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Dossier Santé
Le diabète de type II
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Dernière mise à jour
31/03/2009
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Dossier Santé : Le diabète de type II
Ce qu’il faut savoir
DÉFINITION
Le diabète est une maladie évolutive et métabolique,
se caractérisant par une hyperglycémie chronique ;
c’est-à-dire un taux de glucose (sucre) dans le sang
anormalement élevé.
Chez une personne saine, le pancréas secrète une
hormone, l'insuline, régulant la glycémie ; c’est-à-dire
le taux de sucre dans le sang. Le patient diabétique,
lui, souffre d'une production inadaptée en insuline.
En termes plus « médicaux et officiels», le diabète est
défini par une glycémie supérieure à 1,26 g/l (7 mmol/l)
après un jeûne de 8 heures et vérifiée à deux reprises.
Il est aussi défini par la présence de symptômes de
diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) associée
à une glycémie (sur plasma veineux) supérieure ou
égale à 2 g/l (11,1 mmol/L) ainsi que par une glycémie
supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) 2 heures après
une charge orale de 75 g de glucose (critères proposés
par l’Organisation Mondiale de la Santé)(12).
On dénombre deux grands types de diabète :
Le diabète de type I
Le diabète de type I, autrefois dit "insulino-
dépendant" (DID), touche environ 10% des
patients(1).
Aussi appelée diabète "maigre" ou "juvénile", cette
forme de la maladie touche particulièrement les
jeunes.
A l'origine de cette affection, on retrouve une
destruction progressive des cellules bêta du pancréas
qui sécrètent l'insuline.
Lors de ce mécanisme dit
"auto-immun", l'organisme
fabrique, chez une personne
génétiquement prédisposée,
des anticorps contre son
propre pancréas.
Le seul traitement du patient diabétique de type I
consiste en des injections quotidiennes d'insuline.
La découverte d’un diabète de type I se fait souvent
par la survenue de signes caractéristiques comme
un amaigrissement, une soif intense, une asthénie
et un besoin fréquent d'uriner.
Le diabète de type II
Le diabète de type II, anciennement appelé "diabète
non insulino-dépendant" (DNID), représente environ
90 % des cas (1).
Encore appelé diabète "gras" ou de "maturité", le
diabète de type II apparaît généralement après l’âge
de 50 ans (2). Cependant, la maladie est en constante
progression chez l'enfant (3).
Son expression semble être le résultat de facteurs
environnementaux, essentiellement alimentaires et
comportementaux (surcharge pondérale, sédentarité).
Cette maladie se caractérise par une hyperglycémie,
c'est-à-dire un excès chronique de sucre dans le
sang.
La maladie évolue de façon insidieuse et reste
longtemps asymptomatique c'est-à-dire sans signes
clinques. De ce fait, de nombreux diabétiques
ignorent leur état.
Le diabète de type II est la résultante de deux
phénomènes :
- Dans un premier temps, un état d'insulino-
résistance s'établit. L'organisme développe peu
à peu une résistance à l'action de l'insuline et
doit en produire une quantité de plus en plus
importante afin de maintenir une glycémie
constante.
- Après plusieurs années (10 à 20 parfois),
le pancréas ne produit plus suffisamment
d’insuline : c’est l'insulino-déficience.
Les mécanismes d'insulino-résistance et d'insulino-
déficience touchent particulièrement les personnes
présentant une surcharge pondérale importante.
(>> Voir Mieux comprendre en image p. 11)
1. ANAES. Principes du dépistage du diabète de type II, février 2003.
2. Grimaldi André. EMC référence diabète de type 2
3. Diabètes Atlas résumé, seconde édition 2003. Fédération
international diabète.
12. AFSSAPS – HAS / Traitement médicamenteux du diabète de
type 2 – Recommandations de bonne pratique – novembre 2006.
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Dossier Santé : Le diabète de type II
FACTEURS DE RISQUES
La présence d’un ou plusieurs facteurs de risque chez
une personne multiplie les risques de développer un
diabète.
L'obésité et les facteurs environnementaux
L'obésité favorise l'apparition du diabète de type II :
les personnes ayant un Indice de Masse Corporelle
(IMC) supérieur à 30 (donc qualifiées d’obèses) ont
environ 10 fois plus de risque de devenir diabétique.(2)
De plus, il existe un autre facteur à prendre en compte
qui est le Rapport Taille/Hanche. Lorsque la graisse
est majoritairement localisée au niveau du tronc, on
parle d’obésité androïde, et c’est là encore un facteur
de risque supplémentaire au développement d’un
diabète.
(>> Voir conseils de tous les jours : calculettes p.13)
Cette obésité est notamment due au mode de vie
actuel :
les apports énergétiques dépassent trop souvent
les dépenses.
