Maison de l`environnement et de l`architecture du Grand Dijon

Sylvain
GIACOMAZZI
Architecte / Agence
d’architecture
GIACOMAZZI
(Nancy-54)
Appliquer les principes de base
de la basse consommation
« Pour la restructuration de ce bâtiment, j’ai
souhaité, en accord avec le maître d’ouvrage,
appliquer les principes de base pour la basse
consommation énergétique à savoir : prendre
en compte l’orientation du bâtiment, optimi-
ser l’emplacement des ouvertures, chercher
à réduire les besoins énergétiques avant de
recourir aux énergies renouvelables et enfin
tout faire pour conserver au maximum la
chaleur produite.
Chaque chantier est
une occasion d’affiner
les compétences des entreprises
Toutes les idées sur papier ne sont bonnes que
si les entreprises arrivent à les appliquer avec
soin et ainsi faire progresser la qualité envi-
ronnementale des timents. Chaque chantier
devrait être l’occasion de mieux former et
d’habituer les entreprises à de nouveaux
gestes de mise en œuvre. Pour ma part, j’ap-
précie toujours l’échange avec les entreprises
et le tempscessaire à la pédagogie. Mais ce
n’est pas toujours compatible avec les délais
à tenir et le temps imparti à chaque chantier.
Une aide pour de la formation sur chantier
ou des moyens humains et financiers com-
plémentaires pour le suivi au quotidien de
la bonne mise en œuvre des consignes de
chantier seraient un grand bien pour accélérer
les changements nécessaires et favoriser les
bonnes pratiques environnementales. »
LARCHITECTE
TÉMOIGNE
Bardage bois sur la facade du bâtiment
Maison
de lenvironnement
et de larchitecture
du Grand Dijon
Maître d’ouvrage
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU GRAND DIJON
Maître d’œuvre
CABINET D’ARCHITECTURE SYLVAIN GIACOMAZZI
Cadre de l’opération
APPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006
programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME
PROGRAMME PREBAT
Date de livraison
JUILLET 2008
Surface Hors Œuvre Nette (SHON)
820 m2
Lieu d’expositions et danimations pédagogiques,
LATITUDE 21, la Maison de l’environnement et
de larchitecture du Grand Dijon, a é installée dans
un ancien immeuble de bureaux de trois niveaux
datant de 1979. Lors de sa complète restructuration
en 2007, ce timent a é l’un des tous premiers
en Bourgogne à ficier de laccompagnement
technique etnancier de lappel à projetstiments
Basse Consommation énertique” lancé en 2006
par le Conseil régional, avec le soutien de l’ADEME.
www.bourgogne-batiment-durable.fr
Des choix raisonnés pour
une restructuration ambitieuse
QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
DES BÂTIMENTS
RetouR d’expéRience
Coût de l’opération (hors foncier)
Montant HT % du coût total Coût par m² SHON
TRAVAUX 1 323 540 HT 86 % 1 614 HT
HONORAIRES 213 950 HT 14 % 261 HT
TOTAL 1 537 490 HT 100 % 1 875 HT
Aides financières
MONTANT Objet
Conseil régional de Bourgogne 130 000 Aide à l’investissement
(Appel à Projets Bâtiments Basse Énergie 2006)
ADEME Bourgogne 38 000 Aide pour surcoût de la chaufferie bois
TOTAL 168 000
Confort d’été sans climatisation
La double allée de tilleuls, située le long de la façade Sud, joue un rôle prépondérant
pour le confort d’été grâce à l’ombre portée sur le bâtiment et à son apport de frcheur
naturelle appréciée par les habitants du quartier.
Un système de rafraîchissement nocturne a été conçu par l’architecte et le bureau
d’études Energico. Il fonctionne par l’intermédiaire de fenêtres à ouverture motorisée
à chaque étage et en toiture, assurant ainsi une circulation naturelle d’air frais dans
le bâtiment.
En période estivale, le système s’active automatiquement dès que la température
extérieure est inférieure à celle souhaitée à l’intérieur (22°C en été). Ce système
permet de dissiper la chaleur stockée la journée dans les murs et les dalles, et d’éviter
le recours à un système de refroidissement classique gros consommateur d’énergie.
« En période de fortes chaleurs, on a vraiment l’impression de se trouver dans un
bâtiment climatisé ! » souligne le directeur de LATITUDE 21, Sébastien APPERT.
Économie prévisionnelle pour 30 années de service
par rapport à la moyenne des bâtiments tertiaires en France.
Énergie
7 280 000 kWhep* évités
soit léquivalent de
728 000 litres
de oul.
* kWhep : kilowattheure
d’énergie primaire
Gaz à effet de serre
688 800 kg CO2 e* évités
soit l’équivalent de
4 millions de km
en voiture.
Base de calcul : 0,169 kg CO2 e / km
(moyenne 2009 des émissions
du parc de véhicules particuliers
en France).
* CO2 e : équivalent dioxyde
de carbone
Facture énergétique
(hors coûts d’entretien)
393 600 ¤* économisés
soit presque
30 % du coût initial
du bâtiment.
* Avec ination du prix de l’énergie
de 4, 2 % par an
ZOOM TECHNIQUE
Principe du rafraîchissement d’été avec circulation naturelle d’air frais
Dijon (21)
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Le bâtiment avant travaux
Schéma : Sylvain Giacomazzi
La dynamique régionale est en marche
RÉDACTION : GREEN COACHING COMMUNICATION, BOURGOGNE BÂTIMENT DURABLE // CONCEPTION GRAPHIQUE : FUGLANE // CRÉDITS PHOTOS ET ILLUSTRATIONS : ADEME BOURGOGNE ET PIERRE COMBIER / DÉCEMBRE 2012
FICHE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE LACTION DU CENTRE DE RESSOURCES AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :
Pour plus d’informations sur
les opérations exemplaires
et retrouver la centaine de lauréats
des appels à projets du Conseil régional
et de l’ADEME Bourgogne, vous pouvez
consulter les dossiers techniques et
la base de dones sur les réalisations
bourguignonnes :
www.bourgogne-batiment-durable.fr
Une revue de presse mensuelle est
également disponible gratuitement.
