CAT devant un œil rouge RÉSIDENT KHELIFI.K SERVICE D’OPHTALMOLOGIE DE L’HÔPITAL MILITAIRE PRINCIPAL D’INSTRUCTION DE TUNIS Eléments de gravité ? Contexte • Traumatisme (contusion, plaie, brûlure) • Post-opératoire • Porteur de lentille Signes oculaires • Douleur oculaire • BAV • Cercle périkératique • Hypopion/ Hyphéma • Anomalie pupillaire • Exophtalmie récente, paralysie oculomotrice, diplopie • Test à la fluo + • Hypertonie Cercle périkératique=vasodilatation concentrique des vaisseaux conjonctivaux limbiques, péri cornéens, sur 360° Hypopion Hyphéma Notion de traumatisme? • Plaie du globe • Contusion • Brûlure chimique Examen spécialisé Bilan lésionnel exhaustif au bloc opératoire si nécessaire Œil rouge, douloureux avec baisse de l’acuité visuelle Cercle périkératique Urgence diagnostique et thérapeutique Trois étiologies essentielles. Crise de GFA primitive ou secondaire Uvéite antérieure aigue Les kératites Crise de glaucome aigu primitif par fermeture de l’angle • Femme > 50 ans, hypermétrope. • Douleur oculaire et péri-oculaire unilatérale, souvent brutale, irradiant dans le • territoire du trijumeau. • signes digestifs (vomissements, syndrome abdominal : réflexe oculo-gastrique) • Œil rouge + cercle périkératique • Œdème cornéen, buée épithéliale. • Pupille en semi-mydriase aréflexique. Crise de glaucome aigu primitif par fermeture de l’angle • Chambre antérieure étroite • Angle iridocornéen fermé à la gonioscopie • Tonus oculaire très élevée (50 à 80 mmHg) avec un globe dur à la palpation bidigitale Cornée postérieure Fente fine Surface de l’iris Crise de glaucome aigu primitif par fermeture de l’angle Recherche de signes témoignant de crises antérieures: • atrophie irienne en secteur • synéchies antérieures en gonioscopie • pupille peu ou pas réactive • présence de glaukomflecken sur la face antérieure du cristallin (nécrose de l'épithélium cristallinien) • excavation papillaire. Glaukomflecken Crise de glaucome aigu primitif par fermeture de l’angle CAT: • Hospitalisation • Bilan sanguin: Ionogramme sanguin, urée créatinémie, glycémie. • La prise en charge de la CAFA repose sur quatre principes une diminution rapide de la PIO et de l’inflammation modification de la configuration de l’AIC pour supprimer le mécanisme de blocage pupillaire prévenir les récidives de la fermeture de l’angle prise en charge de l’œil controlatéral Crise de glaucome aigu primitif par fermeture de l’angle Rapport SFO 2018 Glaucome secondaire par fermeture de l’angle Rubéose irienne Angle totalement synéchié en cas de glaucome néo vasculaire de stade IV. Glaucome néovasculaire Glaucome secondaire par fermeture de l’angle Stades évolutifs du glaucome neovasculaire. Glaucome secondaire par fermeture de l’angle GFA secondaire par cataracte intumescente Glaucome secondaire par fermeture de l’angle Glaucome malin ou glaucome par blocage ciliaire Physiopathologie encore mal connue Il complique classiquement la chirurgie de glaucome, de la cataracte ou toute chirurgie à globe ouvert. Aplatissement uniforme de la CA + HTO majeure Traitement en urgence: Atropine + ttt hypotonisant Glaucome malin après une trabéculectomie. Uvéite antérieure aigue Un œil rouge et douloureux et une baisse d’acuité visuelle variable PRD en graisse de mouton PRD Fins Uvéite antérieure aigue Rechercher un effet Tyndall cellulaire et/ou protéique Uvéite antérieure aigue Nodules de Koeppe Nodules de Bussaca Uvéite antérieure aigue Synéchie irido-cristallinienne Hyalite Uvéite antérieure aigue CAT: Devant toute uvéite antérieure aux urgences : – rechercher les critères de gravité : • AV < 5/10 ; • HTO ; • hypopion. – éliminer une cause infectieuse et une atteinte postérieure : fond d’œil dilaté systématique ; – traiter avec des corticoïdes topiques et cycloplégiques en l’absence de cause infectieuse suspectée, à dose progressivement dégressive Uvéite antérieure aigue CAT: Bilan étiologique de 1ère intension (orienté par les données de l’examen). Le TTT est étiologique en 1er lieu 80% idiopathique Kératites et abcès cornéen Blépharospasme, photophobie, larmoiement Kératite à Pseudomonas aeruginosa. ulcération épithéliale, infiltration stromale, hypopion réactionnel. Herpès épithélial cornéen avec lésion dendritique ulcération linéaire arborisée avec extrémités renflées, bords décollés, soulevés bien limités. Kératites et abcès cornéen Kératite à Aspergillus bords flous irréguliers de l’infiltrat et présence de lésions satellites. Kératite amibienne atteinte stromale profonde et anneau immunitaire. Kératites et abcès cornéen Toujours chercher les signes de gravité = Hospitalisation + prélèvement Kératites et abcès cornéen Diagnostic étiologique: Orienté par la clinique Seul l’examen microbiologique apporte la certitude diagnostique Le grattage cornéen = prélèvement de référence = pas systématique Kératites et abcès cornéen Traitement Objectifs multiples : • Eradiquer le germe • Supprimer l'inflammation • Favoriser la cicatrisation cornéenne • Eviter les récurrences Lavages pluriquotidiens au sérum, antibiotique, antiviral et/ou antifongique en collyres +/- par voie générale les corticoïdes topiques sont à débuter après 48 heures de traitement antibiotique et sous trois conditions : contrôle clinique de l’infection, bactérie identifiée par grattage cornéen, absence de facteurs de risque ou d’arguments microbiologiques en faveur d’une co-infection amibienne ou fongique Œil rouge, douloureux sans baisse de l’acuité visuelle Deux principales étiologies: Sclérite et Episclérite A. Episclérite Terrain : femme > homme, adulte jeune ; Douleur +/Couleur rose « saumon Dilatation des vaisseaux épiscléraux superficiels (mobiles sur les plans profonds) • Test à la néosynéphrine 10% positif • Formes cliniques : Épisclérite simple (80 %) : sectorielle, diffuse. Épisclérite nodulaire (20 %). • • • • Épisclérite simple en secteur Épisclérite sévère avec nodule conjonctival. Œil rouge, douloureux sans baisse de l’acuité visuelle Deux principales étiologies: Sclérite et Episclérite B. Sclérite • • • • • • • Terrain : femme > homme, 40–60 ans ; Douleur insomniante +++ ; Œil rouge vif (sauf sclérite postérieure) ; Aspect noir en cas de nécrose sclérale (choroïde à nue) ; Zones grisâtres ou bleutées (épisodes récurrents) ; Épisclérite fréquemment associée ; Vaisseaux scléraux profonds (immobiles sur les plans profonds) dilatés Œil rouge, douloureux sans baisse de l’acuité visuelle Deux principales étiologies: Sclérite et Episclérite B. Sclérite • • • • • • • Terrain : femme > homme, 40–60 ans ; Douleur insomniante +++ ; Œil rouge vif (sauf sclérite postérieure) ; Aspect noir en cas de nécrose sclérale (choroïde à nue) ; Zones grisâtres ou bleutées (épisodes récurrents) ; Épisclérite fréquemment associée ; Vaisseaux scléraux profonds (immobiles sur les plans profonds) dilatés Œil rouge, douloureux sans baisse de l’acuité visuelle Deux principales étiologies: Sclérite et Episclérite B. Sclérite • Test à la néosynéphrine 10 % négatif • Maladie systémique : 50 % • Formes cliniques : Sclérite antérieure : Diffuse (40 %) Nodulaire (44 %) nécrosante Sclérite postérieure (2 %) Sclérite diffuse Sclérite nodulaire CAT devant une sclérite et épisclérite: Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle La conjonctivite Une association variable des signes suivants : • Hypersécrétion • Chémosis • Hyperhémie conjonctivale • Hyperplasie papillaire ou hyperplasie folliculaire • Erosions conjonctivales • Suffusions hémorragiques Conjonctivite purulente Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle La conjonctivite A. Infectieuse: Bactérienne, virale, parasitaire Critères de gravité = prélèvement • Baisse d'acuité visuelle • Photophobie • Chémosis • Œdème palpébral • Échec thérapeutique • Suspicion de surinfection bactérienne d'une pathologie conjonctivale ou cornéo-conjonctivale d'autre origine (virale, allergique, etc.) • Fausses membranes Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle La conjonctivite A. Infectieuse: Bactérienne, virale, parasitaire PEC est basée sur: • Les mesures hygiéniques préventives de l’auto- ou de l’hétérocontagion (Éviction socio-professionnelle) • La diminution de la charge infectieuse: nettoyage au sérum physiologique • La place des collyres antiseptiques et ATB dépend de l’orientation étiologique Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle La conjonctivite A. Infectieuse: Bactérienne, virale, parasitaire PEC est basée sur: • Les mesures hygiéniques préventives de l’auto- ou de l’hétérocontagion (Éviction socio-professionnelle) • La diminution de la charge infectieuse: nettoyage au sérum physiologique • La place des collyres antiseptiques et ATB dépend de l’orientation étiologique Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle La conjonctivite A. Conjonctivite Allergique • La conjonctivite allergique saisonnière • La conjonctivite allergique per annuelle • La conjonctivite giganto-cellulaire • La kérato-conjonctivite vernale Kérato-conjonctivite vernale • La kérato-conjonctivite atopique Antihistaminique collyre et antidégranulant mastocytaire Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle Hémorragie sous conjonctivale Souvent asymptomatique et localisée à un secteur. Il faut rechercher: • un traumatisme, • une prise médicamenteuse (anticoagulant, aspirine) • une hypertension artérielle • un diabète • un trouble de la coagulation, • Valsalva (toux) • voire idiopathique Pas de bilan ni de traitement L'hémorragie sous-conjonctivale régresse spontanément de 3 à 20 jours Œil rouge, sans douleur ni baisse de l’acuité visuelle Ptérygium Traitement chirurgical