Histoire-de-la-pensée-économique-Strasbourg

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Histoire de la pensée économique
Intro : L’histoire nous permet de comparer les faits passés aux faits du présent, et nous
permet aussi d’appréhender les faits qui vont de produire c’est pourquoi il est intéressant
d’étudier l’histoire de la pensée économique.
Dans ce cours nous allons pouvoir nous intéresser en particulier à la pensée économique
grecque et romaine et ainsi les comparer avec la pensé économique de nos jours.
« L’Histoire est un outil d’appréhension du monde qui devrait nous apprendre à vivre le
présent et à comprendre l’avenir sinon elle ne sert à rien »
Les objectifs du cours :
-
Reprendre les théories de certains grands penseurs de l’antiquité à la révolution
industrielle
Donner des clefs pour mieux comprendre l’économie
Donner de l’appétence
Nous allons étudier la pensée économique à partir de -1730 av. JC qui correspond à la
publication du code d’Hammourabi(document le plus complet de l'abondante production
juridique des riches cités-royaumes de Mésopotamie) jusqu’en 1776 où la pensée
économique devient une science économique.
Chapitre 1 : L’économie dans la pensée philosophique de l’Antiquité à la
Renaissance (-500 à 1650)
I-
Les pensées économique Grecque
1. La naissance de l’économie domestique
Tout d’abord, il est important de définir ce qu’est l’économie, l’économie (du grec ancien
οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer ») est une activité humaine qui consiste
en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L’économie domestique est née entre l’antiquité et le moyen -âge, nous allons l’étudier avec
3 penseurs majeurs c’est-à-dire : Socrate, Aristote et Thomas D’Aquin.
Les penseurs grecs qui s'intéressent à l'économie ne sont pas des économistes mais
des philosophes et étudient premièrement la science politique, qui se rapporte à la cité, est
majoritairement considérée comme la première des sciences. L’économie, considérée
comme l’art d’administrer ses biens, est subordonnée à la politique. L'activité économique,
pour être essentiellement centrée sur l’individu, est souvent regardée comme une activité
propre aux esclaves, sinon suspecte. A cette époque, il était très mal vu de travailler, le
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----------------------------------------------------------------------------------------------travail était exclusivement réservé aux pauvres et aux classes moyennes. En Grèce Antique ,
les échanges n’existaient pas encore et l’économie était plutôt individualiser, sur sa propre
richesse.
A. Une vision de la démocratie.
La démocratie dans la cité d’Athènes :
La démocratie athénienne est une démocratie directe car les citoyens peuvent tous
participer à la vie politique.
La démocratie athénienne repose sur la citoyenneté. Est citoyen tout homme libre de 18 ans
d’un couple de citoyens (père et mère depuis -451/-450, réforme de Périclès). Le citoyen
dispose de droits civils comme celui de posséder une propriété foncière. Tous les citoyens
sont égaux devant la loi (c’est l’isonomie) et ils peuvent participer aux institutions politiques
d’Athènes (Ecclésia, magistratures, tribunaux populaires). Néanmoins la citoyenneté
athénienne ne se définit pas par des droits accordés aux citoyens mais plutôt par un
ensemble de devoirs que le citoyen se doit de respecter afin de faire vivre la polis. Ainsi tout
citoyen doit participer à la défense de la cité : les plus pauvres servent de rameurs sur les
trières, les plus riches servent dans la cavalerie et tous les autres sont des hoplites
(combattants à pied lourdement armé) ; tout l’équipement militaire est à la charge du
citoyen. Entre 18 et 20 ans les jeunes athéniens reçoivent une formation militaire
(l’éphébie). Le citoyen est donc au cœur de la vie civique mais cette fonction est réservée à
une minorité de la population athénienne car ni les femmes, ni les enfants, ni les métèques
(étrangers résidant à Athènes) ne sont citoyens. Quant aux esclaves, très nombreux, ils sont
considérés comme des biens matériels. La démocratie athénienne et sa notion de
citoyenneté sont donc assez éloignées de nos conceptions modernes.
Les débats font partie du fonctionnement de la démocratie athénienne. On peut distinguer
deux groupes politiques : le parti oligarchique qui veux supprimer ou limiter la démocratie et
le parti démocratique qui veut donner toujours plus de pouvoir au démos. Les débats sont
souvent envenimés par les démagogues qui flattent le peuple afin de s’at tribuer le pouvoir.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Les philosophes prennent part au débat (exemple de Socrate) et ils réfléchissent au
fonctionnement des institutions (exemple de La République de Platon).
B. Xénophon (-430 à -355 av JC)
Avec la rédaction vers — 380 de L'Économique, Xénophon, un élève de Socrate, introduit
dans la pensée occidentale un terme d'avenir. Seul le premier des 21 chapitres de cet
ouvrage d'une quarantaine de pages évoque un questionnement économi que, au sens
moderne, sur la nature des biens, l'utilité et l' échange. Mais l'économie y est déjà clairement
définie comme « l'art d'administrer son domaine ».
Xénophon réalisait de nombreux ouvrage qui se présentaient sous la forme de dialogue et
qui s’adressaient aux citoyens comme aux grands penseurs. Dans ses ouvrages il abordait
souvent les mêmes thématiques tel que la gestion des cultures, la gestion domestique, etc.
Pour ce penseurs, l’économie domestique revenait à la femme (tâches ménagères, etc.).
Comme nous l’avons vu précédemment, travailler était très mal perçu donc soit les hommes
riches ne travaillait pas soit les hommes issus de classes moyennes étaient au travail.
D’autres ouvrages réalisés par Xénophon expliquent comment lutter contre la pauvreté qui
était déjà un sujet important dans la Grèce Antique.
2. Platon où le balbutiement du communisme et du capitalisme
Platon (-427 à -347 Av JC),a écrit deux ouvrages majeurs que sont La République et Les Lois,
dans lesquels il imagine une cité parfaite qui repose sur le partage des biens
(« communisme » de Platon car il n’y pas de propriété privée), la morale et la justice. Cette
Cité est très étudiée : elle doit par exemple se situer loin de la mer, et donc loin de l’étranger
car l'étranger corrompt ; elle repose sur l’éducation, qui doit être parfaite pour que la Cité
perdure. Composée de 5040 citoyens, la Cité est divisée entre les gardiens parfaits (les âmes
d’or, qui gouvernent car ce sont les philosophes), les guerriers (les âmes d’argent qui
protègent la cité), et les âmes de fer (qui n'agissent que par pulsion, font partis de la classe
moyenne de la cité). Aussi, Platon rejette la démocratie, qui selon lui se fonde sur la
convoitise, la séduction de ceux qui veulent être élus alors qu’ils ne sont pas aptes à
gouverner.
Dans La République, il imagine une cité parfaite fondée sur la division du travail, (dont il en
est le précurseur) ; chaque homme est spécialisé dans une activité. C’est en fonction des
aptitudes de chacun que le système est créé ; les classes inférieures sont ainsi chargées de la
vie économique (ce sont elles qui travaillent), alors que les classes dites supérieures se
chargent de la politique. Il envisage également un communisme intégral, et donc une société
sans propriété privée. Il y existe des communautés de femmes, d’enfants. Platon rejetait
l’argent qui pour lui était réservée aux classes les plus pauvres.
Dans les lois, le philosophe décrit comment une société plus juste est mise en œuvre, c’està-dire sans les rois philosophe au pouvoir. La production et les terres seraient organisées et
réparties en lots identiques entre les différents foyers.
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----------------------------------------------------------------------------------------------3. Une certaine idée du libéralisme Aristotélicien
A. Aristote et sa pensée
(A cette époque, Athènes est en crise sociale, politique et économique et ne se relèvera pas)
Aristote (-384 à -322 Av JC), évoque la question économique dans deux de ses
écrits : Politique et L’Ethique à Nicomaque.
Aristote fut l’élève de Platon pendant 20 ans et faisait donc partie de l’Académie créée par
Platon, avant de quitter l’école pour cause de divergence théorique avec son maître.
Aristote, au contraire de Platon, se fonde sur des faits, des réalités politiques, il croyait en
l’économie de marché et s’opposait au capitalisme. Il observe et recherche, après lecture
des différentes constitutions existantes, ce que serait la meilleure cité, sans chercher à ce
qu’elle soit parfaite. Il considère l’homme comme un animal politique, un animal socia l, qui
est fait pour vivre en communauté, et qui, contrairement à l’animal, dispose de la parole
dont il doit se servir. Il écrit Le Politique, L’Ethique à Nicomaque dans lequel il expose sa
méthode d’observation des faits.
Il s’oppose au communisme de Platon, qui selon lui ne permet pas l’ordre au sein de la
société. Au contraire, la propriété privée est pour lui synonyme de paix sociale car les
hommes ne prennent pas soin de ce qui ne leur appartient pas directement. Ainsi, on ne
peut faire reposer une société sur la mise en commun des biens. Aristote opère également
une distinction entre l’économie (qui signifie l’autoconsommation, et donc le travail
directement pour se nourrir) de la chrématistique (l’acquisition de richesses, et donc la
consommation), en se fondant sur le même postulat que Platon : le but même de la vie ne
doit pas être l’accumulation de richesse. Selon Aristote, l’acquisition de richesses
« naturelle » (et donc nécessaires à la vie) permet la satisfaction naturelle et la survie du
groupe. En revanche, il existe une forme dégénérée de la chrématistique, la "chrématistique
mercantile" par laquelle on acquiert des biens à outrance, des biens superflus. On voit ainsi
la distinction entre les biens utiles à la vie, et les bienssuperflus. L’activité économique doit
donc se limiter à la satisfaction des besoins familiaux, et ne pas rechercher l’enrichissement,
sans quoi elle remet en cause l’ordre naturel.
