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Exposé d'hist-géo 1ère CD

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REPUBLIQUE DU BENIN
------&----Ministère De L’Enseignement Secondaire De La Formation Technique
Et Professionnelle, De La Reconversion Et De L’Insertion Des Jeunes
------&----COMPLEXE SCOLAIRE SAINT MATHIEU 1
------&----Classe : 1ère CD
Matière : Histoire et Géographie
THEME:
LES RELATIONS INTERNATIONALES DE 1939
À NOS JOURS
Présenté par :
Nom du professeur :
1. BOKPE Caleb
Mme. EDAH MOUSSOUGAN
2. COMBOU Faith
Jeanne
3. GOUTON Ebénézer
4. HOUNDEHOAYI Géraud
5. NATCHIMDJABO Bouama
6. TCHETAN Ghislain
Année académique : 2018-2019
1
PLAN
2
3
Introduction
L
a paix instaurée après la première Guerre Mondiale n’a pas
tardé
à
s’effriter.
Les
politiques
expansionnistes
notamment celle d’Hitler entamée depuis 1938 mettent en
péril la sécurité collective et conduit au déclenchement de la seconde
Guerre Mondiale. Plusieurs faits dont la création de l’ONU ont
marqués la période allant de 1939 à nos jours. Il s’agira de présenter
le monde, de la faillite de la sécurité collective au règlement du
second conflit (1939-1945), de 1945 à 1975 et les relations
internationales de 1975 à nos jours.
4
I.
Description de la période allant de la faillite de
la sécurité collective au règlement du second
conflit
1- Présentation des relations internationales
marquant le monde en 1939
Relations
internationales, terme désignant les
rapports
qu’entretiennent entre eux les États souverains et les nations, et les
différentes théories qui suscitent l’analyse de ces liens. Du point de
vue théorique, l’étude des relations internationales s’est affranchie
du droit et de l’histoire pour se constituer en discipline autonome au
début des années 1939, lorsqu’est apparu le projet d’une sécurité
collective, qui devait donner lieu à la création de la Société des
Nations. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, en réaction
aux destructions et aux pertes provoquées par ce conflit, s’est
développé un courant idéaliste, également appelé légaliste, assignant
comme finalité aux politiques étrangères le respect des valeurs
morales et des règles du droit, le but ultime étant de préserver la
paix. En 1899, cette approche avait présidé à la création de la Cour
permanente d’arbitrage de La Haye. Après la Première Guerre
mondiale, elle conduisit à la création de la Société des Nations,
organisation
internationale
qui
devait
régir
le
nouvel
ordre
international ; elle s’exprima également à travers le pacte BriandKellog, signé en 1928, ou à travers la doctrine Stimson, formulée en
1932, d’après laquelle les États-Unis refusaient de reconnaître sur le
plan diplomatique tout gain territorial acquis par l’usage de la force.
Si, dans les dernières décennies, l’accent mis sur le respect des
droits de l’homme dans la conduite des relations internationales ainsi
que certaines campagnes pour le désarmement semblent témoigner
d’un retour de l’approche idéaliste, cette théorie fondatrice a
cependant été détrônée après la Seconde Guerre mondiale par une
5
doctrine réaliste, dont l’élaboration procède de l’échec du projet de
sécurité collective qui avait été incarné par l’« esprit de Genève », à
l’époque de la Société des Nations.
2- Détermination
de
la
participation
de
l’Afrique à la guerre
À nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), alors
que la France est occupée par l’Allemagne, l’Afrique du Nord apporte
son soutien à la Résistance française dirigée par le général de Gaulle
depuis Londres. En retour, des promesses d’autonomie ou
d’indépendance sont faites aux colonies françaises, mais les choses
évoluent peu. En marge du conflit mondial, l’Afrique n’en participe pas
moins localement à l’effort de guerre. Dès Août 1960, sous l’impulsion
du gouvernement Félix Eboué, le Tchad adhère à la cause de la
France Libre, prélude au ralliement de toute l’AEF (Afrique
Equatorial Française) entre Septembre et Novembre 1940. A la
périphérique du continent, la Lybie, L’Egypte, la Cyrénaïque,
connaissent tour à tour l’occupation italienne et les contre-offensives
britanniques. En Mars 1941, l’une d’elles, en Somalie et en Erythrée,
entraine la libération de l’Ethiopie et le retour du Négus au pouvoir.
De plus, des contingents levés en Afrique du Nord, mais aussi au
Sénégal participent aux victoires des alliés en Italie et en France.
Après la débâcle française en 1940, de nombreux français se replient
sur l’Afrique notamment l’Algérie et créent le comité français de
libération dirigé par De Gaulle qui va poursuivre la lutte contre les
troupes de Pétain dans les colonies françaises d’Afrique Noire. Ainsi
on note la résistance de l’AOF et de Madagascar acquis à la cause de
Pétain contre les attaques alliées jusqu’en 1942, le ralliement de
l’AEF aux Gaullistes au lendemain de l’appel du 18 Juin 1940 contre
les Pétainistes. Les colonies anglaises n’étaient pas du reste. En effet
les colonies du Nigéria et de la Gold Coast étaient transformées en
relais des expéditions anglo-américaines vers l’Asie. L’une des
manifestations de ces affrontements est le bombardement de Dakar
siège de l’AOF en 1940 par les Gaullistes soutenus par la Grande
6
Bretagne pour arracher l’AOF maintenue dans le camp pétainiste par
le gouverneur général Pierre BOISSON. Cette situation va entrainer
le transfert du trésor français à Kayes au Soudan français (actuel
Mali).
3- Présentation du monde à la fin de la guerre
 Exposition des différentes conférences
 La conférence de Yalta
Conférence de Yalta, rencontre, pendant la Seconde Guerre
mondiale, du 4 au 11 février 1945, entre le président des États-Unis,
Franklin Roosevelt, le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston
Churchill et Joseph Staline, le dirigeant de l'Union des Républiques
socialistes soviétiques (URSS). La conférence eut lieu dans une
atmosphère cordiale, à Yalta, sur la côte de Crimée, en Ukraine. Elle
fut menée par les « Trois Grands » à un moment où les Alliés avaient
largement pris l'avantage sur l'Allemagne ; elle faisait suite à la
conférence de Téhéran, qui avait eu lieu quatorze mois plus tôt. La
conférence de Yalta porta sur les conditions de la capitulation
allemande, aussi bien sur le plan militaire que politique, ainsi que sur
l'organisation de l'Europe après la guerre. Une capitulation
inconditionnelle de l'Allemagne fut décidée ; elle s'accompagna d'une
réorganisation de son territoire. Quatre zones d'occupation furent
donc constituées en Allemagne et à Berlin, trois étant occupées et
administrées par une des grandes puissances et la quatrième par la
France, pays non invité à Yalta, au sein d'une commission de contrôle
.La conférence de Yalta porta également sur des problèmes de
frontières. Ainsi, l'URSS conserva la partie orientale de la Pologne,
tandis que celle-ci s'étendait vers l'ouest, annexant une partie du
territoire allemand. Un gouvernement d'union nationale devait être
constitué et installé en Pologne. En outre, l'URSS s'engagea à
intervenir dans le conflit contre le Japon, après la capitulation
allemande. En échange, elle réclamait la moitié méridionale de l'île de
Sakhaline, les îles Kouriles, et le contrôle des chemins de fer en
7
Mandchourie. À Yalta fut proclamée une Déclaration sur l'Europe
libérée, qui prévoyait une participation tripartite aux conseils de
contrôle et à l'administration des États européens, avant la mise en
place, sur tout le continent, de gouvernements démocratiques, par la
voie d'élections libres. Cette déclaration s'inspirait de la Charte de
l'Atlantique et du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».
