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1- LA SPECTROMETRIE D'EMISSION ATOMIQUE 2018

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LA SPECTROMETRIE D'EMISSION
ATOMIQUE
ou
spectrométrie d'émission dite de flamme
ou
photométrie de flamme par émission
Pr. Abdellah DAMI
INTRODUCTION
1 - PRINCIPE
1.1 – Définition
1.2 - Rappels théoriques
1 -3- Aspect quantitatif
1-4-Aspect qualitatif
1.5 - Phénomènes produits dans la flamme
2 – APPAREILLAGE
2.1 - Le nébulisateur
2.2 - La source d'atomisation
2.2.1 - Le brûleur
2.2.2 - Autres sources d'atomisation
2.3 - Le système optique
2.3.1 - Sélecteur de radiations
2.3.2 - Détecteur
2.3.3 - Système de mesure du courant amplifié
3 - MISE EN ŒUVRE
3.1 - Influence de la solution
3.2 - Conditions spectrophotométriques
4 – APPLICATIONS
INTRODUCTION
 La photométrie de flamme regroupe des méthodes analytiques fondées sur
l'exploitation des spectres de raies produits par les atomes à l'état de
vapeur. On distingue la spectrophotométrie d'absorption atomique (SAA) et
la photométrie de flamme par émission faisant l'objet de cette question
 Basée sur l'émission de radiations lumineuses par une populations d'atomes
métalliques à l'état de vapeur.
[ ... Historique : Au milieu du 19ème siècle KIRCHHOFF constate que
des éléments métalliques alcalins peuvent absorber et émettre des
rayonnements lumineux de même nature ...].
 Méthode spectrale de référence la plus ancienne pour l’analyse des:
métaux alcalins :Na+, K+, Li+.
alcalino-terreux. :Ca2+, Mg+.
 Technique essentiellement quantitative.
 Technique rapide, sensible, précise, mais présente des obstacles
 L’application de cette méthode a bcp diminué ces dix dernières années et
remplacé par des techniques électrochimiques en particulier par l’emploi
d’électrodes sélectives.
1 - PRINCIPE
1.1 - Définition
 La spectrométrie d'émission de flamme (SEA) est une méthode d'analyse
spectrale fondée sur la mesure de l'intensité de l'émission de radiations
photoniques spécifiques par des atomes ou des molécules dans une flamme
utilisée comme source d'excitation.
 Une solution nébulisée dans cette flamme sous forme d'une dispersion en fin
brouillard émet des rayonnements caractéristiques des atomes et
groupements d'atomes correspondant à certains éléments de la solution.
L'intensité de chaque rayonnement caractéristique est une fonction bien
déterminée de la concentration de l'atome correspondant dans la solution.
1.2 - Rappels théoriques
 Normalement, les atomes sont à leur niveau d'énergie le plus bas (état
fondamental).
 Lorsqu'ils reçoivent de l'énergie du milieu extérieur, les atomes vont passer
à un état excité
Un ou plusieurs électrons vont être transférés des orbitales les plus proches
du noyau sur une orbitale plus externe d'énergie supérieure.
Cet état est instable. Aussi après une période très courte (de l'ordre de la
nanoseconde) les électrons vont revenir à leur niveau de départ en
réémettant sous forme de photons l'énergie absorbée lors de l'excitation.
la mesure de l'intensité lumineuse émise est à la base de la photométrie de flamme.
• Méthodes spectrales: basées sur l’étude d’interaction du rayonnement
avec la matière
• La matière peut être:
Atome: on obtient un spectre atomique ou spectre de raies
Molécule: on obtient un spectre moléculaire ou de bande
E
E
E
Diagramme des niveaux énergétiques d’un atome .
Diagramme des niveaux énergétiques d’une molécule .
Diagramme des niveaux énergétiques d’un atome de sodium et d’une molécule
simple montrant l’origine de (a) un spectre de raies et (b) un spectre de bandes.