Association de type Loi 1901 créée le 12 avril 2011
à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne
et de l’ADEME, Bourgogne Bâtiment Durable
est le fruit d’un partenariat initié en 2008 entre
les partenaires publics et les organisations
professionnelles.
Plateforme de ressources et de dialogue autour
de la construction durable, ses objectifs principaux
sont de mener des actions dans le champ de la
quali environnementale des bâtiments et mobi-
liser les acteurs de la région Bourgogne impliqs
dans ce secteur d’activités.
Centre de ressources régional sur la qualité
environnementale des bâtiments, Bourgogne
Bâtiment Durable s’adresse à tous les publics
bourguignons, porteurs de projets et profession-
nels du timent. Il propose différentes ressources
techniques, réglementaires, économiques et
bibliographiques, une revue de presse mensuelle,
des outils pratiques, des publications ainsi que des
rencontres et échanges sur les grandes théma-
tiques d’actualité de la construction durable.
BILAN FINANCIER
Ensoleillement d’été Ensoleillement d’hiver
Information, sensibilisation et responsabilisation des intervenants sur le chantier.
Valorisation des déchets inertes (gravats) à hauteur de 15 % sur le site lui-même.
Retour aux fournisseurs de certains déchets, notamment les emballages.
Tri des déchets de chantier par catégorie de déchet (bennes séparées).
Traçabilité des déchets de chantier.
Des choix judicieux pour une
basse consommation énergétique
Une isolation efficace : isolation par l’extérieur des murs par deux procédés innovants
( 20 cm de ouate de cellulose projetée pour les façades avec bardage, ou 20 cm de fibres de bois
en panneaux pour les façades enduites), isolation par l’extérieur des parties basses enterrées sur
une hauteur de 1,20 m avec 15 cm de polystyrène, isolation en toiture avec 18 cm de polystyrène.
Des solutions thermiques performantes : bonne orientation des parties vitrées, menuiseries
triple vitrage à faible émissivité, amélioration de l’étanchéité à l’air du bâtiment, ventilation
mécanique double flux avec récupération de chaleur par échangeur rotatif, chaudière à granus
de bois de 32 kW à alimentation automatique et à rendement de 85 %, rafraîchissement d’été au
moyen d’un environnement végétal à feuilles caduques au Sud, de protections solaires sur les baies
extérieures et d’une surventilation, généralement nocturne, par circulation naturelle d’air frais.
Plus de lumière naturelle pour moins de dépenses : éclairage naturel privilégié par la création
d’un puits de lumière (shed en toiture et ouvertures dans la dalle entre les niveaux 2 et 3), éclairage
basse consommation par lampes fluocompactes et diodes électroluminescentes (LED).
Consommation* réelle
en énergie nale
(kWhef / an.m² SHON)
Coefficient
de conversion
d’énergie finale/
primaire
Consommation* réelle
en énergie primaire
(kWhep / an. SHON)
Chauffage 50 0,60 30
Electricité (tous
usages confondus) 17 2,58 44
TOTAL 67 74
*Consommation en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette
(d’après factures LATITUDE 21 pour 2009)
Isolation par l’extérieur avec projection
de 20 cm de ouate de cellulose
Des idées simples pour plus
de confort hygrothermique
Pour éviter les surchauffes d’été (pas plus de 40h par an au dessus de 28°C) et assurer le confort
des occupants, des solutions simples ont été mises en œuvre : choix de l’isolation par l’extérieur
favorisant l’inertie thermique, faibles surfaces vitrées à l’ouest pour éviter les surchauffes de fin
de journée, protections solaires par stores intérieurs motorisés, brise-soleil sur le puits de lumière
(en toiture), surventilation nocturne estivale (voir le zoom technique en dernière page).
Les vitesses de soufflage de l’air sont faibles et inférieures à 0,2 m/seconde à la sortie des bouches
de ventilation.
La température de chauffage est limitée à 20°C pour les bureaux et 19°C pour les autres pièces
occupées.
Des choix engagés pour limiter
les émissions de polluants intérieurs
et préserver la santé
Menuiseries intérieures en bois éco-certifié PEFC avec finition huile ou vernis éco-certifiés.
Peintures, vernis, huiles de finition conformes COV 2010 et éco-certifiés.
Peintures décoratives à base d’huiles végétales ou de chaux aérienne éteinte avec pigments naturels.
Linoléum 100 % naturel au sol.
Filtration à très haute efficacité de l’air neuf.
Finitions extérieures : utilisation de bois thermohuilé (huile de lin) pour le bardage, enduit
monocouche à base de pigments naturels et de chaux.
PERFORMANCES
DU BÂTIMENT
Une attention particulière portée
à la gestion des déchets
La réussite de la restructuration de ce bâtiment construit il y a 30 ans
tient à la mise en œuvre d’une démarche permettant de réduire les impacts
sur l’environnement et d’optimiser le confort pour ses occupants.
Les cibles traitées en priorité ont été la gestion optimisée de l’énergie
(basse consommation), la gestion des déchets de chantier ainsi que
le confort hygrothermique et la qualité de l’air intérieur.
La Qualité Environnementale
des Bâtiments (QEB) n’est pas une
norme de construction mais une
démarche incitant à aller au-delà de la
glementation en vigueur et des bonnes
pratiques sur un ensemble de cibles
prédéfinies par l’association HQE.
Énergie finale / énergie primaire :
de quoi parle-t-on ?
L’énergie finale est la quantité d’énergie
facturée à l’utilisateur. À l’échelle
du pays et pour comparer les sources
d’énergies entre elles, il faut tenir
compte de l’énergie nécessaire à la
production et à la distribution et on
raisonne en énergie primaire. Par
convention, pour les combustibles
fossiles, on prend la même valeur en
énergie primaire et en énergie finale.
Pour le bois, énergie renouvelable,
certaines règles de calcul de
consommation prennent en compte
un coefficient de 0,6 kWh d’énergie
primaire pour 1 kWh d’énergie finale.
Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale
équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.
