SRCE - Région Champagne

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SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) de la région
Champagne Ardenne
RESUME NON-TECHNIQUE
La Trame verte et bleue : une politique pour limiter la
fragmentation écologique
• Une érosion de la biodiversité à l’échelle mondiale...
A l'échelle planétaire, nous assistons à la 6ème crise de la biodiversité : 1/3 amphibiens,
1/8 des oiseaux et 1/4 des mammifères sont menacés d'extinction à l'échelle mondiale
(UICN1). Les taux d’extinction des espèces sont très supérieurs à ceux des extinctions
précédentes.
Cette perte de biodiversité a un impact direct sur les sociétés humaines, puisque «
L’évaluation des écosystèmes pour le millénaire » (MEA), réalisée entre 2001 et 2005 par
plus de mille experts mondiaux, a montré que 60 % des services vitaux fournis à l’homme
par les écosystèmes sont en déclin.
• … induite par la fragmentation des espaces naturels :
La destruction, la dégradation et la fragmentation des espaces naturels, par le
développement des infrastructures, l’artificialisation des sols et les activités humaines
intensives sont considérées comme l’une des principales causes de cette perte de
1. Union Internationale pour la Conservation de la Nature
1/9
biodiversité. Elle entraîne la réduction de l'espace disponible et la création
d'obstacles aux déplacements (champs cultivés, emprise grillagée des infrastructures
de transports,...), ce qui limite les capacités de vie des espèces sauvages.
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
A ces phénomènes de fragmentation s’ajoutent les changements climatiques, qui induisent
d’ores et déjà des remontées en altitude et/ou vers le Nord des aires de répartition des
différentes espèces animales et végétales. Il en résulte, pour ces espèces, de nouveaux
besoins en matière de continuités écologiques leur offrant les capacités de déplacements
pour accompagner ces modifications de leur aire de répartition.
•
Déclinée à plusieurs échelles territoriales...
La prise en compte des réseaux écologiques dépasse le cadre des entités
administratives. Ainsi, trois échelles de travail se dessinent (cf schéma ci-après) :
✗ au niveau national, avec les « orientations nationales », qui fixent un cadre
général pour cette politique ;
La politique « Trame verte et bleue »
• Une politique issue du Grenelle de l’environnement :
✗
au niveau régional, avec la définition du Schéma régional de cohérence
écologique (SRCE)
✗
au niveau local, avec la prise en compte du SRCE dans les documents de
planification (SCoT, PLU, schémas départementaux, etc.).
De ce constat et des débats du Grenelle de l’environnement est née l’initiative de création
d’un réseau écologique : la « Trame Verte et Bleue » (TVB).
Ce réseau écologique, terrestre (« trame verte ») et aquatique (« trame bleue »), se
compose de :
− « réservoirs de biodiversité », accueillant une biodiversité riche et diversifiée,
et permettant la dispersion d'individus vers d'autres espaces ;
Échelle
nationale :
« Orientations
Nationales »
Prise en
compte
−
« corridors écologiques », espaces plutôt linéaires assurant une liaison entre
milieux naturels et permettant les déplacements des espèces, pour la
migration ou la dispersion d'individus.
Un ensemble de réservoirs de biodiversités interconnectés par un ou plusieurs corridors
écologiques constitue une « continuité écologique ».
Échelle régionale :
Schéma Régional de
Cohérence Écologique
(SRCE)
1/100 000ème
Prise en
compte
Réservoir de
biodiversité
Échelle locale :
Documents d'urbanisme et projets
1/25 000 à 1/5 000ème
Continuité
écologique
Corridor
écologique
2/9
•
… et composée de plusieurs « trames » :
Outre le fait d’être définie à plusieurs échelles géographiques, la trame verte et bleue
est aussi le regroupement de plusieurs « trames » différentes, avec a minima les
quatre trames ci-dessous (R.371-27 du code de l’environnement) :
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
•
Trame
aquatique
Trame des
milieux ouverts
Trame des
milieux boisés
Trame VERTE
Trame BLEUE
Trame des
milieux humides
Le Schéma régional de cohérence écologique, traduction de la TVB à
l’échelle régionale :
Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) est le document d’échelle régionale
du dispositif « trame verte et bleue ». L’article L.371-3 du code de l’environnement prévoit
que ce schéma est élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la Région et l’État.
L’objectif principal d’un SRCE est d’identifier, afin de mieux le préserver, le réseau
écologique régional : il doit ainsi être la base d’une réflexion des politiques publiques de
préservation, voire de restauration des continuités écologiques à l’échelle régionale.
Ce schéma contient plusieurs volets :
✗ un diagnostic du territoire régional et une présentation des enjeux relatifs à la
préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques à l'échelle
régionale ;
✗
3/9
un volet présentant les continuités écologiques retenues pour constituer la trame
verte et bleue régionale et identifiant les réservoirs de biodiversité et les corridors
qu'elles comprennent ;
✗
un atlas cartographique au 1/100 000ème ;
✗
un plan d'action stratégique ;
✗
un dispositif de suivi et d'évaluation ;
✗
un résumé non technique.
• Un organe de pilotage régional : le Comité régional trames verte
et bleue (CR-TVB)
Pour mener à bien l'élaboration du SRCE, le Préfet de région et le Président du
Conseil régional s'appuient sur un « comité régional trames verte et bleue » (CRTVB), instance de concertation sur tout sujet concernant la trame verte et bleue,
qu'ils présideront conjointement. 78 membres composent le CR-TVB de
Champagne-Ardenne, répartis selon 5 collèges :
• collège 1 : collectivités territoriales et leurs groupements (24 membres)
• collège 2 : État et ses établissements publics (14 membres)
• collège 3 : organismes socio-professionnels et usagers de la nature (20
membres)
• collège 4 : associations, organismes ou fondations œuvrant pour la
préservation de la biodiversité, agréées au titre de la protection de
l'environnement, et gestionnaires d’espaces naturels (13 membres)
• collège 5 : scientifiques et personnalités qualifiées (7 membres).
Cette composition est arrêtée pour une durée de six ans.
•
Un SRCE à « prendre en compte » dans les documents
d’urbanisme :
En matière d’aménagement du territoire, le SRCE vise à définir un cadre de référence
qui identifie les enjeux et définit les orientations et leur cartographie à l’échelle
régionale, laissant aux acteurs locaux, dans le respect de leurs compétences, le soin
de les décliner et de les traduire à l’échelle locale.
En application de l'article L. 111-1-1 du code de l'urbanisme, les documents
d'urbanisme (SCOT et PLU) doivent prendre en compte le SRCE.
La « prise en compte », niveau d’opposabilité le plus faible entre deux documents,
nécessite une déclinaison et une adaptation des orientations du SRCE à l’échelle
locale, avec possibilité d’y déroger en le justifiant. Cette justification qui peut être
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
apportée par :
✗ le projet du territoire (projet de développement économique localisé, besoin
d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solutions alternatives...) ;
✗ une étude locale de la TVB, permettant de préciser et d’adapter la cartographie
des continuités écologiques proposées dans le SRCE : définition plus précise de la
localisation et de l’emprise d’un corridor ou d’un réservoir, identification des
milieux et parcelles qui composent les continuités écologiques, vérification de la
pertinence locale des composantes cartographiées dans le SRCE...
Les enjeux de la TVB en Champagne-Ardenne
• Des enjeux identifiés à l’issue d’une première phase de diagnostic
régional :
La première étape d’élaboration du SRCE s’est traduite par la réalisation d’un diagnostic
des enjeux de la trame verte et bleue à l’échelle régionale.
L’analyse du territoire régional a été précisée selon un découpage en sept grandes régions
paysagères et naturelles (cf carte ci-contre), selon la typologie définie dans l’Atlas des
paysages de Champagne-Ardenne de 2003, et qui sont :
• les plateaux occidentaux et du Tardenois et la Cuesta d’Ile-de-France ;
•
les plaines crayeuses centrales ;
•
l’arc de la Champagne humide, découpés en une partie « Nord » et une partie
« Sud » ;
•
les plateaux du Barrois et les terrasses calcaires des Côtes de Bars ;
•
les espaces ouverts de la Haute-Marne méridionale ;
•
les pays ardennais, s’étendant des crêtes pré-ardennaises à la pointe de Givet en
passant par le massif ardennais.
L’élaboration du diagnostic du territoire régional et l’identification des enjeux en matière
de continuités écologiques se sont appuyées sur l’organisation de groupes de travail
thématiques et de rencontres territoriales auxquels ont été invités l’ensemble des acteurs
de la région.
4/9
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
• Les 7 enjeux régionaux de la TVB :
Les enjeux du diagnostic régional doivent traduire à la fois les atouts régionaux et les
menaces qui pèsent sur la fonctionnalité écologique régionale (R.371-26 du Code de
l'environnement). Ils identifient en particulier les priorités pour le SRCE, qui seront
traduites dans la cartographie de la TVB régionale, comme dans les mesures proposées
dans le plan d’action.
En Champagne-Ardenne, sept enjeux relatifs aux continuités écologiques ont ainsi été
identifiés :
1.
Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la
simplification des milieux et des paysages
2.
Maintenir et restaurer la diversité ainsi que la fonctionnalité des continuités
aquatiques et des milieux humides
3.
Favoriser une agriculture, une viticulture et une sylviculture diversifiées,
supports de biodiversité et de continuités écologiques
4.
Limiter la fragmentation par les infrastructures et assurer leur perméabilité
5.
Développer un aménagement durable du territoire, pour
l'artificialisation des sols et assurer la perméabilité des espaces urbains
6.
Prendre en compte les continuités interrégionales et nationales.
7.
Assurer l'articulation du SRCE avec les démarches locales ainsi que sa
déclinaison et son amélioration.
freiner
Ces enjeux ont été déclinés en 22 sous-enjeux, qui ont fait l’objet d’une spatialisation et
d’une hiérarchisation.
Les composantes de la Trame verte et bleue
régionale
Le schéma ci-dessous présente par ordre chronologique les différentes étapes de
définition des composantes de la TVB régionale :
1
occupation du sol
5 Identification des
réservoirs de
biodiversité
régionale
2
Choix des trames et
sous-trames
obstacles
potentiels
4 Identification des
corridors
écologiques
6
Définition de
l’objectif de
chaque composante
Les composantes de la TVB régionale identifiées dans le SRCE sont, pour chacune
des quatre trames prévues par le code de l’environnement :
• des réservoirs de biodiversité ;
•
des corridors écologiques ;
•
des obstacles à la continuité écologique (aussi appelées sources de
fragmentation).
Les principales orientations concernant la définition des composantes de la TVB
régionale ont été :
✗ le choix de ne retenir que les quatre trames prévues à l’article R.371-27 du
code de l’environnement, et qui sont :
✗
5/9
3 Identification des
Définition d’une
✔
Trame des milieux boisés ;
✔
Trame des milieux ouverts ;
✔
Trame des milieux humides ;
✔
Trame des milieux aquatiques.
une définition des composantes essentiellement basée sur l’occupation du
sol (types de milieux naturels présents sur le terrain et structure des
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
paysages) ;
✗
la définition de réservoirs de biodiversité sur des espaces « remarquables », par
le biais de différents zonages environnementaux de protection ou d’inventaire
(par exemple les réserves naturelles ou les
sites Natura 2000), et sur des espaces de
biodiversité
plus
« ordinaire »,
sélectionnés en raison de l’intérêt de leur
structure paysagère (grands massifs
forestiers, secteurs de forte densité de
haies et de prairies) ;
✗
la définition de corridors écologiques sur
la base de l’occupation du sol, en
identifiant les parcelles les plus favorables
aux déplacements des espèces et qui
permettent de relier deux réservoirs de
biodiversité voisins ;
✗
l’identification d’obstacles et de sources
de fragmentation « potentiels », par un
simple croisement entre les composantes
identifiées et les principales sources de
fragmentation (routes, autoroutes, voies
ferrées) ;
✗
l’attribution à chaque réservoir ou
corridor d’un objectif de préservation ou
de restauration, avec un objectif de
préservation systématique pour les
réservoirs de biodiversité, et une définition
de l’objectif de chaque corridor en fonction
du type d’occupation du sol présente.
Ces différentes composantes sont cartographiées
dans l’atlas cartographique du SRCE, qui couvre
l’ensemble de la région avec des cartes A4 au 1/100
000ème (soit 77 cartes).
6/9
Extrait de l’atlas cartographique illustrant la représentation des différentes
composantes
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
Synthèse sur les limites d’utilisation de la
cartographie des composantes du SRCE
Contenu de l’atlas cartographique
Nom du
document
Titre des cartes
Echelle
Format
Fond de
carte
Nombre de
cartes
4.a.Sommair
Sommaire général de l’atlas cartographique
e General
• Quelle est l’échelle de précision de la cartographie du SRCE ?
La trame verte et bleue se compose de réservoirs de biodiversité et de
corridors écologiques, cartographiés dans le SRCE à une échelle de 1/100
000ème.
Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole
linéaire de largeur fixe et de bordures floues. Cette représentation n’a pas
vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles constituant le corridor,
mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor
écologique, à une échelle du 1/100 000ème.
Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du
1/100 000ème, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire
l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs concernent des espaces
« remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou
d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF...), et des espaces de nature
plus « ordinaire », retenus pour leurs caractéristiques paysagères (diversité
de structure, grande surface, compacité...).
4.b.Index_Co
Index des communes par dalles et par numéros de pages
mmunes
4.c.Atlas_A4_
TVB
Carte des composantes de la trame verte et bleue de
Champagne-Ardenne au 1/100 000ème
1/100 000
A4
SCAN 100
IGN N&B
77
4.d.Atlas_A4
_TVB&Objs
Carte des composantes et objectifs de la trame verte et
bleue de Champagne-Ardenne au 1/100 000ème
1/100 000
A4
SCAN 100
IGN N&B
77
4.e.Atlas_A4
_T.Ouverte
Carte des composantes et objectifs de la trame des
milieux ouverts de Champagne-Ardenne au 1/100
000ème
1/100 000
A4
SCAN 100
IGN N&B
77
4.f.Atlas_A4_
Carte des composantes et objectifs de la trame des
T.Boisée
milieux boisés de Champagne-Ardenne au 1/100 000ème
1/100 000
A4
SCAN 100
IGN N&B
77
Carte des composantes et objectifs de la trame bleue de
Champagne-Ardenne (trame des milieux aquatiques et
trame des milieux humides) au 1/100 000ème
1/100 000
A4
SCAN 100
IGN N&B
77
Carte des couloirs de migration de l’avifaune (issue du
Schéma régional éolien – 2010) au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond Esri
1
Carte des couloirs de déplacements des chiroptères
(issue du Schéma régional éolien – 2010) au 1/800
000ème
1/800 000
A3
Fond Esri
1
Carte des fuseaux de restauration en champagne
crayeuse au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond Esri
1
Carte des secteurs à enjeux pour les milieux
thermophiles au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond Esri
1
Carte de la zone Ramsar « étangs de la Champagne
humide » au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond Esri
1
4.g.Atlas_A4
_T.Bleue
4.h.AtlasCart
o_Annexes
7/9
• Quelle articulation entre l’échelle régionale (SRCE) et l’échelle locale
(document d’urbanisme) ?
L’articulation entre l’échelle du SRCE et celle du document d’urbanisme, se
traduit par :
✗
le fait que les cartes du SRCE d’échelle 1/100 000ème, ne peuvent en aucun
cas être zoomées à l’échelle locale, ni « projetées » sur une carte d’échelle
plus précise : définies au 1/100 000ème, elles ne peuvent être utilisées qu’à
cette échelle ;
✗
la nécessité de préciser et d’adapter localement les composantes (réservoirs
et corridors) identifiés dans les cartes du SRCE. Cela passe notamment par la
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
réalisation d’études de la TVB locales, et peut concerner :
✗
✔
la définition plus précise de l’emprise réelle d’un réservoir ou d’un corridor,
grâce à l’identification des milieux qui le composent ;
✔
l’adaptation de l’objectif assigné à la composante ;
l’identification, le cas échéant, de continuités écologiques complémentaires,
d’échelle plus locale et non répertoriées dans le SRCE.
• Que signifie la « prise en compte » du SRCE par un document d’urbanisme ?
Tel que défini dans les codes de l’urbanisme et de l’environnement, un document
d’urbanisme doit « prendre en compte » le SRCE. La « prise en compte » est le
niveau d’opposabilité le plus faible entre deux documents. D’après la
jurisprudence, celle-ci impose de « ne pas s’écarter des orientations
fondamentales [du SRCE] sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de
l’intérêt [de l’opération] et dans la mesure ou cet intérêt le justifie » (Conseil
d’Etat, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010).
La prise en compte laisse donc une latitude locale vis-à-vis des orientations du
SRCE, à condition de pouvoir justifier de l’intérêt des écarts décidés. La
justification de ces écarts peut notamment se fonder sur le projet de territoire
porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique
localisé, besoin d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solution
alternative...).
Un plan d’actions pour préserver et restaurer les
continuités écologiques
A la suite de la cartographie, le SRCE propose un plan d’actions pour préserver et
restaurer la TVB régionale.
Ce plan d’actions se caractérise principalement par :
✗ la recherche d’une articulation avec les autres politiques publiques de
préservation de la biodiversité ;
✗ son l’absence d’obligations qu’il emporte vis-à-vis des acteurs régionaux et
locaux.Il propose donc des cadres d’actions volontaires et contractuelles
s’appuyant sur les outils existants (subventions, appels à projets, formation et
communication, appui technique...), définis lors de groupes de travail
impliquant l’ensemble des acteurs de la région.
Les actions ainsi identifiées sont classées selon 5 grandes catégories :
• des actions de déclinaison du SRCE, qui visent à accompagner les
acteurs locaux, notamment les collectivités locales, à la prise en compte
de ce document ;
• des actions de formation, sensibilisation et communication, là-aussi
pour accompagner les acteurs locaux mais aussi pour assurer la
promotion de la trame verte et bleue auprès du grand public ;
• des actions de connaissance, qui visent à améliorer la connaissance
scientifique sur la TVB de Champagne-Ardenne, notamment au travers
d’inventaires réalisés par les associations naturalistes et par des actions
de centralisation de cette connaissance ;
• des actions de conservation des continuités écologiques, qui
proposent des mesures volontaires pen faveur de la préservation de la
TVB ;
• des actions de restauration des continuités écologiques, qui visent
prioritairement, là-aussi de façon volontaire, la création de passages à
faune, l’aménagement des barrages pour faciliter le passage des
poissons...
8/9
SRCE Champagne Ardenne – Résumé non-technique
Un dispositif de suivi et d’évaluation
• Un processus d’élaboration de 3 ans :
Le SRCE contient un dispositif de suivi et d’évaluation, permettant, à expiration d’un délai
de 6 ans, de déterminer si le SRCE doit être maintenu en vigueur en l’état ou faire l’objet
d’une révision. Il s’agira d’une évaluation dite « a posteriori », c’est-à-dire qui apprécie "ce
qu’a donné" le SRCE après son approbation et sa mise en œuvre.
L’élaboration du SRCE a suivi le calendrier suivant :
Le dispositif de suivi et d’évaluation du SRCE Champagne-Ardenne comprend 20
indicateurs, dont 18 proviennent d’une liste d’indicateurs proposée à l’échelle nationale.
Projet
SRCE
Une démarche d’élaboration basée sur la concertation
ELABORATION SRCE
• Une importante concertation :
CONSULTATIONS
Rapport environnemental
Outre la consultation régulière du CR-TVB, le SRCE Champagne-Ardenne a été élaboré en
concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, au travers de plusieurs dispositifs
complémentaires, repris dans le schéma ci-dessous :
Composantes
Plan actions
+
Dispo S&E
Diagnostic
2013
2012
GT GT GT GT
Consulta
tions (x3)
2014
GT GT
GT
Enquête
publique
2015
GT
GT GT GT GT
RT RT RT RT
RT RT RT
GT GT
RT
RT RT RT
CR-TVB
n°1
CR-TVB
n°2
CR-TVB
n°3
CR-TVB
n°4
CR-TVB
n°5
CR-TVB
n°6
28/03/13
11/10/13
18/02/14
29/04/14
10/07/14
26/09/14
Légende :
CR-TVB : réunion du Comité régional trames verte et bleue
GT : Groupe de travail technique
RT : Rencontre territoriale
9/9
Approbation
SRCE
CR-TVB
n°6
Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 0 BIS :
SYNTHÈSE SUR
L’OPPOSABILITÉ DU SRCE
2/7
SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
Projet SRCE consultation
1.Introduction
1.Introduction
Sommaire
1.Introduction...........................................................................................................................................................4
2.La notion de prise en compte................................................................................................................................4
3.Opposabilité vis-à-vis des documents d’urbanisme..............................................................................................5
4.Opposabilité vis-à-vis des activités forestières.....................................................................................................6
5.Opposabilité vis-à-vis des activités agricoles........................................................................................................6
6.Opposabilité vis-à-vis des projets d’aménagement ou d’infrastructures.............................................................7
3/7
SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
1.Introduction
Projet SRCE consultation
1.Introduction
1.Introduction
Ce document, dont le contenu est extrait de la partie introductive, vise à fournir une synthèse détachable sur la
portée réglementaire du schéma régional de cohérence écologique, afin d’en faciliter la compréhension par
l’ensemble des acteurs de la région.
2.La notion de prise en compte
L’article L. 371-3 du code de l’environnement indique que le SRCE est opposable aux documents de
planification et aux projets de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements, dans un rapport de
prise en compte.
La notion d'« opposabilité » recouvre différents types de rapports juridiques entre des normes. On peut
identifier trois niveaux d’opposabilité entre une norme dite supérieure et une norme dite inférieure, du plus
contraignant au moins contraignant :
4/7
•
la conformité représente le rapport normatif le plus exigeant. Lorsqu’un document doit être conforme
à une norme supérieure, l’autorité qui l’établit ne dispose d’aucune marge d’appréciation. Elle doit
retranscrire à l’identique dans sa décision la norme supérieure, sans possibilité d’adaptation.
•
la compatibilité implique une obligation de non contrariété aux orientations fondamentales de la
norme supérieure. Elle laisse une certaine marge de manœuvre pour préciser et développer les
orientations des documents ou normes supérieurs, à condition que l’atteinte de la norme inférieure à
la norme supérieure soit marginale ou limitée. En tout état de cause, le document de norme inférieure
ne doit pas faire obstacle à l’application des dispositions du document de norme supérieure.
•
la prise en compte impose, selon de Conseil d’État, de « ne pas s’écarter des orientations
fondamentales sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de l’opération] et dans la
mesure ou cet intérêt le justifie » (CE, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010). En d’autres
termes, il s’agit d’un rapport de compatibilité avec une marge de manœuvre plus grande qui doit être
justifiée.
SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
2.La notion de prise en compte
Projet SRCE consultation
2.La notion de prise en compte
3.Opposabilité vis-à-vis des documents
d’urbanisme
Comme vu précédemment, le SRCE est opposable aux documents d’urbanisme selon un rapport de « prise en
compte ».
Il s’agit de construire un projet de territoire intégrant les continuités écologiques :
• en prenant en compte les enjeux régionaux identifiés dans le SRCE et en les précisant au niveau local.
La cartographie du SRCE, élaborée au 1/100000ème, ne peut en effet être utilisée tel quel dans un
document d’urbanisme. Elle nécessite d’être affinée par une analyse qui permet de préciser
localement l’emprise des réelles continuités écologiques (réservoirs et corridors) et d’adapter si besoin
l’objectif assigné régionalement à celles-ci ;
•
en s’intéressant aux enjeux de continuités propres au territoire concerné, ainsi qu'à celles des
territoires adjacents. Le SRCE n’identifie en effet que des enjeux régionaux en matière de continuités
écologiques, qui peuvent être complétés, à une échelle plus fine, par des enjeux locaux.
Le rapport de prise en compte implique également la possibilité de s’écarter des orientations fondamentales
du SRCE à condition de justifier de l’intérêt de ces écarts. Cette justification peut notamment se fonder sur le
projet de territoire porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique localisé, besoin
d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solutions alternatives...).
Pour ce faire, de nombreux outils du code de l’urbanisme sont mobilisables au profit de la TVB. La synthèse non
technique sur l’interprétation des composantes de la trame verte et bleue régionale (tome 0ter) vise à faciliter
la compréhension des enjeux de la cartographie du SRCE par les acteurs de la région, en particulier les
collectivités élaborant un document d’urbanisme. De même, de nombreuses actions prévues dans le plan
d’actions stratégique du SRCE de Champagne-Ardenne (tome 5) viseront à accompagner à la déclinaison du
SRCE dans les documents d’urbanisme (formations, élaboration de guides méthodologiques, etc.).
Par ailleurs, un guide méthodologique « TVB et documents d’urbanisme », élaboré par la DGALN est en ligne
sur le site du centre de ressources TVB. Ce guide méthodologique s'adresse en particulier aux collectivités
chargées d'élaborer ou de réviser leur document d’urbanisme, mais aussi aux acteurs et services les
accompagnant dans ces démarches. Il fait état des possibilités offertes par les dispositions actuelles du code de
l’urbanisme pour intégrer l’enjeu TVB dans les documents d’urbanisme. Il expose et illustre l’identification des
continuités écologiques et leur intégration dans les différentes phases d’élaboration et parties des documents
d’urbanisme. Ces aspects peuvent être approfondis avec certains des documents référencés dans la
bibliographie du site dédié à la TVB, en particulier les guides dédiés aux SCoT et PLU édités en Midi-Pyrénées.
5/7
SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
Projet SRCE consultation
4.Opposabilité vis-à-vis des activités forestières
4.Opposabilité
forestières
4.Opposabilité vis-à-vis des activités forestières
vis-à-vis
des
activités
Pour les documents de gestion sylvicole à l’échelle de la propriété et de la parcelle (plan simple de gestion, plan
d’aménagement forestier, code de bonnes pratiques sylvicoles...), aucune articulation réglementaire n’est
prévu dans le code de l’environnement ou le code forestier.
Pour les documents d'aménagement forestier des forêts soumises au régime forestier, le code forestier induit
l’intégration du SRCE dans les analyses préalables prévues par l’article D.212-1 (extraits ci-dessous) :
« [...] Il comprend :
1° Des analyses préalables portant sur le milieu naturel,[...] Ces analyses prennent en compte les
prescriptions et recommandations contenues dans les documents de référence arrêtés par l'Etat ou les
collectivités territoriales en matière de protection de l'environnement, d'aménagement de l'espace [...] ».
Seul le plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF) doit prendre en compte le SRCE. tel que
défini aux articles L.122.12 et L.122.13 du code forestier.
5.Opposabilité
agricoles
vis-à-vis
des
activités
La TVB ne constitue ni un obstacle ni un frein au développement des territoires ruraux, mais plutôt un cadre
pour sa cohérence écologique et un moyen de concilier ce développement avec les enjeux de biodiversité.
L’article L. 371-1 du code de l’environnement affirme ainsi que l’objectif de la trame verte et bleue est
« d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des
milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et
notamment agricoles, en milieu rural ». En particulier, la trame verte et bleue régionale identifie des enjeux en
matière de continuités écologiques à une échelle régionale (1/100000e) et ne saurait être utilisée à une échelle
plus précise, notamment à la parcelle, sans déclinaison et adaptation locales
L’identification de la TVB dans le SRCE n’induit donc pas de règles contraignantes pour les activités agricoles.
Seules des actions à caractère contractuelles et volontaires peuvent être prévues dans le plan d’actions du
SRCE, notamment par le biais des outils issus de la politique agricole commune et financés par le Fonds
européen agricole pour le développement rural (FEADER) : mise en œuvre de mesures agro-environnementales
climatiques (dont le maintien et l’implantation d'infrastructures agro-écologiques), investissements non
productifs, etc.
S’inscrivant dans l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols et de consommation d’espace, la TVB
contribue par ailleurs à préserver les terres agricoles et forestières. L’identification de la TVB en milieu agricole
aura plutôt tendance à préserver les espaces agricoles et forestiers supports des continuités écologiques et
peut constituer une opportunité pour une reconnaissance des pratiques existantes et une agriculture plurielle
et innovante.
Par ailleurs, le plan régional d’agriculture durable (PRAD) doit prendre en compte le SRCE., tel que défini aux
articles L.111-2-1 du code rural et de la pêche maritime.
6/7
SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
5.Opposabilité vis-à-vis des activités agricoles
Projet SRCE consultation
5.Opposabilité vis-à-vis des activités agricoles
6.Opposabilité vis-à-vis des projets
d’aménagement ou d’infrastructures
En application de l’article L. 371-3 du code de l’environnement, les projets de l’Etat, des collectivités locales et
de leurs groupements doivent prendre en compte le SRCE et préciser les mesures d’évitement, de réduction et
de compensation des atteintes aux continuités écologiques. Il est important de souligner que la cartographie
du SRCE, définie à l’échelle du 1/100000ème, identifie des enjeux à l’échelle régionale, qu’il convient donc de
préciser localement à l’échelle du projet.
Le SRCE n’est pas opposable aux projets d’aménagement et d’infrastructures portés par des acteurs privés. En
revanche, les enjeux de continuités écologiques sont à intégrer comme d’autres enjeux de biodiversité, dans la
mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire, compenser », ainsi que dans tout projet, public comme privé,
soumis à étude d’impact (article R. 122-5 du code de l’environnement). Dans le cadre de cet exercice, le SRCE
permet d’éclairer le porteur de projet sur les enjeux de continuités écologiques de niveau régional sur le
territoire sur lequel le projet est envisagé.
Il convient de se référer également aux lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et
compenser les impacts sur les milieux naturels, publiées par le ministère de l’écologie, du développement
durable et de l’énergie le 3 octobre 2013. Elles précisent notamment que les mesures compensatoires dans un
projet doivent être additionnelles aux actions publiques existantes ou prévues, dont la TVB.
Enfin, un guide national a été produit par le Comité opérationnel TVB (COMOP TVB) en 2010 concernant la
« prise en compte des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités
écologiques par les grandes infrastructures linéaires de l’Etat et de ses établissements publics ». Il est
notamment téléchargeable sur le site internet du centre de ressources sur la TVB
(http://www.trameverteetbleue.fr).
7/7
Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 0 TER :
SYNTHÈSE NON TECHNIQUE
SUR L’INTERPRÉTATION DES
COMPOSANTES DE LA TVB
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
Sommaire
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la TVB...............................................................3
1.1 En quoi consiste la prise en compte du SRCE dans un document d’urbanisme ?........................................3
1.1.1 Quelle articulation entre l’échelle régionale et l’échelle locale ?.......................................................3
1.1.2 Que signifie la « prise en compte » ?...................................................................................................4
1.2 Les réservoirs de biodiversité.......................................................................................................................4
1.2.1 Généralités sur les réservoirs de biodiversité......................................................................................4
1.2.2 Réservoirs de la trame des milieux boisés...........................................................................................5
1.2.3 Réservoirs de la trame des milieux ouverts.........................................................................................6
1.2.4 Réservoirs de la trame des milieux humides.......................................................................................6
1.3 Les corridors écologiques.............................................................................................................................6
1.3.1 Généralités sur les corridors écologiques............................................................................................6
1.3.2 Corridors de la trame des milieux boisés.............................................................................................8
1.3.3 Corridors de la trame des milieux ouverts...........................................................................................8
1.3.4 Corridors « multi-trames »...................................................................................................................8
1.3.5 Corridors de la trame des milieux humides.........................................................................................9
1.4 Spécificités de la trame des milieux aquatiques...........................................................................................9
1.5 Les éléments « non-réglementaires ».........................................................................................................9
1.5.1 Généralités sur ces éléments « non-réglementaires »........................................................................9
1.5.2 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en champagne crayeuse...............................10
1.5.3 Secteurs à enjeux pour les milieux thermophiles..............................................................................10
1.5.4 Couloirs de migration de l’avifaune et couloirs de déplacements des chiroptères..........................10
1.5.5 Zone RAMSAR de l’arc de la Champagne humide.............................................................................11
Synthèse sur les limites d’utilisation de la cartographie des composantes du SRCE.............................................12
2 /12
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation
des composantes de la TVB
Tel qu’il a été défini dans les codes de l’environnement et de l’urbanisme, le dispositif national sur la TVB pré voit à l’échelle locale la double nécessité de prendre en compte le SRCE et les continuités écologiques dans les
documents de planification des collectivités (articles L.371-3 du code de l’environnement, ainsi que L.121-1 et
R.123-11 du code de l'urbanisme) : SCOT, PLU...
Cette partie vise à faciliter la compréhension et l’appropriation de la trame verte et bleue de Champagne-Ar denne pour faciliter sa prise en compte dans les documents d’urbanisme. Des éléments méthodologiques plus
précis seront proposés durant la mise en œuvre du SRCE, notamment au travers de doctrines et guides, élabo rés en concertation avec les acteurs régionaux, et permettant de préciser la méthodologie à employer et les
outils à disposition des collectivités. Ce dispositif d’accompagnement des collectivités à la prise en compte du
SRCE fera ainsi l’objet de l’action 1.1 du SRCE.
1.1 En quoi consiste la prise en compte du SRCE dans un
document d’urbanisme ?
Il importe tout d’abord de rappeler que la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour
l'environnement affirme que « la trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continui tés écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural ».
Cet objectif global doit guider la déclinaison locale du SRCE et la prise en compte des continuités écologiques
dans les documents d’urbanisme.
1.1.1 Quelle articulation entre l’échelle régionale et l’échelle
locale ?
La trame verte et bleue se compose de continuités écologiques définies à plusieurs échelles territoriales, le
SRCE représentant le niveau intermédiaire d’échelle régionale, les documents d’urbanisme couvrant quant à
eux l’échelon local. Une articulation entre ces deux échelles paraît donc nécessaire, notamment afin de s’adapter aux différents niveaux de précision attendu de chaque niveau.
Cette articulation entre l’échelle du SRCE et celle du document d’urbanisme, se traduit par :
✗ Le fait que les cartes du SRCE d’échelle 1/100000ème, ne peuvent en aucun cas être zoomées à
l’échelle locale, ni « projetées » sur une carte d’échelle plus précise : définies au 1/100 000ème,
elles ne peuvent être utilisées qu’à cette échelle ;
✗ La possibilité de préciser localement les composantes (réservoirs et corridors) identifiés dans les
cartes du SRCE. Cette possibilité de préciser la cartographie du SRCE passe notamment par la
réalisation d’études de la TVB locales, et peut concerner :
✔ la définition plus précise de l’emprise réelle de la composante ainsi que des milieux qui la
composent ;
✔ l’adaptation de l’objectif assigné à la composante ;
✔ voire l’identification de « nouvelles » composantes, d’échelle plus locale et non
répertoriées dans le SRCE en raison de leur intérêt plus « local ».
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.1 En quoi consiste la prise en compte du SRCE dans un document
d’urbanisme ?
1.1.2 Que signifie la « prise en compte » ?
Tel que défini dans les codes de l’urbanisme et de l’environnement, un document d’urbanisme doit
« prendre en compte » le SRCE.
La « prise en compte » est le niveau d’opposabilité le plus faible entre deux documents. D’après la juris prudence, la « prise en compte » impose de « ne pas s’écarter des orientations fondamentales [du SRCE]
sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de l’opération] et dans la mesure ou cet in térêt le justifie » (Conseil d’Etat, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010).
La prise en compte laisse donc une marge d’adaptation et de dérogation locale aux orientations du SRCE,
à condition de pouvoir justifier de l’intérêt d’y déroger ; justification qui peut être apportée par :
✗ le projet du territoire (projet de développement économique localisé, besoin d’aménagement
en un lieu précis du territoire sans solutions alternatives...) ;
✗ une étude locale de la TVB, permettant de préciser et d’adapter la cartographie des continuités
écologiques proposées dans le SRCE : définition plus précise de la localisation et de l’emprise
d’un corridor ou d’un réservoir, identification des milieux et parcelles qui composent les
continuités écologiques, vérification de la pertinence locale des composantes cartographiées
dans le SRCE...
1.2 Les réservoirs de biodiversité
1.2.1 Généralités sur les réservoirs de biodiversité
✗
Qu’est-ce qu’un réservoir de biodiversité ?
Les réservoirs de biodiversité ont été identifiés en raison de leur intérêt en tant que « nœuds » du réseau écologique régional. Cet intérêt peut provenir de plusieurs raisons, qui sont précisées à l’article R.371-19 du code
de l’environnement : « II. ―Les réservoirs de biodiversité sont des espaces dans lesquels la biodiversité est la
plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les
habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent
des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de
permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces. »
Ainsi, un site a pu être identifié en tant que réservoir de biodiversité en raison :
• de sa place dans le réseau écologique ;
• de la valeur écologique des milieux naturels qu’il abrite, sur une surface suffisante ;
• de la diversité de sa structure paysagère, par exemple dans un espace bocager composé de prairies,
cultures et haies imbriqués en « mosaïque paysagère » ;
• et/ou de son intérêt pour l’accueil de noyaux de populations d’espèces sauvage (ex. site de
reproduction) ;
• de son intérêt pour assurer le cycle de vie des espèces (ex. des territoires de chasse pour les
chiroptères) ;
• et/ou de son utilité éventuelle pour l’accueil de nouvelles espèces (ex. sites en cours de réhabilitation).
Ainsi, les réservoirs de biodiversité couvrent une diversité de types de milieux naturels :
• certains ayant été identifiés en tant que réservoir en raison de leur très forte valeur écologique, qui se
traduit par leur identification par le biais d’outils de protection réglementaire (réserve naturelle,
arrêté préfectoral de protection de biotope, site Natura 2000, zone naturelle d’intérêt écologique
faunistique et floristique, etc.) ;
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
•
1.2 Les réservoirs de biodiversité
d’autres se situent davantage sur des milieux naturels et une biodiversité plus « ordinaires », mais
présentent un intérêt pour la trame verte et bleue en raison de leur diversité de structure paysagère
(ex. des secteurs denses en prairies, en haies et en lisières forestières), leur place dans le réseau
écologique et/ou leur capacité de maintenir des noyaux de population d’espèces sauvages (ex. grands
massifs forestiers).
Quelle est la fonctionnalité des réservoirs ?
✗
L’approche méthodologique utilisée pour l’identification des réservoirs implique que ceux-ci correspondent à
des secteurs riches écologiquement et en bon état de conservation vis-à-vis des continuités écologiques. Tous
les réservoirs de biodiversité du SRCE ont donc un objectif de préservation, qui privilégie un maintien de l’existant.
✗
Le statut de « réservoir de biodiversité » prime-t-il sur les autres statuts
réglementaires existants ?
Certains réservoirs de biodiversité peuvent faire l’objet d’un classement au titre d’une autre politique de pré servation de la biodiversité, par exemple en tant que réserve naturelle ou site Natura 2000. Le fait que cet espace soit identifié dans le SRCE en tant que réservoir de biodiversité n’efface en rien les obligations réglemen taires inhérentes au classement pré-existant.
✗
Le territoire d’une commune est concerné en grande partie par un réservoir de
biodiversité : quelles implications ?
Si la grande majorité du territoire d’une commune est concernée par un réservoir de biodiversité, cela ne signifie pas qu’aucune activité ou aménagement n’est possible sur la commune.
En effet, le SRCE identifie les réservoirs de biodiversité d’échelle régionale, au 1/100 000ème, et doit être décli né par les documents d’urbanisme dans une logique de prise en compte. Cela induit la nécessité de préciser, à
l’échelle locale, les milieux importants qu’il conviendra de préserver, avec une marge d’adaptation en fonction
de la justification des besoins en matière d’aménagement. L’échelle de la cartographie peut par exemple en traîner l’impression de superposition entre certains réservoirs de biodiversité boisés et des secteurs de cultures
qui ne sont pas constitutifs de tels réservoirs : il convient alors d’opérer la distinction entre les milieux corres pondants lors des déclinaisons à des échelles plus précises. Le SRCE constitue de ce point de vue un document
de porter-à-connaissance des enjeux régionaux vis-à-vis de la prise en compte de la préservation et de la re mise en bon état des continuités écologiques dans un document d’urbanisme (article L.121-1 du code de l’urbanisme)
La marge d’adaptation locale implique notamment la possibilité d’aménager un réservoir de biodiversité, tant
que la fonctionnalité générale de ce dernier n’est pas remise en question. Cela peut se traduire par exemple
par la réalisation d’un projet sur une faible surface et en bordure du réservoir, plutôt que sur une grande surface ou en son centre.
1.2.2 Réservoirs de la trame des milieux boisés
✗
Comment les réservoirs boisés ont-ils été définis ?
Les réservoirs de biodiversité de la trame des milieux correspondent :
– soit à des espaces boisés faisant l’objet d’un zonage environnemental, tel qu’un arrêté préfectoral de
protection de biotope, un site Natura 2000, une ZNIEFF de type I, etc. ;
– soit à des massifs forestiers de grande superficie (plus de 25 hectares), boisés depuis plusieurs siècles
(présence sur les cartes de Cassini), de forme compacte et présentant un intérêt écologique (concer nés par une ZNIEFF de type II). Ces différents critères caractérisent la forte valeur écologique de ces
massifs, en raison de la tranquillité et de la permanence de conditions écologiques qu’ils offrent pour
l’accueil de la biodiversité.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.2 Les réservoirs de biodiversité
La préservation de ces réservoirs de biodiversité implique donc le maintien global de leur état boisé et la limitation de leur fragmentation, en particulier en leur centre.
1.2.3 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
Comment les réservoirs ouverts ont-ils été définis ?
✗
Les réservoirs de biodiversité de la trame ouverte correspondent à une grande diversité de milieux telles que
des prairies, des pelouses sèches, des landes ou encore des savarts.
Ils ont été identifiés :
– soit sur la base de zonages environnementaux (arrêté préfectoral de protection de biotope, site Natura 2000, ZNIEFF de type I, etc.) ;
– soit par connaissance de leur importance dans le réseau écologique régional (grands camps militaires) ;
– soit en raison de la diversité de leur structure paysagère. Ont ainsi été identifiés des ensembles relativement importants (au minimum 100ha) constitués d’une forte proportion de prairies et d’une densité
élevée d’éléments structurants du paysage (haies, bosquets, lisières...). Cette diversité structurelle,
qu’elle soit horizontale, avec une diversité d’occupation du sol, ou verticale, par la présence conjointe
de milieux ouverts et de milieux boisés, permet de faciliter l’accueil et le déplacement d’un grand
nombre d’espèces, qui privilégient les espaces de lisières et de transition entre deux milieux naturels
(ex. d’une lisière entre un espace boisé et une parcelle agricole).
La préservation de ces réservoirs implique le maintien global des milieux ouverts correspondants (pelouses, savarts, prairies, etc.), la préservation de leur diversité structurelle (notamment celle des éléments fixes du paysage, tels que les haies, les petits boisements, etc.) et la limitation de leur fragmentation, en particulier en leur
centre.
1.2.4 Réservoirs de la trame des milieux humides
✗
Comment les réservoirs humides ont-ils été définis ?
Les réservoirs de la trames des milieux humides correspondent à des prairies humides, secteurs inondables,
marais, bordures d’étangs, mares... Ces milieux présentent une forte valeur écologique avec la présence d’espèces inféodées à leur caractère humide, et un intérêt en raison des services écosystémiques rendus (épuration de l’eau, régulation des cycles hydrologiques avec lutte contre les inondations et limitation des sécheresses...).
La préservation de ces réservoirs implique la préservation globale des milieux humides associés.
1.3 Les corridors écologiques
1.3.1 Généralités sur les corridors écologiques
✗
Comment les corridors écologiques ont-ils été définis ?
Les corridors écologiques assurent des connexions entre deux espaces de biodiversité, offrant aux espèces des
conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.3 Les corridors écologiques
Contrairement au sens commun, les « corridors » de la trame verte et bleue ne sont pas uniquement des
espaces linéaires comme les haies, mais peuvent aussi couvrir un ensemble de parcelles contiguës (« corridor
paysager ») ou une succession d’espaces-relais ponctuels (« corridor en pas japonais »).
Lors des travaux d’élaboration du SRCE de Champagne-Ardenne, les corridors ont été déterminés sur la base de
l’occupation des sols favorable entre réservoirs de biodiversité, c’est-à-dire les possibilités qu’offrent différents
« milieux » (prairies, forêts, grandes cultures, zones urbanisées, etc.) pour le déplacement des espèces.
✗
Comment sont-ils représentés sur la carte ?
Afin de répondre aux préconisations du cadrage national sur la trame verte et bleue, les corridors écologiques
ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et de bordures floues. Cette
représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles constituant le corridor, mais
seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à une échelle du 1/100 000ème en
raison de la qualité des espaces présents. Délimiter précisément l’emprise de chaque corridor du SRCE
nécessiterait des études plus approfondies et surtout d’échelle plus précise que le 1/100 000ème.
✗
Quelles implications de la présence d’un corridor pour un document d’urbanisme ?
La représentation symbolique des corridors (largeur fixe, bordures floues) et l’échelle du SRCE (1/100 000ème)
impliquent que les cartes du SRCE ne définissent pas de façon précise l’emprise réelle du corridor (parcelles,
milieux qui le composent...).
L’enveloppe d’un corridor identifié dans le SRCE ne doit donc en aucun cas être projetée telle quelle sur une
carte d’échelle plus précise au risque de conduire à des erreurs d’interprétation. Par exemple, pour les
corridors de la trame humide, une telle projection pourrait amener à interpréter à tort que des secteurs
urbanisés ou encore des espaces viticoles constituent des espaces de connexion à préserver ou à restaurer
entre des réservoirs humides.
Ces corridors orientent la déclinaison locale en indiquant des secteurs à étudier prioritairement afin de
préserver localement la TVB. A l’intérieur de ces secteurs, il conviendra que la commune étudie plus en détails
et de façon plus fine l’occupation du sol et les éléments du paysage caractéristiques du type de corridor
correspondant (boisé, ouvert ou humide), puis de définir des modalités en faveur de leur préservation.
Par exemple : en raison de leur méthode de définition, les corridors de la trame des milieux humides peuvent
couvrir des espaces urbains et/ou des espaces agricoles ou viticoles. Leur de la prise en compte du SRCE, la
commune pourra donc délimiter de façon plus précise les espaces qui composent ce type de corridor et y
soustraire les parcelles agricoles, viticoles ou urbanisées.
Ainsi, les études de déclinaison locale seront susceptibles de mettre en évidence une emprise réelle du corridor
située quelque peu en décalage par rapport à celui tracé dans le SRCE et d’une largeur plus ou moins
importante que ce dernier.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.3 Les corridors écologiques
Les précisions ci-dessous offrent des pistes d’interprétation de ce que sont les éléments d’occupation du sol
composants les grands types de corridors, afin d’en faciliter la déclinaison locale.
✗
Quelles sont les différences entre un corridor « avec objectif de préservation » et
un corridor « avec objectif de restauration » ?
Les corridors « avec objectif de préservation » identifient des secteurs en bon état de conservation pour la
trame considérée, qui correspond à la présence de milieux favorables aux espèces de cette trame, sur une sur face importante et sur l’ensemble du linéaire du corridor, ainsi qu’une absence de fragmentations.
Leur préservation implique le maintien de leur fonctionnalité globale (maintien global des milieux et des élé ments du paysage correspondants) et limitation de leur fragmentation.
Les corridors « avec objectif de restauration » identifient quant à eux des secteurs en moins bon état de
conservation pour la trame considérée, qui présentent des milieux intéressants moins nombreux, de faible sur face, qui ne sont pas répartis en continuité les uns avec les autres, ou qui sont fragmentés par une infrastruc ture.
Les actions actives de restauration de ces corridors relèveront davantage du plan d’actions volontaire que de la
déclinaison dans les documents d’urbanisme.
1.3.2 Corridors de la trame des milieux boisés
✗
Comment les corridors de la trame des milieux boisés ont-ils été définis ?
Ces corridors sont définis par la présence de secteurs intéressants pour le déplacement des espèces de la trame
des milieux boisés, composés de massifs boisés, de bosquets, de haies, de parcelles de prairies, de cultures, de
vergers, souvent imbriqués en « mosaïque ».
Les documents d’urbanisme veilleront à maintenir globalement l’état boisé de ces corridors, en évitant la sup pression des éléments arborés (haies et boisements).
1.3.3 Corridors de la trame des milieux ouverts
✗
Comment les corridors de la trame des milieux ouverts ont-ils été définis ?
Ces corridors se composent principalement de milieux ouverts, avec un mélange de cultures et de prairies, ces
dernières étant majoritaires, accompagnés de haies et de lisières forestières.
La prise en compte des corridors de la trame des milieux ouverts passe par le maintien de l’utilisation agricole
de ces milieux, la préservation des éléments fixes du paysage et l’absence de fragmentation.
1.3.4 Corridors « multi-trames »
✗
Comment les corridors « multi-trames » ont-ils été définis ?
Les corridors multi-trames ont été définis dans des secteurs qui relient simultanément des réservoirs boisés et
des réservoirs ouverts. Ces corridors multi-trames sont le plus souvent très diversifiés en matière d’occupation
du sol, avec un mélange de milieux ouverts (prairies et cultures) et de milieux boisés, accompagnés de haies et
ripisylves. C’est cette grande diversité qui leur confère un intérêt simultanément pour ces deux trames.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.3 Les corridors écologiques
La préservation de ces corridors nécessite donc le maintien de cette grande diversité de milieux en mosaïque,
en assurant notamment la cohabitation de milieux ouverts et de milieux fermés (éviter le défrichement des espaces boisés et la fermeture des milieux ouverts).
1.3.5 Corridors de la trame des milieux humides
Comment les corridors de la trame des milieux humides ont-ils été définis ?
✗
Pour la trame des milieux humides, les corridors ont été définis à partir des lits majeurs des cours d’eau compo sant la trame des milieux aquatiques. Étant là-aussi tracés avec une largeur fixe et des limites floues, ces corri dors peuvent être plus ou moins larges que l’emprise du lit majeur. Leur prise en compte nécessite, rappelonsle, de préciser localement l’emprise réelle du corridor, en identifiant les milieux qui le composent.
