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vraisemblablement pas d’entrepreneuriat social. La mission sociale peut être combinée à une
mission économique. L’organisation sociale joue un rôle d’agent de changement. Ce rôle est
un rôle conscient et non seulement accidentel. La responsabilisation de l’organisation face
aux différents détenteurs d’enjeux est donc omniprésente.
Après avoir tenté de faire une synthèse, l’entrepreneuriat social peut alors se définir comme
les “processus liés à la découverte d’occasions afin de créer de la richesse sociale et les
processus organisationnels développés et utilisés pour atteindre les fins désirés”.
1.2. Le développement durable
Le concept de l’entreprenariat social est considéré par excellence comme prometteur dans
l’atteinte d’objectifs sociaux et de développement économique local. Encore faut il qu’il soit
orienté vers les activités prioritaires comme les coopératives, les associations à caractère
productif, ou vers toute autre activité génératrice de revenus. Les études théoriques qui ont été
faites, soulignent clairement que compte tenu de son émergence, le support aux entrepreneurs
sociaux ne fait pas encore totalement partie des programmes existants afin d’aider ce type
d’entrepreneurs. Il y a donc lieu pour les décideurs institutionnels d’ajouter ce type
d’entrepreneurs dans la liste des entrepreneurs à aider tout en portant une attention particulière
à la spécificité qui leur est propre. La formation en entrepreneuriat social est quasi inexistante
dans la majorité des pays développés, encore moins dans les pays en développement. Il existe
cependant certains programmes de formation continue abordant ce type d’entrepreneuriat. Il y
a lieu de développer l’entrepreneuriat social dans les universités. À titre d’universitaire, les
occasions de recherche dans le domaine sont nombreuses et diversifiées, le champ étant peu
exploité, l’objectif étant d’abord de permettre la compréhension du concept de l’entreprenariat
social et ses impacts dans la société, et puis de ne pas se laisser dépasser par le reste du
monde.
La notion de développement durable est au cœur des préoccupations actuelles et suscite un
véritable engouement aussi bien auprès des chercheurs, que des praticiens et des pouvoirs
publics. Ces derniers sont convaincus que pour arriver au développement durable, il va falloir
lutter contre la pauvreté. Cette lutte ne doit pas se réduire à fournir des services sociaux aux
populations (pistes, eau potable, foyers de jeunes filles, dispensaires,...).
Si ces prestations contribuent à soulager certains maux tels que l’enclavement, la déperdition
scolaire, les problèmes de santé, ils ne peuvent, par contre, assurer un développement durable
et auto-entretenu. Dans ce domaine, les pouvoirs publics veulent adopter, parallèlement à
l’approche sociale, une approche économique en vue de libérer le potentiel des populations.
Par cette approche, ils visent à stimuler des activités susceptibles de créer des richesses et
susciter des effets d’entraînement. Le développement d’activités économiques génératrices de
revenus (AGR) est reconnu comme étant la clé de la relance des zones rurales et urbaines de
tout pays.
D’une part, ces activités permettent de déclencher un dynamisme et un processus de
développement au niveau des localités, d’autre part elles sont un moyen de stimulation de la
motivation et de l’intégration de la population dans les projets de développement. En effet, la
mise en œuvre des actions génératrices de revenus et créatrices d’emplois permet une
adhésion de la population au projet et une implication dans sa réussite. En d’autres termes, la
flexibilité et les modalités de réalisation des AGR permettent de gagner la confiance et
l’adhésion de la population. D’une manière globale l’objectif des AGR est l’amélioration des
conditions de vie socio- économiques des populations. En partant du postulat que les
populations vulnérables prennent ces initiatives de développement, elles vont contribuer à
l’émergence d’une société civile responsable et dynamique capable de définir et de formuler
ses propres orientations et d’utiliser les dispositifs institutionnels existant comme les
communes , les municipalités, les services techniques et les ONG. En l’occurrence, la finalité