Ensoleillement d’été Ensoleillement d’hiver
Information, sensibilisation et responsabilisation des intervenants sur le chantier.
Valorisation des déchets inertes (gravats) à hauteur de 15 % sur le site lui-même.
Retour aux fournisseurs de certains déchets, notamment les emballages.
Tri des déchets de chantier par catégorie de déchet (bennes séparées).
Traçabilité des déchets de chantier.
Des choix judicieux pour une
basse consommation énergétique
Une isolation efficace : isolation par l’extérieur des murs par deux procédés innovants
( 20 cm de ouate de cellulose projetée pour les façades avec bardage, ou 20 cm de fibres de bois
en panneaux pour les façades enduites), isolation par l’extérieur des parties basses enterrées sur
une hauteur de 1,20 m avec 15 cm de polystyrène, isolation en toiture avec 18 cm de polystyrène.
Des solutions thermiques performantes : bonne orientation des parties vitrées, menuiseries
triple vitrage à faible émissivité, amélioration de l’étanchéité à l’air du bâtiment, ventilation
mécanique double flux avec récupération de chaleur par échangeur rotatif, chaudière à granulés
de bois de 32 kW à alimentation automatique et à rendement de 85 %, rafraîchissement d’été au
moyen d’un environnement végétal à feuilles caduques au Sud, de protections solaires sur les baies
extérieures et d’une surventilation, généralement nocturne, par circulation naturelle d’air frais.
Plus de lumière naturelle pour moins de dépenses : éclairage naturel privilégié par la création
d’un puits de lumière (shed en toiture et ouvertures dans la dalle entre les niveaux 2 et 3), éclairage
basse consommation par lampes fluocompactes et diodes électroluminescentes (LED).
Consommation* réelle
en énergie finale
(kWhef / an.m² SHON)
Coefficient
de conversion
d’énergie finale/
primaire
Consommation* réelle
en énergie primaire
(kWhep / an.m² SHON)
Chauffage 50 0,60 30
Electricité (tous
usages confondus) 17 2,58 44
TOTAL 67 74
*Consommation en kilowattheures par an et par mètre carré de surface hors œuvre nette
(d’après factures LATITUDE 21 pour 2009)
Isolation par l’extérieur avec projection
de 20 cm de ouate de cellulose
Des idées simples pour plus
de confort hygrothermique
Pour éviter les surchauffes d’été (pas plus de 40h par an au dessus de 28°C) et assurer le confort
des occupants, des solutions simples ont été mises en œuvre : choix de l’isolation par l’extérieur
favorisant l’inertie thermique, faibles surfaces vitrées à l’ouest pour éviter les surchauffes de fin
de journée, protections solaires par stores intérieurs motorisés, brise-soleil sur le puits de lumière
(en toiture), surventilation nocturne estivale (voir le zoom technique en dernière page).
Les vitesses de soufflage de l’air sont faibles et inférieures à 0,2 m/seconde à la sortie des bouches
de ventilation.
La température de chauffage est limitée à 20°C pour les bureaux et 19°C pour les autres pièces
occupées.
Des choix engagés pour limiter
les émissions de polluants intérieurs
et préserver la santé
Menuiseries intérieures en bois éco-certifié PEFC avec finition huile ou vernis éco-certifiés.
Peintures, vernis, huiles de finition conformes COV 2010 et éco-certifiés.
Peintures décoratives à base d’huiles végétales ou de chaux aérienne éteinte avec pigments naturels.
Linoléum 100 % naturel au sol.
Filtration à très haute efficacité de l’air neuf.
Finitions extérieures : utilisation de bois thermohuilé (huile de lin) pour le bardage, enduit
monocouche à base de pigments naturels et de chaux.
PERFORMANCES
DU BÂTIMENT
Une attention particulière portée
à la gestion des déchets
La réussite de la restructuration de ce bâtiment construit il y a 30 ans
tient à la mise en œuvre d’une démarche permettant de réduire les impacts
sur l’environnement et d’optimiser le confort pour ses occupants.