Ces milieux peuvent être très diversifiés, avec présence d’une mosaïque de cultures, peupleraies, prairies hu mides, forets alluviales, ripisylves, marais, mégaphorbiaies et autres zones humides, bras morts, mares... L’intérêt écologique de ces espaces réside dans cette diversité de milieux imbriqués en mosaïque, ainsi que dans la
cohabitation de milieux terrestres et de milieux humides.
Tous ces milieux n’étant pas également favorables aux déplacements des espèces, la valeur écologique de
chaque corridor dépendra donc des proportions relatives de chacun d’entre eux, notamment du ratio entre mi lieux terrestres et milieux humides.
1.4 Spécificités de la trame des milieux aquatiques
✗
Comment les composantes de la trame des milieux aquatiques ont-elles été
définies ?
Les composantes de la trame aquatique sont essentiellement des tronçons de cours d’eau. Par leur caractère li néaire, ils n’ont pas fait l’objet d’une différenciation entre réservoirs et corridors, sachant que chaque tronçon
peut assurer ces deux fonctions, en fonction de l’espèce et/ou de la saison considérées (un même tronçon pou vant servir à la fois de réservoir de biodiversité pour une espèce qui l’utilise comme site de reproduction, et de
corridor de déplacement pour une autre espèce).
Outre le lit mineur du cours d’eau, la qualité écologique des berges et de la ripisylve sont nécessaires au bon
fonctionnement de cette trame aquatique.
Ces tronçons ont été définis sur la base d’autres politiques environnementales, notamment le classement des
cours d’eau au titre de la préservation des continuités écologiques des cours d’eau, issu de la loi sur l’eau et les
milieux aquatiques de 2006 et de l’article L.241-17 du code de l’environnement.
Le document d’urbanisme veillera à ne pas créer d’obstacle en travers des cours d’eau de la trame des milieux
aquatiques, et à préserver de l’urbanisation les secteurs en bordure immédiate du cours d’eau (ripisylve, foret
alluviale, prairie inondables bras morts...) lorsque cela est possible.
1.5 Les éléments « non-réglementaires »
1.5.1 Généralités sur ces éléments « non-réglementaires »
En raison du manque de données précises et homogènes, certains enjeux identifiés dans le diagnostic n’ont pu
être traduis par l’identification de composantes « réglementaires » du SRCE, que sont, les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques. Ont ainsi fait l’objet d’une cartographie à caractère informatif et non-réglementaire, les secteurs à enjeux suivants :
✗ les secteurs les plus favorables à la restauration de la continuité écologique en champagne crayeuse,
cartographiés sous la forme de fuseaux de plusieurs kilomètres de largeur ;
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
✗
✗
✗
1.5 Les éléments « non-réglementaires »
les grands secteurs à enjeux pour la présence de milieux ouverts secs ;
les couloirs de migration de l’avifaune et les couloirs de déplacements des chiroptères, identifiés dans
le cadre du Schéma régional éolien, et permettant d’intégrer a minima les enjeux de continuités
écologiques aériennes ;
la zone RAMSAR qui représente un secteur à forte densité de zones humides et d’importance pour les
continuités écologiques aériennes.
N.B. : Ces éléments n’étant ni des réservoirs de biodiversité ni des corridors écologiques, ils n’ont donc pas
vocation à être pris en compte dans les documents d’urbanisme.
Par ailleurs, dans l’atlas cartographique du SRCE, ces différents secteurs à enjeux, à caractère « non-réglementaire » ne sont pas cartographiés sur les planches A4 au 1/100 000ème mais dans des cartes séparées,
qui couvrent l’ensemble de la région sur un format A3, et à une échelle du 1/800 000ème.
1.5.2 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
✗
Comment ces fuseaux ont-ils été définis ?
Ces fuseaux ont été cartographiés sur la base des secteurs abritant des infrastructures agro-écologiques relic tuelles (talus, haies, petits boisements...).
Ils ont été définis essentiellement pour le plan d’actions du SRCE, afin de pouvoir prioriser les futures mesures
de restauration volontaire de continuités écologiques en champagne crayeuse, essentiellement par le biais des
mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) de la politique agricole commune.
1.5.3 Secteurs à enjeux pour les milieux thermophiles
✗
Comment ces secteurs ont-ils été définis ?
Les milieux ouverts secs (pelouses sèches, savarts...) n’ont pas pu être cartographiés de façon précise et ex haustive dans le SRCE, en raison de lacunes dans la cartographie de ces milieux, et de l’échelle de travail : ces
milieux étant souvent disséminés et de faible surface donc quasiment « invisibles » au 1/100 000ème.
Bien que ne pouvant en proposer une cartographie précise, le SRCE identifie des secteurs de grande surface où
la présence de milieux ouverts secs semble fortement probable, notamment en raison de conditions physiques
(type de sols, exposition, pente, influences climatique....) favorables à leur développement et de la présence
avérée de ce type de milieux naturels en proximité, dans des sites Natura 2000 et/ou des ZNIEFF.
Ces grands « secteurs à enjeux pour les milieux thermophiles » permettent ainsi d’attirer l’attention sur la présence potentielle de milieux ouverts secs sur le territoire.
1.5.4 Couloirs de migration de l’avifaune et couloirs de
déplacements des chiroptères
✗
Comment ces couloirs ont-ils été définis ?
Ces couloirs de migration sont issus des travaux d’élaboration du Schéma régional éolien (SRE) en 2010-2011,
et identifient les grands fuseaux de déplacement des espèces d’oiseaux migratrices et des chauves-souris (chi roptères) dans la région.
Ces deux cartes ont été intégrées dans le SRCE en tant que porter-à-connaissance d’enjeux de continuité écologique aérienne, en particulier à destination des porteurs de projets (éolien, infrastructure électrique...).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse non technique sur l’interprétation des composantes de la
TVB
1.5 Les éléments « non-réglementaires »
1.5.5 Zone RAMSAR de l’arc de la Champagne humide
✗
En quoi consiste la zone RAMSAR ?
L’identification de ce territoire en tant que zone RAMSAR illustre son intérêt écologique pour les zones hu mides et les espèces inféodées, notamment des espèces d’oiseaux migrateurs pour lesquelles ce secteur est
une halte migratoire d’importance internationale. Cet intérêt écologique réside dans la diversité des milieux
présents à l’intérieur de la champagne humide : zones humides, mares, étangs mais aussi prairies, boisements
et grandes cultures utilisés pour l’alimentation.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Synthèse sur les limites d’utilisation de la cartographie des
composantes du SRCE
Synthèse sur les limites d’utilisation de la cartographie des
composantes du SRCE
Synthèse sur les limites d’utilisation de la
cartographie des composantes du SRCE
• Quelle est l’échelle de précision de la cartographie du SRCE ?
La trame verte et bleue se compose de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques, cartographiés dans le SRCE à une échelle de 1/100 000ème.
Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et
de bordures floues. Cette représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles constituant le corridor, mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à une échelle du 1/100 000ème.
Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du 1/100 000ème, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs
concernent des espaces « remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou
d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF...), et des espaces de nature plus « ordinaire », retenus pour leurs caractéristiques paysagères (diversité de structure, grande surface, compacité...).
• Quelle articulation entre l’échelle régionale (SRCE) et l’échelle locale (document
d’urbanisme) ?
L’articulation entre l’échelle du SRCE et celle du document d’urbanisme, se traduit par :
✗
le fait que les cartes du SRCE d’échelle 1/100 000ème, ne peuvent en aucun cas être
zoomées à l’échelle locale, ni « projetées » sur une carte d’échelle plus précise : définies au
1/100 000ème, elles ne peuvent être utilisées qu’à cette échelle ;
✗
la nécessité de préciser et d’adapter localement les composantes (réservoirs et
corridors) identifiés dans les cartes du SRCE. Cela passe notamment par la réalisation d’études
de la TVB locales, et peut concerner :
✔
la définition plus précise de l’emprise réelle d’un réservoir ou d’un corridor, grâce à
l’identification des milieux qui le composent ;
✔
l’adaptation de l’objectif assigné à la composante ;
✗
l’identification, le cas échéant, de continuités écologiques complémentaires, d’échelle
plus locale et non répertoriées dans le SRCE.
• Que signifie la « prise en compte » du SRCE par un document d’urbanisme ?
Tel que défini dans les codes de l’urbanisme et de l’environnement, un document d’urbanisme doit
« prendre en compte » le SRCE. Il s’agit du niveau d’opposabilité le plus faible entre deux documents. D’après la jurisprudence, la « prise en compte » impose de « ne pas s’écarter des orientations fondamentales [du SRCE] sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de
l’opération] et dans la mesure ou cet intérêt le justifie » (Conseil d’Etat, 9 juin 2004, 28 juillet 2004
et 17 mars 2010).
La prise en compte laisse donc une latitude locale vis-à-vis des orientations du SRCE, à condition de
pouvoir justifier de l’intérêt des écarts décidés. La justification de ces écarts peut notamment se
fonder sur le projet de territoire porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique localisé, besoin d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solution alternative...).
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Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 1 :
PARTIE INTRODUCTIVE
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
1.Contexte et problématique générale
1.Contexte et problématique générale
Sommaire
1.Contexte et problématique générale....................................................................................................................4
2.Les concepts et définitions....................................................................................................................................5
3.Le contexte réglementaire....................................................................................................................................6
3.1 Un dispositif défini par les lois « Grenelle ».................................................................................................6
3.1.1 Un dispositif à plusieurs échelles spatiales emboîtées........................................................................6
3.1.2 Objectif et contenu d’un SRCE.............................................................................................................7
3.1.3 Intégrer la fonctionnalité écologique dans l'aménagement du territoire...........................................8
3.1.4 Le « comité régional trames verte et bleue » (CR-TVB) : instance régionale de gouvernance de la
TVB.................................................................................................................................................................9
3.2 Déclinaison réglementaire du dispositif TVB................................................................................................9
3.2.1 Dans le code de l'environnement........................................................................................................9
3.2.2 Dans le code de l’urbanisme..............................................................................................................10
3.2.3 Dans le code forestier et le code rural...............................................................................................10
3.3 Synthèse sur l’opposabilité du SRCE...........................................................................................................10
3.3.1 La notion de « prise en compte »......................................................................................................10
3.3.2 Opposabilité vis-à-vis des documents d’urbanisme..........................................................................11
3.3.3 Opposabilité vis-à-vis des activités forestières..................................................................................11
3.3.4 Opposabilité vis-à-vis des activités agricoles.....................................................................................11
3.3.5 Opposabilité vis-à-vis des projets d’aménagement ou d’infrastructures..........................................12
4.Les critères de cohérence nationale...................................................................................................................13
4.1 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou inventoriés.......................................................................13
4.1.1 Espaces intégrés automatiquement à la Trame verte et bleue.........................................................13
4.1.2 Espaces dont la contribution à la Trame verte et bleue doit être examinée au cas par cas.............14
4.2 Enjeux relatifs à certaines espèces.............................................................................................................15
4.2.1 Cadre défini par les Orientations nationales.....................................................................................15
4.2.2 Liste pour la région Champagne-Ardenne.........................................................................................16
4.3 Enjeux relatifs à certains habitats...............................................................................................................17
4.4 Enjeux relatifs aux continuités écologiques d’importance nationale........................................................17
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
1.Contexte et problématique générale
1.Contexte et problématique générale
1.Contexte et problématique générale
Depuis quelques dizaines d’années, nous assistons à la disparition des espèces et des milieux naturels à une vi tesse sans précédent, avec un taux d’extinction d'espèces estimé aujourd’hui entre 100 et 1000 fois plus élevé
que le taux moyen d'extinction qu'a connu jusqu'ici l'histoire de l'évolution de la vie sur Terre, et entre 10 à 100
fois plus rapide que pour les cinq autres phases d'extinction massive précédentes.
Cette perte de biodiversité à un impact direct sur les sociétés humaines, puisque « L’évaluation des écosystèmes pour le millénaire » (MEA), réalisée entre 2001 et 2005 par plus de mille experts mondiaux, a montré
que 60 % des services vitaux fournis à l’homme par les écosystèmes sont en déclin. Ces travaux ont notamment
mis en évidence l’importance de la biodiversité dite « ordinaire » dans le fonctionnement des écosystèmes.
Or, la destruction et la fragmentation des habitats naturels constituent une des causes majeures de cette érosion de biodiversité.
En effet, les avancées scientifiques dans la connaissance des espèces, des écosystèmes et des mécanismes d'extinction, ainsi que le bilan des politiques de protection de la nature, ont mis en évidence que, outre leur besoin
de bénéficier d’habitats favorables ponctuels pour accomplir leur cycle de vie, les espèces doivent pouvoir se
déplacer d’un habitat à l’autre. Ces déplacements assurent également le brassage entre différentes populations
d’une même espèce. Les espèces sont donc dépendantes de la qualité des paysages, plus exactement de leur
perméabilité, qui est principalement liée à leur structuration et à la fonctionnalité des milieux qui les com posent.
En réduisant les surfaces utilisables par une espèce ou un groupe d’espèces et en augmentant les distances qui
séparent les habitats naturels résiduels les uns des autres (artificialisation sur de vastes surfaces, activités humaines intensives et fragmentation par des barrières physiques artificielles telles que les infrastructures linéaires de transport), la destruction et la fragmentation des habitats naturels affectent donc les cycles de vie
des espèces et la résilience des écosystèmes.
A ces phénomènes de fragmentation s’ajoutent les changements climatiques, qui induisent des remontées en
altitude et/ou vers le Nord des aires de répartition des différentes espèces animales et végétales. Il en résulte,
pour ces espèces,de nouveaux besoins en matière de continuités écologiques leur offrant les capacités de déplacements pour accompagner ces modifications de leur aire de répartition.
Il s'avère alors que la biodiversité ne peut être conservée que par une gestion globale du territoire permettant
non seulement de conserver ou restaurer la qualité des sites naturels remarquables, mais aussi celle de leurs
connexions, ainsi que celle de milieux plus banals. Ce faisant, de nouvelles stratégies de conservation de la na ture, basées sur l'identification et la préservation de réseaux écologiques, ont émergé.
Au niveau communautaire, la directive « Habitats-Faune-Flore » de 1992 porte comme objectif la constitution
d’un réseau écologique européen cohérent, appelé réseau Natura 2000, et la directive cadre « Eau » de 2000,
vise le bon état écologique des eaux de surface en y incluant la notion de continuité écologique. En France, des
initiatives sur les continuités écologiques se sont développées à partir de la fin des années 1990 aux échelles régionale (Alsace, Franche-Comté, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Ile-de-France…), départementale (Isère) et
intercommunale. Dans la droite ligne des évolutions et enjeux précités, le Grenelle de l’environnement a porté,
en 2007, une mesure phare en faveur de la biodiversité : la Trame verte et bleue.
Cette nouvelle approche, basée sur les notions de réseaux et de connectivité écologique, vise à être plus
efficace en dépassant l’approche « traditionnelle » de la conservation de la biodiversité pour s’intéresser à tous
les milieux, y compris ruraux et urbains, et aux connexions entre les habitats. Cela exige la prise en compte des
enjeux de biodiversité dans toutes les politiques publiques sectorielles et par tous les acteurs territoriaux. La
Trame verte et bleue constitue ainsi le niveau d’intégration le plus élevé en matière de conservation de la
nature.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
2.Les concepts et définitions
2.Les concepts et définitions
2.Les concepts et définitions
D’après l’article R.371-19 du code de
l’environnement), on entend par Trame verte et
bleue l’association de réservoirs de biodiversité,
de corridors écologiques et de cours d'eau.
Les réservoirs de biodiversité sont « des espaces
dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou
la mieux représentée, où les espèces peuvent
effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où
les habitats naturels peuvent assurer leur
fonctionnement en ayant notamment une taille
suffisante, qui abritent des noyaux de
populations d’espèces à partir desquels les
individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l’accueil de nouvelles populations d’espèces » (R.
371-19 du code de l’environnement).
Il peut s’agir de forêts, de zones humides, d’ensembles prairiaux, d’étendues de pelouses sèches, de mosaïques
de milieux naturels variés, etc. Les besoins en surface varient selon le milieu considéré et les espèces qui y
vivent.
Les corridors écologiques assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des
conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie.
Ils peuvent être classés en trois types selon leurs caractéristiques physiques :
• les corridors linéaires : structures naturelles continues, telles que les ripisylves et les cours d’eau, les
lisières forestières, les réseaux de haies, les bordures d’infrastructures de transport (talus,
délaissés), etc. ;
• les corridors en pas japonais : structures naturelles discontinues, mais proches les unes des autres,
jouant le rôle de structures relais (pas japonais), telles que des secteurs de prés-vergers, des
bosquets, des tourbières, des mares, des arbres sénescents ou morts, etc. Pour que ces corridors
soient fonctionnels, la distance entre les différents éléments constitutifs doit être compatible avec
le pouvoir de dispersion des espèces visées ;
• les corridors paysagers : structures naturelles constituées d'une mosaïque d'habitats mixtes de petite
taille (bosquets, prairies, ripisylves, prés-vergers, etc.) ne présentant pas de discontinuités ou de
coupures.
La Trame verte et bleue d’un territoire s’appuie sur un réseau écologique dont la fonctionnalité repose sur le
bon état des continuités écologiques qui le composent. Cette fonctionnalité dépend notamment de la diversité
et de la structure des milieux concernés, ainsi que de leur niveau de fragmentation (cf. article R. 371-21 du
code de l’environnement).
Ainsi, conformément aux objectifs qui lui ont été assignés par les dispositions du I de l’article L. 371-1 du code
de l’environnement, la Trame verte et bleue doit permettre :
• de conserver et d’améliorer la qualité écologique des milieux et de garantir la libre circulation des
espèces de faune et de flore sauvages,
• d’accompagner les évolutions du climat en permettant à une majorité d’espèces et d’habitats de
s’adapter aux variations climatiques,
• d’assurer la fourniture des services écologiques,
• de favoriser des activités durables, notamment agricoles et forestières,
• de maîtriser l’urbanisation et l’implantation des infrastructures et d’améliorer la perméabilité des
infrastructures existantes.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
2.Les concepts et définitions
2.Les concepts et définitions
3.Le contexte réglementaire
La stratégie nationale Trame verte et bleue répond aux engagements pris par le Conseil de l’Europe en 1995 de
créer un réseau écologique européen cohérent et représente une déclinaison de la Convention sur la diversité
biologique, issue du sommet de la terre de Rio (1992) qui vise notamment à enrayer la perte de biodiversité.
3.1 Un dispositif défini par les lois « Grenelle »
La mise en place de la Trame verte et bleue a été identifiée comme une mesure prioritaire au titre des lois 1 et
2 du Grenelle de l’Environnement (L.2009-967 du 3 août 2009 et L.2010-788 du 12 juillet 2010). Elle consiste à
« maintenir » les continuités écologiques encore fonctionnelles sur l'ensemble du territoire, voire à en
restaurer ou à en créer de nouvelles lorsque cela s’avère nécessaire.
Ces deux lois, complétées par un décret pris en Conseil d’État (décret n°2012-1492), précisent qu’un documentcadre intitulé Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) doit être élaboré, mis à jour et suivi
conjointement par la Région et l’État, en association avec un comité régional « trames verte et bleue » créé
dans chaque région.
L'article 23 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de
l'environnement, définit la Trame verte et bleue (TVB) comme l'un des outils devant contribuer à l'atteinte de
l’objectif d'arrêt de la perte de biodiversité.
La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite loi Grenelle II),
précise les niveaux et les outils de cette politique publique, et notamment la réalisation d'un Schéma régional
de cohérence écologique (SRCE), qui constitue le document de référence à l'échelon régional de la Trame verte
et bleue (article L. 371-1 et suivants du code de l'environnement).
Ces éléments sont traduits dans le code de l’urbanisme, qui introduit un lien de « prise en compte » entre le
SRCE et les continuités écologiques d’une part, et les documents d’urbanisme d’autres part (articles L. 121-1, L.
122-1, L. 123-1 et suivants du code de l’urbanisme).
3.1.1 Un dispositif à plusieurs échelles spatiales emboîtées
La prise en compte des réseaux écologiques dépasse le cadre des entités administratives. Ainsi, trois échelles
de travail se dessinent :
• au niveau national, à travers la prise en compte des orientations nationales, dans l’objectif d’obtenir une
cohérence des SRCE sur le territoire français ;
• au niveau régional, avec la définition des objectifs et des enjeux pour le SRCE en lien avec les spécificités
de la région ;
• au niveau local, avec la déclinaison d’outils pour la mise en œuvre du SRCE et sa prise en compte dans les
documents de planification (SCoT, PLU, cartes communales).
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
3.1 Un dispositif défini par les lois « Grenelle »
3.1.2 Objectif et contenu d’un SRCE
L’objectif principal d’un SRCE est d’identifier, afin de mieux le préserver, le réseau écologique régional. Il doit
être la base d’une réflexion des politiques publiques de préservation, voire de restauration des continuités
écologiques à l’échelle régionale.
Ce schéma doit contenir différents volets :
• un diagnostic du territoire régional et une présentation des enjeux relatifs à la préservation et à la
remise en bon état des continuités écologiques à l'échelle régionale ;
•
un volet présentant les continuités écologiques retenues pour constituer la trame verte et bleue
régionale et identifiant les réservoirs de biodiversité et les corridors qu'elles comprennent ;
•
un atlas cartographique au 1/100 000ème ;
•
un plan d'action stratégique ;
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
•
un dispositif de suivi et d'évaluation ;
•
un résumé non technique.
3.1 Un dispositif défini par les lois « Grenelle »
3.1.3 Intégrer la fonctionnalité écologique dans l'aménagement
du territoire
En matière d’aménagement du territoire, l’objectif du SRCE est de définir un cadre de référence qui identifie les
enjeux et définit les orientations et leur spatialisation à l’échelle régionale, laissant aux acteurs locaux, dans le
respect de leurs compétences et des procédures propres aux outils mobilisés, le soin de les décliner et de les
traduire à l’échelle locale.
En effet, suite à la loi Grenelle II et en application de l'article L 121-1 du code de l'urbanisme, les documents
d'urbanisme « déterminent les conditions permettant d'assurer la préservation et la remise en bon état des
continuités écologiques ».
Le SRCE, prévu par le code de l'environnement, constitue donc un appui à la mise en œuvre de ces dispositions
du code de l'urbanisme et contribue à la cohérence régionale.
La notion de prise en compte est relative à l'objectif principal du SRCE de préservation et de remise en bon état
des continuités écologiques. Elle implique pour chaque personne publique, visée à l'article L. 371-3 du code de
l'environnement (État, collectivités territoriales et leurs groupements) de prendre en compte le SRCE dans le
cadre :
• de l'élaboration, la révision ou la modification des documents d'urbanisme suivants : les
Schémas de Cohérence Territorial (SCoT), les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) et les cartes
communales ;
•
de projets ou infrastructures linéaires susceptibles d'affecter les continuités écologiques.
En application de l'article L 111-1-1 du code de l'urbanisme, les documents d'urbanisme doivent prendre en
compte le SRCE dans un délai de trois ans à compter de la date d'approbation du schéma régional.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
3.1 Un dispositif défini par les lois « Grenelle »
3.1.4 Le « comité régional trames verte et bleue » (CR-TVB) :
instance régionale de gouvernance de la TVB
L’article L.371-3 du code de l’environnement prévoit que le schéma régional de cohérence écologique soit élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la Région et l’État, en association avec un comité régional trames
verte et bleue (CR-TVB), créé dans chaque région.
Le comité régional « Trame verte et bleue » offre un espace de concertation, de validation et de suivi, réunissant l’ensemble des partenaires au niveau régional.
Sa composition est encadrée par le décret n°2011-739 du 28 juin 2011, notamment l’organisation en cinq collèges avec des proportions relatives minimales d’effectifs par collège. En Champagne-Ardenne, il a été fait le
choix de couvrir l’ensemble des acteurs régionaux concernés, mais en gardant à l’esprit le souci de limiter le
nombre de membres total pour garder un comité opérationnel.
Ainsi, 78 membres composent le CR-TVB de Champagne-Ardenne, répartis selon 5 collèges :
• collège 1 : collectivités territoriales et leurs groupements (24 membres)
•
collège 2 : État et ses établissements publics (14 membres)
•
collège 3 : organismes socio-professionnels et usagers de la nature (20 membres)
•
collège 4 : associations, organismes ou fondations œuvrant pour la préservation de la biodiversité,
agréées au titre de la protection de l'environnement, et gestionnaires d’espaces naturels (13
membres)
•
collège 5 : scientifiques et personnalités qualifiées (7 membres).
Sa composition est arrêtée pour une durée de six ans.
3.2 Déclinaison réglementaire du dispositif TVB
Pour sa mise en œuvre, la Trame verte et bleue est encadrée essentiellement par les dispositions du code de
l'environnement et du code de l’urbanisme. En complément, le code général des collectivités territoriales
(CGCT) prévoit des dispositions spécifiques en Corse et dans les départements d’outre-mer. Le code forestier et
le code rural et de la pêche maritime précisent les modalités d’articulation de la TVB avec les documents de
planification relevant de leurs champs de compétence.
3.2.1 Dans le code de l'environnement
•
les articles L. 371-1 à 6 et suivants précisent les composantes de la TVB, les éléments de cadrage
national et les modalités de gouvernance et d’élaboration des SRCE ;
•
l’article L. 212-1 prévoit les modalités d’articulation entre SRCE et schéma directeur d’aménagement
et de gestion des eaux (SDAGE) ;
•
l’article L.515-3 prévoit que la Schéma régional des carrières doit prendre en compte le SRCE ;
•
les articles D. 371-1 à 6 précisent la composition, les missions et les modalités de fonctionnement du
CN-TVB ;
•
les articles D. 371-7 à 15 précisent la composition, les missions et les modalités de fonctionnement
des CR-TVB ;
•
les articles R. 371-16 à R. 371-35 précisent les définitions de la TVB et ses objectifs, la procédure
d’élaboration et le contenu des SRCE ;
•
l’article R. 122-5 II 6° prévoit la prise en compte des continuités écologiques dans l'étude d'impact d’un
projet.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
3.2 Déclinaison réglementaire du dispositif TVB
3.2.2 Dans le code de l’urbanisme
•
les articles L. 110 et L. 121-1 inscrivent la préservation de la biodiversité et la remise en bon état des
continuités écologiques parmi les objectifs des documents d’urbanisme ;
•
l’article L. 111-1-1 mentionne que les ScoT, ou à défaut les plans locaux d’urbanisme et les cartes
communales, doivent prendre en compte les SRCE
•
des dispositions spécifiques aux SCoT (art. L. 122-1 et suivants) et aux PLU (art. L. 123-1 et suivants)
reprennent ensuite cet objectif et le déclinent dans le projet d’aménagement et de développement
durables (art. L. 122-1-3 pour les SCoT et L. 123-1-3 pour les PLU) et le document d’orientation et
d’objectifs des SCoT (art. L. 122-1-5) ;
•
le préfet de département dispose également du pouvoir de conditionner le caractère exécutoire d’un
SCoT ou d’un PLU en l’absence de SCoT à une prise en compte suffisante des enjeux de préservation et
de remise en bon état des continuités écologiques (art. L. 122-11-1 pour les SCoT et L. 123-12 pour les
PLU).
3.2.3 Dans le code forestier et le code rural
Enfin, au-delà des dispositions de l’art. L. 371-3 du code de l’environnement prévoyant que les documents de
planification et les projets de l’Etat, des collectivités locales et de leurs groupements doivent prendre en
compte les SRCE, certains codes reprennent cette obligation concernant certains documents de planification
régionale notamment pour le plan pluriannuel régional de développement forestier (art. L. 122-12 du code
forestier) et le plan régional de l'agriculture durable (art. L. 111-2-1 du code rural et de la pêche maritime).
3.3 Synthèse sur l’opposabilité du SRCE
3.3.1 La notion de « prise en compte »
L’article L. 371-3 du code de l’environnement indique que le SRCE est opposable aux documents de
planification et aux projets de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements, dans un rapport de
prise en compte.
La notion d'« opposabilité » recouvre différents types de rapports juridiques entre des normes. On peut
identifier trois niveaux d’opposabilité entre une norme dite supérieure et une norme dite inférieure, du plus
contraignant au moins contraignant :
•
la conformité représente le rapport normatif le plus exigeant. Lorsqu’un document doit être conforme
à une norme supérieure, l’autorité qui l’établit ne dispose d’aucune marge d’appréciation. Elle doit
retranscrire à l’identique dans sa décision la norme supérieure, sans possibilité d’adaptation.
•
la compatibilité implique une obligation de non contrariété aux orientations fondamentales de la
norme supérieure. Elle laisse une certaine marge de manœuvre pour préciser et développer les
orientations des documents ou normes supérieurs, à condition que l’atteinte de la norme inférieure à
la norme supérieure soit marginale ou limitée. En tout état de cause, le document de norme inférieure
ne doit pas faire obstacle à l’application des dispositions du document de norme supérieure.
•
la prise en compte impose, selon de Conseil d’État, de « ne pas s’écarter des orientations
fondamentales sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de l’opération] et dans la
mesure ou cet intérêt le justifie » (CE, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010). En d’autres
termes, il s’agit d’un rapport de compatibilité avec une marge de manœuvre plus grande qui doit être
justifiée.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
3.3 Synthèse sur l’opposabilité du SRCE
Concrètement, s’agissant des projets, la prise en compte du SRCE va constituer un élément de connaissance
supplémentaire, mais l’enjeu de la TVB s’inscrit plus globalement dans la nécessaire prise en compte des enjeux
environnementaux.
3.3.2 Opposabilité vis-à-vis des documents d’urbanisme
Comme vu précédemment, le SRCE est opposable aux documents d’urbanisme selon un rapport de « prise en
compte ».
Il s’agit de construire un projet de territoire intégrant les continuités écologiques :
• en prenant en compte les enjeux régionaux identifiés dans le SRCE et en les précisant au niveau local ;
en s’intéressant aux enjeux de continuités propres au territoire concerné, ainsi qu'à celles des
territoires adjacents.
Pour ce faire, de nombreux outils du code de l’urbanisme sont mobilisables au profit de la TVB. Un chapitre du
plan d’actions doit être dédié aux méthodes et outils utilisables pour la déclinaison du SRCE dans les
documents d’urbanisme.
•
Par ailleurs, un guide méthodologique « TVB et documents d’urbanisme », élaboré par la DGALN est en ligne
sur le site du centre de ressources TVB. Ce guide méthodologique s'adresse en particulier aux collectivités
chargées d'élaborer ou de réviser leur document d’urbanisme, mais aussi aux acteurs et services les
accompagnant dans ces démarches. Il fait état des possibilités offertes par les dispositions actuelles du code de
l’urbanisme pour intégrer l’enjeu TVB dans les documents d’urbanisme. Il expose et illustre l’identification des
continuités écologiques et leur intégration dans les différentes phases d’élaboration et parties des documents
d’urbanisme. Ces aspects peuvent être approfondis avec certains des documents référencés dans la
bibliographie du site dédié à la TVB, en particulier les guides dédiés aux SCoT et PLU édités en Midi-Pyrénées.
3.3.3 Opposabilité vis-à-vis des activités forestières
Pour les documents de gestion sylvicole à l’échelle de la propriété et de la parcelle (plan simple de gestion, plan
d’aménagement forestier, code de bonnes pratiques sylvicoles...), aucune articulation réglementaire n’est
prévu dans le code de l’environnement ou le code forestier.
Pour les documents d'aménagement forestier des forêts soumises au régime forestier, le code forestier induit
l’intégration du SRCE dans les analyses préalables prévues par l’article D.212-1 (extraits ci-dessous) :
« [...] Il comprend :
1° Des analyses préalables portant sur le milieu naturel,[...] Ces analyses prennent en compte les
prescriptions et recommandations contenues dans les documents de référence arrêtés par l'Etat ou les
collectivités territoriales en matière de protection de l'environnement, d'aménagement de l'espace [...] ».
Seul le plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF) doit prendre en compte le SRCE. tel que
défini aux articles L.122.12 et L.122.13 du code forestier.
3.3.4 Opposabilité vis-à-vis des activités agricoles
La TVB ne constitue ni un obstacle ni un frein au développement des territoires ruraux, mais plutôt un cadre
pour sa cohérence écologique et un moyen de concilier ce développement avec les enjeux de biodiversité.
L’article L. 371-1 du code de l’environnement affirme ainsi que l’objectif de la trame verte et bleue est
« d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des
milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et
notamment agricoles, en milieu rural ». En particulier, la trame verte et bleue régionale identifie des enjeux en
matière de continuités écologiques à une échelle régionale (1/100000e) et ne saurait être utilisée à une échelle
plus précise, notamment à la parcelle, sans déclinaison et adaptation locales
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
3.Le contexte réglementaire
3.3 Synthèse sur l’opposabilité du SRCE
L’identification de la TVB dans le SRCE n’induit donc pas de règles contraignantes pour les activités agricoles.
Seules des actions à caractère contractuelles et volontaires peuvent être prévues dans le plan d’actions du
SRCE, notamment par le biais des outils issus de la politique agricole co mmune et financés par le Fonds
européen agricole pour le développement rural (FEADER) : mise en œuvre de mesures agro-environnementales
climatiques (dont le maintien et l’implantation d'infrastructures agro-écologiques), investissements non
productifs, etc.
S’inscrivant dans l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols et de consommation d’espace, la TVB
contribue par ailleurs à préserver les terres agricoles et forestières. L’identification de la TVB en milieu agricole
aura plutôt tendance à préserver les espaces agricoles et forestiers supports des continuités écologiques et
peut constituer une opportunité pour une reconnaissance des pratiques existantes et une agriculture plurielle
et innovante.
Par ailleurs, le plan régional d’agriculture durable (PRAD) doit prendre en compte le SRCE., tel que défini aux
articles L.111-2-1 du code rural et de la pêche maritime.
3.3.5 Opposabilité vis-à-vis des projets d’aménagement ou
d’infrastructures
En application de l’article L. 371-3 du code de l’environnement, les projets de l’Etat, des collectivités locales et
de leurs groupements doivent prendre en compte le SRCE et préciser les mesures d’évitement, de réduction et
de compensation des atteintes aux continuités écologiques. Il est important de souligner que la cartographie
du SRCE, définie à l’échelle du 1/100000ème, identifie des enjeux à l’échelle régionale, qu’il convient donc de
préciser localement à l’échelle du projet.
Le SRCE n’est pas opposable aux projets d’aménagement et d’infrastructures portés par des acteurs privés. En
revanche, les enjeux de continuités écologiques sont à intégrer comme d’autres enjeux de biodiversité, dans la
mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire, compenser », ainsi que dans tout projet, public comme privé,
soumis à étude d’impact (article R. 122-5 du code de l’environnement). Dans le cadre de cet exercice, le SRCE
permet d’éclairer le porteur de projet sur les enjeux de continuités écologiques de niveau régional sur le
territoire sur lequel le projet est envisagé.
Il convient de se référer également aux lignes directrices nationales sur la séquence éviter, réduire et
compenser les impacts sur les milieux naturels, publiées par le ministère de l’écologie, du développement
durable et de l’énergie le 3 octobre 2013. Elles précisent notamment que les mesures compensatoires dans un
projet doivent être additionnelles aux actions publiques existantes ou prévues, dont la TVB.
Enfin, un guide national a été produit par le Comité opérationnel TVB (COMOP TVB) en 2010 concernant la
« prise en compte des orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités
écologiques par les grandes infrastructures linéaires de l’Etat et de ses établissements publics ». Il est
notamment téléchargeable sur le site internet du centre de ressources sur la TVB
(http://www.trameverteetbleue.fr).
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
4.Les critères de cohérence nationale
4.Les critères de cohérence nationale
4.Les critères de cohérence nationale
Afin de garantir la cohérence nationale de la Trame verte et bleue, les « Orientations nationales pour la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques » ont été publiées par Décret le 22 janvier
2014 (décret n°2014-45). Ces « Orientations nationales » définissent un cadre commun pour la réalisation des
schémas régionaux de cohérence écologique, leur offrant la définition des principaux concepts, objectifs et
grandes lignes directrices de la Trame verte et bleue, ainsi qu’un guide méthodologique pour leur élaboration.
La cohérence nationale de la Trame verte et bleue est assurée en particulier par la prise en compte, dans les
schémas régionaux de cohérence écologique, des enjeux relatifs à :
• certains espaces protégés ou inventoriés ;
•
certaines espèces ;
•
certains habitats ;
•
des continuités écologiques d’importance nationale.
Ces enjeux ne sont pas hiérarchisés mais leur intégration assure une cohérence écologique au sein d’un
territoire régional, entre les territoires régionaux et transfrontaliers et au niveau national, notamment dans
une perspective d’adaptation au changement climatique.
La compatibilité des documents de planification et projets relevant du niveau national, et notamment les
grandes infrastructures linéaires de l'Etat et de ses établissements publics, avec les orientations nationales pour
la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques s’apprécie notamment au regard des
atteintes susceptibles d’être portées à ces enjeux.
4.1 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou
inventoriés
4.1.1 Espaces intégrés automatiquement à la Trame verte et
bleue
Certains espaces bénéficiant d’une protection législative et réglementaire sont, en application de l’article
L.371-1 du code de l’environnement, intégrés automatiquement à la Trame verte et bleue, dans leur
intégralité :
En qualité de réservoirs de biodiversité
• les cœurs de parcs nationaux (articles L. 331-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les réserves naturelles nationales et régionales (articles L. 332-1 et suivants du code de
l’environnement) ;
• les espaces identifiés par les arrêtés préfectoraux de conservation des biotopes (articles L.
411-1, R. 411-15 et suivants du code de l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les réserves biologiques (articles L.
212-1 à L. 212-4 et R. 133-5 du code forestier).
En qualité de corridors écologiques
• les couvertures végétales permanentes le long des cours d’eau mentionnées au I de
l’article L. 211-14 du code de l’environnement, qui visent notamment à constituer des
corridors rivulaires contribuant à la fois à garantir la qualité du milieu aquatique et à
établir des corridors écologiques permettant le déplacement de certaines espèces par
voie aquatique, terrestre ou aérienne.
Pour la trame bleue, en qualité de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
4.Les critères de cohérence nationale
•
4.1 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou inventoriés
les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux classés (article L. 214-17 du code de
l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les espaces de mobilité des cours d’eau
déjà identifiés sur la base d’études d’hydromorphologie fluviale, à l’échelle d’un bassin versant, par les
SDAGE, SAGE et schémas départementaux des carrières,
Pour la trame bleue, en qualité de réservoirs de biodiversité ou de corridors écologiques (ou les deux à la fois)
• les zones humides d’intérêt environnemental particulier (article L. 211-3 du code de
l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les zones humides dont la préservation
ou la remise en bon état est nécessaire pour atteindre les objectifs de la directive-cadre sur l’eau,
notamment les zones humides identifiées dans les SDAGE (notamment les registres des zones
protégées), les programmes de mesures associés ou les SAGE.
4.1.2 Espaces dont la contribution à la Trame verte et bleue doit
être examinée au cas par cas
Les autres zones bénéficiant d’une protection ou identifiées au titre d’un inventaire doivent être évaluées au
regard de leur contribution possible, en tout ou partie, à la Trame verte et bleue en tant que réservoir de
biodiversité ou corridor écologique.
Cet examen sera effectué pour :
• les sites Natura 2000 (articles L. 414-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les parcs naturels régionaux (articles L. 333-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les sites classés (articles L. 341-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les zones de reproduction (frayères), d'alimentation et de croissance des espèces (articles R. 432-1 et
suivants du code de l’environnement) ;
• les zones agricoles protégées et les formations linéaires boisées (articles L. 112-2 et L. 126-3 du code
rural et de la pêche maritime) ;
• les bois et forêts classés comme forêts de protection pour cause d'utilité publique (article L. 141-1 du
code forestier) ;
• les forêts domaniales et communales (article L. 211-1 du code forestier) ;
• les zones identifiées comme particulièrement intéressantes pour leur biodiversité, notamment les
ZNIEFF (article L. 411-5 du code de l’environnement), les espaces identifiés par les atlas de la biodiversité dans les communes et les espaces identifiés dans le cadre de la démarche REDOM2 dans les dé partements d’outre-mer ;
• les zones bénéficiant d’un label pour leur biodiversité, notamment les réserves de biosphère et les
sites Ramsar ;
• les réserves de pêche (article L. 436-12 du code de l’environnement) si une gestion conservatoire est
prévue ;
• les réserves de chasse et de faune sauvage organisées en réseau national ou en réseaux départementaux (article L. 422-27 du code de l’environnement) si une gestion conservatoire est prévue ;
• les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (II de
l’article L. 145-3 du code de l'urbanisme) ;
• la bande littorale des 100 mètres (III de l’article L146-4 du code de l’urbanisme) ;
• les aires optimales d’adhésion des parcs nationaux (article L. 331-1 du code de l’environnement) ;
• les immeubles relevant du domaine du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres au
sens des articles L. 322-9 et R. 322-8 du code de l'environnement ainsi que les immeubles situés dans
les zones de préemption du Conservatoire du littoral et des Départements au sens de l'article L. 142-3
du code de l'urbanisme ;
• les zones humides acquises par les agences de l’eau (article L. 213-8-2 du code de l’environnement) ou
avec son concours ;
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
4.Les critères de cohérence nationale
•
•
4.1 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou inventoriés
les espaces acquis par les départements au titre de leur politique de protection, de gestion et d'ouverture au public des espaces naturels sensibles (articles L. 142-1 et L.142-2 du code de l’urbanisme) ainsi
que les terrains compris dans les zones de préemption créées au titre de cette politique (article L.1423 du code de l'urbanisme) ;
les espaces gérés par les conservatoires régionaux d’espaces naturels (I de l’article L. 414-11 du code
de l’environnement).
Doivent également être examinés les espaces suivants, identifiés par les orientations nationales comme constituant des éléments pertinents des SDAGE au sens du deuxième alinéa de l'article L.371-3 du code de l'environnement, en particulier :
• les masses d’eau superficielles et leurs objectifs de bon état ;
• les orientations et dispositions contribuant aux objectifs de la directive cadre sur l’eau et à des objec tifs de biodiversité, notamment sous forme cartographique ;
• les axes identifiés comme prioritaires ou importants pour le maintien et la restauration des habitats
naturels et habitats d'espèces aquatiques (secteurs pertinents du registre des zones protégées,…) ;
• les grandes orientations pour le classement des cours d’eau ;
• les réservoirs biologiques ;
• les masses d’eau prioritaires pour les opérations sur l’hydromorphologie listées dans les programmes
de mesures associés ;
• les enjeux de migration locale entre zones de reproduction, croissance et alimentation d’espèces non
prises en compte dans les classements de cours d’eau.
Doivent également être analysée l’intégration à la Trame verte et bleue, des espaces revêtant au moins un ca ractère semi-naturel situés :
• dans des périmètres de protection de captage d’eau ;
• dans des carrières en activité ou réaménagées ;
• dans des centres d'enfouissement techniques en activité ou réaménagés ;
• dans des friches ou sites industriels ;
• dans certaines bordures d'ouvrages linéaires situés en zone urbaine ;
• au-dessus ou en-dessous de réseaux de transport (gaz ou électricité…).
4.2 Enjeux relatifs à certaines espèces
4.2.1 Cadre défini par les Orientations nationales
La Trame verte et bleue doit permettre de préserver en priorité les espèces sensibles à la fragmentation dont la
préservation est considérée comme un enjeu national et, par conséquent, pour lesquelles la préservation ou la
remise en bon état de continuités écologiques est une solution adaptée.
La mise en place de la Trame verte et bleue à l’échelle nationale vise à maintenir, voire à renforcer les popula tions de ces espèces, en particulier au niveau de leurs bastions à l’échelle nationale, et de rendre possible la
dispersion d’individus dans ou entre ces bastions au sein d’une aire de répartition inter-régionale et de leurs
fronts d’avancée, dans une perspective de changement climatique.
Les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) doivent donc prendre en compte les nécessités de la
préservation et de la circulation des espèces pour lesquelles une responsabilité nationale leur est reconnue par
les listes de l’annexe 1 des « Orientations nationales ».
Pour les poissons, espèces également sensibles à la fragmentation, la cohérence nationale de la Trame verte et
bleue repose sur l’intégration à la Trame verte et bleue régionale des SRCE des cours d’eau classés au titre des
dispositions de l’article L. 214-17 du code de l’environnement ainsi que sur celle des cours d’eau identifiés
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
4.Les critères de cohérence nationale
4.2 Enjeux relatifs à certaines espèces
comme prioritaires pour la préservation ou la remise en bon état des continuités écologiques nécessaires aux
poissons migrateurs amphihalins et illustrés par la carte 6 de l’annexe 3 des « Orientations nationales ».
Les besoins de connectivité de ces espèces reposent notamment sur la préservation ou la remise en bon état
de leurs habitats.
4.2.2 Liste pour la région Champagne-Ardenne
La liste d’espèces de cohérence nationale pour la Champagne-Ardenne est composée de 45 espèces: 9
Odonates, 4 Orthoptères, 5 amphibiens, 5 reptiles, 7 mammifères (dont 3 Chiroptères), 15 oiseaux (divisés en 2
groupes), qui sont les suivantes :
Invertébrés
Odonates : Agrion à fer de lance (Coenagrion hastulatum), Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale),
Caloptéryx vierge septentrional (Calopteryx virgo virgo), Cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata),
Cordulie arctique (Somatochlora arctica), Epithèque bimaculée (Epitheca bimaculata), Leucorrhine à gros
thorax (Leucorrhinia pectoralis), Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis), Libellule fauve (Libellula
fulva)
Orthoptères : Conocéphale des Roseaux (Conocephalus dorsalis), Criquet des Genévriers (Euthystira
brachyptera), Criquet palustre (Chorthippus montanus), Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera)
Vertébrés
Amphibiens : Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), Triton
alpestre (Ichthyosaura alpestris), Triton crêté (Triturus cristatus), Triton poncuté (Lissotriton vulgaris)
Mammifères : Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus), Chat forestier (Felis silvestris), Grand rhinolophe
(Rhinolophus ferrumequinum), Loir gris (Glis glis), Loutre d’Europe (Lutra lutra), Muscardin (Muscardinus
avellanarius), Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros)
Oiseaux : Chevêche d’Athéna (Athene noctua), Cincle plongeur (Cinclus cinclus), Fauvette babillarde (Sylvia
curruca), Gobemouche à collier (Ficedula albicollis), Gobemouche gris (Muscicapa striata), Grimpereau des bois
(Certhia familiaris), Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), Mésange boréale (Parus montanus), Pic cendré
(Picus canus), Pic mar (Dendrocopos medius), Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), Pie-grièche grise (Lanius
excubitor), Pipit farlouse (Anthus pratensis), Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), Tarier des prés
(Saxicola rubetra)
Reptiles : Coronelle lisse (Coronella austriaca), Lézard des souches (Lacerta agilis), Lézard vert occidental
(Lacerta bilineata), Lézard vivipare (Zootoca vivipara), Vipère péliade (Vipera berus)
Parmi ces espèces :
• 13 sont inscrites aux annexes II et/ou IV de la Directive Habitats-Faune-Flore ou à l’annexe
I de la Directive Oiseaux,
• 11 espèces bénéficient d’un plan national et/ou régional d’actions,
• 34 espèces sont protégées au niveau national,
• 18 espèces sont inscrites sur la liste rouge nationale des espèces menacées,
• 40 espèces sont inscrites sur la liste rouge régionale des espèces menacées.
Cette démarche de cohérence nationale ne vise pas toutes les espèces. La construction de la Trame verte et
bleue peut s’appuyer sur d’autres espèces et bénéficiera en tout état de cause à de nombreuses autres es pèces.
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SRCE Champagne Ardenne – Partie introductive
4.Les critères de cohérence nationale
4.3 Enjeux relatifs à certains habitats
4.3 Enjeux relatifs à certains habitats
La Trame verte et bleue doit permettre de préserver en priorité les habitats naturels sensibles à la
fragmentation dont la préservation est considérée comme un enjeu national et, par conséquent, pour lesquels
la préservation ou la remise en bon état de continuités écologiques est une solution adaptée. Ce faisant, la
Trame verte et bleue contribue au maintien et à l’amélioration de l’état de conservation de ces habitats
naturels.
Les habitats constituant un enjeu national pour la Trame verte et bleue qui doivent être pris en compte par les
SRCE sont les habitats naturels d’intérêt communautaire relevant de la directive n° 92/43/CEE du Conseil du 21
mai 1992 jugés sensibles à la fragmentation.
La cohérence nationale au regard des habitats s’appuie également sur :
• les continuités nécessaires à la préservation des espèces identifiées dans la région comme
constituant un enjeu national (partie 1.4.2.) ;
• les continuités écologiques d’importance nationale (partie 1.4.4.).
4.4 Enjeux
relatifs
aux
d’importance nationale
continuités
écologiques
La cohérence nationale de la Trame verte et bleue repose également sur des enjeux de préservation ou de
remise en bon état relatifs à des continuités écologiques d’importance nationale.
Ces continuités écologiques, communes à au moins deux régions administratives, ou ayant un sens écologique
à l’échelle des grands bassins hydrographiques ou par rapport à un pays frontalier, répondent à des enjeux
d’intérêt national.
Elles sont décrites dans les tableaux et illustrées de façon sommaire dans les 6 cartes figurant en annexe 3 des
« Orientations nationales » et correspondent à des enjeux de :
• déplacement pour la faune et la flore inféodées à de grands types de milieux 1 :
✗ milieux ouverts : milieux thermophiles et milieux frais à froids ;
✗ milieux boisés ;
✗ milieux bocagers ;
• migration pour l’avifaune ;
• migration pour les poissons migrateurs amphihalins.
Ces descriptions et illustrations peuvent permettre aux SRCE d’identifier à leur échelle les espaces correspon dant à ces continuités d’importance nationale qui seront intégrés à la trame verte et bleue régionale mais ne
peuvent, compte tenu de la généralité des descriptions et de l’échelle retenue pour la représentation, consti tuer des délimitations servant de base à des mesures réglementaires.
1.
