Testostérone et AMH
Testostérone et AMH
Puberté
Sexe gonadique Sexe phénotypique
Stade indifférencié
Gonades Pénis bourses ... Spermatozoïdes
Phénotype
Etape
Testicules
Vulve utérus ... Ovules
Chrom Y
Ovaires
COURS ELEVES 1S 09/03/16
CHAPITRE 4 FÉMININ - MASCULIN
Les phénotypes masculin et féminin se distinguent par des différences anatomiques, physiologiques
(liées au fonctionnement), et chromosomiques. La mise en place des structures et de la fonctionnalité des
appareils sexuels se réalise, sous le contrôle du patrimoine génétique, sur une longue période qui va de la
fécondation à la puberté, en passant par le développement embryonnaire et fœtal.
4.1 Devenir femme ou homme: du sexe génétique au sexe phénotypique.
Dans l'espèce humaine, la 23ème paire de chromosomes (chromosomes sexuels) détermine le sexe de
l’individu: - chromosomes XY = sexe masculin
- chromosomes XX = sexe féminin
Chez les mammifères les structures et la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle sont acquises
en quatre étapes au cours du développement :
4.1.1 déterminisme chromosomique et génétique du sexe.
Sur le chromosome Y, au cours du développement précoce, le gène Sry contrôle la production
d'une protéine (TDF) conduisant au développement des gonades (glandes reproductrices) en testicules et
donc à l'acquisition du sexe gonadique mâle .
Sur le chromosome X, il n’y a pas de gène Sry. les gonades deviennent des ovaires, il y a donc
acquisition du sexe gonadique femelle.
4.1.2 Déterminisme hormonal du sexe
Une hormone est une molécule produite quelque part, transportée par le sang et agissant
ailleurs sur des cellules cibles en se fixant sur des récepteurs spécifiques.
La mise en place du sexe phénotypique mâle se fait sous l’action des
hormones testiculaires:
la testostérone sécrétée par des cellules du tissu interstitiel permet le maintien des
canaux de Wolff et conduit au développement des organes génitaux externes de type masculin .
l' hormone antimüllerienne (AMH) sécrétée par des cellules des tubes minifères provoque la régression des
canaux de muller et inhibe donc le développement des organes génitaux internes de type féminin.
La mise en place du sexe phénotypique femelle s’effectue en l'absence de ces hormones .
4.1.3 Les étapes de la différenciation sexuelle
4.1.4 la puberté, acquisition du caractère fonctionnel de l'appareil reproducteur
À partir de l’adolescence, les testicules enfermés dans les bourses produisent les spermatozoïdes,
les ovaires localisés dans le ventre libèrent les ovules (produits pendant le développement de la fille dans
le ventre de sa mère). L’individu devient donc capable d’avoir des enfants.
Cela s’accompagne chez le garçon des premières libérations de sperme (éjaculations) et chez la fille
de saignements au niveau du vagin (règles ou menstruations) .
Ce changement majeur dans le fonctionnement du corps (physiologique) s’accompagne d’autres
changements: changements physiques (caractères sexuels secondaires)
changements psychologiques (personnalité)
L’acquisition de la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle et des caractères sexuels
secondaires se fait sous le contrôle des hormones sexuelles (testostérone chez le mâle, œstrogènes chez la
femelle).
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testostérone
oestrogènes
HYPOPHYSE
Gn-RH
HYPOTHALAMUS Appareil reproducteur
Testostérone
TESTICULE
FSH-LH
Rétroaction négative
++
Environnement
--
+
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4.2 Régulation du fonctionnement de la reproduction chez l’homme
4.2.1 Contrôle de la reproduction par le testicule.
Les testicules produisent des spermatozoïdes et de la testostérone de manière continue de la puberté
jusqu’à la fin de la vie .
Le contrôle de la
testostéronémie est indispensable à
la fonctionnalité de l’appareil sexuel
mâle.
- lors de son développement initial (caractères sexuels primaires = appareil reproducteur)
- lors de son développement à la puberté (caractères sexuels secondaires)
- pour son fonctionnement (spermatogenèse, pulsion sexuelle = libido) .
4.2.2 Contrôle du fonctionnement testiculaire.
Hypothalamus et hypophyse sont localisés à la base de
l'encéphale.
Des hormones hypophysaires, FSH et LH (protéines), sont
produites de manière continue et contrôlent le fonctionnement des
testicules. La FSH déclenche la spermatogenèse. La LH stimule les
cellules interstitielles qui sécrètent la testostérone .
La sécrétion de FSH-LH est contrôlée par la sécrétion de
GnRH, hormone hypothalamique sécrétée sous l’influence de stimulus d’origine interne ou externe
(signaux extérieurs agissant sur le système nerveux, dont
l'hypothalamus) .
Dans l'hypothalamus, des cellules nerveuses ont des
fibres nerveuses atteignant les capillaires du système sanguin
hypothalamo-hypophysaire. La GnRH peut être libérée dans
ces capillaires et atteindre ainsi l'hypophyse.
4.2.3 Rétrocontrôle de l’hypophyse/hypothalamus par
le testicule.
La testostérone est détectée en permanence par le
complexe hypothalamo-hypophysaire qui module sa
production de FSH-LH selon le taux de testostérone. Donc il y
a une action de l'hypophyse sur le testicule et, en retour, une action du testicule sur l'hypophyse, on parle
de rétroaction. Cette rétroaction agit de manière opposée à l'action initiale, on parle de rétroaction
négative. Ainsi, la testostéronémie oscille autour d'une valeur constante.
