L`anorexie mentale

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L'anorexie mentale
I D éfinition
Conduite de restriction alimentaire volontaire persistante, lutte
contre la faim avec l'absence apparente de trouble psychiatrique
Sur le plan psychiatrique est caractérisée par un rejet inexpliqué
de son corps et aussi 1 maladie physique avec des perturbations
aboutissants à des troubles somatiques sévères
II Épid émiologie
touche principalement les jeunes filles ou jeunes femmes => 1 à
2% de la population féminine comprise entre 12 à 20 ans est touchés
En France 0,2% des jeunes filles de 15 à 19 ans en souffre
aujourd'hui
Survient principalement dans les classes sociales aisées
Certaines populations sont particulièrement touchées (mannequins,
jockey, Danseuses)
Taux de mortalité le plus élevé des pathologies mentales
III Personnalité
L'anorexie apparaît progressivement chez les adolescentes
excellentes élèves.
Sur le plan affectif, on constate une immaturité, un refus de la
féminité, et un sentiment de frustration.
C'est quelqu'un d'intelligent, de lucide, d'agréable avec son
entourage mais qui a du mal à communiquer ce qu'elle ressent
Caract éristique :
–
banalisation et négation de la maigreur
–
Verbalisation de la crainte de grossir
–
Hyperactif(physiquement et intellectuellement => beaucoup de sports
pour brûler les calories et soif de connaissances intellectuelles)
–
Porte souvent de l'intérêt à la cuisine
IV La clinique
La Règle des 3A :
➢
Anorexie = Restriction alimentaire volontaire qui est
niée par la patiente
➢
Amaigrissement définit comme perte de poids qui
atteint entre 10% et 50% de la masse corporelle, cet
amaigrissement est spectaculaire et souvent associé à
l'absorption de laxatif et/ou de diurétique
➢
Aménhorée = Absence de règle qui survient après
quelque mois de restriction alimentaire et demeure
constante au cours de l'anorexie
V Le contexte familiale
La famille est souvent décrite comme sans problème et unis mais
l'alimentation devient rapidement le centre des préoccupations
familiales.
La maigreur, constatée par la famille suscite en particulier chez
la mère une culpabilité et une conduite (avec son enfant anorexique)
à base de supplication, chantage, menace ou/et confection de plats
variés pour susciter l'appétit. ==> Résultat nul
Il existe autant chez la famille que chez la patiente, un refus de
reconnaître l'origine psychologique du trouble, ce qui induit souvent
un retard dans l'instauration d'une prise en charge adaptée.
VI Formes cliniques
➢
Anorexie + Boulimie = dans ce cas, le pronostic de guérison
est bas (forme la + grave)
➢
Anorexie réactionnelle = Survient après un traumatisme
psychique (Deuil, échec, conflit...) => La dimension dépressive
est très importante => l'anorexie ne fait que s'inscrire dans
une dépression + ou – masquée => pronostic favorable et
évolue vers la guérison avec un Ttt (anti-dépresseur,
anxiolytiques, psychothérapie...)
➢
Anorexie chez le garçon = Prépubère, l'adolescent ne se
nourrit plus et s'isole socialement, pronostic peu favorable
avec décès par suicide
➢
Forme prépubère = Survient très tôt, entre 9 et 12 ans et
risque de retentir sur la croissance.
➢
Anorexie mentale de l'adulte = survient après l'âge de 25 ans
environ, on retrouve souvent un épisode anorexique mineur
passée inaperçu au moment de l'adolescence. À tendance à
apparaître après un événement important (mariage,
naissance...)
VII Évolutions
➢
1/3 => bonne avec guérison durable, surtout lorsque la cause est
un événement déclenchant dépressif
➢
1/3 => L'évolution est grave avec risque de décès
➢
1/3 => On constate une amélioration partielle avec alternance
anorexie-boulimie
VIII Signes physiques
Carence qui sont des troubles de la dénutrition qui se
manifestent par un aspect qu'on peut qualifier de cadavérique avec
fonte musculaire, joue creuse, effacement des siens et des fesses.
