12èmes Journées Internationales de Thermique
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----
Tanger, Maroc du 15 au 17 Novembre 2005
260
ANALYSE DE L’ECOULEMENT PARALLELE
Dans le cas d’une cavité ayant 1>>
l’écoulement
présente un aspect parallèle et une stratification thermique
(Kimura et al. (1984), Vasseur et al (1987) et Mamou et
al. (1996)), ce qui se traduit par:
()() () () ()
yψy,xψ ,y,xv , yuy,xu === 0 et
() ( )()
yθx/ACy,xT +−= 2 (7)
où la constante C n’est autre que le gradient vertical de
température. Moyennant une telle approximation, le
système d’équations (1)-(4) devient :
0
2
2
1
2
2
2
2=+
⎥
⎥
⎦
⎤
⎢
⎢
⎣
⎡−
dy
θd
Ra
dy
ψd
dy
ψd
dy
dn
(8)
2
2
dy
θd
yd
ψd
C= (9)
1et0en01 y dyθddyψdψ=
+== (10)
C est déterminée par l’intégration de l’équation (2),
sur le volume de contrôle, choisi arbitrairement dans la
figure 1, en prenant en compte les conditions aux limites
(4) et en raccordant avec la région de l’écoulement
parallèle. Soit
() ()
()
()
∫
∫
∫
+
== 1
0
2
1
0
1
01dyyψ
dyyψ
dyy θyuC (11)
La fonction de courant,
, la température, T, et la
constante, C, sont obtenues à partir des équations (8)-(11)
en combinant la méthode itérative de Jacobi et la méthode
d’intégration de Simpson.
ANALYSE D’ECHELLE
Dans cette section, une analyse d’échelle est
développée pour prédire l’intensité de transfert de chaleur
en fonction de Ra et n. Ainsi, au voisinage immédiat des
parois verticales, où la majorité du mouvement du fluide a
lieu dans une couche limite mince d’épaisseur Ly
<
,
en considérant les équations (1) et (2), on peut écrire
respectivement :
()
()
y
T
Ra~
y
un
n
n
δ
δ
δ
δ
2+
et
(12)
()
2
y
T
~
H
DT
u
δ
δ
(13)
où D
est la différence de température, entre les parois
supérieures et inférieures, dont l’échelle peut être
déterminée à partir de la conservation d'énergie dans le
volume de contrôle (Fig. 1). Soit
yTu~
DT
δδδ
(14)
D’autre part, la condition (10) requière
1~
y
T
δ
(15)
Par conséquent, des équations précédentes découlent
les échelles suivantes :
m
n
Ra
~y
−
⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛
δ
, 23m
n
Ra
~u ⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛
δ
et m
n
Ra
~T
−
⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛
δ
(16)
Ce qui donne, comme échelle, pour le nombre de
Nusselt
m
n
Ra
~Nu ⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛ (17)
où
)
452
n/m .
Ainsi, en adoptant la même procédure que Bian et al.
(1994) et en tenant compte des résultats de l’analyse de
l’écoulement parallèle, Nu peut être écrit en régime de
couche limite comme suit
()
m
n
Ra
.n.n.Nu ⎟
⎠
⎞
⎜
⎝
⎛
++−= 15502640080 2 (18)
RESULTATS ET DISCUTIONS
Le problème de convection naturelle au sein de la
cavité considérée est gouverné par le rapport d’aspect,
,
l’indice de comportement, n, le nombre de Prandtl, Pr, et
le nombre de Rayleigh, Ra . Pour inclure les
comportements pseudo-plastique ( 10 << n), Newtonien
(1
n) et dilatant ( 1>n), on a affecté à n les valeurs
0.6, 1.0 et 1.4. Pour les fluides non-Newtoniens, les
valeurs rencontrées pour Pr sont très élevées ce qui rend
négligeable la contribution des termes convectifs dans le
membre de gauche de l’équation (1). Par conséquent, la
convection thermique devient insensible aux variations de
ce paramètre pour les grandes valeurs de celui-ci. Aussi,
les simulations numériques ont montré qu’à partir de
12
, l’influence du confinement latéral ne se fait plus
sentir et l’écoulement garde un aspect parallèle et une
stratification thermique dans la région centrale de la
cavité, ce qui justifie, donc, le choix de cette valeur de A.
Il en résulte que les paramètres de contrôle de l’étude sont
n et Ra.
Des configurations des champs d’écoulement et de
température, obtenues numériquement pour 4
10=Ra et
différentes valeur de n, sont présentées dans la figure 2.
Comme on peut le voir, pour tous les cas étudiés,
l’écoulement présente un aspect parallèle et une
stratification thermique dans la région centrale de la
cavité. D’autre part, une couche limite d'épaisseur
constante se développe à proximité des parois verticales
alors que le fluide est pratiquement immobile (stagnant)
ailleurs. Ceci se traduit par des lignes de courant serrées,
au voisinage des bords rigides verticaux, et des
isothermes aplaties, dans le cœur de la cavité. Cette
tendance, qu’on peut avoir aussi en augmentant Ra à n
fixe (résultats non présentés ici), est d’autant manifeste
que n est petit.
La figure 3 dans laquelle sont reportées les valeurs de
l’intensité de courant, c
ψ, en fonction de Ra, pour
différentes valeurs de n, montre clairement l’excellent
accord entre la solution numérique (symboles) et celle
basée sur l’analyse de l’écoulement parallèle (traits
continus), ce qui témoigne de la validité de
l’approximation de l’écoulement parallèle. Dans la figure
4, les résultats sont comparés, en termes de nombre de
Nusselt, à ceux issus de l’analyse d’échelle (traits
discontinus). Un excellent accord est observé pour