Alain
LAMALLE
Gérant
LE BÂTIMENT NATUREL
(Écuisses - 71)
La ouate de cellulose fait
sa place dans le bâtiment
« La ouate de cellulose, issue du recyclage
du papier, est reconnue pour ses qualités
environnementales, sa faible diffusivité* et
son pouvoir isolant important. La ouate est
perçue comme un produit qui a tendance à
se tasser dans le temps, ce qui peut être vrai
dans le cas d’une mauvaise mise en œuvre.
Pour le bâtiment de Latitude 21, c’est la tech-
nique de la ouate humidifiée et projetée pour
adhérer aux parois, qui a été retenue. Cette
technique d’isolation par l’extérieur avec 20
cm d’épaisseur, demande une mise en œuvre
toute particulière que nous maîtrisons.
Étanchéité à l’air : tous les corps
de métiers sont concernés
Dès la création de mon entreprise, je me suis
intéressé à l’étanchéité à l’air des bâtiments
que je construis ou rénove. Sur beaucoup de
chantiers, je vois encore les efforts des uns
altérés par le manque de formation et de
sensibilisation des autres corps de métiers.
Par exemple, la plomberie ou l’électricité
sont considérées, à tort, comme moins im-
portantes pour la performance thermique
des bâtiments, or celle-ci est liée aux bonnes
pratiques de tous les intervenants. J’y veille
et j’attire régulièrement l’attention de mes
futurs clients. La sensibilisation et la forma-
tion, avec une touche de motivation pour ne
pas dire de militantisme, sont les clés de la
réussite d’une construction à basse consom-
mation énergétique. »
LA BONNE VOLONTÉ DE TOUS
Si les entreprises ont signé un accord sur
la gestion des déchets, la réussite de cette
démarche reste liée à leur bonne volonté
car il est difficile de surveiller l’ensemble
des intervenants et des déchets produits. Les
bonnes pratiques des uns incitent les autres
à s’améliorer.
LE BIEN-ÊTRE
DES OCCUPANTS
La mise en place de filtres performants pour
la ventilation et le choix de matériaux à
faibles teneurs en polluants pour les aména-
gements intérieurs permettent d’améliorer
sensiblement la qualité de l’air pour le bien-
être des occupants et des visiteurs.
DIMINUTION DE 90 %
DES BESOINS DE CHAUFFAGE
Par rapport aux caractéristiques du timent
avant rénovation, les travaux ont permis une
diminution de 90 % des besoins de chauffage
grâce, notamment, à l’isolation extérieure
associée à une ventilation double flux avec
récuration de chaleur sur lair extrait.
DES FAIBLES BESOINS
COUVERTS PAR ÉNERGIE
RENOUVELABLE
Grâce aux actions mises en place, les besoins
en chauffage sont très bas, ce qui est exem-
plaire pour un bâtiment complètement ré-
habilité. Les déperditions totales thermiques
sont de 30 kW pour une surface de 820 m2.
La consommation de chauffage est d’environ
9 tonnes (14 m3) de granulés de bois par an
soit l’équivalent de seulement 4 000 litres
de fioul.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
EN AMONT
Été comme hiver, le bâtiment est très confor-
table. La bonne gestion des apports solaires,
la régulation de la ventilation et de la tem-
pérature par étage, mais aussi le choix de
l’isolation par l’extérieur sont pour beaucoup
dans le niveau atteint par ce bâtiment. C’est
le fruit du travail de préconisations fait, en
amont des consultations, par l’Assistance
à Maîtrise d’Ouvrage HQE® et des proposi-
tions conjointes de l’architecte et du bureau
d’études thermiques. L’implication forte du
maître d’ouvrage dans la préparation du projet
et son suivi du chantier a été une des clés de
la réussite.
Ventilation double flux avec
récupération de chaleur
Granulés de bois
et chaudière automatique.
Sébastien
APPERT
Directeur
LATITUDE 21
Un bâtiment simple, efficace
et confortable
« L’exemplarité de ce bâtiment réside dans
le fait que l’ensemble des partenaires n’a pas
voulu en faire une vitrine technologique “haut
de gamme” mais a eu recours à des solutions
simples, performantes et pragmatiques qui
peuvent s’appliquer assez facilement dans la
plupart des projets de rénovation. Le recours
aux énergies renouvelables n’a pas été poussé
à l’extrême mais a été limité aux solutions pré-
sentant un bon rapport entre investissement et
besoin énergétique. Compte tenu de nos faibles
besoins, une chaudière automatique à granulés
de bois, d’une puissance équivalente à celle
d’un gros pavillon, a été privilégiée à la solu-
tion “chauffage solaire thermique” nécessitant
une énergie d’appoint. L’eau chaude sanitaire,
pour seulement deux lavabos, est assurée par
des ballons électriques classiques. Même si le
solaire était techniquement envisageable, il
n’était pas un investissement judicieux pour
nos faibles besoins.
Conserver et récupérer
les calories avant de penser
à chauffer le bâtiment
Avant de penser aux moyens de chauffage, nous
avons privilégié l’isolation du bâtiment et la
récupération de chaleur sur l’air extrait grâce à
un système de ventilation double flux efficace.
La forte inertie thermique du bâtiment due à
l’isolation par l’extérieur et à la structure béton
qui a été conservée, permet le stockage des
apports solaires en hiver. Chauffage éteint, la
température intérieure ne baisse que de 2°C
par 24 h quand il fait 0°C à l’extérieur. Cette
inertie du bâtiment est aussi appréciée pour
le maintien de la fraîcheur au cours de l’été. »
LE MAÎTRE D’OUVRAGE
TÉMOIGNE
UN ARTISAN
TÉMOIGNE
LATITUDE 21 (tous usages)
Bâtiment de bureaux respectant la réglementation thermique 2005 (source CSTB)
Moyenne des bâtiments tertiaires en France (tous usages)
CO2 e : équivalent dioxyde de carbone
Consommation d’énergie primaire
Facture énergétique (hors coûts d’entretien)
Émissions de gaz à effet de serre
0 305 10 15 20 25
Euros TTC / an.m² SHON (2009)
0 500100 200 300 400
kWhep / an.m² SHON
15074 370
kg CO2 e / an.m² SHON
0 305 10 15 20 25
12
2 30
13
5 21
10 kWh 1 litre de oul
1 kg de CO2 e 6 km
Schémas : Sylvain Giacomazzi
*Capacité d’un matériau à transmettre
une température d’un point à un autre.