De plus, Aristote a aussi étudié la valeur du bien et de la monnaie et a montré la tra nsition
que connaissait Athènes d’une économie de subsistance à une économie de monnaie. Il a
ainsi expliqué comment fonctionnait l’échange et la division du travail entre les citoyens,
ainsi il a remarqué qu’un objet avait deux usages ; premièrement pour la consommation
personnelle mais aussi pour l’échange (par exemple : 1 soulier est fait pour être chaussé mais
est aussi fait pour être échangé.)
Aristote est pour les échanges entre les individus et va montrer qu’il est nécessaire de fixer
un prix pour qu’un échange soit fait ainsi pour définir le prix d’un objet, le philosophe va
distinguer valeurs d’usage (valeur donnée au bien que l’on veut échanger) et valeur de
travail (définie selon la qualité et la productivité du travail), et valeurs d’usage > val eurs
travail.
Avec les échanges, Aristote va introduire la notion de justice commutative, c’est-à-dire que
la chose reçue doit avoir une valeur équivalente à la chose donnée, et le prix doit prendre en
compte la valeur travail.
Enfin, Aristote va définir les fonctions de la monnaie :
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Facilite les échanges
Etalon de valeur (rend les biens échangés comparable et mesurables)
B. Condamnation du prêt à intérêt
Le prêt à intérêt était détesté, il était considéré comme une manière de « gagner de l’argent
avec de l’argent », c’est une manière de détourner la monnaie de finalité à faciliter les
échanges, d’où l’expression « l’argent ne fait pas de petits ». L’activité économique doit se
limiter à la satisfaction des besoins naturels et familiaux, l’enrichissement remet en cause
l’ordre naturel.
II-
Les jurisconsultes romains
1. La période romaine
La période romaine était tournée vers la conquête territoriale, plus que vers les échanges
commerciaux. La pensée économique est donc limitée à cette époque. Néanmoins, on peut
rappeler que cette pensée visait essentiellement à renforcer les institutions dans le but de
développer l’économie, la période romaine marque la naissance de la science du droit.
Chez les Romains, la qualité de législateur fut distinguée de celle de jurisconsulte (consultant
en droit, aujourd’hui : juriste) : le pouvoir de faire des lois appartenait à ceux qui avoient part
à la puissance publique ; la fonction des jurisconsultes se borna à étudier les lois & à les
interpréter
Le code juridique romain propose une définition pour l’ensemble des opérations liées au
fonctionnement d’une économie marchande.
III-
L’économie et le christianisme au Moyen Âge
1. Les prémices des idées économiques à travers la scolastique
A. La réhabilitation du travail manuel
Le moyen-âge marque la réhabilitation du travail manuel, il devient honorable de travailler la
terre. Cette époque est aussi marquée par le développement de la productivité et par le
lissage des classes, on essaye de faire en sorte que les hommes soient sur le même plan
égalitaire et que chacun à son utilité au sein de la société quel que soit sa profession. Le
clergé, lui, est intéressé par le fait de prêcher le christianisme à travers le monde et
s’intéresse peu à l’économie. Le XIIIème siècle marque l’intégration des idées économique
dans les discussions philosophique.
B. La Scolastique
La scolastique est une économie entre morale (qui règle la conduite de l’individu) et la
politique (qui règle la conduite du souverain), Thomas d’Aquin en est le principal
représentant.
2. Thomas d’Aquin où la conciliation entre la foi et l’économie réelle
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Né en 1225, mort en 1274, Saint Thomas d’Aquin est l’un des Pères de l’église chrétienne,
c’est un religieux italien de l’ordre des dominicains. Inspiré par Aristote, Saint Thomas
d’Aquin va notamment montrer que la foi et la raison ne sont pas incompatibles.
Saint Thomas d’Aquin considère, en reprenant la pensée d’Aristote, que la propriété privée
seule permet de mettre de l’ordre car chacun sait ce qu’il doit faire. De même, il condamne
tout autant le prêt à intérêt car l’accumulation des richesses ne doit pas être une fin en soi ;
de plus, il pense que le crédit sert à certaines personnes pour survivre et qu’on ne peut leur
demander plus d’argent alors qu’ils n’en ont pas.
La synthèse Thomiste mène des réflexions sur plusieurs sujets comme le juste prix, l’échange
et les taux d’intérêt. Et elle comporte 4 idées principale : la propriété,
valeurs/échange/commerce, monnaie, productivité du capitale et prêt à intérêt.
Cependant, à cette époque, le travail et l’activité économique ne sont plus condamnés car la
Terre doit être dominée, et le travail permet cela en agissant dessus.
La propriété pour d’Aquin : Pour d’Aquin, la propriété est un droit naturel et légitimé par son
utilité sociale. En effet, l’individualisation liée à l’accroissement de la population et des
richesses amène à la propriété qui génère des richesses publiques. De plus, la propriété
permet une meilleure administration de ses biens, assure un ordre plus grand et mieux
observé et assure la paix entre les hommes. La notion principale est donc l’efficacité de la
propriété.
Saint Thomas d’Aquin considère qu’il est impossible de trouver un semblant de justice dans
ce bas monde. Tout comme Aristote, il condamne l’accumulation des richesses, qui ne doit
pas être une fin en soi. De la même manière, il pense que le prêt à intérêt est inacceptable.
En effet, cela suppose le pouvoir d’un homme sur l’autre, le pauvre. L’argent ne doit donc
être qu’un moyen d’échange et ne doit pas se multiplier par lui -même. "L'argent ne peut pas
engendrer d'argent". D’Aquin considère le marché honteux mais à d eux exceptions :
-
Le profit est toléré si c’est pour subvenir aux besoins familiaux
Lorsqu’une transformation est réalisée sur un objet(rajout de VA) l’objet peut être
vendu plus chère qu’il ne l’a été acheté.
Les monopoles sont interdits, il admet un profit mais qui soit en lien avec le juste prix.
Saint Thomas d’Aquin montre ce que serait le « juste » prix. Celui-ci ne résulte pas d’un
simple consensus entre les parties, mais d’une prise en compte des autres, qui pourraient
être lésés par cette transaction. Ainsi il posera les fondamentaux de la loi de l’offre et de la
demande avec deux sortes d’échanges : l’échange naturel (troc) et l’échange argent contre
argent (cependant qui n’est toujours pas bien vu).
La productivité du capital et du prêt à inté rêt :
Tout d’abord on fait une distinction entre l’intérêt (motivé par le profit) et l’usure (taux
d’intérêt > valeur maximum fixée par l’état)
Enfin, D’Aquin va se poser 2 questions :
-
Est-il permis de vendre un bien plus chère que l’on a acheté ?
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----------------------------------------------------------------------------------------------

-
Oui, car il tient compte des besoins de l’activité économique et la nécessité du
commerce
Oui, seulement si on apporte de la valeur ajoutée
Peut-on demander un intérêt si on prête de l’argent à quelqu’un ?
 Oui, car la personne qui prête se prive d’une somme d’argent pendant un certain
temps, ainsi elle a le droit à une compensation.
3. Oresme, ou le spécialiste de la monnaie
Nicolas Oresme (1320-1382) est un français issu d’une famille normande d’agriculteurs
aisés, est le traducteur d’Aristote et éprouve un grand intérêt pour la monnaie. Et va ainsi
rédiger Le Traité des monnaies considéré comme le premier ouvrage strictement
économique de l'histoire. Dans ce traité il y décrit les étapes de la fabrication de la monnaie
et exige que la monnaie ne soit fabriquée qu’en métaux précieux. Et considère que la
monnaie est l’instrument de développement du commerce. Cependant, selon Oresme, la
monnaie ne doit pas servir à l’enrichissement des princes mais doit servir à l’enrichissement
du commerce et des marchands. Ce français sera le premier à évoquer le terme de « banque
centrale ».
Nicolas Copernic (1472-1543), un astronome polonais c’est aussi intéressé à la monnaie (« il
faut une monnaie saine et loyale ») et a admis le fait que les pays qui possédaient une bonne
monnaie étaient les pays florissants et inversement.
IV-
L’ère des marchands
A. Léon Battista Alberti (1404-1472)
Léon Battista Alberti est l’un des précurseurs de Léonard de Vinci et est l’une des figures les
plus importante du quattrocento (Mot désignant le XVe s. (années [mille] quatre cent et
suivantes) et qui s'applique au mouvement littéraire et artistique italien de ce siècle. ).
Il a écrit plusieurs ouvrages dont « le livre de la famille » (de l’italien « della famiglia »)
achevé en 1443, où il traite du commerce et réfléchie à la manière de commercer. Cet
ouvrage occupe une place essentielle dans le débat sur l'origine du capitalisme : à ce titre, il
a exercé une influence notable sur la Renaissance en Italie et plus généralement en
Europe.L’italien contrairement aux autres penseurs vus précédemment est pour la richesse
et les profits, c’est ce qu’on appelle la mentalité d’enrichissement, ainsi pour lui, les profits
sont une récompense du travail fournit. L’auteur décrit la pauvreté comme un fléau, et
montre que la richesse a de nombreuses vertus comme : la liberté individuelle,
l’indépendance et surtout la bonne réputation au sein du clan familial.
Avant de publié « le livre de la famille », Alberti a rédigé en 1434 « Son De Familia » c’est un
dialogue mené par plusieurs personnages emblématiques et qui traite du rôle po litique,
social et économique d'une puissante famille au sein de la Cité; mais Alberti aborde aussi, et
de façon nouvelle, la place et le rôle de l'argent, le choix d'un métier, la gestion du temps,
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----------------------------------------------------------------------------------------------l'éducation et la formation de la jeunesse, la morale, l'amitié, la renommée, voire la vie du
courtisan auprès de grands princes de la Renaissance. Il évoque également des sujets plus
inattendus : le vêtement et le maquillage des femmes, l'allaitement, le choix d'une épouse,
etc.
De plus, pour l’italien Alberti, l’épargne est l’idéal, l’épargne consiste pour lui à dépenser
moins que ce que l’on possède. Le meilleur moyen de réussi pour Alberti est de bien utiliser
son temps et être zèle et appliqué.
Ainsi le capitalisme a été créé dans l’Italie médiévale catholique.