• L’analyse d’un spectre atomique dépend du type
d’interaction des atomes à l’état libre
avec la lumière
Absorption
Atomes à l’état de vapeur
restent à l’état fondamental
et reçoivent des rayonnements
à partir d’une source (lampe)
Emission
Les atomes à l’état de vapeur s’excitent
au préalable par une énergie suplémentaire
qui lui permettra ensuite d’émettre des
rayonnements de fréquence donnée
Spectre d’emission
Spectre d’absorption
Différents techniques
selon le type d’excitation:
-Flamme ( Photometrie de flamme)
-Four graphique
-Arc électrique
-Plasma…
}
Tres energetique
1 -3- Aspect quantitatif +++
Seuls les élément alcalins ,alcalinoterreux et qlq métaux lourds sont
dosables par cette technique car Il faut que le nombre des atomes excités
soit suffisamment grand et donc le potentiel d’excitation de l’élément ne
soit pas trop élevé.
La loi de Boltzmann permet de calculer, pour chaque transition, le
rapport N1/N0 des atomes passés à l’état excité à ceux qui sont demeurés
à l’état fondamental :
N1/No=g. e (- Δ E/KT)
avec :
T = température absolue ;
g = entier qui dépend de chaque élément et de ses nombres quantiques ;
k = constante de Boltzmann = 1,38x10-23 J/K ;
Δ E = différence d’énergie entre le niveau excité et le niveau fondamental.
•
En effet, l’émission de lumière, pour un element et une raie caractéristique
donnée, est proportionnelle au nombre d’atomes qui retournent à l’état
fondamental par unité de temps
Ie ~ ΔN/ Δt
• Et par concéquant proportionnel au nombre d’atomes de l’espèce
considérée dans la flamme donc :
Ie = kc
C: concentrations de l’élément émetrice
• Cet équation n’est valable que pour les faibles
concentrations, d’où la nécessité de faire des dilution.
• En pratique, on réalise un étalonnage avec une gamme d’étalon.
1-4-Aspect qualitatif :
 seuls seront excités les éléments dont le potentiel d'excitation est peu
puissant, alcalins (Ia : Na, K...), alcalino-terreux (IIa : Ca...). On note que
les éléments alcalins présentent des raies d'émission relativement
sensibles dans les flammes à 2000 à 2500 °K.
 Les éléments tels que Fe, Co, Ag, Cu ... exigent des flammes de
température plus élevée (3000°K).
 Les éléments sont identifiés par la longueur d’onde de la raie de
raisonnace qui est caracteristique pour chaque atome
 Exemples spectres des éléments les plus fréquemment analysés:

Sodium : raie de résonance à 589 nm (raie D).

Potassium : raie de résonance à 767 nm.(la bande 405 nm est gênée
par l’émission d’autres ions)

Lithium : raie 671 nm

Calcium : raie de résonance à 622 nm (la raie 554 nm est trop proche
de celle du sodium )
1.3 - Phénomènes produits dans la flamme
La solution saline de l'élément à doser est envoyée dans la flamme où elle
subira les modifications successives :
Changement d'état physique (évaporation du solvant, fusion du sel,
vaporisation du sel), dissociation des molécules, excitation des atomes,
ionisation des atomes (cette dernière transformation étant un phénomène
parasite).
a. Production de la vapeur atomique
• Les spectres obtenus par la méthode font intervenir des
transitions intéressant des atomes libres.
• Les atomes n’existent pas à l’état libre dans les condition
normales de température
• Il faut donc une énergie importante pour rompre ces liaisons, leur
porter à l’état gazeux pour éviter la réaction des atomes entre eux.
M+A-
M° A°
• Donc les éléments à étudier se trouvent à l’état de vapeur
atomique sous l’effet d’une élévation de température produite par
une flamme.
b. Excitation
• Sous l’effet de la flamme les atomes à l’état libre vont s’exciter
• Cette excitation va amener les électrons des sous couches
périphériques à des niveaux énergétiques supérieurs.
• Puis ces électrons vont tendre à revenir à leur état initial en
libérant leur énergie supplémentaire sous forme des photons
c. Emission des radiation
• La fréquence ( v) de ces photons émis est parfaitement
définie: hv = ΔE selon la loi de la mécanique quantique.
•
On obtient un spectre de raies
•
La raie de résonance (la plus intense) correspond à la transition
entre le premier niveau excité (niveau de résonance) et le niveau
fondamental.
Energie thermique
ou électrique
Les phénomènes produits dans la flamme sont identiques dans le cas de la
SAA et de la photométrie de flamme (par émission), mais ce ne sont pas les
mêmes que l'on exploite.