Enfin, Roosevelt persuada les Alliés d'adhérer au projet de
l'Organisation des Nations unies, dont les bases avaient été posées à
la conférence de Dumbarton Okas, en octobre 1944. Un nouveau
rendez-vous fut pris pour le mois d'avril 1945, date à laquelle devait
se tenir une nouvelle conférence, à San Francisco. Lors de la
conférence de Yalta, ce fut bien l'idée de coordination entre les
Grands qui domina — et non celle d'un partage du monde. Cependant,
elle fut également le point de départ de malentendus, en particulier
entre les États-Unis et l'URSS.
 La conférence de Postdam
Potsdam, conférence de, conférence réunissant les chefs d'État des
États-Unis, de l'Union des Républiques socialistes soviétiques et du
Royaume-Uni, à la suite de la capitulation sans condition de
l'Allemagne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle se tint à
Potsdam, près de Berlin, du 17 juillet au 2 août 1945, et devait
préciser et mettre en œuvre les accords clôturant la conférence de
Yalta. Les États-Unis furent représentés par le président Harry S.
Truman et l'URSS par Joseph Staline. Quant à la Grande-Bretagne,
elle fut représentée par Winston Churchill, auquel succéda, au cours
du mois de juillet 1945, Clément Attlee. La conférence traita
principalement de la situation en Europe et des futurs traités de
paix. C'est en premier lieu l'Allemagne qui fut l'objet de l'attention
des participants ; il fut décidé un désarmement, suivi d'une
démilitarisation du pays, ainsi que le jugement des criminels de
guerre. Un processus de dénazification, c'est-à-dire de destruction
du Parti national-socialiste, et de démocratisation devait également
être mis en place. En outre, l'économie du pays devait être
réorganisée et l'Allemagne devait verser 20 milliards de dollars de
8
réparations. La frontière germano-polonaise, fixée à la ligne OderNeisse, n'était considérée que comme une limite provisoire.
Concernant la guerre dans le Pacifique, l'URSS accepta de s'allier
aux puissances occidentales afin d'exiger une capitulation japonaise.
Néanmoins certains problèmes ne furent pas résolus. Ainsi, les
occidentaux refusèrent à Staline un mandat sur la Libye et un droit
de regard sur les détroits turcs. De plus, le contrôle des Alliés sur
les gouvernements européens, tel qu'il avait été établi lors de la
déclaration sur l'Europe libérée, ne put être appliqué en Bulgarie et
en Roumanie. Concernant la fin de la guerre, ce fut l'idée de la
coordination entre Alliés qui prédomina. En effet, les traités de paix
avec les puissances de l'Axe devaient être élaborés par un Conseil
des ministres des Affaires étrangères, composé des représentants
américain, britannique, soviétique, français et chinois. La conférence
de Potsdam fut donc considérée comme un succès ; pourtant, nombre
des accords qui en résultaient ne furent jamais respectés, du fait
des relations de plus en plus conflictuelles entre l'URSS et l'Europe
occidentale.
 Présentation du bilan de la guerre
 Procès de Nuremberg
La nécessité de punir les responsables de crimes perpétrés contre
les populations civiles apparaît dès 1942 au sein des pays en
guerre contre l’Allemagne, qui créent un Comité des Nations unies
contre les crimes de guerre. Ce comité dresse la liste d’une
9
vingtaine de responsables politiques, militaires et économiques du
III e Reich. Après la capitulation allemande, conclue le 8 mai 1945,
un tribunal militaire international composé de représentants des
quatre puissances alliées (États-Unis, URSS, Royaume-Uni et
France) est mis en place afin de les juger. En poursuivant les
crimes nazis en justice, il s’agit non seulement de condamner les
coupables mais aussi de proclamer au monde : « Plus jamais ça ! »
Quatre motifs de poursuites sont retenus : la conjuration (définie
comme l’ensemble des manœuvres ayant conduit à établir
l’hégémonie du nazisme sur l’Europe entière), le crime contre la
paix (qui concerne la planification, la préparation et le
déclenchement d’une guerre d’offensive en violation de nombreux
traités internationaux), le crime de guerre (qui recouvre toutes
les infractions au droit des peuples, les assassinats collectifs à
grande échelle, les brutalités contre les prisonniers de guerre et
leur assassinat, l’exécution d’otages, les actes de torture, de mise
en esclavage et de pillage économique, l’avilissement, le mauvais
traitement, la déportation, l’asservissement et le meurtre de
personnes civiles dans les territoires occupés) et le crime contre
l’humanité (qui désigne les persécutions commises à l’encontre de
minorités raciales et religieuses et l’extermination de celles-ci).Le
procès contre les principaux criminels de guerre allemands se
déroule du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, au palais de
justice de Nuremberg (Bavière). Ce cliché présente huit des vingt
et un accusés. Au premier rang dans le box des accusés, de gauche
à droite : Hermann Göring, Rudolf Hess, Joachim Von Ribbentrop
et Wilhelm Keitel. Au second rang, Karl Donitz, Erich Raeder,
Baldur Von Schirach, Fritz Sauckel .Le procès, qui révèle au monde
l’extermination de six millions de Juifs, aboutit à la condamnation
à mort par pendaison de douze des accusés dont Göring,
Ribbentrop, Keitel et Sauckel. Ils sont exécutés le 16 octobre à
l’exception de Göring qui se suicide la veille. Les autres sont
condamnés à des peines de prison, trois sont déclarés non
coupables. La fin de la Seconde Guerre mondiale consacra la
victoire des forces démocratiques sur les puissances nazies et
10
fascistes. Cependant, le bilan était lourd. En ce qui concerne les
pertes humaines, la guerre provoqua la mort de 40 à 60 millions de
personnes : 17 à 26 millions pour l’Union soviétique ; 4 à 6 millions
pour la Pologne ; 4 à 5 millions pour l’Allemagne ; 2 millions pour le
Japon ; 1,6 million pour la Yougoslavie ; plus d’un million pour la
Chine. On compte 400 000 tués au Royaume-Uni et dans l’Empire
britannique, et 400 000 aux États-Unis. La France déplora environ
550 000 morts, dont 350 000 civils.
Les populations civiles souffrirent beaucoup durant le conflit, en
raison des bombardements aériens, mais aussi à cause de
l’occupation brutale de l’ennemi et des massacres de tous ordres.
Les destructions matérielles furent également considérables (en
particulier, en URSS) ; en Europe, environ la moitié des territoires
était considérée comme sinistrée.