Se manifestant aussi par des troubles circulatoires, œdème, extrémité
froide et violacée et en plus une PA effondrée
IX Examens
Examens biologiques qui vise à éliminer une cause organique
comme par exemple un trouble hydro-électrolytique (iono sanguin)
pouvant être dû chez l'anorexique a la prise de diurétique et de
laxatif
ECG(la fuite de potassium provoquée par la prise de diurétique
entraîne une baisse du rythme)
Entretien avec la mère qui a pour but de repérer les conduites
alimentaires dès l'enfance (vomissement précoce et d'identifier les
attitudes et réaction du milieu familiale face à la maladie
X Diagnostic m édical
–
Repose sur la triade symptomatique des 3A et sur la mise en
évidence de la conduite alimentaire de restrictions et mise en
évidence d'un hyperactivité et surinvestissement intellectuel
–
Repose également sur les signes somatiques :
–
troubles circulatoire, bradycardie, hypotension artérielle,
arythmie
–
Signes gastro-intestinaux(si usage de laxatif = diarrhée sinon
constipation)
–
Signes rénaux : Lithiase urinaire, œdème des MI
–
Amenhorée
–
Hypocalciémie => risque d'ostéoporose
–
Anomalie de la régulation thermique (hypothermie)
XI Traitement
•
Hospitalisation nécessaire si le risque vital est imminent ou si
échec d'un traitement ambulatoire, cette hospitalisation, après
traitement des troubles permet de faire un bilan psychologique.
Cette hospitalisation est difficile car basé sur un
contrat(séparation avec la famille et chantage)
•
Traitement médicamenteux (anti-dépresseurs, anxiolytiques...)
•
Psychothérapie
XII Conclusion
On ne traite pas quelqu'un de maigre d'anorexique qui est un
trouble grave qui frappe à l'improviste et contre la volonté. Il y a
une vraie souffrance de l'anorexique car elle ne comprend pas
qui lui arrive ni pourquoi
ce
Prise en charge infirmi ère
I Surveillance de l' état g én éral
Pouls, PA, troubles somatiques (déshydratation, troubles
digestifs)
II Le contrat de soin
Il est établi entre la patiente, sa famille et l'équipe, il a pour
objectif de responsabiliser la personne par rapport à son état. Il est
fonction du poids à l'arrivée et du rapport poids/taille. Il prévoit
l'isolement avec la famille c'est à dire au départ :
–
Pas de visite
–
Pas de téléphone
–
Pas de courrier
–
Pas de sortie
Quand la patiente atteint un certain poids fixé en début de
contrat => droit à :
–
visite
–
téléphone
–
courrier
–
sortie éducative sous la supervision de l'équipe
Une fois atteint la stabilité du poids (pesée 1 fois/semaine) la sortie
sera effectuée avec accord médical et du patient
III La surveillance sp écifique
–
Surveillance du poids(courbe de poids quotidienne)
–
Hydratation de la patiente mais pas + de 1,5l d'eau par jour
–
Si sous anxiolytiques et anti-dépresseurs, veiller à la prise et
surveillance des effets secondaires
–
Faciliter l'ingestion des aliments, collaboration avec diététicienne
(tenir compte des goûts et dégoûts, bien présenté, collation...)
–
–
Surveillance du repas (avant, pendant, après)
Ne pas gaver (réalimentation progressive)
IV La relation soignant-soigné
–
Privilégier d'établir un climat de confiance
–
Écouter (ressent, émotion)
–
Ne pas juger
–
Essayer de trouver une juste mesure relationnel entre moment de
fermeté (repas) et échange
–
Sans cesse se référer aux termes du contrat de soin
–
Encourager la personne dès qu'il y a un progrès
–
Essayer de faire formuler à la patiente la façon dont elle
perçoit son corps
–
Ne pas contester ses représentations mais la faire réfléchir et
l'aider à s'exprimer sur la perception qu'elle a de son corps
–
W de renarcissisation (activités de coiffure, manucure,
maquillage...)
–
Développer la prise en charge de l'hygiène corporelle si
nécessaire
V Le travail d' équipe
–
L'équipe doit se comporter de manière équivoque (le même
discours) afin d'éviter le risque de manipulation affective et éviter
la reproduction du schéma familiale
–
La personne a besoin de s'appuyer sur une équipe solide et qui
tiens le même discours
Les moyens d'obtenir ce travail d'équipe de qualité sont :
–
Réunions d'équipe régulières ou on peut s'exprimer sur ses
difficultés avec un ou l'autre patient
–
assurer des transmissions efficaces (claire, net, neutre...)
–
Réévaluer à chaque fois le contrat
–
Laisser le libre choix à la patiente de son référent IDE
VI La famille
En souffrance (annonce du diagnostic et séparation). Il faut
faire accepter à cette famille, le contrat de soin et la faire coopérer
si possible.
