Construire en acier Documentation du Centre suisse de la construction métallique 04/06 steeldoc Usines de prestige Table des matières Editorial 3 Construire avec système Essai par Fritz Haller 4 Bâtiment de fabrication Gira, Radevormwald, Allemagne Enveloppe stylée – noyau fonctionnel 8 Académie de formation BMW près de Munich Académie classique de l’automobile 12 Manufacture d’automobiles Volkswagen, Dresde L’usine transparente 16 Fabrique d’essuie-glaces Valeo, Bietigheim-Bissingen La production comme signe de prestige 22 Automobiles Bugatti à Molsheim, France Le sanctuaire 28 Impressum 31 Compétence en construction métallique Le Centre suisse de la construction métallique SZS est une organisation professionnelle qui réunit les entreprises de construction métallique, les fournisseurs et soustraitants et les bureaux d'études les plus importants de Suisse. Avec ses actions, les SZS atteint un large public de concepteurs, d’institutions et de décideurs. Le SZS informe ses membres et le public de l'évolution dans la construction métallique et offre un forum pour les échanges et la collaboration. Le SZS met à disposition les informations techniques, encourage la recherche et la formation des professionnels et s'engage dans la collaboration au-delà des frontières. Ses membres profitent d'une vaste palette de prestations. www.szs.ch Centre suisse de la construction métallique Stahlbau Zentrum Schweiz Centrale svizzera per la costruzione in acciaio Editorial L’acier est prédestiné à la construction de bâtiments industriels et de halles de fabrication. Aux débuts de l’ère industrielle déjà, les avantages des grandes distances entre poteaux et des portées importantes que permettait la construction métallique, ont été mis à profit pour la réalisation de vastes halles de production. Aujourd’hui aussi, un bâtiment industriel doit être avantageux et pratique. Mais, de plus en plus, les usines et les immeubles de bureaux sont également utilisés comme supports pour l’expression de la philosophie de l’entreprise et pour l’image de la marque. Les usines des grands fabricants d’automobiles – en Allemagne en particulier – fournissent des exemples actuels pour la mise en scène de l’efficacité et de l’esthétique de la production, en exposant à la vue du public leur chaîne de production. Vu la prolifération des zones industrielles dans nos banlieues, il est étonnant de constater l’absence de directives pour l’urbanisme de ces aménagements. Il paraît d’autant plus important de sensibiliser les maîtres d’ouvrages et les concepteurs à la qualité nécessaire de ces constructions. En outre, l’histoire montre aussi qu’à long terme, la qualité des bâtiments industriels est payante: les plus attrayants de ceux des siècles passés sont aujourd’hui classés monuments historiques et transformés en habitations et en espaces de vie haut de gamme. Toutefois, la conception des bâtiments industriels suit, avant tout, des considérations pratiques. L’utilisation d’un bâtiment pour la production – qu’elle soit mécanisée ou manuelle – nécessite la prise en compte des charges, des dimensions et des procédés particuliers. Le choix de la structure porteuse a donc des conséquences directes pour les dimensions de l’espace, la disposition des installations techniques et les possibilités d’exploitation à long terme. Pour cette raison, la plupart du temps, sont retenus les types de structures permettant une extension, de préférence modulaire, ce qui contribue, en fin de compte, à la longévité du bâtiment. Dans le présent numéro de Steeldoc, nous présentons des exemples de bâtiments industriels dont la forme et la fonction s’équilibrent et qui expriment avec force l’image du maître d’ouvrage. L’essai est dû à la plume de Fritz Haller, un des fondateurs du premier système de construction suisse, celui aussi qui a rencontré le plus de succès: le système USM Haller, connu aujourd’hui dans le monde entier surtout en tant que système de mobilier de bureau. Comme toujours, notre documentation va jusqu’aux détails, pour stimuler la recherche de solutions pratiques. A nos lecteurs, nous souhaitons bien du plaisir à l’étude des pages de Steeldoc qui suivent. Evelyn C. Frisch 3 Essai Jeu de construction pour l’architecture industrielle Les profilés en acier conviennent bien aux systèmes de construction modulaires et flexibles. Depuis le début des années 60, on travaille à l’optimisation de ces systèmes pour répondre au mieux à l’utilisation et aux exigences de la construction de bâtiments industriels. Fritz Haller est un des pionniers des systèmes de construction en acier. Par son œuvre, il a grandement contribué à la culture de la construction métallique en Suisse. Evelyn C. Frisch Fritz Haller faisait partie des représentants de l’«école de Soleure». La critique d’architecture a employé cette expression pour désigner un groupe d’architectes qui, dans les années 50 et 60, se sont dédiés à la réalisation d’un concept architectural fonctionnel et pragmatique. Cette localisation géographique était plutôt approximative, ne permettant pas d’en déduire une appartenance. En plus de Fritz Haller, on y comptait des noms comme celui d’Alfons Barth, de Franz Füeg, de Max Schlup et de Hans Zaugg. Ils ont construit des écoles, des églises, des immeubles de bureaux et des halles de fabrication, libérés du souci d’une adaptation nécessaire au contexte historique. Ce qui caractérisait leur travail était l’assemblage d’éléments préfabriqués et la conception en termes de «systèmes mécaniques» en vue de solutions optimales. En 1963, l’architecte Fritz Haller et l’ingénieur Paul Schärer ont réalisé une usine de ferrures avec ses bureaux à Münsingen, dans le canton de Berne, y compris son mobilier de bureau. Sous le nom USM Haller sont ainsi nés les systèmes de jeux de construction MAXI, MIDI et MINI, ainsi qu’un système de mobilier, lequel, aujourd’hui encore, plus de 40 ans après, reste inchangé et constitue un des exemples ayant rencontré le plus de succès dans le monde. Les systèmes de construction métallique sont conçus de façon modulaire et tiennent compte de la disposition des installations, de la flexibilité dans l’exploitation et de la possibilité d’agrandissement. Depuis les années 60, ils ont servi à la réalisation d’écoles et d’usines, comme, par exemple, le centre de formation des CFF à Morat ou l’aile des sciences naturelles de l’école cantonale de Soleure. L’élaboration d’un modèle de système pour des bâtiments aux installations sophistiquées représentait, pour des décennies, un défi pour l’architecte Fritz Haller. Ce dernier en a fait l’objet de recherches intenses dans son bureau de Soleure, mais aussi en collaboration avec l’Institut pour la production industrielle dans le bâtiment à Karlsruhe. En 1992, l’Université de Dortmund lui a décerné le titre de docteur honoris causa des sciences de l’ingénieur. Dans son article, Fritz Haller nous fait part des considérations et des motivations qui l’ont conduit à l’élaboration des systèmes de construction métallique et des principes qui sont encore valables pour la construction industrielle. Pour cela, nous lui exprimons notre gratitude. Construire avec système Fritz Haller Au point de départ d’un projet se trouve la curiosité. La signification de notre démarche est un étroit sentier conduisant à travers une forêt de possibilités sans limites. Penser dans le cadre de systèmes correspond à l’essence