supérieur : l'un des baladeurs rend l'arbre primaire solidaire de l'arbre secondaire. Historiquement, la prise directe était
traditionnellement le troisième ou quatrième (et dernier) rapport avant, ainsi nommé car il correspondait à un rapport de
démultiplication nul (rapport 1:1 entre les arbres). De nos jours, le dernier rapport est souvent ce que l'on appelait autrefois la
« surmultipliée », c'est-à-dire avec un rapport de démultiplication supérieur à 1 (l'arbre de sortie de boite tourne plus vite que
l'arbre primaire). Le moteur n'ayant pas besoin de rester dans les hauts régimes pour une grande vitesse sur un terrain favorable,
cela participe à la réduction de la consommation en carburant.
Contrairement à une boîte à engrenages parallèles, les boîtes à crabots et les
boîtes à baladeurs sont des boîtes manuelles non synchronisées. Si l'architecture
globale demeure la même, les rapports sont engagés différemment.
Dans le cas d'une boîte à baladeurs, aucun engrenage n'est, au point mort, en
contact ; un rapport est engagé en mettant en concordance les dentures
respectives d'un couple d'engrenages. Le pignon récepteur (porté par les
cannelures de l'arbre secondaire) est pour cela déplacé axialement via les
fourchettes de sélection. Les boîtes à baladeurs imposent donc l'utilisation
d'engrenages à denture droite, les fourchettes ne pouvant supporter d'effort axial
sans usure prématurée, et son fonctionnement présente une grande difficulté
d'engagement étant donné qu'aucun système de synchronisation ne permet d'en faciliter la tâche. La réussite du passage d'un
rapport dépend ainsi uniquement de l'adresse du conducteur et de sa capacité à maîtriser des techniques de pilotage telles que le
double débrayage ou le double pédalage.
Le conducteur devra faire également preuve de la même adresse dans le cas d'une boîte à crabots. Utilisée quasi uniquement en
compétition (en rallye notamment) et sur les motos, ce type de boîte peut éventuellement permettre le passage d'un rapport sans
débrayer, en mettant précisément le moteur au régime qui convient, et ainsi d'obtenir un meilleur rendement au prix d'un
claquement lors des passages de vitesses. En effet, une boîte à crabots ne possède pas de synchroniseurs mais des dents destinées
au crabotage de forme particulière : ce sont des pavés en « toit » avec beaucoup de jeu pour faciliter l'engagement.
Il en existe deux types de systèmes :
basé sur une boîte mécanique classique
équipée de servo moteurs électriques actionnant l'embrayage (monodisque à sec
classique), les changements de rapports, l'accélérateur ainsi que d'un système de
pilotage électronique. Ces boîtes sont nommées par PSA, le principal utilisateur,
« BMP », pour « boîte mécanique pilotée » ou encore « Sensodrive » pour la Citroën C3
et C2, premières voitures de série apparues avec ce dispositif qui fonctionne soit en
mode automatique, soit en mode séquentiel (passage des rapports par palettes ou levier
décidé par le conducteur). Ce type de transmission, peu coûteux, a cependant
l'inconvénient, tout comme toute boîte manuelle classique, d'engendrer des arrêts
d'entraînement du véhicule durant le passage des rapports, donc des à-coups et est
parfois très lente de réactions lorsqu'il s'agit de « sauter » plusieurs rapports.
boîtes robotisées à double embrayage
boîtes robotisées avec deux arbres de démultiplication parallèles, activés chacun par un
embrayage distinct. Sur ce type de boîte, lors du changements de rapport, les deux
embrayages passent simultanément l'un en débrayage, l'autre en embrayage, ce qui
n'entraîne pas d'arrêt de traction et rend le passage de vitesse peu perceptible (pas ou
g
Boîte à crabots et boîte à baladeurs