V-
En marge de la révolution, l’école de Salamanque
A. Les précurseurs de l’économie classique
L'École de Salamanque (en espagnol : Escuela de Salamanca) est le nom que des
économistes du XXe siècle, notamment Joseph Schumpeter, donnèrent à un groupe de
théologiens et juristes espagnols et portugais du XVIe siècle liés à l'ancienne université
de Salamanque. Elle est menés par Francisco de Vitoria (inventeur du droit international), les
économistes de cette école réinterprétèrent la pensée de Thomas d'Aquin et postulèrent
que les sources de la justice, du droit et de la morale ne doivent plus être recherchées dans
les textes sacrés ou les traditions, mais dans l'examen de la nature à la lumière de la raison.
L’école a donc abordées le droit/l’ordre naturel, et a considéré que tous les hommes sont
libres et égaux. L’ordre naturel repose sur la liberté de circulation des personnes, des biens
et des idées. L’école a aussi montrée que les commerçant n’ét aient pas réprouvable et qu’ils
menaient à bien un important service pour le bien -être général.
L’école a développé la théorie subjective de la valeur du prix qui mène à une fixation libre du
prix. Elle part sur le principe que les métaux précieux sont un e marchandise comme une
autres et donc il en va de même pour l’argent.
Le prêt à intérêt, ici, est considéré comme juste car une personne qui obtient un prêt en tire
un bénéfice, ainsi la personne prêtant de l’argent peut bénéficier d’une prime sur le risq ue
et d’une compensation du manque gagner.
Au fil des siècles, l’argent est devenu une marchandise dont on pouvait tirer un bénéfice
(=intérêt).
Chapitre 2 : Le mercantilisme et les transitions
Le mercantilisme s’est développé après les grande découverte du nouveau monde. A la fin
du XVème siècle, c’est le début des Grandes Découvertes grâce à l’essor de la navigation.
Chaque état cherchera à accumuler des métaux précieux, car à cette époque, plus un état
possédait de métaux précieux plus cet état était p uissance.
Mercantilisme vient de l’italien « mercante » qui signifie marchand. C’est une doctrine
économique prônant le développement économique par l’enrichissement des états nations.
Le mercantilisme marque la fin de la suprématie des doctrines religieus e. Il existe plusieurs
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----------------------------------------------------------------------------------------------mercantilismes que nous étudierons par la suite mais tous ces mercantilismes ont un point
en commun, c’est-à-dire, l’accumulation des richesses.
Le postulat : pour qu’un état s’enrichisse et se développe, il doit augmenter ses stocks de
métaux précieux, il est donc nécessaire pour cet état de dégager des excédents
commerciaux (c’est-à-dire exporter plus qu’importer), et doit conserver ses richesses à
l’intérieur du pays.
Il existe donc 3 courant de mercantilisme :
-
-
Le mercantilisme espagnol ou « bullionisme » (vient de l’anglais « bullion » qui
signifie lingots) : il est fondé sur l’acquisition d’or et d’argent.
Le mercantilisme français ou « colbertisme » : l’accumulation de richesses est fondée
sur la richesse de l’agriculture, de l’industrie et de l’artisanat. Ainsi l’intervention de
l’état peut aider au développement de ces activités.
Le mercantilisme anglais ou « commercialisme » : il mise sur le commerce maritime
(car l’Angleterre est une île et ainsi possède de nombreux monopol es commerciaux)
pour accumuler des richesses ; l’Angleterre est le principal interlocuteur des
transactions commerciale.
Nous allons donc étudier ces 3 mercantilisme en détail.
I-
Le mercantilisme espagnol, à la recherche de l’eldorado
1. La ruée vers l’or
Les portugais ont fondé de nombreux comptoirs commerciaux en Asie et en Afrique et
formeront la seule vraie colonie : le Brésil, découvert en 1500
Les conquistadors espagnols ont colonisé presque tout l’Amérique du Sud ainsi qu’une partie
de l’Amérique du Nord avec le Mexique, les Antilles, le sud des États-Unis, etc.
Leur principale motivation est la recherche de l’or et ils contrôlent l’exploitation des mines
d’or et d’argent du Mexique, Pérou, Bolivie, principalement.
On estime qu’entre 1500 et 1600, la quantité d’or disponible en Europe a été multiplié par 8.
Ces empires coloniaux ont dominé le monde et n’ont par ailleurs formé qu’un seul empire
entre 1580 et 160 car le roi Philippe II d’Espagne, lorsqu’il hérita de la couronne du Portugal
l’envahit pour le réunir à l’Espagne.
Le commerce transpacifique entre l’Asie et l’Amérique a ainsi démarré.
2. L’or, cette obsession
L’afflux d’or entraîne l’obsession d’accumulation, il faut l’empêcher de s’écouler au -dehors.
La thésaurisation est donc à son apogée, car l’or est ainsi amassé pour son accumulation et
non pour acquérir d’autres ressources ou investir.
Pour mieux conserver cet or, l’Espagne a interdit les sorties d’or puis l’importation puis
enfin, l’exportation. Ces décisions ont mené à plusieurs conséquences :
-
Premièrement l’interdiction de sorties d’or conduit donc à l’accumulation et donc à
une augmentation des prix, ce qui devient attractifs pour les marchands étrangers.
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Le recours au protectionnisme et donc à la limitation des importations.
Du côté de l’Espagne, les conséquences néfastes sont concrétisées par :
-
L’inflation, la rareté autoalimente la hausse des prix,
Et la pénurie, les activités agricoles et industrielles étaient insuffisamment
développées.
(Ce qui conduit à un bilan noir : avec l’appauvrissement de l’Espagne et retard dans le
développement du pays)
Du côté du nouveau monde : on fait face à une réduction en esclavages des populations
indiennes pour l’exploitation des mines, ils furent rapidement décimés par les virus importés
d’Espagne et la pénibilité du travail.
La production de certains biens était interdite dans les colonies et les flux commerciaux ne
devaient passer que par un seul port, celui de Séville jusqu’en 1720, puis celui de Cadix.
II-
Le mercantilisme Français
1. Le mercantilisme avant Colbert
Jean BODIN (1530-1596) «il n’est de richesse ni de forces que d’hommes »
Jean Bodin était un jurisconsulte, économiste, philosophe et théoricien politique français et
spécialiste de sorcellerie. C’était un homme très érudit, avisé et prudent, il était conscient de
la période de transition dans laquelle il évoluait et des difficultés inhérentes à ces
changements.
Dans la continuité d’Oresme, il fut remarquable dans son approche sur la monnaie, il s’est
notamment intéressé à la théorie quantitative de la monnaie.
Ses idées libérales sur le commerce firent de lui un précurseur sur l’ensemble de ses
contemporains.
Il a publié les 6 livres de la république en 1576 dans lesquels il traite du gouvernement et de
la société.
Sa réflexion sur la souveraineté :
« République est un droit gouvernement de plusieurs mesnages, et de ce qui leur est
commun, avec puissance souveraine »
La souveraineté d’un État est définie comme « la puissance absolue et perpétuelle d’une
république, Bodin plaçait l’État au-dessus de tout.
« Les hommes passent et la souveraineté reste » : les hommes sont des mortels mais la
souveraineté, elle est immortelle.
Il mettra en évidence que le fait qu’un État emprunte à une banque, aboutit à l’obéissance à
cette banque et non plus à son propre principe de souveraineté nationale.
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----------------------------------------------------------------------------------------------C’est lorsqu’il définit la souveraineté que Bodin mentionne la monnaie de façon explicite. Il
la considère sous l’angle de la frappe, qui procède de la puissance de roi seul.
Prérogative royale : battre la monnaie
Pour limiter le pouvoir monétaire du prince, Bodin distingua 2 obligations monétaires : la loi
et la convention
Le souverain est le seul à ne pas être soumis aux lois : « battre monnaie est placé au même
niveau que la loi du souverain »
La frappe illicite de monnaies est une usurpation de cette loi et un crime de lèse -majesté,
que le contenu métallique de ces monnaies soit bon (c’est -à-dire l’or à vingt-trois carats et
l’argent à onze deniers douze grains) ou mauvais (titre plus faible) . Battre la monnaie était
réservé au prince, et ceux qui la falsifiait commettaient un crime.
C’est depuis ce temps que la falsification de la monnaie est considérée comme un crime.
Le respect des contrats :
Il existe une relation contractuelle entre le roi et ses souverains. L’altération de la monnaie
du fait du prince ne relève donc pas de la loi, mais du contrat.
Or, le prince se doit donc de respecter ses contrats non seulement pour tenir sa promesse
mais également pour l’exemple qu’il doit donner à ses sujets.
La théorie des harmonies économiques et le libéralisme :
La richesse provenait du développement du commerce et de l’industrie et non des terres et
l’agriculture, il fallait donc des hommes et des capitaux en abondance.
Ce sont ces hommes et les capitaux qui permettent également à l’État d’être militairement
puissant.
Les finalités des marchands et de l’État ne sont pas les mêmes et ne seront pas en
contradiction, les marchands recherchent le prof it et l’État veut richesse et puissance.
Cette pensée sera reprise au 19 ème siècle par Frédéric Bastiat qui sera appelée la « théorie
des harmonies économiques ».
L’historien de la pensée économique, Henri Denis à résumé cette théorie comme « le
développement de l’industrie et des exportations, qui est pour les marchands la fin à
atteindre, est le moyen pour l’État d’atteindre sa propre fin : l’abondance en hommes et en
argent ; tandis que réciproquement l’abondance en hommes et en argent, fin pour l’État, est
le moyen qui permet de développer l’industrie et le commerce, c’est-à-dire le moyen qui
permet aux marchands d’atteindre leur propre fin »
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----------------------------------------------------------------------------------------------La circulation et commerce international
A l’époque où les conquêtes et l’esclavage étaient importants, Bodin, l ui condamnait
fermement l’esclavage et demandait la liberté du travail et du commerce. Dans un contexte
plutôt protectionniste, il affirme l’utilité du commerce international : « quand ce ne serait
que pour communiquer (avec les étrangers) et entretenir un e bonne amitié entre eux et
nous »
Il en avance sur la théorie des débouchés qui sera développées 2 siècles plus tard par Jean
Baptiste Say : « ce qui entre en lieu de ce qui sort cause le bon marché de ce qui défaillait »
Il est convaincu de la supériorité agricole de la France et souhaite la libre culture.