de la nature humaine. C’est viser l’exploration, la compréhension et la mise en ordre ainsi que la découverte de régularités et le suivi d’un modèle. Le développement de systèmes est pour notre époque un instrument indispensable, la condition d’une vie libre et mobile et d’une communication globale. Il permet la participation de tous à tout.1) Un système d’avant-garde, en particulier dans le domaine de la construction, doit être ouvert pour répondre à diverses exigences, à des affectations changeantes, à des améliorations et des développements ultérieurs. Notre travail nous a conduit, partant d’un jeu de construction, à une systématique de la construction. Il a évolué vers un ensemble de règles pour les processus de construction et des ouvrages, vers des propositions concernant la relation devant intervenir 4 entre éléments et la manière dont ceux-ci peuvent être harmonisés dans un cadre modulaire. Ce qui importe ici, ce n’est pas tant la fabrication d’un produit, que le chemin qui mène à la solution d’un problème donné. De la recherche de solutions pour des projets de construction, a émergé le désir de trouver des principes d’ordonnancement universellement applicables et réutilisables dans notre travail. Nous nous sommes libérés de la question: comment on construit une maison, et nous avons essayé de comprendre des relations d’ordre supérieur sous le concept «solution générale». Le pas qui mène à partir d’un cas particulier vers une solution générale m’a occupé tout le long de ma vie. L’environnement naturel détient également de tels secrets, des lois et des structures d’ordre supérieur, que nous n’avons pas encore compris et que nous ne savons pas encore interpréter. Systèmes de jeux de construction La recherche de principes d’ordre de portée générale a conduit au développement de systèmes de jeux de steeldoc 04/06 construction. Les objets qui en résultent ont une qualité spéciale d’utilisation et d’apparence. Ils sont des variantes de disposition des éléments de construction d’un système général. De tels objets sont transformables et peuvent s’adapter aux nouvelles exigences, au cours de leur existence, dues aux modifications de leur affectation. Cela entraîne la modification de l’aspect de l’objet. Sa valeur sera déterminée par la qualité du système du jeu de construction et par la disposition des éléments. Les systèmes de construction MAXI, MIDI, MINI et Mobilier sont le résultat d’une collaboration avec l’entreprise USM, Ulrich Schärer Söhne AG à Münsingen. éléments spécifiques à l’ouvrage ou disponibles sur le marché. La disposition géométrique des conduites des installations techniques du bâtiment fait partie de la disposition d’ensemble. Elles sont coordonnées dans le cadre du modèle pour installations «Armilla». Le système de construction métallique MINI est utilisable pour la construction de bâtiments d’un à deux niveaux avec des portées allant jusqu’à 8,40 mètre. Il comprend des éléments de structure porteuse, de sol, de toit et de parois extérieures. Les fondations, le sous-sol et les éléments d’agencement intérieur sont fabriqués ad hoc. La structure porteuse, formée de poteaux et de poutres en profilés façonnés à froid, peut être prolongée horizontalement dans tous les sens. Les éléments de l’enveloppe extérieure sont démontables et interchangeables dans le cadre d’un système modulaire. On peut construire, avec le système MINI des bâtiments aux usages les plus variés: ateliers, bureaux, écoles, pavillons de vente et d’exposition, halls d’attente et maisons d’habitation. Les avantages de ce système de construction sont les brefs délais de réalisation et les possibilités simples et rapides de transformation et d’agrandissement. Le système de mobilier USM Haller est un système de jeu de construction avec des éléments d’ossature, de revêtement, d’agencement intérieur et des accessoires, ainsi que des tables de bureau et des parois de display. Le système est un système fermé. Il comprend tous les éléments nécessaires à la réalisation de meubles de bureau tels des armoires ouvertes ou fermées pour classement et appareils, des corps de bureau, des tables d’appoint sur roulettes, des comptoirs de récep- Le système de construction métallique MAXI convient à la construction de halles à niveau unique avec des grandes portées. Il comprend les éléments: structure porteuse, toiture, parois extérieures et intérieures. Les fondations, le sol et les installations techniques sont propres à chaque ouvrage. La structure porteuse, composée de poteaux et de poutres en treillis, peut être prolongée horizontalement, dans tous les sens. Les éléments de parois extérieures et intérieures sont démontables et interchangeables dans le cadre du réseau modulaire. Le système MAXI convient à la construction de halles de fabrication où la possibilité de transformation et d’agrandissement doit être assurée. Le système de construction métallique MIDI est un système prévu pour la construction de bâtiments à étages. Tous les éléments sont ordonnés – par leur rapports mutuels – dans un système modulaire d’ensemble. Grâce à cela, il est possible d’y intégrer des 1 2 1 Système de construction métallique MAXI 2 Système de construction métallique MIDI 3 Système de construction métallique MINI 4 Système de construction 3 4 de meubles USM Haller 5 Essai tion et des bacs pour des plantes. Ces objets peuvent être démontés et assemblés de nouveau pour former d’autres objets. Travaux de recherche Souvent, on poursuit une idée sans savoir où elle mène. Souvent on s’y perd et on en revient déçu. Mais parfois notre intuition nous conduit à des points lumineux que nous nommons inventions. Seuls quelques uns de ces points lumineux résistent à l’usure du temps. Comme si les choses de ce monde devaient être réinventées chaque fois, comme si l’invention était une sorte de redécouverte. Au commencement, ce que nous trouvons n’est qu’une partie d’un tout. Cette partie découverte nous amène à trouver d’autres parties, jusqu’à découvrir le tout. Cela signifie que si une partie d’un tout a été réellement découverte, alors le chemin est ouvert vers l’ensemble. La partie découverte abrite en elle l’image du tout. On ne doit pas craindre de résoudre une partie seulement d’un problème complexe, car si cette solution partielle est une véritable solution, le chemin vers la solution de l’ensemble est ouvert. Cependant on doit être prudent dans l’appréciation de son travail, car on fait des découvertes sur la base de certaines hypothèses. Procédant ainsi, on limite le champ des solutions possibles. Des hypothèses erronées peuvent empêcher de trouver une solution valable. Chacun est exposé à un tel danger. 