On assiste effectivement à
un bouleversement de
l’alimentation dans les
sociétés occidentales. Ce
n’est pas tant la quantité
de l’alimentation qui a
changé, mais surtout sa
qualité.
On observe notamment une augmentation de la
quantité de lipides ingérés (graisses alimentaires),
mais également un excès de la consommation des
glucides à fort index glycémiques (comme les boissons
sucrées par exemple). (2)
De plus, les modes de vie actuels se caractérisent
par une sédentarité et un manque d'exercice
physique croissant. Les conditions de vie et de travail
sont de plus en plus confortables, et les loisirs plus
sédentaires.
D’ailleurs, l’obésité est corrélée au nombre de voitures
par foyer ou aux nombres d’heures passées devant
la télévision. (2)
L’association de ces facteurs construit peu à peu
le terrain du diabète. Les experts parlent même
de "diabésité" pour qualifier cette épidémie de cas
de diabète dus à l'obésité. On estime qu'actuellement
plus de 1,1 milliard de personnes sont en surpoids
dans le monde, parmi lesquels 320 millions d'obèses.(3)
L'hérédité
Aux facteurs environnementaux
viennent s’ajouter les facteurs
génétiques.
Le diabète de type II est une
maladie à prédisposition familiale. En effet, l'existence
d'un père ou d'une mère diabétique multiplie le risque
de survenue de la maladie par deux.
De même, un quart des frères et sœurs d'un diabétique
de type II sont ou seront atteints. A savoir, chez les
vrais jumeaux, si l'un souffre de diabète, l'autre
présente un risque de presque de 100% d'être
touché(2).
L'âge
Le risque de diabète de type II augmente avec l'âge(2).
Actuellement, la tranche d’âge la plus touchée par
le diabète est celle des 40-59 ans (3).
La grossesse
Un diabète gestationnel peut se révéler dès la 24ème
semaine de grossesse, lors d'une glycémie à jeun.
Cette affection, touchant 3%
des femmes enceintes,
disparaît en général après la
grossesse.
Cependant, il s'avère être un
facteur de risque ultérieur de
diabète de type II chez la
mère, au même titre que la
naissance d’enfants de plus
de 4 kg (1).
De façon plus inquiétante, on constate que des enfants
nés de mères ayant souffert de diabète gestationnel
ont un risque plus élevé d’obésité et de diabète de
type II (2).
1. ANAES. Principes du dépistage du diabète de type II, février 2003.
2. Grimaldi André. EMC référence diabète de type 2
3. Diabètes Atlas résumé, seconde édition 2003. Fédération
international diabète.
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Dossier Santé : Le diabète de type II
Le syndrome métabolique(3, 12)
La notion de syndrome métabolique est ancienne,
c’est un des termes utilisés pour décrire un ensemble
de perturbations métaboliques qui majore le risque
cardiovasculaire des diabétiques ; elle a été décrite
notamment sous les entités d'obésité androïde, de
syndrome X et de syndrome d'insulinorésistance.
Trois définitions ont été successivement proposées par
l'OMS et par des groupes américains et européens ;
elles ont en commun la présence de trois anomalies
choisies dans une liste comprenant :
- l'obésité abdominale,
- des anomalies lipidiques (anomalies des graisses),
- un trouble de la glycorégulation,
- une hypertension artérielle.
La Fédération Internationale du Diabète (FID) a
proposé en 2005 une nouvelle définition, l'association
d'une obésité centrale (définie pour les européens
par un tour de taille supérieur à 94 cm chez l'homme
et 80 cm chez la femme) et de deux des quatre facteurs
de risque cardiovasculaire suivants :
- Triglycéridémie
TG 1,70 mM/l ( 1,50< g/l ) ou traitement
hypolipémiant.
- Diminution du HDL- cholestérol ou traitement
hypolipémiant
<1,03 mM/l (0,40 g/l) chez l’homme,
< 1,29 mM/l (0,50 g/l) chez la femme.
- Pression artérielle ou traitement anti-
hypertenseur
130 et/ou 85 mmHg.
- Glycémie à jeun ou diabète de type 2.
5,6 mM/l (1,00 g/l).
Si supérieur à 5,6 mM/l, un test oral de tolérance
au glucose est recommandé ; mais il n’est pas
nécessaire pour définir la présence d’un syndrome
métabolique.
ÉPIDÉMIOLOGIE
Le diabète de type 2 représente une véritable
«épidémie» liée à la fois à la transformation du mode
de vie et à l’allongement de l’espérance de vie. En
Europe, on estime qu’il y a un peu plus de 21 millions
de diabétiques de type 2(12).
Les chiffres en France
En France, la prévalence* du diabète diagnostiqué est
de l’ordre de 3,95%, soit environ 2,5 millions de patients
en 2007(14) avec des disparités géographiques croissantes,
et les spécialistes s’alarment de l’augmentation du nombre
de cas à travers le monde allant jusqu’à parler de véritable
épidémie. L’accroissement en France de la prévalence est
de 5,7% par an (données CNAM 2000 - 2005)(15).