 Dans l'émission, on recherche l'excitation des atomes pour qu'ils
puissent ensuite émettre.
 En absorption atomique, on cherche à s'arrêter au stade de la
dissociation des molécules en atomes libres, mais à l'état énergétique
fondamental, afin qu'ils puissent absorber.
La solution étudiée est pulvérisée dans une flamme ou un four.
Sur le schéma suivant, on peut trouver différents phénomènes se produisant alors.
2 - APPAREILLAGE
2 - APPAREILLAGE
Le spectromètre d'émission comprend :
- un système d'introduction de l'échantillon : nébulisateur ;
- une source d'atomisation : le brûleur et la flamme ;
- un système optique comprenant :
* un sélecteur de radiation ;
* un détecteur ;
* un système de mesure du courant amplifié.
Nebuliseur-bruleur
Sélecteur
de radiation
Système optique
de détection
brûleur
récepteur
rayonnement
monochromateur
amplificateur
Solution
comburant combustible
Schéma n°1 : PHOTOMETRE DE FLAMME
galvanomètre
2.1 - Le nébulisateur
la chambre de nébulisation est une enceinte dans laquelle l’échantillon est
transformé en aérosol,
Généralement, l'échantillon d'analyse est introduit dans la flamme sous forme
de solution nébulisée par le gaz comburant.
Les bonnes conditions d'introduction des sels dans la flamme dépendront de
la vitesse du gaz et des propriétés de la solution (densité, viscosité, tension
superficielle). Toute modification à ce niveau retentira sur la mesure finale en
modifiant la population d'atomes présents dans la flamme.
• Ainsi le diamètre des gouttes injectées et la régularité de l'injection sont
très importants pour une bonne analyse d'où l'importance d'une bonne
nébulisation qui doit être la plus fine et la plus régulière possible.
• La solution nébulisé est introduite dans la flamme par le gaz
comburant( généralement l’air)
• 2 sortes de nébuliseurs
• pneumatique: la plus utilisée : +++
le gaz comburant (air) est introduit par dépression, et aspire avec lui
l’échantillon qui se mélange sous forme d’un fin brouillard, c’est l’effet
Venturi
• Par ultrasons:
La solution est déposée sur une surface vibrante à fréquence ultrasonore
donc nébulisée en gouttelettes très fines.
2.2 - La source d'atomisation
2.2.1 - Le brûleur
Chambre de mélange où le gaz comburant chargé de gouttelettes, rejoint le
gaz carburant(svt le propane), délivré au brûleur à débit constant.
La combustion du mélange des deux gaz se produit, donnant, la flamme qui a
un triple rôle :
Porter l’échantillon à l’état gazeux
Réduire les combinaisons moléculaires (en atomes)
Réaliser l’excitation de ces atomes
La source d'énergie est constitué par :
 Source de carburant (gaz sous pression en bouteille, dont le débit
est régulé par un détendeur),
et une source de comburant (oxygène en bouteille ou air comprimé
dont le débit est stabilisé).
Au niveau du brûleur, les gaz se mélangent puis sont enflammés.
La flamme, après avoir évaporé le solvant, va devoir :
 Décomposer l'échantillon pour l'amener à l'état de vapeur moléculaire ou
atomique
 et exciter le plus grand nombre possible d'atomes (ou de molécules) dont
une radiation sélectionnée est mesurée.
Il ne faut qu'il y ait de phénomène de réabsorption des raies (une raie émise par un
élément ne doit pas être réabsorbée par d'autres atomes du même élément).
La flamme a donc un triple but :
 Porter à l'état gazeux l'échantillon en solution ;
 Réduire ou transformer les combinaisons moléculaires à
l'état de molécules simples ou d'atomes ;
 Réaliser l'excitation de ces atomes.
La flamme doit permettre d'atteindre la température nécessaire pour
obtenir l'émission de l'élément à doser, température qui doit rester
parfaitement constante.
Il est souvent inutile d'utiliser des flammes plus énergétiques car il y a alors
multiplication des raies, ce qui augmente les interférences spectrales.
La flamme doit présenter un fond de flamme (= émission
propre) aussi négligeable que possible (généralement petit pic
entre 600 et 700 nm).
Atome ionisé
inutile d'utiliser des flammes plus
énergétiques
Diagramme des niveaux énergétiques d’un atome .