Le terme « milieu » englobe les notions d’habitat naturel, d’habitat d’espèce, intègre les espèces (animales et végétales) et leur relation
avec leur environnement (conditions physiques, chimiques, température, relief, …).
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Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 2 :
DIAGNOSTIC DES ENJEUX EN
MATIÈRE DE CONTINUITÉS
ÉCOLOGIQUES
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
Sommaire
1.Démarche méthodologique..................................................................................................................................4
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel......................................................................................5
2.1 Les éléments de géographie physique.........................................................................................................5
2.1.1 Le relief.................................................................................................................................................5
2.1.2 Le climat...............................................................................................................................................5
2.1.3 Le sous-sol............................................................................................................................................6
2.1.4 Le réseau hydrographique...................................................................................................................7
2.2 Les éléments du paysage............................................................................................................................10
2.2.1 Les grandes unités paysagères et naturelles.....................................................................................10
2.2.2 Les principales structures éco-paysagères........................................................................................12
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne..........................................................................15
2.3.1 Les milieux forestiers.........................................................................................................................16
2.3.2 Les milieux ouverts secs.....................................................................................................................18
2.3.3 Les milieux prairiaux..........................................................................................................................20
2.3.4 Les milieux aquatiques.......................................................................................................................20
2.3.5 Les milieux humides...........................................................................................................................22
2.3.6 Les milieux rupestres.........................................................................................................................23
2.3.7 Les grottes et cavités..........................................................................................................................23
2.3.8 Les milieux de grandes cultures.........................................................................................................23
2.3.9 Le vignoble.........................................................................................................................................24
2.3.10 La biodiversité dans les espaces artificialisés et urbains.................................................................25
2.3.11 Les espèces invasives.......................................................................................................................27
2.4 Un besoin de continuités écologiques dans un contexte de changement climatique...............................29
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité.......................................................................................30
3.1 Les protections réglementaires..................................................................................................................30
3.2 Le réseau Natura 2000................................................................................................................................31
3.3 La gestion conservatoire.............................................................................................................................32
3.4 Les dispositifs d’inventaire et de valorisation du patrimoine naturel........................................................32
3.5 La sauvegarde des espèces.........................................................................................................................35
3.6 Les mesures agro-environnementales (MAE)............................................................................................35
3.7 Les SDAGE et les SAGE................................................................................................................................36
3.8 La Charte de la biodiversité en Champagne-Ardenne................................................................................38
3.9 Les orientations régionales de gestion de la faune sauvage et d’amélioration de la qualité de ses habitats (ORGFH)......................................................................................................................................................39
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le patrimoine naturel............................................................41
4.1 L’agriculture................................................................................................................................................41
4.1.1 Les caractéristiques actuelles............................................................................................................42
4.1.2 Historique et perspectives d’évolution..............................................................................................43
4.1.3 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................45
4.2 La sylviculture.............................................................................................................................................46
4.2.1 Les caractéristiques actuelles............................................................................................................46
4.2.2 Historique et perspectives d’évolution..............................................................................................47
4.2.3 Les liens avec la biodiversité et les continuités écologiques.............................................................49
4.3 La viticulture...............................................................................................................................................50
4.3.1 Les caractéristiques actuelles............................................................................................................50
4.3.2 Historique et perspectives d’évolution..............................................................................................51
4.3.3 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................51
4.4 Les activités d’extraction............................................................................................................................53
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
1.Démarche méthodologique
1.Démarche méthodologique
4.4.1 Les caractéristiques actuelles............................................................................................................53
4.4.2 Les évolutions passées.......................................................................................................................53
4.4.3 Les perspectives d’évolution..............................................................................................................54
4.4.4 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................54
4.5 Les énergies renouvelables.........................................................................................................................54
4.5.1 Les caractéristiques actuelles............................................................................................................55
4.5.2 Historique et perspectives d’évolution..............................................................................................55
4.5.3 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................56
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation des sols.................................................................57
4.6.1 Une démographie en baisse..............................................................................................................57
4.6.2 Le développement urbain et l’artificialisation des sols.....................................................................59
4.6.3 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................60
4.7 Les infrastructures de transport.................................................................................................................61
4.7.1 Le réseau routier et autoroutier........................................................................................................61
4.7.2 Le réseau ferroviaire..........................................................................................................................62
4.7.3 Les canaux navigables........................................................................................................................63
4.7.4 Le transport aérien.............................................................................................................................63
4.7.5 Le transport d’électricité....................................................................................................................63
4.7.6 Les liens avec les continuités écologiques.........................................................................................64
4.7.7 Les grands projets d’aménagement à venir.......................................................................................65
4.8 La fragmentation des cours d'eau..............................................................................................................66
4.9 Les nuisances et pollutions pouvant impacter les continuités écologiques..............................................69
4.9.1 Les pollutions des eaux......................................................................................................................69
4.9.2 Les pollutions lumineuses et nuisances sonores...............................................................................71
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les continuités inter-régionales et transfrontalières.................72
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »...........................................................................72
5.1.1 Pour les milieux boisés.......................................................................................................................72
5.1.2 Pour les milieux ouverts thermophiles..............................................................................................74
5.1.3 Pour les milieux ouverts frais à froids................................................................................................75
5.1.4 Pour les milieux bocagers..................................................................................................................76
5.1.5 Pour les cours d’eau...........................................................................................................................77
5.1.6 Pour la migration de l’avifaune..........................................................................................................78
5.2 Les continuités transfrontalières................................................................................................................79
5.3 Traduction à l’échelle régionale.................................................................................................................79
5.4 Enjeu particulier des couloirs de migration pour l’avifaune......................................................................81
6.Connaissance régionale : état des lieux et besoins d’amélioration....................................................................83
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales.....................................................................................85
7.1 Les acteurs en matière de biodiversité et d’aménagement du territoire..................................................85
7.2 Un besoin d’assurer la mobilisation et l’accompagnement des acteurs dans l’élaboration et la déclinaison du SRCE.......................................................................................................................................................87
7.3 Les démarches locales en matière de Trame verte et bleue en Champagne-Ardenne.............................88
8.Un enjeu transversal de limitation de la simplification des milieux...................................................................91
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux......................................................................................93
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux............................................................................................93
9.2 Spatialisation des enjeux par unité paysagère et naturelle.....................................................................100
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale...............................................................................103
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
1.Démarche méthodologique
1.Démarche méthodologique
1.Démarche méthodologique
L’élaboration du diagnostic du territoire régional et l’identification des enjeux en matière de continuités écolo giques se sont appuyées sur l’organisation de groupes de travail thématiques et de rencontres territoriales.
Les groupes de travail thématiques se sont tenus au mois d’avril 2013 :
• « Vie économique, infrastructures et urbanisme » le 15 avril 2013 ;
• « Scientifique et technique terrestre » le 16 avril 2013 ;
• « Agriculture et sylviculture » le 25 avril 2013 ;
• « Scientifique et technique aquatique » le 26 avril 2013.
La participation à ces ateliers a totalisé 82 personnes, représentant l’ensemble des acteurs régionaux, que ce
soit les EPCI, les services de l’Etat, la vie associative, les chambres consulaires et les syndicats professionnels. Ils
avaient pour objectifs :
• d’identifier et caractériser les éléments-clés du fonctionnement écologique régional ;
• de caractériser l'état de conservation de ces éléments, et d’identifier les grandes dynamiques territoriales influant sur les réseaux écologiques ;
• d’identifier et de hiérarchiser les sources de fragmentation des milieux naturels régionaux ;
• de localiser géographiquement un maximum de ces éléments.
Les rencontres territoriales, d’une durée d’environ
3 heures en début de soirée, avaient quant à elles
une vocation double de réunion publique auprès
des élus locaux et de réunion technique pour
confronter et préciser localement les éléments de
diagnostic mis en évidence à l’échelle régionale.
Bien que l’ensemble des communes concernées ait
été invité par courriel avant chaque rencontre, la
participation à ces réunions a été faible (125 participants en cumulé pour 1900 invitations).
Malgré la faible participation, cette démarche a
été efficace en facilitant l’émergence de nouveaux
éléments de diagnostic ou la précision d’autres
constats, et très bien perçue par les acteurs locaux.
Cette première phase a abouti à la rédaction d’une
note d’enjeux synthétique et stratégique, présentée aux acteurs régionaux lors du second CR-TVB,
tenu le 11 octobre 2013. Suite à cette présentation
et aux retours positifs des acteurs régionaux, le
présent document a été élaboré : il constitue le
premier volet du SRCE de Champagne-Ardenne
(diagnostic et identification des enjeux), et sera
soumis pour validation lors du troisième CR-TVB le
18 février 2014.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.Présentation du territoire et de son
patrimoine naturel
2.1 Les éléments de géographie physique
25 600 km² : superficie régionale soit 4,7% du territoire métropolitain.
D’une superficie de 25 606 km ², s'étendant sur 300 km du nord au sud et sur 200 km d’est en ouest, la
Champagne-Ardenne occupe 4,7 % de la surface de la France métropolitaine.
Palier naturel entre le Bassin parisien, les reliefs plus anciens du massif des Vosges et la vallée de la Saône, la
Champagne-Ardenne présente un gradient important de facteurs physiques.
Elle se développe sur les bordures externes du Bassin parisien, où se succèdent, d’ouest en est, les plateaux
occidentaux de la Brie et du Tardenois, bordés par la cuesta d’Île-de-France, la plaine de craie de la Champagne
crayeuse, puis la dépression de la Champagne humide. La région est dominée au nord par les Crêtes préardennaises et le plateau des Ardennes, à l’ouest par le Pays d’Othe, à l’est par l’Argonne. Enfin, les plateaux
calcaires dominent la région par le sud-est.
La région Champagne-Ardenne est marquée par une diversité de conditions écologiques, qu’elles soient
géologiques, topographique et climatiques.
2.1.1 Le relief
Le relief y est globalement faible. De la Brie au plateau lorrain, le paysage est constitué d’une succession de
plateaux, de côtes (ou cuestas) et de dépressions.
Les cuestas, au relief souvent adouci, sont au nombre de 5 : la falaise de l’Ile-de-France, la côte de la
Champagne, la côte des Bar, la côte de Meuse et la côte de Moselle.
La Champagne crayeuse se constitue de formes molles et de versants adoucis. La présence de cours d’eau,
comme la Marne ou la Seine, a formé de vastes vallées alluviales à fond plat.
La Meuse a pour sa part créé une vallée très sinueuse dans les Ardennes, due à un phénomène de
surimposition.
2.1.2 Le climat
Cette diversité géomorphologique et topographique se retrouve au niveau climatique, avec le passage
progressif d’un climat océanique de transition à l’ouest à un climat continental voire sub-montagnard sur les
bordures externes de la région. La Champagne-Ardenne est ainsi à la rencontre de 2 climats différents :
-
5 / 108
dans le centre-ouest de la région Champagne, on trouve un climat océanique de transition, qui
s’efface cependant progressivement pour laisser place à un climat continental lorsque l’on se
déplace vers l’est. Les amplitudes thermiques y sont importantes avec des étés assez chauds et des
hivers assez long et rigoureux. Cette tendance est particulièrement marquée en Haute-Marne. La
répartition des précipitations en cours d’année est relativement homogène : celles-ci varient entre
500 mm dans la plaine de Reims à Châlons-en-Champagne, et presque 1 000 mm localement sur la
Montagne de Reims, le Pays d’Othe et les reliefs de l’Argonne. La température moyenne annuelle
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.1 Les éléments de géographie physique
est voisine de 10 °C. Le nombre moyen
de jours de gel est de 60. Les vents
dominants, de secteur sud-ouest, sont
généralement modérés.
-
le sud de la région, le plateau de Langres
et les Crêtes ardennaises sont soumis à
un climat océanique altéré, voire très
altéré,
avec
des
influences
continentales notamment en période
hivernale.
Ces
secteurs
se
caractérisent par des hivers longs et
froids et des étés chauds et orageux.
Les précipitations, comprises entre 800
et 1 100 mm par an, se répartissent
assez régulièrement tout au long de
l’année. On compte de 150 à 180 jours
de précipitations dont 20 à 30 jours
avec chutes de neige. La température
moyenne annuelle est fraîche, elle
varie de 9 à 10,5 degrés. On dénombre
de 70 à 85 jours de gel. Les vents
dominants, généralement modérés de
secteurs sud à ouest, ont une
composante
de
nord-est
non
négligeable en hiver.
-
au nord, le massif ardennais connaît un
climat plus continental. Comme sur
tous les reliefs, les précipitations, souvent sous forme de neige en hiver, dépassent les 1 000 mm
annuels et peuvent atteindre 1 500 mm. C’est ici que l’on trouve les températures les plus fraîches
avec un grand nombre de gelées l’hiver. A noter qu’à l’extrême nord du département des
Ardennes, la pointe de Givet connaît quasiment les mêmes caractéristiques de température
moyenne et de pluviosité que la Champagne crayeuse.
(Source : SRGS de Champagne-Ardenne. CRPF. Août 2006)
Durant le 20ème siècle, les températures moyennes ont augmenté de 1°C à 1,5°C dans la région, une
augmentation liée en grande partie à l’activité humaine et à une intensification de l’effet de serre.
2.1.3 Le sous-sol
L’Ardenne actuelle provient de hautes montagnes érodées issues d’un plissement hercynien survenu à la fin de
l’ère primaire. L’Ardenne est un des grands piliers géologiques primitifs, s’étendant du sud du Royaume-Uni
jusqu’au centre de la France.
Ces piliers sont disposés autour d’une dépression marine, formée pour la première fois dès le milieu du
Secondaire, et occupée à nouveau deux fois lors du Tertiaire. Cette occupation par la mer et les lacs a pour
conséquence le dépôt successif de sédiments, formant une cuvette de sédimentation. Cette cuvette n’est autre
que le bassin parisien, s’étendant sur plus d’un quart du territoire français et datant du Trias, pour les parties
les plus anciennes, et du Crétacé, pour les plus récentes. Les couches sédimentaires ont pris une inclinaison
montante vers l’est et le sud-est, suite à certains plissements alpins.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.1 Les éléments de géographie physique
La Champagne actuelle est composée de terrains
du Crétacé supérieur, à l’origine de sous-sol
crayeux et qui constituent la Champagne sèche, et
de terrains du Crétacé inférieur, qui forment la
Champagne humide, principalement constituée
d’argile.
Cette géologie très variable, où se succèdent d’est
en ouest les vastes auréoles sédimentaires du
Bassin parisien (succession d’argile, marne, craie,
calcaire, gaize) avec l’affleurement vers la frontière
belge du socle primaire que constitue le Plateau
ardennais (grès, schistes, etc.), favorise la diversité
des caractères physico-chimiques des sols et des
eaux, la diversité des alimentations en eau (source,
suintement, nappe permanente, …), en lien
notamment avec le relief, le paysage, etc.
Les sols se répartissent de la même façon que les
structures géologiques : on trouve ainsisols argileux
imperméables (Thiérache ardennaise, collines
lorraines,
Champagne
humide,
Argonne,
dépressions et vallées alluviales), des rendzines de
très faible épaisseur (Champagne crayeuse,
Langrois forestier), des sols limoneux et argilolimoneux (Brie champenoise, Tardenois), sols bruns
argilo-calcaires (Tardenois, Barrois), ou encore des
sols argilo-calcaire caillouteux (Barrois viticole).
2.1.4 Le réseau hydrographique
3 bassins versants : celui de la Seine, de la Meuse et de la Saône.
5 cours d’eau principaux et leurs affluents (l’Aisne, l’Aube, la Marne, la Meuse et la Seine), ainsi que de nombreux canaux.
15 704 km de réseau hydrographique (soit 0,6 km/km²) dont 14 144 km de cours d’eau et 1560 km de canaux.
2 607 km de cours d’eau classés au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement en liste 1 et/ou 2.
63 % des masses d’eau présentant un bon état écologique en 2008.
19 349 ha de surfaces en eau (soit 0,8 % de la Champagne-Ardenne) dont 9 507 ha correspondant aux 10 principaux étangs et lacs.
Source : BD Carthage, 2012 ; DREAL
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.1 Les éléments de géographie physique
Les bassins versants
La région Champagne-Ardenne est à la croisée de trois bassins versants, la Seine, la Meuse et la Saône
(appartenant au bassin hydrographique Rhône-Méditerranée), qui constituent des liens avec les territoires
voisins.
Source : http://www.eaurmc.fr/fileadmin/qui-sommes-nous/documents/webcarte12bassinshydro.jpg
Abritant les têtes de ces trois grands bassins versants, la Champagne-Ardenne est ainsi riche d’un réseau de
chevelu dense de ruisseaux, de sources et de zones humides associées. Ce chevelu se concentre dans la
Champagne humide, en Haute-Marne, sur les crêtes pré-ardennaises et le Plateau ardennais.
Particularités exceptionnelles pour une région non montagneuse, ces têtes de bassins versants sont pour la
plupart préservées, car localisées dans des paysages encore diversifiés et peu anthropisés. Elles sont
néanmoins très vulnérables aux pressions d’origine variée (pollution diffuse, acidification, altération physique
du lit et des berges, progression des espèces invasives, …), dont les conséquences se répercutent sur le reste du
réseau hydrographique.
Les cours d’eau et canaux
La Champagne-Ardenne présente un réseau hydrographique globalement dense et bien présent sur l’ensemble
de la région, avec un linéaire total (cours d’eau et canaux inclus) de 15 704 km, soit 0,6 km/km². Ce réseau est
moins dense en Champagne centrale et sur les plateaux du Barrois.
Principaux cous d’eau et canaux :
-
Cours d’eau principaux : l’Aisne, l’Aube, la Marne (et ses affluents : la Blaise, la Saulx, le Rognon et
l’Ornain), la Meuse et la Seine.
-
Cours d’eau secondaires : l’Aire, la Suippe et la Vesle (affluents de l’Aisne) ; l’Aujon et la Voire
(affluents de l’Aube) ; la Blaise, la Saulx, la Somme-Soude, le Grand Morin, le Petit Morin et le
Rognon (affluents de la Marne) ; la Bar, la Chiers et la Sormonne (affluents de la Meuse) ; la
Vingeanne et la Salon (affluents de la Saône) ; la Vanne et l’Ource (affluents de la Seine) .
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
-
•
2.1 Les éléments de géographie physique
Canaux principaux : le canal des Ardennes, le canal de l'Aisne à la Marne, le canal de la Haute Seine,
le canal latéral à la Marne, le canal de la Marne à la Saône, le canal de la Marne au Rhin, le canal
d’Amenée, le canal de la Morge et 2 canaux de dérivation (canal de dérivation de Bernières à
Conflans et canal de dérivation de Beaulieu à Villiers-sur-Seine).
Classement des cours d’eau :
L’article 6 de la Loi sur l’Eau et les
Milieux Aquatiques (LEMA) de
2006 et déclinés dans l’article L.
214-17
du
Code
de
l’environnement a introduit un
nouveau classement des cours
d’eau désormais répartis en deux
listes complémentaires :
-
Liste 1 : Les rivières à
préserver. Interdiction de
construire tout nouvel
obstacle à la continuité
écologique, quel que soit
l’usage.
-
Liste 2 : Les rivières à
restaurer. Obligation de
mise en conformité des
ouvrages au plus tard
dans les 5 ans après
publication de la liste.
18 % des cours d’eau de la
Champagne-Ardenne (soit 2 607
km) sont classés au titre de l’article
L.214-17
du
Code
de
l’Environnement en liste 1 et/ou 2.
Les principaux cours d’eau
concernés (classés pour partie en
liste 1 et/ou 2) sont : l’Aisne,
l’Aube, la Marne et la Seine, la
Marne.
1 498 km
1 984 km
% des
cours
d'eau de
la région
10,6%
14,0%
2 607 km
18,4%
Classement
des cours Longueur
d'eau
Liste 1
Liste 2
Total (hors
recouvrement)
• Les plans d’eau :
La Champagne est une région où
l’eau est abondante, particulièrement en Champagne humide, qui donne naissance à une multitude de petits
ruisseaux, d’étangs ou de marécages.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.1 Les éléments de géographie physique
Les principaux étangs, lacs et réservoirs de Champagne-Ardenne sont le lac d’Orient, situé dans le parc naturel
régional de la forêt d’Orient et mis en eau en 1966, le lac du Der-Chantecoq, le lac des Vieilles Forges, l’étang
de Belval, l’étang de Bairon, le lac d’Auzon-Temple, le lac d’Amance, le lac de la Vingeanne, le lac de la Liez, le
lac de Charmes, et le lac de la Mouche.
Ils couvrent à eux seuls plus de 9 500 ha. Au total, on dénombre 19 350 ha de surfaces en eau soit 0,8 % du
territoire régional.
Ainsi, avec plus de 15 700 km de cours d’eau et canaux, et 20 000 ha de plans d’eau, la place de la trame bleue
et des zones humides est centrale en Champagne-Ardenne. La diversité du réseau hydrographique, des sources
de l’Arc humide ou des crêtes pré-ardennaises jusqu’aux grandes vallées alluviales de la Champagne crayeuse,
s’accompagne d’une diversité de zones humides (tourbières, marais, zones alluviales, prairies humides, etc.) et
de milieux aquatiques aux dimensions très variables (lacs-réservoirs, étangs, gravières et mares).
2.2 Les éléments du paysage
La diversité de conditions physiques, couplée à une longue histoire d’interrelations avec les activités humaines,
a façonné une diversité de paysages. La Champagne Ardenne est ainsi composée de plusieurs entités naturelles
et paysagères distinctes.
2.2.1 Les grandes unités paysagères et naturelles
La diversité paysagère régionale s’exprime à partir des grands ensembles géomorphologiques suivants :
• les plateaux occidentaux et du Tardenois et la Cuesta d’Ile-de-France ;
• les plaines crayeuses centrales ;
• l’arc de la Champagne humide ;
• les plateaux du Barrois et les terrasses calcaires des Côtes de Bars ;
• les espaces ouverts de la Haute-Marne méridionale ;
• le plateau de Langres ;
• les pays ardennais, s’étendant des crêtes pré-ardennaises à la pointe de Givet en passant par le massif
ardennais.
L’Atlas des paysages de la région Champagne-Ardenne définit 6 unités paysagères et 31 sous-unités.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
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2.2 Les éléments du paysage
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.2 Les éléments du paysage
2.2.2 Les principales structures éco-paysagères
En Champagne-Ardenne, les principales structures éco-paysagères sont :
•
les grands massifs forestiers (Argonne, Trois-Fontaines, Val, Der, Soulaines, Crogny en
Champagne humide, les Ardennes primaires, les chaînons des préardennes, les forêts du
Langrois, les forêts de la Montagne de Reims, de Saint-Thierry, de laTraconne et du Gault sur
les plateaux occidentaux) qui forment des entités paysagères cohérentes, avec des fonctions
de lisières, de structures relais, de points d’appel et de continuités paysagères (HauteMarne/Ardenne) ;
•
les vallées alluviales, qui quadrillent du nord au sud et d’est en ouest le territoire régional
(Meuse, Semoy, Bar, Sormonne, Chiers, Seine, Aube, Aisne, Ource, Marne, Aujon, Rognon,
Vesle, Ardre, Surmelin, Petit Morin). Les éléments marquants qui les accompagnent sont les
ripisylves, les prairies humides et les mosaïques de milieux aquatiques (bras mort, mares,
atterrissements...) ;
p ra ies et sl e
12 / 108
•
les vallées secondaires et vallons composés de prairies et ripisylves, animent les paysages
ouverts de grandes cultures ;
•
les lacs (Der, Orient,… et dans les dépressions du Langrois ouvert) de grandes superficies et
ceinturés de lisières forestières ;
•
les zones d’étangs liées aux anciennes extractions de grèves dans le Perthois, en ponctuation
des vastes étendues forestières de Vertus, Charmoye, Brugny, Epernay, Enghien, Vassy, dans les
zones de glacis de Brienne-le-Château et de Saint-Parres ;
•
les zones de marais occupées par des forêts, des boqueteaux et prairies humides (Marais de
Saint-Gond, petites zones de marais dans le nord de l’Aube, vallée de la Superbe) ;
•
les coteaux viticoles ou paysages de piémont de Reims et d’Epernay, du Tardenois et du
Barrois, qui marquent l’espace par l’étagement de l’occupation du sol et l’unité de paysage ;
•
les réseaux de haies, systèmes bocagers et secteurs de mosaïque agricole dans le HautProcien, l’Apance-Amance, en Champagne humide, sur les avants-buttes du Pays d’Othe, sur le
plateau du Rocroi, dans le Langrois agricole, sur les contreforts préardennais, en Thiérache
ardennaise et dans le Bassigny. La diversité des haies (origine, essences arbustives ou
arborées, étagement, etc.) participe à la diversité et à la structuration des paysages ;
•
les vergers typiques de chaque secteur (vergers des collines lorraines, vergers de pommiers en
Champagne humide, anciens vergers coupe-vent de la Champagne centrale, vergers et présvergers du Haut-Porcien,…) ;
•
les clairières agricoles dans le massif ardennais, le Langrois forestier, sur les plateaux
occidentaux (Nanteuil-la-Forêt, Saint-Imoges, Germaine et Ville-en-Selve) ;
•
les camps militaires (Mourmelon, Suippes, Mailly-le-Camp, Moronvilliers) en Champagne
centrale, où la couverture boisée et les pelouses contrastent avec les grandes étendues de
cultures adjacentes ;
•
la cuesta boisée d’Île-de-France en transition avec les plateaux occidentaux ;
•
les nombreuses buttes à l’ouest de la limite de la Champagne centrale (la Butte de Saran, le
Mont Aimé, les Buttes des Grands Limons, le Mont Aout, le Mont de Chalmont) qui ponctuent
et animent en tant que repères dans l’espace, les paysages agricoles ;
•
les bois, boqueteaux dans les paysages agricoles du Bassigny, en ponctuation et animation de
l’arc humide sud, les boqueteaux de chênes en Brie Champenoise ;
•
la dépression humide de la Champagne humide en forme de croissant surmontée à l’ouest et
l’est de plateaux ;
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
•
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les plateaux calcaires sur le Plateau de Langres.
2.2 Les éléments du paysage
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.2 Les éléments du paysage
Enjeu pour le SRCE :
=> Conserver la diversité des milieux, source de la biodiversité régionale
La Champagne-Ardenne abrite une grande diversité de paysages et de milieux, source d’une biodiversité
riche. Cette richesse est néanmoins menacée par une tendance à la simplification des milieux, identifiée
lors des groupes de travail thématiques et des rencontres territoriales réalisés en 2013.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
2.3 Biodiversité et milieux naturels de ChampagneArdenne
Environ 4000 espèces (pour les groupes les connus – en dehors de la diversité des invertébrés)
22 % des espèces inscrites sur les listes rouges régionales des espèces menacées
D’après DREAL Champagne-Ardenne, Etude de
caractérisation des stratégies foncières dans la région
Champagne-Ardenne (2013)
Les milieux naturels et semi-naturels de ChampagneArdenne offrent une diversité de conditions d’accueil
(température, pluviométrie et hydrométrie, pente,
ensoleillement, type de sol, de végétation, structures
paysagères, tranquillité,…) pour une biodiversité elle
aussi diversifiée.
La Champagne-Ardenne accueille ainsi environ 60%
des oiseaux nicheurs présents en France
métropolitaine, 55% des mammifères et amphibiens,
50% des papillons de jours, 75% des libellules et
demoiselles et près de la moitié de la flore française.
Néanmoins, malgré la présence d’habitats naturels
en nombre et en diversité, sur les 4000 espèces
recensées sur les groupes les mieux connus (flore,
mammifères, oiseaux, amphibiens et reptiles,
poissons, papillons de jour, libellules et orthoptères),
1 espèce sur 5 est inscrite sur les listes rouges
régionales des espèces menacées (2007).
De la même façon, les interfaces entre les milieux
(lisières forestières, espaces péri-villageois composés
de petits parcellaires de prairies, de maraîchage et
de vergers) tendent à disparaître, entraînant une
uniformisation des paysages, qui a pour
conséquence la fragilisation des continuités
écologiques.
Flore
Habitats
15 / 108
436
-
-
82
A surveiller
1544
A préciser
Env. 6000
Rare
Dont
espèces
inscrites
sur les
listes
rouges
Vulnérable
Nombre
d’espèces
estimé en
CA
En danger
Groupe
Nombre
d’espèces
estimé en
France
Disparue
• Synthèse des groupes d’espèces les plus
connus
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
Nombre
d’espèces
estimé en
CA
Dont
espèces
inscrites
sur les
listes
rouges
Rare
A préciser
A surveiller
Mammifères
152
83
40
6
7
8
3
16
Oiseaux nicheurs
277
168
109
22
26
35
6
20
Amphibiens
34
19
16
3
6
2
3
Reptiles
37
13
8
1
2
4
Odonates
85
65
27
270
129
74
Orthoptères
210
61
29
Poissons et Ecrevisses
95
62
24
5
8
2
Groupe
Papillons
de
(Rhopalocères)
jour
Disparue
Nombre
d’espèces
estimé en
France
Vulnérable
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
En danger
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2
3
1
6
Source : ORGFH/CBNBP/Atlas régionaux/Listes rouges
L’état de connaissance sur les espèces et leur répartition dépend directement de la connaissance
naturaliste sur le territoire et de la pression d’observation. Ces chiffres n’illustrent que les éléments les plus
connus de la biodiversité champardennaise, mais ils témoignent néanmoins de la richesse de ce territoire.
2.3.1 Les milieux forestiers
660 000 ha de forêts
28 % de la superficie régionale, soit le milieu le plus étendu de Champagne-Ardenne
Près de 450 espèces végétales et 350 espèces de la faune inféodées aux milieux forestiers
Source : Directive Régionale d’Aménagement – ONF 2010
• Répartition régionale
Les milieux forestiers couvrent 28 % de la région, avec une grande disparité intrarégionale : dans le massif
ardennais, la part de la forêt est de 40 % contre seulement 10 % en Champagne crayeuse.
On distingue ainsi les grands ensembles et continuités suivants :
• les Ardennes primaires ;
• l'arc boisé humide des Ardennes au pays d'Othe en passant par l'Argonne et le Der-Perthois ;
• les massifs boisés de l'ouest marnais avec la Montagne de Reims et la Brie forestière ;
• les forêts des plateaux calcaires
La présence de grands massifs forestiers de plusieurs milliers d’hectares d’un seul tenant (ou très
faiblement fragmenté) est à souligner, pour leur importante surface mais aussi l’ancienneté de leur état
boisé. En matière de continuité écologique et de maintien de la biodiversité, ces grands massifs seront des
16 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
espaces essentiels à l’échelle régionale grâce aux opportunités qu’ils offrent (quiétude et faible
dérangement, faible fragmentation, continuité spatiale du boisement...).
• Les principaux habitats associés
Les milieux forestiers présentent une grande diversité sur le territoire champardennais. Ils résultent de
boisements anciens (climax de nos régions tempérées), de recolonisation spontanée de milieux ouverts
abandonnés (pelouses, prairies, marais, landes), ou encore de plantations artificielles.
Les forêts de feuillus sont majoritaires, caractéristiques des forêts de basse altitude, et composées
d’essences variées :
• les chênaies-charmaies : chênaies-charmaies à Stellaire, chênaies-charmaies calciphiles... ;
• les chênaies : chênaies pubescentes, chênaies mésotrophes, chênaies acidiphiles... ;
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
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2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
les hêtraies : hêtraies neutrophiles, hêtraies à Mélique, hêtraies à Luzule, hêtraies sur calcaire... ;
les vieilles forêts et réseau de vieux bois (Chênaies, Hêtraies, …) ;
les forêts thermophiles : chênaies thermophiles, hêtraies sèches... ;
les boisements résiduels de Pins en Champagne crayeuse (garennes primitives résiduelles) ;
les forêts alluviales résiduelles et les ripisylves : aulnaies-frênaies, saulaies blanches, forêts
alluviales fragmentaires des grands domaines alluviaux... ;
les peupleraies ;
les forêts humides des marais, tourbières, sources et de fond de vallon : boulaies et aulnaies
tourbeuses, boulaies sur sphaignes, saulaies, chênaies pédonculées... ;
les forêts de pentes et ravins : érablaies, frênaies-érablaies... ;
les plantations de résineux.
La structure et la composition des milieux forestiers sont directement liées aux pratiques sylvicoles et aux
modes d’exploitation, interrelations étudiées plus en détails en partie 3. de ce diagnostic.
2.3.2 Les milieux ouverts secs
5800 ha de milieux ouverts secs (chiffre non exhaustif)
0.2 % de la superficie régionale, soit le milieu le plus disparate sur le Champagne-Ardenne
Près de 200 espèces végétales inféodées aux milieux ouverts secs
Source : Corine Land Cover 2006
• Répartition régionale
Les milieux ouverts secs correspondent à des habitats relictuels, réduits à des formations de faibles
emprises, dépassant rarement plus d’une dizaine d’hectares d’un seul tenant. Avec seulement 0.2 % de la
superficie régionale, il s’agit d’un des types de milieux les moins représentés, mais d’un grand intérêt
écologique.
Ces milieux sont le plus souvent isolés les uns des autres, et présentent des dimensions qui sont peu
adaptées à une analyse régionale des continuités.
Ce type de milieu est principalement représenté au niveau :
• des grands camps militaires : savarts de la Champagne crayeuse historique ;
• de la pointe de Givet ;
• des plateaux du Barrois : région de Bar-sur-Aube, pays barséquanais, région de Joinville, région de
Chaumont, etc. ;
• du plateau de Langres ;
• des coteaux de la Cuesta d’Ile-de-France ;
• du Tardenois (pelouses sableuses) ;
Les landes, localisées au niveau des affleurements de roches acides, correspondent à une végétation
relictuelle, très localisée aux terrains accidentés, talus et lisières forestières. On les retrouve toujours sur
des superficies très réduites, en Argonne, Ardenne primaire, Montagne de Reims et d’Epernay, ApanceAmance.
Ces milieux sont le plus souvent en mosaïque avec des arbustes de recolonisation ou des pinèdes claires
(résultant de l’évolution dynamique, notamment dans les camps militaires).
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
• Historique et tendances d’évolution
Ces milieux résultent pour la plupart des reliquats des anciens parcours extensifs du bétail, sur des sols peu
productifs. Aujourd’hui, suite à l’abandon des pratiques agro-pastorales, ces milieux sont relictuels et en
voie de disparition. Les dynamiques naturelles, en l’absence de pratiques agricoles, conduisent à un
enfrichement progressif de ces milieux, en faveur de fruticées sèches, de boisements thermophiles clairs ou
encore de pinèdes.
Outre la disparition de leurs habitats, les espèces inféodées à ces milieux subissent le morcellement de ces
espaces, de faibles étendues et distants les uns des autres, ce qui limite leurs possibilités d’échanges entre
populations.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
A noter que les sites militaires permettent le maintien de grandes superficies de milieux ouverts secs et que
de nombreuses ZNIEFF (25 % d’entre elles) concernent ce type de milieux, certains sites faisant l’objet d’une
gestion conservatoire.
2.3.3 Les milieux prairiaux
230 000 ha de milieux prairiaux, soit 9 % de la Champagne-Ardenne
29 800 ha de réseau de haies et de bosquets
Source BD Topo 2008 / RPG 2010
• Répartition régionale
Ces milieux sont encore bien présents en Champagne-Ardenne, mais avec une répartition spatiale
hétérogène. On les trouve majoritairement dans les départements de la Haute-Marne et des Ardennes,
notamment sur le plateau de Rocroi, la Thiérache ardennaise, le Bassigny, l’Apance et l’Amance. Nombre de
prairies sont également présentes dans l’Arc humide.
Sur les autres régions naturelles, ces milieux ont largement régressé au profit le plus souvent des cultures
annuelles : plateaux occidentaux, plateaux du Barrois, certains secteurs de l’Arc humide.
• Les principaux habitats associés
Ils représentent l’ensemble des milieux ouverts directement associés à des pratiques agricoles :
• les mosaïques de prairies et de bocage : réseau de haies, bandes boisées, arbres isolés ou
vergers, éléments fixes du paysage au sein de grands ensembles prairiaux, parfois en
mosaïque avec des réseaux de mares ;
• les prairies permanentes : prairies maigres de fauche, pâtures extensives ;
• les prairies humides : prairies alluviales, prairies humides oligotrophes, prairies humides
eutrophes, prairies à Molinie ;
• les vergers traditionnels, le plus souvent espace de transition entre villages et espaces
agricoles ;
• les mosaïques de petit parcellaire agricole : secteurs non remembrés, maraîchage, etc.
Les milieux prairiaux regroupent un gradient large de milieux, que ce soient des prairies sèches ou des
prairies humides, des prairies de fauche ou des pâtures extensives.
Ces milieux accueillent une richesse de flore et de faune, qui est directement liée à l’intensité des pratiques
agricoles (pressions de fauche et de pâturage ).
2.3.4 Les milieux aquatiques
14 000 km de linéaire de cours d’eau
5 vallées alluviales principales, associées à un chevelu très dense de cours d’eau secondaires
30 000 ha de plans d’eau, dont 10 000 ha pour les 4 grands lacs réservoirs (soit 0.5% de la superficie régionale)
50 000 individus pour une cinquantaine d’espèces : effectif annuel des oiseaux migrateurs, faisant de la
Champagne humide un des sites français d’importance internationale pour l’hivernage des oiseaux
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
Source BD Carthage, 2006 / Charte de la Biodiversité
• Répartition régionale
Les milieux aquatiques se répartissent sur tout le territoire régional :
• les grands cours d’eau et leurs affluents principaux : Aisne, Aube, Marne, Meuse, Seine,
Ardre, Chiers, Semoy, Vesle, etc. ;
• les grands lacs-réservoirs : Der, Mouche, Orient, Liez, Charmes, etc. ;
• le réseau d’étangs en Argonne, en Brie, en forêt d’Epernay, en forêt d’Orient et sur le pourtour
du lac du Der ;
• les réseaux importants de mares en Bassigny, forêt d’Orient, forêt d’Othe et plus
généralement dans tout l’arc humide ;
• le chevelu hydrographique de tête de bassin versant formant l’arc humide ;
• les gravières dans les grandes vallées alluviales de l’Aube, de la Marne, de la Meuse et de la
Seine, plaine de Brienne et Perthois.
• Principaux habitats associés
Les milieux aquatiques de Champagne-Ardenne rassemblent une grande diversité de milieux, avec des
structures et une végétation bien spécifique. Ainsi, les habitats et les espèces associées sont bien différents
entre :
• les grands cours d’eau et les systèmes alluviaux associés : fuseau de mobilité, noues et annexes
hydrauliques, grèves exondées et bancs de sables, ripisylves ;
• les sources et chevelus de tête de bassin versant ;
• les canaux : canal des Ardennes entre Aisne et Meuse, canal entre Champagne et Bourgogne, canal
entre Marne et Saône, etc. ;
• les lacs et les étangs : grands lacs-réservoirs, étangs moyenâgeux ;
• les réseaux de mares : mares en contexte agricole, mares de tourbières, etc. .
• les gravières : résultant de l’extraction de grève alluviale, les habitats diffèrent en fonction de
l’exploitation (début d’exploitation ou évolution naturelle, voire restauration, en fin d’exploitation)
En matière de géomorphologie fluviale, certains cours d’eau ou portions de cours d’eau (Aisne, Seine, Aube
notamment) présentent encore des espaces de liberté et une dynamique hydromorphologique
intéressants, avec noues, annexes hydrauliques, grèves exondées et bancs de sables.
Les milieux aquatiques sont le plus souvent caractérisés par une juxtaposition de différentes formations
végétales : eaux libres, végétations immergées, communautés amphibies, groupements de berges,
ceintures des bords des eaux, roselières, ceintures arbustives, … La diversité de ces structures favorisent
ainsi de nombreuses espèces.
• Historique et tendances d’évolution
Les grands cours d’eau ont connu plusieurs épisodes d’aménagement et d’importants travaux hydrauliques
(tels que les recalibrages, les rectifications, la construction de barrages et de canaux) afin de permettre la
navigation et l’utilisation de la force hydroélectrique pour l’artisanat et l’industrie, ou pour prévenir les
risques d’inondations.
L’ensemble des lacs et étangs de Champagne-Ardenne sont d’origine anthropique : barrage de vallons ou de
vallées par une digue. La plupart des étangs avec une vocation piscicole. Construits pour les plus anciens à
l’époque du Moyen-Age, ils garantissaient une production piscicole extensive et une mise en valeur de
terrains humides. Aujourd’hui, cette activité a pratiquement disparu.
Beaucoup plus récemment, des évolutions sont à noter dans la gestion des rivières, qui se veut moins
interventionniste et où des opérations de restauration se développent (sur les bras morts notamment),
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
l’amélioration de la continuité écologique des cours d’eau (classement des cours d’eau, effacement des
ouvrages, aménagement de passes à poissons).
2.3.5 Les milieux humides
• Répartition régionale
La répartition des milieux humides est étroitement liée à la présence de l’eau et des cours d’eau. Autrefois
bien représentés sur l’ensemble de la Champagne-Ardenne (Arc humide et têtes de bassin versant, vallées
alluviales), les milieux humides correspondent aujourd’hui à des zones plus ponctuelles, en constante
régression, du fait des différentes pressions auxquelles ils ont été historiquement soumis.
Ces zones humides se retrouvent ainsi au niveau :
• des grands ensembles de vallées alluviales (Aisne, Aube, Marne, Meuse, Seine, Chiers, Vesle…) et
des petites vallées secondaires : les marais de Saint Gond, les marais du Longsol, les marais de la
Vanne, les marais de Pouan-Les-Vallées et les marais de la Vesle ;
• des régions argileuses de l’Arc humide : Argonne, nord du Perthois, …
• du plateau de Langres et de la Haute-Marne (marais tufeux, prairies humides, …) ;
• du Plateau ardennais (nombreuses tourbières acides isolées au sein du massif forestier, prairies
humides, …).
• Principaux habitats associés
Il s’agit de milieu se développant sur des sols engorgés d’eau pendant une partie de l’année. Les milieux
humides correspondent à une grande diversité de type, au fonctionnement et aux caractéristiques bien
différentes. On distingue ainsi :
• les grands ensembles de vallées alluviales incluant milieux aquatiques, annexes hydrauliques et
noues, prairies et ripisylves associées ;
• les marais et tourbières : bas-marais alcalins, bas-marais acides, haut-marais, tourbières plates
alcalines, tourbières bombées acides, marais tufeux, marais de pente ;
• les landes et friches humides : mégaphorbiaies, ourlets de hautes herbes à Reine des prés,
cariçaies, roselières, lisières humides, landes tourbeuses à bruyères et callunes ;
• les prairies humides : prairies oligotrophes, prairies eutrophes, prairies à Molinie ;
• les forêts humides : ripisylves, forêts alluviales, forêts de tourbières.
Les milieux humides constituent des réservoirs importants pour une flore et une faune spécialisées,
particulièrement riches et souvent menacées.
• Historique et tendances d’évolution
Comme la majorité des milieux ouverts, les zones humides, marais et tourbières résultent pour la plupart
d’activités humaines d’exploitation de ces espaces, tels que le pâturage.Cette utilisation extensive des
milieux humides a été abandonnée progressivement dans la première moitié du XX ème siècle. Ainsi, de
nombreux marais communaux ont fait l’objet d’aménagements hydrauliques et de plantations d’épicéas, de
pins sylvestres et d’aulnes glutineux.
D’autres pressions anthropiques sur ces zones humides sont liées au remblaiement et au drainage pour
diverses activités (mise en culture, artificialisation...), à l’eutrophisation, aux pollutions diffuses ou encore
aux prélèvements d’eau.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
Les hauts-marais alcalins et les tourbières plates sont ainsi les milieux qui ont le plus régressé en
Champagne-Ardenne : la superficie des tourbières plates est passée de 10 000 ha en 1910 à environ 3 000
ha actuellement. Les derniers marécages ne représentent plus que 0.5 % des lits majeurs, soit 130 ha pour
l’Aube et la Seine (source : cahiers régionaux de l’environnement de Champagne-Ardenne).
Les milieux naturels liés à la trame bleue et aux zones humides ont des vocations multiples qu’il s’agit de
concilier en évitant les conflits d’usage : ressource en eau, support de biodiversité et de déplacement pour
les espèces, activités d’extraction, populiculture, risque d’inondation, support d’aménités et de loisirs, etc.
2.3.6 Les milieux rupestres
Les milieux rupestres, les escarpements rocheux et les falaises sont très localisés en Champagne-Ardenne :
relief schisteux du Plateau ardennais et de la Pointe de Givet, région d’Avizes, région de Chaumont et de
Langres, site du Cul du cerf, etc.
Les principaux types d’habitats concernés sont les formations de falaises calcaires subméditerranéennes,
des falaises siliceuses montagnardes, des falaises continentales et les végétations d’éboulis thermophiles.
Des milieux secondaires, issus de l’exploitation des carrières, constituent des milieux de substitution (ex.
des anciennes ardoisières dans les Ardennes) pouvant accueillir une biodiversité remarquable.
Les espèces les plus emblématiques associées à ces milieux sont le Grand-duc d’Europe et le Faucon pèlerin.
Il s’agit de milieux naturels qui évoluent peu et qui sont difficilement aménageables par l’homme, et sont de
ce fait peu à pas menacés.
2.3.7 Les grottes et cavités
Les grottes et cavités naturelles sont essentiellement d’origine karstique et se localisent dans les secteurs
calcaires : Haute Marne et Aube jurassiques, Pays d’Othe, Montagne de Reims et d’Epernay. A cela s’ajoute
les cavités d’origine anthropique : les galeries souterraines, principalement issues des anciens équipements
militaires, ainsi que les carrières souterraines (région de Chaumont, Bar-sur-Aube, Epernay).
Outre une végétation et une microfaune bien spécifique qui y trouve des conditions favorables à leur
développement, ces milieux constituent des habitats privilégiés pour une grande partie de la vingtaine
d’espèces de Chiroptères de la région : Grand Rhinolophe, Murin à oreilles échancrées, Barbastelle, Murin à
moustaches, Grand Murin, etc.
2.3.8 Les milieux de grandes cultures
Les milieux de grandes cultures se concentrent sur la Champagne crayeuse qui offre des conditions
favorables à l’agriculture.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
Ces secteurs sont, dans l’ensemble, assez peu favorables à la faune et la flore. Certaines espèces s’y sont
néanmoins adaptées (comme l’Alouette des champs, le Faucon crécerelle, la Buse variable, les mulots et
campagnols) ou persistent plus ou moins difficilement (la Perdrix grise, la Caille des blés, les Busards, le
Lièvre d’Europe). Les plantes messicoles, compagnes des cultures, ont fortement régressé et certaines
d’entre elles (bleuets, coquelicots, …) se maintiennent sur les talus, les bordures de chemins, les lisières
forestières, ou encore les jachères.
2.3.9 Le vignoble
Le vignoble est une des composantes fortes de l’agriculture champardennaise. Les secteurs du vignoble
sont bien identifiés : plateaux occidentaux (Montagne de Reims et d’Epernay, Marne viticole) et plateaux du
Barrois (Côte des Bars), sur des superficies qui sont aujourd’hui stables.
Organisé autour des 3 cépages du pinot noir, meunier et Chardonnay, le vignoble présente dans l’ensemble
une biodiversité relativement faible.
Son implantation sur les coteaux favorise néanmoins la présence d’un cortège d’espèces inféodées aux
milieux ouverts thermophiles : Lézard vert, insectes, etc.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
Une étude relative à la diversité floristique du vignoble (CIVC, 2006) montre la présence de 356 espèces
floristiques, dont 9 sont considérées comme patrimoniales. Près d’un tiers de ces espèces sont présentes
dans au moins 10 % des parcelles, les autres espèces étant recensées de manière anecdotique.
Par ailleurs, certains micro-habitats au sein du vignoble peuvent abriter une faune et une flore spécifiques :
haies, murets en pierre sèche, anciens pierriers (meurgers), talus, fourrières, lisières, etc. dans la mesure où
une gestion moins intensive y est pratiquée. En Champagne, ces surfaces non plantées correspondent en
moyenne à 10% de la surface en AOC. De manière plus générale, les préconisations portées par la
profession dans le cadre de la viticulture durable intègrent l’enjeu de préservation de la biodiversité.
2.3.10 La biodiversité dans les espaces artificialisés et urbains
Les milieux artificialisés (friches industrielles, bords de routes, décharges, zones d’activités, …) et les milieux
urbains (espaces verts urbains, parcs, …) jouent un rôle important pour l’accueil d’une biodiversité dite
ordinaire, bien qu’ils restent très contraignants pour l’accueil de la biodiversité avec :
• des milieux très fragmentés (sélectionne des espèces qui survivent sous forme de métapopulations
dans de petites « tâches » isolées) ;
• des milieux plus chauds, plus secs, plus riches en éléments minéraux (phosphore, azote, soufre) ;
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
•
•
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2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
des perturbations et remaniements fréquents et intenses ;
des ressources réduites ;
un dérangement lié à la présence de l’Homme.
Certaines espèces s’y sont adaptées et y trouvent des conditions favorables à leur développement :
nombreuses espèces de l’avifaune (mésange, hirondelle, pouillot, fauvette, rouge-queue, Effraie des
clochers), chiroptères, petits mammifères (hérisson, lérot), reptiles (lézard des murailles), mais également
tout un cortège d’insectes.
De plus, certains milieux artificialisés jouent le rôle de milieux secondaires ou milieux de substitution pour
des espèces qui ne trouvent plus des conditions suffisantes à leur développement en milieu naturel :
exemple de certaines espèces pionnières inféodées à des milieux constamment rajeunis, espèces
cavernicoles, insectes (abeilles notamment), etc.
Par ailleurs, les centre-villages traditionnels et les ceintures péri-villageoises offrent des habitats plus
diversifiés et permettent l’accueil et le refuge d’espèces, ordinaires et remarquables qui peuvent trouver
des milieux plus favorables à leur développement.