5 6 7 5 Système modulaire de 6 7 8 9 10 construction de meubles USM Haller: adaptation à l’ergonomie et aux exigences de l’organisation Cube formé de panneaux avec connections magnétiques pour l’étude de la séquence des mouvements lors de l’assemblage Modèle opératoire et modèle pour installations ARMILLA Système de construction général MIDI Ordre modulaire avec trame linéaire (b), trame structurale (s) et module de travail (m) Articulation du plan en zones standard sur la base d’une trame polaire Les travaux de recherche de coordination géométrique, des problèmes d’assemblage et le système «Armilla» ont pour origine l’espoir d’obtenir plus de clarté dans la recherche de solutions de problèmes donnés. Ils ont fourni la base pour le développement des systèmes de jeux de construction et ont conduit à une systématique générale de la construction. Les études théoriques ont été testées sur des projets concrets. Chaque édifice particulier est un prototype, une application et un essais grandeur nature dans le cadre d’un processus en vue d’une «solution générale». Coordination géométrique et ordre modulaire La coordination géométrique comprend l’harmonisation des éléments entre eux et en rapport avec leur environnement. Le développement de l’ordre modulaire tient compte des possibilités techniques du x bx O2 O22 O21 O1 nx * 2m bx U2 U21 U22 by U1 U21 U2 U22 O22 O2 O21 O1 U1 y 9 8 6 by m ny * 2m s m 10 moment, des structures locales données et, en particulier, des besoins humains. Le point de départ est l’analyse des conditions aux limites données et les relations fonctionnelles. Dans la conception de bâtiments, une trame quadratique basée sur un module de 1,20 m dans le plan s’est révélée efficace. Toute structure orthogonale peut en effet être ramenée à des champs quadratiques compris dans une trame. Cela permet aussi l’application de la méthode «Armilla» – qui sera décrite par la suite – même dans le cas de bâtiments déjà existants et construits avec des méthodes traditionnelles. Les structures non-orthogonales peuvent être représentées par un certain nombre de surfaces standard et traitées avec des règles analogues. Problèmes d’assemblage: forme, mouvement, flux des efforts Le but du travail est l’élaboration d’un modèle qui décrit les éléments d’un système de telle façon que les propriétés de leurs éléments d’assemblage puissent être reconnues par l’interaction des formes, des mouvement et des efforts. Il comprend les problèmes essentiels du développement de systèmes de construction: la coordination géométrique des éléments, l’agencement de leurs assemblages, le contrôle du flux des efforts dans les structures statiques et la sécurisation des espaces dans lesquels les éléments sont mis à leur place prévue. Armilla: modèle opératoire, modèle pour installations «Armilla» est le résultat d’un travail de recherche et de développement réalisé durant plus de quatre décennies au bureau de Soleure, à l’Institut de la production industrielle dans la construction à l’Université de Karlsruhe, et en collaboration avec l’entreprise «digitales bauen engineering gmbh» à Karlsruhe. Au départ des considérations, le but était l’acheminement sans conflits des fluides nécessaires à l’ensemble des surfaces utiles, la conception des systèmes de conduites avec l’assistance par ordinateur, la fabrication industrielle des éléments de conduite comme des pièces d’un jeu de construction et la rationalisation du montage, de la transformation et de l’entretien des systèmes de conduites. Au cours du travail, «Armilla» a évolué pour devenir un ensemble de méthodes et de moyens auxiliaires apte à l’organisation de systèmes et de fonctions cinétiques. Nous en attendons d’autres possibilités d’application intéressantes sur une échelle allant des plus petits éléments de construction jusqu’à l’urbanisme. Modèle opératoire Le modèle opératoire est un fil conducteur du processus de conception. Il décrit le contenu et la succes- steeldoc 04/06 11 Diagramme d’assemblage pour panneaux à l’aide de chevilles comme éléments de fixation modulaire des divers systèmes partiels est mise en harmonie et elle est coordonnée avec les points de raccordement potentiels. Le vide du plancher est articulé en couches superposées et en bandes horizontales. Le modèle général pour installations peut être modifié pour devenir un modèle spécifique pour un bâtiment donné. Il est alors caractérisé par les particularités du système de construction. 12 FHA à Windisch: plan de coordination pour la distribution des fluides abluft 13 Cité totale – un modèle: système cinétique heizung zuluft leuchte anschlussbereich elektro sanitär 14 Plan général pour sys- tèmes d’installations stämme lüftung 15 Plan des conduites d’eau 16 Plan global pour systèmes d’installations 17 Modèle général pour ins- tallations «Armilla» Enveloppes pour branches, embranchements et troncs sion des actes individuels de la démarche dans la conception. Les plans pour les différents ouvrages sont générés graduellement dans le cadre du système en collaboration avec les concepteurs spécialisés. Modèle pour installations Le modèle pour installations «Armilla» organise dans les locaux des installations d’un immeuble dans tous leurs rapports mutuels. C’est un modèle pour la coordination modulaire et la conception synergique des systèmes techniques d’un bâtiment. Les règles de disposition du modèle pour installations «Armilla» garantissent que lors d’une modification de l’affectation, la transformation de l’immeuble peut s’effectuer sans difficultés – une nouvelle construction n’est qu’un cas particulier de transformation. Le modèle général pour installations est une structure idéale dans laquelle la disposition des conduites est définie sans conditions limitatives. La géométrie des installations repose sur une trame orthogonale. La disposition Assistance par ordinateur «Armilla» transpose des concepts et des méthodes de la technologie de l’information vers l’architecture et vers ses processus de conception, de construction et d’exploitation. Les bâtiments conçus par «Armilla» peuvent être représentés de façon idéale en structures de logiciel. Le «code génétique» d’un bâtiment est créé par la description compacte dans une base de données orientée objet. A partir de là, il est possible de générer et gérer tous les processus d’utilisation et de changement d’utilisation. En comparaison avec les procédés de conception conventionnels, il apporte une amélioration notable dans le contrôle de la qualité, des coûts et des échéances. Les immeubles ne sont plus dessinés mais programmés. Grâce à l’assistance par ordinateur, s’ouvrent de nouveaux champs d’action, en particulier dans les domaines de la préfabrication industrielle, de l’appui à la logistique et au montage, de l’automatisation du bâtiment et de sa gestion. Avec la méthodologie de «Armilla», un ouvrage peut être saisi, géré et exploité depuis sa conception jusqu’à son élimination, sous tous ses aspects. Par là, on répond dans une grande mesure aux critères du développement durable. Accords Il s’agit toujours d’accords: quelque chose sonne juste ou non. Plus nous nous approchons du point où tout doit s’accorder, plus notre action devient précise. L’accord fait intervenir la vérité, l’éthique et l’esthétique. De même, il a à faire avec les voix, la communication et la rencontre. Soudain, une ambiance est créée par quelque chose alors qu’auparavant elle ne pouvait pas naître. En musique, on apprend à manipuler des voix et des éléments sonores. Dans ce sens, l’architecture est apparentée à la musique. Les plans d’architecture sont des partitions. L’ouvrage bâti est une oeuvre comparable à un instrument présentant un système de valeurs et de rapports et permet en même temps un jeu infiniment varié. Jouer avec succès, c’est méditer. 1) Cf: System-Design Fritz Haller: Bauten-Möbel-Forschung / éd. Hans Wichmann, Verlag Birkhäuser, Bâle, 1989. 