
première épître de Jean. La dépendance est un autre trait de
cette vie, dans la créature, et cela a été pleinement manifesté
en Jésus, comme homme.
Mais on discute ce qu’il dit. Il y en avait qui ne
voyaient en lui qu’un homme hors de sens et qui
l’outrageaient; d’autres, émus par la puissance
de l’œuvre qu’il avait accomplie, trouvaient que
ses paroles avaient un autre caractère que celui
de la folie; leur conscience était jusqu’à un
certain point atteinte. Les Juifs entourent Jésus
et lui demandent jusqu’à quand il les tiendra en
suspens: «Si toi, tu es le Christ, dis-le nous
franchement». (Vers. 24). Le Seigneur leur
déclare qu’il le leur avait déjà dit, et que ses
œuvres lui rendaient témoignage. Il en appelait
aux deux témoignages qui nous ont été
présentés dans les chap. 8 et 9, savoir sa
Parole et ses œuvres, mais le Seigneur ajoute:
«Vous n’êtes pas de mes brebis». Puis il en
prend occasion, sans tenir compte de leurs
préjugés, d’ajouter quelques précieuses vérités
à l’égard de ses brebis — «Mes brebis écoutent
ma voix, et moi je les connais, et elles me
suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et
elles ne périront jamais et personne ne les ravira
de ma main». (vers. 27-28). D’un côté, il n’y aura
pas défaut de vie; d’un autre, personne ne ravira
les brebis de la main du Sauveur; aucune force
du dehors ne surmontera la puissance de Celui
qui les garde.
Mais il y a encore une vérité infiniment précieuse
que le Seigneur, dans son amour, nous révèle
ici. Le Père nous a donnés à Jésus, et il est plus
grand que tous ceux qui prétendraient nous ravir
de ses mains. Or Jésus et le Père sont un: —
précieuse révélation, dans laquelle la gloire de
la personne de Jésus, du Fils de Dieu, est
identifiée avec la sûreté de ses brebis, avec la
hauteur et la profondeur de l’amour dont elles
sont les objets. Ici nous ne trouvons pas, comme
au chap. 8, un témoignage qui, tout divin qu’il
soit, montre ce qu’est l’homme; ce sont l’œuvre
et l’amour efficace du Fils, et en même temps du
Père, qui nous sont présentés. Ce n’est pas «Je
suis»; mais «Moi et le Père, nous sommes un»
(vers. 30). Si le Fils a accompli l’œuvre et qu’il