W d'information et de mise en confiance, expliquer à la
famille :
–
l'importance de la séparation et insister sur l'issue
favorable attendue de cette mesure
–
informer régulièrement la famille sur l'état de la patiente
–
Maintenir un dialogue régulier avec la famille durant
l'isolement de la patiente
–
W d'écoute : écouter et répondre à la souffrance et aux
plaintes de la famille, tout en restant dans le cadre de
l'issue thérapeutique espérée positive
–
Amener la famille à comprendre que l'équipe est une aide
et un soutien autant pour la patiente que pour elle
–
Continuité des soins pour aider la familles et la patiente à
la sortie =>
–
thérapie familiale (ou systémique)
–
Psychothérapie individuelle de soutien
(cognitive ou comportementale) de courte
durée et visant à faire disparaître une
conduite inadaptée sans modifier la
personnalité du patient
Les diagnostics pr évalents
1. Déficit nutritionnel lié à une incapacité psychologique de
maintenir un apport nutritionnel suffisant et/ou par une activité
physique excessive, l'habitude de se faire vomir, la consommation
excessive de laxatifs SMP 1 perte de poids de ..kg, un deni de
la sensation de faim
2. Perturbation de l'image
corporel ou Perturbation chronique de
l'estime de soi, lié à une perception faussée de son propre
corps, au sentiment de ne pas être maître de certains aspect de
sa vie, le besoin insatisfait de dépendance envers autrui, à un
dysfonctionnement familial SMP un sentiment négatif par rapport
à son corps, l'impression préoccupante d'être trop grosse, la
détérioration de la vie sociale
3. Stratégie d'adaptation individuel inefficace lié à une crise de
développement, un désir de maîtriser l'environnement SMP la
verbalisation d'une mauvaise estime de soi et des difficultés à
remplir les exigences liés aux rôle ou à des incapacités à
résoudre certains problèmes existentiels
4. Stratégie d'adaptation familiale inefficace LIÉE au caractère
ambivalent des relations familiales SMP une dynamique familiale
confuse et une perception faussée des problèmes de santé de la
personne anorexique
NOTE CONCERNANT LES ANOREXIQUES / PEDO PSYCHIATRIE
A L’ENTREE :
- PESER — MESURER ·
- ALLO DIETETICIENNEQUI RENCONTRERA L’ADOLESCENT(E)
- A L’ENTREE ET A LA SORTIE ' ·
-ALLO PEDIATRE POUR BILAN avec le Docteur
SEPARATION D’AVEC LA FAMILLE :
-PAS DE TELEPHONE · ·
-PAS DE VISITE . ·
-PAS DE COURRIER
CONTRAT—SURVEILLAN CE MEDICALE :
-LE CONTRAT `DE POIDS EST FIXE PAR LE MEDECIN
APRES UNE SEMAINE D’OBSERVATION · `
-SURVEILLANCE DE LA TENSION ÀRTERIELLE 1 FOIS/SEMAINE
DAN S LE PREMIERE PARTIE DU CONTRAT ' ' `
-PRISE DES REPAS : VUE AU CAS PAR CAS `
-PREVOIR EN PLUS DES REPAS DES COLLATIONS A 10 H ET 16 H '
-LA PESEE SE FERA UNE FOIS PAR SEMAINE
-PRENDRE LA TENSION ARTERIELLE AU MOMENT DE LA PESEE
ACTIVITES :
- SERONT FIXÉES PAR MÉDECIN
-ECOLE EN FONCTION DE L’EVOLUTION, SERA FIXE DANS LE
CONTRAT DE POIDS
-SORTIES ACCOMPAGNEES APPRECIEES AU CAS PAR CAS
SELON L’EVOLUTION THERAPEUTIQUE DES PATIENTS
-PARTICIPATION A TOUTES LES ACTIVITES SAUF SPORT
COURRIER:
-TOUS LES COURRIERS, CADEAUX, SONT A REFUSER
LES RENDRE AUX PARENTS IUSQU’AU POIDS DE VISITE
POIDS DE VISITE :
-IL EST ANNONCE AUX PARENTS LORSQU’ILS·APPELLENT
-OK pour TELEPHONE et COURRIER
-VISITE UNIQUEMENT DES PARENTS 2 - PREMIERE SEMAINE = 2 VISITES DE 2 H : UNE EN SEMAINE L’AUTRE LE WEEK-END ;
- DEUXIEME. SEMAINE = 2 SORTIES DE 2 H AUX ALENTOURS DE L'HÔPITAL
-TROISIEME SEMAINE = 2 SORTIES D’ENVIRON 2 H AU DOMICILE FAMILIAL- ,
-LES EVENTUELLES SORTIES SERONT APPRECIEES
AU CAS PAR CAS
-SI PARENTS SEPARES OU DIVORCES : VISITES SEPAREES
DONC 2 X 2 VISITES 2 X 2 SORTIES DE 2 HEURES ETC
POIDS DE SORTIE :
-LA SORTIE NE S’EFFECTUERA QU’AU MOINS TROIS JOURS APRES
LA PRISE DE POIDS
JAMAIS L-E JOUR MEME . `
-LA VEILLE DE LA SORTIE APPELER LA DIETETICIENNE —
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