7 Bâtiment de fabrication Gira, Radevormwald, Allemagne Enveloppe stylée – noyau fonctionnel Maître d’ouvrage Gira Giersiepen GmbH & Co. KG, Radevormwald Architectes Ingenhoven und Partner Architekten, Düsseldorf Ingénieurs Werner Sobek Ingenieure GmbH & KG, Stuttgart KKK Ingenieurgesellschaft mbH, Düsseldorf Année de construction 2003 Cette halle de fabrication de matières synthétiques se trouve à Radevormwald, en Allemagne. C’est l’agrandissement d’un édifice existant, devenu, grâce à sa belle forme et sa transparence, le nouveau visage de l’entreprise Gira. La structure composée d’arcs en construction mixte évoque la première usine de turbines de Peter Behrens – un bâtiment d’avant-garde dans le développement de l’architecture industrielle de prestige. Important producteur de systèmes d’installations électriques, exigeant pour la technique et le design, GIRA a posé également des exigences inhabituelles pour l’architecture de ses usines. Le concept modulaire pré- 8 voit en tout quatre barres à deux niveaux dont l’affectation à long terme devrait rester ouverte. La réunion des activités commerciales et industrielles par la création de places de travail égalitaires et humaines steeldoc 04/06 La création de places de travail égalitaires et humaines est appelée à être un signe visible de la culture de l’entreprise: transparence et innovation, technique et esthétique. est appelée à être un signe visible de la culture de l’entreprise: transparence et innovation, technique et esthétique. Les grandes portées de la structure en acier et la vaste surface de travail sans poteaux intermédiaires qui en résulte, répondent à ce concept. Les locaux peuvent être modifiés, adaptés et agrandis par la suite. Jusqu’à présent, seules deux des quatre unités prévues ont été réalisées. Coupe transversale, échelle 1:750 Dans les deux bâtiments, au rez-de-chaussée, où on produit des matières synthétiques, les locaux bénéficient tous d’un éclairage naturel. Au niveau supérieur, on trouve les bureaux, les laboratoires d’essais, et la production des outils. Les parois de séparation peuvent être déplacées ou enlevées facilement. Entre les deux halles s’étend une zone verte de liaison, utilisée pour les escaliers et les dessertes. La structure porteuse comprend deux systèmes pratiquement indépendants: une structure intérieure pour abriter la production et l’autre, extérieure, pour l’enveloppe du bâtiment. La première sert avant tout de support aux conduites nécessaires à la production et à la toiture. Le toit plat mince, composé partiellement d’éléments préfabriqués, est fixé sur les poutres mixtes à l’aide de goujons à tête. Les poutres et les poteaux sont réalisés en profilés laminés, renforcés, aux endroits très sollicités, par des tôles. Les poteaux reposent sur des appuis articulés. Les charges horizontales sont reprises par les dalles et les pans de mur des cages d’escaliers. Pour assurer une protection suffisante contre l’incendie, on a coulé du béton armé entre les ailes supérieures et inférieures pour compenser – en cas d’incendie – la défaillance des éléments en acier. Un grand nombre d’évidements laissés dans les poutres servent au passage des conduites. Plan du rez-de-chaussée, échelle 1:750 9 Bâtiment de fabrication Gira, Radevormwald, Allemagne Isométrie de la structure extérieure pour porter la façade et le toit L’enveloppe du bâtiment constitue une structure en acier séparée. Elle est constituée de cadres à deux articulations, composés de profilés creux soudés. Suivant la distribution des efforts, la section des poteaux est renforcée vers le haut. Au pied, les poteaux reposent sur des appuis articulés. Les pannes continues du toit en profilés laminés standard reposent sur les traverses. Elles servent de support à la couverture et établissent un lien entre les cadres et le noyau raidisseur des murs pignons aux extrémités du bâtiment. La couverture est composée de tôles profilées trapézoïdales en acier. froidissement est piloté par un système de gestion de l’entreprise Gira lequel permet également l’aération et l’évacuation de l’air. Les conduites d’eau disposées dans les dalles en béton contribuent à la climatisation. Les mesures de protection incendie sont adaptées aux fonctions du bâtiment: R 90 au rez-de-chaussée (construction mixte), peinture intumescente R 30 sur la structure en acier au niveau supérieur. En outre, tout l’édifice est muni d’une installation de sprinklers. En Suisse, une résistance au feu R 30 pour le rez-dechaussée aurait suffi. La façade est également réalisée avec des profilés creux rectangulaires en acier, avec une portée de 6,5 m entre les poteaux. Cette structure de poteaux et de traverses est raccordée à la dalle intermédiaire. Dans la zone de la toiture sont disposées les conduites pour les fluides et les installations techniques pour le niveau supérieur: éclairage, sprinklers, détecteurs de fumée et haut-parleurs. Le réglage de la protection contre le soleil, de l’éclairage, du chauffage et du re- Lieu Radevormwald Maître d’ouvrage Gira Giersiepen GmbH & Co. KG Architectes Ingenhoven und Partner Architekten, Düsseldorf Ingénieurs Werner Sobek Ingenieure GmbH & KG, Stuttgart (structure extérieure et façades) et KKK Ingenieurgesellschaft mbH, Düsseldorf (structure intérieure) Façade Mero GmbH & Co. KG, Würzburg Structure Epesta Stahlbau GmbH, Blankenburg Technique Gira Giersiepen GmbH & Col. KG, Radevormwald Année de construction 2003 Au niveau supérieur, on trouve les bureaux, les laboratoires d’essais, et la production des outils. Les parois de séparation peuvent être déplacées ou enlevées facilement. Un grand nombre d’évidements laissés dans les poutres servent au passage des conduites. 10 steeldoc 04/06 1 2 3 4 5 Structure porteuse extérieure Coupe verticale, échelle 1:20 1 Toit: tôle 3 mm panneau profilé 400/50/0,8 mm laine minérale 120 mm pare-vapeur tôle trapézoïdale 280/85/1 mm panne profilé en acier HEB 180 tôle perforée acoustique 2 Caniveau en tôle d’acier inox 3 Vitrage protecteur contre le soleil 4 Convecteur de façade 5 Cadre à deux articulations, soudé, tôle d’acier 10 mm + 30 mm 6 Elément soudé, tôle d’acier 12 mm (rempli de sable de quartz, découplé) 6 Coupe horizontale du cadre à deux articulations, échelle 1:10 11 Académie de formation BMW près de Munich Académie classique de l’automobile Maître d’ouvrage Hochtief-Projektentwicklung GmbH, Munich Architectes Ackermann und Partner, Munich Ingénieurs Christoph Ackermann, Munich Année de construction 2004 Un bâtiment dans lequel on devra apprendre comment entretenir ou réparer les modèles les plus récents de la marque, se doit d’offrir dans un cadre neutre et fonctionnel, un peu de flair pour la communication. Ce n’est donc pas par hasard que BMW a opté pour la construction métallique. «Académie de formation» suggère des exercices répétés, comme aussi des prétentions culturelles. Celui qui, aujourd’hui, achète une voiture neuve, ne s’attend certes pas à rencontrer un garagiste en combinaison graisseuse, sortant de son atelier pour pousser dans la cour le modèle tant désiré. D’autre part, on peut aussi regarder avec scepticisme les centres de livraison surfaits censés lier les clients à une marque. Sans conteste, l’entretien professionnel du précieux véhicule fait partie de la mise en scène populaire de 12 la vente. Cette mission s’appelle service après-vente et c’est la raison pour laquelle BMW a érigé ce bâtiment dans une zone artisanale près de Munich. Le regard est capté par une façade sur rue, longue de 150 mètres, bordée d’une série de voiles en tôle d’acier, de la hauteur du bâtiment. Orientées en fonction