 Zones d'occupation en Allemagne et en Autriche
Après la Seconde Guerre mondiale, les quatre puissances alliées
victorieuses - États-Unis, Union soviétique, Royaume-Uni et
France - partagent l'Allemagne et l'Autriche en quatre zones
d'occupation. À partir de juillet 1945, chacune des puissances
11
assume, sur la base de l'accord quadripartite, le gouvernement des
zones dont elle a la charge. Les deux capitales, Berlin et Vienne,
sont placées sous administration conjointe des quatre puissances
d'occupation. Ce furent les États-Unis qui dépensèrent le plus
d’argent dans la guerre, environ 341 milliards de dollars, dont
50 milliards de fournitures en prêts-bails (31 milliards pour le
Royaume-Uni, 11 milliards pour l’Union soviétique, 5 milliards pour
la Chine et 3 milliards de dollars pour les 35 autres pays
belligérants alliés). Vint ensuite l’Allemagne avec 272 milliards de
dollars ; suivie par l’Union soviétique, 192 milliards et le RoyaumeUni, 120 milliards ; l’Italie, 94 milliards et le Japon, 56 milliards de
dollars. C’est essentiellement sur le plan moral que la Seconde
Guerre mondiale eut des répercussions très lourdes, l’ensemble
des valeurs attachées à la civilisation étant remis en question. En
effet, méprisant les droits humains, le conflit se caractérisa par
l’emploi généralisé de la torture, les régimes politiques de terreur,
la hantise de la
bombe atomique et il
s’accompagna de
l’extermination de plus de 6 millions d’êtres humains révélée par la
découverte
des
charniers
et
des
camps
de
la
mort.
Au sein des populations ayant participé à la Seconde Guerre
mondiale, de véritables guerres civiles éclatèrent, opposant les
partisans de l’Axe et les Résistants. Enfin, en raison des
campagnes militaires et des occupations ennemies, un grand
nombre de personnes prirent la fuite et quittèrent leur pays ; ces
déplacements de population engendrèrent des problèmes de
rapatriement après la guerre. Enfin, sur le plan politique, la fin de
la Seconde Guerre mondiale ouvrit le monde à une nouvelle ère
bipolaire, caractérisée par la guerre froide entre les deux États
qui étaient sortis grandis et renforcés de la guerre : l’Union
soviétique
et
les
États-Unis.
En
revanche,
l’Europe
fut
réorganisée, de nouvelles frontières furent créées et la puissance
12
européenne déclina. Les empires coloniaux s’orientèrent vers un
processus d’accession à l’indépendance, en vertu du droit des
peuples à l’autodétermination.
 L’ONU et les traités de paix
 La création de l’ONU
[ONU], organisation internationale d’États nations fondée en 1945,
sur le principe de l’égalité souveraine de ses membres, dans le but
d’assurer la paix, la sécurité et la coopération internationales.
L’ONU ne constitue pas un gouvernement supranational, mais un
instrument flexible de collaboration et de coordination entre ses
États membres, dont l’efficacité dépend plus de la volonté des
gouvernements de chaque pays membre que de la structure de
l’organisation elle-même, dépourvue d’une véritable autorité et d’une
réelle indépendance. C’est ce qui explique l’influence et le rôle
fluctuants qu’exerce l’institution internationale sur les affaires du
monde en fonction de l’état des relations internationales.
Préparée par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale,
l’Organisation des Nations unies (ONU) naît de la nécessité de
trouver une suite à la Société des Nations (SDN), organisation
internationale fondée au lendemain de la Grande Guerre avec des
objectifs en grande partie identiques, et ayant échoué dans sa
mission fondamentale, celle de prévenir un autre conflit mondial.
Première étape de la constitution de l’ONU, la charte de l’Atlantique
est signée en 1941 par le président des États-Unis Franklin Roosevelt
et le Premier ministre britannique Winston Churchill. Les principes de
la Charte de l’Atlantique sont consacrés dans la Déclaration des
Nations unies, signée le 1er janvier 1942, par les représentants des
26 nations alliées qui combattent les puissances de l’Axe (Allemagne,
Italie, Japon). C’est dans ce document que le terme « Nations
unies », proposé par Roosevelt, est employé pour la première fois de
manière officielle. Lors de la conférence de Moscou, en 1943, l’Union
soviétique, la Grande-Bretagne et les États-Unis s’engagent à créer
dans les plus brefs délais une organisation internationale capable de
13
résoudre pacifiquement les conflits. Les travaux de la conférence de
Dumbarton Okas (septembre-octobre 1944), tout en aboutissant à un
projet de charte, achoppent sur le mode de scrutin dévolu au Conseil
de sécurité, lequel est appelé à détenir la principale responsabilité en
matière de maintien de la paix et de sécurité internationales. La
question relative au mode de scrutin est réglée à la conférence de
Yalta en février 1945, qui voit Roosevelt, Churchill et Staline se
réunir pour la dernière fois en temps de guerre. Le dirigeant
soviétique accepte l’essentiel de la position anglo-américaine, qui
limite les prérogatives des grandes puissances aux questions de
procédure tout en leur gardant un droit de veto sur les points
substantiels — ce pouvoir sera stigmatisé par la suite en étant
qualifié
de
« veto
des
grandes
puissances ».
Les délégués de 50 nations, toutes en guerre contre l’Axe, se
réunissent en conférence à San Francisco le 25 avril 1945, pour
mettre au point de manière définitive les principes devant régir
l’Organisation. En l’espace de deux mois, ils élaborent les statuts de
la future organisation internationale sur la base du projet ébauché à
Dumbarton Okas.
 Les traités de paix
Les traités de paix conclus après la cessation des hostilités n'étaient
pas, d'ordinaire, considérés comme nuls en raison de la guerre qui les
avait précédés. Néanmoins, en 1932, les États-Unis établirent les
bases d'une politique tendant à refuser de reconnaître tout traité ou
accord qui aurait pu être conclu par des moyens contraires au pacte
Kellogg-Briand. Ce principe fut adopté par la Société des Nations.
Des principes semblables furent inclus dans la Convention de Vienne
sur le droit des traités, en 1969. En droit international, la
compétence d'un État pour conclure des traités est pratiquement
illimitée. Il peut s'agir de l'acquisition de territoires étrangers, de la
cession de territoire national, de la délimitation et de la rectification
des frontières, d'une promesse d'assistance mutuelle, de la garantie
accordée aux investissements étrangers, comme de l'extradition des
personnes accusées de crimes ou condamnées pour les avoir commis.
14
Les traités peuvent revêtir un caractère législatif et être de nature
plurilatérale, comme les conventions sur le droit maritime, sur les
droits de l'homme et sur les privilèges et immunités des missions
diplomatiques et de leur personnel. Les traités multilatéraux servent
aussi de base à l'établissement d'organisations internationales et à la
définition
de
leurs
fonctions
et
de
leurs
pouvoirs.
Les traités ressortent soit à la catégorie des accords politiques, soit
à la catégorie des Accords commerciaux. Les traités politiques
peuvent avoir trait à une défense mutuelle en cas d’agression armée ;
ils peuvent consister en l'octroi d'un statut particulier, comme la
neutralité ; ou encore viser à préserver des frontières existantes.
Les traités d'alliance promettant une assistance mutuelle dans
l'éventualité d'une guerre ne sont plus valables, dès l'instant où ils
violent la Charte des Nations unies (ONU). Les traités de commerce
comportent en général des dispositions conférant des avantages
économiques réciproques, comme une réduction des tarifs douaniers
sur les produits importés par chacune des parties au contrat. À
l'époque moderne, ces traités contiennent souvent une clause
stipulant que chaque signataire fera bénéficier tout autre signataire
d'un traitement aussi favorable que celui qui est accordé à n'importe
quelle autre nation (c'est ce que l'on appelle la clause de la nation la
plus favorisée). Le plus important traité multilatéral de ce type est
l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT).
