènes) ne sont citoyens. Quant aux esclaves, très nombreux, ils sont
considérés comme des biens matériels. La démocratie athénienne et sa notion de
citoyenneté sont donc assez éloignées de nos conceptions modernes.
Les débats font partie du fonctionnement de la démocratie athénienne. On peut distinguer
deux groupes politiques : le parti oligarchique qui veux supprimer ou limiter la démocratie et
le parti démocratique qui veut donner toujours plus de pouvoir au démos. Les débats sont
souvent envenimés par les démagogues qui flattent le peuple afin de s’at tribuer le pouvoir.
Pour plus de cours visitez le site: www.corso4you.com
-----------------------------------------------------------------------------------------------
Les philosophes prennent part au débat (exemple de Socrate) et ils réfléchissent au
fonctionnement des institutions (exemple de La République de Platon).
B. Xénophon (-430 à -355 av JC)
Avec la rédaction vers 380 de L'Économique, Xénophon, un élève de Socrate, introduit
dans la pensée occidentale un terme d'avenir. Seul le premier des 21 chapitres de cet
ouvrage d'une quarantaine de pages évoque un questionnement économi que, au sens
moderne, sur la nature des biens, l'utilité et l'échange. Mais l'économie y est déjà clairement
définie comme « l'art d'administrer son domaine ».
Xénophon réalisait de nombreux ouvrage qui se présentaient sous la forme de dialogue et
qui s’adressaient aux citoyens comme aux grands penseurs. Dans ses ouvrages il abordait
souvent les mêmes thématiques tel que la gestion des cultures, la gestion domestique, etc.
Pour ce penseurs, l’économie domestique revenait à la femme (tâches ménagères, etc.).
Comme nous l’avons vu précédemment, travailler était très mal perçu donc soit les hommes
riches ne travaillait pas soit les hommes issus de classes moyennes étaient au travail.
D’autres ouvrages réalisés par Xénophon expliquent comment lutter contre la pauvreté qui
était déjà un sujet important dans la Grèce Antique.
2. Platon où le balbutiement du communisme et du capitalisme
Platon (-427 à -347 Av JC),a écrit deux ouvrages majeurs que sont La République et Les Lois,
dans lesquels il imagine une cité parfaite qui repose sur le partage des biens
(« communisme » de Platon car il n’y pas de propriété privée), la morale et la justice. Cette
Cité est très étudiée : elle doit par exemple se situer loin de la mer, et donc loin de l’étranger
car l'étranger corrompt ; elle repose sur l’éducation, qui doit être parfaite pour que la Cité
perdure. Composée de 5040 citoyens, la Cité est divisée entre les gardiens parfaits (les âmes
d’or, qui gouvernent car ce sont les philosophes), les guerriers (les âmes d’argent qui
protègent la cité), et les âmes de fer (qui n'agissent que par pulsion, font partis de la classe
moyenne de la cité). Aussi, Platon rejette la démocratie, qui selon lui se fonde sur la
convoitise, la séduction de ceux qui veulent être élus alors qu’ils ne sont pas aptes à
gouverner.
Dans La République, il imagine une cité parfaite fondée sur la division du travail, (dont il en
est le précurseur) ; chaque homme est spécialisé dans une activité. C’est en fonction des
aptitudes de chacun que le système est créé ; les classes inférieures sont ainsi chargées de la
vie économique (ce sont elles qui travaillent), alors que les classes dites supérieures se
chargent de la politique. Il envisage également un communisme intégral, et donc une société
sans propriété privée. Il y existe des communautés de femmes, d’enfants. Platon rejetait
l’argent qui pour lui était réservée aux classes les plus pauvres.
Dans les lois, le philosophe décrit comment une société plus juste est mise en œuvre, c’est-
à-dire sans les rois philosophe au pouvoir. La production et les terres seraient organisées et
réparties en lots identiques entre les différents foyers.
Pour plus de cours visitez le site: www.corso4you.com
-----------------------------------------------------------------------------------------------
3. Une certaine idée du libéralisme Aristotélicien
A. Aristote et sa pensée
(A cette époque, Athènes est en crise sociale, politique et économique et ne se relèvera pas)
Aristote (-384 à -322 Av JC), évoque la question économique dans deux de ses
écrits : Politique et L’Ethique à Nicomaque.
Aristote fut l’élève de Platon pendant 20 ans et faisait donc partie de l’Académie créée par
Platon, avant de quitter l’école pour cause de divergence théorique avec son maître.
Aristote, au contraire de Platon, se fonde sur des faits, des réalités politiques, il croyait en
l’économie de marché et s’opposait au capitalisme. Il observe et recherche, après lecture
des différentes constitutions existantes, ce que serait la meilleure cité, sans chercher à ce
qu’elle soit parfaite. Il considère l’homme comme un animal politique, un animal socia l, qui
est fait pour vivre en communauté, et qui, contrairement à l’animal, dispose de la parole
dont il doit se servir. Il écrit Le Politique, L’Ethique à Nicomaque dans lequel il expose sa
méthode d’observation des faits.