de la position du soleil, les lames présentent un aspect variable, rappelant l’époque des pionniers de la mobilité, mais aussi les colonnades classiques des monuments antiques. Une halle fonctionnelle En réponse à cette approche grandiose, l’immeuble abrite une halle qui s’étend sur toute sa longueur. steeldoc 04/06 Coupe transversale, échelle 1:750 La lumière entre par le toit vitré, qui repose sur des poutres Vierendeel doubles et légèrement arrondies, presque fragiles. La halle haute de deux étages est bordée des deux côtés par des galeries reliées harmonieusement par des passerelles droites mais disposées en biais. Ce cheminement ludique offre un contraste bienfaisant à la rigueur d’un bâtiment réglé sur la fonctionnalité et la maîtrise de la technique. Le sol de la halle est pavé de dalles en ardoise, avec des zones de parquet pour y exposer des voitures, ou pour le mobilier d’une cafétéria mobile. Les locaux pour la formation sont disposés des deux côtés de la halle. Chacun d’eux comprend deux salles de cours et un atelier de hauteur double, attenant à la façade. Au-dessus des salles de cours, au niveau des galeries, sont aménagés des salles de séminaires et des bureaux pour les enseignants. De là, on peut passer sur une passerelle en caillebotis (laquelle sert aussi de chemin d’évacuation) et qui permet de regarder d’en haut les travaux dans les ateliers. A l’extrémité du bâtiment se trouve la cantine avec une galerie aux lignes hardies. L’aménagement de nombreux locaux comme celui du laboratoire d’électricité ou du magasin d’échantillons était donné d’avance. De même, les places de travail bien éclairées avec établi, chariot pour le matériel, élévateur et aspirateur entre les surfaces neutres en panneaux blancs et sols en briques vitrifiées noires. Structure porteuse en acier La structure porteuse à trois travées de la halle est basée sur une structure primaire composée de poteaux oscillants et de poutres en profilés laminés, sur une trame de 5 m. Les poteaux en profilés laminés HEB 180 s’appuient sur le socle en béton armé abritant les garages souterrains et portent les poutres IPE 500 de la toiture. La structure secondaire est composée de pannes et suit une trame de 2,5 m, plus pratique pour les installations; elle répartit les charges transmises par la couverture en tôle trapézoïdale, sert d’ancrage aux supports des conduites, et assure contre le déversement les poutres principales. Au-dessus de la travée principale, vitrée, du bâtiment, sont jetées 13 Académie de formation BMW près de Munich Coupe longitudinale, échelle 1:1000 Plan, échelle 1:1000 Learning by doing: l’académie offre aux vendeurs l’occasion d’apprendre les arguments de vente et aux garagistes, l’entretien et la réparation des nouveaux modèles. La cantine est séparée des ateliers par la cour d’entrée. Au-dessus du restaurant, à la hauteur des galeries de la halle, «flotte» une cafétéria. La halle centrale associe habilement l’accès dépouillé des ateliers à l’aspect prestigieux d’un espace de communication. 14 des poutres Vierendeel d’une portée de 10 m; elles sont composées de deux tôles de 15 mm d’épaisseur. Dans la membrure supérieure, ces tôles sont soudées ensemble, alors que dans la membrure inférieure, elles sont assemblées par des fourreaux boulonnés. La membrure comprimée de ces poutres est raidie contre le flambage par des pannes IPE 160 disposées à intervalles de 80 cm. Le long de la halle, sur le toit, sont disposées, de façon invisible, deux caissons larges de 5 m abritant l’ensemble des installations pour les conduites des fluides. Ces zones abritent également les deux contreventements longitudinaux. Le plan du toit comprend les poutres principales, les pannes qui leur sont perpendiculaires et le contreventement par des barres croisées. Le contreventement du bâtiment est assuré par cinq noyaux en béton armé auxquels est raccordé la toiture, ainsi que les pans de mur et les raidisseurs dans le plan des façades. Afin de permettre la dilatation du bâtiment long de 155 m, la structure porteuse est divisée en trois sections par des joints transversaux. Chacune des trois sections isostatiques est raidie séparément. L’assemblage des éléments de construction sur le chantier est réalisé exclusivement par des plaques frontales boulonnées. Lieu Unterschleissheim près de Munich Maître d’ouvrage Hochtief-Projektentwicklung GmbH, Munich Architectes Ackermann und Partner, Munich Ingénieurs Christoph Ackermann, Munich Quantités d’acier 600 t, surtout S 355 Poids par superficie Structure porteuse 69 kg/m 2 y compris poutres des façades et structure de la galerie Année de construction 2004 steeldoc 04/06 3 2 4 1 15 Coupe c – c, échelle 1: 20 8 5 6 7 9 13 11 10 12 c c 15 14 Coupe de la façade, échelle 1:20 1 Profilé extrudé en aluminium 2 Tôle d’aluminium éloxée, rivetée 3 Profilé T en aluminium 4 Couple en tôle d’aluminium 5 Profilé en acier IPE 500 6 Lamelles du pare-soleil, tôle d’aluminium éloxée 7 Panneau en tôle d’aluminium 8 Couverture en tôle d’aluminium 9 Panne de rive, profilé en acier HEB 180 10 Voile-pare-soleil, bordée de tôle d’aluminium 11 Tringle pour couplage 12 Façade de montants et de traverses en profilés d’aluminium et vitrage isolant 13 Poutre en profilé en acier IPE 500 14 Poteau HEB 180 15 Tube d’aluminium 140/10 mm 16 Caillebotis dans cadre d’acier profilé 16 15 Manufacture d’automobiles Volkswagen, Dresde L’usine transparente Maître d’ouvrage Volkswagen AG, Wolfsburg Architectes Henn Architekten, Munich/Berlin Ingénieurs Leonhardt, Andrä und Partner, Berlin Année de construction 2002 En bordure du centre historique de la ville de Dresde, dans le Grand Parc, se dresse la manufacture vitrée de Volkswagen. Dans ses spacieux locaux sera montée – et remise aux clients – la limousine de classe supérieure, la VW Phaeton, de développement récent. L’édifice transparent participe à l’image de la marque et fait de l’achat un événement mémorable. Historiquement, le terrain fait partie du parc d’expositions et de foires de Dresde. Comme la vieille ville de Dresde a été rasée en 1945 et n’a été reconstruite que partiellement par des vastes aménagements de la RDA, l’emplacement qu’occupe Volkswagen n’est pas perçu comme étant proche de la vieille ville. Cet emplacement éminent et l’architecture extravertie témoignent plutôt de l’importance que le constructeur d’automobiles allemand attache à son image et du fait que Dresde s’est ouverte aux valeurs de la société occidentale. La véritable façade de l’immeuble est la chaîne de montage elle-même. Celle-ci s’étend de façon visible le long de la façade et à l’intérieur du bâtiment de telle sorte qu’elle est omniprésente pour les passants tout comme pour les visiteurs. Ici, on procède, par un travail manuel de précision, au montage final des éléments préfabriqués par des méthodes industrielles. L’acheminement des éléments est fait par un tramway spécialement créé pour cette tâche, circulant cependant sur les voies destinées aux transports publics. Avant La façade de l’immeuble est la chaîne de montage elle-même. Un éclairage de couleurs différentes en facilite la lecture. La zone de montage reçoit une lumière de couleur froide. 