Boîte de vitesses avec convertisseur de couple

Telechargé par Arysqar Andrianarson
Boîte de vitesses
Une boîte de vitesses est un dispositif mécanique, et souvent mécatronique sur
les véhicules récents, permettant d'adapter la transmission d'un mouvement entre
un arbre moteur et un arbre récepteur. Utilisée dans de multiples contextes
(machine-outil, véhicule automobile terrestre, etc.), son cas d'utilisation la plus
fréquente est la transmission de la puissance d'un moteur en adaptant le couple
moteur au besoin de l'arbre récepteur .
En augmentant la démultiplication, les pièces entraînées tournent moins vite que
l'axe moteur ce qui a pour effet de multiplier le couple transmis à ces pièces .
En proposant plusieurs coefficients de réduction (ou de multiplication),
dénommés rapports de transmission, la boîte de vitesses est ainsi l'élément
central qui adapte de manière très variable en fonction des différentes situations
dynamiques, pour vaincre la résistance à l'avancement au démarrage ou à
l'avancement (variant suivant les conditions de roulage) duhicule.
La plupart des boîtes de vitesses étant à rapports discrets, l'utilisation
d'engrenages pour assurer les différentes démultiplications s'est imposée comme
la solution la plus efficace.
Écorc d'une bte de vitesses
automatique d'une Lexus IS.
Boîte Speedhub 500/14 pourlo
intégrée au moyeu de la roue.
a
a
b
Intérêts d'une boîte de vitesses
Historique de l'évolution
Architecture
Boîte manuelle à engrenages parallèles
Boîte synchronisée
Boîte à crabots et boîte à baladeurs
Boîte mécanique pilotée et boîte robotisée à double embrayage
Boîtequentielle
Boîte automatique
Boîtes avec convertisseur de couple
Boîtes à double embrayage
Boîtes CVT, IVT et e-CVT
Lubrification
Étagement
Rapport de transmission
Rapport de premre
Rapports intermédiaires
Quelques cas particuliers
Notes et références
Notes
férences
Annexes
Articles connexes
Dans de nombreuses applications, la puissance d'une machine motrice est
fournie par un couple de forces, et à une vitesse de rotation inadaptés au
fonctionnement du système récepteur ; une adaptation du couple et de la vitesse
de rotation est donc nécessaire afin d'exploiter au mieux les performances de
cette machine selon les conditions de son utilisation (par abaissement de la
vitesse de rotation et élévation du couple transmis, ou plus rarement, par
élévation de la vitesse de rotation et abaissement du couple transmis). Les
machines industrielles à moteurs électriques asynchrones telles qu'un tour par
exemple, dont la fréquence de rotation est liée à la fréquence du secteur, ne
permettent pas ainsi d'obtenir plusieurs vitesses de fonctionnement sans une
boîte de vitesses .
C'est d'ailleurs sans doute cette application, qui date de la révolution industrielle,
qui a donné cette dénomination au dispositif. Elle est liée aux premres
machines industrielles qui recevaient l'énergie motrice d'un arbre moteur
commun, ani par un moulin à eau ou une machine à vapeur tournant à vitesse constante. Des systèmes de pignons, ou de
poulies, permettaient le choix d'une vitesse de fonctionnement. L'arbre moteur tournait à vitesse quasi constante tant que le couple
deman restait inrieur à celui qui était disponible.
Sommaire
Intérêts d'une boîte de vitesses
Usine dans laquelle on distingue,
dans le coin inférieur gauche, un
arbre muni d'une poulie étagée
constituant une boîte de vitesses à 4
rapports.
c
Dans le cas des hicules, il y a plus néralement inadéquation entre le couple fourni et le couple nécessaire à la roue pour
vaincre les résistances inertielles, la boite de vitesses permet de pallier cet inconvénient . Le couple par exemple qu'un cycliste
exerce sur les pédales de son vélo est suffisant pour rouler sur terrain horizontal. Mais lorsqu'il aborde une côte, le couple
résistant à la roue augmente. Le railleur (ou les moyeux à vitesses intéges sur les moles haut de gamme) permet alors
d'augmenter le couple à la roue au détriment de la vitesse de rotation, en faisant passer la chaîne d'un pignon de la cassette à un
autre plus grand.
Le même principe est utilisé en automobile où le couple fourni par le moteur thermique, souvent limité et variable sur une plage
de gime de rotation limitée, ne permet pas de faire face aux difrentes conditions de roulage du véhicule (démarrage,
accélération, roulage, marche arrière, etc.). La boîte de vitesses offre ainsi la possibilité d'augmenter le couple disponible sur
l'essieu moteur, le réducteur à engrenages étant la solution la plus commune pour réaliser cette fonction. La boîte dispose ainsi :
d'une position dite "point mort" (aucune vitesse n'est engae) pour, entre autres,marrer le moteur sans
entraîner le véhicule,
de plusieurs rapports étagés pour la marche avant,
d'un rapport de marche arrière pour inverser le sens de rotation des roues.