La théorie quantitative de la monnaie :
Pour développer le commerce, il est nécessaire de développer la quantité de monnaie en
circulation. Les mercantilistes insisteront d’ailleurs sur ce point.
Durant le moyen âge, la quantité de monnaie en circulation (sous forme d’or et d’argent),
avait été un problème récurrent car elle était insuffisante.
Comme il n’y a pas assez de monnaie, on réduisait la quantité d’or et d’argent contenue
dans une monnaie.
Des pièces avaient donc la même valeur faciale que les autres, mais avec moins d’or dedans,
or, cela se voyait assez facilement à l’usage.
Les agents économiques essayaient donc de se débarrasser des pièces contenant moins d’or
et conservaient celles qui en contenaient le plus. Par conséquent, la monnaie en circulation
était davantage la « mauvaise » monnaie et la bonne était thésauri sée.
(L’anglais Thomas Gresham (1519-1579) a formulé la loi suivante « la mauvaise monnaie
chasse la bonne ». Ce concept est appelé le « loi de Gresham » : si deux monnaies coexistent,
la meilleure d’entre elle sera thésaurisée, ce qui amènera une augmentation des prix car il
faudra plus de pièces altérées que de bonnes pièces pour payer un bien.)
C’est lelcontraitre qui se produisit avec le Nouveau Monde car l’or et l’argent ne cessaient
d’arriver. Les prix, partout en Europe, ont alors connu une augmentation.
Bodin justifiait l’abondance d’or et d’argent par :
-
Le développement des exportations, des échanges
Les progrès de l’industrie avec des nouveaux mode de fabrication, de communication
et de commerce.
La paix extérieure, il n’y a pas de guerres
L’accroissement de la population
La richesse naturelle de la France (notamment agricole), par rapport aux pays voisins.
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----------------------------------------------------------------------------------------------C’est Bodin qui à découvert le lien entre abondance de métaux précieux et hausse des prix,
dans « réponses aux paradoxes de M. de Malestrait touchant l’enrichissement de toutes
choses »
Il a expliqué que le pouvoir d’achat de la monnaie dépend de la quantité de monnaie e n
circulation.
Par conséquent, quand la quantité de monnaie augmente plus vite que l’activité
économique ne le nécessite, les prix montent, c’est -à-dire qu’il y a de l’inflation.
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la théorie quantitative de la monnaie : l’augmentation (ou
la diminution), de la quantité de la monnaie (relativement à la masse des transactions),
diminue (ou augmente sa valeur), c’est-à-dire son pouvoir d’achat.
Pour Bodin et d’autres mercantilistes, l’accroissement de la quantité de monnaie est
préférable car même si elle engendre de l’inflation, elle permet néanmoins de financer le
développement économique.
Enfin, parmi ses découvertes et dans ses écrits, il s’était livré à une formidable description de
ce que nous nommerions aujourd’hui « un excédent de la balance commerciale », en
détaillant le commerce extérieur de la France.
Jean BODIN et Niccolo MACHIAVEL (1469-1527), sontreconnus tous les deux comme les
fondateurs de la science politique moderne.
Néanmoins leurs opinions divergent car selon Machiavel : « dans un gouvernement bien
organisé, l’État doit être riche et les citoyens pauvres ». Or, pour les mercantilistes, l’État
doit certes être riche, mais il ne peut être riche que si les citoyens le sont.
Antoine DE MONTCHRESTIEN (1575-1621), est un poète et économiste français inventeur
de l’économie politique.
Il publia en 1615, « traité économique politique », qu’il dédie au roi Louis XIII et à la reinemère Marie de Médicis.
Son traité ambitionne d’expliquer au souverain, comment l’en richissement de la France peut
lui être garanti et comment stabiliser l’ordre social.
Montchrestien a été le 1 er à utiliser le terme « économie politique » pour désigner la
discipline que l’on nommera par la suite « science économique ». Le Traité d’économie
politique comporte 4 livres qui traitent des arts économiques, du commerce intérieur et
extérieur, des colonies et du commerce avec le Nouveau monde, et des conseils et avis
pratiques.
Pour Montchrestien, l’économie est politique : « la science d’acquérir des biens (…) est
commune aux républiques aussi bien qu’aux familles »
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----------------------------------------------------------------------------------------------Hommes d’action, il souhaite les sujets actifs et non contemplatifs. Le travail est la source de
la richesse et donc du bonheur des hommes. L’oisiveté est un danger pour la stabilité sociale
« les hommes réduits à ne rien faire sont induits à mal faire »
La division du travail augmente la productivité
Il considère que la division du travail augmente la productivité. Au contraire d’Aristote, les
commerçants est au cœur de l’économie, il est tout aussi nécessaire que les laboureurs,
soldats et juges. Pour Montchrestien, le commerce est la principale activité économique.
Le commerce au cœur de l’économie.
Sans commerce, il n’y a pas d’économie : « le commerce est en quelque façon le but principal
des divers arts, dont la plupart ne travaillent que pour autrui par ce moyen »
Et le moteur du commerce est le profit : « Sans perspective de gain, aucune économie n’est
donc possible »
Pour Montchrestien, la richesse du royaume puise également sa source dans les produits
agricoles et industriels et dans le travail qui les produits.
Cette vision sur l’importance de l’agriculture sera partagée par son contemporain Sully,
connu pour avoir relevé l’agriculture et les finances ruinées par les guerres extérieures et les
guerres de religion.
La concurrence positive
Le travail est une source de richesse nationale et la concurrence apporte une heureuse
émulation portant à bien le faire.
Le progrès industriel et mécanique diminue le travail des hommes et également le prix des
choses. Sur le commerce international, Montchrestien a distingué les risques, plus
importants quand le commerce international car il se pratique entre États et non entre
individus.
Le commerce international doit se borner à acheter que ce que l’on ne peut produire chez
soi et vendre davantage que l’on achète.
Un protectionnisme fervent
Il aura une vision très protectionniste et déroulera multiples arguments dans ce sens.
Enfin sur la guerre, générée par la rivalité commerciale, elle doit être menée par des armées
bien entrainées, ce qui nécessite des fonds pour payer soldats et équipements.
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----------------------------------------------------------------------------------------------2. Le colbertisme
Jean Baptiste COLBERT (1619-1683), est né à Reims dans une famille de riches marchands et
banquiers, Colbert à fait ses débuts dans la politique, au service du Cardinal de Mazarin (une
des plus grosses fortunes de l’époque), il en a géré ses richesses, sous le règne de Louis XIV.
Peu avant sa mort, Mazarin, satisfait des services de Colbert le recommanda au jeune roi
qu’il impressionna. Colbert fut au service de Louis XIV une grande partie de sa vie.
Il a eu la fonction d’intendant des finances avec le titre de contrôleur général des finances en
1662 et fut ensuite chargé de la marine, des Travaux publics et de toute la vie économique
du royaume.
Le colbertisme entre interventionnisme et protectionnisme
Colbert va moderniser l’économie française. Ses idées sont claires : la puissance d’un
royaume se mesure à la richesse du roi.
Pour lui il y a deux moyens d’augmenter la richesse : développer le commerce et l’industrie
et augmenter les impôts. Il est à l’origine de la 1 ère véritable politique économique en
France.
L’État est donc interventionniste tant par son volontarisme (favoriser la création de grandes
activités « les manufactures ») tant par son volontarisme industriel que par un certain
protectionnisme.
Un grand réformateur
Colbert n’a eu cesse que de vouloir remplir les caisses de l’État afin de lui permettre
l’indépendance financière et économique. I a su imposer des pensées ma îtresses jusqu’à
l’arrivée des « économistes ».
L’affirmation du protectionnisme commercial
L’idéal de Colbert était une industrie nationale et réglementée. L’agriculture devait, selon le
principe des vases communicants, bénéficier de cette industrie.
L’objectif était que chacun puisse payer des impôts.
Encourager la grande industrie c’est-à-dire les manufactures, on en distingue deux types :
-
Manufactures privées : privilégiées car elles bénéficiaient de monopoles exclusifs
(ex : les glaces de Saint-Gobain)
Manufactures royales : tapisseries de Beauvais, des gobelins. Au service du roi
(tapisserie de Versailles par exemple)
Ces industries n’ont pas été soumises à la concurrence étrangère grâce à des droits de
douane excessifs.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Dans un même mouvement, des manufactures voient le jour pour l’équipement des armées
(chantiers navals, fabrique de poudre à canon, etc.)
Colbert a participé à la mise en place de tarif douaniers sur les importations étrangères avec
des mesures protectionniste ce qui permet d’optimiser les impôts.
Les droits de douane sont désormais un levier des politiques économiques. Un tarif douanier
national va se mettre en place entre 1664 et 1667. Deux grandes ordonnances codifient et
précisent le droit douanier en 1681 et 1687 (ces textes sont à la base de la législation
douanière).
Des privilèges et monopoles commerciaux
Colbert était plutôt réservé par rapport aux monopoles. Il soulignait que la multiplicité
(=concurrence) des nouveaux établissements était toujours avantageu se pour le peuple (il
était donc favorable à la liberté du commerce et à la concurrence).
Selon lui, les monopoles et privilèges accordés : « contraignent toujours le commerce et la
liberté publique ».
Toutefois sa position n’était pas tranchée, car il accordait aux créateurs de manufactures,
des privilèges qui prévenaient et empêchaient la concurrence.
Colbert résumait ainsi son système : « réduire les droits à la sortie sur les denrées et les
manufactures du royaume ; diminuer aux entrées les droits sur tout ce qui sert aux
fabriques ; repousser par l’élévation des droits les produits des manufactures étrangères. »
L’intervention de l’État ne devait pas être que temporaire et relayée ensuite par des capitaux
privés.