On distingue 2 grandes catégories de flammes suivant la manière dont
comburant et combustible abordent la zone de combustion :
- soit brûleur à injection directe : si l'écoulement est
distinct, par exemple jet de combustible pénétrant dans l'air auquel il se
mélange par turbulence tout en brûlant, on a une flamme de diffusion ;
- soit brûleur à pré mélange : si le comburant et le
combustible sont mélangés, on a une flamme de prémélange (ou à
mélange préalable ). Ceci permet une plus grande régularité.
La plupart des flammes sont un compromis entre les 2 types.
La flamme étant composé de plusieurs parties :
le dard, le panache, le corps de la flamme,
il est possible de faire varier la hauteur de la mesure dans la flamme en
fonction de l'élément à doser.
Dans la grande majorité des techniques, on utilise la partie supérieure de
la flamme, très peu émissive en l'absence de vapeurs moléculaires ou
atomiques d'addition et où les réactions de combustion sont les plus
importantes.
Le brûleur aura une forme cylindrique afin de donner une flamme
haute permettant d'exciter l'ensemble des éléments dosés et d'émettre
un rayonnement lumineux de manière homogène dans toute les
directions de l'espace.
Pour les métaux alcalin, les mélanges les plus utilisés sont l'airbutane ou l'air-propane avec des températures de l'ordre de
2100°C.
2.2.2 - Autres sources d'atomisation
Une torche à plasma
la spectrométrie d'émission de plasma. L'appareillage est semblable à
celui utilisé avec la flamme : seule la source d'énergie change. Ici il
s'agit d'une torche à plasma ("flamme électrique") au lieu d'une flamme
classique. On appelle plasma un gaz (le plus souvent l'argon) totalement
ionisé et électriquement neutre.
On peut dire que le plasma n'est autre qu'une flamme de très haute
température permettant d'étendre le domaine de la spectrométrie d'émission
en atteignant des températures de 5000 à 15000°C.
L'introduction des éléments dans les torches à plasma fait appel aux
ultrasons.
3 types de plasmas :
- les plasmas à arc continu
- les plasmas microondes (systèmes magnétrons)
- les plasmas à couplage inductif (ICP)
les plasmas à couplage inductif (ICP) : les plus utilisés. Un courant d'un gaz
inerte (hélium, azote ou surtout argon) circule à faible vitesse entre les spires d'une
bobine à induction. Une décharge réalisée avec une différence de potentiel élevée
amorce l'ionisation du gaz et le rend conducteur. Il est alors soumis à un courant
alternatif haute fréquence avec une différence de potentiel, qui fournit une énergie
importante à l'argon ionisé. Cette énergie ainsi accumulée sert à ioniser d'autres
formes d'argon (ce qui entretient le plasma) et à exciter les atomes étrangers
éventuellement présents qui peuvent donc émettre leur spectre caractéristique. En
général le courant d'argon porteur des éléments à doser circule dans un tube de
quartz. Un ou deux courants d'argon, arrivant par des tubes concentriques, servent
à créer le plasma et à isoler les éléments à étudier de l'air extérieur.
Les avantages des torches à plasma sont :
- haute température atteinte qui permet d'exciter un très
grand nombre d'éléments ;
- la haute tension qui couplée au choix du milieu
permettent une atomisation et une excitation facile des éléments qui
forment des oxydes réfractaires.
- l'excitation qui se produisant en atmosphère inerte, évite
ainsi les réactions parasites qu'on rencontre dans la flamme (formation
d'oxydes et d'hydroxydes stables par exemples);
Toute ces caractéristiques font que la réponse à l'excitation est linéaire
dans un grand intervalle et que la sensibilité est généralement très
grande.
Par contre, l'inconvénient majeur réside dans les interférences
spectrales, car de nombreux éléments sont portés à un haut niveau
d'excitation et émettent un grand nombre de raies.
Ceci nécessite l'utilisation d'un appareillage optique de très haute qualité
avec un fort pouvoir séparateur et le choix très précis de la longueur
d'onde de travail.
2.3 - Le système optique
Il sert à analyser les radiations émises par les éléments de la flamme. Il
comprend :
- un sélecteur de radiation ;
- un détecteur ;
- un système de mesure du courant amplifié.
