I.
« Agitateur d’idées, agitateur social : Un homme engagé qui écrit pour faire
réfléchir. »
1. Contexte historique: la France et l’Europe de l’entre-deux-guerres
Jacques Prévert, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine et mort le 11 avril 1977 aura vu
se dérouler non seulement l’entre deux guerres, mais aussi le second conflit mondial et la
finalité de celui-ci. Le recueil Paroles, sur lequel je centrerais mon analyse fut publié 1945.
Pourtant celui-ci relate effectivement du climat régnant en France à l’aube de la seconde
Guerre Mondiale. En effet, la majorité des textes ayant été écrit entre 1930 et 1939, ils
reflètent une population européenne tendue, désemparée et aux prises avec une crise
économique, politique et morale.
2. Des Paroles en écho, la voix et le reflet d’une population que ne se reconnaissait pas
encore dans la poésie.
Paroles. Ce nom est effectivement une des clefs nécessaires pour comprendre la volonté
de cet écrivain. Celle-ci étant de faire écho, de donner la parole à ceux ne pouvant pas la
prendre. Il me semble peu probable qu’en feuilletant ce recueil vous ne trouviez pas au
moins un poème qui vous touche d’un quelconque manière. Quelque soit l’émotion qu’il
évoque en nous, il l’évoque. Cet aspect fait de son travail quelque chose de nécessaire
tant dans notre compréhension du monde qui nous entoure que de nous-même. Tout en
gardant à l’esprit que ce n’est que l’avis et l’expression d’un homme, un homme marquant
certes, mais un homme tout de même.
3. La remise en question du réel: L’école, la politique, la vie, la mort…
Au travers de textes comme Le Cancre ou Page d’écriture, Jacques Prévert questionne et
remet en cause l’utilité, l’intégrité et le but de notre système scolaire. De plus, des poèmes
comme Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France sont une critique
sanglante et précise des aspects qu’il trouve absurde ou dérangeants dans le
fonctionnement politique, religieux, et bien plus, de notre société. Mais il se questionne
aussi sur des points plus personnels: l’amour, la haine, l’abandon, la tristesse et un panel
d’émotions si grande que je ne puis les lister.