La République tunisienne est un pays d`Afrique du Nord

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La République tunisienne est un pays d’Afrique du
Nord appartenant au Maghreb. Elle est bordée au
nord et à l’est par la mer Méditerranée, à l’ouest par
l’Algérie et au sud-est par la Libye. Sa capitale
Tunis est située dans le nord-est du pays, au fond du
golfe de Tunis. Plus de 30 % de la superficie du
territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste
étant constitué de régions montagneuses et de
plaines fertiles.
Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment
sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous
protectorat français le 12 mai 1881 avec la signature
du traité du Bardo. Avec l’avènement de
l’indépendance, le 20 mars 1956, le pays
s’achemine, au début, vers le statut d’une monarchie
constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey, dix-neuvième et dernier bey régnant de la
dynastie des Husseinites. Avec la proclamation de la république, le 25 juillet 1957, c’est le
leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République
tunisienne et modernise le pays.
Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également
partie de la Ligue arabe, de l’Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens.
Géographie.
La Tunisie, le plus petit État du Maghreb, se situe au nord du continent africain. Il est séparé
de l’Europe par une distance de 140 kilomètres au niveau du canal de Sicile. Disposant d’une
superficie de 163 610 km2, le pays est limité à l’ouest par l’Algérie avec 965 km de frontière
commune, au sud-est par la Libye avec 459 km de frontière et au nord et à l’est par la mer
Méditerranée avec 1 298 km de côtes. Les terres cultivées représentent 4,9 millions d’hectares
dont 1,6 consacré à la culture des céréales, 1,6 consacré à la culture de l’olivier et 400 000
hectares consacrés aux cultures irriguées.
Le désert du Sahara occupe une superficie comprise entre 33 % et 40 % du territoire selon
qu’on le définisse d’après son aridité ou selon des caractéristiques paysagères.
Topographie
La Tunisie possède un relief contrasté avec une partie septentrionale et occidentale
montagneuse, la dorsale tunisienne, située dans l’extension du massif montagneux de l’Atlas ;
elle est coupée par la plaine de la Medjerda, le seul cours d’eau du pays qui soit alimenté de
façon continue. Le point culminant du territoire est le Djebel Chambi culminant à 1 544
mètres.
À l’est, une plaine s’étend entre Hammamet et Ben Gardane, via le Sahel tunisien et la
Djeffara. La partie méridionale du pays, principalement désertique, est divisée entre une
succession de chotts (Chott el-Gharsa, Chott el-Jérid et Chott el-Fejaj), des plateaux rocheux
et les dunes du Grand Erg Oriental. Le littoral parsemé de tombolos et de lagunes s’étend sur
1 298 km dont 575 de plages sablonneuses. Quelques îles dont les Kerkennah et Djerba
parsèment le littoral.
Climat
Le climat de la Tunisie se divise en sept zones bioclimatiques, la grande différence entre le
nord et le reste du pays étant due à la chaîne de la dorsale tunisienne qui sépare les zones
soumises au climat méditerranéen de celles soumises au climat aride engendré par le Sahara.
En raison de sa situation géographique, le climat tunisien est influencé par divers types de
vents : la côte nord est exposée aux vents marins soufflant depuis le sud de la France, ce qui
provoque une baisse significative des températures et une hausse des précipitations, et le sud
du pays aux vents chauds et secs tels le sirocco soufflant sur les grandes étendues désertiques
et les plaines. Le pays bénéficie également d’un taux d’ensoleillement important
(dépassant 3 000 heures par an).
Environnement
Caméléon commun
La flore varie beaucoup en fonction des régions : celle des régions côtières est semblable à
celle de l’Europe méridionale et comprend prairies, garrigue, maquis et forêts de chêne-liège.
Plus au sud, la végétation est de type steppique avec une dominance de l’alfa. Dans les
régions arides de l’extrême sud, les oasis sont plantées de palmiers-dattiers.