* (prévalence = nombre de cas observés dans une population rapportés
au nombre total d’individus de cette population)
Morbimortalité
Les complications cardiovasculaires sont la principale
cause de décès des patients atteints de diabète de
type 2 : la morbidité et la mortalité cardiovasculaire y
sont multipliées par un facteur 2 à 3 chez l’homme
et 4 à 5 chez la femme. Environ 20% des accidents
vasculaires cérébraux surviennent chez des
diabétiques (16).
Vers une épidémie mondiale ?
On estime que 314 millions de personnes à travers
le monde, soit 8,2 % de la population mondiale,
souffrent de tolérance abaissée au glucose, un état
souvent précurseur du diabète. Des chiffres qui
alarment les spécialistes, d’autant que les projections
indiquent que ce nombre devait frôler les 472 millions,
d’ici à 2025(3).
Le même rapport fait état de 194 millions de
personnes souffrant de diabète à travers le monde
en 2003. Deux tiers d’entre elles vivent dans les pays
en voie de développement.
Ce rapport stipule que d’ici à 2025, 333 millions de
personnes seront atteintes de la maladie(3).
3. Diabètes Atlas résumé, seconde édition 2003. Fédération
international diabète.
12. AFSSAPS – HAS / Traitement médicamenteux du diabète de
type 2 – Recommandations de bonne pratique – novembre 2006
14. BEH n°43 12 novembre 2008.
15. Kusnik-Joinville O., Weil A., Salanave B., Rocordeau P., Allemand
H., Diabète traité : quelles évolutions entre 2000 et 2005, Pratiques
et Organisations des Soins, volume 38 n°1/ janvier-mars 2007.
16. Herlin B., Faure A-V, Garioud A., Jolliet P. Pharmacologie édition
2007 – Nouveaux cahiers de l’infirmière.
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Cette augmentation concerne essentiellement le diabète
de type II : il constitue environ 90% des cas de diabète
dans les pays développés et une proportion plus élevée
encore dans ceux en voie de développement.
Cette explosion des cas de diabète de type II s'explique
par des raisons sociologiques : mode de vie,
alimentation, obésité, mais aussi par des raisons
démographiques : allongement de l'espérance de vie,
meilleur dépistage de la maladie, des facteurs de risques
propres à nos sociétés industrialisées.
De plus en plus d'enfants diabétiques
Bien qu’il s’agisse à la base d’une maladie touchant
les adultes, le diabète de type II touche de plus en
plus d’enfants. Ce phénomène est observé au niveau
mondial, avec dans certains cas, ce type de diabète
survenant dès l'âge de 8 ans !
Il a été clairement identifié que la survenue de ce
diabète est liée à une augmentation de l’obésité chez
les jeunes. En effet, des mauvaises habitudes
alimentaires ainsi qu’une diminution croissante de
l’activité physique sont en grande partie responsables
de ce phénomène.
Tout comme les adultes, ces jeunes développeront à
terme des complications liées au diabète.
Afin de contrer ce phénomène, il est important
d’encourager les jeunes à pratiquer une activité
physique régulière et de les sensibiliser à manger plus
sainement(3).
SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC DU DIABÈTE DE TYPE II
Le diabète de type II est caractérisé par le fait qu’il
reste longtemps asymptomatique. En effet, sa découverte
se fait le plus souvent lors d’un examen systématique
et le retard au diagnostic est alors d’environ 5 ans.
Par conséquent, une complication liée au diabète existe
déjà lors de sa découverte dans 20% des cas(2).
Les signes de la maladie
Le diabète est une maladie chronique qui évolue
souvent silencieusement pendant de longues années.
Pendant la phase d’insulino-résistance, la glycémie
est plus ou moins équilibrée et le patient ne ressent
pas vraiment de symptômes.
En revanche, lorsque l’hyperglycémie chronique est
installée, c’est-à-dire en phase d’insulino-déficience,
des symptômes peuvent apparaître : soif importante,
envie d'uriner fréquente, fatigue (asthénie),
amaigrissement. Un bilan médical rapide s'impose.
Dans certains cas, on dépiste l’existence d’un diabète
par l’apparition d’autres pathologies comme des
infections urinaires répétées, des mycoses, des
furonculoses (affection qui se manifeste par une
éruption continue de furoncles), qui sont souvent
associées au diabète.
Parfois, seuls les signes de complications du diabète
permettent de le repérer : troubles visuels, douleurs
ou crampes des jambes, impuissance, pathologie
cardiaque ou vasculaire, coma.
2. Grimaldi André. EMC référence diabète de type 2
3. Diabètes Atlas résumé, seconde édition 2003. Fédération
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