16 steeldoc 04/05 Entrée dans le monde de l’automobile: la production participe à l’image de la marque VW et fait de l’achat un événement mémorable. d’arriver sur la chaîne de montage, les carrosseries attendent à leur dépôt, dans une vitrine de la façade donnant sur la rue. De façon analogue, les voitures terminées sont stockées dans un silo cylindrique totalement transparent, en attendant d’être remises à leurs heureux propriétaires. Se relayant, deux équipes produisent quelque 150 voitures par jour. Dans l’espace à disposition, la prestation – production et livraison – est complétée par des expositions, des simulations techniques, des restaurants et des bars, autant d’attractions qui s’adressent d’une part directement au client qui peut assister à la naissance de son véhicule, d’autre part au grand public également, à titre d’animation urbaine. La manufacture est alors un «showroom» équipé de parquet et les monteurs portent des combinaisons de travail blanches. L’ensemble comprend un bâtiment de montage à cinq niveaux avec une piste d’essais souterraine, quelques annexes, ainsi qu’un silo cylindrique, haut et vitré où, sur 16 étages, les voitures terminées sont entreposées. La zone pour les visiteurs est caractérisée par des volumes ronds et ovales dans lesquels sont proposées des présentations par multimédias, des courses d’essai virtuelles ainsi que des oeuvres d’art et de la restauration. Structure porteuse Comme une structure élancée avec des portées importantes était nécessaire, elle a été réalisée essentiellement en construction mixte acier-béton. Les poteaux élancés consistent en des tubes d’acier remplis de béton coulé autour d’un profilé en acier. Pour des raisons de protection incendie, les poutres sont remplies de béton armé entre les ailes; ce remplissage reste 17 Manufacture d’automobiles Volkswagen, Dresde Coupe parallèle à la Lennéstrasse, échelle 1:1200 Plan du rez-de-chaussée, échelle 1:1500 18 steeldoc 04/06 Dans l’espace à la disposition du public, la prestation est complétée par des expositions, des simulations techniques, des restaurants et des bars, autant d’attractions. toutefois en retrait de 3 cm pour permettre la fixation des conduites techniques. L’assemblage des éléments mixtes est réalisé par des échantignoles, sans mesures supplémentaires de protection incendie. Les conduites sont pour la plupart intégrées dans la structure porteuse. Les dalles sont dimensionnées pour des charges de trafic allant jusqu’à 15 kN/m2, les portées vont jusqu’à 16 mètres. La résistance au feu est assurée jusqu’à 90 minutes; pour le toit, 30 minutes suffisent; pour le silo à voitures, sans circulation de personnes, aucune résistance au feu n’a été exigée. Pour contenir le système de transport de la chaîne de montage, tout le niveau de la production a la forme d’une auge. Les tronçons d’extrémité des poutres maîtresses en construction mixte sont relevés et leur hauteur passe de 75 à 35 cm. Pour résister aux efforts tranchants, leurs âmes sont considérablement renforcées. Les puits de lumière sont recouverts par des fermes légères précontraintes de forme cintrée. Le silo comprend 22 segments, un élévateur central sur toute sa hauteur et plusieurs plaques tournantes. Les 300 places sont des platesformes en acier avec les raidisseurs nécessaires. Façades De vastes zones de la façade sont précontraintes et transmettent leurs charges aux poutres de rive de façon excentrique. Le système porteur de la façade est une structure conventionnelle en tubes d’acier dans la zone des visiteurs, et une structure suspendue de câbles en acier inox dans la zone de la manufacture. Des aciers plats sont suspendus à la dalle de la toiture à l’aide de consoles. Le verre pare-soleil assure un haut degré de transparence. La conception de la façade attribue une couleur à chacune des fonctions du bâtiment. Les bureaux sont éclairés d’une lumière de couleur chaude. La zone de montage par contre reçoit une lumière de couleur froide et l’intensité de la lumière augmente vers l’intérieur pour faciliter la vue. L’émission de lumière vers les immeubles voisins et vers l’environnement extérieur a ainsi pu être réduite. Le silo dispose d’un éclairage séparé pour chaque véhicule, employant huit couleurs différentes et l’élévateur est éclairé en bleu. 19 Manufacture d’automobiles Volkswagen, Dresde 9 8 7 10 6 3 5 2 Coupe de la structure dans la zone de montage, échelle 1:400 1 poteaux mixtes 600 mm 2 poteaux mixtes 500 mm 3 poteaux mixtes 400 mm 4 poutre en forme d’auge 5 diagonales de contreventement 160 mm 6 tube en acier 406,4 x 12,5 mm 7 profilé en acier 200 x 100 x 10 mm 8 plat 30 x 80 mm 9 tirant précontraint, 30 mm 10 sommier en acier IPE 500 avec solives HEA 140/IPE 360 4 1 8 7 6 5 2 4 3 1 Coupe avec poutre en forme d’auge, échelle 1:100 1 poteaux mixtes 500 x 6,3 mm 2 poteaux mixtes 400 x 5 mm 3 poutre mixte 300 x 750 mm, coudée, avec ouvertures dans l’âme pour conduites 4 dalle en béton 250 mm avec des éléments en partie préfabriqués 5 poutre mixte 500 x 350 mm 6 système de transport 7 bande transporteuse 8 parquet en érable 5 mm La structure avec des portées importantes était réalisée essentiellement en construction mixte. Les poteaux élancés consistent en des tubes d’acier remplis de béton coulé autour d’un profilé en acier. 20 steeldoc 04/06 14 3 4 10 6 6 1 10 2 13 7 5 9 1 Coupe verticale de la façade double Echelle 1:20 1 poteaux mixtes 400-600 mm, avec réglage 2 poutre de rive 500 x 350 mm, soudée 3 poutre attique 350 x 950 mm, soudée 4 ancrage en acier pour câbles-tenseurs 20 x 250 mm 5 âble en acier inox 30 mm 6 serre-câble, fonte d’acier inox 7 vitrage isolant avec remplissage d’argon 8 cloisonnement, tôle d’acier zinguée 9 caillebotis 10 acier plat 20 x 60 mm 11 barre en acier plat 70 x 40 mm 12 carré en acier 60 x 60 mm 13 vitrage simple 14 porte-à-faux en acier profilé T, zingué 12 9 11 8 10 Lieu Gläserne Manufaktur, Lennéstrasse 1, Dresde Maître d’ouvrage Volkswagen AG, Wolfsburg Architectes Henn Architekten, Munich/Berlin Ingénieurs Leonhardt, Andrä und Partner, Berlin; Stahl + Verbundbau GmbH, Dreieich (propositions spéciales) Façades Hussak Ingenieurgesellschaft, Lauingen; Schüco International KG, Bielefeld Projet d’éclairage Kardorff Ingenieure, Berlin Construction métallique Stahl + Verbundbau GmbH, Dreieich Volumes BGF 81’600 m 2; 147 x 147 m, hauteur du volume principal 24,9 m, silo de voitures 39,9 m Année de construction 2002 21 Fabrique d’essuie-glaces Valeo, Bietigheim-Bissingen La production comme signe de prestige Maître d’ouvrage Valeo Auto-Electric-GmbH & Co. KG, Bietigheim-Bissingen Architectes Ackermann und Partner Architekten, Munich Ingénieurs Christoph Ackermann, Munich, G. Lachenmann, Vaihingen a.d. Enz Année de construction 2003 L’entreprise Valeo produit des essuie-glaces pour les marques d’automobile les plus prestigieuses. Pour cette raison, elle s’est aussi implantée dans la région de Stuttgart où sont établis plusieurs producteurs d’automobiles allemands. Le nouvel édifice n’avait pas à répondre à des critères stylistiques, mais il devait réaliser un concept où la production est mise en valeur et où la possibilité de restructurer le site en plusieurs étapes est assurée. L’entreprise Valeo, qui compte plus de 130 usines, 54 laboratoires de développement, 9 centres de distribution et environ 70 000 collaborateurs dans 25 pays, est un des plus importants fournisseurs de l’industrie automobile. Les bâtiments de production et d’administration doivent répondre à des cahiers des charges stricts valables partout dans le monde et doivent affirmer une présence franche, tournée vers