L’expression de la nature dans les milieux urbanisés est bien évidemment différente entre :
• les zones rurales (90% de la Champagne-Ardenne) et les grandes agglomérations (Reims, Troyes,
Charleville-Mézières, Châlons-en-Champagne, soit moins de 10% du territoire),
• les centres urbanisés denses, le pavillonnaire, les milieux urbains plus lâches et le périurbain ;
• le bâti, les espaces artificialisés mais non imperméabilisés, les zones d’activités, les friches et
délaissés urbains ;
La prise en compte de la nature dans les milieux urbains et artificialisés vise à répondre à plusieurs
thématiques associées :
• la reconquête d’une biodiversité jusqu’au cœur des villes et des grandes agglomérations ;
• le maintien d’une biodiversité locale ordinaire (survie des espèces, gestion des terrains, maîtrise
des espèces invasives) ;
• le déplacement et les échanges des espèces sauvages, notamment associés aux cours d’eau, y
compris à travers les zones urbanisées ;
• le développement d’une « nature de proximité » en augmentant les interfaces avec le bâti, sans
augmenter les surfaces vertes ;
• la mise en avant des services écologiques rendus et de la valeur économique ajoutée par la
préservation de la biodiversité ;
• la création de support pour des transports alternatifs (vélos, piétons) jusque dans le périurbain et
l’appui aux politiques de liaison ville-campagne ;
• assurer la perméabilité écologique1 de l’espace urbain.
Les avantages qui en découlent sont multiples :
• la régulation de certains problèmes environnementaux : infiltration des eaux de pluie, fixation des
particules atmosphériques, stockage de CO², rôle dans la microclimatologie (îlots de fraîcheur),
atténuation du bruit, protection contre l’érosion, etc. ;
• l’amélioration du cadre de vie (bien être, création de liens sociaux, santé) ;
• l’augmentation des espaces de récréation, de loisirs et d’éducation et l’augmentation de la valeur
culturelle et touristique ;
• le maintien d’une agriculture urbaine et périurbaine ;
• le « contrebalancement » par rapport à l’attrait du périurbain vert.
1
. Lorsque l’on traite de trame verte et bleue, la perméabilité d’un milieu représente le degré de facilité avec laquelle les
espèces sauvages peuvent se déplacer à travers celui-ci.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
2.3.11 Les espèces invasives
• Flore :
En 2010, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Conservatoire botanique national du bassin
parisien (CBNBP) ont proposé une liste provisoire des espèces végétales exogènes invasives ou susceptibles
de l’être pour la région Champagne-Ardenne . 53 espèces exogènes sont ainsi identifiées :
• 20 espèces invasives avérées, dont la prolifération occasionne des dommages directs ou
indirects aux écosystèmes naturels ou semi-naturels ;
• 16 espèces invasives potentielles, dont la prolifération ne cause actuellement pas de problème
dans les milieux naturels ou semi-naturels mais présentant des facteurs de risque à plus
ou moins long terme ;
• 17 espèces en observation : espèces exotiques à risque non présentes en ChampagneArdenne, espèces bien intégrées aux cortèges végétaux indigènes en place, ne présentant
pas actuellement de menaces, espèces localisées à quelques stations en milieux naturels.
Parmi ces espèces :
• 2 posent des problèmes de santé publique : l’Ambroisie et la Berce du Caucase ;
• 11 sont inféodées aux milieux aquatiques ;
• 30 sont inféodées aux bords de cours d’eau et aux zones humides ;
• 2 sont inféodées aux milieux prairiaux ;
• 2 sont inféodées aux pelouses et landes sèches ;
• 13 sont inféodées aux milieux forestiers ;
• 6 sont inféodées aux cultures ;
• et enfin 33 sont inféodées aux milieux anthropiques.
• Faune :
Pour la faune, la DREAL a proposé un état des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en
Champagne-Ardenne (2011). A partir de cet inventaire, 52 espèces sont recensées :
• 13 espèces exotiques dont le caractère envahissant est avéré, notamment l’Ecrevisse de
Louisiane, le Ragondin, la Coccinelle asiatique et la Corbicule asiatique ;
• 7 espèces exotiques dont les impacts ne sont pas connus, dont le Chien viverrin et le Silure
glane ;
• 14 espèces peu présentes en Champagne-Ardenne et/ou installées dans les régions
limitrophes, et dont le caractère envahissant est avéré (Grenouille taureau, Gammare du
Danube, Frelon asiatique, Gobie, Moule zébrée...) ;
• 18 espèces peu présentes en Champagne-Ardenne et/ou installées dans les régions
limitrophes et dont les impacts ne sont pas connus (Guêpe mexicaine, Ecureuil de Corée,
Aspe...).
Ces espèces proviennent essentiellement d'Amérique du Sud et du Nord, d'Asie et du bassin Ponto-Caspien
et ont été introduites de manière volontaire (pour la pêche, l'ornement ou l'élevage) ou non (par les
transports de bateaux).
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.3 Biodiversité et milieux naturels de Champagne-Ardenne
• Impacts :
Les impacts engendrés peuvent être de différentes natures selon les espèces :
• réduction de la diversité spécifique par prédation, ou compétition interspécifique pour l’espace et
les ressources avec les espèces indigènes ;
• hybridation ;
• modification des caractéristiques et du fonctionnement de l’écosystème (ex. hausse de la fixation
de l’azote ou de l’accumulation de litière) ;
•
transmission de maladies et de parasites.
• Liens entre TVB et espèces invasives :
Le développement des espèces exotiques, introduites volontairement ou fortuitement, est favorisé par le
dysfonctionnement des écosystèmes induit par diverses activités humaines, offrant des niches écologiques
parfois vacantes. Ainsi, un réseau écologique robuste, gage de viabilité des populations et d’un
fonctionnement écologique optimal, est une des voies de lutte contre la progression des espèces exotiques
envahissantes.
Dans certains cas, le rétablissement d’une continuité écologique peut cependant faire progresser une
espèce exotique envahissante en connectant des milieux non encore colonisés. C’est pourquoi il est
important d’évaluer au cas par cas, la pertinence de connecter ou de garder l’isolement naturel de
certains espaces. Certains réservoirs de biodiversité de la TVB pourraient ainsi nécessiter, pour être
préservés d’une menace avérée d’invasion, de rester isolés du reste de la trame (cf. article R. 371-19 du
code de l’environnement).
Enjeux pour le SRCE
=> Conserver la diversité des milieux, source de la biodiversité régionale
La Champagne-Ardenne abrite une grande diversité de paysages et de milieux, source d’une biodiversité
riche. Cette richesse est néanmoins menacée par une tendance à la simplification des milieux, identifiée
lors des groupes de travail thématiques et des rencontres territoriales réalisés en 2013.
=> Maintenir et développer la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires
Pour leur intérêt intrinsèque mais aussi en tant que zones « relais » entre les « cœurs de nature », les espaces de biodiversité « ordinaire » sont essentiels à la fonctionnalité du réseau écologique régional.
=> Conserver la diversité et la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, notamment dans les vallées
alluviales
La Champagne-Ardenne est une région riche de ses cours d’eau et de ses zones humides, supports d’une
importante biodiversité, incluant un grand nombre d’espèces patrimoniales. Malgré des améliorations ces
dernières années, ces milieux restent vulnérables et l’importance de leur préservation est primordiale dans
le cadre du SRCE. Cette préservation devra également permettre de concilier les nombreuses vocations de
ces milieux.
=> Préserver les têtes de bassins versants
La région Champagne-Ardenne, située en tête de trois grands bassins hydrographiques (Seine, Meuse,
Saône), présente un enjeu spécifique de préservation des continuités écologiques associées, dont la responsabilité dépasse l’échelle régionale.
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2.Présentation du territoire et de son patrimoine naturel
2.4 Un besoin de continuités écologiques dans un contexte de changement
climatique
2.4 Un besoin de continuités écologiques dans un
contexte de changement climatique
Des signes de modification de la biodiversité attribuables aux changements graduels induits par le
changement climatique sont observés (ONERC, 2009).
Une étude conjointe entre le CNRS et le MNHN, publiée en 2012, a ainsi montré que, sur les 20 dernières
années, les températures ont augmenté en Europe de 1°C, décalant les températures de 249 km vers le
nord. Cette remontée des températures vers le nord a entraîné le déplacement des espèces animales
étudiées, papillons et oiseaux, mais dans un degré moindre : + 114 km pour les papillons, soit 135 km de
retard, et seulement + 37 km pour les oiseaux, soit 212 km de retard.
En dépit des fortes incertitudes et quels que soient les différents scenarii envisagés pour ces changements
globaux, les modèles convergent sur l’importance des modifications qu’ils vont engendrer : modification
des limites des grandes zones biogéographiques, changements d’aires de répartition des espèces,
recomposition des communautés végétales et animales. La carte ci-dessous illustre par exemple la
modification potentielle de l’aire optimale de répartition du Hêtre à l’horizon 2100, qui ne retrouverai de
conditions favorables à sa présence que dans les espaces montagnards et quelques massifs collinéens de
l’Est de la France.
Badeau et al., 2004
Ces résultats soulignent donc le besoin d’assurer les capacités de déplacement des espèces animales et
végétales, non seulement vers le nord mais aussi en altitude, en particulier pour les espèces en limite d’aire
de répartition. La plupart des stratégies d’adaptation au changement climatique mettent en avance
l’importance de développer des réseaux écologiques cohérents afin de permettre cette évolution de la
biodiversité (Hannah, 2006).
Enjeu pour le SRCE
=> Assurer la connectivité des écosystèmes et les déplacements des espèces, gages de la capacité
d’adaptation de la biodiversité au changement climatique
La préservation des secteurs à forte connectivité écologique et la restauration de continuités dans des secteurs peu perméables sont gages du maintien d’une diversité des écosystèmes, des espèces et du patrimoine génétique, et garants de la capacité d’adaptation des écosystèmes dans un contexte de changement
climatique. Elles représentent donc des enjeux primordiaux pour le SRCE.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.Politiques en matière de protection de
la biodiversité
12 054 ha de protection réglementaire des milieux naturels (soit 0,5 % de la région).
310 591 ha désignés au titre de Natura 2000 (Directive Habitat-Faune-Flore et Oiseaux) (soit 12 % du territoire régional).
945 550 ha d’inventaire et de valorisation du patrimoine naturel (soit 31 % de la région), dont 128 828
ha répertoriés en tant que ZNIEFF de type I.
Source : DREAL Champagne-Ardenne ; Conservatoire des Espaces Naturels
Près de 37% du territoire est aujourd’hui reconnu pour ses intérêts écologiques particuliers, au regard des
différents dispositifs d’inventaire, de gestion, de mise en valeur ou de protection du patrimoine naturel : inventaires ZNIEFF, parcs naturels régionaux, réserves naturelles, réseau Natura 2000, etc., qui sont répartis
sur l’ensemble de la Champagne-Ardenne.
Ce sont ces espaces à forte valeur écologique qui accueillent la majorité de la diversité des espèces et des
habitats naturels. Les espèces y trouvent les conditions suffisantes pour répondre à tout ou partie de leurs
besoins vitaux. Ces espaces sont aussi les sites « sources » pour la dispersion d’individus vers d’autres
secteurs, et/ou des sites « relais » dans cette dispersion en raison de leur fonction de refuge.
3.1 Les protections réglementaires
• Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB) :
Les APPB relèvent des articles R. 411-15 à 17 du code de l’environnement. Ils permettent aux préfets de
département de fixer les mesures tendant à favoriser, sur tout ou partie du territoire, la conservation des
biotopes nécessaires à l’alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie d’espèces protégées et à
interdire des actions pouvant porter atteinte à l’équilibre biologique des milieux.
En Champagne-Ardenne, on dénombre 38 APPB pour une superficie totale d’environ 1377 ha.
• La réserve nationale de chasse et de faune sauvage (RNCFS) :
Les réserves nationales de chasse et de faune sauvage ont vocation à protéger les populations d’oiseaux
migrateurs conformément aux engagements internationaux, à assurer la protection des milieux naturels
indispensables à la sauvegarde d’espèces menacées, à favoriser la mise au point d’outils de gestion des
espèces de faune sauvage et de leurs habitats, et à contribuer au développement durable de la chasse au
sein des territoires ruraux.
Ces réserves sont organisées au niveau national et gérées par l’Office national de la chasse et de la faune
sauvage (ONCFS).
IL n’existe qu’une seule réserve de ce type en Champagne-Ardenne : la RNCFS « le lac du Der-Chantecoq et
les étangs d'Outines et d'Arrigny », lieu d’importance pour la migration de nombreux oiseaux dont les Grues
cendrées. Elle s’étend sur 5 664 ha.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.1 Les protections réglementaires
• Les réserves naturelles (RNN et RNR) :
Une réserve naturelle est un territoire classé en application des articles L. 332-1 à L. 332-8 du code de
l’environnement pour conserver la faune, la flore, le sol, les eaux, les gisements de minéraux et le milieu
naturel en général, présentant une importance ou une rareté particulière ou qu’il convient de soustraire de
toute intervention susceptible de les dégrader.
La Champagne-Ardenne compte six réserves naturelles nationales (dont 2 réserves géologiques), couvrant
2585 ha, et six réserves naturelles régionales pour 550 ha.
• Les réserves biologiques (RB) :
Sur demande de leur propriétaire, et après validation de l’Office National des Forêts (ONF), les terrains
soumis au régime forestier peuvent obtenir le statut de réserve biologique (intégrale ou dirigée). Les
réserves biologiques dirigées protègent et assurent la gestion conservatoire d’habitats naturels
particulièrement intéressants ou rares, d’espèces rares ou menacées de la faune et de la flore, voire
d’autres ressources du milieu naturel. Les réserves biologiques intégrales qui laissent libre cours à la
dynamique spontanée des habitats, à des fins d’étude et de connaissance des processus impliqués, ainsi
que de conservation ou de développement de la biodiversité. Il existe aujourd’hui une volonté de constituer
un réseau national de réserves biologiques intégrales représentatif de la diversité des types d’habitats
forestiers présents dans les forêts gérées par l’ONF.
Ces deux types de réserves permettent d’améliorer les connaissances sur les milieux naturels, en servant de
sites privilégiés d’étude pour les scientifiques, et permettent la réalisation d’actions de sensibilisation et
d’éducation du public.
En Champagne-Ardenne, il existe 10 réserves biologiques, qui couvrent 906 ha.
• Le projet de parc national :
Un parc national est un espace protégé au titre des articles L. 331 et suivants du code de l’environnement,
qui assure la sauvegarde d’un patrimoine naturel et culturel reconnu comme exceptionnel.
En cours de création, le projet de « Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne » constituera le
onzième parc national français mais le premier en forêt feuillue de plaine.
• La Stratégie de Création des Aires Protégées (SCAP) :
La SCAP est une politique de renforcement du réseau des aires protégées avec pour objectif de placer au
moins 2 % du territoire terrestre métropolitain sous protection forte d’ici 10 ans, par le biais des outils de
protection réglementaires présentés précédemment.
En Champagne-Ardenne, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) a identifié 151
« territoires » (couvrant 29 615 ha, soit 1 % de la région) pouvant être intégrés dans cette stratégie.
3.2 Le réseau Natura 2000
Natura 2000 a pour objectif de développer un réseau écologique européen de sites, destiné à préserver à
long terme la biodiversité sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne en assurant le maintien ou le
rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d’espèces de
faune et de flore d’intérêt communautaire.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.2 Le réseau Natura 2000
Les sites composant ce réseau relèvent de deux directives européennes :
- la directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009, concernant la conservation des oiseaux
sauvages dite « Directive Oiseaux », qui désigne des Zones de Protection Spéciales (ZPS) ;
- la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi
que de la faune et de la flore sauvages dite « Directive Habitats-Faune-Flore », qui désigne
des Zones Spéciales de Conservation (ZSC).
La Champagne-Ardenne comprend actuellement 15 ZPS s’étendant sur environ 260 000 ha (soit 10 % du
territoire régional) et 86 ZSC sur un peu moins de 73 000 ha (soit 2,8 % de la région).
3.3 La gestion conservatoire
• Les sites gérés par le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres
(CELRL) :
Les sites du CELRL ont pour vocation la sauvegarde des espaces côtiers et lacustres. En ChampagneArdenne, on en dénombre trois d’une superficie globale de 392 ha.
• Les espaces gérés par le Conservatoire des espaces naturels de Champagne-Ardenne
(CENCA) :
Le Conservatoire des espaces naturels de Champagne-Ardenne (CENCA) préserve et gère des espaces
naturels de la région, par maîtrise foncière ou par maîtrise d’usage par conventionnement, afin de
conserver la faune, la flore et les habitats naturels remarquables.
La région comprend 172 espaces gérés par le CENCA, s’étendant sur 2 710 ha.
• Les espaces naturels sensibles (ENS) :
Cet outil, à disposition des conseils généraux, est aujourd’hui peu utilisé en Champagne-Ardenne. Seuls
deux ENS sont situés dans le département de la Marne : « L’Anse du Radouaye » et « Boisements et milieux
associés du Mont de Berru ». Leur gestion ayant été confiée au CENCA, ces sites font partie des sites cités cidessus.
Une démarche de définition des espaces naturels sensibles du département de la Haute-Marne a été initiée
en 2013.
3.4 Les dispositifs d’inventaire et de valorisation du
patrimoine naturel
Ces dispositifs permettent de mettre en évidence les espaces les plus intéressants au regard de leur
biodiversité sans toutefois leur conférer un quelconque statut de protection.
• Les zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) :
Une ZNIEFF est un territoire où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés
du patrimoine naturel. Il en existe deux types : les ZNIEFF de type I, qui comportent des espèces ou des
habitats remarquables caractéristiques de la région sur des sites localisés, et les ZNIEFF de type II,
correspondant à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou offrant de fortes potentialités
biologiques.
On dénombre 746 ZNIEFF de type I (pour presque 130 000 ha) et 68 de type II (sur quasiment 435 000 ha),
en Champagne-Ardenne. Au total, les 814 ZNIEFF couvrent 501 468 ha soit presque 20 % du territoire
régional.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.4 Les dispositifs d’inventaire et de valorisation du patrimoine naturel
• Les zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) :
L’inventaire ZICO recense les biotopes et les habitats des espèces les plus menacées d’oiseaux sauvages. Il
est établi en application de la Directive Oiseaux et peut conduire, après validation du site, à une désignation
de ZPS.
La région compte 11 ZICO étalées sur un peu plus de 420 000 ha, soit 16 % du territoire.
• Le site Ramsar :
Un site Ramsar est un espace désigné en application de la Convention relative aux zones humides
d'importance internationale du 2 février 1971, dite « Convention de Ramsar ».
La Champagne-Ardenne comprend la plus vaste zone Ramsar du territoire métropolitain : les « étangs de la
Champagne humide », avec plus de 250 000 ha, soit 10 % de la région.
• Les parcs naturels régionaux (PNR) :
Les PNR sont créés à l’initiative du conseil régional et des acteurs du territoire concernés. Ce sont des
territoires d’innovation au service du développement durable, tel que prévu aux articles L.331-1 et R.333-1
du code de l’environnement.
La région compte 3 Parcs Naturels Régionaux : le PNR de la forêt d'Orient, celui de la Montagne de Reims et
celui des Ardennes. Ils s’étendent sur environ 252 500 ha, soit presque 10 % du territoire régional.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
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3.4 Les dispositifs d’inventaire et de valorisation du patrimoine naturel
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.4 Les dispositifs d’inventaire et de valorisation du patrimoine naturel
3.5 La sauvegarde des espèces
Les espèces menacées de Champagne-Ardenne font l’objet d’actions de protection et de conservation
découlant de stratégies nationales ou d’initiatives locales.
• Les plans nationaux d’action (PNA) :
Les plans nationaux d’actions (anciennement appelés plan de restauration) sont des outils stratégiques qui
visent à assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable d’espèces
protégées menacées ou faisant l’objet d’un intérêt particulier. Ce dispositif est sollicité lorsque les outils
réglementaires de protection de la nature sont jugés insuffisants pour rétablir une espèce ou un groupe
d’espèces dans un état de conservation favorable. Le Grenelle Environnement a conforté le rôle de ces
plans en les inscrivant dans la loi (L.414-9 du code de l’environnement).
Plusieurs espèces présentes en Champagne-Ardenne sont concernées :
- Mammifères : les Chiroptères, la Loutre d’Europe, le Loup ;
- Oiseaux : le Milan royal, le Butor étoilé, l’Outarde canepetière, le Râle des genêts, les Piesgrièches, le Balbuzard pêcheur ;
- Amphibiens : le Sonneur à ventre jaune ;
- Insectes : les Maculinea (papillons), les Odonates ;
- Mollusques : les Naïades ;
- Flore : le Liparis de Loesel, les plantes messicoles, le Flûteau nageant ;
Au-delà de leur simple mise en œuvre dans les différents territoires concernés, ces plans nationaux peuvent
à l’initiative d’une région faire l’objet d’une déclinaison régionale plus précise. En Champagne-Ardenne, cela
concerne les Maculinea, les Odonates et les Chiroptères.
• Les Plans Régionaux d’Actions (PRA) :
Les Plans régionaux d’actions sont élaborés à l’initiative des DREAL et des conseils régionaux pour établir un
programme de mesures visant à favoriser la conservation d’espèces qui ne font pas l’objet d’un plan
national d’actions. En Champagne-Ardenne, il existe ainsi un plan régional d’actions en faveur des
amphibiens, qui inclut le Sonneur à ventre jaune (espèces PNA), mais aussi le Triton crêté, le Crapaud
calamite, etc.
• Les initiatives locales :
Les actions en faveur des espèces menacées peuvent également être le fruit d’initiatives locales menées par
des associations de protection de la nature et soutenues par les institutions publiques.
Citons comme exemple les dispositifs en faveur des Grues cendrées expérimentés par la Région (telle que la
mise en place de points d’agrainage) ou encore l’action de protection du Râle des genêts menée par la Ligue
de Protection des Oiseaux (LPO) Champagne-Ardenne dans la vallée de la Marne.
3.6 Les mesures agro-environnementales (MAE)
Les mesures agro-environnementales, cofinancées par l’Europe (Fonds européen agricole pour le
développement rural, FEADER) et l’Etat, se traduisent par des aides financières accordées aux exploitants
agricoles volontaires, pour favoriser les pratiques respectueuses de l’environnement.
En France, ces mesures sont officialisées au sein du plan de développement rural hexagonal (PDRH) 20072013, approuvé le 19 juillet 2007. Il couvre l’ensemble du territoire métropolitain hors Corse et se compose
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.6 Les mesures agro-environnementales (MAE)
d’un socle commun applicable dans l’ensemble des 21 régions et de volets régionaux spécifiques, déclinés
en documents régionaux de développement rural (DRDR), élaborés sous la responsabilité des préfets de
région.
Au sein du DRDR Champagne-Ardenne (validé le 23 mars 2012), la mesure 214 cadrant les MAE comporte 7
dispositifs :
 Dispositifs du socle national :
• 214-A : Prime Herbagère Agro-Environnementale 2 (PHAE2)
• 214-B : Mesure Agro-Environnementale « Rotationnelle » 2 (MAER2)
 Dispositifs du volet régional :
• 214-D : Conversion à l’agriculture biologique
• 214-E : Maintien de l’agriculture biologique
• 214-F : Protection des races menacées
• 214-H : Amélioration du potentiel pollinisateur des abeilles domestiques pour la
préservation de la biodiversité (apiculture)
• 214-I : Mesures agro-environnementales territorialisées (MAEt)
- 214-I.1 : Natura 2000
- 214-I.2 : Directives Cadre sur l’Eau (DCE)
- 214-I.3 : Autres enjeux (financés par le MAAF, le Conseil régional ou les Agences de l’Eau)
Pour l’année 2013, ces mesures MAEt sont décrites dans l’Arrêté Préfectoral Régional MAE-2013-21-01. Les
64 territoires qui y sont retenus pour la mise en œuvre de ces mesures se répartissent de la façon suivante :
- 13 territoires sur des sites Natura 2000 (Directive Habitats),
- 12 territoires sur des sites Natura 2000 (Directive Oiseaux),
- 17 territoires sur des bassins d’alimentation de captages dits « Grenelle »,
- 12 territoires sur des bassins d’alimentation des captages prioritaires au titre des schémas
directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE),
- 5 territoires hors site Natura 2000 avec des enjeux biodiversité ou eau.
Pour la période 2014-2020, la mise en œuvre du règlement européen de développement rural sera plus
régionalisé avec uniquement un document de cadrage au niveau national, et des programmes de
développement rural régionaux, dont les autorités de gestion seront les conseils régionaux. En France, les
mesures agro-environnementales et climatiques (ou MAEC, nouveau nom des MAE) seront a priori de trois
types : MAEC système (à l’échelle de l’exploitation), MAEC à enjeu localisé et MAEC de préservation des
ressources génétiques. Parmi les MAEC à enjeu localisé, une MAEC spécifique aux infrastructures agroécologiques devrait être définie.
3.7 Les SDAGE et les SAGE
• Les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) :
Les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) fixent, pour chacun des six grands
bassins hydrographiques français, les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée et raisonnée
de la ressource en eau.
La Champagne-Ardenne est concernée par 3 SDAGE : Seine-Normandie, Rhin-Meuse et RhôneMéditerranée-Corse.
Les SDAGE et les programmes de mesures sont établis pour la période 2010- 2015. Ils ont chacun fait l’objet
d’un arrêté d’approbation signé par le préfet coordonnateur du bassin concerné, en date du 20 novembre
2009 pour les bassins Seine-Normandie (préfet d’Ile-de-France) et Rhône-Méditerranée (préfet de RhôneAlpes) et du 27 novembre 2009 pour le bassin Rhin-Meuse (préfet de Lorraine).
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.7 Les SDAGE et les SAGE
• Les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) :
Les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE), institués pour un sous-bassin, pour un
groupement de sous-bassins correspondant à une unité hydrographique cohérente ou pour un système
aquifère, fixent les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection qualitative et
quantitative de la ressource.
La Champagne-Ardenne est concernée par 6 SAGE : Armançon (en cours de mis en œuvre), Aisne-VesleSuippe, Petit et Grand Morin, Tille (tous trois en cours d’élaboration), Nappe du Breuchin (en phase
d’émergence) et Bassée-Voulzie (non démarré).
SAGE
Etat
d'avancement
Détails de l'état
d'avancement
SAGE
Armançon
Adopté par la CLE le
30 novembre 2012
Mise en œuvre Approuvé par arrêté
inter-préfectoral le 06
mai 2013
SAGE
Aisne
Vesle
Suippe
Validé par la CLE le 30
mai 2012
Enquête publique
achevée le 5 avril
Mise en oeuvre
2013
Approuvé par arrêté
inter-préfectoral le 16
décembre 2013
SAGE Petit
et Grand
Morin
SAGE Tille
Elaboration
Choix de la stratégie
du SAGE validé par la
CLE le 18 février 2013
Elaboration
Etat initial établi en
septembre 2012
Projet de diagnostic
rédigé
SAGE
Nappe du
Breuchin
Emergence
SAGE
Bassée
Voulzie
Non démarré
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Périmètre arrêté le 16
octobre 2012
CLE constituée le 22
janvier 2013
Phase d'identification
d'une structure
porteuse et d'un élu
moteur pour la
présidence de la CLE
en cours
Enjeux
Disponibilité de la ressource en eaux de surface,
rendue aléatoire par les débits d'étiages faibles
Gestion des espaces inondables et des phénomènes
de coulées de boues
Amélioration de la qualité des petits cours d'eau en
amont du bassin et suppression des points noirs de
pollution à l'aval
Préservation quantitative et qualitative de la
ressource en eaux souterraines
Répartition des ressources entre des usages
difficilement conciliables localement
Valorisation du patrimoine lié à l'eau
Gestion quantitative de la ressource en période
d'étiage
Amélioration de la qualité des eaux souterraines
Amélioration de la qualité des eaux superficielles
Préservation et sécurisation de l’alimentation en eau
potable
Préservation et restauration de la qualité des milieux
aquatiques et humides
Inondations et ruissellement
Gestion des ouvrages hydrauliques
Lutte contre les inondations
Amélioration de l’alimentation en eau potable
Assainissement en milieu rural
Réduction de l’impact agricole
Préservation des marais de Saint-Gond
Gestion quantitative de la ressource en eau
Reconquête et préservation de la qualité des eaux
Restauration et préservation des cours d'eau et des
milieux associés
Aménagement du territoire et gestion du risque
inondation
Développement d'une politique de gestion
concertée à l'échelle du bassin
Superficie
SDAGE
3 067 km²
SeineNormandie
3 096 km²
SeineNormandie
1 840 km²
SeineNormandie
1 276 km²
RhôneMéditerran
ée
380 km²
RhôneMéditerran
ée
SeineNormandie
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.7 Les SDAGE et les SAGE
• Les Contrats de milieux :
Les contrats de milieux sont un accord technique et financier entre partenaires concernés pour une gestion
globale, concertée et durable à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente. Il s’agit, avec les SAGE, d’un
outil de mise en œuvre des SDAGE et des objectifs et dispositions de la Directive Cadre sur l’Eau. C'est un
programme d'actions volontaire et concerté sur 5 ans avec engagement financier contractuel.
Actuellement, les contrats de rivière et contrats globaux en cours d’élaboration ou de réalisation sont les
suivants :
- contrat de rivière SEQUANA ;
- contrat de rivière Tête de Bassin de la Saône ;
- contrat de rivière de la Tille ;
- contrat de rivière de la Vingeanne ;
- contrat de rivière de Salon-Vannon-Gourgeonne ;
- contrat de rivière Saône, corridor alluvial et territoires associés ;
- contrat global pour l’eau de la Vesle Marnaise ;
- contrat global d’action Suippe et Loivre.
3.8 La Charte de la biodiversité en Champagne-Ardenne
La charte régionale de la biodiversité, adoptée le 17 décembre 2012 par le conseil régional, est un outil au
service de l’ensemble du territoire champardennais et de ses acteurs qui vise à mieux prendre en compte
les enjeux liés à la biodiversité, dans une perspective de développement durable.
Elle se compose d’un diagnostic territorial et d’enjeux, de 4 axes stratégiques déclinés en 12 objectifs
opérationnels, de 25 programmes d’action et d’un pacte d’engagement.
Ce pacte d’engagement est proposé à tous les acteurs qui souhaitent adhérer à la démarche. Les signataires
de ce pacte s’engagent à décliner une ou plusieurs actions de la charte.
Axes stratégiques
Rassembler, organiser,
enrichir la connaissance
de la biodiversité pour la
partager
Objectifs opérationnels
Structurer et organiser la
connaissance naturaliste
Développer la connaissance sur
la biodiversité régionale
Valoriser et diffuser la
connaissance naturaliste
Développer une éducation à la
biodiversité de qualité
Sensibiliser et former
tous les publics à la
biodiversité pour une
appropriation de la
thématique et de ses
enjeux
Rapprocher les citoyens de la
nature
Préparer l’intégration de la
biodiversité par les acteurs
publics
Sensibiliser et former les
acteurs économiques aux
enjeux et à la prise en compte
de la biodiversité
38 / 108
Programmes d’actions
1.
2.
Etat des lieux des observations naturalistes
Harmonisation et exploitation des données
naturalistes
3. Inventaires naturalistes
4. Travaux de recherche sur la biodiversité
régionale
5. Partage et valorisation de la connaissance
naturaliste
6. Formation des animateurs et des
enseignants
7. Sensibilisation à la biodiversité des publics
en formation initiale
8. Sensibilisation des jeunes (hors temps
scolaire)
9. Sensibilisation du grand public
10. Développement des sciences participatives
11. Sensibilisation des élus à la prise en compte
de la biodiversité dans les politiques
publiques
12. Sensibilisation et formation des agents des
collectivités
13. Sensibilisation des acteurs du monde agricole et
rural
(agriculteurs,
viticulteurs,
sylviculteurs…)
14. Sensibilisation des entreprises et des industries
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
Respecter la biodiversité
et agir pour la préserver,
la gérer et la valoriser
Favoriser l’intégration de la
biodiversité dans la
planification urbaine et les
stratégies d’aménagement du
territoire
Renforcer la protection et la
préservation des milieux
naturels à enjeux
Développer des
aménagements et des
pratiques favorables à la
biodiversité
Mobiliser les acteurs de
la biodiversité pour
donner plus de
cohérence et d’efficacité
aux actions
Construire et mobiliser un
réseau d’acteurs
Mutualiser et favoriser les
retours d’expérience entre
acteurs
3.8 La Charte de la biodiversité en Champagne-Ardenne
15. Intégration des connaissances naturalistes
dans les documents d’urbanisme et de
planification
16. Promotion de nouvelles formes urbaines
pour limiter l’étalement urbain
17. Protection des milieux
18. Protection de la ressource en eau
19. Identification,
conservation
et
développement d’un réseau d’espaces
de nature
20. Adoption de nouvelles pratiques de gestion
des espaces
21. Valorisation de l’interdépendance entre
agriculture et biodiversité
22. Renforcement de l’efficacité des mesures
de réduction et de compensation des
impacts sur la biodiversité
23. Préfiguration du réseau
24. Création et animation d’une Conférence
régionale de la biodiversité
25. Capitalisation et partage d’expériences
entre acteurs
3.9 Les orientations régionales de gestion de la faune
sauvage et d’amélioration de la qualité de ses habitats
(ORGFH)
Les orientations régionales de gestion de la faune sauvage et d’amélioration de la qualité de ses habitats
(ORGFH) ont été prévues par la loi relative à la chasse du 26 juillet 2000, dont les dispositions sont
désormais codifiées aux articles L. 421-1, L. 421-7 et L. 421-13 du code de l’environnement. Cette loi a
notamment consacré la nécessité de prendre en compte la gestion de la faune sauvage et de ses habitats,
non seulement dans les pratiques cynégétiques, mais également dans les activités de toutes sortes qui
s’exercent dans les espaces naturels et ruraux : agriculture et sylviculture, mais aussi activités de loisirs,
projets d’aménagement, etc.
Les ORGFH sont établies pour 5 ans et concernent l’ensemble de la faune sauvage (excepté les poissons),
chassable ou non, vertébrés et invertébrés (circulaire DNP-CFF n°02/02 du 3 Mai 2002). Elles doivent
permettre, à partir d’un état des lieux, de dégager de façon concertée les axes d’une politique régionale en
matière de faune sauvage et d’habitats, dans le cadre d’une gestion durable des territoires et en adéquation
avec l’ensemble des politiques publiques d’aménagement et de développement. Elles doivent notamment
aider à préciser des objectifs, partagés par les acteurs concernés, pour la conservation et la gestion durable
de la faune sauvage et de ses habitats.
En Champagne-Ardenne, les ORGFH ont été établies sous la responsabilité du Préfet de Région et arrêtées
par celui-ci le 28 juin 2004. Ainsi, 10 orientations, se déclinant en objectifs et actions détaillées, ont été
retenues :
1. Conserver et améliorer les habitats des espèces fragilisées ou à surveiller.
2. Conserver les zones humides et les milieux prairiaux.
3. Réduire les impacts des infrastructures et des aménagements sur les habitats et corridors
écologiques.
4. Mieux concilier les techniques et aménagements agricoles et forestiers avec la faune.
5. Améliorer la qualité des eaux et des cours d’eau.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
3.Politiques en matière de protection de la biodiversité
3.9 Les orientations régionales de gestion de la faune sauvage et
d’amélioration de la qualité de ses habitats (ORGFH)
6.
Obtenir et maintenir un équilibre entre les populations de sangliers et de cervidés, les biotopes et
les activités agricoles et sylvicoles.
7. Préserver les savarts et les pelouses calcicoles.
8. Réduire les impacts négatifs occasionnés par espèces, les exogènes invasives et les déséquilibres
faunistiques.
9. Améliorer l'état de la connaissance sur la faune et ses habitats.
10. Sensibiliser les décideurs et le public à la conservation de la faune sauvage.
Par ailleurs, les ORGFH mettent en lumière la responsabilité particulière qui incombe à chaque région en
matière de conservation de la faune sauvage. Pour certaines espèces, la Champagne-Ardenne abrite une
part importante de leur effectif national, voire les seules populations connues en France. Ainsi, 4 typologies
d’espèces ont été identifiées dans ce document :
• les espèces « en danger » à l’échelle nationale, et présentes en Champagne-Ardenne : 16 espèces
dont la Loutre, le Râle des genêts, l’Agrion de Mercure, la Leucorrhine à large queue, la Leucorrhine à gros thorax, le Cuivré des marais, ou encore l’Azuré du Serpolet.
• les espèces, à la fois « vulnérables » à l’échelon français, et « en danger » en Champagne-Ardenne :
28 espèces dont la Barbastelle d'Europe, le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe, le Pélodyte
ponctué, la Rainette verte, le Crapaud calamite, le Lézard vert, la Decticelle des bruyères, l’Agrion
délicat, …
• les espèces dont une part notable de la population française est localisée en Champagne-Ardenne.
A ce titre, la région joue un rôle fondamental puisqu’elle est, en partie, garante de l’état de conser vation de l’espèce et peut influer, de manière notable, sur la dynamique de leur population : 16 espèces dont le Chat sauvage, la Grue cendrée, la Cigogne noire, le Pic mar, le Triton crêté ou encore
le Sonneur à ventre jaune.
• les espèces dont le niveau important des effectifs engendre des problématiques socio-économiques ou écologiques : le Sanglier, le Ragondin, le Rat musqué, ou encore le Grand Cormoran.
Enjeux pour le SRCE
=> Conserver les espaces à forte valeur écologique
Près de 37 % du territoire champardennais est aujourd’hui reconnu pour ses intérêts écologiques. Ces espaces jouent un rôle essentiel pour la trame verte et bleue, en tant que « cœurs de nature » et « nœuds »
dans le réseau écologique régional. Bien que vulnérables, ils sont souvent moins concernés par le phéno mène de simplification des milieux, grâce à leur statut de protection ou leur inscription à un inventaire écologique : il importe donc de continuer à préserver ces atouts régionaux.
=> Maintenir et développer la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires
Pour leur intérêt intrinsèque mais aussi en tant que zones « relais » entre les « cœurs de nature », les espaces de biodiversité « ordinaire » sont essentiels à la fonctionnalité du réseau écologique régional.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le patrimoine naturel
4.Les activités humaines et leurs
interactions avec le patrimoine naturel
• Une économie régionale centrée sur agriculture, l’agro-alimentaire et l’industrie,
mais en retrait à l’échelle nationale :
Le caractère rural et industriel de la Champagne-Ardenne se retrouve dans la répartition de l’économie
entre les grands secteurs productifs, en comparaison avec les proportions moyennes nationales : la
prédominance des activités agricoles et agro-alimentaires classe la région à la première place nationale pour
la valeur ajoutée liée à ces productions.
La région Champagne-Ardenne suit le contexte national morose, avec un bilan économique négatif avec des
pertes d'emplois qui touchent l'ensemble des secteurs de l'économie régionale. En 2010, elle est au 7 ème
rang national, avec 9.4% des actifs au chômage.
• Une nécessaire prise en compte des interrelations entre activités humaines et
continuités écologiques :
Si leur diversité trouve son origine dans les caractéristiques géologiques et climatiques variées de la région,
les paysages et les milieux de Champagne-Ardenne a également été façonnée par une longue histoire
d’évolution des activités humaines : l’agriculture, la sylviculture et la viticulture en premier lieu (62 % du
territoire régional pour l’agriculture et la viticulture et 27 % pour la sylviculture), mais aussi les carrières, les
dynamiques démographiques, le développement des infrastructures de transport, etc.
Qu’elles soient en développement ou en perte de vitesse, ces activités peuvent être sources d’opportunités
ou de menaces pour les continuités écologiques régionales. Un des enjeux du SRCE réside donc dans sa
capacité à s’appuyer sur les atouts de ces activités, en favorisant les actions respectueuses de
l’environnement, pour préserver et restaurer la trame verte et bleue, et à prévenir des actions qui
entraîneraient une dégradation et une fragmentation plus importante des habitats naturels.
4.1 L’agriculture
62 % du territoire régional est consacré à l’agriculture (en comptant les espaces viticoles)
9.9 % de la valeur ajoutée brute régionale provient de l’agriculture et de la sylviculture. La ChampagneArdenne contribue pour 10,9 % à la valeur ajoutée nationale du secteur agricole (2009)
1 champardennais sur 15 travaille principalement dans le secteur agricole (2009) en moyenne, 54,5 % de
la valeur de la production régionale provient de la viticulture
1er rang national pour le résultat agricole moyen par actif
1er rang national pour la production de luzerne destinée à la déshydratation et pour la production
d’orge et d’escourgeon
2ème rang pour la production de colza, de betteraves sucrières, de choux à choucroute et d’oignons de
couleur
3ème rang pour la production de blé tendre et de pommes de terre
Source DRAAF / INSEE Champagne-Ardenne, année 2009
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.1 L’agriculture
4.1.1 Les caractéristiques actuelles
• Les régions agricoles :
Soumise à des conditions physiques et climatiques variées, la Champagne Ardenne se compose d’une
multitude de petites régions agricoles propices à une agriculture diversifiée. Un regroupement en 5
systèmes de production dominant, permet de bien comprendre les spécificités de la région et de son
occupation des sols. On trouve ainsi :
•
Les régions de grandes
cultures :
Champagne crayeuse / Pays
d’Othe
•
Les régions herbagères :
Ardenne /
Crêtes
PréArdennaises / Thiérache /
Grand Bassigny / Der
•
Les régions de polycultureélevage :
Barrois
hautmarnais / Plateau Langrois
•
Les régions d’agriculture
mixte :
Argonne /
Champagne humide / Brie /
Barrois aubois
•
Les
régions
du
vignoble : Tardenois /
Vignoble marnais / Barrois
viticole
• Les grands
production :
types
de
Dans les départements de l’Aube et
de la Marne, la part de surface
fourragère est très réduite au profit
des
terres
labourables,
qui
représentent plus de 90 % de la SAU.
Les céréales y sont dominantes, mais
les cultures industrielles comme les
oléagineux, les betteraves sucrières,
les pommes de terre de féculerie ou de consommation ou encore les oignons, se sont également
développées. L’élevage y est peu présent et principalement lié à la production hors-sol (porc, volailles,
taurillons).
Les Ardennes et la Haute-Marne présentent une part de terres labourables plus réduite (respectivement
54 % et 64 %). Même si des cultures industrielles sont présentes dans le sud des Ardennes, la majorité des
surfaces arables est occupée par des céréales, oléagineux et protéagineux. Dans ces deux départements, on
retrouve également l’essentiel de l’élevage champardennais, avec des systèmes encore majoritairement
tournés vers la valorisation des surfaces en herbe pour l’élevage traditionnel (vaches allaitantes et bœufs).
La part d’agriculture biologique est très inférieure à la moyenne française (0.5 % contre 2,1%). Si ce type
d’agriculture a connu une bonne progression (+150% de la SAU et du nombre d’exploitants en 10 ans), le
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.1 L’agriculture
système de grandes cultures dominant dans la région est plus difficilement convertible au mode biologique,
ce qui ne favorise pas un bon classement au niveau national.
Les espaces agricoles de type prairies, pâtures et pelouses sont directement liés aux pratiques agricoles et à
la filière d’élevage. Traditionnellement, les systèmes herbagers et d’agriculture mixte sont associés à un
système bocager bien développé. Avec près de 50 000 ha de bosquets, haies et alignements d’arbres, ces
structures éco-paysagères continuent à marquer certains territoires champardennais : le plateau de Rocroi,
la Thiérache ardennaise, le Bassigny, l’Apance ou encore l’Amance.
• Le nombre et la taille des exploitations :
La Champagne-Ardenne comptait 24 587 exploitations en 2010.Comme au niveau national, le nombre total
de structures agricoles ne cesse de diminuer à un rythme proche de -2 % par an, mais cette diminution reste
inférieure à la moyenne française (-3.8 % par an).
Cette évolution des exploitations professionnelles est différente suivant les départements, et s’échelonne
de -0.9 % pour la Marne à -1.8 % pour les Ardennes, en passant par -1.1 % pour la Haute-Marne et -1.5%
pour l’Aube.
On assiste en parallèle à une augmentation de la surface moyenne des exploitations agricoles au niveau
régional(presque 100 ha pour les structures professionnelles en 2010).
L’évolution de ces caractéristiques de la filière agricole illustrent les grandes mutations actuelles des
espaces agricoles.
4.1.2 Historique et perspectives d’évolution
• Remembrement et évolution des espaces de grandes cultures :
Durant les deux derniers siècles, les espaces agricoles de Champagne crayeuse ont connus des évolutions
radicales dans leur occupation du sol et leur exploitation. Originellement support d'un élevage extensif
d'ovins sur de maigres terrains de parcours, cette région a connu une phase d'enrésinement à grande
échelle, essentiellement par la plantation de pin sylvestre. Puis, les deux guerres ont largement contribué à
dégrader ces milieux. Depuis le début des années 1960, suite au progrès technique, l’ensemble des massifs
résineux a été défriché, de petites entités subsistant à l'état relictuel, pour mettre en place une agriculture
de plein champ sur des parcellaires conséquents et avec un assolement simplifié.
Ces évolutions ont nécessité plusieurs opérations successives de remembrement, encore en cours sur
certains secteurs (Haute-Marne, Ardennes), qui ont conduit à une simplification du parcellaire et de
l’utilisation de celui-ci, impactant directement et indirectement les milieux périphériques et éléments fixes
du paysage : arbres isolés, bosquets, haies, vergers, bords de cultures et chemins, zones humides, landes,
friches, talus, etc., qui jouent un rôle important pour la fonctionnalité du réseau écologique.
• Disparition de l’élevage et des espaces prairiaux :
En dehors de l’abandon de l’exploitation des espaces les moins productifs (voir ci-dessous), la réduction des
surfaces de prairies observée en région intervient par leur mise en culture en raison de la disparition
progressive de l'élevage au profit de la production céréalière. Ces mutations sont liées notamment aux
difficultés actuelles des filières animales et à une bien plus grande rentabilité des productions végétales
(cours mondiaux des céréales élevés). Ce phénomène s’est intensifié ces toutes dernières années : il
concerne principalement les départements de la Haute-Marne et des Ardennes, qui possèdent de grandes
surfaces de milieux agricoles prairiaux, à l’inverse des autres territoires champardennais.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.1 L’agriculture
La pérennité des milieux prairiaux est ainsi assez étroitement liée à l’économie et aux politiques agricoles :
cours mondiaux des céréales et des viandes, Politique agricole commune (PAC), valorisation des produits
d’élevage, soutien à la filière, valorisation des produits via les Appellations d’Origine Contrôlée, etc.
• Abandon des espaces peu productifs :
En parallèle, les milieux peu productifs, de type pelouses sèches, landes, zones de pentes, etc., ont
largement régressé au cours des décennies passées au point de quasiment disparaître, le plus souvent suite
à leur abandon et à leur enfrichement progressif. Seuls certains vestiges de ces milieux subsistent encore en
Champagne-Ardenne, de façon ponctuelle et localisée : camps militaires pour les plus importants, plateaux
calcaires du Barrois et de la Haute-Marne. En l’absence de maintien des usages traditionnels, ces milieux
sont désormais dépendants des actions conservatoires menées en faveur de leur préservation et de leur
restauration.
• Des changements récents en direction d’une agriculture plus durable :
Ainsi, depuis une quinzaine d’années, les pratiques agricoles et la conduite des exploitations tendent vers le
développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de la biodiversité. On notera
notamment :
• la réduction des usages d’intrants, en raison de l’augmentation de leur prix, les évolutions
technologiques et les incitations nationales telles que le plan de réduction des
phytosanitaires Ecophyto2018 ;
• la modification des techniques agricoles, notamment la limitation du labour grâce au
travail du sol simplifié et au développement des semis directs pour limiter le désherbage ;
• la généralisation des couverts végétaux en période d’interculture ;
• la diversification des cultures, qui est possible en Champagne-Ardenne, car des cultures
comme la luzerne, le sainfoin, l’œillette, le chanvre ou encore le sainfoin peuvent trouver
des débouchés dans l’alimentation animale, la pharmacie ou comme matière première ;
• la poursuite de la contractualisation de mesures agri-environnementales.
De même, face au constat de simplification des milieux et d’uniformisation des paysages, plusieurs opéra tions, visant à valoriser l’existant et à rétablir des continuités écologiques en espaces de grandes cultures,
par la restauration d’éléments paysagers structurants dans l’espace agricole, ont été initiées : plantations
de haies et de bosquets, maintien de bandes enherbées, valorisation écologique des bords de parcelles, va lorisation des vergers, etc. Les principales initiatives en Champagne-Ardenne sont :
• le programme Symbiose, multi-partenarial (OPA, collectivités, privés comme RTE,
particuliers...), qui porte une ambition de reproductibilité ;
• le projet Arc-en-Ciel du Civam de l’Oasis ;
• les replantations de haies et de bandes-tampon-bouchons menées par les chasseurs
accompagnés par leurs fédérations départementales et régionale (dans le cadre du
programme Agrifaune) ;
• le soutien des projets de replantation de haies historiquement porté par la Région
Champagne-Ardenne. Entre 1995 et 2010, 733 haies qui représentent une longueur de
plus de 500 kilomètres ont été financées par la Région.
Ces projets offrent des exemples et des retours d’expérience particulièrement intéressants pour appuyer la
mise en œuvre de la trame verte et bleue en Champagne-Ardenne. Le monde agricole, mais aussi toutes les
structures impliquées dans ce type d’actions, sont en effet en attente de ce genre d’expérimentations et de
références pour initier et accompagner des changements de pratiques.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.1 L’agriculture
4.1.3 Les liens avec les continuités écologiques
Les systèmes herbagers et bocagers et les mosaïques rencontrées dans les régions de polyculture-élevage
(Barrois haut-marnais et Plateau de Langres) et d’agriculture mixte (Argonne, Champagne humide, Brie,
Barrois aubois) dans les régions d’agriculture mixte sont particulièrement intéressants en tant que support
de la trame verte et bleue, car ils offrent une diversité de structures paysagères, ainsi que de nombreux
« effets de lisière » favorables aux espèces et à leur déplacement. Il importe donc de maintenir cette
diversité de systèmes en favorisant leur pérennité économique. Il est également nécessaire de poursuivre
les actions de conservation sur les milieux peu productifs.