Les cibles traitées en priorité ont été la gestion optimisée de l’énergie
(basse consommation), la gestion des déchets de chantier ainsi que
le confort hygrothermique et la qualité de l’air intérieur.
La Qualité Environnementale
des Bâtiments (QEB) n’est pas une
norme de construction mais une
démarche incitant à aller au-delà de la
réglementation en vigueur et des bonnes
pratiques sur un ensemble de cibles
prédéfinies par l’association HQE.
Énergie finale / énergie primaire :
de quoi parle-t-on ?
L’énergie finale est la quantité d’énergie
facturée à l’utilisateur. À l’échelle
du pays et pour comparer les sources
d’énergies entre elles, il faut tenir
compte de l’énergie nécessaire à la
production et à la distribution et on
raisonne en énergie primaire. Par
convention, pour les combustibles
fossiles, on prend la même valeur en
énergie primaire et en énergie finale.
Pour le bois, énergie renouvelable,
certaines règles de calcul de
consommation prennent en compte
un coefficient de 0,6 kWh d’énergie
primaire pour 1 kWh d’énergie finale.
Pour l’électricité, 1 kWh en énergie finale
équivaut à 2,58 kWh en énergie primaire.
Alain
LAMALLE
Gérant
LE BÂTIMENT NATUREL
(Écuisses - 71)
La ouate de cellulose fait
sa place dans le bâtiment
« La ouate de cellulose, issue du recyclage
du papier, est reconnue pour ses qualités
environnementales, sa faible diffusivité* et
son pouvoir isolant important. La ouate est
perçue comme un produit qui a tendance à
se tasser dans le temps, ce qui peut être vrai
dans le cas d’une mauvaise mise en œuvre.
Pour le bâtiment de Latitude 21, c’est la tech-
nique de la ouate humidifiée et projetée pour
adhérer aux parois, qui a été retenue. Cette
technique d’isolation par l’extérieur avec 20
cm d’épaisseur, demande une mise en œuvre
toute particulière que nous maîtrisons.
Étanchéité à l’air : tous les corps
de métiers sont concernés
Dès la création de mon entreprise, je me suis
intéressé à l’étanchéité à l’air des bâtiments
que je construis ou rénove. Sur beaucoup de
chantiers, je vois encore les efforts des uns
altérés par le manque de formation et de
sensibilisation des autres corps de métiers.
Par exemple, la plomberie ou l’électricité
sont considérées, à tort, comme moins im-
portantes pour la performance thermique
des bâtiments, or celle-ci est liée aux bonnes
pratiques de tous les intervenants. J’y veille
et j’attire régulièrement l’attention de mes
futurs clients. La sensibilisation et la forma-
tion, avec une touche de motivation pour ne
pas dire de militantisme, sont les clés de la
réussite d’une construction à basse consom-
mation énergétique. »
LA BONNE VOLONTÉ DE TOUS
Si les entreprises ont signé un accord sur
la gestion des déchets, la réussite de cette
démarche reste liée à leur bonne volonté
car il est difficile de surveiller l’ensemble
des intervenants et des déchets produits. Les
bonnes pratiques des uns incitent les autres
à s’améliorer.
LE BIEN-ÊTRE
DES OCCUPANTS
La mise en place de filtres performants pour
la ventilation et le choix de matériaux à
faibles teneurs en polluants pour les aména-
gements intérieurs permettent d’améliorer
sensiblement la qualité de l’air pour le bien-
être des occupants et des visiteurs.
DIMINUTION DE 90 %
DES BESOINS DE CHAUFFAGE
Par rapport aux caractéristiques du bâtiment
avant rénovation, les travaux ont permis une
diminution de 90 % des besoins de chauffage
grâce, notamment, à l’isolation extérieure
associée à une ventilation double flux avec
récupération de chaleur sur l’air extrait.