2.3.1 - Sélecteur de radiations
Destiné à sélectionner les longueurs d'ondes (filtre, monochromateur
à prisme ou réseau)
L'obligation d'utiliser un dispositif sélectionnant la raie de résonnance
est due au fait que d'autres radiations sont également présentes. La flamme
est responsable d'une émission de raies et de bande.
La sélection de radiation peut être obtenue par :
- spectromètres non dispersifs : filtres interférentiels
- spectromètres dispersifs : le plus fréquemment monochromateur à réseau.
Le monochromateur permet de séparer une radiation de longueur d'onde
définie à partir d'un mélange complexe de radiations lumineuses.
Il est constitué :
- d'une fente d'entrée réglable en hauteur et largeur, ce qui permet de régler
l'intensité incidente venant de la source ;
- d'une lentille qui transforme le rayonnement en un faisceau parallèle ;
- d'un système dispersif (prisme ou réseau) qui décompose le rayonnement
émis par la source en différentes longueurs d'onde qui le composent ;
- d'une deuxième lentille, qui concentre les radiations monochromatiques
de même longueur d'onde ;
- d'une fente de sortie sélectionnant la longueur d'onde désirée.
Un monochromateur est caractérisé par :
* son domaine de longueur d'onde
* son pouvoir séparateur
* sa luminosité.
Les monochromateurs sont constitués par des prismes ou des
réseaux.
- les prismes : séparent la lumière polychromatique incidente par réfraction,
chaque longueur d'onde se trouve réfractée selon un angle défini.
- les réseaux : formé d'un très grand nombre de fentes parallèles (réseau
par transmission) ou de traits (réseau par réflexion) équidistants ; la
distance entre 2 traits s'apelle le "pas du réseau".
2.3.2 - Détecteur
= Cellule photoélectrique, photomultiplicateur. On utilise le plus
souvent des cellules à couche d'arrêt.
L'énergie lumineuse de la raie sélectionnée pour chaque élément est
reçue par le détecteur qui transforme le rayonnement lumineux en signal
électrique.
2.3.3 - Système de mesure du courant amplifié
= Galvanomètre, enregistreur, etc...
Après traitement du signal et tranformation en unités de
concentration, le résultat est donné par affichage digital ou par impression.
2.4.1 - Photomètre à flamme classique monocellule
(voir schéma n°3)
2.4.2 - Photomètre à flamme à 2 canaux bicellules
(voir schéma n°4)
Ils permettent le dosage simultané du sodium et du potassium presque
toujours associés dans les analyses médicales.
2.4.3 - Photomètre à "étalon interne"
(voir schéma n°5)
dispositif
flamme
filtre
photosensible
F
système de
lecture
Schéma n°3 : PHOTOMETRE A FLAMME MONOCELLULE
filtre
Na
dispositif
photosensible
flamme
système de
F
filtre
K
dispositif
photosensible
lecture
Na
système de
lecture
K
Schéma n°4 : PHOTOMETRE A FLAMME A 2 CANAUX BICELLULAIRES
filtre
Na
dispositif
photosensible
flamme
système de
F
filtre
K
dispositif
photosensible
lecture
Na
système de
lecture
K
Schéma n°4 : PHOTOMETRE A FLAMME A 2 CANAUX BICELLULAIRES
filtre
Na
flamme
comparateur
F
filtre
K
dispositif
photosensible
lecture
Na
comparateur
filtre
dispositif
photosensible
Schéma n°5 : PHOTOMETRE A FLAMME A ETALON INTERNE
lecture
K
2.4.3 - Photomètre à "étalon interne«
(Le terme d'étalon étant par ailleurs impropre car il ne sert pas au calibrage
de l'appareil mais à corriger les fluctuations de la flamme).
Il a précédemment été montré lors de l'étude quantitative que le nombre
d'atomes excités est proportionnel à la concentration de l'analyte à doser.
D'où, il faudrait, que tout au long du dosage, le pourcentage d'atomes
excités par rapport aux atomes restés à l'état fondamental soit
rigoureusement stable. Mais toutes variations de la température de la
flamme (fluctuation de la pression des gaz), du débit d'aspiration (variation
de la pression d'air ou bouchage), de la nature de la matrice de l'analyte à
doser responsable d'une viscosité importante ou d'éventuelles interférences
chimiques, vont entraîner une modification de ce pourcentage et par là une
erreur dans l'exactitude du dosage.