Huit aires naturelles ont été érigées en parcs nationaux. Le parc national de l'Ichkeul, qui
s’étend sur 12 600 hectares, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Il existe
également seize réserves naturelles qui ont pour but d’être un habitat pour des espèces ayant
une valeur écologique et économique et en tant qu’écosystèmes vulnérables.
Selon une étude du programme méditerranéen du WWF, la région côtière du nord-ouest
figure parmi les treize sites de la Méditerranée qui se distinguent par leur richesse
naturelle, leur biodiversité et leurs espèces végétales et animales uniques.
Infrastructures:
1- Transport en Tunisie.
Le transport aérien de Tunis :
En matière de transport, la Tunisie compte aujourd’hui
sept ports de commerce (Radès, Sfax, Bizerte, Gabès,
Sousse, Zarzis et
La
Goulette)
tandis qu’un port
en
eaux
Vue aérienne du port de Radès
profondes va être
réalisé à Enfida. Placés sous la gestion de l’Office de
la marine marchande et des ports, ils assurent à eux
seuls 96 % du commerce extérieur tunisien. Avec ses
550 000 passagers et ses 415 000 croisiéristes enregistrés en 2004, le port de La Goulette est
l’une des destinations les plus appréciées dans l’ouest du bassin méditerranéen. La
Compagnie tunisienne de navigation, société publique, est le principal armateur du pays et
assure des lignes régulières reliant les deux rives de la mer Méditerranée (vers Marseille,
Gênes, Livourne et Barcelone).
Le pays compte également 32 aéroports dont huit aéroports internationaux (Tunis-Carthage,
Monastir-Habib Bourguiba, Djerba-Zarzis, Enfidha-Hammamet, Tozeur-Nefta, Sfax-Thyna,
Tabarka-Aïn Draham et Gafsa-Ksar). En 2005, 39,2 % du trafic s’effectue par l’aéroport
international de Tunis-Carthage.
Le transport ferroviaire en Tunisie assure plus d’un tiers des déplacements nationaux à
travers un réseau national de 2 153 km de voies ferrées. Le réseau est exploité par la Société
nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) ainsi que par la Société des transports de
Tunis spécialisée dans le transport urbain dans la région de Tunis.
Le réseau routier s’étend pour sa part sur 19 300 km dont 12 655 km de routes goudronnées
ainsi que de trois autoroutes reliant Tunis à Sfax au sud, Bizerte au nord et Oued Zarga à
l’ouest. Le secteur du transport routier domine les transports terrestres de voyageurs et de
marchandises. Il est néanmoins contrôlé par les sociétés étrangères à cause du petit nombre
d’entreprises tunisiennes.
2- Télécommunications.
Les infrastructures de télécommunications sont largement développées : le réseau
téléphonique compte environ sept millions d’abonnés en 2006 dont six millions d’abonnés
mobiles et environ 12,5 % de la population a accès à Internet en février 2007. L’opérateur
public, Tunisie Télécom, a longtemps été le seul fournisseur de la téléphonie fixe alors que
trois opérateurs se partagent à ce jour le marché de la téléphonie mobile : Tunisie Télécom,
Orascom Telecom avec sa marque Tunisiana et Orange Tunisie.
L’Agence tunisienne d'Internet gère le réseau Web au plan national qui compte douze
fournisseurs d’accès (sept publics et cinq privés). Par ailleurs, 281 publinets (accès publics à
Internet) sont répartis sur l’ensemble du territoire.
Démographie de la Tunisie
La Tunisie a dépassé le cap des dix millions d’habitants en 2005 avec une densité de la
population 65,6 hab/km², ce qui correspond à un triplement de sa population depuis 1956 (3
448 000 habitants) et à un doublement depuis le début des années 1970. Néanmoins, la
croissance démographique ralentit, le pays accélérant sa transition démographique dans les
années 1990. L’indice de fécondité recule graduellement: le nombre d’enfants par femme est
passé de près de six dans les années 1960 à 3,4 en 1994 puis à 1,71 en 2010. Ainsi,
l’accroissement annuel est réduit à 1,08. Mais la Tunisie est aussi un pays qui connaît un taux
important d’émigration : le nombre de Tunisiens résidant à l’étranger est évalué en 2009 à 1
098 212 personnes dont 83 % résident en Europe.