Voir Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans les traités de
commerce, la clause sur le traitement appliqué aux nations assure un
traitement équitable aux nationaux de chacun des signataires de
l'accord. Un autre type de traité comporte des dispositions visant à
soumettre les conflits à l'arbitrage de tribunaux spéciaux ou de
faire juger ces conflits par des institutions telles que la Cour
permanente d'arbitrage ou la Cour internationale de justice.
Le droit international ne prescrit ni une forme déterminée de traité,
ni une quelconque procédure fixe pour parvenir à sa conclusion. Le
traité peut être conclu par un échange de notes diplomatiques qui
déterminent la forme officielle du traité d'après le texte sur lequel
l'accord a été réalisé et qui a été signé par les officiels habilités ; ou
15
encore il peut être conclu si les négociateurs habilités apposent leur
signature sur une ou plusieurs copies du texte en vue d'entériner le
fait que leurs gouvernements respectifs consentent à se trouver liés
par le traité. Les traités importants nécessitent une ratification par
chacune des parties contractantes. Dans de tels cas, les
négociateurs, une fois l'accord réalisé sur le texte définitif, signent
le document et soumettent ensuite le traité proposé à la ratification
des autorités constitutionnellement habilitées à le faire, d'ordinaire :
le
chef
de
l'État
ou
le
chef
du
gouvernement.
Les traités peuvent prendre fin de diverses façons. Le traité luimême peut contenir des dispositions fixant l'expiration de sa
validité, ou bien il peut contenir l'autorisation, pour l'une des parties,
de communiquer la notification de l'expiration de sa validité, qui
devient effective, soit au moment de la réception de la notification,
soit après l'expiration d'un certain délai. Un traité peut se terminer
si un seul des signataires renonce à ses obligations ; toutefois, cette
renonciation unilatérale peut donner lieu à des mesures de rétorsion.
Un traité peut aussi prendre fin lorsqu'une des parties invoque un
changement de fait ou de situation qui invalide les effets du traité.
Les règles du droit international régissant la conclusion, la validité,
les effets, l'interprétation, la modification, la suspension et la fin
des traités ont été codifiées dans la Convention de Vienne sur le
droit des traités qui a fait l'objet d'un accord réalisé en 1969 lors
de la conférence réunie sur résolution de l'Assemblée générale des
Nations unies (ONU). Les représentants de 110 nations y
participaient, y compris la Grande-Bretagne, les États-Unis, la
France, et la plupart des autres membres des Nations unies, ainsi que
quelques pays n'appartenant pas à l'organisation, comme la Suisse. Le
projet d'acte fut préparé par la commission de droit international. La
convention entra en application en janvier 1980 à la suite de sa
ratification par 35 nations.
 Présentation de la nouvelle carte de l’Europe
16
Carte de l'Union européenne
.
II.
Présentation des relations internationales
marquant le monde entre 1945 et 1975
1) Description de la guerre froide de 1947 à
1962
Guerre froide, qualificatif attribué à l'état des relations entre les
États-Unis et leurs alliés et l'ensemble des nations sous contrôle de
l'Union soviétique, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Si aucune lutte armée n'a éclaté entre les deux superpuissances,
leurs relations économiques et diplomatiques ont été très
conflictuelles. Cela s'est traduit également par une intense course
aux armements tant conventionnels que nucléaires qui a débouché
rapidement sur un équilibre de la terreur, ainsi que par une
multiplication de conflits locaux, où les deux blocs se sont affrontés
par pays alliés interposés. Des intérêts divergents ont conduit les
17
deux groupes à une suspicion et à une hostilité de plus en plus
intenses, dans un climat de rivalité idéologique croissante.
 Les origines de la guerre froide
L'alliance des États-Unis et de l'Union soviétique contre l'Allemagne
nazie pendant la Seconde Guerre mondiale commence à se défaire en
1944-1945. Les États-Unis et leurs alliés s'inquiètent en effet de la
façon dont Staline utilise l'Armée rouge afin de s'assurer le contrôle
de la plus grande partie de l'Europe centrale et orientale. À la
mainmise soviétique sur cette région s'ajoutent les ambitions sur les
détroits entre la mer Noire et la Méditerranée, au contact de la
Turquie, ainsi que l'installation d'un gouvernement communiste dans
le nord de l'Iran et le soutien à la guérilla communiste en Grèce. Dans
un célèbre discours à Fulton, Winston Churchill dénonce le 5 mars
1946, l'attitude de Staline, constatant que « de Stettin, dans la
Baltique, à Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est descendu à
travers
le
continent »
(voir
rideau
de
fer).De leur côté, les Soviétiques redoutent le nouveau rôle mondial
que les États-Unis entendent tenir. Ces derniers ont ainsi pris une
part déterminante non seulement dans la création du système
monétaire international né à Brettons Wood, ainsi que dans
l'Organisation des Nations unies (ONU). Enfin la puissance de
l'Armée rouge et le prestige que lui vaut la victoire sur l'Allemagne
hitlérienne persuadent Staline que le moment est venu d'assurer une
nouvelle expansion du communisme sur le plan mondial
.La méfiance croît encore davantage quand les deux parties rompent
toutes deux l'alliance datant de la guerre.
 Les manifestations de la guerre froide
 La formation des blocs
De part et d'autre, on multiplie les alliances et l'on renforce son
camp. Successivement, sont créées l'Organisation des États
américains (OEA) en 1948, chargée de la sécurité du continent, et
18
l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-est (OTASE) qui réunit les
principaux pays de la région sous la direction des États-Unis qui signe
également une alliance avec le Japon. Surtout, face à la menace
soviétique en Europe, Truman aide à la formation d'une alliance
militaire, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en
avril 1949, et à l'établissement d'une Allemagne de l'Ouest
indépendante qui naît officiellement en mai 1949, sous le nom de
République fédérale d’Allemagne (RFA).De son côté l'URSS réplique
par l'intégration en 1949 des pays d'Europe centrale et orientale au
sein du Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM, ou
COMECON en anglais), qui tend à développer les échanges entre les
signataires et à rapprocher leurs économies. Enfin, après l'entrée de
la RFA dans l'OTAN, en 1955, l'URSS crée le pacte de Varsovie qui
regroupe les démocraties populaires dans le système militaire
soviétique.
 Les affrontements en Asie et en Europe
En Europe
La guerre froide s'amplifie à partir de 1949. La division de
l'Allemagne qui apparaît inévitable et le soutien apporté par les
Occidentaux au renouveau économique de l'Allemagne de l'Ouest
amène Staline à faire le blocus de Berlin, d'avril 1948 à mai 1949. La
première épreuve de force entre les deux Grands s'achève par la
victoire des Américains qui réussissent à organiser un pont aérien
pour sauver la ville de l'asphyxie. Peu après, en septembre 1949, les
Soviétiques font exploser leur première bombe atomique et les
communistes s'emparent du pouvoir en Chine. La Chine signe une
alliance avec l'URSS, mais les États-Unis refusent de reconnaître le
nouveau régime chinois. Le développement économique du Japon, alors
sous le contrôle des Américains, est accéléré afin de contrer
l'avancée du communisme en Asie, qui devient le nouveau lieu
d'affrontement des deux blocs.