Ensoleillement d’été Ensoleillement d’hiver
Information, sensibilisation et responsabilisation des intervenants sur le chantier.
Valorisation des déchets inertes (gravats) à hauteur de 15 % sur le site lui-même.
Retour aux fournisseurs de certains déchets, notamment les emballages.
Tri des déchets de chantier par catégorie de déchet (bennes séparées).
Traçabilité des déchets de chantier.
Des choix judicieux pour une
basse consommation énergétique
Une isolation efficace : isolation par l’extérieur des murs par deux procédés innovants
( 20 cm de ouate de cellulose projetée pour les façades avec bardage, ou 20 cm de fibres de bois
en panneaux pour les façades enduites), isolation par l’extérieur des parties basses enterrées sur
une hauteur de 1,20 m avec 15 cm de polystyrène, isolation en toiture avec 18 cm de polystyrène.
Des solutions thermiques performantes : bonne orientation des parties vitrées, menuiseries
triple vitrage à faible émissivité, amélioration de l’étanchéité à l’air du bâtiment, ventilation
mécanique double flux avec récupération de chaleur par échangeur rotatif, chaudière à granus
de bois de 32 kW à alimentation automatique et à rendement de 85 %, rafraîchissement d’été au
moyen d’un environnement végétal à feuilles caduques au Sud, de protections solaires sur les baies
extérieures et d’une surventilation, généralement nocturne, par circulation naturelle d’air frais.
Plus de lumière naturelle pour moins de dépenses : éclairage naturel privilégié par la création
d’un puits de lumière (shed en toiture et ouvertures dans la dalle entre les niveaux 2 et 3), éclairage
basse consommation par lampes fluocompactes et diodes électroluminescentes (LED).
Consommation* réelle
en énergie nale
(kWhef / an.m² SHON)
Coefficient
de conversion
d’énergie finale/
primaire
Consommation* réelle
en énergie primaire
(kWhep / an. SHON)
Chauffage 50 0,60 30
Electricité (tous
usages confondus) 17 2,58 44
TOTAL 67 74
*Consommation en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette
(d’après factures LATITUDE 21 pour 2009)
Isolation par l’extérieur avec projection
de 20 cm de ouate de cellulose
Des idées simples pour plus
de confort hygrothermique
Pour éviter les surchauffes d’été (pas plus de 40h par an au dessus de 28°C) et assurer le confort
des occupants, des solutions simples ont été mises en œuvre : choix de l’isolation par l’extérieur
favorisant l’inertie thermique, faibles surfaces vitrées à l’ouest pour éviter les surchauffes de fin
de journée, protections solaires par stores intérieurs motorisés, brise-soleil sur le puits de lumière
(en toiture), surventilation nocturne estivale (voir le zoom technique en dernière page).
Les vitesses de soufflage de l’air sont faibles et inférieures à 0,2 m/seconde à la sortie des bouches
de ventilation.
La température de chauffage est limitée à 20°C pour les bureaux et 19°C pour les autres pièces
occupées.
Des choix engagés pour limiter
les émissions de polluants intérieurs
et préserver la santé
Menuiseries intérieures en bois éco-certifié PEFC avec finition huile ou vernis éco-certifiés.
Peintures, vernis, huiles de finition conformes COV 2010 et éco-certifiés.
Peintures décoratives à base d’huiles végétales ou de chaux aérienne éteinte avec pigments naturels.
Linoléum 100 % naturel au sol.
Filtration à très haute efficacité de l’air neuf.
Finitions extérieures : utilisation de bois thermohuilé (huile de lin) pour le bardage, enduit
monocouche à base de pigments naturels et de chaux.
PERFORMANCES
DU BÂTIMENT
Une attention particulière portée
à la gestion des déchets
La réussite de la restructuration de ce bâtiment construit il y a 30 ans
tient à la mise en œuvre d’une démarche permettant de réduire les impacts
sur l’environnement et d’optimiser le confort pour ses occupants.
Les cibles traitées en priorité ont été la gestion optimisée de l’énergie
(basse consommation), la gestion des déchets de chantier ainsi que
le confort hygrothermique et la qualité de l’air intérieur.
La Qualité Environnementale
des Bâtiments (QEB) n’est pas une
norme de construction mais une
démarche incitant à aller au-delà de la
glementation en vigueur et des bonnes
pratiques sur un ensemble de cibles
prédéfinies par l’association HQE.
Énergie finale / énergie primaire :
de quoi parle-t-on ?
L’énergie finale est la quantité d’énergie
facturée à l’utilisateur. À l’échelle
du pays et pour comparer les sources
d’énergies entre elles, il faut tenir
compte de l’énergie nécessaire à la
production et à la distribution et on
raisonne en énergie primaire. Par
convention, pour les combustibles
fossiles, on prend la même valeur en
énergie primaire et en énergie finale.
Pour le bois, énergie renouvelable,
certaines règles de calcul de
consommation prennent en compte
un coefficient de 0,6 kWh d’énergie
primaire pour 1 kWh d’énergie finale.
Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale
équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.
Alain
LAMALLE
Gérant
LE BÂTIMENT NATUREL
(Écuisses - 71)
La ouate de cellulose fait
sa place dans le bâtiment
« La ouate de cellulose, issue du recyclage
du papier, est reconnue pour ses qualités
environnementales, sa faible diffusivité* et
son pouvoir isolant important. La ouate est
perçue comme un produit qui a tendance à
se tasser dans le temps, ce qui peut être vrai
dans le cas d’une mauvaise mise en œuvre.
Pour le bâtiment de Latitude 21, c’est la tech-
nique de la ouate humidifiée et projetée pour
adhérer aux parois, qui a été retenue. Cette
technique d’isolation par l’extérieur avec 20
cm d’épaisseur, demande une mise en œuvre
toute particulière que nous maîtrisons.