les objectifs, tout comme une organisation logique et fonctionnelle de la production. Façades claires, trans- 22 parence, lignes droites, clarté et couleurs fraîches reflètent la philosophie de l’entreprise. La halle de fabrication elle-même en est la meilleure expression, des façades «tape-à-l’oeil» n’étant pas désirées. L’organisation interne est caractérisée par une hiérarchie «plate», toutes les unités de production disposées au même niveau et l’absence de bureaux pour les chefs. Ce concept, surtout l’optimisation des flux de matériaux, ne pouvait pas être réalisé dans les anciens bâtiments de Bietigheim-Bissingen. La nouvelle usine permet une production efficace et une logistique parfaite. Mille employés travaillent en trois équipes en collaboration étroite. Chaque jour, 70’000 lames, 40’000 bras et 20’000 moteurs d’essuie-glace sont produits. Le steeldoc 04/06 La fixation au plafond de l’ensemble des conduites techniques offre un vaste espace de production dégagé. matériel est acheminé et traité, et le produit terminé est chargé sur le même niveau. La vue d’ensemble est grandement facilitée par des façades et des parois de séparation vitrées. Des espaces verticaux traversant les trois niveaux de l’édifice offrent une articulation aux bureaux de grande surface, éclairent les zones intérieures et, par des escaliers librement disposés, réduisent les distances et créent des zones de communication attrayantes et claires. Modules flexibles et structures ouvertes Le choix d’une trame de 24,5 x 24,5 m découlait des exigences du déroulement des travaux en rapport avec les dimensions du terrain. L’économie dans le choix des portées en fonction de la flexibilité du déroulement de la production, était primordiale. Le concept spatial d’un «open work space» flexible a été traduit en un bâtiment économique. Pour les bureaux, une structure secondaire en acier est disposée comme une table, divisant la structure primaire en deux niveaux. L’acheminement des fluides et les infrastructures sont tous suspendus au plafond, laissant les installations apparentes. Cela n’assure pas seulement une flexibilité maximale dans la zone de fabrication, mais également dans celle des bureaux. Les postes de travail sont reliés aux réseaux électriques et de télécommunications par des câblages mobiles et suspendus au plafond, formant une sorte de colonne vertébrale. Ainsi on a pu renoncer aux sols doubles ou creux, compliqués et chers, ce qui a contribué à des économies importantes. Pour le sous-sol, des zones de laboratoire sont prévues. Le vide laissé dans le sol de la nouvelle halle est dimensionné de telle façon que toute installation y trouvera place, quelle que soit la technologie qui sera choisie à l’avenir. D’un système sans orientation vers un système orienté Pour la structure porteuse, l’idée de départ était un système sans orientation préférentielle sur une trame carée qu’il soit possible de prolonger dans toutes les directions. La toiture était composée de poutres 23 Fabrique d’essuie-glaces Valeo, Bietigheim-Bissingen Des espaces verticaux traversant les trois niveaux de l’édifice offrent une articulation aux bureaux de grande surface, éclairent les zones intérieures et créent des zones de communication attrayantes et claires. primaires et secondaires et reposait sur quatre poteaux oscillants par module. Les poutres primaires étaient en treillis, sur lesquelles reposaient des poutres secondaires à sous-tirant polygonal. Au fil des études, les fluides nécessaires au bâtiment et à la production se sont multipliés pour devenir des faisceaux de conduites pesants. Ainsi, ces charges n’étaient plus réparties sur l’ensemble de la surface mais se sont concentrées le long de ces faisceaux et ont atteint une valeur de 350 kg/m. Or, sous de telles charges linaires, les systèmes porteurs sans orientation définie ne se comportent plus nécessairement de façon orthotrope. En conséquence, la construction aurait dû être surdimensionnée dans un sens et n’aurait plus été économique. Le principe d’une structure sans orientation définie a donc été abandonné, tout en conservant pour les poteaux, la trame carrée de 24,5 m. Pour optimiser la structure porteuse, on a superposé le plan des installations techniques et le maillage de la structure. On a calculé les surfaces d’influence des charges et on a modifié les distances entre les poutres secondaires pour les adapter à la capacité des poutres. A travers des études, on est arrivé progressivement à une structure composée de sommiers continus dans 24 le sens de la longueur des halles et de solives à simple travée. Les divers éléments des poutres à treillis et les sections ont été adaptés aux charges. Pour obtenir des poutres bien proportionnées, au comportement efficace et optimal, les éléments uniquement tendus ont été réalisés en aciers plats, ceux soumis à traction et compression en profilés en U étroits et les barres exposées au flambage en profilés à double symétrie. Par là, on n’a pas seulement fait des économies de matériau, mais on a également rendu visible le mode de fonctionnement des treillis. Les charges provenant de la toiture se concentrent aux points d’appui, là où les conduites techniques sont distribuées. Par une transmission des forces en forme de V aux poteaux en acier rond, se crée un triangle libre offrant suffisamment de place pour la disposition des conduites. Stabilisation A l’aide de tirants ronds précontraints, la toiture a été réalisée comme un disque appelé à stabiliser la membrure supérieure des treillis exposée au flambage et à transmettre les charges de vent aux noyaux en béton et aux raidisseurs verticaux. En outre, dans la zone des poteaux, la membrure inférieure des poutres continues, exposée au flambage en raison des moments steeldoc 04/06 Plan et coupes, échelle 1:1000 1 Entrée des visiteurs 2 Entrée du personnel par le sous-sol 3 Hall d’entrée 4 Bureaux de l’administration 5 Bureaux «développement» 6 Bureaux décentralisés 7 Eclairage zénithal 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Poutres principales Sas, entrée fournitures Local de pause, vitré Expédition Centrale des installations techniques Extrusion des lames en caoutchouc Bain de brome pour les lames en caoutchouc Espace ventilé, réservé pour futur atelier de laquage Accès fournisseurs pour laboratoire et centrale technique, sous-sol Coupe a –a Coupe b – b a 1 2 3 4 5 16 6 6 10 7 8 9 6 10 11 12 13 14 b 15 b a 25 Fabrique d’essuie-glaces Valeo, Bietigheim-Bissingen La façade est construite en profilés laminés. Ces profilés ouverts lui donnent légèreté et élégance. Isométrie de la structure du toit négatifs, est maintenue latéralement. Le contreventement longitudinal est disposé au milieu de la halle longue de 171, 50 m, dans le plan des façades et permet une déformation non empêchée de la structure. Ainsi, la halle de fabrication a pu être réalisée sans joints et sans contreventements supplémentaires dans l’espace utile. Pour le contreventement longitudinal, on a choisi un système de poutres continues dont la portée ne dépasse pas 98 m. La travée des bureaux est stabilisée par des contreventements et par la fixation de la toiture aux noyaux en béton. La «table» en acier posée, avec une dalle intermédiaire en panneaux de bois massifs pour les bureaux, est stabilisée dans les deux sens par effet de cadre et fixée contre les poteaux qui supportent la toiture. 