En Asie
19
Divisée en deux depuis 1945, la Corée devient en effet le théâtre
d'un conflit qui fait craindre une troisième guerre mondiale.
Quand la Corée du Nord communiste envahit la Corée du Sud en
1950, l'ONU décide l'envoi de troupes américaines sur le terrain,
complétées par les contingents d'une quinzaine de nations (voir
Corée, guerre de). Le conflit, marqué par l'intervention de
500 000 soldats chinois, s'achève trois ans plus tard par une trêve
qui laisse inchangée la frontière d'avant guerre.
2) Présentation des mouvements de libération
nationale en Asie et en Afrique
Carte de la guerre froide
À partir de 1947 et pendant près d'un demi-siècle, la guerre froide a
divisé le monde en deux : d'un côté, le bloc de l'Est, communiste
(derrière l'URSS) ; de l'autre côté, le bloc de l'Ouest, libéral
(derrière les États-Unis).
L’idée de promouvoir une politique propre à ce qu’il est
convenu d’appeler le tiers monde est ancienne : dès 1945 la création
20
d’un organisme comme la ligue arabe répond à cette préoccupation.
Dès la proclamation de l’indépendance, Nehru, qui s’efforce de jouer
un rôle mondial, multiplie des initiatives qui aboutissent, en Avril
1995, à l’ouverture de la conférence de Bandung en Indonésie. La
conférence qui s’est déroulée du 18 au 20 Avril 1995 et se
caractérise par la diversité se ses participants, a été marqué par la
personnalité de grands leaders comme Nehru et Nasser. Elle
débouche sur l’adoption des principes qui constituent le tiersmondisme : le refus de la dépendance et la dénonciation du
colonialisme sous toutes ses formes, le rejet du racisme, le refus de
la guerre et de la violence. Elle exprime également la sécurité et le
progrès social. Au-delà de ces principes généraux, les pays du tiersmonde adoptent à l’égard des deux blocs le neutralisme, qui se
traduira sur le plan politique par le non-alignement. Enfin entrés
massivement à l’ONU, ces nouveaux pays contribuent à orienter
l’évolution.
3) Description de la période allant de la guerre
froide à la détente 195-1975
a) La période allant du dégel à la coexistence
pacifique
La mort de Staline et le départ de Truman en 1953 ne mettent pas
fin à l'antagonisme entre les deux blocs, mais ouvre néanmoins une
nouvelle période dans les relations Est-Ouest. Certes le réarmement
allemand et l'entrée de la RFA dans l'OTAN ainsi que la mise en place
du pacte de Varsovie contribuent à entretenir le climat de guerre
froide, mais déjà l'idée d'une détente se fait jour et s'exprime avec
la fin de la guerre d'Indochine en 1954 et plus encore avec la
conférence de Genève en 1955, qui constitue la première réunion au
sommet des anciens alliés de la Seconde Guerre mondiale, depuis
1945. Même si cette conférence ne débouche sur rien de concret, un
21
nouvel esprit n'en est pas moins né qui se voit confirmé l'année
suivante par la proposition soviétique d'une coexistence pacifique
entre les deux blocs. Convaincu à terme de la supériorité du système
socialiste sur les États capitalistes, Nikita Khrouchtchev, le nouveau
dirigeant de l'URSS, sans renoncer pour autant à la lutte entre les
deux camps, entend désormais la situer prioritairement sur le terrain
économique.
b) Les
relations est-ouest à l’heure de
l’équilibre 1962-1975
 La période allant de la coexistence pacifique à
la détente
L'arrivée à la chancellerie du social démocrate Willy Brandt, en 1969,
favorise une nouvelle politique étrangère de la RFA, marquée par une
volonté d'ouverture à l'Est. Cette Ostpolitik se traduit par une
normalisation des relations ouest-allemandes avec les Soviétiques et
les Polonais, par la signature en 1970 des traités de Moscou et
Varsovie. Dans le même cadre, la reconnaissance mutuelle des deux
États allemands en 1972 aboutit à leur admission à l'ONU en 1973.
L'Ostpolitik contribue ainsi grandement au règlement de la question
allemande et à l'apaisement des tensions dans cette région de
l'Europe, incitant les deux « super-grands » à se mettre d'accord sur
une politique générale de détente, principalement dans le domaine
nucléaire. Après la signature en 1972 de l'accord SALT 1 qui prévoit
une limitation de la croissance des armes nucléaires tant défensives
qu'offensives, Richard Nixon, qui se rend à Pékin en 1972 puis à
Moscou, signe avec Leonid Brejnev, reçu à Washington en 1973, un
accord sur la prévention de la guerre nucléaire. Enfin en août 1975, la
Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)
aboutit à la signature par 35 pays européens ainsi que par les ÉtatsUnis et le Canada, des accords d'Helsinki qui consacrent les
frontières actuelles, le non recours à la force, la non-ingérence dans
les affaires intérieures et prévoit l'engagement des pays signataires
à respecter les droits de l'homme.
22
 Présentation
du
duopole
nucléaire
et
ses
conséquences
La guerre froide connaît une brutale aggravation en 1962, lors de la
crise des fusées. L'opposition grandissante entre les Américains et le
nouveau régime instauré par Fidel Castro en 1959, pousse ce dernier
à se rapprocher de l'Union soviétique. Moscou en profite pour
installer dans l'île des rampes de lancement de missiles en direction
des États-Unis. Le président Kennedy ordonne à sa flotte
d'intercepter les navires soviétiques qui transportent les fusées vers
Cuba et pendant quelques jours, le monde vit dans la crainte d'une
guerre nucléaire. Finalement les Soviétiques retirent leurs missiles
contre la promesse de Kennedy de ne pas envahir Cuba.
De par sa gravité, la crise des fusées amène les deux Grands à une
prise de conscience du danger que constitue la poursuite de la course
aux
armements,
surtout
dans
le
domaine
nucléaire.
La limitation des armes nucléaires devient dès lors le principal sujet
des négociations Est-Ouest, dans la mesure où l'état des arsenaux
respectifs conduit à ce que les Américains appellent « une
destruction mutuelle assurée ».Pour éviter une telle issue et pour
diminuer les dépenses engagées dans cette course aux armements, un
premier traité est signé à Moscou en juillet 1963 qui prévoit
l'interdiction de tous les essais nucléaires non souterrains, tandis
qu'un téléphone rouge est installé entre les deux Grands pour
favoriser des discussions rapides lorsqu'une crise survient. Cet
accord est suivi par le Traité de non prolifération nucléaire en 1968
qui entend limiter la diffusion de la technologie nucléaire militaire
dans le monde.
23
Gorbatchev et Reagan
Mikhaïl Gorbatchev (à droite) et Ronald Reagan, en 1987, après la signature du traité de nonprolifération des armes nucléaires à moyenne portée.