Étanchéité à l’air : tous les corps
de métiers sont concernés
Dès la création de mon entreprise, je me suis
intéressé à l’étanchéité à l’air des bâtiments
que je construis ou rénove. Sur beaucoup de
chantiers, je vois encore les efforts des uns
altérés par le manque de formation et de
sensibilisation des autres corps de métiers.
Par exemple, la plomberie ou l’électricité
sont considérées, à tort, comme moins im-
portantes pour la performance thermique
des bâtiments, or celle-ci est liée aux bonnes
pratiques de tous les intervenants. J’y veille
et j’attire régulièrement l’attention de mes
futurs clients. La sensibilisation et la forma-
tion, avec une touche de motivation pour ne
pas dire de militantisme, sont les clés de la
réussite d’une construction à basse consom-
mation énergétique. »
LA BONNE VOLONTÉ DE TOUS
Si les entreprises ont signé un accord sur
la gestion des déchets, la réussite de cette
démarche reste liée à leur bonne volonté
car il est difficile de surveiller l’ensemble
des intervenants et des déchets produits. Les
bonnes pratiques des uns incitent les autres
à s’améliorer.
LE BIEN-ÊTRE
DES OCCUPANTS
La mise en place de filtres performants pour
la ventilation et le choix de matériaux à
faibles teneurs en polluants pour les aména-
gements intérieurs permettent d’améliorer
sensiblement la qualité de l’air pour le bien-
être des occupants et des visiteurs.
DIMINUTION DE 90 %
DES BESOINS DE CHAUFFAGE
Par rapport aux caractéristiques du timent
avant rénovation, les travaux ont permis une
diminution de 90 % des besoins de chauffage
grâce, notamment, à l’isolation extérieure
associée à une ventilation double flux avec
récuration de chaleur sur lair extrait.
DES FAIBLES BESOINS
COUVERTS PAR ÉNERGIE
RENOUVELABLE
Grâce aux actions mises en place, les besoins
en chauffage sont très bas, ce qui est exem-
plaire pour un bâtiment complètement ré-
habilité. Les déperditions totales thermiques
sont de 30 kW pour une surface de 820 m2.
La consommation de chauffage est d’environ
9 tonnes (14 m3) de granulés de bois par an
soit l’équivalent de seulement 4 000 litres
de fioul.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
EN AMONT
Été comme hiver, le bâtiment est très confor-
table. La bonne gestion des apports solaires,
la régulation de la ventilation et de la tem-
pérature par étage, mais aussi le choix de
l’isolation par l’extérieur sont pour beaucoup
dans le niveau atteint par ce bâtiment. C’est
le fruit du travail de préconisations fait, en
amont des consultations, par l’Assistance
à Maîtrise d’Ouvrage HQE® et des proposi-
tions conjointes de l’architecte et du bureau
d’études thermiques. L’implication forte du
maître d’ouvrage dans la préparation du projet
et son suivi du chantier a été une des clés de
la réussite.
Ventilation double flux avec
récupération de chaleur
Granulés de bois
et chaudière automatique.
Sébastien
APPERT
Directeur
LATITUDE 21
Un bâtiment simple, efficace
et confortable
« L’exemplarité de ce bâtiment réside dans
le fait que l’ensemble des partenaires n’a pas
voulu en faire une vitrine technologique “haut
de gamme” mais a eu recours à des solutions
simples, performantes et pragmatiques qui
peuvent s’appliquer assez facilement dans la
plupart des projets de rénovation. Le recours
aux énergies renouvelables n’a pas été poussé
à l’extrême mais a été limité aux solutions pré-
sentant un bon rapport entre investissement et
besoin énergétique. Compte tenu de nos faibles
besoins, une chaudière automatique à granulés
de bois, d’une puissance équivalente à celle
d’un gros pavillon, a été privilégiée à la solu-
tion “chauffage solaire thermique” nécessitant
une énergie d’appoint. L’eau chaude sanitaire,
pour seulement deux lavabos, est assurée par
des ballons électriques classiques. Même si le
solaire était techniquement envisageable, il
n’était pas un investissement judicieux pour
nos faibles besoins.
Conserver et récupérer
les calories avant de penser
à chauffer le bâtiment
Avant de penser aux moyens de chauffage, nous
avons privilégié l’isolation du bâtiment et la
récupération de chaleur sur l’air extrait grâce à
un système de ventilation double flux efficace.
La forte inertie thermique du bâtiment due à
l’isolation par l’extérieur et à la structure béton
qui a été conservée, permet le stockage des
apports solaires en hiver. Chauffage éteint, la
température intérieure ne baisse que de 2°C
par 24 h quand il fait 0°C à l’extérieur. Cette
inertie du bâtiment est aussi appréciée pour
le maintien de la fraîcheur au cours de l’été. »
LE MAÎTRE D’OUVRAGE
TÉMOIGNE
UN ARTISAN
TÉMOIGNE
LATITUDE 21 (tous usages)
Bâtiment de bureaux respectant la réglementation thermique 2005 (source CSTB)
Moyenne des bâtiments tertiaires en France (tous usages)
CO2 e : équivalent dioxyde de carbone
Consommation d’énergie primaire
Facture énergétique (hors coûts d’entretien)
Émissions de gaz à effet de serre
0 305 10 15 20 25
Euros TTC / an.m² SHON (2009)
0 500100 200 300 400
kWhep / an.m² SHON
15074 370
kg CO2 e / an.m² SHON
0 305 10 15 20 25
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2 30
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10 kWh 1 litre de oul
1 kg de CO2 e 6 km
Schémas : Sylvain Giacomazzi
*Capacité d’un matériau à transmettre
une température d’un point à un autre.
Ensoleillement d’été Ensoleillement d’hiver
Information, sensibilisation et responsabilisation des intervenants sur le chantier.
Valorisation des déchets inertes (gravats) à hauteur de 15 % sur le site lui-même.
Retour aux fournisseurs de certains déchets, notamment les emballages.
Tri des déchets de chantier par catégorie de déchet (bennes séparées).