DES FAIBLES BESOINS
COUVERTS PAR ÉNERGIE
RENOUVELABLE
Grâce aux actions mises en place, les besoins
en chauffage sont très bas, ce qui est exem-
plaire pour un bâtiment complètement ré-
habilité. Les déperditions totales thermiques
sont de 30 kW pour une surface de 820 m2.
La consommation de chauffage est d’environ
9 tonnes (14 m3) de granulés de bois par an
soit l’équivalent de seulement 4 000 litres
de fioul.
UN TRAVAIL D’ÉQUIPE
EN AMONT
Été comme hiver, le bâtiment est très confor-
table. La bonne gestion des apports solaires,
la régulation de la ventilation et de la tem-
pérature par étage, mais aussi le choix de
l’isolation par l’extérieur sont pour beaucoup
dans le niveau atteint par ce bâtiment. C’est
le fruit du travail de préconisations fait, en
amont des consultations, par l’Assistance
à Maîtrise d’Ouvrage HQE® et des proposi-
tions conjointes de l’architecte et du bureau
d’études thermiques. L’implication forte du
maître d’ouvrage dans la préparation du projet
et son suivi du chantier a été une des clés de
la réussite.
Ventilation double flux avec
récupération de chaleur
Granulés de bois
et chaudière automatique.
Sébastien
APPERT
Directeur
LATITUDE 21
Un bâtiment simple, efficace
et confortable
« L’exemplarité de ce bâtiment réside dans
le fait que l’ensemble des partenaires n’a pas
voulu en faire une vitrine technologique “haut
de gamme” mais a eu recours à des solutions
simples, performantes et pragmatiques qui
peuvent s’appliquer assez facilement dans la
plupart des projets de rénovation. Le recours
aux énergies renouvelables n’a pas été poussé
à l’extrême mais a été limité aux solutions pré-
sentant un bon rapport entre investissement et
besoin énergétique. Compte tenu de nos faibles
besoins, une chaudière automatique à granulés
de bois, d’une puissance équivalente à celle
d’un gros pavillon, a été privilégiée à la solu-
tion “chauffage solaire thermique” nécessitant
une énergie d’appoint. L’eau chaude sanitaire,
pour seulement deux lavabos, est assurée par
des ballons électriques classiques. Même si le
solaire était techniquement envisageable, il
n’était pas un investissement judicieux pour
nos faibles besoins.
Conserver et récupérer
les calories avant de penser
à chauffer le bâtiment
Avant de penser aux moyens de chauffage, nous
avons privilégié l’isolation du bâtiment et la
récupération de chaleur sur l’air extrait grâce à
un système de ventilation double flux efficace.
La forte inertie thermique du bâtiment due à
l’isolation par l’extérieur et à la structure béton
qui a été conservée, permet le stockage des
apports solaires en hiver. Chauffage éteint, la
température intérieure ne baisse que de 2°C
par 24 h quand il fait 0°C à l’extérieur. Cette
inertie du bâtiment est aussi appréciée pour
le maintien de la fraîcheur au cours de l’été. »
LE MAÎTRE D’OUVRAGE
TÉMOIGNE
UN ARTISAN
TÉMOIGNE
LATITUDE 21 (tous usages)
Bâtiment de bureaux respectant la réglementation thermique 2005 (source CSTB)
Moyenne des bâtiments tertiaires en France (tous usages)
CO2 e : équivalent dioxyde de carbone
Consommation d’énergie primaire
Facture énergétique (hors coûts d’entretien)
Émissions de gaz à effet de serre
0 305 10 15 20 25
Euros TTC / an.m² SHON (2009)
0 500100 200 300 400
kWhep / an.m² SHON
15074 370
kg CO2 e / an.m² SHON
0 305 10 15 20 25
12
2 30
13
5 21
10 kWh 1 litre de fioul
1 kg de CO2 e 6 km
Schémas : Sylvain Giacomazzi
*Capacité d’un matériau à transmettre
une température d’un point à un autre.