De son côté, le roi y trouvait son compte : ces industries lui fournissaient les matériaux et
objets de décoration dont il a besoin pour Versailles.
Développer les colonies
Pour prendre davantage d’ampleur et avec la nécessité de regrouper les efforts,
l’organisation de Compagnies coloniales avaient vu le jour en France, Angleterre et Hollande.
Le 28 mai 1664, la Compagnie des Indes occidentales a été créée par Colbert.
La compagnie reçoit, pour 40 ans, la propriété des possessions françaises des côtes
atlantiques de l’Afrique et de l’Amérique, et le monopole du commerce avec l’Amérique.
Elle est censée peupler le Canada en utilisant les profits de l’économie sucrière qui débute
en Guadeloupe.
Une vision du commerce international.
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----------------------------------------------------------------------------------------------27 août 1664 : création de la Compagnie des Indes orientales
Elle bénéficie d’un monopole des échanges commerciaux dans tout l’hémisphère oriental
ainsi que dans les postes de la côte d’Afrique depuis le Cap -Vert jusqu’au Cap de BonneEspérance.
L’objectif est de supplanter les Hollandais pour le commerce et le transpo rt de produits de
l’Orient vers les ports français et développer l’activité portuaire. L’exploitation sucrière
devait être importante.
« Le commerce par mer de tout le monde se fait avec 20 000 navires environ… Les
Hollandais en ont de ce nombre 15000 à 1 6000, et français, peut-être 500 ou 600 au plus »
Dans les Antilles en 1662 : 200 bateaux hollandais entraient dans les ports, contre seulement
4 français...
Les habitant récoltaient les produits, les vendaient aux Hollandais qui les rapportaient en
Europe et les revendaient après transformation.
La tentative de monopolisation de Colbert n’a pas été concluante et la compagnie fut
défaillante.
Mal gérée et peu soutenue par les négociants des ports français, Colbert a du procéder à sa
dissolution en 1674.
Des emprunts pour financer l’activité
En 1673, Colbert a créé la caisse des emprunts. Le principe : En échange d’apports en
espèces (argent ou or métal), remise d’une « promesse de remboursement » à terme, avec
un intérêt de 5%.
Seuls 4 « fermiers-généraux » ont été habilités à gérer ce système.
La caisse des emprunts a surtout permis de couvrir les « dépenses extraordinaires » et
notamment celles engendrées par la guerre.
Des infrastructures pour faciliter le commerce
Colbert a procédé à plusieurs grands travaux sur terre et sur eau pour faciliter les voies de
communication.
Il a été à l’origine du grand canal de Languedoc (aujourd’hui canal du Midi), qui permet de
relier la mer Méditerranée à l’océan Atlantique.
Colbert a également amélioré un certain nombre de routes et a fait apparaître la chaise de
poste (chaises tractées par des chevaux).
Dans l’étroite ligne de sa politique protectionniste, il a fortifié les ports maritimes et
développé la marine marchande et militaire.
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La naissance du premier code forestier
L’agriculture se ruinait petit à petit en raison du système fiscal de la pression foncière.
Les forêts royales étaient fortement diminuées pas les guerres de religion et les
défrichements et la France devait importer du bois pour sa marine.
Il a instauré une grande réforme à partir de 1661 et fait aménager des forêts avec
l’obligation de conserver le ¼ des forêts en haute futaie et de limiter le pâturage en forêt.
Dès 1670, on n’utilisait plus que le bois français.
Sous son impulsion, en 1669, une Ordonnance sur « le fait des Eaux et forêts » a été rédigée.
Elle est connue comme étant le premier code forestier.
Un homme d’action par perfection
On doit également Colbert le jardin des tuileries ou encore la colonnade du Louvre. Ainsi peu
de domaines ont échappés à son action. Les dernières années de Colbert ont été marquées
par l’ingratitude du roi, le regret d’avoir dû créer des taxes onéreuses à la suite de la guerre
et par l’inquiétude de l’avenir.
III-
La théorie Mercantiliste
1. La théorie de « la balance du commerce »
Thomas MUN (1571-164), était le fils d’un riche marchand de tissu et le petit -fils du prévôt
des monnayeurs de l’Hôtel royal des monnaies
C’était un marchand anglais prospère et un membre respecté de la Chambre du commerce.
Il a dirigé pendant plus de 25 ans, la Compagnie des Indes Orientales.
Il s’est largement inspiré de ses pratiques professionnelles pour ses écrits
Le commerce extérieur où l’enrichissement de la nation
Années 1620-1630 : Crise et dépression commerciale.
Le commerce extérieur permet l’enrichissement de la nation. Edward Misselden (16081654) montrera que « la balance du commerce » régit l’importation et l’exportation de
métaux précieux.
D’après des calculs, l’Angleterre était en déficit commercial (« under-balance of trade » en
1621 et 1622), ce qui avait provoqué une crise commerciale.
Pour prospérer, il fallait donc être en excédent et faire entrer les métaux précieux dans le
pays (« over-balance »)
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Un changement de paradigme
La crise des années 1620 a provoqué d’importants débat en économie.
Pour Mun, la balance commerciale anglaise s’est détériorée avec le bullionisme et la guerre
des 30 ans.
Avec elle, les termes de l’échanges ont été dégradés également.
D’un surplus commercial, l’Angleterre est passé à un déficit. Celui-ci a entraîné la déflation,
une sortie de l’or et donc la crise.
Pour Mun, c’était le mouvement des marchandises qui détermine les flux monétaires et les
taux de changes et non l’inverse.
La monnaie est une marchandise comme une autre.
En effet, Mun considérait que la valeur des monnaies est déterminée par l’offre et la
demande. Mun était contre les taxations du cours de change et regretta que « le change soit
devenu une sorte de commerce pour des gens qui détiennent de grandes quantités de
monnaies, plutôt qu’un moyen d’aider et de faciliter le vrai commerce des marchands, ce qui
devrait être son véritable usage. »
Un avant-gardiste
Mun avait compris qu’un pays pouvait s’enrichir lorsqu’il ; « exportait de la monnaie grâce à
l’excédent de la valeur des marchandises nationales exportées sur la valeur des
marchandises étrangères importées et consommées à l’intérieur du pays »
Toujours selon Mun, quiconque possède de la monnaie, se doit de la faire fructifier. Et le
commerce est l’un des moyens pour la faire fructifier.
Sur la monnaie et la richesse
Mun acceptait la théorie quantitative de la monnaie : toute hausse de la masse monétaire
entraîne une hausse des prix qui devait mener à la baisse de la demande de produits.
Il aura complété l’approche de la « balance du commerce » et a cherché la formule
permettant une « balance du commerce » positive
Il partait du principe que la richesse n’était plus uniquement basée sur l’importation de
métaux précieux, mais surtout sur le négoce, l’achat/revente qui doit pouvoir s’exercer en
retirant un profit.
Si l’or est bien la principale richesse, celle-ci peut être accrue avec l’accumulation d’autres
sources, comme les marchandises par exemple.
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Les deux richesses
Montchrestien avait dit : « ce n’est point l’abondance d’or et d’argent, la quantité de perles
et de diamants qi font les États riches et opulents, c’est l’accommodement des choses
nécessaires à la vie et propres à la vie »
Et Mun à ce sujet aura souligné avant lui le rôle essentiel du march and. Il le decrivit comme
« l’intendant du patrimoine du royaume ».
Au début de « England’sTreasur by Forraign Trade » publié en 1664, il distingua deux types
de richesses :
-
La richesse naturelle, composée de biens de subsistance ;
La richesse artificielle qui consiste dans les biens manufacturés et les biens réexportables par le commerce extérieur.
De l’importance du marchand
12 qualités sont nécessaires pour devenir un marchand efficace, utile à son pays autant qu’à
sa famille.
Il n’y a pas d’activité humaine qui nécessite autant de compétences, le commerce étant le
socle de la prospérité d’un royaume.
Il faut laisser aux marchands le maximum de liberté pour exploiter les opportunités de
commerce.
Encourager le commerce extérieur
Les méthodes pour parvenir à l’enrichissement et encourager le commerce extérieur sont :




Limiter la consommation à l’intérieur du pays
Augmenter l’exploitation des ressources naturelles du pays
Réduire les droits de douane sur certaines consommations intermédiaires
Spécialiser l’Angleterre dans la production et l’exportation de biens peu sujet à
d’importantes variations de prix.
Un jeu à somme nulle
Le commerce extérieur est un jeu à somme nulle ; ce que l’un gagne, l’autre le perd. L’or doit
être utilisé pour stimuler l’activité économique : la production et le commerce.
L’excédent de la balance commerciale
Dans les livres de douanes, les calculs sont relativement précis ;
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----------------------------------------------------------------------------------------------

Le prix des exportations « first cost » (coût de production en français), +25% pour
couvrir le fret, l’assurance et le profit des marchands.
Le prix importations quant à lui doit être inférieur à 25%
Excédent de la « balance commerciale » = entrée nette en or et argent.
Production, commerce et emploi en bénéficient directement et inversement en cas de
déficit.
Le mot d’ordre des compagnies de commerce aura été : « acheter à bon marché et vendre
cher »
Mun s’est intéressé également à la diminution des coûts de production, afin de « ne pas
vendre trop cher les marchandises anglaises sur les marchés étrangers, car elles s’y vendent
mal »
SIR JOSIAH CHILD (1630-1699)
Commerçant et économiste anglais. Il accumula rapidement une grande fortune et devint en
1674 Directeur à la Compagnie anglaise des Indes orientales, où il travailla jusqu'à sa mort. A
cette époque la Hollande possédait la plus grande part du marché mondiale et la France et
l’Angleterre avaient comme but commun d’acquérir une plus grande part de marché.