Louis Renault, grand inventeur et entrepreneur de l'industrie automobile française fait breveter la boite de vitesse à prise directe
en 1898 .
Le cas d'utilisation le plus fréquent d'une boîte de vitesses est la transmission de
la puissance du moteur thermique d'un hicule avec le couple et la vitesse de
rotation adaptés à la situation (couple élevé avec faible vitesse ou l'inverse). Les
boîtes, utilisées dans ce cas, se distinguent selon la technologie de leurs
réducteurs (engrenages, train épicycloïdal, chaîne ou courroie) et leur système de
commande (manuelle, pilotée/robotisée, séquentielle ou automatique).
néralement, on distingue les btes selon :
leur disposition, transversale ou longitudinale, généralement
choisie selon que le moteur est lui-même implan
transversalement (l'axe de rotation du vilebrequin est parallèle à
l'axe de rotation des roues) ou longitudinalement ;
la position (avant ou arrière) du moteur et le choix du (ou des)
essieu(x) moteur(s) (transmission aux roues avant, arrière ou intégrale) ; ce dernier critère influence
l'intégration - ou non - du pont à la boîte.
Les boîtes manuelles les plus utilisées de nos jours sont généralement constituées de deux arbres parallèles dénoms arbre
primaire (arbre d'entrée lié au vilebrequin via l'embrayage), et arbre secondaire (arbre de sortie de boîte) portant respectivement
les pignons de vitesses et les pignons fous . Outre les pignons fous, l'arbre secondaire porte également les systèmes de crabotage
et les synchroniseurs, dispositifs placés sur des baladeurs, actionnés par les fourchettes de commandes liées au levier de vitesses,
pouvant coulisser sur des cannelures de l'arbre.
a
Historique de l'évolution
1
Architecture
Configuration à moteur central avant
et roues arrière motrices ; le moteur
et la bte sont donc plas
longitudinalement.
Boîte manuelle à engrenages parallèles
Boîte synchronisée
d
Le principe d'une boîte manuelle repose sur le choix de plusieurs couples de
pignons (ou engrenages) de diamètres différents, offrant ainsi différents rapports
de transmission. Chaque couple est constitué d'un pignon fixe sur l'arbre
primaire, et d'un pignon fou, en liaison pivot avec l'arbre secondaire par
l'interdiaire de roulements. Un rapport est enclenché lorsque l'un des pignons
fous devient solidaire de l'arbre secondaire. Pendant ce temps, les autres pignons
tournent librement, d'où le terme « pignon fou », et ne transmettent aucun
couple.
La manœuvre pour rendre un pignon fou solidaire de l'arbre de sortie est assurée
par le placement horizontal du baladeur sur les cannelures de l'arbre le
baladeur est donc en liaison glissière –, ce qui a pour but d'accoupler le crabot et
le pignon correspondant au moyen de petites dents ; ces dents, appelées « dents
de chien » ou "crabots", peuvent être frontales (créneaux) ou périphériques
(cannelures) . Les formes complémentaires des deux éléments devenus
solidaires assurent ainsi la transmission de la puissance.
Sur les boîtes synchronisées, en complément des crabots est installé un
synchroniseur qui, comme son nom l'indique, permet, préalablement au
crabotage, de synchroniser la vitesse de rotation d'un pignon avec celle du
pignon dont il devient solidaire lors de l'engagement du nouveau rapport
sélectionné. En effet, au démarrage ou au passage d'un rapport à un autre, la
vitesse relative entre les deux arbres n'est pas nulle, ce qui complique
l'accouplement des dents de chien. En mettant en contact des surfaces de
frottements liées d'une part au synchroniseur et d'autre part au pignon fou, le synchroniseur annule cette vitesse relative et assure
un passage du rapport sans effort ni bruit.
Ce type de boîte adopte généralement des engrenages à denture hélicoïdale. Ils
sont en effet plus silencieux car les dents en prise sont plus nombreuses et
subissent donc chacune moins de charge que les pignons à denture droite. En
revanche, ces engrenages provoquent une poussée axiale qui impose l'utilisation
de roulements adaptés et un renforcement des paliers. C'est également pour cette
raison que la marche arrière est obtenue avec des pignons à denture droite et
qu'elle émet un bruit si caractéristique lors de son usage. Ce choix est imposé par
le principe même de la marche arrière ; en effet, pour inverser le sens de rotation
des roues, donc de l'arbre secondaire, il est nécessaire de faire intervenir un
troisième engrenage dans un couple de pignons. Ce pignon est déplacé
axialement afin de s'intercaler entre un pignon de l'arbre primaire et un pignon
de l'arbre secondaire . Si le pignon de marche arrière avait été à denture
hélicoïdale, il n'aurait été possible ni de l'intercaler ni de le maintenir enclenché
du fait de la poussée axiale.
