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r
c
e
MARAIS
faubourg
du Haut-Pont
faubourg
de Lyzel
VILLE
MARAIS
VILLE
enclos
Saint-Bertin
usine
à gaz
faubourg
du Haut-Pont
faubourg
de Lyzel
enclos
Saint-Bertin
faubourg
du Haut-Pont
faubourg
de Lyzel
enclos
Saint-Bertin
usine
à gaz
à l’autre
d’une mutation
1
état initial, avec le rempart;
creusement du canal
en 1756 (le tracé suit
le dessin des remparts);
2
implantation de l’arsenal
dans l’enclos Saint-Bertin
en 1782 et
de l’usine à gaz
dans l’enclos en 1839 ;
3implantation de la
première gare en 1848 ;
4
implantation
d’une nouvelle gare,
du pont fixe et
du square (des bâtiments
de la caserne sont détruits) ;
démantèlement des
fortifications : destruction
des murs, redressement
du canal, création
du quai du commerce
et d’une voirie
;
extension de la caserne
et création du quai à
proximité 1912;
copyrights : photograpie > C. Carlet, musée des plans-reliefs _ design: Alice Lagny > www.unkilodeplumes.net _ impressions et supports : Nuances > Versailles
L’évolution du quartier de la gare a connu dif-
férentes phases, qui ont marqué l’histoire de la
ville. Au Moyen-Âge, l’abbaye Saint-Bertin et le
port fluvial, alors situé au bas de la rue de Dun-
kerque, en sont les entités principales. Le rem-
part constitue une véritable frontière qui sépare
la ville des faubourgs et du marais. Les accès
vers Lyzel et le Haut-Pont ne se font que par
deux portes d’eau et une porte terrestre l
1
.
Le quartier naît avec les transformations de l’es-
pace urbain qui s’opèrent à partir de la fin du
XVIII
e
siècle. L’enclos Saint-Bertin est peu à peu
morcelé. Certaines parcelles sont utilisées pour la
construction d’un arsenal en 1782, d’autres pour
une usine à gaz en 1839
l
2.
Un abattoir est éga-
lement édifié aux pieds des ruines de l’abbaye.
De nombreuses manufactures comme des
brasseries ou des tanneries sont installées au
niveau du quai des salines. Afin de satisfaire
les besoins de ces commerces, la ville se dote
de nouveaux quais : le premier est aménagé en
1832, près de la porte d’eau de Lyzel. L’arrivée
du chemin de fer se traduit par l’installation
d’une gare à l’extérieur du rempart en 1848 l
3
.
Cette construction s’accompagne d’une
impor
tante conquête de terres sur le marais.
Grâce à
ce nouveau moyen de transport, l’acti-
vité maraîchère connaît un essor remarquable.
C’est à la suite du démantèlement des fortifi-
cations à la fin du XI
X
e
siècle que le quartier
acquiert son visage actuel. Une nouvelle gare
monumentale est érigée en remplacement de
l’ancienne, devenue trop petite. Un pont fixe et un
square sont créés de façon à la mettre en valeur,
provoquant quelques transformations au niveau
de la caserne d’Esquerdes. Le quai du commerce
est construit en prolongement du quai de Lyzel.
Une voie latérale relie le boulevard de Strasbourg
et la place du 11 novembre. La rue Dalemagne
est percée dans l’enclos Saint-Bertin
l
4 .
Au cours du XXe
s
iècle,
le quartier a subi une
période de déclin : les activités artisanales ont
peu à peu disparu, le chemin de fer s’est
modernisé rendant ainsi obsolètes les installa-
tions liées à la vapeur, les péniches ne navi-
guent plus sur le canal depuis la dérivation
à
grand gabarit établie en 1958. En revanche, l’in-
tensification du trafic routier a fait du quartier un
nœud de circulation important.
Aujourd’hui, en
lien avec les projets de développement de la
ville, le quartier fait l’objet de réflexions. Les
objectifs sont de revaloriser cet espace urbain
et de le transformer en une véritable porte entre
la ville et son marais.
le marais
De nos jours, le visiteur n’a pas toujours cons-
cience de la place que tient le marais dans
l’histoire de Saint-Omer. À l’origine, le territoire
de Saint-Omer est un vaste marécage. C’est au
Moyen-Âge, sur l’initiative des moines de l’Abbaye
Saint-Bertin, qu’ont lieu les premiers travaux d’aména-
gement de l’Aa. Au fil des siècles, les habitants vont
chercher à gagner des terres sur l’eau. La canalisation
de l’Aa en 1165 va faire de Saint-Omer un port fluvial
important, véritable lieu d’échanges qui rayonne sur toute la
région. Progressivement, les habitants aménagent le marais :
rehaussement des terres, creusement des fossés, drai-
nage, défrichement... D’abord anarchique, l’organisa-
tion du marais est plus structurée à partir du XV
e
siècle, grâce à l’utilisation des techniques de poldéri-
sation et à la mise en place des “watergangs” (chemins
d’eau). Au XIX
e
, la totalité du marais est mise en culture. Les
habitants développent ainsi l’agriculture, la pêche mais sur-
tout le maraîchage et l’extraction de la tourbe. Ces activités
font la prospérité des faubourgs et des brouckaillers (habitants du marais).
Depuis les années 1970, des réflexions ont été menées pour envisager
l’avenir du marais. On a pris conscience de ses richesses patrimoniales :
faune, flore, paysages naturels, particularités de l’habitat. Le contrat de
ville moyenne, élaboré dès 1974, a permis la création du Parc Naturel
Régional de l’Audomarois. Ce dernier a fusionné avec celui du Boulonnais
pour devenir le Parc Naturel Régional des Caps
et Marais d’Opale en 1999. L’enjeu essentiel
est de réaliser des actions de conservation et
de préservation du site, tout en favorisant le
tourisme lié au marais.