Fortement marquée par le phénomène de simplification des milieux et d’uniformisation des paysages
présenté précédemment, la Champagne crayeuse n’est pas, aujourd’hui, le territoire le plus favorable aux
continuités écologiques. Le développement de pratiques plus durables et d’opérations de valorisation de la
biodiversité et des continuités écologiques représentent des améliorations intéressantes qu’il convient de
soutenir et de multiplier.
Enjeux pour le SRCE
=> Maintenir la diversité des systèmes agricoles et de la mosaïque paysagère associée
Les milieux agricoles diversifiés, supports de continuités écologiques et d’accueil de biodiversité, conti nuent à marquer certains territoires champardennais. Le maintien de ceux-ci passe par la pérennisation
d’une diversité de types de productions agricoles. Par ailleurs, la préservation de certains milieux peu favo rables à l’agriculture nécessitera de poursuivre les actions de conservation.
=> Poursuivre les actions de restauration engagées dans les espaces viticoles et les espaces de grandes
cultures
Étant donné l’importance de l’agriculture et de la viticulture en Champagne-Ardenne, il importe de pour suivre la mise en place de pratiques favorables à la biodiversité et d’actions de restauration des continuités
écologiques en espace viticole et en espace agricole de grandes cultures, en œuvrant à leur mutualisation
et à leur diffusion.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.2 La sylviculture
4.2 La sylviculture
660 000 ha de forêts
28 % de taux de boisement
83 % de la ressource forestière est composée de feuillus
7ème région française en matière de récolte de bois (plus de 1,5 millions m 3)
1er rang national pour la production de feuillus précieux (les érables, merisiers ...)
2ème région de France pour la production de peupliers
97% des forêts des collectivités champardennaises sont des forêts à vocation principale de production
Sources : Inventaire Forestier National, 2010 ; Schéma Régional d'Aménagement, 2010
4.2.1 Les caractéristiques actuelles
Avec presque 700 000 ha de forêts, la Champagne-Ardenne se classe dans la moyenne des régions
françaises.
Le taux de boisement de 28 % est proche de la moyenne nationale, avec cependant une grande disparité
entre départements : de 40% pour la Haute-Marne à seulement 10 % pour la Marne.
Dans les Ardennes et l’Aube, la part de la superficie régionale est respectivement de 23% et 22%.
• Caractéristiques économiques de la filière :
La Champagne Ardenne est la 7e région française en matière de récolte de bois (plus de 1,5 million m 3) et
au 1er rang national pour la production de feuillus précieux (érables, merisiers, ...).
Elle était avant la tempête de 1999 au 1er rang national pour la production de peuplier avec 140 000 m 3,
réduits à 97 800 m3 en 2004 en raison de la tempête et de la conjoncture.
En raison de sa grande tradition populicole, la Champagne-Ardenne a aujourd’hui regagné la deuxième
place des régions de France pour la production de peupliers, avec des secteurs particulièrement importants,
notamment dans les vallées alluviales.
La forêt et la filière bois jouent donc un rôle
important dans l'économie et le développement
des territoires champardennais.
• La structure de la propriété forestière :
Près de 60 % de la superficie boisée de la
Champagne-Ardenne (362 600 ha) appartient à des
propriétaires privés (chiffre nettement inférieur à la
moyenne nationale qui est de 75 %).
Les 40% restants sont des forêts publiques,
appartenant principalement aux communes (forêts
communales) ou à l’État (forêts domaniales). Ces
forêts bénéficient du régime forestier : elles sont
gérées par l’Office National des Forêts. Parmi celles-
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.2 La sylviculture
ci, 91 000 hectares sont des forêts domaniales et environ 186 000 hectares des forêts communales
(appartenant à plus de 800 collectivités). La plus grande partie des forêts communales se situe en HauteMarne, département pour lequel la forêt privée occupe moins de surface que la forêt publique.
La forêt privée souffre d’un important morcellement de la propriété, avec environ 140 000 propriétaires,
dont seulement 40 000 possèdent plus d’un hectare. Seuls 1 600 propriétaires possèdent des forêts de plus
de 25 hectares et doivent donc doter leur forêt d’un plan simple de gestion.
• Les peuplements forestiers :
On trouve essentiellement trois grands types
de forêts dans la région : la forêt continentale,
la forêt tempérée atlantique à l'Ouest et la
forêt sub-montagnarde dans les Ardennes
primaires et sur le plateau de Langres. Ces
forêts sont organisées autour de 19 petites
régions forestières (selon l’Inventaire Forestier
National).
La région Champagne-Ardenne possède
majoritairement des feuillus (87,4%). Le Chêne arrive largement en tête, mais d'autres essences comme le
Hêtre, le Frêne, le Charme, le Bouleau, le Tilleul et le Tremble sont assez courantes. D'autres feuillus plus
rares comme le Merisier ou l'Alisier représentent une richesse économique importante.
Les résineux sont plus rares puisqu’ils ne
représentent que 12,6% des peuplements
forestiers : l’épicéa, le Pin sylvestre et le Pin
noir d'Autriche sont les plus courants. Ces
espèces sont plus présentes dans le nord des
Ardennes ou dans l’Argonne, où elles ont été
plantées au détriment de taillis sous futaie de
chênes de qualité médiocre.
En Champagne crayeuse, les quelques forêts
relictuelles sont souvent composées de pins
noirs et de pins sylvestres, deux essences
introduites au cours du 18 ème siècle afin de
répondre aux besoins du secteur de l’industrie.
Sur les plateaux calcaires (grande majorité de
la Haute Marne et sud de l’Aube), les sols peu profonds et bien drainants sont devenus le domaine privilégié
du Hêtre. En Champagne humide, les sols profonds riches en argile et en limon et souvent gorgés d’eau une
bonne partie de l’année sont favorables au Chêne.
4.2.2 Historique et perspectives d’évolution
• Historique :
La forêt champardennaise traitée historiquement en taillis-sous-futaie a connu les conversions en futaie
surtout au cours des années 1960-1970.
Comme dans beaucoup d’autres régions françaises, le Fonds forestier national (FFN) a participé à la
transformation des espaces forestiers par la plantation de futaies majoritairement résineuses. Entre 1973 et
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.2 La sylviculture
1998, environ 4000 ha (hors peupliers) ont été plantés dans les plaines de Champagne Ardenne, dont deux
tiers en résineux, avec des résultats très variables.
La vocation multifonctionnelle des espaces forestiers, assurée par la mise en œuvre d’une gestion durable,
a depuis été clairement définie comme un des grands principes de la politique forestière française, grâce à
la loi d’orientation sur la forêt de juillet 2001.
Cet objectif national s’est ensuite traduit dans les Orientations Locales d’Aménagement (ORLAM) qui
accordaient une priorité aux feuillus, et plus récemment avec les Orientations Régionales Forestières (ORF)
et les Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et d’amélioration de la qualité des Habitats
(ORGFH).
• Perspectives d’évolution : poursuivre l’objectif de multifonctionnalité et de gestion
durable des forêts
Inscrit au niveau national dans le code forestier, l’objectif de multifonctionnalité et de gestion durable des
forêts se décline aujourd’hui dans les différents schémas régionaux de gestion forestière.
Pour les forêts privées, le Schéma régional de gestion sylvicole (SRGS) de Champagne Ardenne, adopté en
2006, se fixe entre autres orientations une gestion durable, l’intégration des autres rôles de la forêt, dont la
préservation de la biodiversité et des milieux remarquables, la protection des sols, de l’eau, la prévention
des risques naturels et la fonction paysagère.
La situation est similaire en forêts publiques, pour lesquelles le Schéma régional d’aménagement (SRA) de
Champagne Ardenne (février 2010) fixe également des objectifs de gestion durable, correspondant à un des
principaux objectifs du Grenelle de l’environnement en matière de forêt : produire plus de bois tout en
préservant mieux la biodiversité. Le SRA prévoit notamment de dynamiser la sylviculture de toutes les
essences et à tous les stades de leur développement, ce qui permettra de répondre à la demande croissante
de bois tout en améliorant la biodiversité, la stabilité et la vitalité des peuplements forestiers.
Ces schémas prennent également en compte la question du changement climatique avec :
• le choix des essences, et des provenances, adaptées au contexte stationnel, le choix de
mélanges d'essences afin d’anticiper l'évolution des caractéristiques des milieux en lien
avec les changements climatiques. Dans ce contexte, la place du Chêne pédonculé et du
Hêtre, espèces sensibles au déficit hydrique estival, sera progressivement réduite au profit
du Chêne sessile et, dans les situations adaptées, au profit du pin Douglas ;
•
une "vigilance" organisée pour suivre l'évolution de la santé des forêts, anticiper les
dépérissements et faire face aux éventuelles situations de crise.
Par ailleurs, les orientations de gestion sylvicole qu’elles soient préconisées dans le domaine public ou le
domaine privé visent globalement à la recherche d’un bon équilibre sylvo-cynégétique. Ce dernier a en effet
été identifié comme indispensable par les professionnels pour permettre le renouvellement des
peuplements dans des conditions économiques acceptables et pour préserver la biodiversité des milieux
forestiers champardennais.
Enfin, il faut noter le développement de l’éco-certification des forêts, qui favorise l’accompagnement des
forestiers vers une gestion durable de leur patrimoine.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.2 La sylviculture
4.2.3 Les liens avec la biodiversité et les continuités
écologiques
• Une composante essentielle de la trame verte :
La forêt et les surfaces boisées constituent une composante essentielle de la trame verte, qu’il s’agisse
d’entités de grande superficie, espaces naturels à forte valeur patrimoniale jouant le rôle de réservoirs de
biodiversité, ou de structures linéaires constituant des corridors écologiques. Les surfaces boisées assurent
un maillage important du territoire, dont il faut éviter une trop grande fragmentation. La forêt accueille
tout un cortège d’espèces et d’habitats forestiers particuliers, avec des caractéristiques propres à chaque
petite région naturelle.
Avec presque 50 000 ha de bosquets, haies et alignements d’arbres, les structures boisées intermédiaires
jouent un rôle de structures relais tout aussi important dans le fonctionnement écologique.
• Des intérêts variables selon les modes de gestion sylvicole :
Outre cet aspect quantitatif, la question de la qualité des espaces boisés, et notamment les modes de
gestion associés, est tout aussi importante pour la qualité du réseau écologique régional.
Principales pratiques favorables à la biodiversité et les continuités écologiques :
• le maintien d'arbres à cavités et d'arbres morts, qu'ils soient au sol et sur pied, dans le but
de préserver la faune cavernicole et les insectes saproxylophages ;
•
le maintien du lierre sur les arbres, refuge et nourriture d'une petite faune et d'oiseaux
hivernants ;
•
la recherche d’une plus grande diversité des essences lors des travaux ;
•
la conservation d'îlots de vieux bois dans la gestion forestière (forêt publique) ;
•
le développement des plans simples de gestion sur les grandes forêts privées ;
•
le développement de l'éco-certification ;
•
les pratiques traditionnelles d’affouage encore très présentes dans certaines zones
forestières, permettant dans certains cas de maintenir des sous-bois typiques, favorables
à certaines espèces (exemple de la Gélinotte des bois dans les Ardennes).
Principales pratiques peu favorables à la biodiversité et les continuités écologiques :
• la simplification des essences et peuplements forestiers et des lisières et la conversion des
taillis sous futaie en futaie régulière dans certains secteurs ;
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•
l’intensification de certaines pratiques liées à l’augmentation de la demande en bois
énergie ;
•
la hausse de l’enrésinement, notamment dans l'Argonne et les Ardennes, en lien avec une
demande croissante en résineux ;
•
la surdensité du grand gibier, induisant des difficultés de renouvellement des
peuplements forestiers et un déséquilibre des espèces de la faune et de la flore. En
réduisant ces déséquilibres, la régulation par la chasse est un atout pour la biodiversité, à
condition de limiter les forêts clôturées pour ;
•
la réduction de l’effet lisière.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.2 La sylviculture
Enjeu pour le SRCE
=> Garantir une gestion durable et multifonctionnelle des forêts, qui assure la richesse et la diversité des
écosystèmes forestiers
Concernant les espaces forestiers (27 % de la région), l’enjeu principal du SRCE réside dans la poursuite et
le développement de la mise en œuvre d’une gestion durable et multifonctionnelle des forêts, notamment
en forêt privée. Cela passe notamment par des actions de préservation de la biodiversité (conservation
d’îlots de vieux bois, préservation des cours d’eau, diversification des peuplements, protection des sols…).
4.3 La viticulture
4.3.1 Les caractéristiques actuelles
• Localisation et caractéristiques du vignoble :
L’aire géographique qui définit les limites de la Champagne Viticole a été fixée suivant la loi du 22 juillet
1927 et bénéficie d’une AOC sous le terme « coteaux – champenois » depuis 1936.
Il existe quatre secteurs de production de vigne qui regroupent les dix-sept terroirs de champagne : la
montagne de Reims, la vallée de la Marne, la côte des blancs, la côte des Bars (vignoble de l’Aube).
Avec plus de 30 000 hectares de vigne au total, le vignoble champardennais est le plus septentrional de
France avec 60 à 80 jours de gel par an. Il doit sa richesse à son morcellement, chaque village constituant un
cru, c'est-à-dire le produit d'un terroir et d'un climat, il existe 302 crus.
• État de la production :
Sur la période 1990-2007, les résultats de la viticulture champardennaise dépassent largement ceux
enregistrés au niveau de la France entière, où la production des vins d’appellation n’augmente que de 0,1%
par an en volume et les prix de 0,5%.
Au cours de la dernière décennie, la Champagne viticole a maintenu son activité, et contrairement au reste
de l’activité agricole, le secteur viticole a été épargné par la baisse du nombre d'exploitations et des
surfaces. Ces dernières étant en moyenne de 2,5 hectares par exploitation. En 2007, la production viticole
entrait pour 53% dans la valeur de la production agricole champardennaise, contre 41% en 1990. Entre
1990 et 2007, le poids de la production viticole dans la production agricole a donc fortement progressé,
avec parfois des reculs temporaires liés aux aléas climatiques, telle que la sécheresse de l’année 2003.
Deux facteurs contribuent à la croissance du poids de la production viticole en valeur dans l’économie
agricole champardennaise. D’une part, la production de vins a progressé en moyenne de 1,5% en volume,
davantage que l’ensemble de la production agricole (+0,9% par an) ; d’autre part, pendant que le prix du
champagne augmentait de 1,1% par an, celui de l’ensemble de la production agricole régionale stagnait,
comme au niveau national.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.3 La viticulture
4.3.2 Historique et perspectives d’évolution
• Hausse des surfaces et intensification des pratiques de 1950 à 1980 :
La filière viticole a été marquée comme le reste des filières agricoles par une intensification des pratiques
jusque dans les années 1970-1980. Entre 1950 et 1980, les surfaces plantées de vignes en Champagne ont
été multipliées par 2,2 passant de 11 000 à 24 600 hectares. Dans le même temps, le rendement
agronomique double et les ventes sont multipliées par 5. Quelques années déficitaires en période de
demande croissante ont cependant poussé le territoire à augmenter encore les surfaces de 20% durant la
décennie 1980 pour atteindre en 1990, 29 600 ha.
Ces évolutions ont eu des conséquences importantes sur les milieux et les paysages : forte érosion des sols,
utilisation du désherbage chimique sur 97% des surfaces et uniformisation des paysages. La protection du
vignoble était alors faite à 90% de manière traditionnelle et à 10% en lutte dirigée.
• Changement de pratiques et stagnation des surfaces à partir des années 90 :
Les années 1990 voient la mise au point de nouveaux outils et le lancement des premiers plans d’actions
pour une viticulture plus respectueuse de l’environnement. On notera notamment les premières
certifications ISO 14001 dans le monde du vin, obtenues en Champagne, le programme Viti 2000 pour de la
production intégrée et le programme Biofilière pour le développement de la viticulture biologique.
Durant cette décennie, le rythme des plantations nouvelles ralentit, mais le vignoble gagne encore +6% de
superficie pour atteindre 31 500 ha. Les aménagements hydrauliques se poursuivent également et, à la fin
des années 1990, plus de 15% de la totalité des surfaces viticoles ont été équipés. La protection du vignoble
a évolué pour être à 70% en lutte traditionnelle, 15% en lutte dirigée et 15% en lutte raisonnée, réduisant
ainsi les impacts sur l’environnement. Des évolutions et des progrès importants sont également réalisés en
matière de traitement des effluents vinicoles et de gestion des déchets.
• Développement de la durabilité des pratiques à partir des années 2000 :
Les années 2000 sont marquées par la poursuite des programmes de recherche et le développement à
grande échelle de pratiques et de comportements plus responsables. En Champagne, le vignoble poursuit
son expansion et recouvre en 2010, 34 160 ha, soit la quasi-totalité de l’aire d’appellation. La préservation
des sols constitue toujours une préoccupation majeure avec plus de 150 projets et plus de 70 millions
d’euros investis dans les ouvrages hydrauliques. Parallèlement, le désherbage mécanique et l’enherbement
des vignes progressent. Quant à l’utilisation des insecticides en Champagne, elle a baissé de 95% en 15 ans.
Enfin, les traitements aériens baissent sensiblement au milieu des années 2000, avec l’engagement de la
profession d’arriver à un arrêt total en 2014,.
La poursuite de la prise en compte des enjeux écologiques et environnementaux se traduit enfin par la mise
en place d’une stratégie de développement durable, et la candidature visant à inscrire les « Coteaux,
maisons & caves de Champagne » sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, déposée à la fin de
l’année 2012.
4.3.3 Les liens avec les continuités écologiques
En Champagne-Ardenne, le vignoble se présente souvent comme un espace de transition entre massifs
boisés et terres agricoles. Il constitue un milieu formant une continuité de pentes et de coteaux, et joue
notamment un rôle au niveau des interfaces forestières. De plus, les espaces viticoles sont propices à
l’implantation de haies arbustives et d’un maillage de continuités écologiques en périphérie de parcelles.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.3 La viticulture
Les liens entre le milieu viticole et la trame verte et bleue sont soutenues depuis quelques années par des
démarches innovantes. On peut notamment citer, le suivi de la biodiversité dans le vignoble avec la mise en
place d’un observatoire de la biodiversité en milieu agricole en 2010 (protocole accessible aux non
spécialistes et coordonnés par le MNHN) .
Le lancement du programme BIODIV en 2005 consacré à l’inventaire floristique du vignoble, montre les
résultats suivants : au total, sur les deux années d’étude, ce sont 356 espèces différentes qui ont été
observées sur les cinq secteurs du vignoble champenois étudiés. Seule une centaine d’espèces (soit 28 %
des espèces inventoriées) sont présentes dans au moins 10 % des parcelles, les autres espèces étant
recensées de manière anecdotique (quelques individus au maximum inventoriés lors des deux années
d’étude).
Parmi toutes les espèces inventoriées, neuf sont inscrites sur la liste rouge de Champagne-Ardenne (liste
régionale qui répertorie les espèces animales et végétales selon leur degré de menace de disparition).
La qualité de la trame verte et bleue dans l’espace viticole a bénéficié ces dernières années du développe ment d’une viticulture durable et de bonnes pratiques, qui se traduisent par :
• des expérimentations d’enherbement des vignes et des contours de parcelle ;
•
la baisse du recours aux herbicides (- 30 % en tonnage durant la décennie 2000-2010), par
l’enherbement et le recours au désherbage mécanique ;
•
le développement progressif de la lutte raisonnée, entraînant une baisse de l’emploi des
fongicides et insecticides, avec l’arrêt des traitements aériens envisagé pour 2014 ;
•
une importante baisse des apports de matières fertilisantes minérales et stabilité de la
fertilisation sous forme organique ;
•
des actions de restauration des éléments naturels du paysage dans l’environnement
immédiat des parcelles de vigne, notamment par la plantation de haies ;
•
les programmes AGIR et BIODIV, ainsi que la candidature des « Coteaux, Maisons et Caves
de Champagne » au patrimoine mondial de l’humanité auprès de l’UNESCO.
Même si ces évolutions sont lentes et peuvent se heurter au poids des habitudes et à la crainte du change ment, ces tendances d’amélioration de la durabilité de la viticulture sont bénéfiques pour l’accueil de biodi versité dans ces espaces et la restauration de continuités écologiques.
Enjeu pour le SRCE
=> Poursuivre les actions de restauration engagées dans les espaces viticoles et les espaces de grandes
cultures
Étant donné l’importance de l’agriculture et de la viticulture en Champagne-Ardenne, il importe de poursuivre la mise en place de pratiques favorables à la biodiversité et d’actions de restauration des continuités
écologiques en espace viticole et en espace agricole de grandes cultures, en œuvrant à leur mutualisation
et à leur diffusion.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.4 Les activités d’extraction
4.4 Les activités d’extraction
189 carrières en activité en 2008
15 millions de tonnes de production annuelle
40 % de la production totale de granulats proviennent de ressources alluvionnaires
Source : UNICEM, 2008
4.4.1 Les caractéristiques actuelles
La Champagne-Ardenne présente une grande diversité de ressources pour les activités d’extractions :
calcaire, craie, alluvion, argile, marne, sablon, tourbe, lignite.
En 2008, selon l’Unicem, la Champagne-Ardenne était la 18 ème région productrice de granulats. Le nombre
de carrières étaient de 189 (contre 246 en 2001).La production annuelle de 15 millions de tonnes
représente 3,5% des 430 millions de tonnes de la production nationale. La Champagne-Ardenne utilise
principalement ses ressources pour ses propres besoins, mais exporte également vers la région parisienne
(500 000 tonnes en 2001) et la Belgique.
La production est orientée vers :
• les matériaux alluvionnaires, à 46 %, exploités dans les départements de la Marne (vallées
de la Marne amont, le Perthois, et de son affluent la Saulx, et vallée de la Vesle) et de
l’Aube (vallées de l’Aube et son affluent la Voire, et de la Seine aval,la Bassée) ;
•
les roches massives, à40%, dans les Ardennes, la Haute-Marne et le sud de l’Aube ;
•
d’autres matériaux, à14%, principalement argiles, mais aussi sables et tourbe.
4.4.2 Les évolutions passées
La ressource géologique est exploitée depuis très longtemps, avec notamment des exploitations de roche
massive pour moellons ou pierre de taille qui ont servi à la construction des villes champardennaises. Les
églises et la cathédrale de Troyes ont notamment été édifiées avec des calcaires Tonnerre et calcaires
oolithiques du Jurassique supérieur.
Désormais, depuis la fin du XIXème siècle, et surtout depuis la fin des années 1950, ce sont les granulats de
roche meuble qui sont exploités pour la construction et les grandes infrastructures.
Avec 189 carrières en 2008 contre 205 en 2005 et 246 en 2001, le nombre de carrières en exploitation est
en constante diminution ces dernières années (- 23 % entre 2001 et 2008), essentiellement dans les
départements de l’Aube et de la Marne, principaux départements producteurs de granulats alluvionnaires
de la Champagne-Ardenne.
Bien que le nombre d’exploitations ait baissé, la production de granulats a fortement progressé sur la
période 2001-2008 (+19% pour les matériaux alluvionnaires et +91% pour les roches massives et autres),
puis s’est stabilisée. Cette évolution s’explique d’une part par les travaux de génie civil pour la construction
de l’autoroute A34 Reims-Charleville-Mézières-Sedan jusqu’en 2003 (Ardennes), d’autre part par ceux de la
ligne ferroviaire à grande vitesse Est, qui ont conduit à prélever localement (Marne) les matériaux
nécessaires à la réalisation des ouvrages d’art tout en maintenant les besoins du marché. Après 2003, on
note une sensible décroissance pour les matériaux alluvionnaires.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.4 Les activités d’extraction
4.4.3 Les perspectives d’évolution
• Un accompagnement par les Schémas départementaux vers une plus grande
durabilité :
Le secteur des activités d’extraction cherche désormais à développer une utilisation plus rationnelle des
ressources, grâce à la valorisation des granulats alluvionnaires réservés à des usages plus nobles (bétons,
couches de roulement) et au développement de l’utilisation de matériaux de substitution tels que les
granulats massifs et de recyclage. La région est en effet particulièrement bien pourvue en roches massives,
même si celles-ci sont inégalement réparties sur le territoire.
Cette politique se décline dans les schémas départementaux des carrières, qui formulent des prescriptions
et des orientations en matière d’environnement tant sur les possibilités d’ouverture des sites que sur leur
réaménagement. Les quatre départements de Champagne-Ardenne sont dotés d’un tel schéma, dont les
révisions, articulées dans un cadre régional, a début fin 2009 et se poursuit actuellement. Les orientations
fixées par les schémas actuels visent notamment à réduire le mitage sur le territoire et à mieux maîtriser
l’impact environnemental des exploitations.
4.4.4 Les liens avec les continuités écologiques
Bien que cette activité soit en baisse en nombre de sites, l’ouverture de carrières présente plusieurs
impacts sur l’environnement : modification du système hydrogéologique, affleurement de la nappe,
destruction partielle ou totale de milieux naturels, rupture de continuités écologiques, modification du
paysage ou encore effets cumulatifs si plusieurs carrières en proximité.
Néanmoins, suite à l’arrêt de l’exploitation d’un site, une restauration à vocation écologique peut être une
source de bénéfices pour la biodiversité et les continuités écologiques (diversification des habitats présents,
aménagement de secteurs refuges, recréation de continuités écologiques...), pouvant compenser les
impacts de cette infrastructure.
Dans le même ordre d’idée, les évolutions réglementaires incitent plus clairement à la prise en compte des
continuités écologiques dans les projets de nouvelles carrières, que ce soit lors du choix de l’implantation
du site, lors de son exploitation et lors de son réaménagement après exploitation.
Les enjeux en matière de continuités écologiques vis-à-vis des activités d’extraction résident donc dans la la
bonne prise en compte des continuités écologiques dans les nouveaux projets de carrière, la promotion de
la restauration écologique des carrières en fin d’exploitation et dans la limitation de leurs impacts sur les
milieux, en favorisant la conciliation des différents usages, en particulier dans les vallées alluviales.
4.5 Les énergies renouvelables
46 % de la production d’énergies renouvelables est associée à la filière agrocarburants, contre 34 % pour
la filière bois énergie et 16 % pour l’éolien en 2010
Un développement important de l’éolien qui fait de la Champagne-Ardenne la première région éolienne
de France
La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 instaure le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie dénommé
Plan Climat Air Énergie (PCAER) en Champagne-Ardenne. Le PCAER a été arrêté le 29 juin 2012. Il précise
notamment les caractéristiques actuelles et les perspectives d’évolution des énergies renouvelables en
région.
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4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.5 Les énergies renouvelables
4.5.1 Les caractéristiques actuelles
Au total, la production totale d’énergie renouvelable fin 2010 sur le territoire de la région est d’environ 10
000 GWh/an (source : PCAER, 2012). Cette production représente presque 20% de la consommation
d’énergie finale (en 2005), ou 10,6% sans les agrocarburants. Ce chiffre est particulièrement élevé pour une
région dont la production d’hydroélectricité pèse peu dans la production régionale d’énergie renouvelable.
La production d’agrocarburants (qui représente près de la moitié de la production régionale d’énergie
renouvelable), le bois énergie (34% de la production régionale) et l’éolien (16 % de la production régionale)
sont les trois principales sources de production d’énergie renouvelable en Champagne-Ardenne.
4.5.2 Historique et perspectives d’évolution
Depuis 2005, et la réalisation d’un premier schéma régional éolien, la situation de l’éolien a fortement
évolué à l’échelle régionale. Fin 2005, la Champagne-Ardenne comptait 53 éoliennes pour une puissance
installée de 58 MW. Fin 2013 la région totalise 640 éoliennes pour une puissance de 1286 MW.
La Champagne-Ardenne se distingue ainsi
par un fort développement de l’éolien au
cours de ces dernières années : elle est la
première région de France en matière de
puissance installée raccordée au réseau.
En termes de perspectives, sur la base de
l’état des lieux de l’année 2010 et des
potentiels de chaque filière d’énergie
renouvelable, le PCAER fixe l’objectif de
porter à 45 % la part des énergies
renouvelables dans la consommation
d’énergie finale à l’horizon 2020 (en 2010,
cette part est de 19,7%).
Plusieurs orientations sont envisagées
pour y parvenir :
• Développer les atouts de la
région : l’éolien, avec la poursuite
de la dynamique actuelle et un
objectif affiché de 2870 MW de
puissance éolienne installée à
l’horizon 2020, et le bois-énergie
avec, un renforcement progressif
de sa position parmi les modes
de chauffage,
• Contribuer à la diversification du
mix
énergétique :
plusieurs
filières disposent d’un potentiel important à 2050 (méthanisation, géothermie, aérothermie,
photovoltaïque) et contribuent à diversifier le mix énergétique régional.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.5 Les énergies renouvelables
4.5.3 Les liens avec les continuités écologiques
Les relations entre développement des énergies renouvelables et continuité écologique sont de plusieurs
ordres :
• En lien avec la filière bois-énergie :
•
les travaux d’entretien et de création du réseau de desserte forestière peuvent être
sources de fragmentation des milieux naturels ;
•
les équipements nécessaires à la mobilisation des bois (place de dépôts, aire de stockage
et de déchiquetage) imposent des gains de surface sur les milieux naturels ;
•
l’intensification potentielle de l’exploitation des bois, et notamment des arbres de faibles
diamètres (<7cm), est susceptible de modifier les peuplements forestiers et leur capacité
d’accueil de biodiversité.
Le développement du bois-énergie doit donc aller de pair avec une gestion durable et multifonctionnelle
des forêts.
• En lien avec la filière hydroélectricité :
•
le développement de barrages peut augmenter le risque d’obstacles aux écoulements. Il
existe cependant un encadrement législatif bien précis, notamment pour les cours d’eau
classés.
Les objectifs du PCAER en matière d’énergies renouvelables ne concernent que très peu l’hydroélectricité,
cela ne constitue donc pas un enjeu fort. Le réaménagement éventuel d’anciens barrages peut cependant
permettre de restaurer certaines continuités écologiques.
• En lien avec l’éolien :
•
la destruction d’habitats au droit des mâts ;
•
l’effet « barrière » des infrastructures (coupure des axes de déplacement, contournement
nécessaire) ;
•
l’adaptation et/ou la modification des voies de migration, des zones de rassemblements
ou de gagnage de migrateurs ou d’hivernants ;
•
le risque de mortalité par collision.
Le développement de l’éolien est donc susceptible d’avoir un impact sur les couloirs de migration utilisés
par les oiseaux et sur les déplacements des chiroptères. Cet enjeu est d’autant plus prégnant en Champagne-Ardenne, qui constitue un axe migratoire majeur à l’échelle nationale et européenne. Les travaux du
Schéma régional éolien ont ainsi permis de quantifier et de qualifier les impacts potentiels du développement de l’éolien pour minimiser les impacts sur ces espèces. Le SRCE devra donc intégrer ces travaux dans
la construction des composantes régionales et dans l’élaboration du plan d’actions.
Enjeux pour le SRCE
=> Prendre en compte les couloirs de migration dans le développement de l’éolien, un enjeu fort pour la
Champagne-Ardenne
La Champagne-Ardenne doit réussir à concilier le développement important de l’éolien, qui en fait la pre mière région éolienne de France, et son statut d’axe migratoire majeur à l’échelle nationale et européenne.
Les travaux menés à ce sujet dans le cadre du Schéma régional éolien devront être intégrés dans le SRCE.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.5 Les énergies renouvelables
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation
des sols
52 habitants au km², soit près de la moitié de la moyenne nationale
58 % de la population champardennaise vit sur 4% du territoire régional
Perte de population d’environ 425 habitants par an
12 aires urbaines, dont 4 principales : Charleville-Mézières, Reims, Châlons-en-Champagne et Troyes
67 500 ha de zones urbanisées en 2006, soit 2,6% du territoire champardennais (3,7% au niveau de la
France hors Ile-de-France)
Artificialisation moyenne de 776 ha/an entre 1997 et 2010 contre 2070 ha/an en moyenne nationale
(source CETE NP, fichiers fonciers DGFiP, données agrégées 1994-2011)
Source INSEE, DREAL
4.6.1 Une démographie en baisse
Au 1er janvier 2009, 1,34 million d'habitants résident dans les 1 949 communes de Champagne-Ardenne.
Après avoir atteint son niveau le plus important en 1990, la population champardennaise diminue depuis, le
solde naturel positif ne compense pas le déficit migratoire.
Depuis le recensement de 1999, la région perd chaque année en moyenne 425 habitants. Avec 52 habitants
au km2, à peine la moitié de la moyenne nationale (113 habitants par km² en 2006 selon l'INSEE), la densité
de population de la Champagne-Ardenne ne devance que celles de la Bourgogne, de l'Auvergne et du
Limousin (source INSEE).
Chaque année, sur la période 1999-2009, pendant que la région perd moins d'un habitant sur mille, elle
gagne cinq résidences principales pour mille présentes. La baisse de la taille moyenne des ménages,
favorisée par les phénomènes de décohabitation et le vieillissement de la population, concourt à ce
résultat. Le nombre de ménages augmente en moyenne de 0 ,8 % par an (source INSEE).
Elle fait partie des régions de France métropolitaine où les arrivées de nouveaux résidents sur le territoire
ne compensent pas les départs. En perdant chaque année 3 habitants pour 1 000 présents, le solde
migratoire en Champagne-Ardenne est le deuxième le plus déficitaire de France, après l'Île-de-France
(source INSEE).
Ce constat n'est cependant pas uniforme sur le territoire régional. Ainsi, si la baisse est effective sur les
départements des Ardennes et de la Haute-Marne, l'Aube et la Marne voient en revanche leur population
augmenter. De façon plus précise, certains axes et agglomérations concentrent l’essentiel de la dynamique
urbaine et économique régionale : axe Reims / Châlons-en-Champagne / Vitry-le-François, agglomération
de Troyes et sa grande couronne, mais aussi secteurs de Charleville-Mézières et de Sedan.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation des sols
Population et densité de population de 1801 à 2007
Variation annuelle moyenne de densité lissée de la population
Evolution de la densité de population
Source : INSEE : 2012
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4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation des sols
4.6.2 Le développement urbain et l’artificialisation des sols
Avec 67 500 ha (en 2006), les zones urbanisées occupent 2,6% du territoire champardennais alors que cette
part est de 3,7% au niveau de la France (hors Île-de-France). La Champagne-Ardenne est donc une région
peu urbanisée accentuant le sentiment d'espace à disposition.
La région enregistre une artificialisation moyenne de 782 ha/an entre 1994 et 2011 (source : CETE NP,
fichiers fonciers DGFiP, données agrégées 1994-2011 ). Mais rapporté à la perte démographique
champardennaise et à la faible densité de population, ce constat est alarmant.
Le développement de l'habitat individuel (sous-toutes ses formes) est une des causes principales de
l'étalement urbain et de la consommation d'espace. L'évolution des modes d'habitations qui est tourné vers
le pavillonnaire et la maison individuelle en couronne urbaine depuis le début des années 1970 est une
réalité à échelle régionale.
Malgré ces faibles taux, on constate le même phénomène d'étalement urbain propre au développement
des villes françaises en Champagne-Ardenne, et même une accélération, puisque la consommation est
passée de 734 Ha/an entre 1997 et 2006 à 861 Ha/an entre 2006 et 2010. Il s’explique par la disponibilité
du foncier à un prix peu élevé, la présence d'axes routiers structurants permettant des déplacements
rapides, ainsi que la préférence pour la maison individuelle et son mode de vie associé. Les villes centres ont
ainsi tendance à perdre de la population au profit des villes et villages périphériques (élargissement de l’aire
urbaine de Reims, extension le long de la Meuse au niveau de Charleville-Mézières ou encore
développement sur l’arc humide sud entre Troyes et les grands lacs).
La faible densité de population facilite par ailleurs le développement de zones d'activités ou de plateformes logistiques de superficies conséquentes, souvent rattachées aux principaux axes de déplacements
(autoroutes principalement). Ces infrastructures qui se situent souvent sur des secteurs éloignés des
centres-villes pour limiter les nuisances vis-à-vis des riverains, renforcent le phénomène d'artificialisation du
sol.
Le département de la Marne apparaît comme le plus concerné par le développement de l'artificialisation
des sols. La présence des trois agglomérations que sont Reims, Châlons-en-Champagne et Épernay, ainsi
que l'expansion de leurs aires d'influence expliquent en grande partie ce constat.
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4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation des sols
Croisement entre dynamiques urbaine et de population entre 1997 et 2006, et 2006 et 2010
Source : étude de caractérisation des stratégies foncières, DREAL CA, 2013
4.6.3 Les liens avec les continuités écologiques
La région Champagne-Ardenne présente donc une situation paradoxale, avec une perte nette d’habitants
de 425 habitants par an en moyenne et une consommation d’espace qui progresse. Il paraît donc possible
de trouver des leviers pour réduire l’artificialisation croissante des sols, dans un objectif de diminution de la
fragmentation des milieux.
Cette réflexion est d’autant plus importante pour la trame verte et bleue que l’artificialisation des terres
intervient en grande majorité au détriment des terres agricoles périurbaines, dont les surfaces ne peuvent
plus remplir leur rôle vis-à-vis des cycles naturels et des continuités écologiques en particulier (entre 1990
et 2000, 85% de l’artificialisation s’est faite au détriment de terrains agricoles ; ce chiffre passe à 93% entre
2000 et 2006).
La loi relative à la Solidarité et au renouvellement urbains (SRU), qui met en place les SCOT et PLU et
priorise l’économie d’espace, et la loi Grenelle II, qui demande la prise en compte de la trame verte et bleue
dans les documents d’urbanisme, fournissent des outils réglementaires pour tenter de limiter ce
phénomène.
Le plan d’actions du SRCE pourra ainsi utilement dresser l’inventaire des différentes mesures mobilisables
afin de lutter contre cette artificialisation des sols.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.6 Les dynamiques démographiques et l’artificialisation des sols
Par ailleurs, bien que la région soit très faiblement urbanisée, les grandes agglomérations peuvent être une
source de fragmentation. Il existe donc un enjeu spécifique à la prise en compte de la TVB dans ces espaces
urbains.
Volontaristes sur ce sujet, la majorité des principales agglomérations champardennaises se sont déjà
investies dans l’étude et la préservation de la TVB à l’échelle de leur territoire respectif. Ces démarches
concourent à proposer une vision de l'aménagement du territoire qui va plus loin que le simple maintien de
continuités écologiques, mais intègre également des notions telles que la qualité du cadre de vie, des
paysages, des supports d’aménités et de loisirs.
Enjeux pour le SRCE
=> Freiner une artificialisation des sols dans un contexte de perte démographique nette
Malgré une démographie en baisse, la Champagne-Ardenne connaît une artificialisation relativement importante (bien que plus faible que la moyenne nationale), qui conduit à une perte de continuités écologiques. Il paraît donc possible de trouver des leviers pour réduire cette consommation d’espace, en s’appuyant notamment sur les outils réglementaires fournis par la loi SRU et la loi Grenelle II.
=> Assurer la perméabilité des espaces urbains par la prise en compte de la trame verte et bleue en ville
La majorité des grandes agglomérations champardennaises s’est déjà investie dans l’étude et la préservation de la TVB à l’échelle de leurs territoires respectifs. La poursuite de ces actions locales, ainsi que leur
mutualisation et leur diffusion auprès des autres collectivités urbaines sont un enjeu pour le SRCE.
4.7 Les infrastructures de transport
18 600 km de linéaire routier dont 600 km d’autoroutes, 500 km de routes nationales et 15 700 km de
routes départementales
1 644 km de voies ferrées, soit 5,8% du réseau national, 606 km de voies ferrées électrifiées, dont 107
km de lignes TGV,
634 km de voies navigables, soit 7,5% du réseau national
Source : DREAL Champagne-Ardenne
4.7.1 Le réseau routier et autoroutier
Les caractéristiques géographiques et économiques de la Champagne-Ardenne ont conduit au
développement de grandes infrastructures de transport dans la région.
La région est en effet un carrefour géographique entre l’Île-de-France et l’est de la France (Bourgogne,
Lorraine, Alsace, Franche-Comté), ainsi qu’entre la France et les pays limitrophes à l’est (Belgique,
Luxembourg, Allemagne). En outre, son économie régionale est historiquement tournée vers la production
agricole, viticole et agroalimentaire (champagne, lait, matières premières agricoles, produits alimentaires),
et donc vers l’exportation, avec un besoin d’infrastructures adéquates.
Les principaux axes routiers (autoroutes, 2x2, etc.) ont ainsi vocation à irriguer la région mais surtout à la
traverser. Les 5 autoroutes ont une orientation nord-sud (A34, A26, A31) ou est-ouest (A4, A5), visant à
faciliter les déplacements interrégionaux entre l’Allemagne, l’Île-de-France et la Belgique principalement.
61 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.7 Les infrastructures de transport
La région est globalement bien desservie par les autoroutes au regard de sa population et du caractère rural
de son territoire. De plus, les principales agglomérations et secteurs de vies semblent desservis de façon
homogène, à l’exception peut-être de Saint-Dizier qui n’est concernée par aucune autoroute.
Les autoroutes champardennaises sont gérées par la Société des autoroutes du nord et de l’est de la France
(SANEF) et Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR).
Ces infrastructures, en fonction de leur année de construction sont plus ou moins impactantes pour les
déplacements faunistiques. En effet, les autoroutes les plus récentes, comme l’A5, présentent une
meilleure perméabilité liée à la présence de passages à faune (passage inférieur / passage supérieur).
Ce réseau est complété par plusieurs routes nationales importantes (N51, N43, N4, N67, N77) qui terminent
le maillage régional et permettent d’irriguer les principales agglomérations extérieures à la région (Auxerre,
Nancy, Vesoul, Belgique,…).
Le réseau départemental est aussi bien présent avec un peu plus de 15 700 km de routes.
La Champagne-Ardenne est donc une région morcelée par les infrastructures routières.
Par ailleurs, la faible densité de population régionale a facilité le développement sur des secteurs peu
habités, en limitant les nuisances pour les riverains, mais en impactant directement de grandes entités
naturelles par ailleurs assez préservées, créant ainsi des obstacles pour le déplacement des espèces.
Les tronçons autoroutiers de l'A4 entre Châlons-en-Champagne et Metz ou l'A5 entre Troyes et Chaumont
sont ainsi situés sur des secteurs où la densité de population est inférieure à 10 hab./km². Or, ces tronçons
constituent des ruptures écologiques majeures à échelle régionale pour les échanges naturels nord/sud,
notamment liés à l’Arc humide et aux continuités
forestières de l'Argonne.
4.7.2 Le réseau ferroviaire
La répartition du réseau ferroviaire de ChampagneArdenne est relativement homogène sur le territoire
régional. Toutefois, les caractéristiques du réseau sont
très variables selon les lignes.
Le réseau structurant est formé par des lignes d’intérêt
national (ligne Paris-Strasbourg, ligne Paris-Belfort) et
transversales (Metz-Dijon-Lyon via Chalindrey et
Valenciennes-Thionville via Charleville-Mézières).
La ligne à grande vitesse (LGV), permettant de relier
Reims à Paris et Strasbourg, traverse la région d’est en
ouest sur près de 107 km.
Le trafic est relativement important sur les lignes ParisStrasbourg, Metz-Dijon-Lyon via Chalindrey ou encore
dans la vallée de la Meuse (Charleville-Mézières – Givet).
Sur le reste du réseau, notamment le réseau dit
capillaire, destiné quasi exclusivement au fret, le trafic
est très faible avec quelques trains par semaine.
62 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.7 Les infrastructures de transport
4.7.3 Les canaux navigables
Le réseau est essentiellement constitué de canaux de type Freycinet, admettant des bateaux de 200 à 250 t,
avec une longueur maximale de 38,5 m et une largeur maximale de 5,05 m. Seules quelques sections avales
des grands cours d’eau régionaux peuvent accueillir un trafic fluvial plus important. La Seine accepte des
gabarits de 1000 t en aval de Nogent/Seine. La Meuse, depuis le réseau Belge jusqu'au port de Givet, peut
accueillir des convois de 1350 t maximum contre 350 t en amont de Givet.
Nogent-sur-Seine et Givet sont les deux principaux ports de la région puisqu’ils concentrent à eux seuls les
3/4 des marchandises échangées par voie fluviale en Champagne-Ardenne. La localisation stratégique de
ces deux ports (l'un sur la Seine à proximité de l'île-de-France, connecté au port du Havre et l'autre, relié au
réseau à grand gabarit Belge) explique en grande partie ce développement.
Les autres ports concernés présentent des niveaux d'échanges de marchandises beaucoup plus faibles.
Le reste du réseau navigué est principalement dédié au trafic de plaisance (ex : canal de la Champagne à la
Bourgogne).
Ces infrastructures plus ou moins imposantes représentent de vraies barrières pour certaines espèces, et
peuvent être causes de noyades de faune par la présence de berges infranchissables.
4.7.4 Le transport aérien
L'activité aéroportuaire dans la région se concentre essentiellement sur l'aéroport de Paris-Vatry dans la
Marne. Il est le seul à disposer d'infrastructures performantes avec une piste longue de 3860 m et large de
45 m, qui permet à n’importe quel type d’avion (ex : A 380) d’atterrir à Vatry 24h/24 et 7j/7. Le parking
pour avions s'étend sur une surface de 90 000 m².
Après une phase importante de développement, le trafic fret (jusqu'à 41 000 tonnes en 2008), est
actuellement très faible (5 600 tonnes en 2013). A contrario, le trafic passagers, avec l'arrivée des
compagnies low cost s'est fortement développé ces dernières années pour dépasser le cap des 100 000
passagers en 2013.
Les autres aéroports de la région, Troyes Barberey, Reims-Prunay ou encore Charleville-Mézières totalisent
un trafic passagers très faible (1 600 à Troyes, moins de 250 à Reims-Prunay en 2013). Ils s'orientent quasiexclusivement vers l'aviation de loisirs.
Enfin, il convient de souligner que la région compte une base aérienne pour la défense, notamment la BA
113 à Saint-Dizier (après la fermeture de la BA 112 de Reims) et de multiples bases aériennes construites à
l'époque de la guerre froide par l'OTAN aujourd’hui inactives (ex : Marigny dans la Marne) ou ouvertes à
l'exploitation civile (ex : Semoutiers dans la Haute-Marne).
4.7.5 Le transport d’électricité
Sur l’ensemble de la Champagne-Ardenne, les longueurs des files de pylônes de lignes aériennes et de
liaisons souterraines gérées par RTE (63 000, 90 000, 225 000 et 400 000 volts) représentent en 2012 au
total près de 3 668 km pour 112 postes électriques.
Le développement du réseau de grand transport à 400 000 V a connu une forte croissance sur une décennie
à partir de la fin des années 1970, accompagnant en particulier le développement de la production
nucléaire.
Si la construction du réseau de transport a accompagné le développement économique et la consommation
d’électricité sur l’ensemble du territoire au cours des vingt dernières années, la longueur du réseau, tous
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.7 Les infrastructures de transport
niveaux de tension confondus, a peu augmenté en regard de la consommation. Cette évolution traduit
notamment une couverture homogène du territoire ainsi qu’une utilisation de plus en plus importante du
réseau existant.
Néanmoins, le fort développement des énergies renouvelables conduit progressivement à des phénomènes
de saturation, nécessitant la création ou le renforcement d’ouvrages (source : Schéma régional de
raccordement au réseau des énergies renouvelables de la région Champagne-Ardenne, RTE, 2012).
4.7.6 Les liens avec les continuités écologiques
Les infrastructures de déplacement peuvent constituer des freins aux déplacements des espèces. La nature
de leurs impacts peut prendre différentes formes vis-à-vis des fonctionnalités écologiques, avec une
intensité variable :
•
effets de barrière bloquant les échanges et les
déplacements pour les espèces. Ces effets
concernent principalement les autoroutes et LGV
clôturées, mais également la juxtaposition de
plusieurs infrastructures.
•
ruptures physiques générant des collisions et la
mortalité induite. Elles sont associées généralement
aux infrastructures de déplacement non protégées
(par des remblais, grillages,...) avec trafic quotidien
dense ou régulier, nocturne et diurne.
•
nuisances associées aux infrastructures (sonores,
lumineuses, chimiques, modification de l’habitat)
induisant des impacts indirects pour les espèces et
modifiant leur répartition et leur comportement.
Ces impacts sont différenciés selon les milieux traversés et la diversité des cortèges d’espèces associés.
Ainsi, ces effets semblent beaucoup plus importants au niveau des grandes entités et continuités naturelles
de la région.
Les lignes électriques (très haute, haute et moyenne tension) peuvent également être source de
fragmentation (mortalité par collision ou électrocution, en particulier au niveau des axes migratoires et
couloirs de déplacement). A l’échelle nationale, ce phénomène a relativement bien été étudié pour les
oiseaux et l’équipement des tronçons de ce type de lignes par des dispositifs spécifiques (dispositifs « anticollision » et/ou « anti-électrocution ») a été réalisé progressivement, au moins dans les sites les plus
sensibles (source : Alsace Nature, 2008).
• La notion d’impact cumulé :
La superposition des infrastructures de transport induit des ruptures pour les continuités écologiques,
impactant fortement le fonctionnement écologique régional.
✗
pour les continuités écologiques d’axe nord-sud :
- l’axe Reims / Châlons-en-Champagne / Verdun avec la superposition de l’A4, de la
LGV et du canal latéral à la Marne entre Reims et Châlons-en-Champagne;
- l’axe Paris / Troyes / Chaumont, avec l’A5.
✗
pour les continuités écologiques d’axe est-ouest :
- l’axe Troyes / Châlons-en-Champagne / Reims, avec l’A26, obstacle qui s’ajoute à
un contexte paysager local déjà peu perméable sur le plan écologique ;
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.7 Les infrastructures de transport
-
l’axe Reims / Charleville-Mézières avec l’A34 puis le « Y ardennais » ;
-
l’axe Langres / Dijon dans le sud de la Haute-Marne, avec l’A31.