Certaines boîtes, notamment les boîtes longitudinales, disposent par ailleurs d'un troisième arbre, dit « train fixe » ou « arbre
intermédiaire », qui permet de placer les arbres primaire et secondaire non plus parallèlement mais en ligne. Il est alors possible
de les accoupler directement pour obtenir ce qu'on appelle une prise directe pour bénéficier d'un rendement de transmission
Scma cimatique de principe
d'une boîte de vitesses à 4 rapports
et marche arrière.
Synchronisation et crabotage
Sous-système d'une boîte constitué
de deux rapports synchronisés. La
fourchette place le baladeur pour
craboter un pignon fou.
e
Particularités : marche arrière et prise directe
Exemple d'engrenages à denture
licoïdale d'une boîte de vitesses
manuelle.
f
supérieur : l'un des baladeurs rend l'arbre primaire solidaire de l'arbre secondaire. Historiquement, la prise directe était
traditionnellement le troisième ou quatrième (et dernier) rapport avant, ainsi nommé car il correspondait à un rapport de
démultiplication nul (rapport 1:1 entre les arbres). De nos jours, le dernier rapport est souvent ce que l'on appelait autrefois la
« surmultipliée », c'est-à-dire avec un rapport de démultiplication supérieur à 1 (l'arbre de sortie de boite tourne plus vite que
l'arbre primaire). Le moteur n'ayant pas besoin de rester dans les hauts régimes pour une grande vitesse sur un terrain favorable,
cela participe à laduction de la consommation en carburant.
Contrairement à une boîte à engrenages parallèles, les boîtes à crabots et les
boîtes à baladeurs sont des boîtes manuelles non synchronisées. Si l'architecture
globale demeure la même, les rapports sont engagés différemment.
Dans le cas d'une boîte à baladeurs, aucun engrenage n'est, au point mort, en
contact ; un rapport est enga en mettant en concordance les dentures
respectives d'un couple d'engrenages. Le pignon récepteur (porté par les
cannelures de l'arbre secondaire) est pour cela déplacé axialement via les
fourchettes de sélection. Les boîtes à baladeurs imposent donc l'utilisation
d'engrenages à denture droite, les fourchettes ne pouvant supporter d'effort axial
sans usure prématurée, et son fonctionnement présente une grande difficulté
d'engagement étant donné qu'aucun système de synchronisation ne permet d'en faciliter la tâche. La réussite du passage d'un
rapport dépend ainsi uniquement de l'adresse du conducteur et de sa capacité à maîtriser des techniques de pilotage telles que le
double débrayage ou le double pédalage.
Le conducteur devra faire également preuve de la me adresse dans le cas d'une boîte à crabots. Utilisée quasi uniquement en
compétition (en rallye notamment) et sur les motos, ce type de boîte peut éventuellement permettre le passage d'un rapport sans
débrayer, en mettant précisément le moteur au régime qui convient, et ainsi d'obtenir un meilleur rendement au prix d'un
claquement lors des passages de vitesses. En effet, une boîte à crabots ne possède pas de synchroniseurs mais des dents destinées
au crabotage de forme particulière : ce sont des pas en « toit » avec beaucoup de jeu pour faciliter l'engagement.
Il en existe deux types de systèmes :
basé sur une boîte mécanique classique
équipée de servo moteurs électriques actionnant l'embrayage (monodisque à sec
classique), les changements de rapports, l'accélérateur ainsi que d'un système de
pilotage électronique. Ces boîtes sont nommées par PSA, le principal utilisateur,
« BMP », pour « boîte mécanique pilotée » ou encore « Sensodrive » pour la Citroën C3
et C2, premières voitures de série apparues avec ce dispositif qui fonctionne soit en
mode automatique, soit en mode séquentiel (passage des rapports par palettes ou levier
décidé par le conducteur). Ce type de transmission, peu coûteux, a cependant
l'inconvénient, tout comme toute boîte manuelle classique, d'engendrer des arrêts
d'entraînement du véhicule durant le passage des rapports, donc des à-coups et est
parfois très lente de réactions lorsqu'il s'agit de « sauter » plusieurs rapports.
boîtes robotisées à double embrayage
boîtes robotisées avec deux arbres de démultiplication parallèles, activés chacun par un
embrayage distinct. Sur ce type de boîte, lors du changements de rapport, les deux
embrayages passent simultanément l'un en débrayage, l'autre en embrayage, ce qui
n'entraîne pas d'arrêt de traction et rend le passage de vitesse peu perceptible (pas ou
g
Boîte à crabots et boîte à baladeurs
Scma conceptuel de la difrence
entre des engrenages crabotés et
synchronisés.
Boîte mécanique pilotée et boîte robotisée à double embrayage
1 / 12 100%

Boîte de vitesses avec convertisseur de couple

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