La vaste majorité des Tunisiens (98 %) s’identifient culturellement aux Arabes, certaines
études tendent à indiquer qu’ils seraient ethniquement plus proches des Berbères mais aussi
de certains Européens :
« Comparés avec d’autres communautés, notre résultat indique que les Tunisiens sont très liés
aux Nord-Africains et aux Européens de l’Ouest, en particulier aux Ibériques, et que les
Tunisiens, les Algériens et les Marocains sont proches des Berbères, suggérant une petite
contribution génétique des Arabes qui ont peuplé la région au VIIe ou VIIIe siècle »
Toutefois, de nombreuses civilisations ont envahi le pays puis ont été assimilées à des degrés
divers : Phéniciens, Romains, Vandales venant d’Allemagne, Ottomans et enfin Français.
De plus, beaucoup de musulmans et de juifs arrivèrent d’Andalousie à la fin du XVe siècle.
Les premiers Arabes orientaux, venus à partir du VIIe siècle avec les conquêtes musulmanes,
ont contribué à l’islamisation de la majeure partie de l’Ifriqiya. À cette occasion se créent
quelques villes nouvelles dont Kairouan et Mahdia. C’est à partir du XIe siècle, avec l’arrivée
des tribus hilaliennes chassées d’Égypte, que l’arabisation linguistique et culturelle devient
déterminante.
Religion en Tunisie.
L’islam est la religion principale et officielle de la
Tunisie avec un taux qui avoisine les 98 % de la
population. 85 % des musulmans tunisiens sont sunnites
de rite malékite, le reste étant hanafite ou ibadites. Les
Tunisiens conservent néanmoins quelques croyances
d’origine païenne comme le mauvais œil. De la forte
population juive qui a existé durant 2 000 ans, il n’en
Cour de la Grande Mosquée de reste plus qu’une infime partie, vivant principalement
dans la région de Tunis et à Djerba, car la majorité des
Kairouan
Juifs tunisiens ont émigré vers Israël ou la France. Il
existe également une petite population chrétienne. Les quelques tribus nomades, minoritaires,
sont pour la plupart intégrées et sédentarisées.
Les fêtes religieuses musulmanes (Aïd el-Kebir, Aïd el-Fitr, Mawlid, etc.) sont considérées
comme des jours fériés.
Le christianisme et le judaïsme sont très minoritaires en Tunisie mais le pays se caractérise
par sa tolérance et son ouverture aux autres cultures qui ont fait son identité.
La Langues en Tunisie.
La Tunisie est l’État du Maghreb le plus homogène sur le plan linguistique car la quasitotalité de la population parle l’arabe tunisien, ou darija, et maîtrise l’arabe littéral, qui est la
langue officielle du pays, ainsi que le français. La darija tunisienne est considérée comme un
dialecte dérivé de l’arabe classique — ou plus exactement un ensemble de dialectes — pour
lesquels il n’existe aucun organisme officiel de normalisation et qui est surtout parlé dans le
cadre d’un dialogue quotidien au sein de la famille. Selon des études linguistiques, il serait
proche du maltais qui n’est toutefois pas considéré comme un dialecte arabe pour des raisons
sociolinguistiques. Le berbère est parlé par une minorité berbérophone, surtout dans le Sud du
pays.
Durant le protectorat français de Tunisie, le français s’impose à travers les institutions,
particulièrement l’éducation, qui deviennent un fort vecteur de diffusion. À partir de
l’indépendance, le pays s’arabise peu à peu même si l’administration, la justice et
l’enseignement restent longtemps bilingues alors que la connaissance des langues
européennes est renforcée par l’exposition de la Tunisie à ce continent par l’intermédiaire de
la télévision et du tourisme.
D’après les dernières estimations fournies par le gouvernement tunisien à l’Organisation
internationale de la francophonie, le nombre de personnes ayant une certaine maîtrise du
français est chiffré à 6,36 millions de personnes, soit 63,6 % de la population
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