3Composantes de la nature
o 3.1Terre
o 3.2Vie
4Homme et nature : l'environnement
o 4.1Une relation ambiguë
o 4.2Destruction de la nature
o 4.3Protection de la nature
5La Nature dans le droit et la jurisprudence
6Nature dans l'art et la culture
o 6.1Interaction des communautés humaines avec la nature
o 6.2Les deux sens du mot culture en français
o 6.3L’opposition nature/culture comme outil analytique
o 6.4Remise en cause de cette dichotomie
7Bibliographie
8Notes
9Annexes
o 9.1Articles connexes
o 9.2Liens externes
Étymologie et évolution du sens[modifier | modifier le code]
Le mot nature est attesté en français depuis 11191. Il vient du latin natura, qui désignait « le cours
des choses ; le caractère naturel, la constitution, la qualité ; l'univers » et
littéralement « naissance ». Le terme vient lui-même du participe passé nasci (« être né »). Sa
racine en proto-indo-européen est *gene- (« donner naissance, engendrer »)2.
afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2019).
The word nature is derived from the Latin word natura, or "essential qualities, innate disposition",
and in ancient times, literally meant "birth"3.
Comme le dit Merleau-Ponty4[source insuffisante], "le mot latin "nature" vient de "nascor, naître, vivre" ;
il évoque donc ce qui existe depuis la naissance, ce qui est dans son état natif, sans
modifications. Ce mot est la traduction latine du mot grec "phusis", du verbe phuein, dérivé de la
racine "phu" qui désigne la croissance végétale. Phuein, c'est l'éclosion, ce qui se manifeste en
révélant ce qui était contenu dans la semence; ainsi, le phuein, c'est le propre de la plante qui
croît à partir de soi-même, qui a son centre de changement à l'intérieur et non pas à l'extérieur,
comme une pierre. Pour Merleau-Ponty, cette parenté de la phusis et du végétal fait que "est
nature ce qui a un sens, sans que ce sens ait été posé par la pensée. C'est l'autoproduction d'un
sens".
Cette étymologie indique que les anciens grecs et romains avaient une conception vitaliste de la
nature, conception selon laquelle le vivant n'est pas réductible aux lois physico-chimiques de la
matière5. Pour les grecs de l'antiquité, Aristote en particulier, la nature est une puissance
d'engendrement des êtres, mais cette puissance n'est pas séparée des choses elles-mêmes, elle
leur est "immanente" : "chaque être naturel a en soi-même un principe de mouvement et de
repos"6. Aristote oppose alors le naturel et l'artificiel, le naturel est ce qui est produit par la phusis,
ce qui existe par soi-même, l'artificiel est ce qui est produit par la technè, par l'action et le travail
humain.
Cette notion vitaliste s'est estompée au XVII° siècle où le mot devient synonyme d'univers
matériel, réglé par des lois. C'est ainsi que Fontenelle, après Descartes, dira que "la nature est
en grand ce qu'une montre est en petit"7. Mais si cette vision mécaniste de la nature reste encore
largement répandue, elle a été critiquée par Engels dans son Anti-Dühring8 : pour lui il faut
concevoir la nature, aussi bien sur terre que dans l'univers comme un processus évolutif,
historique et dialectique : rien dans la nature ne reste identique à soi, tout change et se
transforme en permanence (Voir Darwin et l'évolution des espèces; la théorie du Big Bang;
Wegener et la dérive des continents etc.)