Enjeu pour le SRCE
=> Améliorer la perméabilité des infrastructures de transport existantes
Les caractéristiques géographiques et économiques de la Champagne-Ardenne ont conduit au développement de grandes infrastructures de transport dans la région (autoroutes, rail, canaux de navigation), dans
un contexte facilité par la faible densité démographique. Cela a parfois entraîné des ruptures de continuités importantes qui peuvent représenter des enjeux de restauration.
4.7.7 Les grands projets d’aménagement à venir
Le développement du réseau routier se poursuit aujourd’hui, avec une dynamique beaucoup plus faible
que par le passé et un linéaire projeté relativement modeste (principalement des projets de
contournements). Le schéma régional des infrastructures de transport (Conseil Régional de ChampagneArdenne, 2007) et le contrat de projets État-Région 2007-2013 notamment identifient plusieurs grands
projets d’aménagement des infrastructures de transport.
• Pour les infrastructures routières :
4 grands projets sont inscrits dans le SRIT :
✗ le contournement de Reims (A4 bis), désormais achevé ;
✗
la connexion de l’A34 sur le réseau belge et ouest (A304) en cours de réalisation ;
✗
l’aménagement en 2x2 voies de la RN19 entre l’A31 à Langres et Delle (frontière suisse) en
phase d'études ;
✗
la création de la prolongation de l’A26 vers Auxerre et Bourges depuis Troyes, ce projet
étant abandonné à ce jour.
• Pour les infrastructures ferroviaires :
Le contrat de projets Etat-Région 2007-2013 vise la modernisation de réseau ferroviaire :
✗ l’électrification de la ligne ferroviaire Paris-Bâle section Gretz-Troyes, appelé « ligne 4 »,
qui a fait l'objet d'une DUP en janvier 2014 ;
✗
l’étude de la desserte de Reims – Châlons – Vatry – Troyes, réalisée en 2010.
• Pour les voies navigables :
✗
la mise à gabarit 2 500 tonnes de la liaison Bray-sur-Seine à Nogent-sur-Seine, les études
économiques et environnementales se poursuivant.
• Pour le transport de l’énergie :
65 / 108
✗
le projet de nouvelle canalisation de transport de gaz naturel entre la station de
compression de Cuvilly (Oise) et la station d’interconnexion de Voisines (Haute-Marne),
soit près de 300 km de gazoduc ;
✗
la reconstruction à 2 circuits de la ligne à 400 kV entre les postes existants de Lonny
(Charleville-Mézières) et Vesle (Reims) sur près de 80 km ;
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.7 Les infrastructures de transport
✗
la création d’une ligne à 225 kV d’une dizaine de km pour garantir l’alimentation du poste
de Marolles (Vitry-le-François) ;
✗
plusieurs projets prévus dans le schéma régional de raccordement au réseau des énergies
renouvelables (S3REnR) de Champagne-Ardenne validé le 27 décembre 2012 par le préfet
de région (notamment, création de postes 225/20 kV ou 90/20 kV et de leurs liaisons de
raccordement au réseau existant, en particulier le poste à 90/20 kV envisagé dans le
secteur nord Aube / sud Marne à raccorder au poste existant de Méry-sur-Seine (Aube)) ;
✗
les projets (postes, lignes) liés au projet Cigéo (Meuse et Haute-Marne).
Le SRCE Champagne-Ardenne devra ainsi fournir les éléments de compréhension nécessaires à la bonne
intégration de la fonctionnalité écologique régionale et suprarégionale dans les nouveaux projets. Au-delà
des obligations réglementaires actuelles imposant des études d'impacts pour limiter les effets des projets
sur les continuités écologiques, le SRCE devra proposer une vision macro-territoriale permettant à ces
projets de développer des logiques d'évitement plutôt que de compensation.
Enjeu pour le SRCE
=> Assurer la prise en compte des continuités écologiques dans les projets de nouvelles infrastructures
de transport
Le SRCE Champagne-Ardenne devra fournir les éléments de compréhension nécessaires à la bonne intégration de la fonctionnalité écologique régionale et supra-régionale dans les nouveaux projets d’infrastruc tures de transport.
4.8 La fragmentation des cours d'eau
2 850 obstacles à l’écoulement, répartis de la façon suivante : 1388 seuils, 295 barrages, 237 obstacles
liés à un pont, 4 digues, 9 grilles de pisciculture, 923 obstacles non renseignés
40 ouvrages « Grenelle » (obstacles à l’écoulement sur lesquels des actions de restauration de la conti nuité écologique sont possibles à plus ou moins long terme - uniquement présent sur le bassin SeineNormandie)
520 ouvrages « prioritaires » identifiés dans le cadre du Plan national pou la restauration de la continui té écologique des cours d’eau (pour la Champagne-Ardenne, uniquement présents sur le bassin SeineNormandie)
Source ROE – ONEMA, DREAL, 2013
Un des freins aux continuités écologiques des cours d’eau est la présence d’obstacles au libre écoulement
des eaux, en travers du lit. Ces obstacles contraignent le déplacement des espèces piscicoles, mais aussi les
mouvements de sédiments nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques (phénomène
d’érosion et de dépôt, responsable notamment de la diversité des habitats présents et des modifications du
lit).
Pour les milieux aquatiques, la notion de « continuité écologique » introduite par la Directive-cadre sur
l’eau se définit comme la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à
leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel
des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques (connexions, notamment
latérales et conditions hydrologiques favorables) (article R.214-109 du code de l’environnement).
66 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.8 La fragmentation des cours d'eau
Les écosystèmes aquatiques subissent des modifications radicales de leur fonctionnement liées au
développement d'équipement. Ces équipements tels que les seuils, les digues, les ponts, les enrochements,
les écluses et autres installations ont des impacts directs et indirects sur les populations et les écosystèmes :
✗
le déplacement de l'icthyofaune :
Que ce soit pour la reproduction, l'alimentation ou encore la croissance, certaines espèces doivent
accomplir des déplacements plus ou moins importants soit le long du cours d'eau, soit sur des secteurs
périphériques (bras morts, secteurs d'expansion de crue). La présence d'ouvrages comme une écluse ou un
seuil peut perturber fortement voir interdire ces déplacements. Pour certaines espèces amphihalines 2 ces
obstacles peuvent être un réel danger pour la survie de l'espèce car le franchissement répété des obstacles
sur de très grands linéaires limite fortement la réussite de la migration nécessaire à la reproduction et donc
au maintien de l'espèce.
✗
le déplacement sédimentaire :
La limitation du transit sédimentaire entre l'aval (zone de dépôt) et l'amont (zone d'érosion) d’un cours
d'eau a des répercussions sur l'hydrodynamique fluviale et sur la fonctionnalité globale. Différents
paramètres peuvent être concernés et des répercussions comme l'augmentation des fréquences de crues,
l'eutrophisation, le blocage d'érosion latérale ou encore l'incision des lits peuvent apparaître.
La région Champagne-Ardenne est particulièrement concernée par la problématique. En effet, le
franchissement et la navigabilité de certains cours d’eau et la prévention des inondations, couplés à la
densité du réseau hydrographique, ont nécessité le développement de 2850 ouvrages aujourd’hui
considérés comme des obstacles à l'écoulement des eaux, soit près de 1 ouvrage tous les 5 km (référentiel
national des obstacles à l’écoulement, ONEMA, 2013). Les densités d’ouvrages sont particulièrement fortes
à l’amont de la Marne, de l’Aube et de la Seine, ainsi que sur le chevelu des têtes de bassin versant
(notamment sur les crêtes pré-ardennaises). Les ouvrages les plus fragmentant et nécessitant une
restauration ont été identifiés en tant qu’ouvrages « Grenelle » ou ouvrages « prioritaires » dans les SDAGE.
Les poissons migrateurs amphihalins appartiennent à des espèces qui sont dans l'obligation de se déplacer
entre les eaux douces et la mer afin de réaliser complètement leur cycle biologique.
2
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.8 La fragmentation des cours d'eau
Par ailleurs, cette libre circulation des populations piscicoles et des sédiments est aujourd’hui inscrite dans
la loi par le classement des cours d’eau au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement. Près de
2600 km de cours d’eau, soit environ 18% du réseau hydrographique champardennais, sont aussi inscrits
réglementairement dans un objectif de préservation et de remise en bon état des continuités aquatiques.
Cela concerne principalement les grands cours d’eau de l’Aisne, de la Marne, de l’Aube et de la Seine, et
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.8 La fragmentation des cours d'eau
certains de leurs affluents, ainsi que quelques secteurs de chevelus fins (notamment dans les Ardennes et
sur le Plateau de Langres).
Enjeu pour le SRCE
=> Restaurer la continuité écologique des cours d'eau
De nombreux ouvrages ont été créés sur les cours d’eau de la Champagne-Ardenne et constituent la cause
principale de fragmentation de la trame bleue. La restauration de la continuité écologique par le rétablissement de la perméabilité des obstacles à l’écoulement sera donc essentielle dans le cadre du SRCE de Champagne-Ardenne.
4.9 Les nuisances et pollutions pouvant impacter les
continuités écologiques
4.9.1 Les pollutions des eaux
L'activité humaine dans son ensemble génère des polluants qui ont des effets directs sur les milieux
aquatiques. Ces pollutions en fonction de leur localisation, de leur rémanence, ou de leur nature entraînent
la dégradation des écosystèmes aquatiques et peuvent donc limiter ou pénaliser le déplacement de
certaines espèces sensibles.
Pour répondre à cet enjeu, diverses politiques ont été mises en place pour caractériser puis limiter l'impact
des pollutions. La directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000, ou Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE),
fixe l’objectif de parvenir au « Bon état » des masses d’eaux à l’horizon 2015. Pour parvenir à ce résultat, il
est demandé aux Etats membres de réaliser un état des lieux dans chaque grand bassin hydrographique, de
mettre en place un réseau de surveillance et de définir un plan de gestion. L’outil de mise en application de
la DCE en France est le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Afin d’évaluer la
qualité des principaux cours d’eau, le SDAGE les a découpés en « masses d’eau SDAGE ».
• Etat des lieux des masses d’eau superficielles :
Les SDAGE sont en cours de révision, en s’appuyant sur un nouvel état des lieux de leurs masses d’eaux. A la
date de rédaction du diagnostic, ces états des lieux sont en cours sur les trois bassins versants de
Champagne-Ardenne et les données ne sont pas encore disponibles pour Rhône-Méditerrannée-Corse.
L’état des masses d’eaux superficielles de Champagne-Ardenne, comparé entre les SDAGE en vigueur
(2010-2015) (état des lieux 2009) et les futurs SDAGE (2016-2021) (état des lieux 2013) est le suivant :
ETAT ECOLOGIQUE
Seine-Normandie
(400 ME dont 7
ME canaux)
69 / 108
2013
2009
TRES BON
BON
MOYEN
MEDIOCRE
MAUVAIS
Inconnu
TOTAL
3
190
142
49
12
4
400
0,8%
47,5%
35,5%
12,3%
3,0%
1,0%
100,00%
15
98
187
81
15
396
3,8%
24,7%
47,2%
20,5%
3,8%
100,00%
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.9 Les nuisances et pollutions pouvant impacter les continuités écologiques
ETAT ECOLOGIQUE
Rhin-Meuse
(77 ME dont 6
ME canaux)
Rhône-Méditerranéenne-Corse
(41 ME)
2013
2009
2013
2009
2013
TOTAL CA
2009
TRES BON
BON
MOYEN
MEDIOCRE
MAUVAIS
Inconnu
TOTAL
0
22
40
7
1
1
71
0,0%
31,0%
56,3%
9,9%
1,4%
1,4%
100,00%
3
28
33
2
2
3
71
4,2%
39,4%
46,5%
2,8%
2,8%
4,2%
100,00%
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
0
17
24
0
0
41
0,0 %
41,5%
58,5%
0,0 %
0,0 %
100,00%
3
212
182
56
13
5
0,64 %
45,01 %
38,64 %
11,89 %
2,76 %
1,06 %
100 %
18
143
244
83
17
3
508
3,54 %
28,15 %
48,03 %
16,34 %
3,35 %
0,59 %
100 %
471
(manque RMC)
Il est préférable d’éviter une comparaison des résultats entre 2009 et 2013, notamment car de nombreux
états avaient été définis par dires d’experts en 2009, certains avec une sous-estimation de cet état, mise en
évidence par la suite lors de campagnes de mesures plus précises effectuées entre 2009 et 2013. La grande
progression du « bon état » serait donc en partie liée à une amélioration de la connaissance des masses
d’eau durant le SDAGE 2010-2015.
• Objectifs d’atteinte du bon état écologique des masses d’eaux superficielles :
Les travaux des Agences de l'eau ont permis de caractériser l'état biologique et l'état physico-chimique des
différentes masses d'eau (superficielles et souterraines) et de leur assigner une date à laquelle elles devront
avoir atteint le bon état, à la fois écologique et physico-chimique :
✗ 2015 : masses d'eau présentant un état écologique satisfaisant pour lesquelles peu
d'effort sont à réaliser ;
✗
2021 : masses d'eau présentant un état écologique et/ou chimique dégradé qui
nécessitent des actions pour atteindre le bon état ;
✗
2027 : masses d’eau présentant un état écologique et/ou chimique très dégradé ou
masses d’eau modifiées qui nécessitent la mise en œuvre d’actions afin d’atteindre le bon
état.
Pour la Champagne-Ardenne, les objectifs d’atteinte du « bon état » écologique concernaient :
• 75 % des masses d’eau d’ici 2015 (dont 9 % en Très bon état) ;
•
22 % des masses d’eau d’ici 2021;
•
3 % des masses d’eau d’ici 2027.
Pour le prochain SDAGE, 2016-2021, les objectifs d’atteinte du bon état écologique sont en cours de
définition à la date de rédaction du diagnostic.
• Zones vulnérables Nitrates :
La pollution de l’eau peut également être appréhendée par les Zones vulnérables Nitrates qui sont des
parties du territoire où la pollution des eaux par le rejet direct ou indirect de nitrates d'origine agricole ou
70 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.9 Les nuisances et pollutions pouvant impacter les continuités écologiques
d'autres composés azotés susceptibles de se transformer en nitrates, menace à court terme la qualité des
milieux aquatiques et l'alimentation en eau potable. En Champagne-Ardenne, une très grande superficie du
territoire est concernée par le classement en zones vulnérables (87,1%), reflétant donc des risques
d’accélération de l’eutrophisation des cours d’eau et des milieux humides, qui réduit leur qualité
écologique.
Département
Surface des communes classées en
zones vulnérables (ha) (en 2007)
% (par rapport à la
superficie du territoire)
Ardennes
Aube
Marne
Haute-Marne
Total
1954
6022
8189
6235
22400
7,6 %
23,4 %
31,8 %
24,3 %
87,1 %
4.9.2 Les pollutions lumineuses et nuisances sonores
Les nuisances lumineuses sont induites par une augmentation de la quantité globale de lumière artificielle
émise en période nocturne, ce qui rompt l’alternance nette entre le jour et la nuit et crée des halos
lumineux autour des villes, des éblouissements, des lumières intrusives et concourt à propager de la
lumière à distance des sources dans l’atmosphère ou dans les milieux. Ces halos de pollution lumineuse
peuvent en outre être amplifiés par la présence d’une couverture nuageuse.
Ces nuisances lumineuses sont associées au développement et à l’étalement urbain, causes majeures de
l’éclairage artificiel, notamment dans les zones industrielles et artisanales ou encore dans les zones
pavillonnaires. Plusieurs paramètres participent à accroître cette pollution : le type d’ampoule, la direction
des luminaires et la durée de l’éclairage.
Si l’impact de l’éclairage artificiel nocturne sur les espèces commence à être bien connu, les incidences
spécifiques sur leurs déplacements le sont beaucoup moins.
Les principaux impacts de la pollution lumineuse sur le déplacement des espèces sont :
• modification de la fréquence et des trajectoires de déplacements mais aussi de leurs buts (effet
« piège » pour les insectes attirés par la lumière) ;
•
accroissement des collisions avec les véhicules (effet d’éblouissement) ;
•
fragmentation des milieux naturels par effet « barrière » des zones éclairées, pouvant entraîner un
isolement des populations.
En Champagne-Ardenne, les secteurs les plus concernés sont les principales agglomérations à l'ouest du
territoire (Reims, Epernay, Châlons-en-Champagne, Troyes), la vallée alluviale de l'Aube, la conurbation de
Charleville-Mézières - Sedan et la vallée alluviale de la Marne.
Les principaux axes routiers (A34, A26, N44) apparaissent également comme pénalisant.
Par ailleurs, avec près de 700 mâts d’éoliennes et une densité forte sur un axe nord-sud entre Rethel et
Troyes en longeant la montagne de Reims, la pollution lumineuse induite par ces installations s’ajoute à ce
phénomène.
De la même façon, les nuisances sonores peuvent avoir des incidences sur le fonctionnement écologique
des espèces : adaptation du comportement (chant d'oiseaux en milieux périurbains par exemple),
perturbation des échanges entre individus, effet barrière potentiel, …
Ces nuisances sont le plus souvent associées aux équipements et infrastructures de transport (terrestre et
aérien) : réseau autoroutier relativement dense (A4, A5, A31, A34, A26), réseau de routes nationales,
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
4.Les activités humaines et leurs interactions avec le
patrimoine naturel
4.9 Les nuisances et pollutions pouvant impacter les continuités écologiques
réseau ferré, trafic aérien (base militaire de Saint-Dizier, aéroport de Paris-Vatry), ainsi que fermes
éoliennes.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les continuités interrégionales et transfrontalières
5.Place de la région Champagne-Ardenne
dans les continuités inter-régionales et
transfrontalières
5.1 Les
« continuités
nationale »
écologiques
d’importance
La région Champagne-Ardenne est à la croisée entre les plateaux du Bassin parisien à l’ouest, les plateaux
lorrains à l’est, le socle primaire des Ardennes au nord, les plateaux calcaires au sud, et, à plus grande
distance, le Morvan et la plaine de Saône. Elle s’inscrit ainsi dans le réseau écologique national (avec les
régions limitrophes – Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne, Ile-de-France et Picardie) et international (avec
la Belgique), comme un carrefour biogéographique, à la croisée entre les influences atlantiques,
continentales, alpines, méditerranéennes et nordiques. Cette position stratégique permet la combinaison
d’espèces particulières : espèce à affinité méridionale (ex. Minioptère de Schreiber, Cigale, Mante
religieuse, Orchidées, …), à affinité nordique (ex. Vespertilion de Brandt), espèces continentales des steppes
d’Europe centrale et orientale (ex. Anémone pulsatile), etc. Les conditions climatiques rudes, notamment
dans les Ardennes primaires ou sur le plateau de Langres, permettent l’implantation d’espèces
montagnardes et sub-montagnardes (avifaune, orthoptères, odonates, orchidées).
Par ailleurs, nombre d’espèces et d’habitats trouvent en Champagne-Ardenne leur limite d’aire de
répartition, par exemple le Petit Rhinolophe, le Grand Rhinolophe et le Loir gris.
Ces spécificités se traduisent notamment par la présence de plusieurs continuités d’importance nationale,
identifiées par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans les« Orientations nationales pour la
préservation et la remise en bon état des continuités écologiques » qui doivent être prises en compte dans
le SRCE.
5.1.1 Pour les milieux boisés
Les forêts de Champagne-Ardenne s’inscrivent dans un maillage global des forêts françaises et belges,
garantissant une continuité au-delà des limites administratives. La Champagne-Ardenne est concernée par 8
grandes continuités forestières d’échelle nationale :
• Continuité partant du littoral atlantique et se scindant en plusieurs branches dont une
formant un croissant dans la partie est de la Champagne-Ardenne ;
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•
Axe longeant le nord-ouest du Massif central, rejoignant la Sologne puis remontant
jusqu'à la Lorraine en passant par la Bourgogne et la Champagne-Ardenne (en traversant
les plateaux du Barrois) ;
•
Continuité depuis le massif du Jura jusqu’au sud-ouest de Rouen ;
•
Axe reliant le massif du Jura (ouest de Besançon) à la frontière belge par la vallée de la
Meuse ;
•
Continuité reliant le sud de la Basse-Normandie à la frontière belge au niveau de la Pointe
de Givet ;
•
Axe reliant le massif de Marçonnat et l'est de la forêt de Compiègne en longeant l'ouest
de la Champagne-Ardenne, au niveau de la Cuesta de l’Ile-de-France ;
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
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5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
•
Axe transversal reliant l'ouest du Massif de Fontainebleau et les massifs de l’Arc boisé
d’Île-de-France en suivant globalement le lit de la Marne ;
•
Continuité longeant la frontière franco-belge en passant par le massif du Thiérache.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
5.1.2 Pour les milieux ouverts thermophiles
Bien que ces milieux soient le plus souvent morcelés, de faible surface et concentrés dans des secteurs très
localisés, la Champagne-Ardenne est concernée par 5 continuités d’échelle nationale pour les milieux
thermophiles :
• Couloir rhodanien remontant jusqu’à l’Allemagne en traversant du sud au nord le
département de la Haute-Marne ;
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•
Axe ouest/est au nord du Massif central : continuité thermophile à tendance plutôt
calcicole, traversant les plateaux du Barrois jusqu’à la Haute-Marne méridionale ;
•
Arc de la Seine jusqu’au Rhin par la Champagne-Ardenne : traversant les Ardennes d’est
en ouest par les crêtes préardennaises ;
•
Axe Bourgogne/Picardie : continuité décrivant un croissant du nord du département de
l’Aube au sud du département des Ardennes ;
•
Liaison France/Belgique : continuité de pelouses calcaires de la Pointe de Givet et le long
de la vallée de la Meuse.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
5.1.3 Pour les milieux ouverts frais à froids
La Champagne-Ardenne est concernée par 4 continuités d’importance nationale associées aux milieux
ouverts frais à froids, ainsi qu’une continuité associée au système bocager :
• Continuité suivant la vallée du Loing et atteignant le nord de la Champagne-Ardenne en
traversant l'est de l'Ile-de-France ;
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•
Continuité traversant la Champagne-Ardenne du sud au nord ;
•
Continuité reliant l'est de la région Centre et la frontière belge par la limite ChampagneArdenne/Lorraine ;
•
Continuité reliant le nord-est du Massif central et la frontière allemande en longeant
l'ouest de Dijon puis par la vallée de la Moselle ;
•
Axe bocager de Dijon jusqu’à la Thiérache : continuité des systèmes bocagers depuis la
Haute-Marne et les plateaux du Barrois, la Lorraine, et allant vers la Belgique.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
5.1.4 Pour les milieux bocagers
Concernant les continuités nationales des milieux bocagers, la région champardennaise n’est concernée que
par une unique continuité (n°9). Cette dernière suit à peu près la vallée de la Sormonne d'Ouest en Est jus qu'à Charleville-Mézières où elle suit à son tour la vallée de le Meuse. Cette continuité traverse donc la région Champagne-Ardenne d’ouest en est dans sa partie nord (Ardennes) et du Nord au Sud sa partie sud
(Haute- Marne).
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
5.1.5 Pour les cours d’eau
Deux vallées présentent des enjeux pour la migration à grande échelle des poissons migrateurs
amphihalins : la Meuse et la Marne.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.1 Les « continuités écologiques d’importance nationale »
5.1.6 Pour la migration de l’avifaune
Quatre grands axes migratoires ont été identifiés en tant que continuité d’importance nationale et
traversent la Champagne-Ardenne :
• axe sud-ouest/nord-est reliant l'embouchure de la Loire à la Belgique ;
• cours de la Loire jusqu'à Orléans rejoignant ensuite le cours de la Seine ;
• axe reliant la péninsule ibérique et la frontière franco-allemande via le cours de la Meuse ;
axe Europe du Nord/Europe du Sud se scindant en 3 voies de migration différentes : Axe
nord-est/sud-ouest passant par le sud, le centre ou le nord du Massif central.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.2 Les continuités transfrontalières
5.2 Les continuités transfrontalières
Au-delà de cette cohérence nationale, la Champagne-Ardenne se doit d’assurer les possibilités d’échanges
transfrontaliers avec la Belgique, au niveau du massif des Ardennes.
En Belgique (région wallonne), le réseau écologique, appelé « structure écologique principale », réunit 4
types de périmètres : les sites Natura 2000, les périmètres complémentaires non retenus par le
gouvernement wallon pour faire partie du réseau Natura 2000, les sites de grand intérêt biologique,
renseignés par les naturalistes et l’administration dans le cadre de différents travaux et études, et les sites
naturels protégés. Cette structure évolue en continu : fin 2009, elle couvre un peu plus de 300 000 ha, soit
18% du territoire wallon. Les sites Natura 2000 constituent les trois quarts du périmètre, alors que les
périmètres à statut élevé de protection ne représentent que 0.7 % du territoire. Au sein de ce réseau
écologique ainsi identifié, les forêts occupent un peu moins de 65% du réseau, contre 23% de milieux
agricoles.
5.3 Traduction à l’échelle régionale
Le bon fonctionnement du réseau écologique régional nécessite de maintenir ou d’améliorer la connectivité
entre les écosystèmes. Dans ce domaine, les atouts de la Champagne-Ardenne sont divers et inégalement
répartis sur le territoire. La région est en effet composée de secteurs à forte perméabilité (Ardennes
primaire, Haute-Marne méridionale, Arc humide), de secteurs intermédiaires composés de zones
forestières et agricoles assurant une continuité écologique plus ou moins fonctionnelle (Thiérache
ardennaise, Brie forestière et agricole, Crêtes pré-ardennaises, Plateaux du Barrois), et de secteurs moins
perméables (Champagne crayeuse, certains secteurs des plateaux du Barrois ou des plateaux occidentaux).
Associés aux entités naturelles et paysagères, identifiés par le MNHN en tant que continuités d’importance
nationale, plusieurs axes se dessinent donc à l’échelle régionale, qu’il s’agisse de continuités forestières, de
milieux ouverts ou de milieux thermophiles, qui structurent le territoire et permettent de mieux
comprendre le fonctionnement écologique régional.
Les principaux axes pouvant être cités :
• la dépression de la Champagne humide :
Colonne vertébrale de la région, la dépression de la Champagne humide constitue un des supports
privilégiés pour les échanges écologiques, où se mêlent étroitement trame verte (milieux forestiers, milieux
prairiaux, marais...) et trame bleue (étangs, lacs, vallées alluviales, gravières...). Reconnus d’importance
internationale pour les zones humides par la convention Ramsar, les étangs et grands lacs réservoirs de la
Champagne humide correspondent au site Ramsar le plus étendu de France, avec près de 255 000 ha. Ils
sont un des sites français d’importance internationale pour l’hivernage des oiseaux, avec près de 200 000
individus pour une cinquantaine d’espèces. La Champagne humide se trouve aujourd’hui sur l’axe
migratoire majeur pour l’avifaune au niveau européen, en juxtaposition de l’axe rhénan, et présente donc
un enjeu de continuité écologique « aérienne » pour les oiseaux migrateurs.
• les grandes vallées alluviales et leurs cours d’eau :
Ossature naturelle et paysagère de la région, avec leur gradient de transition entre milieux aquatiques et
terrestres que l’on y rencontre, les cours d’eau correspondent à des supports privilégiés de corridors
écologiques, traits d’union entre les différentes régions naturelles mais aussi avec les territoires limitrophes
de la Champagne-Ardenne (connexions amont-aval, mais aussi aval-amont pour la remontée de certains
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.3 Traduction à l’échelle régionale
poissons migrateurs). La Meuse fait ainsi le lien entre la Haute-Marne, la Lorraine, les Ardennes et la
Belgique.
Les autres grandes vallées alluviales alimentent le bassin versant de la Seine : Aisne, Marne, Aube, Seine.
Elles font le lien entre l’est et l’ouest du territoire régional, au travers du croissant agricole de la Champagne
crayeuse.
Deux d’entre elles, la Meuse et la Marne, ont d’ailleurs été identifiées dans les « orientations nationales
pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques » en tant que continuités
écologiques d’importance nationale au titre des poissons migrateurs amphihalins et présentent un enjeu
spécifique pour ce groupe taxonomique.
• les continuités forestières :
✗
la continuité nord-sud de la Brie et des milieux forestiers des plateaux occidentaux, et
leur lien avec les plateaux du Bassin parisien ;
✗
la succession de continuité nord-sud des milieux forestiers des plateaux du Barrois et leur
lien avec les plateaux lorrains et bourguignons ;
✗
les continuités est-ouest des milieux forestiers et ouverts des Ardennes et des crêtes préardennaises, et leur lien avec les ensembles de prairies et de forêts de Lorraine d’un côté
et de Picardie de l’autre.
Bien que mal connues et nécessitant des études plus approfondies, il paraît nécessaire d’envisager la pré sence de continuités écologiques d’axe nord-sud, qui relieraient notamment les deux secteurs de plateaux
de climats à tendance continentale, voire montagnarde, dont la mise en connexion peut s’avérer un enjeu
dans un contexte de changement climatique induisant la remontée vers le nord ou en altitude de certaines
espèces.
• les continuités des espaces thermophiles, ouverts ou fermés :
✗
la continuité nord-sud des coteaux thermophiles de la Cuesta d’Île-de-France ;
✗
la continuité nord-sud des coteaux thermophiles des coteaux du Barrois, et leur lien avec
les coteaux de Bourgogne, ;
✗
les continuités est-ouest de milieux ouverts et forestiers thermophiles, relayées par la
présence des grands camps militaires en Champagne crayeuse.
• les continuités des paysages en mosaïque agricole et forestière, situées au niveau :
✗
des crêtes pré-ardennaises ;
✗
des plateaux de la Haute-Marne ;
✗
de la Thiérache ardennaise.
Enjeux pour le SRCE
=> Préserver la diversité des milieux et la fonctionnalité de l'Arc de la Champagne humide
La Champagne humide, déjà identifiée comme une zone riche en biodiversité au niveau régional, constitue
également une continuité écologique interrégionale essentielle, en particulier pour la migration des oiseaux.
=> Préserver et restaurer les continuités écologiques interrégionales liées aux grandes vallées alluviales
La préservation de la continuité écologique liée aux grandes vallées alluviales (Marne, Seine, Meuse, Aube,
Aisne), qui font la richesse de la Champagne-Ardenne, constituent également des priorités nationales.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.3 Traduction à l’échelle régionale
=> Étudier et préserver les continuités écologiques interrégionales d'axe Nord-Sud liées aux milieux fo restiers et à une biodiversité d'affinité montagnarde
La singularité que représentent les continuités écologiques interrégionales d’axe Nord-Sud liées aux milieux
forestiers et à une biodiversité d’affinité montagnarde (Ardennes, Plateau de Langres, Morvan, Vosges) est
une richesse pour la Champagne-Ardenne et nécessite d’être davantage étudiée à l’avenir.
=> Préserver et restaurer les continuités écologiques régionales et interrégionales liées aux espaces forestiers et aux milieux ouverts
La définition des composantes de la Trame verte et bleue régionale devra intégrer un certain nombre
d’autres grandes continuités écologiques nationales identifiées par le MNHN, comme la continuité NordSud des coteaux thermophiles du Barrois ou les continuités Est-Ouest de milieux forestiers.
5.4 Enjeu particulier des couloirs de migration pour
l’avifaune
Les grands barrages réservoirs, aménagés à partir du milieu du XX ième siècle sur la Seine, la Marne et l’Aube,
avec une superficie de près de 10 000 ha, ont modifié les flux migratoires des oiseaux, en créant une halte
migratoire très importante pour les oiseaux en Europe occidentale. Les effectifs d’oiseaux migrateurs y sont
considérables : à titre d’exemple, on recense aujourd’hui plus de 200.000 Grues cendrées. Les grandes
vallées alluviales complètent ces grands axes de migration.
Cet enjeu fait notamment l’objet de la définition d’une grande continuité nationale (cf ci-avant).
• Couloirs de migration identifiés par le Schéma régional éolien :
La Champagne-Ardenne est actuellement la première région éolienne de France et de nombreux projets
d’implantation supplémentaire sont prévus.
Le développement de l’énergie éolienne s’accompagne aujourd’hui d’une réflexion sur la préservation des
couloirs de migration utilisés par les oiseaux et les chauves-souris. En effet, la présence de fermes éoliennes
sur des secteurs de migration est susceptible d’engendrer des impacts directs, mortalité par collision et
destruction ponctuelle d’habitat, ou indirects, par dérangement, effet « barrière » aux déplacements, sur
ces espèces. Or, la Champagne Ardenne apparaît comme un axe migratoire majeur à l’échelle nationale, et
européenne.
Source : Schéma Régional Eolien, DREAL, 2011
Les travaux du Schéma régional éolien (DREAL, 2011) ont ainsi permis d’identifier et de cartographier les
couloirs de migration et les zones à enjeux pour l’avifaune et les chauve-souris.
Les données suivantes sont issues des études réalisées par la LPO Champagne-Ardenne et le Conservatoire
des espaces naturels de Champagne-Ardenne dans le cadre du schéma régional éolien, sur la base des
données réglementaires, des données ornithologiques centralisées à la LPO et des publications issues de
suivis sur des projets ou parcs existants. Les données issues de suivis de terrain ont permis de définir la
trame des couloirs de migration connus actuellement en Champagne-Ardenne, complété par les éléments
paysagers.
Sont ainsi définis : les couloirs principaux (couloirs de migration majeurs, accueillant des effectifs
importants ainsi qu’un grand nombre d’espèces, dont certaines patrimoniales), les couloirs secondaires
(accueillant en général des effectifs moins importants), les couloirs potentiels (axes reliés entre eux de
manière théorique, dans un souci de cohésion) (d’après Schéma Régional éolien, 2011).
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
5.Place de la région Champagne-Ardenne dans les
continuités inter-régionales et transfrontalières
5.4 Enjeu particulier des couloirs de migration pour l’avifaune
Enjeu pour le SRCE
=> Prendre en compte les couloirs de migration dans le développement de l’éolien, un enjeu fort pour la
Champagne-Ardenne
La Champagne-Ardenne doit réussir à concilier le développement important de l’éolien, qui en fait la pre mière région éolienne de France, et son statut d’axe migratoire majeur à l’échelle nationale et européenne.
Les travaux menés à ce sujet dans le cadre du Schéma régional éolien devront être intégrés dans le SRCE.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
6.Connaissance régionale : état des lieux et besoins
d’amélioration
6.Connaissance régionale : état des lieux et besoins d’amélioration
6.Connaissance régionale : état des lieux
et besoins d’amélioration
La prise en compte du fonctionnement des écosystèmes à des échelles diverses, permettant d'intégrer dans
les politiques publiques les notions de continuités écologiques et de contribution de celles-ci au maintien
d'une biodiversité de qualité, apparaissent comme une grande opportunité pour la préservation des écosystèmes.
Pour ce faire, la mise en cohérence des politiques publiques à leurs différentes échelles apparaît comme
une nécessité. Outre la bonne mise en œuvre du SRCE, elle devra permettre :
• une prise de conscience globale sur la capacité des territoires à intégrer ces enjeux dans
leur développement,
• une prise de conscience du rôle de chaque territoire pour contribuer au maintien des
espèces et de la biodiversité.
• Importance de la connaissance pour le SRCE :
Pour permettre la prise en compte des continuités écologiques dans les politiques publiques, une des
pierres angulaires concerne l'acquisition et le partage des connaissances relatives au territoire régional.
Il apparaît en effet difficile d’appréhender les continuités écologiques sans s’appuyer sur des bases
techniques et scientifiques robustes. Des travaux scientifiques d'identification des milieux ou des individus
et de compréhension des phénomènes liés aux déplacements de certaines espèces, semblent
indispensables pour parfaire les travaux sur les trames vertes et bleues.
L’intégration progressive de ces notions passe également par une appropriation par l'ensemble des acteurs
du territoire, qu’il s’agisse des élus, des porteurs de projets ou de la population dans son ensemble. Certains
éléments ne pourront ainsi être intégrés dans la production du SRCE Champagne-Ardenne que lors de ses
prochaines révisions (données sur la localisation et l'identification des zones humides par exemple,
évolution des pratiques agricoles, …) et ne seront traités que de manière incomplète dans cette première
version du SRCE.
• État de la connaissance en Champagne-Ardenne :
La connaissance de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes en Champagne Ardenne est
surtout le fait d’inventaires et d’études naturalistes. Les associations de protection de la nature et
naturalistes sont probablement les plus grandes pourvoyeuses de données. Des publications comme,
« Naturale », le bulletin de l’association des Naturalistes de Champagne Ardenne, y contribuent entre
autres.
Les conservatoires botaniques, les sociétés d’histoire naturelle, le conservatoire des espaces naturels de
Champagne Ardenne participent activement à cette connaissance et son amélioration par le biais de
diverses publications et par leur participation en tant que membres auprès d’instances comme le Conseil
Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Champagne Ardenne.
Les Parcs Naturels Régionaux avec des études spécifiques et publications scientifiques (exemple : le
« Courrier scientifique du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient ») dotent également le territoire d’une
meilleure connaissance sur le fonctionnement écologique, mais sur des espaces limités. L’édition et la
diffusion de guides pratiques et techniques sur les vergers, les haies et le bocage font partie des éléments
de la connaissance régionale.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
6.Connaissance régionale : état des lieux et besoins
d’amélioration
6.Connaissance régionale : état des lieux et besoins d’amélioration
Les universités et universitaires, notamment de Reims Champagne Ardenne sont fortement impliqués dans
le développement de la connaissance avec des travaux de recherche passés, en cours et en projet sur les
continuités écologiques.
Autre source de connaissance, les structures d’éducation à l’environnement comme le Centre Permanent
d’Initiatives à l’Environnement du Pays de Soulaines, où le pôle scientifique et les observatoires (odonates,
amphibiens, reptiles et avifaune) mis en place, alimentent les bases de données et la compréhension des
écosystèmes locaux.
Dans le cadre de plans de gestion de réserves naturelles ou de sites en maîtrise foncière, les associations et
certains établissements publics, comme l’ONCFS, l’ONEMA, l’ONF, etc., complètent ou contribuent à cet
état de connaissance.
• Manques et voies d’amélioration :
Les acteurs/producteurs de cette connaissance sont nombreux, mais l’absence d’une réelle mise en réseau
semble être une faiblesse à l’échelle régionale. L’hétérogénéité des données disponibles au niveau
territorial et spatial limite également leur prise en compte dans une démarche régionale. Enfin, aujourd’hui,
l’absence de représentation cartographique, systématique et homogène dans les types de données, de ces
connaissances est un frein.
Le développement à l’échelle régionale du Système d’information sur la nature et les paysages (SINP) devra
également favoriser les progrès en ce sens.
Afin d’orienter le développement de la connaissance à l’avenir, le diagnostic du SRCE a mis en évidence des
manques dans la connaissance sur les sujets suivants, que ce soient des manques de données ou seulement
de leur mutualisation :
• cartographie des espèces et des habitats ;
•
cartographie des pratiques agricoles ;
•
cartographie des zones humides ;
•
cartographie des passages à faune sur les infrastructures de transports ;
•
cartographie de la mortalité de la faune par collisions routières ;
•
cartographie de la pollution lumineuse ;
•
...
Enjeu pour le SRCE
=> Approfondir, mutualiser et partager la connaissance naturaliste régionale en faveur de la trame verte
et bleue
L’intégration de la trame verte et bleue dans les politiques publiques nécessite de développer l’acquisition
et le partage des connaissances naturalistes. Cela permettra également de préciser certains éléments du
SRCE lors des prochaines révisions. Le Système d’information sur la nature et les paysages (SINP) repré sente un outil important de progrès de ce point de vue.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.Acteurs de la trame verte et bleue et
initiatives locales
7.1 Les acteurs en matière
d’aménagement du territoire
de
biodiversité
et
A l’échelle d’une région comme celle de la Champagne Ardenne, les acteurs qui agissent en matière de
biodiversité et d’aménagement du territoire pouvant avoir des effets sur les continuités écologiques sont
divers et variés.
Il existe un annuaire régional des acteurs de l’environnement en Champagne-Ardenne réalisé et mis à jour
par la Région. Sans se vouloir exhaustif, cet annuaire constitue déjà une source d’information précieuse.
Les principaux acteurs sont :
• Les associations :
Le monde associatif orienté vers la protection et la préservation de la nature est bien représenté en
Champagne-Ardenne. A côté des associations affiliées aux grands réseaux nationaux que sont France nature
environnement (FNE) et la Fédération des conservatoires d’espaces naturels (FCEN) avec le Conservatoire
d’espaces naturels de Champagne-Ardenne (CENCA), on dénombre plus d’une dizaine d’associations
agissant en faveur du développement de la connaissance (inventaires, études naturalistes…), de la
préservation de la biodiversité (gestion conservatoire) et de la sensibilisation à l’environnement.
Parmi elles, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) basée au bord du lac du Der, l’association ReNArd
(Regroupement des naturalistes ardennais), le GREFFE (Groupe régional d’étude de la faune, flore et des
écosystèmes), le CPIE du Pays de Soulaines (Centre permanent d’initiative pour l’environnement), les
Fédérations régionales et départementales de pêche, de chasse, et d’autres pour qui l’intervention est plus
localisée et plus ponctuelle.
Le tissu associatif est renforcé dans ce domaine par les structures d’éducation à l’environnement (une
dizaine). Ces structures interviennent tant au niveau des scolaires que du grand public pour des actions de
sensibilisation.
• Les collectivités territoriales et leurs groupements :
La préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel ne rentre pas dans le champ des compétences
obligatoires des collectivités territoriales. Mais ces dernières agissent surtout par le biais de politiques
spécifiques en faveur de la préservation de la biodiversité, ou intègrent dans leurs politiques sectorielles, un
certain nombre de pratiques respectueuses de la biodiversité, ou de soutien à des actions contribuant à la
préservation du patrimoine naturel ou des continuités écologiques. Exemple : la pratique du « fauchage
raisonnée » des bords de routes, la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) etc.
La Région Champagne-Ardenne possède en revanche des compétences attitrées dans le domaine de
l’aménagement du territoire et de l’environnement, avec la création de parcs naturels régionaux, des
réserves naturelles régionales, le schéma régional éolien, etc. Elle intervient également dans le financement
d’initiatives portées par les pays, intercommunalités ou communes en faveur de la biodiversité.
Les parcs naturels régionaux (PNR), au nombre de 3 en Champagne-Ardenne (Parc naturel régional de la
Forêt d’Orient / Parc naturel régional des Ardennes / Parc naturel régional de la Montagne de Reims) sont
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.1 Les acteurs en matière de biodiversité et d’aménagement du territoire
des acteurs privilégiés via les orientations des chartes de parc et leurs attributions pour la préservation de la
biodiversité et des continuités écologiques.
A noter, le projet de Parc Naturel Régional porté par l’association « Aux sources du Parc » pour un projet de
Parc aux confins de trois régions (incluant le département de la Haute-Marne) et pour lequel l’étude
d’opportunité et de faisabilité a été lancée en novembre 2013. Le projet d’un autre PNR de l’Argonne, porté
par une association de préfiguration , entre Champagne-Ardenne et Lorraine (départements 55 et 51).
Dans le domaine de la gestion de l’eau, les collectivtés peuvent se regrouper au sein d’Etablissements
publics de bassin (EPTB), tels que l’EPAMA (Etablissement Public d’Aménagement de la Meuse et de ses
Affluents), l’Entente Oise-Aisne ou Seine Grands Lacs, qui intègrent dans leurs politiques et programmes la
question des continuités écologiques. Ces structures ont vocation à faciliter la gestion intégrée de l’eau à
l’échelle d’un bassin versant ou d’un sous-bassin versant, conformément à l’article L.213-12 du Code de
l’Environnement.
Les Agences d’urbanisme de Reims et de Châlons-en-Champagne, qui accompagnent les collectivités,
notamment dans l’élaboration et les révisions des documents d’urbanisme, sont les principaux acteurs
(avec les bureaux d’études) pour l’intégration de la biodiversité et la traduction de certaines politiques et
certains dispositifs, dont la préservation des continuités écologiques dans les démarches de planification
urbaine des collectivités territoriales.
• Les services de l’Etat :
A l’échelle régionale et départementale, les services de l’Etat mettent en œuvre les politiques et
réglementations nationales et européennes, notamment en matière de ressource en eau, de biodiversité et
de trame verte et bleue . Parallèlement, les différents services de l’Etat doivent veiller à une prise en
compte transversale de ces préoccupations environnementales et des continuités écologiques dans les
politiques de l’habitat, des transports, des énergies ou encore de l’urbanisme.
Aujourd’hui, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), la
Direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DRAAF) et les Directions
départementales des territoires (DDT) contribuent ainsi à la mise en œuvre de politiques de protection
forte ou de préservation de la biodiversité : Natura 2000, réserves naturelles, PNR, stratégie de création
d’aires protégées (SCAP), et actuellement le SRCE.
• Les établissements publics :
L’Etat via certains de ses établissements publics agit aussi directement pour une meilleure gestion des
milieux naturels et pour la préservation de la faune associée. On peut citer, l’Office national de la chasse et
de la faune sauvage (ONCFS), de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’Office
National des Forêts (ONF).
Par ailleurs, les Agences de l’eau, Seine-Normandie, Rhin-Meuse et marginalement Rhône Méditerranée
Corse, interviennent également sur le territoire régional, par le développement de projets favorables à
l’atteinte des objectifs de la directive cadre sur l’eau et du Grenelle de l’environnement, notamment pour
ce qui est de la trame bleue et des continuités aquatiques.
Le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres (CELRL), établissement public national, est présent sur le
territoire champardennais, au cœur des lacs de la forêt d’Orient, ou en bordure du lac du Der. Il y mène des
actions de préservation et de gestion des milieux naturels. Le Conservatoire botanique national du Bassin
parisien (CBNBP), rattaché au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), intervient dans le
développement de la connaissance régionale sur la flore.
Enfin, le Ministère de la défense en tant que propriétaire de 40 900 hectares de terrains militaires
inventoriés en ZNIEFF et intégrés en partie dans le réseau Natura 2000, fait partie des acteurs
incontournables en matière de biodiversité.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.1 Les acteurs en matière de biodiversité et d’aménagement du territoire
La procédure lancée en 2007 pour la création d’un onzième parc national dédié à la conservation des forêts
feuillues de plaine entre la Champagne-Ardenne et la Bourgogne verra la création d’un nouvel acteur en
matière de biodiversité et d’aires protégées. Cela participera également au renforcement du réseau des
grands écosystèmes les plus remarquables du territoire français.
• Les entreprises et organismes professionnels :
Gestionnaires d’une majeure partie des espaces régionaux, les acteurs du secteur primaire (forestiers,
agriculteurs, vignerons, carriers) sont particulièrement concernés par la prise en compte de la biodiversité
dans l’exercice de leurs activités économiques. Ils sont représentés par les Chambres régionales et
départementales d’agriculture, les syndicats d’exploitants agricoles et de propriétaires forestiers, le
Syndicat général des vignerons de Champagne, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC),
Centre régional de la propriété forestière (CRPF), l’Union nationale des industries de carrières et matériaux
de construction (UNICEM), etc., qui tous développent des actions de sensibilisation et plus récemment des
programmes de préservation de la biodiversité comme partie prenante du développement durable de leur
économie respective.
Les acteurs du tourisme participent de plus en plus à la découverte et à la valorisation de la biodiversité
régionale à travers le développement de produits tournés vers le tourisme « vert ».
• Les acteurs scientifiques :
Parmi les acteurs scientifiques, il est important de noter les nombreux établissements d’enseignement et de
recherche présents sur le territoire : centres de formation (dont le Centre de recherche et de formation en
éco-éthologie (CERFE) qui dépend de l’université de Reims), lycées agricoles, université.
Et enfin, le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN), créé en septembre 2005 en
Champagne-Ardenne constitue l’instance réglementairement définie par le Code de l’environnement,
regroupant des spécialistes désignés pour leur compétence scientifique.
7.2 Un besoin d’assurer la mobilisation et
l’accompagnement des acteurs dans l’élaboration et la
déclinaison du SRCE
Les acteurs mobilisés et mobilisables sont nombreux mais ce constat met également en évidence les
besoins croissants de communication et de pédagogie auprès de la population et des décideurs publics car,
au-delà de l’aspect technique, la préservation des écosystèmes et des continuités écologiques nécessite une
compréhension parfaite de leur intérêt, notamment du point de vue économique (notion de services
rendus). De nombreuses études mettent en effet en évidence les services écosystémiques (épuration des
eaux, rétention des eaux de crues, maintien des sols ou encore production agricole…) et les coûts liés à la
perte ou à la dégradation de ces services.
Tel qu’il a été défini dans le code de l’environnement, le dispositif national sur la TVB s’articule autour de
trois échelles spatiales : l’échelle nationale, l’échelle régionale (avec le SRCE) et l’échelle locale, avec la
nécessité de décliner le SRCE et de prendre en compte les continuités écologiques dans les documents de
planification des collectivités (L.371-3 du code de l’environnement, ainsi que L.121-1 et R.123-11 du code de
l'urbanisme) : SCOT, PLU, cartes communales, charte de Parc naturel régional.
Par ailleurs, l’article R.122-5 du Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études
d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, prévoit la prise en compte des continuités
écologiques dans les « projets » au travers de leur intégration dans les études d’impacts.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.2 Un besoin d’assurer la mobilisation et l’accompagnement des acteurs
dans l’élaboration et la déclinaison du SRCE
Ces différents volets de l’intégration de la TVB et de la déclinaison du SRCE nécessitent un accompagnement
des acteurs concernés (collectivités, élus, bureaux d’études, services de l’État), sur des aspects conceptuels,
méthodologiques et techniques.
Les Parcs naturels régionaux (PNR) et certaines agglomérations ont d'ores et déjà assimilé cette
problématique et accompagnent l'ensemble des projets de leur territoire dans la prise en compte de la
trame verte et bleue.
Face à ces constats, le CR-TVB champardennais devra initier des réflexions mais surtout une gouvernance
adaptée, capable de répondre aux enjeux que le SRCE met en avant et permettant une politique intégrée au
regard des autres grands schémas et plans régionaux structurants : Schéma régional climat-air-énergie
(SRCAE), Schéma régional d’aménagement et de développement du territoire (SRADT), etc.