Il s’oppose au communisme de Platon, qui selon lui ne permet pas l’ordre au sein de la
société. Au contraire, la propriété privée est pour lui synonyme de paix sociale car les
hommes ne prennent pas soin de ce qui ne leur appartient pas directement. Ainsi, on ne
peut faire reposer une société sur la mise en commun des biens. Aristote opère également
une distinction entre l’économie (qui signifie l’autoconsommation, et donc le travail
directement pour se nourrir) de la chrématistique (l’acquisition de richesses, et donc la
consommation), en se fondant sur le même postulat que Platon : le but même de la vie ne
doit pas être l’accumulation de richesse. Selon Aristote, l’acquisition de richesses
« naturelle » (et donc nécessaires à la vie) permet la satisfaction naturelle et la survie du
groupe. En revanche, il existe une forme dégénérée de la chrématistique, la "chrématistique
mercantile" par laquelle on acquiert des biens à outrance, des biens superflus. On voit ainsi
la distinction entre les biens utiles à la vie, et les bienssuperflus. L’activité économique doit
donc se limiter à la satisfaction des besoins familiaux, et ne pas rechercher l’enrichissement,
sans quoi elle remet en cause l’ordre naturel.
De plus, Aristote a aussi étudié la valeur du bien et de la monnaie et a montré la tra nsition
que connaissait Athènes d’une économie de subsistance à une économie de monnaie. Il a
ainsi expliqué comment fonctionnait l’échange et la division du travail entre les citoyens,
ainsi il a remarqué qu’un objet avait deux usages ; premièrement pour la consommation
personnelle mais aussi pour l’échange (par exemple : 1 soulier est fait pour être chaussé mais
est aussi fait pour être échangé.)
Aristote est pour les échanges entre les individus et va montrer qu’il est nécessaire de fixer
un prix pour qu’un échange soit fait ainsi pour définir le prix d’un objet, le philosophe va
distinguer valeurs d’usage (valeur donnée au bien que l’on veut échanger) et valeur de
travail (définie selon la qualité et la productivité du travail), et valeurs d’usage > val eurs
travail.
Avec les échanges, Aristote va introduire la notion de justice commutative, c’est-à-dire que
la chose reçue doit avoir une valeur équivalente à la chose donnée, et le prix doit prendre en
compte la valeur travail.
Enfin, Aristote va définir les fonctions de la monnaie :
Pour plus de cours visitez le site: www.corso4you.com
-----------------------------------------------------------------------------------------------
- Facilite les échanges
- Etalon de valeur (rend les biens échangés comparable et mesurables)
B. Condamnation du prêt à intérêt
Le prêt à intérêt était détesté, il était considéré comme une manière de « gagner de l’argent
avec de l’argent », c’est une manière de détourner la monnaie de finalité à faciliter les
échanges, d’où l’expression « l’argent ne fait pas de petits ». L’activité économique doit se
limiter à la satisfaction des besoins naturels et familiaux, l’enrichissement remet en cause
l’ordre naturel.
II- Les jurisconsultes romains
1. La période romaine
La période romaine était tournée vers la conquête territoriale, plus que vers les échanges
commerciaux. La pensée économique est donc limitée à cette époque. Néanmoins, on peut
rappeler que cette pensée visait essentiellement à renforcer les institutions dans le but de
développer l’économie, la période romaine marque la naissance de la science du droit.
Chez les Romains, la qualité de législateur fut distinguée de celle de jurisconsulte (consultant
en droit, aujourd’hui : juriste) : le pouvoir de faire des lois appartenait à ceux qui avoient part
à la puissance publique ; la fonction des jurisconsultes se borna à étudier les lois & à les
interpréter
Le code juridique romain propose une définition pour l’ensemble des opérations liées au
fonctionnement d’une économie marchande.
III- L’économie et le christianisme au Moyen Âge
1. Les prémices des idées économiques à travers la scolastique
A. La réhabilitation du travail manuel
Le moyen-âge marque la réhabilitation du travail manuel, il devient honorable de travailler la
terre. Cette époque est aussi marquée par le développement de la productivité et par le
lissage des classes, on essaye de faire en sorte que les hommes soient sur le même plan
égalitaire et que chacun à son utilité au sein de la société quel que soit sa profession. Le
clergé, lui, est intéressé par le fait de prêcher le christianisme à travers le monde et
s’intéresse peu à l’économie. Le XIIIème siècle marque l’intégration des idées économique
dans les discussions philosophique.
B. La Scolastique
La scolastique est une économie entre morale (qui règle la conduite de l’individu) et la
politique (qui règle la conduite du souverain), Thomas d’Aquin en est le principal
représentant.
2. Thomas d’Aquin où la conciliation entre la foi et l’économie réelle
1 / 35 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !