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sous la dépendance de l'hypothalamus. Un message nerveux afférent à l'hypothalamus
pourra avoir pour conséquences de provoquer une libération d'hormones au niveau de
l'hypophyse.
La communication entre hypothalamus et hypophyse est nerveuse et hormonale: ce
sont des neurones qui vont sécréter des molécules au niveau de l'hypophyse. Des
neurones dont les corps cellulaires sont dans l'hypothalamus peuvent sécréter des
hormones: il s'agit alors de neurosécrétions. Ces neurosécrétions sont produites à
l'extrémité axonique de chaque neurone. Ce ne sont pas des neuromédiateurs typiques
car leur libération ne se fait pas au niveau d'une synapse mais directement dans le sang
des capillaires irriguant l'hypophyse. On distinguera deux catégories de neurones
neurosécréteurs :
• les neurones déversant leurs produits dans l'hypophyse antérieure
• ceux libérant leurs sécrétions au niveau de l'hypophyse postérieure. Cette distinction
est imposée par les effets des sécrétions au niveau de l'hypophyse antérieure ou
postérieure.
L'hypophyse antérieure est en soi une glande produisant des hormones relais en
réponse au captage d'hormones produites par des neurones hypothalamiques. Les
hormones hypothalamiques sont donc des neurosécrétions, appelées releasing hormones
(RH), lorsqu'elles stimulent les sécrétions antéhypophysaires. On les appelle aussi
stimulines. D'autres hormones hypothalamiques ont un rôle inhibiteur sur le
fonctionnement sécréteur de l'hypophyse antérieure, ce sont les inhibiting hormones (IH).
L'hypophyse postérieure est le lieu où une substance d'une cellule sécrétrice est
transférée vers le sang. La particularité de cette glande est la suivante: des neurones sont
les cellules sécrétrices. Les produits de la sécrétion sont dits hormones
neurohypophysaires, car leur origine est nerveuse. Ces hormones sont: la vasopressine
ou hormone antidiurétique (ADE), et l'ocytocine. Leur libération est soumise à des
signaux nerveux provenant d'autres régions de l'encéphale.
En conclusion, il apparaît que l'activité des glandes endocrines périphériques est
largement dépendante du système nerveux central par l'intermédiaire de l'hypothalamus.
L'hypothalamus est un centre d'intégration d'informations émanant du milieu de vie et du
milieu intérieur. Il en résultera une adaptation permanente de l'activité endocrine de
l'organisme en fonction des variations de l'environnement ou de la composition chimique
du milieu intérieur. Le fonctionnement de l'ensemble hypothalamus-hypophyse-glandes
endocrines périphériques est régulé en permanence.
La régulation du fonctionnement des glandes endocrines utilise la rétroaction (ou, en
anglais, feedback) pour adapter les effets de leurs sécrétions aux situations
physiologiques, en modulant ces sécrétions. Dans le cas de la sécrétion hormonale, la
rétroaction implique l'hypothalamus comme centre intégrateur. L'hypothalamus va modifier
son activité en fonction de la variation du taux des hormones dont il induit la production.
Son intervention sera permanente pour réaliser un équilibre dynamique du taux des
hormones circulantes.
Il existe d'autres rétroactions :
- l'hormone hypophysaire peut inhiber le fonctionnement de l'hypothalamus ;
- les hormones d'origine périphérique (sécrétées par des glandes endocrines
périphériques) peuvent inhiber le fonctionnement de l'antéhypophyse.
Si aucune rétroaction ne s'installe au cours d'un processus induisant la sécrétion
hormonale, le complexe hypothalamo-hypophysaire va persévérer dans la stimulation de