En 1987, un accord met fin à la bataille des euromissiles ;
l’élimination de tous les missiles nucléaires d’une portée de 500 à
5 500 km est programmée pour le 1er juin 1991. Dans les années qui
suivent, d’autres accords sont conclus, portant notamment sur la
réduction des forces conventionnelles en Europe. Parallèlement,
l’Union soviétique poursuit une politique de désengagement, en
Afghanistan, en Afrique australe, mais aussi en Europe de l’Est. Le
6 juillet 1989, Gorbatchev annonce devant le Conseil de l’Europe
l’abandon de la doctrine Brejnev, proclamant le caractère irréversible
de tout gain territorial soviétique en Europe : l’Union soviétique
renonce à l’ingérence dans les affaires intérieures des pays membres
du pacte de Varsovie.
La guerre froide prend alors fin en Europe : les pays de l'Est
s'engagent dans un mouvement de libéralisation politique qui les
conduit à élire des gouvernements non communistes, les deux
Allemagnes sont réunifiées et la course aux armements se ralentit
considérablement en même temps que s'achève la division du monde
en deux blocs.
24
 La fissuration des blocs
La division du monde en deux blocs dominés par les États-Unis d'une
part et l'URSS de l'autre, se voit également remise en cause par un
nombre croissant de pays. Du côté occidental, la supériorité
économique des États-Unis, datant de l'après-guerre, souffre
désormais de la concurrence du Japon et de la RFA. Le retour au
pouvoir du général de Gaulle en France à partir de 1958 entraîne
aussi une évolution de la politique étrangère française. Soucieux de
l'indépendance nationale, de Gaulle retire les forces françaises du
commandement intégré de l'OTAN en 1966 et multiplie les prises de
positions remettant en cause le leadership américain. Ainsi le
rapprochement diplomatique avec l'URSS, la reconnaissance du
régime communiste chinois, la condamnation de l'intervention des
États-Unis au Viêt Nam et l'offensive contre le système monétaire
international dominé par le dollar sont perçus par Washington comme
autant de coups portés à la cohésion de l'Alliance Atlantique.
Du côté communiste, les Soviétiques sont affaiblis par la rupture des
relations sino-soviétiques qui intervient au lendemain de la crise des
fusées de Cuba. Opposé à la doctrine de la coexistence pacifique, les
Chinois contestent ainsi le rôle dirigeant des communistes soviétiques
et tentent de constituer une alternative au sein du camp socialiste.
De même la contestation atteint l'Europe de l'Est comme en Pologne
et plus encore en Tchécoslovaquie, où en 1968, les forces du pacte de
Varsovie interviennent pour réprimer le Printemps de Prague.
Enfin la décolonisation voit l'émergence de nombreux États
indépendants, qui refusent la division du monde en deux blocs. Né
politiquement avec la conférence de Bandung en 1955, le tiers-monde
s'efforce de s'organiser sous l'impulsion notamment de l'Inde de
Nehru et de la Yougoslavie de Tito en un mouvement non-aligné qui
voit le jour en 1961 à la conférence de Belgrade.
III.
Présentation des relations internationales de
1975 à nos jours
25
1.
Description de la période allant de la guerre
fraîche à la guerre froide
 La remise en cause des équilibres (1973-1979)
La seconde moitié des années soixante-dix est marquée par un
brusque regain de tension. L'expansionnisme soviétique connaît en
effet un renouveau. Il se manifeste en Afrique avec le soutien à de
nombreux régimes (Angola, Mozambique, Éthiopie) et des accords de
coopération, en Asie avec l'appui de son allié vietnamien qui envahit le
Cambodge, et enfin en Amérique centrale par l'appui apporté aux
sandinistes du Nicaragua et aux guérillas au Salvador et au
Guatemala. Mais deux événements principalement sont à l'origine de
cette nouvelle période de tension : le déclenchement de la « bataille
des euromissiles » et l'invasion de l'Afghanistan par l'armée
soviétique. En déployant des missiles SS 20 à partir de 1976, l’Union
soviétique rompt l’équilibre des forces en Europe ; le 12 décembre
1979, les pays de l’OTAN décident de développer des programmes de
missiles équivalents, les Pershing. Les premiers Pershing sont
installés en 1983, malgré un important mouvement pacifiste en
Europe de l’Ouest. En réponse à l’intervention soviétique en
Afghanistan, le 24 décembre 1979, les États-Unis adoptent une série
de mesures de rétorsion : les ventes de céréales à l’URSS sont
suspendues, les accords SALT II ne sont pas soumis à la ratification
du Congrès et les Américains boycottent les jeux Olympiques de
Moscou, en 1980.
 Présentation du monde déstabilisé à la fin des
années 1970-1987
En 1979, l’URSS envahit l’Afghanistan. Les États-Unis financent la
résistance afghane. Une deuxième période de tensions entre l’URSS
et les États-Unis débute alors. La course aux armements reprend de
plus belle : en 1977, l’URSS installe en Europe de l’Est des missiles
dirigés vers l’Europe de l’Ouest ; en réponse, le président américain
26
Ronald Reagan déploie à son tour des armes à partir de 1980. C’est la
crise des euromissiles. Le Soviétique Mikhaïl Gorbatchev arrive au
pouvoir en 1985. Il est à la tête d’un pays ruiné par la course aux
armements. Son armée est tenue en échec en Afghanistan. Le
dialogue reprend avec les États-Unis et aboutit, en 1987, à un accord
de réduction des armes nucléaires : le traité FNI (contre la
prolifération
des
armes
portée).L'équilibre de la terreur
nucléaires
favorise
une
à
moyenne
multiplication
de
conflits locaux ainsi que leur déplacement à la périphérie des blocs.
Les Américains s'engagent ainsi dans la guerre du Viêt Nam, guerre
meurtrière qui coûte la vie à cinquante-sept mille Américains dans la
vaine
tentative
de
protéger
le
Viêt Nam
du
Sud.
L'Amérique du Sud est aussi la proie des affrontements. Sous
l'impulsion notamment de Che Guevara, les foyers de guérilla se
développent, mais la plupart d'entre eux ne durent pas en raison de la
passivité des paysans et plus encore du soutien actif des Américains
aux régimes en place.
27
Le mouvement des talibans est issu du chaos et des incertitudes de
la guerre soviéto-afghane (1979-1988), ainsi que des conflits
internes qui l’ont suivie. Pendant les années 1980, l’Afghanistan est
occupé par l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et
dirigé par un gouvernement soutenu par les Soviétiques. La longue
guerre qui a opposé l’Afghanistan à l’URSS a été essentiellement
menée par les factions moudjahidines avec l’assistance militaire des
États-Unis, le Pakistan fournissant également un soutien sous
diverses formes, lieux de refuge et entraînement militaire
notamment (voir guerre d'Afghanistan). Après le retrait des troupes
soviétiques en 1989, une guerre civile éclate entre les factions
moudjahidines et le gouvernement central. Les Pachtounes, ethnie
afghane majoritaire, dominait depuis longtemps les affaires du pays,
mais, après le retrait des Soviétiques, c’est une coalition
gouvernementale réunissant Tadjiks, Ouzbeks, Hazaras et autres
groupes ethniques minoritaires qui s’installe au pouvoir. Les talibans,
qui se présentent au départ comme émergeant des factions
moudjahidines, sont essentiellement constitués de Pachtounes
déterminés à reprendre le contrôle du gouvernement central à
Kaboul. Ils sont entraînés et armés par le Pakistan, où vit également
une population pachtoune numériquement importante. Les talibans se
donnent une image de force nouvelle au service de la paix et de
l’unité, et de nombreux Afghans, notamment les Pachtounes, les
soutiennent dans l’espoir de trouver un répit après ces années de
guerre.