Finalement, le système de régulation est constitué comme suit :
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testostérone
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4.3 Régulation du fonctionnement de la reproduction chez la femme hors grossesse
L'appareil reproducteur féminin met en jeu en particulier l'utérus (lieu de développement des enfants dans
le ventre de la mère) et les ovaires (lieu de production des cellules reproductrices. Le fonctionnement de ces
organes est cyclique.
4.3.1 L'évolution de l'utérus en cours de cycle
Le cycle féminin a une durée moyenne de 28 jours. Il est marqué extérieurement par la phase
menstruelle (règles) d'une durée de 5 jours (en moyenne) et dont le premier jour correspond par
convention aux premières journées du cycle. Le flux menstruel est composé de sang, de liquide interstitiel
ainsi que de cellules .
Une observation de l’utérus à différents moments du cycle montre que les saignements sont dus à
une destruction partielle de la paroi de l'utérus. Le liquide menstruel passe de la cavité utérine au col de
l'utérus puis au vagin avant de sortir de l’organisme.
A la suite des règles, une prolifération des cellules de la paroi de l'utérus associée à un
Développement des vaisseaux sanguins créé des conditions favorables une éventuelle implantation de
l'embryon en cas de fécondation. Les modifications de la phase de menstruation permettent le retour de
l'utérus à son état de base en l'absence d'implantation. Cette évolution est donc cyclique.
Les hormones ovariennes, œstrogènes et progestérone sont responsables de cette évolution
cyclique de l'utérus. Les œstrogènes permettent son développement, indispensable à la fécondation et à
une nidation éventuelle. Au moment de l'ovulation, l'organisme de la femelle est prêt à la fécondation.
Cette coordination aboutit à réunir les conditions optimales d'une fécondation et d'une nidation.
En l'absence de grossesse, le taux de progestérone diminue progressivement. La progestérone
servant à maintenir l'utérus en place, cette baisse déclenche finalement les règles qui démarrent le cycle
suivant.
4.3.2 L'évolution de l'ovaire en cours de cycle
A l’intérieur des ovaires se trouvent les cellules de la lignée germinale (qui donneront les gamètes
= ovules). Une observation des ovaires montre que les ovules en cours de maturation sont enfermés dans
des structures particulières, ces structures sont appelées follicules ovariens. Régulièrement, certains
follicules se développent par multiplication de leurs cellules (mitoses).
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oestrogènes
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Durant un cycle, un follicule se développe beaucoup plus que les autres. Les follicules étant
sécréteurs d'hormones, cela entraîne des sécrétions hormonales cycliques, œstrogènes et progestérone.
En début de cycle (avant ovulation), l'hypophyse, libère de la FSH qui se fixe sur les cellules de
l'ovaire et stimule la production d'oestrogènes.
Remarques :
- les cellules ovariennes ont donc des récepteurs à la FSH
- La FSH est utilisée au niveau médical pour provoquer une croissance de follicules contenant chacun un ovule et préparer
ainsi une ovulation.
L'hypophyse libère ensuite une autre hormone, la LH, de manière brutale, le pic de LH provoque
la libération d'un ovule (ovulation). L'ovule descend dans les trompes en direction de l'utérus.
D'autre part, la LH provoque la libération d'une hormone, la progestérone, qui maintient l'utérus
en place.
Remarque :
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HYPOPHYSE
Gn-RH
HYPOTHALAMUS Appareil
reproducteur
Hormones ovariennes
OVAIRE
FSH-LH
Appareil reproducteur
Oestrogènes progestérone
OVAIRE
HYPOPHYSE
FSH-LH
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- les cellules ovariennes ont donc des récepteurs à la LH
- La LH (ou l'hCG de forme voisine) est utilisée au niveau médical pour déclencher l'ovulation lorsqu'un follicule est « mur ».
L' évolution cyclique des hormones hypophysaires -FSH et LH- provoque une évolution cyclique
des follicules ovariens. Dans la première partie du cycle, la FSH provoque le développement du follicule.
Le follicule produit alors de plus en plus d’œstradiol qui prépare la fécondation. La libération brutale de
LH, provoque l'ovulation, la mise en place du corps jaune et la production de progestérone qui prépare
nidation et grossesse.
4.3.3 l'évolution de l'hypophyse en cours de cycle
4.3.3.1 Contrôle par l'hypothalamus
Les cellules nerveuses hypothalamiques sont capables d'émettre des potentiels d'action
déclencheurs de la libération d'hormones déversées dans le sang, l' hormone libérée est la GnRH.
Elle induit la libération de LH et FSH. Comme chez l’homme la GnRH est sécrétée sous l’influence
de stimulus d’origine interne ou externe.
Le cerveau dispose donc de récepteurs aux hormones ovariennes qui lui permettent de
contrôler les taux de ces hormones dans le sang et ainsi de les réguler.
4.3.3.2 Contrôle par l'ovaire
A ce contrôle du haut (centres nerveux) vers le bas (organes assurant la fonction) s’ajoute un
contrôle du bas vers le haut. Nous pouvons donc parler de rétroaction. Le caractère cyclique de la
sécrétion des hormones hypophysaires est lié à des rétroactions entre ovaire et complexe
hypothalamo-hypophysaire .
Le complexe hypothalamo-hypophysaire détermine et règle de façon cyclique, de la puberà
la ménopause, la sécrétion des hormones ovariennes, ce qui a pour conséquence le fonctionnement
cyclique des organes cibles de ces hormones. Cette coordination aboutit à réunir les conditions
optimales d'une fécondation et d'une nidation.
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Influences externes
- phase lutéale, oestradiol + progestérone
+ milieu de cycle, oestradiol fort
- début de cycle, oestradiol faible
Hormones
ovariennes
HYPOPHYSE
Gn-RH
HYPOTHALAMUS Appareil
reproducteur
OVAIRE
FSH-LH
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