Traçabilité des déchets de chantier.
Des choix judicieux pour une
basse consommation énergétique
Une isolation efficace : isolation par l’extérieur des murs par deux procédés innovants
( 20 cm de ouate de cellulose projetée pour les façades avec bardage, ou 20 cm de fibres de bois
en panneaux pour les façades enduites), isolation par l’extérieur des parties basses enterrées sur
une hauteur de 1,20 m avec 15 cm de polystyrène, isolation en toiture avec 18 cm de polystyrène.
Des solutions thermiques performantes : bonne orientation des parties vitrées, menuiseries
triple vitrage à faible émissivité, amélioration de l’étanchéité à l’air du bâtiment, ventilation
mécanique double flux avec récupération de chaleur par échangeur rotatif, chaudière à granus
de bois de 32 kW à alimentation automatique et à rendement de 85 %, rafraîchissement d’été au
moyen d’un environnement végétal à feuilles caduques au Sud, de protections solaires sur les baies
extérieures et d’une surventilation, généralement nocturne, par circulation naturelle d’air frais.
Plus de lumière naturelle pour moins de dépenses : éclairage naturel privilégié par la création
d’un puits de lumière (shed en toiture et ouvertures dans la dalle entre les niveaux 2 et 3), éclairage
basse consommation par lampes fluocompactes et diodes électroluminescentes (LED).
Consommation* réelle
en énergie nale
(kWhef / an.m² SHON)
Coefficient
de conversion
d’énergie finale/
primaire
Consommation* réelle
en énergie primaire
(kWhep / an. SHON)
Chauffage 50 0,60 30
Electricité (tous
usages confondus) 17 2,58 44
TOTAL 67 74
*Consommation en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette
(d’après factures LATITUDE 21 pour 2009)
Isolation par l’extérieur avec projection
de 20 cm de ouate de cellulose
Des idées simples pour plus
de confort hygrothermique
Pour éviter les surchauffes d’été (pas plus de 40h par an au dessus de 28°C) et assurer le confort
des occupants, des solutions simples ont été mises en œuvre : choix de l’isolation par l’extérieur
favorisant l’inertie thermique, faibles surfaces vitrées à l’ouest pour éviter les surchauffes de fin
de journée, protections solaires par stores intérieurs motorisés, brise-soleil sur le puits de lumière
(en toiture), surventilation nocturne estivale (voir le zoom technique en dernière page).
Les vitesses de soufflage de l’air sont faibles et inférieures à 0,2 m/seconde à la sortie des bouches
de ventilation.
La température de chauffage est limitée à 20°C pour les bureaux et 19°C pour les autres pièces
occupées.
Des choix engagés pour limiter
les émissions de polluants intérieurs
et préserver la santé
Menuiseries intérieures en bois éco-certifié PEFC avec finition huile ou vernis éco-certifiés.
Peintures, vernis, huiles de finition conformes COV 2010 et éco-certifiés.
Peintures décoratives à base d’huiles végétales ou de chaux aérienne éteinte avec pigments naturels.
Linoléum 100 % naturel au sol.
Filtration à très haute efficacité de l’air neuf.
Finitions extérieures : utilisation de bois thermohuilé (huile de lin) pour le bardage, enduit
monocouche à base de pigments naturels et de chaux.
PERFORMANCES
DU BÂTIMENT
Une attention particulière portée
à la gestion des déchets
La réussite de la restructuration de ce bâtiment construit il y a 30 ans
tient à la mise en œuvre d’une démarche permettant de réduire les impacts
sur l’environnement et d’optimiser le confort pour ses occupants.
Les cibles traitées en priorité ont été la gestion optimisée de l’énergie
(basse consommation), la gestion des déchets de chantier ainsi que
le confort hygrothermique et la qualité de l’air intérieur.
La Qualité Environnementale
des Bâtiments (QEB) n’est pas une
norme de construction mais une
démarche incitant à aller au-delà de la
glementation en vigueur et des bonnes
pratiques sur un ensemble de cibles
prédéfinies par l’association HQE.
Énergie finale / énergie primaire :
de quoi parle-t-on ?
L’énergie finale est la quantité d’énergie
facturée à l’utilisateur. À l’échelle
du pays et pour comparer les sources
d’énergies entre elles, il faut tenir
compte de l’énergie nécessaire à la
production et à la distribution et on
raisonne en énergie primaire. Par
convention, pour les combustibles
fossiles, on prend la même valeur en
énergie primaire et en énergie finale.
Pour le bois, énergie renouvelable,
certaines règles de calcul de
consommation prennent en compte
un coefficient de 0,6 kWh d’énergie
primaire pour 1 kWh d’énergie finale.
Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale
équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.
Alain
LAMALLE
Gérant
LE BÂTIMENT NATUREL
(Écuisses - 71)
La ouate de cellulose fait
sa place dans le bâtiment
« La ouate de cellulose, issue du recyclage
du papier, est reconnue pour ses qualités
environnementales, sa faible diffusivité* et
son pouvoir isolant important. La ouate est
perçue comme un produit qui a tendance à
se tasser dans le temps, ce qui peut être vrai
dans le cas d’une mauvaise mise en œuvre.
Pour le bâtiment de Latitude 21, c’est la tech-
nique de la ouate humidifiée et projetée pour
adhérer aux parois, qui a été retenue. Cette
technique d’isolation par l’extérieur avec 20
cm d’épaisseur, demande une mise en œuvre
toute particulière que nous maîtrisons.
Étanchéité à l’air : tous les corps
de métiers sont concernés
Dès la création de mon entreprise, je me suis
intéressé à l’étanchéité à l’air des bâtiments
que je construis ou rénove. Sur beaucoup de
chantiers, je vois encore les efforts des uns
altérés par le manque de formation et de
sensibilisation des autres corps de métiers.