 Description du nouvel ordre mondial (1987-1991)
Après avoir assuré son pouvoir en changeant les membres du
Politburo, Gorbatchev lance une campagne destinée à réformer la
société soviétique. Ses mots d’ordre sont : perestroïka
(« restructuration »)
de
l’économie
nationale
et
glasnost
(« transparence ») dans les affaires politiques et culturelles. Lors de
la XIXe Conférence du parti en juin 1988, il propose une série de
réformes constitutionnelles qui doivent transférer le pouvoir du parti
à des représentants élus par le peuple, réduire le rôle du parti dans
28
la gestion de l’économie locale et accroître largement le pouvoir du
président. Trois mois plus tard, Andreï A. Gromyko démissionne du
poste de président qu’il occupait depuis 1985. Gorbatchev lui succède
et dispose dès lors d’une plus grande latitude pour réformer la
société soviétique. Les initiatives qu’il prend entre 1985 et 1990
(suppression du parti unique, nouvelle loi électorale, démocratisation
de la presse, amorce d'une réforme économique Les initiatives qu’il
prend entre 1985 et 1990 (suppression du parti unique, nouvelle loi
électorale, démocratisation de la presse, amorce d'une réforme
économique reconnaissant le rôle du marché et de la propriété
privée, lutte contre l'alcoolisme, etc.) rencontrent de vives
résistances. En mars 1989, les électeurs soviétiques participent à
leur première élection nationale depuis 1917 et désignent le nouveau
Congrès des députés du peuple. À son tour, celui-ci se réunit en mai
pour élire le Soviet suprême et Gorbatchev pour un mandat
présidentiel de cinq ans. Ce dernier accroît alors l'autorité de la
présidence soviétique et transfère le pouvoir du parti communiste
aux assemblées législatives élues dans les républiques de l'Union.
Gorbatchev rencontre de grandes difficultés internes sur le plan
politique, économique et social. L’accident nucléaire de Tchernobyl
d’avril 1986 et le tremblement de terre arménien de 1988
(25 000 morts et 400 000 sans-abri) ralentissent son action ; mais
peu, relativement à ses audaces et à sa popularité internationale qui
ne cesse de croître et lui vaut en octobre 1990 le prix Nobel de la
paix,
qui
confère
une
aura
nouvelle
à
son
action
.Mais tout autant que les réformes intérieures qui ouvrent la voie à la
démocratisation de l’URSS, cette distinction couronne son énergique
travail en faveur du dégel et de l’éclatement du carcan communiste
qui pèse sur l’Europe de l’Est. Gorbatchev commence par solder la
question afghane, boulet économique et bourbier militaire qui
mécontente la population. Peu après l’accord sur le retrait soviétique
(avril 1988), des chiffres officiels publiés indiquent que
13 310 soldats soviétiques ont été tués et 35 478 blessés. Le retrait
s’achève en février 1989 ; et, en octobre, l’URSS reconnaît que la
guerre d’Afghanistan a constitué un viol des « règles de bon
29
comportement ».Parallèlement à cette démobilisation qui met fin à
une des dernières actions expansionnistes de l’URSS brejnévienne,
Gorbatchev tient, entre 1985 et 1990, une série de conférences au
sommet avec les présidents américains Ronald Reagan, puis George
Bush. Lors d’une rencontre Reagan-Gorbatchev à Reykjavik (Islande),
en octobre 1986, les deux chefs d’État échangent de nouvelles
propositions de réduction des armements. Les négociations achoppent
sur la demande soviétique de limiter la recherche et les essais de
l’Initiative de défense stratégique (IDS).Au nombre des ruptures
radicales avec l’ancienne politique soviétique figure le refus de
l’URSS d’intervenir en Europe de l’Est lorsque les révolutions
démocratiques de 1989, dont Gorbatchev est l’un des principaux
inspirateurs, balaient en quelques mois les État-partis nés dans
l’orbite de l’URSS après la Seconde Guerre mondiale.
La levée du veto à l’adhésion de l’Allemagne réunifiée à l’OTAN
(juillet 1990), puis, coup sur coup, les dissolutions du pacte de
Varsovie (25 février 1991) et du Comecon (28 juin 1991) participent
également de la volonté gorbatchévienne de faire sortir l’URSS de
l’ornière de soixante-dix ans de communisme et de repli sur soimême. Il convient également de souligner l’importance d’un geste à
haute valeur symbolique, qui permet d’ouvrir le débat sur la nature du
régime soviétique et ses pratiques : l’amorce d’une ouverture des
archives publiques et la reconnaissance du massacre de Katyn (1990).
30
Démission de Mikhaïl Gorbatchev
Le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev signe son acte de
démission de la présidence de l'Union des républiques socialistes
soviétiques (URSS), juste avant de l'annoncer à la télévision.
En février 1990, alors que l’économie soviétique se dégrade
rapidement, le PCUS accepte d’abandonner le monopole du pouvoir
politique. Cette évolution et le succès des forces d’opposition lors
des scrutins qui suivent entament le crédit dans le pays d’un
Gorbatchev qui s’affronte, sans résultats probants, à la profonde
crise socio-économique que connaît l’URSS et aux élans
sécessionnistes de plusieurs républiques. Le 11 mars, la Lituanie
proclame son indépendance, défiant Moscou et ses menaces de
sanctions, qui se révèlent réelles, puisque des chars débarquent le
23. Cependant, des mouvements nationalistes et indépendantistes ou
autonomistes touchent d’autres Républiques (Estonie, Lettonie,
Ouzbékistan, Arménie, Ukraine, Biélorussie, Géorgie) et des
explosions de violence xénophobe se multiplient (contre les
Arméniens d’Azerbaïdjan, contre les Russes du Tadjikistan). En
novembre 1990, Gorbatchev, dont la cote de popularité s’effondre (il
a été hué lors du traditionnel défilé de la place Rouge le 1er mai)
31
tente à nouveau d’augmenter ses prérogatives exécutives en tant que
président de la République et de mettre en place un nouveau train de
réformes politiques et économiques. Aux premiers jours de 1991,
l’URSS vit une profonde tourmente. En janvier-mars, la crise balte
bat son plein et les populations autochtones se déclarent en faveur
de l’indépendance. En mars, tandis que la Géorgie fait sécession, neuf
des quinze Républiques acceptent de participer à un référendum sur
l’organisation d’une « Union rénovée ». Enfin, le Premier Mai, la fête
du travail n’est pas célébrée. Tous ces facteurs valent son poste de
président à Gorbatchev, auquel Boris Eltsine succède le 12 juin. Il
poursuit cependant activement sa diplomatie de détente avec les
États-Unis. Le 19 août au soir, un communiqué de l’agence TASS
annonce qu’« incapable d’assumer ses fonctions pour des raisons de
santé », Gorbatchev est remplacé par G. Ianaev. En fait, Gorbatchev
vient d’être victime d’un putsch fomenté par un groupe de
communistes irréductibles comprenant de nombreux officiers de
haut rang. Il est placé en résidence surveillée. Menés par le président
Boris Eltsine, les réformateurs, s’appuyant sur un fort soutien
populaire anti-putschiste, réussissent à maîtriser le coup d’État et
commencent à démanteler l’appareil du parti. La persistance de cette
situation va provoquer l’éclatement de l’empire russe laissant
désormais les Etats-Unis d’Amérique comme seule puissance mondiale
32
2.
