IV.1.3.4 Essais de fluage
En fait, à température élevée, la déformation plastique sous contrainte constante augmente avec le temps :
c'est le fluage. Pour une contrainte et une température données, on suit l'allongement en fonction du temps, ce
qui permet de déterminer la vitesse de fluage :
IV.1.3.5 Essais de fatigue
Un matériau ductile, possédant une courbe de traction normale, casse lorsque la contrainte est supérieure
à la charge de rupture. Si la contrainte est inférieure à la charge de rupture, la limite élastique est augmentée par
l'écrouissage subi après l'allongement plastique. Ce qui précède est vrai tant que la contrainte reste constante ou
bien évolue lentement dans le temps. Il n'en va plus de même si la contrainte devient rapidement oscillante et le
matériau subit une rupture par fatigue pour une charge bien inférieure à la charge de rupture statique. Le
principe de l'essai repose sur la répétition d'un très grand nombre de sollicitations d'amplitude connue, à une
fréquence connue : flexion ou torsion.
IV.2 Propriétés physiques
IV.2.1 Propriétés électriques
La conduction électrique d’un matériau dépend de la mobilité des électrons (ou des ions) qu’il contient
dans le champ électrique extérieur imposé. Cette mobilité dépend de la structure électronique et donc de la
nature des atomes constituant le matériau. Comme seuls les électrons dont l’énergie est supérieure au niveau de
Fermi peuvent participer à la conduction, celle-ci est forte pour les matériaux métalliques (conducteurs), faible
ou inexistante pour les matériaux organiques et minéraux (diélectriques).
IV.2.1.1 Résistivité électrique
La résistivité électrique ρ (Ω · m) d’un matériau ou son inverse la conductibilité électrique σ (Ω– 1 · m– 1),
traduit la mobilité des électrons de conduction créant une densité de courant J (ampères/m2) dans un champ
électrique E (volt/m) : E = ρ · J = J/σ
Elle conditionne la résistance électrique R (Ω) d’un conducteur de longueur l et de section S :
R = ρ · (l/S)
La résistivité est extrêmement sensible à la pureté et à la composition. De même, au-dessus de 0,2 fois la
température de Debye d’un solide considéré, sa résistivité augmente linéairement avec la température en raison
de l’augmentation des chocs entre les électrons, les ions et le nombre croissant d’imperfections du réseau.
Lorsque la température s’abaisse, la résistivité tend vers une limite finie, sauf pour quelques matériaux qui
deviennent supraconducteurs (supraconductivité) : au-dessous d’une température dite critique, leur résistivité
s’annule en raison de mouvements coopératifs des électrons.
Les valeurs de la résistivité couvrent plusieurs ordres de grandeur, depuis 10– 8 Ω · m pour les métaux
jusqu’à 1017 Ω · m pour les polymères. La conductibilité du cuivre recuit de haute pureté (0,580 · 108 Ω– 1 · m– 1)
est prise par convention comme valeur de référence égale à 100 % IACS (International Annealed Copper
Standard).
Tableau I. Résistivités électriques