Par exemple, la plomberie ou l’électricité
sont considérées, à tort, comme moins im-
portantes pour la performance thermique
des bâtiments, or celle-ci est liée aux bonnes
pratiques de tous les intervenants. J’y veille
et j’attire régulièrement l’attention de mes
futurs clients. La sensibilisation et la forma-
tion, avec une touche de motivation pour ne
pas dire de militantisme, sont les clés de la
réussite d’une construction à basse consom-
mation énergétique. »
LA BONNE VOLONTÉ DE TOUS
Si les entreprises ont signé un accord sur
la gestion des déchets, la réussite de cette
démarche reste liée à leur bonne volonté
car il est difficile de surveiller l’ensemble
des intervenants et des déchets produits. Les
bonnes pratiques des uns incitent les autres
à s’améliorer.
LE BIEN-ÊTRE
DES OCCUPANTS
La mise en place de filtres performants pour
la ventilation et le choix de matériaux à
faibles teneurs en polluants pour les aména-
gements intérieurs permettent d’améliorer
sensiblement la qualité de l’air pour le bien-
être des occupants et des visiteurs.
DIMINUTION DE 90 %
DES BESOINS DE CHAUFFAGE
Par rapport aux caractéristiques du timent
avant rénovation, les travaux ont permis une
diminution de 90 % des besoins de chauffage
grâce, notamment, à l’isolation extérieure
associée à une ventilation double flux avec
récuration de chaleur sur lair extrait.
DES FAIBLES BESOINS
COUVERTS PAR ÉNERGIE
RENOUVELABLE
Grâce aux actions mises en place, les besoins
en chauffage sont très bas, ce qui est exem-
plaire pour un bâtiment complètement ré-
habilité. Les déperditions totales thermiques
sont de 30 kW pour une surface de 820 m2.
La consommation de chauffage est d’environ
9 tonnes (14 m3) de granulés de bois par an
soit l’équivalent de seulement 4 000 litres
de fioul.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
EN AMONT
Été comme hiver, le bâtiment est très confor-
table. La bonne gestion des apports solaires,
la régulation de la ventilation et de la tem-
pérature par étage, mais aussi le choix de
l’isolation par l’extérieur sont pour beaucoup
dans le niveau atteint par ce bâtiment. C’est
le fruit du travail de préconisations fait, en
amont des consultations, par l’Assistance
à Maîtrise d’Ouvrage HQE® et des proposi-
tions conjointes de l’architecte et du bureau
d’études thermiques. L’implication forte du
maître d’ouvrage dans la préparation du projet
et son suivi du chantier a été une des clés de
la réussite.
Ventilation double flux avec
récupération de chaleur
Granulés de bois
et chaudière automatique.
Sébastien
APPERT
Directeur
LATITUDE 21
Un bâtiment simple, efficace
et confortable
« L’exemplarité de ce bâtiment réside dans
le fait que l’ensemble des partenaires n’a pas
voulu en faire une vitrine technologique “haut
de gamme” mais a eu recours à des solutions
simples, performantes et pragmatiques qui
peuvent s’appliquer assez facilement dans la
plupart des projets de rénovation. Le recours
aux énergies renouvelables n’a pas été poussé
à l’extrême mais a été limité aux solutions pré-
sentant un bon rapport entre investissement et
besoin énergétique. Compte tenu de nos faibles
besoins, une chaudière automatique à granulés
de bois, d’une puissance équivalente à celle
d’un gros pavillon, a été privilégiée à la solu-
tion “chauffage solaire thermique” nécessitant
une énergie d’appoint. L’eau chaude sanitaire,
pour seulement deux lavabos, est assurée par
des ballons électriques classiques. Même si le
solaire était techniquement envisageable, il
n’était pas un investissement judicieux pour
nos faibles besoins.
Conserver et récupérer
les calories avant de penser
à chauffer le bâtiment
Avant de penser aux moyens de chauffage, nous
avons privilégié l’isolation du bâtiment et la
récupération de chaleur sur l’air extrait grâce à
un système de ventilation double flux efficace.
La forte inertie thermique du bâtiment due à
l’isolation par l’extérieur et à la structure béton
qui a été conservée, permet le stockage des
apports solaires en hiver. Chauffage éteint, la
température intérieure ne baisse que de 2°C
par 24 h quand il fait 0°C à l’extérieur. Cette
inertie du bâtiment est aussi appréciée pour
le maintien de la fraîcheur au cours de l’été. »
LE MAÎTRE D’OUVRAGE
TÉMOIGNE
UN ARTISAN
TÉMOIGNE
LATITUDE 21 (tous usages)
Bâtiment de bureaux respectant la réglementation thermique 2005 (source CSTB)
Moyenne des bâtiments tertiaires en France (tous usages)
CO2 e : équivalent dioxyde de carbone
Consommation d’énergie primaire
Facture énergétique (hors coûts d’entretien)
Émissions de gaz à effet de serre
0 305 10 15 20 25
Euros TTC / an.m² SHON (2009)
0 500100 200 300 400
kWhep / an.m² SHON
15074 370
kg CO2 e / an.m² SHON
0 305 10 15 20 25
12
2 30
13
5 21
10 kWh 1 litre de oul
1 kg de CO2 e 6 km
Schémas : Sylvain Giacomazzi
*Capacité d’un matériau à transmettre
une température d’un point à un autre.
Sylvain
GIACOMAZZI
Architecte / Agence
d’architecture
GIACOMAZZI
(Nancy-54)
Appliquer les principes de base
de la basse consommation
« Pour la restructuration de ce bâtiment, j’ai
souhaité, en accord avec le maître d’ouvrage,
appliquer les principes de base pour la basse
consommation énergétique à savoir : prendre
en compte l’orientation du bâtiment, optimi-
ser l’emplacement des ouvertures, chercher
à réduire les besoins énergétiques avant de
recourir aux énergies renouvelables et enfin
tout faire pour conserver au maximum la
chaleur produite.
Chaque chantier est
une occasion d’affiner
les compétences des entreprises
Toutes les idées sur papier ne sont bonnes que
si les entreprises arrivent à les appliquer avec
soin et ainsi faire progresser la qualité envi-
ronnementale des timents. Chaque chantier
devrait être l’occasion de mieux former et
d’habituer les entreprises à de nouveaux
gestes de mise en œuvre. Pour ma part, j’ap-
précie toujours l’échange avec les entreprises
et le tempscessaire à la pédagogie. Mais ce
n’est pas toujours compatible avec les délais
à tenir et le temps imparti à chaque chantier.