Contrer la Hollande avec des arguments mercantilistes
En observant les pratiques de la Hollande, il découvrit que les taux d’intérêts étaient bas. Il
proposera l’instauration par la loi d’un taux d’intérêt bas en Angleterre : 4% au lieu de 6%,
pour que, notamment, la Compagnie de Indes Orientales puisse en bénéficier.
Child était un ardent défenseur du monopole anglais pour le commerce avec les colonies, en
faveur d’un protectionnisme strict, partisan de l’Acte de navigation, qui réservait tout le
commerce aux navire anglais.
Un monopole fructueux
Une partie de la puissance industrielle et commerciale de l’Angleterre est due à ce
protectionnisme.
Plus tard, Adam Smith sera lui aussi partisan de l’Acte de Navigation. Les apports de Child se
retrouvent dans deux écrits publiés en 1668.
2. Vers un nouveau système bancaire « le système de law »
Le financement de l’activité
Les marchands confiaient la garde de leurs métaux précieux et autres objets de valeurs aux
orfèvres. Ils étaient conservés dans un coffre-fort de la boutique. Les orfèvres remettaient
en contrepartie, un reçu détaillé et nominati f et servant de certificat de dépôt.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Ce certificat permettait à son détenteur de récupérer à tout moment, après s’être acquitté
d’un droit de garde, les objets qu’ils avaient déposés.
Or, les orfèvres finirent par ne plus mentionner sur leurs certificats d e dépôt, que la valeur
en livre sterling plutôt que les objets eux -mêmes.
Cet anonymat permettait un remboursement simplifié en prélevant dans le coffre des
réserves, les valeurs composées d’éléments interchangeables.
Les premiers banquiers
Les orfèvres se sont aperçus que le stock de métaux précieux ne descend jamais en dessous
d’un certain seuil.
Les nouveaux dépôts compensent largement les retraits et la probabilité que tous les billets
soient présentés simultanément pour être convertis est minime. Don c, il est inutile de
posséder l’équivalent en métal précieux à 100% des certificats car seule une partie suffit à
parer aux retraits.
Vers 1665, les orfèvres émirent des certificats en échange d’un reconnaissance de dette et
non plus un dépôt en or ou arge nt.
Les billets remis aux clients-emprunteurs étaient identiques à ceux remis aux déposants de
valeurs.
Le financement de l’activité
Les orfèvres ont pratiqué les 2 opérations qui caractérisent les banquas centrales :
l’escompte et l’émission.
Nombre d’entre eux n’étaient pas très honnêtes et certains proposaient même des taux
d’intérêts usuraires de plus de 33% par an. C’est ainsi que fut créée à Londres en 1694 la
banque d’Angleterre, qui a été la première des grandes banques d’émission.
John LAW (1671-1729), fils d’orfèvre d’origine écossaise, davantage intéressé par les jeux de
hasard que par les questions monétaires et bancaires
C’est en voyageant (à la suite d’un exil), qu’il étudiera les différents systèmes bancaires de
l’époque à Amsterdam, Venise, Paris, etc.
A partir de 1703, il proposa des projets de « land Bank », tour à tour à l’Angleterre, l’Ecosse,
la France, l’Italie.
Il a consigné son projet dans un livre « money and Trade » dans lequel il expose l’idée qu’un
État puissant se doit d’avoir une banque d’État, chargée d’émettre des billets en quantité
proportionnelle aux besoins de l’activité économique.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Une rencontre cruciale dans un tripot
Exceptionnellement doué en mathématiques Law amassa une fortune considérable. Il
rencontra dans un cercle de jeu clandestin parisien, le Duc d’Orléans avec l’appui duquel il
fondera la Banque Générale en 1716. Celle-ci a été calquée sur la Banque d’Angleterre. Elle a
été financée par des actionnaires qui recevront des dividendes sur les profits futur s qu’elle
réalisera.
La nécessité d’avoir davantage de monnaie en circulation
La banque générale avait trois fonctions :



Recevoir des dépôts,
Émettre de la monnaie en échange de l’escompte de titres,
Et, émettre de la monnaie au moyen de prêts.
A l’époque, l’argent manque les taux d’intérêts sont trop élevés et la dette publique atteint
des sommets.
Pour Law, l’offre de monnaie en circulation était insuffisante. Il faut donc davantage de
monnaie pour produire plus de commerce.
John Law, De la Banque générale à la Banque Royale
La Banque générale est devenue, avec son développement une banque publique
La Banque a pu prêter à l’Etat de l’argent et l’émission de billets gagés sur les métaux
précieux (stock de métaux précieux servant de monnaie d’échange), a permis de financer
l’activité économique.
Law put alors poursuivre son plan, cad remplacer la monnaie métallique par des billets de
banque gagés sur le crédit de l’Etat.
Law utilisait la compagnie d’occident qui se développait, pour se procurer l’or do nt la
banque Royale avait besoin et qui serait de gage aux billets qu’elle émettait.
Une partie de la dette à CT du gouvernement était également prise en charge par la
Compagnie Occidentale.
Le système de « Law »
Le système a consisté à mêler activités et résultats de la banque, de la compagnie d’occident
et de l’hôtel et frappe de la monnaie
Law souhaitait annuler la dette publique, créer l’abondance monétaire et enrichir les
actionnaires, dont le roi, par un jeu d’augmentation du capital et donc, de vent e d’actions.
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----------------------------------------------------------------------------------------------On assista rapidement à une très forte surévaluation, elle a été à l’origine d’une bulle
spéculative qui a ensuite éclatée.
La compagnie d’Occident à fait faillite et Banque route, ainsi la France à pris retard sur la
mise en place de la Banque centrale mise en place seulement en 1930, et la banque centrale
devint nationale en 1945.
Chapitre 3 : Les Utopistes
Thomas More (1478-1535)
Fils de juge il étudia le grec et le droit et sera avocat à Londres. Thomas MORE est surtout
connu pour avoir écrit en 1516 « Utopie », dans lequel il préconise le régime communiste.
Il était très proche d’HenriVIII et fut même son conseillé.
L’utopie :
Utopia : mot formé à partie du grec :
-
« Topos » : qui n’a pas eu lieu, nepeut être trouvé nulle part.
Et « eu » : bien, heureusement
D’où « eu-topos » = le lieu du bonheur.
L’usage s’est répandu d’appeler de ce nom toutes les inventions de l’esprit humain dès
lors qu’il est douteux que ces inventions puissent produire les avantages que les auteurs
en attendent.
Thomas More, avait une critique et proposa un modèle de société idéale.
L’Utopie a été écrit en deux parties :
-
La 1ère est une critique du régime politique et social de son temps ;
La 2nde partie du livre est la proposition d’un modèle de société idéale, décrite à
travers île imaginaire qu’il baptise Utopie.
Dans cette île, il n’y a pas de propriété privée et les serrures aux portes n’existent pas.
Les Utopiens et le travail
L’inactivité est interdite dans ces sociétés et les journées de travail sont de 6h. Tout est fixé
par avance : heures de travail, de repas et de sommeil.
« Six heures sont employés aux travaux matériels, en voici la distribution : trois heures de
travail avant midi, puis dîner. Après-midi, 2h de repose, 3h de travail, puis souper.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Ils comptent une heure où nous comptons midi, se couchent à 9h, et en donnent 9 au
sommeil »
Dans une cité utopique on ne peut manquer de rien. C’est le collectif qui prime. Il mettra en
avant les avantages du mode d’organisation qu’il imagine idéal :
« En Utopie, au contraire, où tout appartient à tous, personne ne peut manquer de rien, une
fois que les greniers publics sont remplis. Car la fortune de l’état n’est jamais injustement
distribuée en ce pays ; l’on n’y voit ni pauvre ni mendiant, et quoique personne n’ait rien à
soi, cependant tout le monde est riche »
Distinction de la cité idéale de Platon
Pour More il doit y avoir :
-
Conservation de la famille,
Reconnaissance du travail manuel rendu obligatoire pour tous,
Disparition des classes sociales et régime de la communauté des biens étendu à tous
les citoyens.
On dira de Thomas More qu’il était le second précurseur du communisme moderne.
Thomaso CAMPANELLA (1568-1639)
La vie de Campanella a été tumultueuse et jalonnée de nombreux procès. Il échappa à la
peine de mort en 1601 et passa 25 ans en prison. En toute clandestinité, c’est en prison qu’il
écrivit son œuvre « la cité du soleil » en 1623.
Dans ce livre, il décrit sa vision de la république idéale, en se référant à Thomas More et
également à Platon.
La cité circulaire :
Ecrit sous la forme d’un dialogue : « Un témoin découvre une ville constituée de sept zones
circulaires concentriques portant le nom de sept planètes fortifiées et comprenant en son
centre une colline sur laquelle est construit un temple rond, l’âme de la cité. »
Les Habitants de la cité du soleil vivent en communauté, le mariage comme la famille
n’existent pas. Tous participent à la guerre, l’agriculture et l’éle vage.
Le féminisme se sera développé à partir de cette époque
Les solariens n’ont qu’une seule religion et croient en l’immortalité des âmes.
Dans cette société, l’harmonie règne entre les hommes, elle comporte peu de lois et n’a pas
de prison.
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----------------------------------------------------------------------------------------------« Les habitants portent les mêmes vêtements qu’ils changent quatre fois par an, ils mangent
et dorment ensemble et vivent environ 200 ans. Le travail occupe quatre heures de la
journée, l’agriculture est privilégiée, l’argent est méprisé. »
Campanella s’exila en France et devint conseillé de Richelieu.
D’autres utopies ont été encore imaginées
A la suite de More et Campanella, bien d’autres utopies ont été décrites et expérimentées
notamment durant le 19 èmesiècle, comme le familistère, créée par Godin en 1854 à Guise .
Chapitre 4 : Vers les 1èr système d’économie politique
1. Les avancées britanniques
William PETTY (1623-1687)
C’était un protectionniste, il a introduit de nouvelles disciplines : les maths et la
démographie. Il était convaincu qu’il était possible de qua ntifier et de mesurer les politiques
économiques. Il nomma cette nouvelle approche « l’arithmétique politique », c’est le nom
aussi de son ouvrage. Selon lui, « Dans l’arithmétique politique, les questions de
gouvernement sont suivant les règles ordinaires de l’arithmétique, ramenées à des sortes de
démonstrations. »
Un foisonnement d’études et de théories.