Devenus
Présentation
depuis 1991
superpuissance
des
dès
relations
lors,
les
internationales
Etats-Unis
d’Amérique
s’engagent dans la lutte contre le terrorisme de par le monde. Ils
tombèrent le Koweït avec une coalition internationale de 29 pays en
se débarrassant plus tard du président irakien Saddam Hussein.
L’impulsion de l’URSS s’est accompagnée d’une dispersion des
spécialistes soviétiques et d’un large trafic de matières nucléaires
qui ont engendrés dans le Moyen Orient une situation d’insécurité
avec la poursuite des programmes nucléaires par l’Iran et le refus de
signer le traité de non prolifération des armes nucléaires par l’Israël
et le Pakistan. Cette guerre a provoqué l’éclatement de la République
fédérale socialiste de Yougoslavie en 1991, après la sécession des
républiques de Slovénie, de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, qui
craignaient l’hégémonie de la République serbe. L’imbrication des
différents groupes ethniques qui vivaient ensemble depuis des
siècles, mais qu’opposaient la religion et les querelles historiques, a
donné un tour particulièrement cruel à
cette guerre civile
.Les six républiques qui constituaient la fédération multiethnique
yougoslave (« Slaves du Sud ») étaient la Slovénie, la Croatie, la
Macédoine, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. La
Serbie comptait, en outre, deux provinces. Un accord sur le partage
du pouvoir entre le MRND, le FPR et les partis d’opposition est signé
en août 1993 à Arusha (Tanzanie). Mais le Premier ministre, Faustin
Twagiramungu, un Hutu modéré, président du principal parti
d’opposition, le Mouvement démocratique républicain (MDR), ne
parvient pas à former le gouvernement de coalition prévu par ces
accords. Le 6 avril 1994, l’avion transportant les deux présidents
(hutu) du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et du Burundi, Cyprien
Ntavyamira, est abattu alors qu’il s’apprête à atterrir à l’aéroport de
33
Kigali. La mort du président Habyarimana est immédiatement suivie
du massacre systématique des populations tutsi et de l’assassinat des
Hutu
modérés
par
les
milices
extrémistes
hutu
(appelées
Interahamwe). Entre avril et juin, les massacres provoquent entre
800 000 et un million de morts. Par la suite, le secrétaire général de
l’Organisation des Nations unies (ONU), Boutros Boutros-Ghali,
qualifie
de
génocide
le
massacre
des
Tutsi.
En novembre 1994, le Conseil de sécurité de l’ONU crée à Arusha
(Tanzanie) un Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) afin
de permettre le jugement des auteurs du génocide (essentiellement
ses organisateurs et planificateurs). Après des débuts difficiles, le
TPIR entend son premier témoin le 10 janvier 1997. En août 1998, il
prononce sa première condamnation contre l’ancien Premier ministre
Jean Kam banda. Affaibli par des problèmes de lenteur et de moyens,
le TPIR pâtit en outre du manque de coopération avec les autorités
rwandaises, opposées en particulier aux poursuites menées contre
des membres du nouveau régime pour des actes commis après la prise
du pouvoir du FPR. Ainsi la persistance des conflits se remarque sur
tous les continents. L’Amérique n’est pas épargnée et va subir la plus
grande attaque terroriste de l’histoire organisée et perpétrée
par le milliardaire islamiste Oussama Ben Laden.
Le 11 septembre 2001, en pleine matinée, quatre avions civils des
compagnies American Airlines et United Airlines font l’objet de
détournements simultanés et deviennent les armes de terroristes
kamikazes. À 8 h 46 (heure locale), un avion percute l’une des tours
jumelles du World Trade Center, dans le quartier des affaires de
Manhattan à New York. Dix-huit minutes plus tard, un second avion
percute l’autre tour. Affaiblies par la violence de l’impact et par la
propagation du feu, les Twin Towers s’effondrent peu après,
emportant avec elles leurs occupants, employés de bureau et
premiers secours. Hautes de plus de 400 m chacune, fleuron
34
architectural de New York, elles étaient le symbole de la puissance
économique et financière du pays. Dans les deux heures qui suivent,
deux autres avions s’écrasent, l’un sur l’aile ouest du Pentagone à
Washington — le centre névralgique de la défense américaine — et
l’autre dans une zone inhabitée de Pennsylvanie, n’ayant probablement
pu atteindre sa cible en raison d’une rébellion des passagers contre
les
terroristes.
Le bilan est très lourd :
2 985 morts,
issus
de
plusieurs dizaines de nationalités. Quelques jours plus tard, des
courriers contaminés par la maladie du charbon sont reçus par les
plus hautes instances de l’État américain et par plusieurs journaux et
chaînes de télévision. Une quinzaine de personnes sont atteintes en
un mois ; cinq en meurent. La crainte d’une nouvelle attaque, de type
bactériologique, se transforme alors en psychose. Parallèlement, les
premiers résultats des investigations menées par le FBI et la CIA
indiquent
que,
selon
toute
vraisemblance,
les
attentats
du
11 septembre ont été planifiés de longue date sur le sol américain par
un réseau organisé.
35
36
Dès le 11 septembre, à l’exception de l’Irak, la communauté
internationale condamne les attentats. Le président américain,
George W. Bush, qui considère ces attentats comme « un acte de
guerre », alors que les États-Unis n’ont jamais été frappés de la
sorte sur leur sol, appelle à la mise en place d’une coalition
internationale contre le terrorisme. L’Alliance atlantique, l’Union
37
européenne et la Russie notamment apportent un soutien immédiat
aux États-Unis. Aux attentats contre les Etats-Unis d’Amérique, le
pays riposte et se lance dans la guerre contre les talibans.
Commencée en Octobre 2001, elle a conduit à la chute du régime
islamique en Afghanistan. En Mars 2003 c’est au tour de l’Irak de
Saddam Hussein attaqué par une coalition essentiellement angloaméricaine. Bagdad tombe aux mains des américains en Avril 2003.
Ces différentes crises auxquelles les Etats-Unis d’Amérique font
face mettent le monde dans une insécurité totale.
38
Conclusion
L’alliance conclue entre les démocraties occidentales et
l’URSS en vue de lutter contre les forces de l’Axe ne résiste pas à la
fin de la 2nde guerre mondiale. Elle laisse place à la guerre froide
opposant le bloc capitaliste au bloc communiste de 1947 à 1989. Avec
l’avènement de la coexistence pacifique, les relations entre les EtatsUnis et l’URSS s’améliorent pour leur permettre de continuer à
exercer leur influence dans le monde. Mais leur domination est de
plus en plus remise en cause à l’Est comme à l’Ouest. Le monde,
autrefois bipolaire devient unipolaire à la fin de la guerre et le
contact entre les civilisations occidentale et musulmane provoque
dans les années 2000 des tensions de plus en plus grandes.
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