26 Lieu Poststrässle 10, D-74321 Bietigheim-Bissingen Maître d’ouvrage Valeo Auto-Electric-GmbH & Co. KG, Bietigheim-Bissingen Architectes Ackermann und Partner Architekten, Munich Ingénieurs Christoph Ackermann, Munich; G. Lachenmann, Vaihingen a.d. Enz Construction métallique Krähe + Wöhr, Pleidelsheim Façades Josef Gartner GmbH, Gundelfingen Dimensions Surface pour la production 17’500 m 2; surface pour les bureaux 11’395 m 2; volume brut construit 237’975 m 3; hauteur d’étage 9 m; portée 24,5 m; trame 24,5 x 24,5 m, charge utile 15/30 kN/m 2 Coûts 27,5 millions d’euros; Coût/m 2 847 euros Année de construction 2003 steeldoc 04/06 Coupe de la façade, échelle 1:20 1 Revêtement synthétique, laine minérale, pare-vapeur, tôle ondulée trapézoïdale perforée 100/275, 1 mm 2 Membrure supérieure de la poutre en treillis HEB 200 3 Convecteur 4 Revêtement en tapis, couche de peinture, amortisseur phonique des pas, couche de séparation, plancher en bois lamellé massif 5 Support des galeries d’évacuation en acier plat 250/25 mm 6 Profilé appliqué de la façade en aluminium 7 Poteau en acier profilé T70 8 Traverse IPE 140 9 Guidage en aluminium à déplacement horizontal 10 Structure primaire: poteau en acier HEB 220 11 Structure secondaire: tube d’acier 216/30 mm 12 Structure secondaire: poutre HEB 300 1 2 3 4 10 5 6 7 12 8 11 9 5 3 27 Automobiles Bugatti à Molsheim, France Le sanctuaire 12 9 11 13 Maître d’ouvrage Bugatti Automobiles S.A.S., Molsheim 10 8 Architectes Henn Architekten, Munich/Berlin 4 2 1 3 7 Ingénieurs Sailer, Stephan und Partner, Munich 5 6 Année de construction 2004 C’est un lieu où les rêves d’homme deviennent réalité. Ici est produite la plus puissante du monde des voitures de sport fabriquées en série: la Bugatti Veyron, avec ses mille et un CV. Dans la nouvelle halle d’accouchement des usines Bugatti, on fabrique, à la main, 300 voitures en tout par année – valant chacune un million d’euros. Pour que le client puisse assister au processus dans un cadre digne, on n’a pas lésiné sur les moyens pour l’aménagement des lieux. Ettore Bugatti est le constructeur d’automobiles légendaire qui a créé «l’art sur quatre roues» ou «la perfection technique dans sa plus belle forme». Fils d’une famille d’artistes reconnus, il était né à Milan en 1881. En 1909 déjà, il a commencé la production de voitures sous son propre nom, sur le terrain attenant au château familial en Alsace. Il a opté pour une qualité d’exécution parfaite, un design accompli et, 28 naturellement, une performance technique maximale. La marque Bugatti est devenue célèbre grâce à des succès innombrables dans les courses automobiles. En 1999, le groupe Volkswagen a acquis la marque Bugatti avec les ateliers de production et le château qui servait, déjà du temps des Bugatti, le prestige de la marque. Aujourd’hui, c’est le siège de l’entreprise steeldoc 04/06 Plan de situation 1 Château 2 Remise nord 3 Remise sud 4 Orangerie 5 Conciergerie 6 Accès au château 7 Portail d’entrée 8 Atelier 9 Halle de logistique 10 Piste d’essai 11 Place d’atterrissage pour hélicoptères 12 Accès à l’atelier 13 Ancienne usine Bugatti Bugatti Automobiles S.A.S., dont la vocation est la renaissance d’une légende. Le mythe Bugatti doit être réinterprété et chargé de contenus actuels. Halle de montage de la classe d’élite Au sud du parc du château, se trouve le nouveau bâtiment de l’usine: l’atelier, une halle de logistique, une place d’atterrissage pour hélicoptères et la piste d’essais. La construction des nouveaux édifices a duré jusqu’en 2005. L’atelier comprend un volume sur plan ovale pour l’atelier proprement dit et trois modules d’essais qui y sont encastrés. L’ovale mesure 76 m de long et l’ensemble 45 m de large. L’édifice repose sur un socle continu, de la sorte qu’il apparaît comme flottant. L’ovale est une construction en acier, enveloppée d’une tôle perforée. Sur la façade étroite, des panneaux de couleur aluminium règlent l’entrée de la lumière. Le vitrage s’étend depuis le sol jusqu’au toit à 6,5 m de hauteur. Au centre de l’ovale sont disposées les postes de montage. A l’extrémité ouest se trouve le pré-assemblage des moteurs, à l’est, la zone des activités sociales et au niveau supérieur les bureaux. Les unités d’essais, au volume cubique en béton armé, se trouvent directement en face des postes de montage. Les liaisons transparentes entre les modules permettent de regarder les tests. La forme ovale du plan rappelle l’emblème de la marque Bugatti. C’est ici que sont assemblés à la main les véhicules Bugatti: un par jour. 29 Automobiles Bugatti à Molsheim, France Werkbank Werkbank WK Werkbank WK WK Paternoster WK Plan et élévation, échelle 1:750 30 Maître d’ouvrage Bugatti Automobiles S.A.S., Molsheim, France Architectes Henn Architekten, Munich/Berlin Ingénieurs Sailer, Stephan und Partner, Munich Paysagistes Stötzer Neher, Sindelfingen Coûts de construction Atelier 8,2 millions d’euro Superficie utile 1’980 m 2 Surface totale construite 3’569 m 2 Année de construction 2004 steeldoc 04/06 Impressum steeldoc 04/06 , décembre 2006 Construire en acier Documentation du Centre suisse de la construction métallique Editeur: SZS Centre suisse de la construction métallique, Zurich Evelyn C. Frisch, Directrice Conception graphique: Gabriele Fackler, Reflexivity AG, Zurich Textes, rédaction et mise en page: Evelyn C. Frisch, Zurich Traduction française: Pierre Boskovitz, Sainte-Croix Photos et sources: Titre: Werner Huthmacher, Berlin (manufacture VW) Editorial: H.G. Esch, Hennef (manufacture VW) Essay: Bureau d’architecture Fritz Haller, Soleure Bâtiment Gira: photos de H.G. Esch, Hennef; plans de Ingenhoven und Partner Architekten, plan de détail p. 11 DETAIL, Zeitschrift für Architektur und Baudetail. Académie BMW: photos de Christian Gahl, Berlin; plans de Ackermann und Partner Architekten, plan de détail p. 15 DETAIL, Zeitschrift für Architektur und Baudetail, texte adapté de Baumeister 1/05 Manufacture VW: photos de H.G. Esch, Hennef et de Werner Huthmacher, Berlin (p. 16, 17, 18), photo aérien p. 16 de Knut O. Lauber, Bonn; plans et photos mis à disposition de Stahl-Informations-Zentrum, Düsseldorf Fabrique Valeo: photos de Jens Weber, Munich; tous les plans de DETAIL, Zeitschrift für Architektur und Baudetail Bugatti: photos de H.G. Esch, Hennef, plans de Henn Architekten, Munich Administration, abonnements et vente de numéros isolés : Andreas Hartmann, SZS Impression : Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug ISSN 0255-3104 Abonnement annuel Suisse CHF 40.– / étranger CHF 60.– Numéros isolés CHF 15.– Sous réserve de changements de prix. Construire en acier/steeldoc© est la documentation d’architecture du SZS Centre suisse de la construction métallique et paraît quatre fois par an en allemand et en français. Les membres du SZS reçoivent l’abonnement ainsi que les informations techniques du SZS gratuitement. Toute publication des ouvrages implique l’accord des architectes, le droit d’auteur des photos est réservé aux photographes. Une reproduction et la traduction même partielle de cette édition n’est autorisée qu’avec l’autorisation écrite de l’éditeur et l’indication de la source. 31 SZS Stahlbau Zentrum Schweiz Centre suisse de la construction métallique Centrale svizzera per le costruzioni in acciaio Seefeldstrasse 25 Case postale CH-8034 Zurich Tél. 044 26 1 89 80 Fax 044 262 09 62 [email protected] | www.szs.ch