Enjeu pour le SRCE
=> Assurer la mobilisation et l'accompagnement des acteurs dans la déclinaison du SRCE
La mise en œuvre du SRCE à l’échelle locale nécessite une mobilisation et un accompagnement des diffé rents acteurs, en s’appuyant sur les actions déjà initiées par les PNR et certaines agglomérations. Cela de vra s’accompagner de réflexions sur la meilleure manière de favoriser des politiques intégrées entre SRCE
et autres grands schémas et plans régionaux.
7.3 Les démarches locales en matière de Trame verte et
bleue en Champagne-Ardenne
Plusieurs travaux relatifs à la Trame verte et bleue à l’échelle infrarégionale ont été réalisés ou sont en
cours. Ces travaux concernent des échelles variables : parcellaires, communes, intercommunalités, PNR, ...
Par ailleurs, plusieurs opérations visant à valoriser l’existant et à rétablir des continuités écologiques en
espaces de grandes cultures, par la restauration d’éléments paysagers structurants dans l’espace agricole,
ont été initiées : plantations de haies et de bosquets, maintien de bandes enherbées, valorisation
écologique des bords de parcelles, valorisation des vergers, etc. Les principales initiatives en ChampagneArdenne sont listées ci-dessous.
Etude et cartographie de la TVB
SCoT du PNR de la Forêt
d’Orient
PNR des Ardennes
Aube
Ardennes
2010 Etude et cartographie de la TVB.
Réalisation d’un plan de restauration de la Trame écologique à
partir d’un diagnostic cartographique du réseau écologique du
PNR. Déclinaison à une échelle opérationnelle, avec une
2011 commune-test (La Neuville-aux-Joûtes).
Accompagnement des collectivités locales pour la prise en compte
de cette trame verte et bleue dans leurs documents d’urbanisme
(en cours)
PNR de la Montagne de Reims
Marne
2013 Etude et cartographie de la TVB.
SCoT du Pays de Châlons-enChampagne
Marne
2009 Etude et cartographie de la TVB, par l’Agence d’urbanisme
SCoT de la région Troyenne
Aube
2013 Cartographie présentant les grands ensembles naturels et leur
potentiel environnemental. Travail en cours pour répondre de
façon plus fine aux questions de fragmentation et de continuités
physiques. Travaux complémentaires conduits en 2014 sur de
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
7.3 Les démarches locales en matière de Trame verte et bleue en
Champagne-Ardenne
nouvelles sous-trames.
PLUi du Pays de Chalindrey
HauteMarne
2011 Etude et cartographie de la TVB, par la DDT 52
PLUi de la Communauté de
communes
de
BologneVignory-Froncles
HauteMarne
2011 Etude et cartographie de la TVB, par la DDT 52
Projet de Parc national des
forêts de Champagne et
Bourgogne
HauteMarne
2013 Etude et cartographie de la TVB, par la DDT 52
Programme de recherche
Projet de recherche « In Situ »
Caractérisation des corridors de l’habitat forestier pour plusieurs
2012
espèces de mammifères et identification des ruptures de
-2014
connexion dans le paysage.
Région
Mise en œuvre opérationnelle
Marne, Aube
Mise en place d’un réseau de bandes enherbées composées
d’espèces locales sur une exploitation agricole / références
techniques concrètes et vulgarisables sur l’intérêt de
l’implantation de bandes non cultivées dans le parcellaire agricole.
Marne, Aube
Programme multi-partenarial (OPA, collectivités, privés RTE,
particuliers...), qui porte une ambition de reproductibilité
Recréation de corridors écologiques sur des territoires pilotes.
Plan « Biodiversité et Trame
verte et bleue », Reims
Métropole
Marne
Fiche territoire « TVB » : élaboration d’un outil méthodologique et
transférable d’élaboration d’une TVB.
DDT de l’Aube
Aube
Document de gestion des espaces agricoles et forestiers de
l’Aube / fiches pédagogiques.
Région
Réseau national issu d’un partenariat entre l’Office national de la
chasse et de la faune sauvage (ONCFS), la Fédération nationale
des chasseurs (FNC), la Fédération nationale des syndicats des
exploitants agricoles (FNSEA) et l’Assemblée permanente des
chambres d’agriculture (APCA).
En Champagne-Ardenne, réseau animé par la Fédération régionale
des chasseurs.
Création d’un réseau d’acteurs pour mutualiser et échanger sur les
problématiques transversales agriculture et faune sauvage
Reconstitution de haies et de bouchons en domaine agricole,
réseau d’exploitations agricoles pilotes
Aube, Marne
Actions de restauration des éléments naturels du paysage dans
l’environnement immédiat des parcelles de vigne (plantation de
haies notamment).
Programme
Arc-en-Ciel
SIVOM de l’Oasis
–
Programme SYMBIOSE
Réseau agri-faune
CIVC
Conseil Régional
Région
Dispositif d’aide à la plantation de haies.
PNR des Ardennes, de la Forêt
Ardennes,
d’Orient, de la Montagne de
Marne, Aube
Reims
Politique en faveur de la valorisation des vergers, du bocage, des
réseaux de mares, ...
Établissement
public
d’aménagement de la Meuse
et de ses Affluents (EPAMA)
HauteMarne
Suite à l’étude globale Meuse amont : opération en cours d’aménagements hydrauliques et environnementaux, dont
aménagement d’un certain nombre de seuils pour rétablir la continuité écologique (projet HEBMA, concernant les départements
des Vosges et de la Haute Marne).
Ardennes
Ouverture de plusieurs vannages pour restaurer la continuité sur
la Vence, étude en cours avec propositions d’actions pour restau-
Syndicat Intercommunal
d’Etudes et de Travaux pour
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
7.3 Les démarches locales en matière de Trame verte et bleue en
Champagne-Ardenne
7.Acteurs de la trame verte et bleue et initiatives locales
l’Aménagement de la Vence
rer la continuité de façon plus efficace,
Communauté de communes
Meuse et Semoy
Réalisation d’un schéma environnemental du bassin de la Semoy
en France, avec recensement des obstacles à la continuité sur la
Semoy et ses affluents et propositions d’actions ; inventaire des
zones humides du bassin de la Semoy (dans le cadre du contrat de
rivière Semoy- Semois),
…
Ardennes
…
…
Ces projets offrent des exemples et des retours d’expérience particulièrement intéressants pour appuyer la
mise en œuvre de la trame verte et bleue en Champagne-Ardenne. Les différents acteurs impliquées dans
ce type d’actions, sont en attente de ce genre d’expérimentations et de références pour initier et
accompagner des changements de pratiques.
Ces expériences devront nourrir le SRCE Champagne-Ardenne afin :
• de démontrer l'intérêt des expériences passées en région ;
•
d'intégrer des données plus précises car traitées à des échelles territoriales plus fines ;
•
d'apporter une cohérence à l’échelle régionale et une lisibilité de ces démarches aux
différents acteurs locaux puisque le SRCE appuiera à une échelle macroscopique les
résultats de leurs travaux et aura pour objectif d'imbriquer ces exercices pour les rendre
cohérents.
Enjeu pour le SRCE
=> Mobiliser et réinvestir les expériences issues des démarches locales sur la TVB
Certains territoires et partenaires ont d’ores et déjà engagé, voire finalisé des études TVB à l’échelle de leur
territoire. Ces expériences devront nourrir le SRCE Champagne-Ardenne dans une logique d’échange et de
gain mutuel.
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
8.Un enjeu transversal de limitation de la simplification
des milieux
8.Un enjeu transversal de limitation de la simplification des milieux
8.Un enjeu transversal de limitation de la
simplification des milieux
• La Champagne-Ardenne présente une diversité de conditions écologiques, source de
sa biodiversité :
La diversité écologique de la Champagne-Ardenne résulte à la fois :
• de la diversité des caractéristiques géologiques, topographiques, climatiques et hydrographiques ;
•
de la diversité des paysages naturels et des milieux qui y sont associés ;
•
de la présence d’espaces à forte valeur écologique qui concentrent la biodiversité remarquable de
la région ;
•
de la présence d’autres espaces naturels et semi-naturels, accueillant un cortège d’espèces plus
« ordinaires » ;
•
de la fonctionnalité de ces milieux et des possibilités d’échanges entre eux (continuités écologiques
permettant le déplacement des espèces) ;
•
de la diversité des activités humaines afférentes etde leur évolution historique.
Cette diversité écologique régionale concerne tous les types de milieux, qu’il s’agisse des milieux terrestres
ou des milieux aquatiques (Trame bleue et zones humides). Elle s’inscrit dans un contexte plus large que le
contexte régional, en participant à la continuité écologique des grands ensembles naturels suprarégionaux.
Cette diversité écologique est par ailleurs fortement dépendante des interactions entre milieux naturels et
activités humaines et donc de l’usage des sols. Elle dépend notamment de la diversité des systèmes
agricoles et forestiers , des mosaïques paysagères associées, ainsi que du niveau d’aménagement, de
modification et d’artificialisation des milieux naturels.
• Cette diversité écologique est aujourd’hui mise en tension voire menacée par des
processus de simplification des milieux :
En effet, cette diversité écologique a été progressivement dégradée par un accroissement progressif de
l’impact des activités humaines depuis le début de l’ère industrielle, principalement traduit par une
simplification des milieux et des paysages, simplification de plus en plus prégnante durant les dernières
décennies.
L’évolution des paysages au cours du siècle dernier a induit des modifications qui ont conduit
progressivement à une banalisation de ces paysages. Ce phénomène est lié en particulier à :
• la restructuration du parcellaire agricole, suite notamment aux différentes politiques de
remembrements agricoles initiées dès les années 1970, et induisant une hausse de la taille
moyenne des parcelles ainsi qu’une disparition des éléments fixes du paysage (bosquets, haies,
lisières, talus, fossés…), récemment définis en tant « qu’infrastructures agro-écologiques (IAE)» ;
•
la simplification des assolements et des rotations, avec une perte de la diversité des espèces et
variétés cultivées ;
•
la spécialisation des productions agricoles et sylvicoles par territoire, entraînant une réduction de
la diversité biologique présente dans ces espaces ;
•
le recul des systèmes prairiaux au profit des cultures céréalières ;
•
le recul des cultures maraîchères et de l’arboriculture ;
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
8.Un enjeu transversal de limitation de la simplification
des milieux
8.Un enjeu transversal de limitation de la simplification des milieux
•
l’abandon des parcours et pâtures les plus contraignants, ainsi que l’arrêt du sylvo-pastoralisme,
présent historiquement sur le plateau ardennais notamment, conduisant à l’enfrichement
progressif de ces milieux ;
•
la simplification et le recul des zones d’interfaces : lisières forestières, ceintures périvillageoises,
etc. ;
•
l’enrésinement, la simplification et l’homogénéisation de certains peuplements forestiers ;
•
le rajeunissement des cycles forestiers ;
•
le drainage et l’assèchement des zones humides ;
•
le recalibrage des cours d’eau et la simplification des systèmes alluviaux ;
•
l’urbanisation et l’artificialisation des sols, associées à l’évolution des zones urbaines ;
•
le morcellement des ensembles naturels par un réseau croissant d’infrastructures de transports.
Ce phénomène de simplification des milieux, qui touche aussi bien tous les territoires que toutes les
dynamiques socio-économiques, induit une fragilisation et une réduction des continuités écologiques.
Ainsi, dans cet héritage de simplification des milieux et des paysages qui se poursuit, le maintien de la
diversité écologique apparaît comme un enjeu transversal et prioritaire pour le SRCE qui se retrouve décliné
et précisé pour chacun des autres enjeux identifiés pour la Champagne-Ardenne.
Enjeux pour le SRCE
Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la simplification des milieux et des
paysages
=> Conserver la diversité des milieux, source de la biodiversité régionale
=> Conserver les espaces à forte valeur écologique.
=> Maintenir et développer la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires.
=> Assurer la connectivité des écosystèmes et les déplacements des espèces, gages de la capacité
d’adaptation de la biodiversité au changement climatique
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.Synthèse :
hiérarchisation
spatialisation des enjeux
et
La définition des enjeux régionaux représente le trait d'union entre les deux grandes parties du SRCE que
sont le diagnostic des continuités écologiques d’une part, et la cartographie des composantes et le plan
d'action associé d’autre part. Ils traduisent à la fois les atouts régionaux et les menaces qui pèsent sur la
fonctionnalité écologique régionale (R.371-26 du Code de l'environnement). Ils identifient les priorités pour
la suite du SRCE, qui se traduiront dans le choix des composantes de la TVB, comme dans les mesures à
envisager dans le plan d’action stratégique. Ce choix de formuler des enjeux « pour le SRCE » se traduit
notamment par l’identification d’un enjeu relatif à la mobilisation des acteurs et la déclinaison du schéma.
Afin de prioriser les décisions et les actions, et tel que précisé à l’article R.371-26 du code de l’environne ment, ces enjeux sont hiérarchisés et spatialisés.
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
Les différents enjeux identifiés par le diagnostic sont les suivants :
1. Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la simplification
des milieux et des paysages
1.1. Conserver la diversité des milieux, source de la biodiversité régionale
1.2. Conserver les espaces à forte valeur écologique.
1.3. Maintenir et développer la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires.
1.4. Assurer la connectivité des écosystèmes et les déplacements des espèces, gages de la capacité d’adaptation de la biodiversité au changement climatique
94 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
95 / 108
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
2. Maintenir et restaurer la diversité ainsi que la fonctionnalité des continuités aquatiques
et des milieux humides
2.1. Conserver la diversité et la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, notamment dans les
vallées alluviales
2.2. Restaurer la continuité écologique des cours d'eau
2.3. Préserver les têtes de bassins versants
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
3. Favoriser une agriculture, une viticulture et une sylviculture diversifiées, supports de
biodiversité et de continuités écologiques
3.1. Maintenir la diversité des systèmes agricoles et de la mosaïque paysagère associée
3.2. Poursuivre les actions de restauration engagées dans les espaces viticoles et les espaces de
grandes cultures
3.3. Garantir une gestion durable et multifonctionnelle des forêts, qui assure la richesse et la di versité des écosystèmes forestiers
97 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
4. Limiter la fragmentation par les infrastructures et assurer leur perméabilité
4.1. Améliorer la perméabilité des infrastructures de transport existantes
4.2. Assurer la prise en compte des continuités écologiques dans les projets de nouvelles infrastructures de transport
4.3. Prendre en compte les couloirs de migration dans le développement de l’éolien, un enjeu
fort pour la Champagne-Ardenne
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
5. Développer un aménagement durable du territoire, pour freiner l'artificialisation des
sols et assurer la perméabilité des espaces urbains
5.1. Freiner une artificialisation des sols dans un contexte de perte démographique nette
5.2. Assurer la perméabilité des espaces urbains par la prise en compte de la trame verte et bleue
en ville
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
6. Prendre en compte les continuités interrégionales et nationales.
6.1. Préserver la diversité des milieux et la fonctionnalité de l'Arc de la Champagne humide
6.2. Préserver et restaurer les continuités écologiques interrégionales liées aux grandes vallées
alluviales.
6.3. Étudier et préserver les continuités écologiques interrégionales d'axe Nord-Sud liées aux mi lieux forestiers et à une biodiversité d'affinité montagnarde
6.4. Préserver et restaurer les continuités écologiques régionales et interrégionales liées aux espaces forestiers et aux milieux ouverts
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SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.1 Synthèse et illustration des enjeux régionaux
7. Assurer l'articulation du SRCE avec les démarches locales ainsi que sa déclinaison et son
amélioration.
7.1. Approfondir, mutualiser et partager la connaissance naturaliste régionale en faveur de la
trame verte et bleue
7.2. Assurer la mobilisation et l'accompagnement des acteurs dans la déclinaison du SRCE
7.3. Mobiliser et réinvestir les expériences issues des démarches locales sur la TVB
9.2 Spatialisation des enjeux par unité paysagère et
naturelle
Le diagnostic ayant été conduit selon une approche par grandes régions paysagères, il est pertinent de
proposer que les différents enjeux soient hiérarchisés selon leur importance pour chacune des 6 unités
paysagères et naturelles de la Champagne-Ardenne (les Pays ardennais, les Plateaux occidentaux, la
Champagne centrale, l’Arc humide, les Plateaux du Barrois, et la Haute-Marne méridionale), selon 3 niveaux
de priorité :
Enjeux
Haute-Marne méridionale
"-" : enjeu absent ou marginal pour cette unité paysagère et naturelle
Plateaux du Barrois
•
Arc humide
"+" : enjeu présent dans cette unité paysagère et naturelle
Champagne centrale
•
Plateaux Occidentaux
"++" : enjeu prioritaire pour cette unité paysagère et naturelle
Pays Ardennais
•
Commentaires
1. Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la simplification des milieux et des paysages
1.1.
Conserver la diversité
des milieux, source de la biodiversité régionale
1.2. Conserver les espaces à
forte valeur écologique
1.3. Maintenir et développer la
qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires
1.4. Assurer la connectivité des
écosystèmes et les déplacements des espèces, gages de la
capacité d’adaptation de la
biodiversité au changement climatique
101 / 108
++
++
+
+
++
++
+
+
++
++
++
++
++
++
+
+
++
++
+
+
++
Enjeu transversal et prioritaire sur l’ensemble
de la région
++
Importance de préserver ces espaces remarquables en tant que « noeuds » du réseau écologique régional. Espaces à forte valeur écologique présents dans toutes les régions paysagères
+
Biodiversité ordinaire présente partout mais enjeu très prégnant en Champagne centrale (milieux majoritairement et fortement anthropisés
et peu d’espaces naturels).
+
Le besoin de continuité est présent partout.
Mais le Champagne centrale présente le plus
grand déficit en continuités écologiques fonctionnelles. De plus, elle couvre une grande surface régionale et créée des ruptures écologiques
d’axes nord-sud et est-ouest.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
Haute-Marne méridionale
Plateaux du Barrois
9.2 Spatialisation des enjeux par unité paysagère et naturelle
Arc humide
Champagne centrale
Plateaux Occidentaux
Enjeux
Pays Ardennais
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
Commentaires
2. Maintenir et restaurer la diversité ainsi que la fonctionnalité des continuités aquatiques et des milieux humides
2.1. Conserver la diversité et la
fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, notamment
dans les vallées alluviales
2.2. Restaurer la continuité
écologique des cours d'eau
2.3. Préserver les têtes de bassins versants
++
++
++
++
++
-
++
++
-
++
++
++
+
++
+
+
Prioritaire pour les parties en aval des grandes
vallées alluviales (Seine, Aube, Marne,Meuse)
majoritairement localisées en Champagne centrale, ainsi que dans l’ensemble de l’Arc humide
où la diversité des milieux aquatiques est répartie sur un plus vaste territoire.
++
Enjeu présent sur l’ensemble de la région, avec
la même intensité de besoin, et partagé avec
d’autres politiques publiques ciblées sur la restauration de ce type de continuités
++
Le terme de « têtes de bassins versants »
concerne l’amont des trois grands bassins hydrographiques nationaux présents en région
(crêtes pré-ardennaises, pour les bassins SN et
EM, et Haute-Marne méridionale pour les bassins SN, RM et RMC) mais également les secteurs denses en petits chevelus de cours d’eau,
tels que le Plateau ardennais et l’Arc humide.
3. Favoriser une agriculture, une viticulture et une sylviculture diversifiées, supports de biodiversité et de continuités
écologiques
3.1. Maintenir la diversité des
systèmes agricoles et de la mosaïque paysagère associée
++
+
-
+
++
++
3.2. Poursuivre les actions de
restauration engagées dans les
espaces viticoles et les espaces
de grandes cultures
-
++
++
+
++
-
Enjeu prioritaire dans les régions aux paysages
diversifiés par la présence de systèmes agricoles
de polyculture-élevage, avec présence de secteurs prairiaux, de haies, boisements, petits
bosquets, vergers...
Enjeux prioritaire dans les secteurs viticoles
(Plateaux occidentaux, Plateaux du Barrois) et
de grandes cultures (Champagne centrale), là où
le besoin de restauration des continuités écologiques est le plus important.
3.3. Garantir une gestion duEnjeu prioritaire dans les régions paysagères acrable et multifonctionnelle des
cueillant la majorité des continuités écologiques
++
+
++
++
++
forêts, qui assure la richesse et
forestières de la région (Pays ardennais, Arc hula diversité des écosystèmes
mide, Haute-Marne).
forestiers
4. Limiter la fragmentation par les infrastructures et assurer leur perméabilité
4.1. Améliorer la perméabilité
des infrastructures de transport existantes
4.2. Assurer la prise en compte
des continuités écologiques
dans les projets de nouvelles
102 / 108
++
+
++
+
+
+
++
+
++
+
+
+
Infrastructures présentes dans toutes les régions paysagères mais enjeu prioritaire en
Champagne centrale où la concentration est la
plus importante et crée des ruptures de continuités d’axes nord-sud et est-ouest.
Concerne les secteurs sur lesquels sont programmés des projets d’infrastructures (A304,
canal à grand gabarit Bray-Nogent...).
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
Haute-Marne méridionale
Plateaux du Barrois
9.2 Spatialisation des enjeux par unité paysagère et naturelle
Arc humide
Champagne centrale
Plateaux Occidentaux
Enjeux
Pays Ardennais
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
Commentaires
infrastructures de transport
4.3. Prendre en compte les
Enjeu prioritaire dans l’Arc humide en raison de
couloirs de migration dans le
l’importance des couloirs de migration, en
Haute-Marne méridionale pour le Bassigny, et
développement de l’éolien, un
+
++
++
+
++
en Champagne centrale en raison du fort déveenjeu fort pour la Champagneloppement de l’éolien.
Ardenne
5. Développer un aménagement durable du territoire, pour freiner l'artificialisation des sols et assurer la perméabilité
des espaces urbains
5.1. Freiner une artificialisation
des sols dans un contexte de
perte démographique nette
+
++
++
++
+
5.2. Assurer la perméabilité
des espaces urbains par la
+
+
+
+
+
prise en compte de la trame
verte et bleue en ville
6. Prendre en compte les continuités interrégionales et nationales
6.1. Préserver la diversité des
milieux et la fonctionnalité de
++
l'Arc de la Champagne humide
6.2. Préserver et restaurer les
continuités écologiques inter++
++
++
+
+
régionales liées aux grandes
vallées alluviales
6.3. Étudier et préserver les
continuités écologiques interrégionales d'axe Nord-Sud liées
++
+
++
aux milieux forestiers et à une
biodiversité d'affinité montagnarde
6.4. Préserver et restaurer les
continuités écologiques régionales et interrégionales liées
aux espaces forestiers et aux
milieux ouverts
+
++
++
+
++
+
Enjeu prioritaire en proximité immédiate des
principaux pôles urbains de la région et dans les
secteurs les plus concernés par l’artificialisation
récente.
+
Enjeu présent sur l’ensemble de la région mais
restreint aux seuls espaces urbains.
-
Enjeu dédié à l’Arc humide.
+
Spatialisation en cohérence avec l’enjeu 2.1.,
mais enjeu à vocation inter-régionale.
++
Milieux concernés localisés dans le plateau ardennais et le plateau de Langres, avec une
continuité écologique pressentie via les espaces
forestiers de l’Arc humide.
+
Enjeu qui regroupe du maintien de l’existant
mais aussi de la restauration de continuités :
présence d’une grande densité de continuités
forestières dans les plateaux du Barrois, et besoin de restauration de continuités forestières
dégradées et faiblement fonctionnelles sur les
plateaux occidentaux et en Champagne centrale.
7. Assurer l'articulation du SRCE avec les démarches locales ainsi que sa déclinaison et son amélioration
Enjeux « pour le SRCE » qui concerne l’en7.1. Approfondir, mutualiser et
+
+
+
+
+
+
semble des acteurs régionaux et n’ont pas vocapartager la connaissance natution à être spatialisés.
raliste régionale en faveur de
la trame verte et bleue
7.2. Assurer la mobilisation et
+
+
+
+
+
+
l'accompagnement des acteurs
dans la déclinaison du SRCE
103 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
Enjeux
Plateaux Occidentaux
Champagne centrale
Arc humide
Plateaux du Barrois
Haute-Marne méridionale
9.2 Spatialisation des enjeux par unité paysagère et naturelle
Pays Ardennais
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
7.3. Mobiliser et réinvestir les
expériences issues des démarches locales sur la TVB
+
+
+
+
+
+
Commentaires
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale
En complément de leur spatialisation, le tableau ci-dessous propose des éléments d’analyse de ces diffé rents enjeux à l’échelle régionale.
Enjeux
Commentaires
1. Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la simplification des milieux et des
paysages
1.1.
Conserver la diversité des milieux, source de la
biodiversité régionale
Enjeu transversal et intégrateur, le plus prégnant à l’échelle régionale pour
le SRCE. A décliner à toutes les échelles du territoire.
1.2. Conserver les espaces à
forte valeur écologique
Enjeu primordial, car le maintien d’un réseau écologique fonctionnel nécessite en premier lieu la conservation de ses « nœuds ».
Plusieurs autres politiques publiques à articuler avec le SRCE : Réserves, Natura 2000, SCAP, sites des conservatoires, politiques sur l’eau et les zones
humides...
1.3. Maintenir et développer
la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires
L’amélioration écologique des milieux banals et accueillant une biodiversité
ordinaire est un enjeu essentiel du dispositif trame verte et bleue, et indispensable pour préserver l’ensemble du réseau écologique régional.
La TVB et le SRCE sont une des politiques les plus intégratrices pour la préservation de la biodiversité ordinaire.
1.4. Assurer la connectivité
des écosystèmes et les déplacements des espèces, gages
de la capacité d’adaptation de
la biodiversité au changement
climatique
Cet enjeu est prioritaire en Champagne-Ardenne, région présentant une biodiversité liée à une diversité de conditions physiques potentiellement menacée par les effets du changement climatique.
2. Maintenir et restaurer la diversité ainsi que la fonctionnalité des continuités aquatiques et des milieux hu mides
2.1. Conserver la diversité et
la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, notamment dans les vallées allu-
104 / 108
Les vallées alluviales sont un enjeu essentiel pour la Champagne-Ardenne et
la continuité inter-régionale (cf enjeu 6.2.), en raison de leur nombre important, de leur caractère linéaire connectant les différentes régions paysagères
entre elles ainsi que leur richesse écologique liée à la mosaïque d’habitats
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
Enjeux
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale
Commentaires
viales
qui s’y développent. Par ailleurs, l’historique de modification de ces paysages, la superposition d’usages d’intérêts antagonistes et leurs évolutions
menacent la conservation écologique de ces espaces.
2.2. Restaurer la continuité
écologique des cours d'eau
La restauration de la perméabilité des ouvrages et aménagements, latéraux
et longitudinaux, qui fragmentent les cours d’eau est une priorité pour la
trame bleue.
2.3. Préserver les têtes de
bassins versants
Priorité à donner au développement des connaissances sur ces espaces. Enjeu de préservation prégnant mais qui concerne des secteurs davantage préservés et moins en tension.
3. Favoriser une agriculture, une viticulture et une sylviculture diversifiées, supports de biodiversité et de
continuités écologiques
3.1. Maintenir la diversité des
systèmes agricoles et de la
mosaïque paysagère associée
Le maintien de l’existant est prioritaire dans un contexte de fortes tensions
sur ces paysages et les systèmes agricoles qui les produisent.
3.2. Poursuivre les actions de
restauration engagées dans
les espaces viticoles et les espaces de grandes cultures
Important besoin de restauration écologique dans ces espaces nécessitant
d’encourager, faciliter et élargir les actions favorables, en s’appuyant sur les
dynamiques et projets existants.
3.3. Garantir une gestion durable et multifonctionnelle
des forêts, qui assure la richesse et la diversité des écosystèmes forestiers
Bon état écologique global des forêts champardennaises et développement
d’une gestion durable et fonctionnelle des forêts assurée par l’ensemble des
politiques forestières et des outils afférents.
4. Limiter la fragmentation par les infrastructures et assurer leur perméabilité
4.1. Améliorer la perméabilité
des infrastructures de transport existantes
La résorption de la fragmentation existante est nécessaire mais particulièrement coûteuse, nécessitant la mobilisation des multiples acteurs concernés,
ce qui justifie d’échelonner les ambitions de restauration sur le long terme.
4.2. Assurer la prise en
compte des continuités écologiques dans les projets de
nouvelles infrastructures de
transport
Contrairement à la restauration de l’existant, la réponse à cet enjeu paraît
facilitée par un contexte réglementaire favorable à la prise en compte des
continuités écologiques dans les projets soumis à étude d’impact. Malgré
tout, l’accompagnement des acteurs à cette prise en compte des continuités
écologiques le plus en amont des projets paraît une priorité pour ce SRCE,
afin de limiter toutes nouvelles fragmentations. Cet accompagnement bénéficie, de plus, de la possibilité de s’appuyer sur des connaissances techniques
et de nombreux retours d’expériences sur les modalités pour assurer la perméabilité des infrastructures.
4.3. Prendre en compte les
couloirs de migration dans le
développement de l’éolien,
un enjeu fort pour la Champagne-Ardenne
Enjeu prioritaire d’un point de vue écologique, en raison de la responsabilité
nationale et internationale de la Champagne-Ardenne pour l’accueil d’espèces migratrices.
Action qui s’appuie déjà sur une bonne prise en compte des enjeux environnementaux dans l’éolien via le Schéma régional éolien et la réglementation
105 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
Enjeux
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale
Commentaires
relative aux études d’impacts pour les nouveaux projets.
5. Développer un aménagement durable du territoire, pour freiner l'artificialisation des sols et assurer la per méabilité des espaces urbains
5.1. Freiner une artificialisation des sols dans un contexte
de perte démographique
nette
Une région atypique avec une artificialisation des sols dans un contexte de
démographie en baisse, justifiant une action forte et prioritaire.
5.2. Assurer la perméabilité
des espaces urbains par la
prise en compte de la trame
verte et bleue en ville
Enjeu moins prioritaire à l’échelle régionale, notamment en raison de la
faible part de surface urbanisée. Par ailleurs, l’amélioration de la perméabilité écologique des espaces urbains relève davantage du niveau local que du
SRCE, et concerne un faible nombre d’agglomérations pour lesquelles cet
enjeu doit être prioritaire.
6. Prendre en compte les continuités interrégionales et nationales
6.1. Préserver la diversité des
milieux et la fonctionnalité de
l'Arc de la Champagne humide
Grande responsabilité de la Champagne-Ardenne dans la préservation de cet
espace d’intérêt écologique à l’échelle mondiale. Valeur écologique essentiellement liée au maintien d’une diversité d’habitats, induite notamment
par une diversité de systèmes et paysages agricoles, et à une relativement
faible fragmentation, principalement vis-à-vis de l’avifaune migratrice.
6.2. Préserver et restaurer les
continuités écologiques interrégionales liées aux grandes
vallées alluviales
Importance des vallées alluviales identifiée dans l’enjeu 2.1, mais avec un
enjeu spécifique lié au caractère inter-régional des fleuves concernés et de
la position de la Champagne-Ardenne dans leurs secteurs « amont », qui induisent une responsabilité vis-à-vis de l’aval.
6.3. Étudier et préserver les
continuités écologiques interrégionales d'axe Nord-Sud
liées aux milieux forestiers et
à une biodiversité d'affinité
montagnarde
Continuité écologique très mal connue, qui nécessite tout d’abord une amélioration de la connaissance, à articuler avec l’enjeu 7.1.
6.4. Préserver et restaurer les
continuités écologiques régionales et interrégionales liées
aux espaces forestiers et aux
milieux ouverts
Pour les continuités écologiques forestières fonctionnelles, cet enjeu nécessite essentiellement de limiter toute nouvelle fragmentation.
Quant aux continuités, forestières et ouvertes, peu fonctionnelles voire inexistantes (en champagne centrale notamment), les actions de restauration
nécessiteront une mise en œuvre sur le long terme et en lien avec l’enjeu
3.2.
7. Assurer l'articulation du SRCE avec les démarches locales ainsi que sa déclinaison et son amélioration
7.1. Approfondir, mutualiser
et partager la connaissance
naturaliste régionale en faveur de la trame verte et
bleue
106 / 108
Développer la connaissance naturaliste est une priorité pour toutes les politiques publiques relatives à l’environnement. Dans ce cadre, la conservation
de la trame verte et bleue nécessite de prioriser des actions de recherche et
de connaissance sur des sujets spécifiques et parfois peu ou mal connus.
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale
Enjeux
Commentaires
7.2. Assurer la mobilisation et
l'accompagnement des acteurs dans la déclinaison du
SRCE
Le succès de la mise en œuvre du SRCE passera par l’engagement volontaire
des acteurs aux échelles infra-régionales. Pleine mobilisation qui sera favorisée par la pédagogie et l’accompagnement.
En raison de la diversité des acteurs et échelles impliquées dans sa déclinaison, cet enjeu est une priorité majeure du SRCE.
7.3. Mobiliser et réinvestir les
expériences issues des démarches locales sur la TVB
Ces expériences sont à mobiliser dans le cadre de l’élaboration du SRCE dans
une logique d’échange et de gain mutuel, en gardant à l’esprit les spécificités propres à chaque échelle d’appréhension de la trame verte et bleue.
La valorisation de ces actions locales sera aussi à intégrer dans la mise en
œuvre de l’enjeu 7.2., dans le cadre de l’accompagnement des acteurs régionaux.
A l’issue de cette analyse à l’échelle régionale, il est possible d’identifier les enjeux les plus prioritaires pour
ce premier SRCE :
Ceci est une priorisation stratégique pour le SRCE de Champagne-Ardenne, et non pour l’ensemble de la
trame verte et bleue ou pour les autres politiques publiques relatives à la biodiversité, priorisation qui
intègre notamment la faisabilité et l’efficience des actions envisageables en réponse à ces enjeux.
1. Enjeu transversal : Maintenir la diversité écologique régionale face à la simplification des milieux et des
paysages
1.1. Conserver la diversité des milieux, source de la biodiversité régionale
1.2. Conserver les espaces à forte valeur écologique
1.3. Maintenir et développer la qualité écologique et la biodiversité des espaces plus ordinaires
1.4. Assurer la connectivité des écosystèmes et les déplacements des espèces, gages de la capacité
d’adaptation de la biodiversité au changement climatique
2. Maintenir et restaurer la diversité ainsi que la fonctionnalité des continuités aquatiques et des milieux
humides
2.1. Conserver la diversité et la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques, notamment dans les val lées alluviales
2.2. Restaurer la continuité écologique des cours d'eau
3. Favoriser une agriculture, une viticulture et une sylviculture diversifiées, supports de biodiversité et de
continuités écologiques
3.1. Maintenir la diversité des systèmes agricoles et de la mosaïque paysagère associée
3.2. Poursuivre les actions de restauration engagées dans les espaces viticoles et les espaces de
grandes cultures
4. Limiter la fragmentation par les infrastructures et assurer leur perméabilité
4.1. Améliorer la perméabilité des infrastructures de transport existantes
4.2. Assurer la prise en compte des continuités écologiques dans les projets de nouvelles infrastruc tures de transport
5. Développer un aménagement durable du territoire, pour freiner l'artificialisation des sols et assurer la
perméabilité des espaces urbains
107 / 108
SRCE Champagne Ardenne – Diagnostic régional
9.Synthèse : hiérarchisation et spatialisation des enjeux
9.3 Éléments d’analyse des enjeux à l’échelle régionale
5.1. Freiner une artificialisation des sols dans un contexte de perte démographique nette
6. Prendre en compte les continuités interrégionales et nationales
6.1. Préserver la diversité des milieux et la fonctionnalité de l'Arc de la Champagne humide
6.2. Préserver et restaurer les continuités écologiques interrégionales liées aux grandes vallées allu viales
7. Assurer l'articulation du SRCE avec les démarches locales ainsi que sa déclinaison et son amélioration
7.1. Approfondir, mutualiser et partager la connaissance naturaliste régionale en faveur de la trame
verte et bleue
7.2. Assurer la mobilisation et l'accompagnement des acteurs dans la déclinaison du SRCE
N.B. : Il s’agit bien ici des enjeux les plus prioritaires du SRCE : l’ensemble des enjeux identifiés dans ce
schéma l’ont été en raison de leur importance au niveau régional.
108 / 108
Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 3 :
RAPPORT MÉTHODOLOGIQUE POUR
LA DÉFINITION DES COMPOSANTES
DE LA TRAME VERTE ET BLEUE
RÉGIONALE
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
Sommaire
1.Cadre réglementaire et orientations nationales...................................................................................................3
1.1 Caractéristiques du réseau écologique identifié dans le SRCE.....................................................................3
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale..................................................................................6
1.2.1 Une liberté de choix méthodologique, dans le respect de critères de cohérence nationale.............6
1.2.2 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou inventoriés.................................................................6
1.2.3 Enjeux relatifs à certaines espèces......................................................................................................8
1.2.4 Enjeux relatifs à certains habitats........................................................................................................9
1.2.5 Enjeux relatifs aux continuités écologiques d’importance nationale..................................................9
2.Démarche de définition des composantes de la TVB.........................................................................................10
2.1 Démarche générale.....................................................................................................................................10
2.2 Modalités de concertation.........................................................................................................................10
3.Définition d’une carte d’occupation du sol régionale.........................................................................................12
4.Choix des trames à cartographier.......................................................................................................................14
5.Identification des réservoirs de biodiversité.......................................................................................................16
5.1 Plusieurs approches complémentaires pour la définition des réservoirs de biodiversité.........................16
5.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques..........................................................................................16
5.2.1 Spécificités de la trame des milieux aquatiques : pas de différences entre réservoirs de biodiversité
et corridors écologiques..............................................................................................................................16
5.2.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques en Champagne-Ardenne.........................................16
5.3 Réservoirs de la trame des milieux humides..............................................................................................19
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés..................................................................................................22
5.4.1 Démarche méthodologique globale..................................................................................................22
5.4.2 Détails de l’analyse multi-critères (AMC)..........................................................................................22
5.4.3 Carte finale des réservoirs de biodiversité de la trame des milieux boisés par origine....................27
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts................................................................................................28
5.5.1 Réservoirs de la sous-trame des milieux ouverts secs :.....................................................................28
5.5.2 Réservoirs de la sous-trame des milieux ouverts prairiaux :.............................................................28
5.5.3 Carte des réservoirs de biodiversité pour la trame des milieux ouverts...........................................37
5.6 Une représentation lissée des réservoirs de biodiversité..........................................................................38
6.Identification des corridors écologiques.............................................................................................................40
6.1 Cadre méthodologique pour l’identification des corridors écologiques :..................................................40
6.2 Test puis abandon de la méthode de modélisation par « coût-déplacement »........................................41
6.3 Corridors de la trame des milieux aquatiques............................................................................................42
6.4 Corridors de la trame des milieux humides................................................................................................43
6.5 Corridors de la trame des milieux boisés...................................................................................................43
6.6 Corridors de la trame des milieux ouverts.................................................................................................44
6.7 Corridors « multi-trames » pour les trames des milieux boisés et des milieux ouverts............................45
7.Identification des obstacles potentiels à la continuité écologique.....................................................................46
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et définition de leur objectif................................48
8.1 Généralités sur l’évaluation de la fonctionnalité des composantes et la définition de leur objectif........48
8.2 Définition des objectifs pour les réservoirs de biodiversité.......................................................................49
8.3 Définition des objectifs pour les corridors écologiques.............................................................................50
8.4 Modalités de prise en compte des éléments potentiellement fragmentants :.........................................51
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »..............................................................................................52
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en champagne crayeuse........................................52
9.2 Secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs........................................................................................57
9.3 Couloirs de migration pour l’avifaune et couloirs de déplacement des chiroptères issus du Schéma régional éolien......................................................................................................................................................59
9.4 Zone RAMSAR : secteur à enjeu pour les milieux humides........................................................................62
10.Caractéristiques chiffrées du réseau écologique régional................................................................................64
11.Analyse de la cohérence inter-régionale...........................................................................................................65
1 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
11.1 Identification de continuités écologiques inter-régionales et prise en compte des grandes continuités
nationales..........................................................................................................................................................65
11.2 Analyse de la cohérence avec les SRCE des régions voisines...................................................................66
11.2.1 Analyse des méthodologies de définition des composantes..........................................................67
11.2.2 Analyse des cartographies des SRCE des régions voisines :............................................................72
11.2.3 Conclusion sur l’analyse de la cohérence inter-régionale et transfrontalière................................81
2 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.Cadre réglementaire et orientations
nationales
L’article R.371-27 du code de l’environnement prévoit que le SRCE contienne un volet qui présente les
continuités écologiques, en précisant :
― les approches et la méthodologie retenues pour l'identification et le choix des réservoirs de
biodiversité et des corridors écologiques ;
― les caractéristiques de ces deux éléments, leur contribution au fonctionnement écologique de
l'ensemble du territoire régional et leur rattachement à l'une des trames suivantes :
a) Milieux boisés ;
b) Milieux ouverts ;
c) Milieux humides ;
d) Cours d'eau ;
e) Milieux littoraux, pour les régions littorales ;
― les objectifs de préservation ou de remise en bon état qui leur sont assignés ;
― la localisation, la caractérisation et la hiérarchisation des obstacles à ces éléments ;
― un exposé de la manière dont ont été pris en compte les enjeux nationaux et transfrontaliers définis
par les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités
écologiques.
1.1 Caractéristiques du réseau écologique identifié dans le
SRCE
• Les composantes du réseau écologique sont des réservoirs de biodiversité et des
corridors écologiques :
Comme précisé dans le partie introductive du SRCE (Tome 1), on entend par Trame verte et bleue l’association
de réservoirs de biodiversité, de corridors écologiques et de cours d'eau (article R.371-19 du code de l’environ nement).
Les réservoirs de biodiversité sont « des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux
représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels
peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de
populations d’espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre
l’accueil de nouvelles populations d’espèces » (R. 371-19 du code de l’environnement).
Il peut s’agir de forêts, de zones humides, d’ensembles prairiaux, d’étendues de pelouses sèches, de mosaïques
de milieux naturels variés, etc. Les besoins en surface varient selon le milieu considéré et les espèces qui y
vivent.
Les corridors écologiques sont les espaces qui assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité,
offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie.
3 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.1 Caractéristiques du réseau écologique identifié dans le SRCE
Ils peuvent être classés en trois types selon leurs caractéristiques physiques :
✗ les corridors linéaires : structures naturelles continues, telles que les ripisylves et les cours d’eau, les
lisières forestières, les réseaux de haies, les bordures d’infrastructures de transport (talus, délaissés),
etc. ;
✗
les corridors en pas japonais : structures naturelles discontinues, mais proches les unes des autres,
jouant le rôle de structures relais, telles que des secteurs de prés-vergers, des bosquets, des
tourbières, des mares, des arbres sénescents ou morts, etc. Pour que ces corridors soient fonctionnels,
la distance entre les différents éléments constitutifs doit être compatible avec le pouvoir de dispersion
des espèces visées ;
✗
les corridors paysagers : structures naturelles constituées d'une mosaïque d'habitats mixtes de petite
taille (bosquets, prairies, ripisylves, prés-vergers, etc.) ne présentant pas de discontinuités ou de
coupures.
« Réservoirs de biodiversité » et « corridors écologiques » représentent les deux composantes de la trame
verte et bleue régionale.
La Trame verte et bleue d’un territoire s’appuie sur un réseau écologique dont la fonctionnalité repose sur le
bon état des continuités écologiques qui le composent. Cette fonctionnalité dépend notamment de la diversité
et de la structure des milieux concernés, ainsi que de leur niveau de fragmentation (cf. article R. 371-21 du
code de l’environnement).
•
Des composantes identifiées à une échelle de 1/100 000ème :
Comme précisé à l’article R.371-29 du code de l’environnement, le SRCE identifie les composantes de la TVB ré gionale à une échelle du 1/100 000ème, les cartographies du SRCE ne pouvant donc pas être utilisées à une
échelle plus fine.
• Chaque composante doit présenter un objectif de « préservation » ou de
« restauration » :
Comme demandé à l’article R.371-27 du code de l’environnement, cette partie du SRCE présente les objectifs
de « préservation » ou de « remise en bon état » assignés à chaque composante.
En région Champagne-Ardenne, chaque composante s’est ainsi vue attribuer un objectif « avec objectif de
préservation » ou « avec objectif de restauration».
4 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
•
1.1 Caractéristiques du réseau écologique identifié dans le SRCE
Des composantes identifiées par trames, avec cinq trames minimales :
Les composantes de la trame verte et bleue doivent être définies pour différentes « trames « , chaque
« trame » correspondant à l'ensemble des composantes (réservoirs et corridors) constituées par un même type
de milieu. Cette différenciation par trame s’explique par le fait que chaque grand groupe de milieux naturels
présente des fonctionnements écologiques, des espèces associées et des enjeux de conservation qui lui sont
propres. Les besoins de déplacement du cerf élaphe, dépendant de la trame des milieux boisés, seront en effet
bien différents de ceux de la truite fario au sein de la trame des milieux aquatiques.
La « trame verte et bleue » se construit donc par addition et superposition de ces différentes sous-trames.
Comme précisé précédemment, chaque région a la liberté d’identifier les différentes trames de son territoire,
en fonction de ses spécificités locales (ex de la trame des milieux littoraux dans certaines régions), avec l’obliga tion fixée par l’article R.371-27 du code de l’environnement de les rattacher à une des cinq trames suivantes :
a) Milieux boisés ;
b) Milieux ouverts ;
c) Milieux humides ;
d) Cours d'eau ;
e) Milieux littoraux, pour les régions littorales.
En raison de la diversité des données disponibles, des modes de fonctionnement écologique, des espèces as sociées et des enjeux respectifs, le SRCE Champagne-Ardenne aura nécessité la définition d’approches méthodologiques différentes entre les trames.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale
1.2.1 Une liberté de choix méthodologique, dans le respect de
critères de cohérence nationale
Dans le respect du principe de subsidiarité, chaque région dispose d’une grande liberté de choix méthodologique pour l’identification de la trame verte et bleue de son territoire, avec l’obligation de respecter plusieurs
critères de cohérence nationale décrits dans les « Orientations nationales pour la préservation et la remise en
bon état des continuités écologiques », publiées par Décret le 22 janvier 2014 (décret n°2014-45). Ces « Orientations nationales » définissent un cadre commun pour la réalisation des schémas régionaux de cohérence écologique, leur offrant la définition des principaux concepts, objectifs et grandes lignes directrices de la Trame
verte et bleue, ainsi qu’un guide méthodologique pour leur élaboration.
La cohérence nationale de la Trame verte et bleue est assurée en particulier par la prise en compte,
dans les schémas régionaux de cohérence écologique, des enjeux relatifs à :
•
certains espaces protégés ou inventoriés ;
•
certaines espèces ;
•
certains habitats ;
•
des continuités écologiques d’importance nationale.
Ces enjeux ne sont pas hiérarchisés mais leur intégration assure une cohérence écologique au sein d’un
territoire régional, entre les territoires régionaux et transfrontaliers et au niveau national, notamment dans
une perspective d’adaptation au changement climatique.
La compatibilité des documents de planification et projets relevant du niveau national, et notamment les
grandes infrastructures linéaires de l'Etat et de ses établissements publics, avec les orientations nationales pour
la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques s’apprécie notamment au regard des
atteintes susceptibles d’être portées à ces enjeux.
1.2.2 Enjeux relatifs à certains espaces protégés ou inventoriés
•
Espaces intégrés automatiquement à la Trame verte et bleue
Certains espaces bénéficiant d’une protection législative et réglementaire sont, en application de l’article
L.371-1 du code de l’environnement, intégrés automatiquement à la Trame verte et bleue, dans leur
intégralité :
En qualité de réservoirs de biodiversité
• les cœurs de parcs nationaux (articles L. 331-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les réserves naturelles nationales et régionales (articles L. 332-1 et suivants du code de
l’environnement) ;
• les espaces identifiés par les arrêtés préfectoraux de conservation des biotopes (articles L.
411-1, R. 411-15 et suivants du code de l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les réserves biologiques (articles L.
212-1 à L. 212-4 et R. 133-5 du code forestier).
En qualité de corridors écologiques
• les couvertures végétales permanentes le long des cours d’eau mentionnées au I de
l’article L. 211-14 du code de l’environnement, qui visent notamment à constituer des
corridors rivulaires contribuant à la fois à garantir la qualité du milieu aquatique et à
établir des corridors écologiques permettant le déplacement de certaines espèces par
voie aquatique, terrestre ou aérienne.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale
Pour la trame bleue, en qualité de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques
• les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux classés (article L. 214-17 du code de
l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les espaces de mobilité des cours d’eau
déjà identifiés sur la base d’études d’hydromorphologie fluviale, à l’échelle d’un bassin versant, par les
SDAGE, SAGE et schémas départementaux des carrières,
Pour la trame bleue, en qualité de réservoirs de biodiversité ou de corridors écologiques (ou les deux à la fois)
• les zones humides d’intérêt environnemental particulier (article L. 211-3 du code de
l’environnement).
Il est par ailleurs fortement recommandé d’y intégrer également les zones humides dont la préservation
ou la remise en bon état est nécessaire pour atteindre les objectifs de la directive-cadre sur l’eau,
notamment les zones humides identifiées dans les SDAGE (notamment les registres des zones
protégées), les programmes de mesures associés ou les SAGE.
•
Espaces dont la contribution à la Trame verte et bleue doit être examinée au cas par
cas
Les autres zones bénéficiant d’une protection ou identifiées au titre d’un inventaire doivent être évaluées au
regard de leur contribution possible, en tout ou partie, à la Trame verte et bleue en tant que réservoir de
biodiversité ou corridor écologique.