Une aide pour de la formation sur chantier
ou des moyens humains et financiers com-
plémentaires pour le suivi au quotidien de
la bonne mise en œuvre des consignes de
chantier seraient un grand bien pour accélérer
les changements nécessaires et favoriser les
bonnes pratiques environnementales. »
LARCHITECTE
TÉMOIGNE
Bardage bois sur la facade du bâtiment
Maison
de lenvironnement
et de larchitecture
du Grand Dijon
Maître d’ouvrage
COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU GRAND DIJON
Maître d’œuvre
CABINET D’ARCHITECTURE SYLVAIN GIACOMAZZI
Cadre de l’opération
APPEL À PROJETS BÂTIMENTS BASSE ÉNERGIE 2006
programme conjoint Conseil régional de Bourgogne - ADEME
PROGRAMME PREBAT
Date de livraison
JUILLET 2008
Surface Hors Œuvre Nette (SHON)
820 m2
Lieu d’expositions et danimations pédagogiques,
LATITUDE 21, la Maison de l’environnement et
de larchitecture du Grand Dijon, a é installée dans
un ancien immeuble de bureaux de trois niveaux
datant de 1979. Lors de sa complète restructuration
en 2007, ce timent a é l’un des tous premiers
en Bourgogne à ficier de laccompagnement
technique etnancier de lappel à projetstiments
Basse Consommation énertique” lancé en 2006
par le Conseil régional, avec le soutien de l’ADEME.
www.bourgogne-batiment-durable.fr
QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE
DES BÂTIMENTS
RetouR d’expéRience
Coût de l’opération (hors foncier)
Montant HT % du coût total Coût par m² SHON
TRAVAUX 1 323 540 HT 86 % 1 614 HT
HONORAIRES 213 950 HT 14 % 261 HT
TOTAL 1 537 490 HT 100 % 1 875 HT
Aides financières
MONTANT Objet
Conseil régional de Bourgogne 130 000 Aide à l’investissement
(Appel à Projets Bâtiments Basse Énergie 2006)
ADEME Bourgogne 38 000 Aide pour surcoût de la chaufferie bois
TOTAL 168 000
Confort d’été sans climatisation
La double allée de tilleuls, située le long de la façade Sud, joue un rôle prépondérant
pour le confort d’été grâce à l’ombre portée sur le bâtiment et à son apport de frcheur
naturelle appréciée par les habitants du quartier.
Un système de rafraîchissement nocturne a été conçu par l’architecte et le bureau
d’études Energico. Il fonctionne par l’intermédiaire de fenêtres à ouverture motorisée
à chaque étage et en toiture, assurant ainsi une circulation naturelle d’air frais dans
le bâtiment.
En période estivale, le système s’active automatiquement dès que la température
extérieure est inférieure à celle souhaitée à l’intérieur (22°C en été). Ce système
permet de dissiper la chaleur stockée la journée dans les murs et les dalles, et d’éviter
le recours à un système de refroidissement classique gros consommateur d’énergie.
« En période de fortes chaleurs, on a vraiment l’impression de se trouver dans un
bâtiment climatisé ! » souligne le directeur de LATITUDE 21, Sébastien APPERT.
Économie prévisionnelle pour 30 années de service
par rapport à la moyenne des bâtiments tertiaires en France.
Énergie
7 280 000 kWhep* évités
soit léquivalent de
728 000 litres
de oul.
* kWhep : kilowattheure
d’énergie primaire
Gaz à effet de serre
688 800 kg CO2 e* évités
soit l’équivalent de
4 millions de km
en voiture.
Base de calcul : 0,169 kg CO2 e / km
(moyenne 2009 des émissions
du parc de véhicules particuliers
en France).
* CO2 e : équivalent dioxyde
de carbone
Facture énergétique
(hors coûts d’entretien)
393 600 ¤* économisés
soit presque
30 % du coût initial
du bâtiment.
* Avec ination du prix de l’énergie
de 4, 2 % par an
ZOOM TECHNIQUE
Principe du rafraîchissement d’été avec circulation naturelle d’air frais
Dijon (21)
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Le bâtiment avant travaux
Schéma : Sylvain Giacomazzi
La dynamique régionale est en marche
RÉDACTION : GREEN COACHING COMMUNICATION, BOURGOGNE BÂTIMENT DURABLE // CONCEPTION GRAPHIQUE : FUGLANE // CRÉDITS PHOTOS ET ILLUSTRATIONS : ADEME BOURGOGNE ET PIERRE COMBIER / DÉCEMBRE 2012
FICHE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE LACTION DU CENTRE DE RESSOURCES AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE :
Pour plus d’informations sur
les opérations exemplaires
et retrouver la centaine de lauréats
des appels à projets du Conseil régional
et de l’ADEME Bourgogne, vous pouvez
consulter les dossiers techniques et
la base de dones sur les réalisations
bourguignonnes :
www.bourgogne-batiment-durable.fr
Une revue de presse mensuelle est
également disponible gratuitement.
Association de type Loi 1901 créée le 12 avril 2011
à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne
et de l’ADEME, Bourgogne Bâtiment Durable
est le fruit d’un partenariat initié en 2008 entre
les partenaires publics et les organisations
professionnelles.
Plateforme de ressources et de dialogue autour
de la construction durable, ses objectifs principaux
sont de mener des actions dans le champ de la
quali environnementale des bâtiments et mobi-
liser les acteurs de la région Bourgogne impliqs
dans ce secteur d’activités.
Centre de ressources régional sur la qualité
environnementale des bâtiments, Bourgogne
Bâtiment Durable s’adresse à tous les publics
bourguignons, porteurs de projets et profession-
nels du timent. Il propose différentes ressources
techniques, réglementaires, économiques et
bibliographiques, une revue de presse mensuelle,
des outils pratiques, des publications ainsi que des
rencontres et échanges sur les grandes théma-
tiques d’actualité de la construction durable.
BILAN FINANCIER
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