Pour s'affranchir de ces inconvénients pratiquement inévitables, il faut
introduire dans les spécimens, un élément étranger en quantité constante
et exactement connue que l'on appelle étalon interne. L'appareillage est
conçue de telle sorte qu'une variation minime du signal de l'étalon interne
entraîne une compensation automatique des autres canaux.
montage est à rapprocher des photomètres monofaisceaux avec canal de référence. La
solution à doser est mélangée manuellement ou automatiquement à une solution de
lithium pour le dosage du sodium et du potassium ou à une solution de potassium pour
le dosag du lithium.
Remarque : dans les conditions d'utilisation d'un appareillage de photométrie de
flamme, il faut noter le temps de stabilisation.
C'est le temps nécessaire, après allumage de l'appareil, pour obtenir des conditions
opératoires répétables. En particulier, la température de flamme doit s'équilibrer avec
l'environnement de celle-ci (cheminée, carrosserie).
Ce temps de stabilisation peut varier d'un appareil à l'autre (de 3 à 20 mn), mais doit
être impérativement respecté sous peine d'obtenir des résultats faux.
Cependant les appareils possédant un diluteur et un étalonnage interne peuvent être
utilisés avant stabilisation, en urgence, si l'on encadre la mesure par des calibrages.
3 - MISE EN OEUVRE
3.1 - Influence de la solution
Les mesures sont généralement effectuées en solution dont tous les
éléments vont modifier le résultat final en intervenant :
- au niveau de la nébulisation : ils font varier la densité, la viscosité et la
tension superficielle de la solution ;
- au niveau de la température de flamme, en l'abaissant ou en l'augmentant
(sels minéraux ou composés organiques) ;
- au niveau des équilibres dans la flamme (dissociation des molécules,
ionisation).
Il y a donc intérêt à travailler avec des solutions aussi voisines que
possible les unes des autres, notamment en ce qui concerne les solutions
étalons.
Par ailleurs, on peut souvent améliorer les résultats en modifiant la
composition des solutions. Par exemple :
- diluer la solution, opération la plus courante, qui diminue l'influence des
composants autres que celui à doser et permet souvent de ramener la
solution dans une zone de concentration où la réponse est linéaire et
présente une bonne sensibilité ;
-éliminer certains ions perturbant les dosages (ex : précipitation des phosphates
pour le dosage du calcium) ;
- précipiter les protéines de certains milieux biologiques lorsqu'elles gênent la
nébulisation
- ajouter un sel d'élément facilement ionisable (Cs, Rb, Sr...) pour provoquer le
recul d'ionisation d'un élément comme le potassium dont le potentiel d'ionisation est
très bas (pour limiter l'ionisation d'un atome donné, on ajoute à la solution, un sel
d'un métal facilement ionisable, comme un halogénure alcalin. On atteint ainsi une
pression d'électrons suffisante pour rendre très faible le phénomène ; on dit que
l'on a atteint un plateau d'ionisation.) ;
- ajouter des solvants organiques qui facilitent la nébulisation et augmentent la
température de flamme, ou des agents mouillants qui contribuent à diminuer la
grosseur des gouttes.
3.2 - Conditions spectrophotométriques
On choisit le plus souvent de travailler avec la raie de résonnance car c'est la plus
intense. Toutefois, il peut exister des exceptions où l'on prend d'autres raies, notamment
en cas d'interférence trop poussée du milieu.
L'émission n'est proportionnelle à la concentration que dans une fourchette très
étroite. En effet, pour une concentration suffisante de l'élément, l'autoabsorption du
rayonnement émis par les atomes périphériques, provoque un renversement de la raie.
Comme l'autoabsorption augmente avec la concentration, la courbe d'étalonnage est
fortement incurvée. C'est pourquoi il est souvent nécessaire de diluer les solutions pour se
placer dans la partie linéaire de la courbe (domaine de linéarité).
Enfin, il faut tenir compte de l'émission propre de la flamme qui n'est jamais nulle ainsi que
de l'émission des autres éléments de la solution. C'est le but du sélecteur de longueur
d'onde, qui élimine au maximum les interférences. Plus le nombre d'éléments et la
température sont élevés, plus le nombre de raies est élevé et plus le sélecteur doit être
précis.
