Guide santé CARTEBLANCHE
© Sven Hoppe
© laurent hamels
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La contraception hormonale : l’objectif principal est de blo-
quer le signal de la glande hypophysaire qui, dans le cerveau,
commande le déclenchement de l’ovulation. Les ovaires sont
ainsi mis au repos.
A savoir : toute contraception hormonale nécessite de consul-
ter son médecin pour un examen clinique tous les ans et un
bilan sanguin (glycémie à jeun, bilan lipidique) 3 mois après le
début, puis tous les 5 ans. Cette surveillance peut être rappro-
chée si vous présentez des facteurs de risques cardiovasculaires
(tabac, obésité, varices).
Le dispositif intra-utérin au cuivre (DIU) : ce petit corps
étranger, par l’action du cuivre, provoque une immobilisation
des spermatozoïdes qui ne peuvent plus rejoindre l’ovule.
A savoir : le DIU peut être proposé à toute femme, ayant déjà
eu des enfants ou pas. Il a bien été établi que le DIU n’aug-
mente pas le risque d’infection gynécologique ni de stérilité. Il
ne présente aucune des contre-indications liées aux hormones.
Les préservatifs masculins ou féminins : en latex ou en
polyuréthane, ils empêchent les spermatozoïdes de pénétrer
dans l’appareil génital féminin. Ils sont considérés seulement
comme efcaces et non très efcaces, et sont donc réservés
à une contraception très occasionnelle. En revanche, seuls les
préservatifs permettent de se protéger contre les maladies in-
fectieuses sexuellement transmissibles. Ils sont donc associés
aux deux autres modes de contraception avec tout nouveau
partenaire. On peut donc choisir de s’en passer dans le cadre
d’une relation stable basée sur la délité, une fois que chaque
partenaire a bien vérié l’absence de toute contamination par le
VIH ou l’hépatite B.
A savoir : les préservatifs ne protègent pas des papillomavirus.
Par ailleurs, les vaccins contre les papillomavirus ne protègent
pas contre toutes les formes de ce virus responsable du cancer
du col. Il est donc toujours indispensable de faire un frottis du
col la première année suivant le début de votre vie sexuelle,
puis tous les 3 ans.
Les trois grands types de
contraception
Si la première contraception est le plus souvent hormonale, il
faut bien vous faire expliquer les différents choix possibles par
votre médecin :
Les pilules estro-progestatives : elles associent estrogène et
progestérone. Elles sont dites de première, deuxième ou troi-
sième génération selon les dosages en estrogène et le type de
progestatif utilisé. Ce qui compte est de trouver celle que vous
supporterez le mieux et parfois plusieurs essais sont nécessaires.
Leur principal avantage est de souvent soulager les douleurs
liées aux règles. Leur principal inconvénient pratique est de vous
imposer de penser à les prendre chaque jour, voire à des heures
précises pour les pilules les moins dosées. Le risque d’oubli est
réel et constitue la principale cause d’échec.
Les patchs : les hormones, pla-
cées dans le lm adhésif, diffusent
à travers la peau. Vous placerez
un patch par semaine pendant 3
semaines en respectant le mode
d’emploi. La dernière semaine est
une semaine d’arrêt, comme avec
la pilule contraceptive, avant de
reprendre 3 semaines de patch.
L’anneau vaginal hormonal : si
vous êtes bien habituée à l’usage
des tampons, l’anneau vaginal qui
se place à la manière d’un tampon
dans le vagin, peut représenter
une bonne solution. Vous n’avez
besoin que d’un anneau toutes les
4 semaines avec un arrêt d’une semaine entre deux anneaux.
Ces trois modes de contraception peuvent présenter de possibles
effets secondaires mineurs (spotting ou petits saignements entre
les règles, absence de règles, mal de tête, légère prise de poids,
seins tendus et douloureux), nécessitant de reprendre rendez-
vous avec votre médecin pour rechercher une autre contracep-
tion hormonale mieux adaptée à votre cas.
A savoir : un effet secondaire peu connu et heureusement peu
fréquent est une baisse du désir sexuel. Si tel est votre cas, il
est important d’en parler avec votre médecin pour envisager une
autre contraception non hormonale comme un DIU au cuivre.
Vous n’êtes pas la seule : c’est le problème numéro 1 de la
pilule et cela peut gâcher la vie, soit parce qu’il faut y penser
tous les jours, soit parce que l’on craint d’être enceinte. Si
c’est votre cas, vous pouvez vous poser la question du patch
(on ne le change que toute les semaines), ou de l’anneau
vaginal (placé une fois par cycle seulement).
Vous pouvez aussi envisager avec votre médecin deux autres
contraceptions très efcaces et
vous permettant de ne plus y pen-
ser du tout (en dehors de votre
examen de contrôle tous les ans) :
▪ l’implant hormonal, durée d’action :
3 ans,
▪ le DIU, durée d’action : 5 ans.
L’implant hormonal se présente
sous la forme d’une petite allu-
mette contenant uniquement un
progestatif (pouvant donc être
également utilisé chez les femmes
présentant des troubles de la coa-
gulation comme des varices). Il se
pose facilement à la face interne du
bras non dominant.
Il existe aussi des DIU hormonaux
qui contiennent un progestatif.
Leur avantage est alors de dimi-
nuer les douleurs liées aux règles
et de diminuer les saignements.
Vous avez besoin d’une contraception d’urgence ?
A la suite d’un rapport non protégé ou en cas d’oubli de pi-
lule, vous pouvez prendre la pilule du lendemain en une seule
prise, soit en l’achetant chez votre pharmacien, soit après une
consultation médicale. Ce qu’il faut savoir :
▪ plus la pilule du lendemain est prise tôt, plus elle est ef-
cace,
▪ si vous preniez la pilule, il faut la continuer pour garder vos
repères (date des règles, et début de la plaquette suivante),
▪ faire un test de grossesse en cas de retard de règle ou de
règles peu abondantes,
▪ la pose d’un DIU est efcace à pratiquement 100 % dans les
5 jours. Pourquoi ne pas en proter pour en faire votre mode
de contraception si l’oubli de pilule est un vrai problème pour
vous ?
Vous oubliez trop souvent la pilule ?
C’est votre première contraception ?