Petty recherchait les moyens d’accroître les recettes de l’état pour financer les actions
militaires par le biais de la fiscalité. Il est considéré comme étant l’inventeur de la
comptabilité nationale.
Il a introduit de nouveaux indicateurs de mesure du produit national et de la richesse du
royaume (précurseur du PIB)
Il établi un lien entre division des tâches et créations de richesses
Le travail au cœur de la richesse
Le capital est le fruit de l’accumulation du travail.
Il établira un rapport d’équivalence entre la terre et le travail, par la quantité de nourriture
quotidienne d’un homme adulte = son salaire de subsistance.
Le travail étant au cœur de la richesse, ses recommandations étaient le plein emploi.
Petty préfigura également la théorie de la valeur du travail.Il comprit également la notion
d’économie d’échelle, qu’il illustra à travers la spécialisation des ouvriers.
Favorable au taux d’intérêts.
Le taux d’intérêt « juste » doit être au moins égale à celui que produit une somme égale
investie en terre + une prime de liquidité (on dirait aujourd’hui que l’argent a une plus
grande liquidité que la terre)
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----------------------------------------------------------------------------------------------W. Petty a anticipé les pratiques contemporaines à travers les technique statistiques et
comptables employées mais aussi par l’études du « groupe social », l’étude des
déterminants de la croissance et du développement des nations.
David HUME (1711-1776)
Philosophe et économiste écossais.
En économie, il a contribué à la théorie de l’inflation et surtout à celle de l’équilibre de la
balance des paiements.
L’ajustement automatique de la balance des paiements
Si les M en valeurs augmentent plus rapidement que les X, les sorties de métaux précieu x
seront plus importantes que les entrées. Par conséquent, la quantité de monnaie disponible
dans le pays diminue. La théorie quantitative de la monnaie nous indique que cette même
diminution fait diminuer le niveau des prix, laquelle diminue et rend les X plus compétitives
et c’est cela qui rétablit l’équilibre de la balance commerciale.
A l’inverse, si les X en valeurs augmentent plus vite que les M, le stock d’or augmentera et
donc les prix également.
2. Une nécessaire reconstruction française après les dépenses de Louis XIV
Sébastien LE PRESTRE DE VAUBAN (1633-17097)
Plus connu sous le nom de Vauban, le maréchal Vauban était un de précurseur des lumières.
A travers ses voyages il a construit une pensée politique économique.
Un projet impopulaire
Vauban consigna ses idées dans son livre « Projet d’une dîme royale »Ecrit entre 1698 et
1699, il a été interdit et n’a été imprimé qu’à la fin 1706, quelques semaines avant sa mort
et à compte d’auteur (sans maison d’édition).
Un impôt proportionnel aux revenus
Il voulait surtout que l’impôt soit payé par tous (ce qui lui a valu son impopularité). La
perception devait être simplifié, sa solution était donc de remplacer les impôts existants par
un impôt unique de 10% sur les revenus.
L’impôt correspond à 4 principes :
-
Egalité : 10% pour tous
Simplicité
Stabilité
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Vanité : un impôt spécifique serait supporté sur les signes extérieurs de richesse
(carrosse, perruques, etc.)
Le père de l’impôt sur les revenus
En quelque sorte, il est l’inventeur de la « Flat-tax ».
Pur mercantiliste, il souhaitait protéger les manufactures capables de concurrencer les
hollandais sur le marché international.Tout comme Colbert, les visées politique de Vauban,
n’avaient d’autre but que l’émancipation de la France et son autonomie, notam ment à
travers la liberté du commerce intérieur et la construction de voies de communication.
Pierre DE BOISGUILBERT (1646-1714)
C’est un Normand d’origine, Pierre le Pensant fut le premier grand économiste français.En
2014, à l’occasion du tricentenaire de sa mort, de nombreux hommages lui furent rendus à
travers notamment des conférences.
Le 1er anti-mercantiliste
Boisguilbert estima que le revenu national de la France avait baissé de moitié en trente ans
et souhaita en donner les raisons dans son premier ouvrage d’économie : « Le détail de la
France », publié anonymement en 1695.
1er remède à la misère : mieux répartir les impôts.
Il a donc analysé la société en terme de classes sociales et en a distingué deux :
-
Les laboureurs et les commerçants : les créateurs de richesse d’un côté, qui
travaillent du matin au soir.
Le « beau monde », riche et oisif qui ne fait que consommer.
Sur l’origine de la richesse, il a distingué :
-
Les « fruits de la terre » : les produits agricoles pour lesquels il donnait une grande
importance
Les « biens d’industrie » : Les produits manufacturiers et les services.
Par cette interdépendance entre les producteurs et les consommateurs, on peut entrevoir
l’existence d’un circuit économique.
Les improductifs sont reliés aux marchands et la richesse créée est phagocytée à travers un
système de taxes abusif. Les impôts ne doivent donc pas êtres diminués en sommes, il valait
mieux les répartir entre les différentes classes sociales.
On peut entrapercevoir la courbe d’Arthur Laffer et la formule : « trop d’impôt tue l’impôt ».
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2ème remède : libérer le commerce ou la théorie du « laisser faire »
Il faut interdire les monopoles et faciliter la concurrence avec la liberté des prix, et ainsi
permettre un équilibre. « Permettre au peuple d’être riche, de labourer et de commercer »
Il croit à un ordre économique naturel qui émergerait des actions d’indiv idus libres, guidés
par leurs propres intérêts. Le rôle de l’état doit être limité à l’instruction et à la protection.
Il suffit de « laissez-faire, laisser passer » et taxer le moins possible pour que le « bon prix »
surgisse.
La conception du coefficient multiplicateur
Dans le « détail de la France », on peut entrapercevoir un circuit économique.
Un long passage sur le prix d’une pinte de vin, ne nous résume rien de moins que la
conception de l’effet multiplicateur au sein, d’un circuit économique. Une dépense de 4 sous
sert à la production de nouveaux biens et services.
Pour Boisguilbert, taxer la pinte devin aurait empêché sa consommation et donc empêché le
processus multiplicatif, créateur de richesses.
Selon ce raisonnement, la taxation appauvrie de façon macro-économique la société, d’une
richesse potentielle.
La richesse d’une nation ne vient pas de la quantité d’or qu’elle dispose, mais bien de la
consommation du peuple.
Il dira de l’or : « qu’on lui a sacrifié pour cent fois autant de denrées les plus nécessaires à la
vie que l’on recevait de ce fatale métal [..] devenu le bourreau de toute chose ».
La monnaie n’est qu’un instrument d’échange pour l’une et non une richesse en soi.« La
richesse d’une nation vient de sa demande intérieure »
Une nouvelle stratégie de développement (schéma)
MERCANTILISTES : développement de la demande extérieure en exportant des produits
manufacturés => Développement de la production
BOISGUILBERT : Développement de la demande intérieure avec la culture des produits
agricoles => développement de la production.
Les crises de l’ancien régime expliquées
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----------------------------------------------------------------------------------------------Il est à l’origine de l’explications de l’origine des anciennes crises : Les crises ont pu être
expliquées par le lien entre les crises agricoles et leurs impacts sur le reste de l’économie.
Illustration avec l’exemple du pain : Une augmentation des prix se répercutera sur
l’ensemble du circuit économique et entrainera la « sous-consommation » du pain pour
chacun. C’est la période de dépression économique illustrée par la famine.
Tous les cultivateurs le pouvant sont donc incités à produire plus face à la montée des pr ix et
donc, à augmenter les surfaces exploitées.Un rééquilibrage se met alors en place et des
années d’abondance se succéderont aux années de vaches maigres.
Ce sera une nouvelle année de disette (liée à des raisons notamment climatiques, qui
permettra à un nouveau cycle économique de se reformer.
Richard CANTILLION (1680-1734)
Banquier d’origine Irlandaise qui a vécu en France. Il a fait fortune grâce au système de Law,
il est considéré comme une transition entre le mercantilisme et le libéralisme avec so n
« essai sur la nature du commerce en général » publié après sa mort en 1755.
Il s’appuya sur les sources de richesses de Petty pour développer lune théorie de la valeur terre et articuler « valeur intrinsèque » et « prix de marché »
L’inventeur duconcept « d’entrepreneur »
Cantillon a été le 1 er à comprendre le rôle de l’entrepreneur dans le processus de croissance.
Il a proposé une définition des termes « entrepreneur » et « entrepreneuriat »
Pour lui, l’entrepreneuriat est : « le processus qui consiste à supporter le risque d’acheter à
des prix certains et de vendre à des prix incertains »
La transition entre le mercantilisme et le libéralisme
Il a été le 1er à s’intéresser à la progressivité de l’inflation et aux effets qu’entraîne un
accroissement de monnaie dans le circuit économique d’un pays. Lorsque la disponibilité de
la monnaie augmente, le niveau des prix augmente et conséquemment, le niveau réel des
salaires diminue.
L’effet Cantillon
EXCEDENT DU COMMERCE EXTERIEUR => entrée nette d’or => Accroissement de la masse
monétaire => hausse des prix intérieurs => hausse des M et baisse des X => RESORBTION DE
L’EXCEDENT.
Chapitre 5 : Les physiocrates
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----------------------------------------------------------------------------------------------Eléments de contexte
Les faits économiques paraîtront enchaînés les uns aux autres. Développement des
physiocrates exclusivement en France. Ce sont les 1 ers à fonder le système sur le principe des
lois économiques naturelles.
Etymologiquement, la physiocratie signifie « gouvernement de la nature ». Pour eux, il existe
des lois naturelles qui commandent et l’on invoque parfois la physiocratie par la théorie qui
fait de la terre = la nature, l’unique puissance productive.