A la longueur d'onde de travail, il est nécessaire de "faire un blanc", c'est-à-dire
de régler l'appareil à zéro en pulvérisant dans la flamme une solution identique à celle à
étudier mais sans l'élément à doser. Cela permet de mesure ensuite l'émission
caractéristique de l'élément.
Il faut noter que la complexité du phénomène rend impossible l'existence d'une relation
mathématique simple entre concentration et émission ; la photométrie de flamme est donc
une méthode comparative.
Après réglage du zéro, on passe plusieurs solutions étalons pour tracer la courbe
d'étalonnage.
On peut également utiliser un étalon interne. C'est une substance étrangère à la
solution qu'on introduit en concentration connue. Ses propriétés spectrales doivent être
voisines de celles de l'élément à doser. Cette méthode permet de compenser
automatiquement les irrégularités de la flamme.
Comme l'on se place dans un domaine de mesures où la réponse est linéaire, on réalise
un étalonnage en 2 points :
- le zéro = eau + étalon interne.
- un point dont la concentration de la substance à doser (Na, K) est connue.
Remarques
Précautions : avec la verrerie et l'eau utilisée. Conservation des étalons dans des
flacons en polyéthylène (éviter le verre = silice contenant du sodium ==> risque perturber le
dosage). Si on utilise du verre, il faut utiliser un verre spécial qui ne relargue pas de sodium.
Problème : la viscosité des solutions étalons utilisées.
La régularité de l'émission suppose une très grande stabilité de la flamme : le débit
des gaz doit être parfaitement régulé.
4 – APPLICATIONS
Cette technique peut s'utiliser en solution aqueuse ou en solution organique
Au laboratoire de biochimie, on utilise des solutions aqueuses.
- Le sodium : on utilise surtout le doublet 589,0 - 589,9 nm qui présente une
intensité très forte. On peut utiliser le doublet situé à 330 nm si la mesure est
perturbée par l'émission de CaOH.
- Le potassium : on utilise surtout le doublet à 766 nm très intense.
-Le lithium : la raie de résonnance est située à 670 nm et présente sensiblement la
même intensité que celle du potassium.
On peut utiliser le potassium comme étalon interne pour doser le lithium.
Ces 3 éléments présentent les émissions les plus intenses connues.
On peut les doser à l'aide d'une flamme peu chaude (air-propane).
On pourra aussi doser le calcium mais l'émission nécessite une
température supérieure (flamme air-acétylène), et le spectre est plus
complexe et varie avec les conditions opératoires.
Les emplois de la spectrophotométrie d'émission atomique sont très variés.
On les retrouve dans les domaines suivants :
4.2 – Biochimie
- sang : natrémie, kalièmie (pour le potassium : ne pas faire de détermination si
hémolyse), lithémie (dosage du lithium car présent dans les antidépresseurs);
- urines ;
- LCR ;
-bains de dialyse.
4.3 - Hydrologie
Surveillance de la pollution, contrôle des eaux ...
Les applications des l'ICP (plasma à couplage inductif) sont :
- en biochimie : le dosage d'oligo-éléments ;
- en chimie analytique : le dosage des métaux dans les huiles,
l'études des eaux et leurs pollutions.
Attention : Rendu de fausse hyponatrémie en cas d’hyperprotidémie ou hyperlipidémie
pour le dosage du sodium et du potassium par SEA
CONCLUSION
La spectrophotométrie d'émission atomique est une méthode simple, ne
nécessitant qu'un appareillage peu coûteux pour les éléments faciles à exciter comme les
métaux alcalins, sa sensibilité étant alors remarquable (0,01 ppm). Le dosage des alcalinoterreux est possible mais il est fortement concurrencé par la spectrométrie d'absorption
atomique.
La spectrométrie d'émission atomique trouve des emplois très variés dans les
domaines les plus divers. Cependant la stabilité peut être médiocre car elle dépend de la
régularité de la pulvérisation et du débit du gaz. Avec un bon appareillage et l'utilisation d'un
étalonnage interne, on peut arriver à une précision dans la mesure de l'ordre de 1%.
Malgré l'apparition des électrodes sélectives pour la détermination de l'activité du
sodium et du potassium, la spectrophotométrie d'émission atomique reste encore la méthode
de référence pour le dosage du sodium, du potassium, ainsi que du lithium.
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