Les lois naturelles
Montesquieu lui-même, dans « l’esprit des lois » (1748, contribua à accréditer l’idée de
l’existence de lois économique.Il croyait à l’existence de lois naturelles, dans l’ordre moral.
Le courant physiocrate apparaîtra véritablement en 1758, avec la parution du Tableau
économique.
Les physiocrates, des philosophes économistes
Les physiocrates se sont définis comme des « philosophes économistes ». La physiocratie a
permis, écrit-il, « une libération nécessaire de la pensée et de la réglementation étouffantes
des temps du mercantilisme »
A la différence du mercantilisme, la physiocratie était une école de pensée très str ucturée,
avec ses dogmes, ses textes sacrés, son prophète et ses ministres culte.
Introduction à la doctrine économique
2 propositions que l’on pourrait résumer ainsi :
-
-
La 1ere proposition indique qu’il existe un ordre naturel gouverné par des lois et que
le rôle des économistes est de comprendre, de les révéler et de montrer comment
elles interviennent dans la formation et dans la distribution des richesses.
La 2ème proposition part du principe que les gouvernants doivent se soumettre à ces
lois et ne pas intervenir de façon intempestive pour en fausser le jeu.
1. Le contexte historique
Les prémices d’un déclin de l’agriculture
Les populations rurales connaissent une misère particulièrement grande. Les impôts
supportés par les cultivateurs ne sont plus souten ables.
La politique de Louis XIV a détourné l’épargne des investissements dans l’agriculture.
Agriculture VS industrie
L’état intervient dans l’agriculture en interdisant ou en limitant certaines cultures comme la
vigne par exemple.
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----------------------------------------------------------------------------------------------Une « police des grains » : les agriculteurs ne doivent pas vendre leurs grains avant récolte et
ne doivent pas la stocker non plus dans un but spéculatif en cas d’augmentation des prix.
L’agriculture aura un rôle de premier plan dans la création de richesses.
Sous l’influence physiocrates, les sociétés d’agriculture demandèrent la réouverture de
l’exportation des grains. La libre circulation entre provinces a été accordée par un arrêt du
conseil du 17 septembre 1754.
Les physiocrates obtiennent ainsi l’édit sur la liberté du co mmerce des grains de 1764
(préparé par Dupont de Nemours et Turgot). Il a été purement inspiré par les physiocrates,
comme en fait foi le passage sur la nécessité « d’animer et d’étendre la culture des terres,
dont le produit est la source la plus réelle e t la plus sûre de la richesse d’un Etat. »
Cependant il y aura des oppositions notamment de la part de Diderot ou encore des frères
Grimm qui seront choqués du mépris porté à l’industrie par les physiocrates.
2. Les grands noms des physiocrates
François QUESNAY (1694-1774)
Il a été le médecin personnel de la Marquise de Pompadour. Il a été l’économiste fondateur
de la première école en économie, l’école de Physiocrates.
Son célèbre tableau économique (1758) sera la 1 ère représentation globale schématique de
l’économie.Il s’est inspiré pour son tableau de la circulation du sang chez l’homme, sur un
modèle de flux.
L’ordre naturel en économie
Il est le 1erà penser l’économie comme un tout (« holisme méthodologique »). Ses pensées
sur un taux d’intérêts déterminé par le prince est révisé tous les 10ans n’ont pas été suivies
par l’ensemble des physiocrates.
Et, à la mort de la marquise Madame de Pompadour, en 1764, il est tombé dans une sorte
de « disgrâce » et il s’est tourné vers les mathématiques.
L’ENTOURAGE DE QUESNAY
Vincent de GOURNAY (1712-1759)
Parfois considéré comme le 1 er des physiocrates. En 1751, il est devenu intendant du
commerce et sillonne les provinces de France en compagniede Turgot. Lors de ses voyages, il
prend note des abus et prépare les réfo rmes avec des rapport détaillés.
S’il n’a pas laissé d’œuvre écrite (mais aura traduit les écrits de Child), on connaît ses idées
par l’intermédiaire de Turgot.
Il a été le défenseur de la liberté du commerce et du travail et un adversaire des monopoles
de métier.
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----------------------------------------------------------------------------------------------A contrario de Quesnay, il pensait que l’industrie est créatrice de valeur réelle et non
stérile.C’est à lui que l’on doit la célèbre formule : « laissez faire, laissez passer, le monde va
de lui-même »
Libéral, il influencera les physiocrates à qui il transmet :



Un attachement aux libertés économiques (de commercer, de produire, de travailler)
Une opposition à l’intervention directe de l’état dans l’ordre économique.
Une méfiance vis-à-vis des corporations, les privilèges exclusifs, comme celui de la
compagnie des Indes
Victor de RIQUETTI,Marquis de Mirabeau (1715-1789)
Père de l’orateur de la révolution, le compte de Mirabeau. Il a développé l’idée d’un retour
aux valeurs de la terre et la nécessité d’une plus grande liberté laissée par l’état au x agents
économiques.
Il deviendra le rédacteur en chef du « journal de l’agriculture, du commerce et des finances »
qui a été l’organe principal de diffusion des idées physiocrates.
Paul-Pierre LEMERCIER de la rivière (1720-1794)
Va défendre avec Quesnay de la liberté du commerce du blé. Il défendra plus
particulièrement l’idée de Gournay selon laquelle, libéré des diverses réglementations que
l’état impose aux échanges, « le monde va de lui-même »
Anne Robert Jacques TURGOT (1727-1781)
Il tentera de mettre la monarchie au service du libéralisme économique quand il était
ministre des finances de Louis XVI.
Ami de François QUESNAY mais aussi d’Adam Smith, il constituera un trait d’Union entre la
physiocratie et l’économie politique classique. Il a défen du la compétition libre.
Avant d’être ministre, il était intendant et encourageait inlassablement l’agriculture et les
industries locales (notamment les manufactures de porcelaine)
Son ouvrage en 1770, des « lettres sur la liberté du commerce des grains », dans lesquelles il
défend la liberté du commerce agricole. Mais son ouvrage le plus connu reste les « réflexions
sur la formation et la distribution des richesses ».Il partage pleinement l’idée de Quesnay
selon laquelle le sol est la seule source de riche sse.
Pierre SamuelDuPont de Nemours (1735-1817)
Il a écrit avec Quesnay l’ouvrage « Physiocratie » en 1768. Il était également ami avec Turgot
et a été l’un des rédacteurs du Traité de Versailles de 1783, qui mit fin à la guerre
d’indépendance des états unis d’Amérique. Ensuite, il s’est installé aux Etats-Unis où l’un de
ses fils à fondé la célèbre compagnie multinational Dupont de Nemours.
3. Théories et principales idées des physiocrates
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----------------------------------------------------------------------------------------------La notion de loi en éco
Pour les physiocrates, les lois de l’économie existent et sont immuables. Ce sont des lois
naturelles, irrévocables et voulues par Dieu.
Le calcul économique rationnel
L’ordre naturel se fonde sur l’harmonie des intérêts privés et publics. La sc éco peut en
appréhender quantitativement les éléments.
Quesnay peut être considéré comme l’un des précurseurs du calcul économique rationnel
qui débouchera par la suite sur la notion de maximisation sous contrainte.
La valeur T
Dans l’article « grains » rédigé pour l’encyclopédie, Quesnay, mesure la valeur des
productions à partir de la quantité de travail nécessaire pour les produire.
La théorie de la valeur travail est mise au service de l’agriculture et de la propriété foncière.
La terre source de richesse
Pour Quesnay, l’existence de profits industriels n’empêche pas que l’industrie soit stérile. Il
n’y voit que le fruit de circonstances contingentes. Il suspecte aussi que la richesse des uns
masque les pertes des autres, la vie économique serait un jeu à somme nulle. Seule
l’agriculture est productrice de richesses, les autres classes sont stériles.
L’agriculture multiple les richesses.
Toutes les productions, toutes les richesses d’une nation, proviennent en dernière instance
de l’agriculture
Il existe en quelque sorte une générosité intrinsèque de la natu re, que Quesnay appelle le
« don gratuit ».
Le produit net
Les physiocrates ont cru découvrir que ce produit net n’existait que dans une seule catégorie
d’opérations productives, dans l’industrie agricole. Là seulement, disent -ils, la richesse créée
dépasse la richesse consommée : le laboureur récolte, sauf accident, plus de blé qu’il n’en a
consommé, en comptant non seulement celui consommé par les semailles, mais aussi celui
consommé par la nourriture de l’année.
C’est seulement parce que la production agricole a la vertu de donner un produit net que
l’épargne a pu se créer et la civilisation se fonder.
Le tableau économique
Le tableau éco est la 1 ère représentation schématique du circuit économique. Dans « la
philosophie rurale ou économie générale et politique de l’agriculture », ouvrage publié avec
Mirabeau.
1766, publication d’un article dans le « journal de l’agriculture, du commerce et des
finances » intitulé « analyse du tableau économique »
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----------------------------------------------------------------------------------------------Il y distingue 3 classes doivent être distinguées :
-
La classe productive d’où proviennent les richesses de la nation par la culture, qui fait
les avances des dépenses de travaux et paie les revenus des propriétaires fonciers.
La classe des propriétaires qui comprend le souverain, les possesseurs de terre et les
décimateurs, payés par la classe productive
La classe stérile, formé de tous les citoyens occupés à d’autres services ou travaux
que l’agriculture et dont les dépenses sont payées par la classe productive et celle
des propriétaires qui eux-mêmes tirent leurs revenus de la classe productive
QUESNAY est un précurseur de Keynes
Pour plusieurs raisons :
-
Le tableau éco est l’ancêtre de la comptabilité nationale
Quesnay est à l’origine de la notion de circuit économique
Quesnay, avait perçu la notion de multiplicateur
Pour Quesnay, la hausse des salaires était un signe de prospérité générale et c’est ce qui
devait être recherchée. C’est à la fois un effet de l’accroissement de la richesse et une
condition d’un accroissement encore plus grands.
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