Cet examen sera effectué pour :
• les sites Natura 2000 (articles L. 414-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les parcs naturels régionaux (articles L. 333-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les sites classés (articles L. 341-1 et suivants du code de l’environnement) ;
• les zones de reproduction (frayères), d'alimentation et de croissance des espèces (articles R. 432-1 et
suivants du code de l’environnement) ;
• les zones agricoles protégées et les formations linéaires boisées (articles L. 112-2 et L. 126-3 du code
rural et de la pêche maritime) ;
• les bois et forêts classés comme forêts de protection pour cause d'utilité publique (article L. 141-1 du
code forestier) ;
• les forêts domaniales et communales (article L. 211-1 du code forestier) ;
• les zones identifiées comme particulièrement intéressantes pour leur biodiversité, notamment les
ZNIEFF (article L. 411-5 du code de l’environnement), les espaces identifiés par les atlas de la biodiversité dans les communes et les espaces identifiés dans le cadre de la démarche REDOM2 dans les dé partements d’outre-mer ;
• les zones bénéficiant d’un label pour leur biodiversité, notamment les réserves de biosphère et les
sites Ramsar ;
• les réserves de pêche (article L. 436-12 du code de l’environnement) si une gestion conservatoire est
prévue ;
• les réserves de chasse et de faune sauvage organisées en réseau national ou en réseaux départementaux (article L. 422-27 du code de l’environnement) si une gestion conservatoire est prévue ;
• les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (II de
l’article L. 145-3 du code de l'urbanisme) ;
• la bande littorale des 100 mètres (III de l’article L146-4 du code de l’urbanisme) ;
• les aires optimales d’adhésion des parcs nationaux (article L. 331-1 du code de l’environnement) ;
• les immeubles relevant du domaine du Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres au
sens des articles L. 322-9 et R. 322-8 du code de l'environnement ainsi que les immeubles situés dans
les zones de préemption du Conservatoire du littoral et des Départements au sens de l'article L. 142-3
du code de l'urbanisme ;
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
•
•
•
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale
les zones humides acquises par les agences de l’eau (article L. 213-8-2 du code de l’environnement) ou
avec son concours ;
les espaces acquis par les départements au titre de leur politique de protection, de gestion et d'ouverture au public des espaces naturels sensibles (articles L. 142-1 et L.142-2 du code de l’urbanisme) ainsi
que les terrains compris dans les zones de préemption créées au titre de cette politique (article L.1423 du code de l'urbanisme) ;
les espaces gérés par les conservatoires régionaux d’espaces naturels (I de l’article L. 414-11 du code
de l’environnement).
Doivent également être examinés les espaces suivants, identifiés par les orientations nationales comme constituant des éléments pertinents des SDAGE au sens du deuxième alinéa de l'article L.371-3 du code de l'environnement, en particulier :
• les masses d’eau superficielles et leurs objectifs de bon état ;
• les orientations et dispositions contribuant aux objectifs de la directive cadre sur l’eau et à des objec tifs de biodiversité, notamment sous forme cartographique ;
• les axes identifiés comme prioritaires ou importants pour le maintien et la restauration des habitats
naturels et habitats d'espèces aquatiques (secteurs pertinents du registre des zones protégées,…) ;
• les grandes orientations pour le classement des cours d’eau ;
• les réservoirs biologiques ;
• les masses d’eau prioritaires pour les opérations sur l’hydromorphologie listées dans les programmes
de mesures associés ;
• les enjeux de migration locale entre zones de reproduction, croissance et alimentation d’espèces non
prises en compte dans les classements de cours d’eau.
Doivent également être analysée l’intégration à la Trame verte et bleue, des espaces revêtant au moins un ca ractère semi-naturel situés :
• dans des périmètres de protection de captage d’eau ;
• dans des carrières en activité ou réaménagées ;
• dans des centres d'enfouissement techniques en activité ou réaménagés ;
• dans des friches ou sites industriels ;
• dans certaines bordures d'ouvrages linéaires situés en zone urbaine ;
• au-dessus ou en-dessous de réseaux de transport (gaz ou électricité…).
1.2.3 Enjeux relatifs à certaines espèces
La Trame verte et bleue doit permettre de préserver en priorité les espèces sensibles à la fragmentation dont la
préservation est considérée comme un enjeu national et, par conséquent, pour lesquelles la préservation ou la
remise en bon état de continuités écologiques est une solution adaptée.
La mise en place de la Trame verte et bleue à l’échelle nationale vise à maintenir, voire à renforcer les popula tions de ces espèces, en particulier au niveau de leurs bastions à l’échelle nationale, et de rendre possible la
dispersion d’individus dans ou entre ces bastions au sein d’une aire de répartition inter-régionale et de leurs
fronts d’avancée, dans une perspective de changement climatique.
Les schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE) doivent donc prendre en compte les nécessités de la
préservation et de la circulation des espèces pour lesquelles une responsabilité nationale leur est reconnue par
les listes de l’annexe 1 des « Orientations nationales ».
Pour les poissons, espèces également sensibles à la fragmentation, la cohérence nationale de la Trame verte et
bleue repose sur l’intégration à la Trame verte et bleue régionale des SRCE des cours d’eau classés au titre des
dispositions de l’article L. 214-17 du code de l’environnement ainsi que sur celle des cours d’eau identifiés
comme prioritaires pour la préservation ou la remise en bon état des continuités écologiques nécessaires aux
poissons migrateurs amphihalins et illustrés par la carte 6 de l’annexe 3 des « Orientations nationales ».
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
1.Cadre réglementaire et orientations nationales
1.2 Cadrage national et critères de cohérence nationale
Les besoins de connectivité de ces espèces reposent notamment sur la préservation ou la remise en bon état
de leurs habitats.
Cette démarche de cohérence nationale ne vise pas toutes les espèces. La construction de la Trame verte et
bleue peut s’appuyer sur d’autres espèces et bénéficiera en tout état de cause à de nombreuses autres es pèces.
1.2.4 Enjeux relatifs à certains habitats
La Trame verte et bleue doit permettre de préserver en priorité les habitats naturels sensibles à la
fragmentation dont la préservation est considérée comme un enjeu national et, par conséquent, pour lesquels
la préservation ou la remise en bon état de continuités écologiques est une solution adaptée. Ce faisant, la
Trame verte et bleue contribue au maintien et à l’amélioration de l’état de conservation de ces habitats
naturels.
Les habitats constituant un enjeu national pour la Trame verte et bleue qui doivent être pris en compte par les
SRCE sont les habitats naturels d’intérêt communautaire relevant de la directive n° 92/43/CEE du Conseil du 21
mai 1992 jugés sensibles à la fragmentation.
La cohérence nationale au regard des habitats s’appuie également sur :
• les continuités nécessaires à la préservation des espèces identifiées dans la région comme
constituant un enjeu national (partie 1.4.2.) ;
• les continuités écologiques d’importance nationale (partie 1.4.4.).
1.2.5 Enjeux relatifs aux continuités écologiques d’importance
nationale
La cohérence nationale de la Trame verte et bleue repose également sur des enjeux de préservation ou de
remise en bon état relatifs à des continuités écologiques d’importance nationale.
Ces continuités écologiques, communes à au moins deux régions administratives, ou ayant un sens écologique
à l’échelle des grands bassins hydrographiques ou par rapport à un pays frontalier, répondent à des enjeux
d’intérêt national.
Elles sont décrites dans les tableaux et illustrées de façon sommaire dans les 6 cartes figurant en annexe 3 des
« Orientations nationales » et correspondent à des enjeux de :
• déplacement pour la faune et la flore inféodées à de grands types de milieux 1 :
✗ milieux ouverts : milieux thermophiles et milieux frais à froids ;
✗ milieux boisés ;
✗ milieux bocagers ;
• migration pour l’avifaune ;
• migration pour les poissons migrateurs amphihalins.
Ces descriptions et illustrations peuvent permettre aux SRCE d’identifier à leur échelle les espaces correspon dant à ces continuités d’importance nationale qui seront intégrés à la trame verte et bleue régionale mais ne
peuvent, compte tenu de la généralité des descriptions et de l’échelle retenue pour la représentation, consti tuer des délimitations servant de base à des mesures réglementaires.
1.
Le terme « milieu » englobe les notions d’habitat naturel, d’habitat d’espèce, intègre des espèces (animales et végétales) et leur relation
avec leur environnement (conditions physiques, chimiques, température, relief, …).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
2.Démarche de définition des composantes de la TVB
2.Démarche de définition des composantes de la TVB
2.Démarche de définition des composantes
de la TVB
2.1 Démarche générale
Le schéma ci-dessous présente par ordre chronologique les différentes étapes de définition des composantes
de la TVB régionale :
1
Définition d’une
occupation du sol
3 Identification des
régionale
5 Identification des
réservoirs de
biodiversité
2
Choix des trames et
sous-trames
obstacles
potentiels
4 Identification des
6
corridors
écologiques
Définition de
l’objectif de
chaque composante
2.2 Modalités de concertation
•
En parallèle des travaux de définition des composantes par la maîtrise d’ouvrage, la
démarche de concertation a été composée :
✗
d’une présentation des premières pistes méthodologiques envisageables lors du CR-TVB n°2 du 11
octobre 2013 ;
✗
de 4 groupes de travail techniques successifs, permettant des échanges itératifs pour l’identification
des composantes de la TVB :
✔
30 octobre 2013 : choix des sous-trames et identification des réservoirs de biodiversité ;
✔
21 novembre 2013 : suites des travaux sur les choix de trames et l’identification des réservoirs et
premiers échanges sur la définition des corridors écologiques ;
✔
15 janvier 2014 : fin des travaux sur les réservoirs de biodiversité et suites de la cartographie des
corridors écologiques ;
✔
26 mars 2014 : échange sur la cartographie de l’ensemble des composantes de la TVB, sur la base
de cartes au format A0.
✗
d’une présentation de l’état d’avancement des composantes sur du CR-TVB n°3 du 18 février 2014 ;
✗
de la présentation des cartes lors des différents travaux de concertation du mois d’avril 2014,
composés de :
✗
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✔
6 groupes de travail thématiques pour l’élaboration du plan d’actions ;
✔
4 rencontres départementales.
d’une présentation de la cartographie quasi finalisée lors du CR-TVB n°4 du 29 avril 2014 ;
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
2.Démarche de définition des composantes de la TVB
✗
2.2 Modalités de concertation
d’une présentation de l’ensemble de l’atlas cartographique lors du CR-TVB n°5 du 10 juillet 2014.
Lors de ces différentes étapes de concertation, les échanges auront permis de façon itérative :
✗ de présenter les différentes méthodologies existantes pour l’identification des continuités
écologiques ;
✗
d'identifier les trames et sous-trames composantes la trame verte et bleue régionale ;
✗
de définir les modalités d’identification des réservoirs de biodiversité ;
✗
de définir la méthode d’identification des corridors écologiques ;
✗
d’échanger sur l’identification des obstacles potentiels à la continuité écologique, sources de
fragmentation du réseau écologique régional ;
✗
de définir les modalités pour évaluer la fonctionnalité de chaque composante et l’assignation d’un
objectif de préservation ou de restauration ;
✗
d’assurer la validité des cartographies réalisées en les confrontant avec les connaissances locales des
acteurs de la région.
En parallèle de ces échanges, les cartes de travail auront été diffusées auprès des acteurs régionaux au fur et à
mesure de leurs évolutions, par le biais d’une cartographie dynamique sous CARMEN ou par envoi de couches
informatiques SIG (en format .shp et .tab).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
3.Définition d’une carte d’occupation du sol régionale
3.Définition d’une carte d’occupation du sol régionale
3.Définition d’une carte d’occupation du
sol régionale
•
Une occupation du sol produite par regroupement de plusieurs données différentes :
Quelle que soit la méthodologie employée, l’identification de continuités écologiques nécessite de disposer
d’une cartographie de l’occupation du sol, qui soit la plus précise et la plus récente possible, tout en étant homogène sur l’ensemble du territoire étudié.
La carte d’occupation du sol utilisée pour l’identification des composantes de la TVB régionale a été produite
par addition de plusieurs données d’occupation du sol différentes, reprises dans le tableau ci-dessous :
Bases de données utilisées
Éléments mobilisés au sein de chaque base de donnée
Végétation (hais, bois, alignement d'arbres, massifs boisés)
BD TOPO IGN 2012
Routes (les éléments retenus sur les éléments principaux classés en importance 1
et 2) La largeur en table attributaire a été utilisée pour former la surface de route
Surface en eau
Aérodromes
BD CARTO IGN 2008
Occupation du sol (Zone d'activité et bâti)
Registre parcellaire graphique
Occupation du sol des parcelles agricoles
2012
Corin Land Cover (CLC) 2006
Éléments résiduels pour "combler" les secteurs non-couverts par les bases de
données précédentes
A ainsi été obtenue une couche d’occupation du sol illustrant les 24 classes d’occupation du sol suivantes (avec
entre parenthèse la source de la donnée) :
✗ tissu urbain continu (BD carto et CLC) ;
✗
tissu urbain discontinu (BD carto et CLC) ;
✗
zone d'activité (BD carto et CLC) ;
✗
réseau routier et ferroviaire (BD TOPO) ;
✗
aérodrome et aéroport (BD TOPO) ;
✗
espace vert urbain (CLC) ;
✗
alignement d'arbre (BD TOPO) ;
✗
carrière (CLC) ;
✗
grande culture (RPG) ;
✗
fourrage(RPG) ;
✗
bord de parcelle agricole (CLC) ;
✗
prairie (RPG) ;
✗
prairie temporaire (RPG) ;
✗
vigne (RPG, CLC) ;
✗
verger (RPG) ;
✗
massif forestier (BD TOPO) ;
✗
forêt ouverte (BD TOPO) ;
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
3.Définition d’une carte d’occupation du sol régionale
•
✗
bois (BD TOPO) ;
✗
haie (BD TOPO) ;
✗
lande ligneuse (BD TOPO) ;
✗
lande et milieu naturel ouvert (CLC) ;
✗
zone arborée (BD TOPO) ;
✗
milieu à dominante humide (CLC) ;
✗
surface en eau (BD TOPO).
3.Définition d’une carte d’occupation du sol régionale
Extrait de l’occupation du sol obtenue, au droit de la vallée de la Vesle en amont de
l’agglomération de Reims (51) :
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
4.Choix des trames à cartographier
4.Choix des trames à cartographier
4.Choix des trames à cartographier
•
Trames et sous-trames envisagées en première réflexion :
Dès le début des réflexions méthodologiques, il a été choisi de ne retenir que les quatre trames prévues dans le
code l’environnement, Avec une déclinaison éventuelle en sous-trames quand cela était jugé pertinent.
Les premiers échanges ont aboutis à l’identification des trames et sous-trames suivantes :
✗ Trame des milieux aquatiques ;
✗
Trame des milieux humides ;
✗
Trame des milieux boisés :
Notamment à partir du diagnostic des enjeux régionaux en matière de continuités écologiques, il
a été décidé de proposer une trame globale des « milieux boisés », au sein de laquelle on a cherché à identifier plus précisément trois sous-trames plus spécifiques :
✔
la sous-trame des forêts alluviales et ripisylves, qui sont des milieux forestiers dont
la localisation, le fonctionnement écologique et les besoins en matière de continuité
écologique nécessiteraient l’identification de composantes spécifiques
✔
la sous-trame des massifs forestiers thermophiles, là-aussi en raison d’une
spécificité écologique identifiée lors du diagnostic ;
✔
la sous-trame des massifs forestiers sub-montagnards, situés principalement dans
les Ardennes primaires et sur le plateau de Langres, pour laquelle seront principalement
identifiés des réservoirs de biodiversité et a priori pas de corridors, en raison du manque de
connaissance sur la fonctionnalité de ces milieux à l’échelle régionale.
Ces deux dernières sous-trames avaient été jugées pertinentes à l’échelle régionale dans une lo gique de changement climatique et de réflexions sur les limites d'aires de répartition de certaines espèces.
En raison du manque de données disponibles sur les milieux composant ces deux dernières soustrames, il a été décidé de tester une méthode de modélisation de la présence potentielle de ces
milieux, basée sur le croisement de plusieurs critères physiques tels que la pente, la climatologie,
la pluviométrie, la géologie et l'hydrogéologie.
Trame des milieux ouverts :
Contrairement à la trame des milieux boisés et en raison de la grande diversité des milieux « ouverts », la trame des milieux ouverts a été définie à l’origine comme une addition de trois soustrames suivantes :
✔
sous-trame des milieux ouverts secs (pelouses sèches, savarts...), à identifier par le
biais d’une modélisation de la présence potentielle de ce type de milieux naturels par
croisement de facteurs physiques ;
✔
sous-trame des milieux prairiaux (secteurs d’agriculture mixte avec présence de
nombreuses prairies associées à des éléments fixes du paysage) ;
✔
sous-trame des milieux ouverts cultivés (vignes et coteaux viticoles, secteurs de
grandes cultures...) ;
✗
•
Tests de modélisation puis abandon de certaines sous-trames :
A l’issue de plusieurs tests de modélisation et d’échanges avec les partenaires régionaux, l’identification des
sous-trames suivantes a été abandonnée :
✔
sous-trame des massifs forestiers thermophiles (modélisation non concluante) ;
✔
sous-trame des massifs forestiers sub-montagnards (modélisation nonconcluante) ;
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
4.Choix des trames à cartographier
4.Choix des trames à cartographier
✔
sous-trame des milieux cultivés (abandonnée en raison de la difficulté d’identifier
des réservoirs de biodiversité spécifiques à cette sous-trame, par absence de données
pertinentes).
Pour la sous-trame des milieux ouverts secs :
Même s’il n’a pas été possible de le traduire dans une véritable sous-trame, composée de réservoirs et de
corridors spécifiques, l’enjeu « milieux ouverts secs » est malgré tout apparu important pour les partenaires de
la concertation. Il a ainsi été décidé d’intégrer cet enjeu dans la cartographie du SRCE par :
•
✗
l’identification de réservoirs de biodiversité spécifiques, sur la base des zonages réglementaires ou de
connaissance (sites Natura 2000, Znieff...) - cf partie 5. ;
✗
la délimitation de grands « secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs », sous la forme de larges
enveloppes elliptiques identifiant les secteurs où la densité de milieux ouverts secs semble importante
(sur la base des périmètres de ZNIEFF et de sites Natura 2000 accueillant ce type d’habitats). Ces
secteurs ne délimitent pas précisément des milieux ouverts secs, n’ont pas le statut réglementaire de
réservoirs de biodiversité, mais permettent seulement d’attirer l’attention sur l’existence d’un enjeu
« milieux ouverts secs ».
Ces grands secteurs ont été identifiés en tant qu’éléments non-réglementaires de la cartographie du
SRCE - cf partie 9.
Synthèse : trames et sous-trames conservées in fine
A l’issue de ces premiers travaux prospectifs, il a été retenu in fine les trames et sous-trames suivantes :
✗ Trame des milieux aquatiques ;
✗
Trame des milieux humides ;
✗
Trame des milieux boisés, avec :
•
✗
sous-trame des milieux boisés alluviaux ;
Trame des milieux ouverts, dont :
•
sous-trame des milieux ouverts secs ;
•
sous-trame des milieux ouverts prairiaux.
NB : Les trois « sous-trames » ont été exclusivement utilisées lors de la définition des réservoirs de biodiversité, les corridors écologiques ont ensuite été tracés pour l’ensemble des réservoirs d’une même trame et
non par sous-trame (il n’a par exemple pas été identifié de corridors écologiques spécifiques à la sous-trame
des milieux boisés alluviaux).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.Identification
biodiversité
5.Identification des réservoirs de biodiversité
des
réservoirs
5.1 Plusieurs approches complémentaires
définition des réservoirs de biodiversité
de
pour
la
D’après le cadre méthodologique proposé par les Orientations nationales pour la préservation et la remise en
bon état des continuités écologiques, publiées par le décret n°2014-45 du 20 janvier 2014, les réservoirs de bio diversité peuvent être identifiés en croisant plusieurs approches. En région Champagne-Ardenne, ont été croisé
trois approches méthodologiques différentes, en obtenant ainsi trois « catégories » de réservoirs :
✗ Une catégorie de réservoirs qui doivent être obligatoirement être intégrés au SRCE, dits « réservoirs
réglementaires » car issus de zonages de protection stricte, qui sont : les réserves naturelles
nationales et régionales (RNN et RNR), ainsi que les arrêtés préfectoraux de protection de biotope
(APPB) ;
✗
Une catégorie dits « réservoirs périmètres », identifiés à l’intérieur des autres périmètres de
protection et d’inventaire du patrimoine naturel. En région Champagne-Ardenne, il a été retenu lors
de la concertation que tous les sites Natura 2000 « habitats » (ZSC) et les ZNIEFF de type I seraient
intégrés par cette approche. Les ZNIEFF de type II ont été intégrées au cas par cas pour certaines
trames (comme présenté plus en détails ci-après) ;
✗
Une troisième catégorie dits « réservoirs complémentaires », identifiés par d’autres approches
méthodologiques que l’utilisation des zonages. Ces approches diffèrent d’une trame à l’autre et sont
décrites plus en avant dans ce document.
NB : Ces trois « catégories » de réservoirs de biodiversité ne seront utilisées que pour la présentation de la
méthodologie appliquée ; les cartes finales du SRCE ne présentent qu’un seul type de réservoirs de
biodiversité par trame, issu du regroupement de ces trois catégories « de travail ». Le code de
l’environnement ne prévoit en effet aucune distinction entre origines de réservoirs.
5.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques
5.2.1 Spécificités de la trame des milieux aquatiques : pas de
différences entre réservoirs de biodiversité et corridors
écologiques
Les composantes de la trame aquatique sont essentiellement des tronçons de cours d’eau. Par leur caractère li néaire, ils n’ont pas fait l’objet d’une différenciation entre réservoirs et corridors, sachant que chaque tronçon
peut assurer ces deux fonctions, en fonction de l’espèce et/ou de la saison considérées (un même tronçon pou vant servir à la fois de réservoir de biodiversité pour une espèce qui l’utilise comme site de reproduction, et de
corridor de déplacement pour une autre espèce).
5.2.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques en
Champagne-Ardenne
Pour la Champagne-Ardenne, cette trame comprend les composantes suivantes :
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
•
•
Réservoirs « réglementaires » :
✗
Les cours d’eau classés en liste 1 au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement : cours d'eau
ou tronçons en très bon état écologique ou classés en réservoirs biologiques ou nécessitant une
protection complète vis-à-vis des poissons migrateurs ;
✗
Les cours d’eau classés en liste 2 au titre de l’article L.214-17 du code de l’environnement : cours d'eau
ou tronçons de cours d'eau nécessitant des actions de restauration de la continuité écologique
(transport des sédiments et circulation des poissons) ;
✗
L’espace de mobilité de la Seine validé par arrêté préfectoral dans le Schéma départemental des
carrières de l’Aube.
Réservoirs « périmètres » :
✗
✗
•
5.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques
Les réservoirs biologiques définis dans les SDAGE : cours d'eau ou parties de cours d'eau ou canaux
nécessaires au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d’eau ou des bassins
versants, non pris en compte dans les cours d’eau de liste 1 ;
Les zones de reproduction (frayères), d'alimentation et de croissance des espèces de liste 1 (salmoni cole) et de liste 2 (cyprinicole et Ecrevisses), identifiées au titre de l'article L432-3 du Code de l'envi ronnement.
Réservoirs « complémentaires » :
✗
Tout le linéaire de la Meuse : cours d'eau identifié comme grande continuité écologique nationale
d’enjeu pour les poissons migrateurs amphihalins dans les orientations nationales TVB ;
✗
Les plans d’eau de l’ensemble de la région ;
✗
Le cours d’eau de la Vesle ;
✗
Les canaux de la Meuse et de la Marne.
Ces différents éléments complémentaires ont été intégrés en raison de leur importance fonctionnelle dans la
trame des milieux aquatiques, à la demande des acteurs régionaux lors de la concertation.
La carte ci-après illustre les différentes origines des composantes de la trame des milieux aquatiques.
NB : La cartographie de la trame aquatique du SRCE de Champagne-Ardenne identifie comme réservoirs de
biodiversité des secteurs intéressants en matière de continuités écologiques aquatique au niveau régional.
Elle n’a pas vocation à définir si ces secteurs correspondent à des cours d’eau au sens de la loi sur l’eau et les
milieux aquatiques ou de toute autre réglementation. En particulier, le travail national initié courant 2015
sur la cartographie des cours d’eau pourra permettre de préciser cette trame à l’avenir.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
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5.2 Réservoirs de la trame des milieux aquatiques
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.3 Réservoirs de la trame des milieux humides
5.3 Réservoirs de la trame des milieux humides
Comme pour les autres trames, les réservoirs de la trame des milieux humides ont été définis selon trois catégories :
•
Réservoirs « réglementaires » :
Les APPB, RNN et RNR jouant un rôle de réservoir pour la trame des milieux humides, en raison de la
présence de milieux humides sur une grande part de leur surface, d’une forte valeur patrimoniale des
habitats humides présents et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette trame.
✗
•
Réservoirs « périmètres » :
Les ZNIEFF 1 et ZSC jouant un rôle de réservoir pour la trame des milieux humides, en raison de la
présence de milieux humides sur une grande part de leur surface, d’une forte valeur patrimoniale des
habitats humides présents et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette trame.
✗
•
Réservoirs « complémentaires » :
Des zones humides définies, selon les critères de la loi sur l’eau, dans plusieurs études infra-régionales
regroupées pour l’élaboration du SRCE. A noter que les zones humides de moins de 2,5 ha n’ont pas
été intégrées, en raison de leur trop faible visibilité sur les cartes au 1/100 000ème. Les études
utilisées pour cette cartographie sont les suivantes :
✗
Type de Zone humide
« Loi sur l’Eau »
Producteurs de la donnée et maîtrise d’œuvre
Boisements alluviaux de la Bassée Auboise
Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien délégation Champagne-Ardenne (CBNBP-CA) – AESN et Région Champagne-Ardenne – 2009
Boisements alluviaux de la Seine
Écosphère – Direction Régionale de l'Environnement d'Île-de-France – 2005
Forêts alluviales de la Marne
Écosphère - Direction Régionale de l'Environnement d'Île-de-France – 2006
Habitats humides inventoriés dans le
cadre de Documents d’objectifs Natura
2000
Bureaux d'études divers - DREAL-Champagne-Ardenne - 2002 à 2008
Zones humides du bassin Voire-Ravet
Conservatoire des Espaces Naturels de Champagne-Ardenne -CPIE dans le cadre
du Contrat Global Voire Ravet - 2011
Zones humides délimitées dans le cadre
du SAGE Aisne, Vesle, Suippe
Syndicat mixte Intercommunal d’aménagement du Bassin de la Vesle (SIABAVE)
– 2013 – (Cartographie en cours de validation à sa date d’intégration dans le
SRCE)
Marais tufeux de la Haute-Marne
Inventaires réalisés par le CENCA :
ROYER JM, DIDIER B, 1996 - Flore et végétation des marais tufeux du plateau de
Langres - Société de Sciences Naturelles et d'Archéologie de Haute-Marne, Mémoire n°2, 112 p.
Zones humides des bassins de l’Orvin et
de l’Ardusson
DDT de l'Aube
Zones humides des Réserves Naturelles
Nationales
DREAL Champagne-Ardenne
Zones humides des Arrêtés Préfectoraux
de Protection de Biotope (APPB)
DREAL Champagne-Ardenne
Zones humides du Grand Troyes
19 / 81
Inventaire issu du : Plan d’intervention pour la préservation et la valorisation
des zones humides du territoire du SAVSAT (Aube)
Réalisé par le CENCA pour le SAVSAT (Syndicat d’aménagement de la vallée de la
Seine de l’agglomération troyenne) – février 2011
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.3 Réservoirs de la trame des milieux humides
Inventaire des mares de la Haute-Marne
Réalisé par l’ONEMA
Réservoirs de zones humides du PNR-FO
Issus de l’étude trame verte et bleue menée par le PNR-FO en 2013
NB : Le SRCE ne présente pas une cartographie exhaustive et précise des zones humides régionales
(suppression des sites de moins de 2,5 ha, échelle du 1/100 000ème qui ne peut pas être zoomée à plus
grande échelle), et ne pourra donc se substituer, dans le cadre d’un projet d‘aménagement, à une étude de
terrain précise des zones humides.
20 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.3 Réservoirs de la trame des milieux humides
Origine des réservoirs de
biodiversité de la trame des
milieux humides
Carte de pré-consultation
Réalisation : DREAL-CA – juin 2014
Source : BD TOPO IGN, RPG
Fond de carte : SCAN 1000 IGN
21 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
5.4.1 Démarche méthodologique globale
Les réservoirs de la trame des milieux boisés ont été définis selon trois catégories :
•
Réservoirs « réglementaires » :
✗
•
Réservoirs « périmètres » :
✗
•
Les réserves biologiques (RB), arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB), réserves
naturelles nationales et réserves naturelles régionales jouant un rôle de réservoir pour la trame des
milieux boisés, en raison de la présence de milieux boisés sur une grande part de leur surface, d’une
forte valeur patrimoniale des habitats boisés présents et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette trame.
Les ZNIEFF 1 et ZSC jouant un rôle de réservoir pour la trame des milieux boisés, en raison de la
présence de milieux boisés sur une grande part de leur surface, d’une forte valeur patrimoniale des
habitats boisés présents et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette trame.
Réservoirs « complémentaires » :
C’est dans cette catégorie de réservoirs qu’intervient la différenciation entre la sous-trame des milieux boisés
alluviaux et le reste de la trame des milieux boisés, avec :
✗
Sous-trame des milieux boisés alluviaux : ajout, en tant que réservoir de biodiversité, des forêts
alluviales anciennes identifiées par le CRPF dans une étude conduite de 2010 à 2013.
Sont considérées ici comme « anciennes », les forêts alluviales qui présentent une continuité
temporelle de leur état boisé, c’est à dire sans aucune interruption de leur état boisé, depuis au
moins le début du XIXème siècle 2. Elles sont reconnues pour être des haut-lieux de biodiversité,
abritant des cortèges faunistique et floristique bien particuliers, caractérisés par des espèces à
faible capacité de colonisation et par conséquent fragiles et sensibles à la destruction de la forêt.
✗
Reste des espaces boisés : les autres espaces boisés jouant un rôle de réservoir de biodiversité ont été
identifiés par le biais d’une analyse multi-critères (AMC), présentée plus en détails dans la partie
suivante.
L’intérêt de chaque massif de plus de 25 ha en tant que réservoir de biodiversité pour le réseau
écologique régional a ainsi été étudié par un croisement de trois critères relatifs à l’ancienneté de
l’état boisé, à l’intérêt écologique, illustré par la présence en ZNIEFF II, et à la surface et la compa cité du massif. Ces différents critères permettent d’illustrer la capacité de chaque massif à assurer
des conditions d’accueil, de quiétude et de constance de conditions écologiques favorables au
maintien des populations d’espèces forestières. La surface minimum de 25 ha a été choisi car il
correspond à une superficie de forêts relativement importante et a un seuil déjà utilisé par ailleurs
(seuil à partir duquel les forêts privées doivent faire l’objet d’un plan de gestion).
5.4.2 Détails de l’analyse multi-critères (AMC)
Un premier travail de sélection des massifs de plus de 25 ha a permis d’identifier 1271 massifs sur lesquels faire
porter l’AMC. Pour chaque massif, trois critères ont ensuite été croisés. Chaque critère est noté sur 2. Le résultat total est l’addition de la note obtenue à chacun des trois critères : la note maximum possible est donc de 6.
2
. Ce n’est donc ni l’âge des peuplements, ni la gestion de la forêt qui caractérisent cette notion, mais l’ancienneté de
l’occupation du sol par la forêt. Une forêt ancienne peut tout aussi bien être composée uniquement d’arbres jeunes. Ainsi,
le concept d’ancienneté est indépendant du mode de gestion forestière.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
Note AMC : Note Cassini + Note Surface-Compacité + Note ratio surface Znieff II
Il a été validé que tous les massifs présentant une note supérieure ou égale à 5 sur 6 étaient intégrés en tant
que réservoirs de biodiversité de la trame des milieux boisés.
•
Critère n°1 : surface et compacité du massif
L’intérêt d’un site en tant que réservoir de biodiversité passe notamment par sa capacité à offir une surface
suffisante d’espace favorable à l’accueil des espèces sauvages, ainsi qu’une relative stabilité des conditions éco logiques (pas ou très peu de modifications des caractéristiques de ces milieux favorables), et une relative ab sence de dérangement.
En écologie du paysage, ces différentes conditions constituent le « cœur d’habitat » : plus un site est de grande
surface et de forme circulaire, plus le « centre » du cercle sera de grande surface et accueillant en raison de la
distance qui le sépare du milieu extérieur, source de perturbations et de dérangement. Cette logique est illustrée dans le schéma ci-dessous :
Dans cette AMC, il a été évalué la surface-compacité de chaque massif, en divisant sa superficie (S) en km² par
son périmètre (P) en km. L’utilisation de ce ratio permet de discriminer les massifs en fonction de leur surface,
en mettant davantage en avant les massifs de grande surface, un massif compact mais de très petite surface
étant peu intéressant en tant que réservoirs de biodiversité d’échelle régionale.
L’amplitude des résultats est lié aux caractéristiques des forets de la région Champagne-Ardenne, et échelonnent de 0,036 à 0,721 ; plus le résultat étant élevé plus le massif est compact et de grande surface.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des résultats et la notation affectée :
Résultat ratio de compaci- Nombre de massifs concerté : S / P
nés
23 / 81
Notation dans
l'AMC
0,036 < x < 0,15
939
0
0,15 < x < 0,25
234
1
0,25 < x < 0,721
98
2
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
•
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
Critère n°2 : ancienneté de l’état boisé du massif
Comme pour les forêts alluviales, il a été choisi de prendre en compte l’ancienneté de l’état boisé dans l’éva luation de l’intérêt de chaque massif forestier en tant que réservoir de biodiversité. Ainsi, il a été proposé de
s'appuyer sur les travaux de Daniel Vallauri du WWF France qui a produit une couche de l'ensemble des massifs
forestiers du XVIIIème siècle en se basant sur les cartes de Cassini.
Il a été calculé le ratio de la surface actuelle du massif qui était déjà boisée sur les cartes de Cassini, au 18ème
siècle. Ces données ne donnent en revanche aucune information sur l’état écologique du peuplement, ni sur
l’existence depuis le 18ème siècle de modifications dans le peuplement forestier.
Il a été décidé d’attribuer une note de 2 aux massifs présentant plus de 50 % de leur surface identifiée en tant
que surface boisée sur les cartes de Cassini.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des résultats et la notation affectée :
•
Ratio : superficie forêt
Cassini / superficie totale
du massif
Nombre de massifs concernés
Notation dans
l'AMC
X < 10 %
841
0
10 % < x < 50 %
209
1
X > 50 %
221
2
Critère n°3 : part de ZNIEFF de type II concernée par le massif étudié
Les ZNIEFF de type II sont des périmètres d'inventaires scientifiques qui identifient des « grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes et présentant potentiellement
une fonctionnalité écologique de qualité ».
Afin d’illustrer la valeur écologique de chaque massif, du moins sa présence et son importance au sein d’un
« grand ensemble naturel riche et peu modifié », il a ainsi été décidé d’évaluer la part de surface de chaque
massif couverte par une ZNIEFF de type II.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des résultats et la notation affectée :
•
Ratio : superficie du massif en ZNIEFF II
Nombre de massifs concernés
Notation dans
l'AMC
X < 10 %
1058
0
10 % < x < 20 %
11
1
X > 20%
202
2
Notation finale :
Pour chaque massif, la note de chaque critère a été additionnée, et donne une note sur 6 points. Les massifs
ayant obtenus une note de 5 ou de 6 ont été intégrés en tant que réservoirs de biodiversité pour la trame
des milieux boisés.
La répartition des notes est présentée dans le tableau ci-dessous :
24 / 81
Note totale de l’AMC
Nombre de massifs concernés
0
407
1
327
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
25 / 81
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
Note totale de l’AMC
Nombre de massifs concernés
2
226
3
156
4
105
5
14
6
36
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
26 / 81
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.4 Réservoirs de la trame des milieux boisés
5.4.3 Carte finale des réservoirs de biodiversité de la trame des
milieux boisés par origine
(cette carte présente les réservoirs identifiés avant les quelques modifications issues des consultations)
Origine des réservoirs de biodiversité
de la trame des milieux boisés
Carte de pré-consultation
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
La trame des milieux ouverts se compose de l’addition de deux sous-trames différentes :
• sous-trame des milieux ouverts secs ;
•
sous-trame des milieux ouverts prairiaux.
5.5.1 Réservoirs de la sous-trame des milieux ouverts secs :
Les données disponibles dans le cadre du SRCE ne permettent pas de cartographier de façon suffisamment fine
les espaces composant la trame des milieux ouverts secs, notamment car ces milieux correspondent à des
ensembles de parcelles de petites tailles, le plus souvent disséminées, peu visibles au 1/100 000ème, et pour
lesquels les connaissances sont incomplètes.
Seuls des réservoirs de la catégorie « périmètres » ont été identifiés, avec intégration de ZNIEFF de type I et de
sites Natura 2000 (ZSC) jouant un rôle de réservoir pour cette sous-trame, en raison de la présence d’habitats
ouverts secs sur une grande part de leur surface, de leur forte valeur patrimoniale et/ou d’un intérêt
fonctionnel pour cette trame, ainsi que les ZNIEFF de type II des camps militaires de Champagne crayeuse en
raison de l’importante surface de savarts qu’ils abritent.
5.5.2 Réservoirs de la sous-trame des milieux ouverts prairiaux :
Les espaces susceptibles d’être identifiés en tant que réservoirs de cette sous-trame ont été définis à partir du
registre parcellaire graphique (RPG), en retenant les occupations du sol en :
✗ prairies permanentes ;
✗
prairies temporaires ;
✗
vergers.
Au sein de ces milieux, les réservoirs de cette sous-trame ont été définis selon trois catégories :
•
Réservoirs réglementaires :
✗
•
Réservoirs « périmètres » :
✗
•
Les APPB, RNN et RNR jouant un rôle de réservoir pour les milieux ouverts, en raison de la présence de
milieux ouverts sur une grande part de leur surface, d’une forte valeur patrimoniale de ces habitats
et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette sous-trame.
Les ZNIEFF 1 et ZSC jouant un rôle de réservoir pour les milieux ouverts, en raison de la présence de
milieux ouverts sur une grande part de leur surface, d’une forte valeur patrimoniale de ces habitats
et/ou d’un intérêt fonctionnel pour cette sous-trame.
Réservoirs « complémentaires » :
En complément des différents zonages précédents, il a été identifié en tant que réservoirs de biodiver sité de la sous-trame des milieux ouverts prairiaux des secteurs denses en prairies et présentant une
diversité d’habitats, entre milieux prairiaux, culture, vergers, réseaux de haies, bosquets et lisières fo restières. Ces espaces présentent un intérêt en tant que réservoir en raison de la qualité de leur structure paysagère (diversité de l’occupation du sol, présence de nombreuses haies et lisières arborées) et
de la fonctionnalité écologique qui en découle (nombre et diversité des connexions et interfaces entre
différents milieux qui facilitent le déplacement des espèces).
28 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
L’identification de ces espaces d’intérêt structurel a été basée sur le croisement d’une carte de
densité de prairies et d’une carte de densité de haies et de lisières forestières, comprenant les lisières
de bosquets.
Ce croisement a ainsi permis de délimiter des secteurs de surface importante, minimum de 100 ha,
présentant une forte densité de prairies et une forte densité de haies et lisières boisées, en retenant
d’abord les mailles où la densité de prairies est très importante puis celles où la densité de prairies
est moyenne avec une forte densité de haies-lisières. La « densité de prairies » est bien le premier
facteur utilisé pour cette approche, le facteur de densité de lisières n’étant utilisé qu’en second filtre.
Cette approche est apparue nécessaire principalement en raison de l’existence de secteurs comme le
Bassigny (52), où les données utilisées traduisent une très faible densité de lisières, notamment car les
haies y sont très peu visibles sur les données cartographiques utilisées, mais où la forte densité de
prairies présente à elle seule un grand intérêt écologique, soulignée par les acteurs locaux lors de la
concertation.
L’identification de ces réservoirs s’est déroulée selon les étapes suivantes :
•
Étape n°1 : identification des secteurs de forte densité de prairies
Un calcul de densité de prairies a été effectué, sur la base de la couche d’occupation du sol produite pour l’élaboration du SRCE, à l’intérieur de mailles fixes de forme hexagonale et de rayon de 500 m. Chacune des mailles
présente une surface de l'ordre de 16 ha, qui correspond approximativement à al surface moyenne du parcel laire agricole dans les secteurs denses en prairies.
Dans chaque maille avec présence de prairies (52 400 à l’échelle régionale), le pourcentage de surface de prai ries par rapport à l’ensemble de la surface de la maille a été calculé. C’est donc bien un ratio de la densité de
prairies sur l’ensemble de l’occupation du sol qui a été mesuré.
Les résultats obtenus sont repris dans le tableau ci-dessous et représentés sur la carte en page suivante :
Ratio de surface en prairies
Nombre de mailles concernées
(pourcentage relatif)
x < 25 %
26 825 (51%)
25 % < x < 50 %
12 481 (24%)
50 % < x < 75 %
8078 (15%)
x > 75 %
5016 (10%)
Il a été choisi lors de la concertation que les mailles présentant un ratio supérieur à 75 % de surface prairiale
seront ensuite utilisées pour définir les de réservoirs de biodiversité de cette sous-trame.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
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5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
•
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
Étape n°2 : identification des secteurs de forte densité de haies et lisières boisées
Les haies et les lisières sont des supports particulièrement importants pour les déplacements d’une majorité
d’espèces inféodées aux milieux prairiaux. Leur nombre, leur diversité et les connectivités entre elles per mettent d’offrir une structure verticale du paysage favorable aux déplacements.
Dans le cadre de l’identification de réservoirs de biodiversité intéressants d’un point de vue structurel, il paraissait nécessaire d’identifier ces secteurs de forte densité de haies et lisières forestières. Cette densité a été cal culée à partir de la BD TOPO IGN en regroupant les éléments haies (pour lesquelles les secteurs en zone ur baine ont été retirés) et les lisières des massifs forestiers.
La mesure de densité linéaire a ensuite été réalisée à partir de l'outil « calcul de densité linaire » de l'extension
spatial analyst de ESRI. Le rayon de recherche qui a été utilisé est de 2500 m (cf graph ci-dessous). Les résul tats obtenus sont des valeurs relatives prenant en compte à la fois la valeur ponctuelle du calcul et les valeurs
des éléments voisins.
Les résultats sont étagés entre 0 et 1411 points, selon l'indice de Jenks (seuils naturels des valeurs) 3. Les valeurs
qualitatives de densité ont été attribuées de la façon suivante :
Résultat calcul
Valeur de densité
0-187
Nulle
188-377
Faible
378-549
Moyenne
550-758
Forte
759-1411
Très forte
La carte de la page suivante illustre les résultats obtenus.
. Méthode de discrétisation automatique de classes qui vise à réduire la variance intra-classes et maximiser la
variance inter-classes, afin d’aboutir à une répartition optimale des valeurs.
3
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
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5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
•
Étape n°3 : identification des secteurs de densité de prairies moyennes et de forte
densité de haies-lisières boisées
A l’issue de ces deux précédentes étapes, les cartes obtenues ont été croisées afin de délimiter les secteurs
présentant une densité de milieux prairiaux moyenne, trop faible pour être classés directement en réservoir de
biodiversité, mais pour lesquels l’importante structure verticale (forte densité de haies-lisières) permet malgré
tout d’offrir de bonnes conditions de déplacement.
Ces secteurs ont été identifiés en croisant les mailles présentant une densité de prairies comprise entre 50 et
75 % et les secteurs de densité très forte de haies-lisières (carte ci-après).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
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5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
•
Étape n°4 : délimitation des réservoirs de biodiversité pour la sous-trame des
milieux ouverts prairiaux
Cette étape a nécessité plusieurs travaux successifs, illustrés par les schémas ci-dessous :
✗ Sélection d’ensembles d’au moins 6 mailles contiguës de forte densité de prairies (plus de 75%), ce qui
représente une surface minimale de l’ordre de 100 ha ;
✗
Ajout des mailles ayant entre 50 et 75% de prairies avec une très forte densité de haies et de lisières,
présentes en continuité de ces « cœurs » d’au moins 6 mailles
✗
✗
Suppression des ensembles de forme longilignes pour prioriser les éléments de forme ronde ou
ovoïde, pour disposer de réservoirs de forme compacte, sur le même principe que les réservoirs des
milieux boisés ;
✗
Délimitation des réservoirs avec des un lissage automatique des bordures (sur une bande de 100m),
afin d’éviter de suivre le découpage géométrique des mailles hexagonales, découpage qui serait peu
lisible et trop précis pour une cartographie au 1/100 000ème.
1. Au moins 6 secteurs contigus
de prairie à plus de 75 % ;
2. Ajout des secteurs de plus de
50 % de prairies et de densité de
haies-lisières très forte ;
3. Délimitation des réservoirs de
biodiversité dans les secteurs de
plus de 100 ha et de forme compacte, avec bordures lissées.
La carte de la page suivante présente les réservoirs de biodiversité « complémentaires » obtenus pour la soustrame des milieux ouverts prairiaux.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
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5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.5 Réservoirs de la trame des milieux ouverts
5.5.3 Carte des réservoirs de biodiversité pour la trame des
milieux ouverts
(cette carte présente les réservoirs identifiés avant les quelques modifications issues des consultations)
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.6 Une représentation
biodiversité
•
5.6 Une représentation lissée des réservoirs de biodiversité
lissée
des
réservoirs
de
Une diversité de catégories de réservoirs induisant différents niveaux de précision de
délimitation :
Comme présenté ci-avant, les réservoirs de biodiversité sélectionnés en Champagne-Ardenne présentent plusieurs origines, notamment le fait d’être ou non issus de zonages environnementaux identifiés par d’autres po litiques de protection ou d’inventaire.
Ainsi, la première version de l’atlas proposée aux partenaires régionaux, présentait simultanément des réservoirs délimités de façon très précise, à la parcelle, car issus d’autres zonages réglementaires ou d’inventaires, et
des réservoirs de biodiversité prairiaux délimités de façon lissée et « arrondie ».
•
Un choix de délimiter tous les réservoirs de façon « lissée » :
Cette délimitation très précise de certains réservoirs ne paraissait pas pertinente au regard de l’échelle de pré cision du SRCE (1/100 000ème) qui implique une nécessité pour les acteurs locaux de préciser les limites des
composantes de la trame verte et bleue à l’échelle locale.
Il a ainsi été opéré un « lissage » des bordures des réservoirs, par une opération automatisée via un logiciel de
cartographie. Afin de ne pas induire de trop grandes évolutions de périmètres sur les sites de petite surface, il a
été choisi les seuils de lissage suivant :
✗ site de moins de 25 ha : aucun lissage ;
✗
surface de 25 à 100 ha : rayon de lissage de 100 m ;
✗
surface supérieur à 100 ha : rayon de lissage de 200 m.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
5.Identification des réservoirs de biodiversité
5.6 Une représentation lissée des réservoirs de biodiversité
Les deux cartes ci-dessous illustrent l’évolution de ces bordures, avant et après lissage :
Avant lissage (v1 de l’atlas cartographique – 04.07.2014)
Après lissage (v2 de l’atlas cartographique – 15.09.2014)
N.B. : Deux exceptions ont cependant été faites à ce lissage, la deuxième suite à l’enquête publique :
- un découpage a été réalisé pour exclure l’aire de délimitation de la zone de production de l’AOC
Champagne des réservoirs de biodiversité, qui pouvaient l’intersecter suite au lissage. Ce découpage permet
en effet de clarifier le fait que les secteurs de vignoble ne doivent pas être considérés comme inclus dans les
réservoirs, sans entraîner une délimitation trop précise et peu pertinente des réservoirs par rapport à
l’échelle du 1/100000e. A noter à ce propos que le SRCE, définie à l’échelle du 1/100000e, n’a pas vocation à
avoir d’effet sur la procédure de révision de la délimitation de l’aire parcellaire de production de l’AOC
Champagne ;
- les réservoirs correspondants aux trois grands camps militaires (Mailly, Mourmelon et Suippes) n’ont pas
été lissés, les limites de ces camps étant assez nettes même à l’échelle du 1/100000e.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
6.Identification des corridors écologiques
6.Identification des corridors écologiques
6.1 Cadre méthodologique
corridors écologiques :
pour
l’identification
des
Différentes méthodes envisageables :
•
D’après les Orientations nationales, la méthodologie retenue pour l’identification des corridors écologiques
peut croiser une ou plusieurs des trois approches suivantes : interprétation visuelle, dilatation-érosion ou perméabilité des milieux. Les choix méthodologiques retenus pour chaque trame seront présentés dans ce document.
Modalités concernent la représentation cartographique des corridors écologiques :
•
Concernant la représentation cartographique (symbologie) de ces corridors, un groupe de travail s'est attaché,
au niveau national, à cadrer certaines modalités cartographiques, afin de permettre une uniformisation minimale de la cartographie des différents SRCE régionaux.
En se basant sur ces travaux, il a été retenu en Champagne-Ardenne les règles de représentation suivante :
✗ exclure les représentations sous formes de flèches ;
✗
ne pas faire de distinction entre corridors (par exemple pas de différence entre « corridors » et
« corridors inter-régionaux ») ;
✗
une délimitation non précise, en raison de l’échelle de travail : l’objet « corridor » se présentant sous
la forme d’un tracé linéaire de largeur fixe, définie de façon arbitraire à un trait de 3 mm de large pour
une carte au 1/100 000ème, et présentant des bordures plus floues, ayant pour finalité de ne pas
permettre une délimitation précise de l’emprise du corridor.
N.B. : Cette symbologie a pour objectif principal d’illustrer un « axe de déplacement », une « fonction corridor » d’une portion de l’espace, à une échelle large (1/100 000ème), sans proposer une délimitation précise
de l’emprise réelle et effective du corridor, en laissant ainsi une marge adaptation et de précision locales de
l’emprise du corridor. L’échelle de cartographie fixée au 1/100 000ème ainsi que ce mode de représentation
symbolique interdit donc tout zoom des corridors du SRCE à une échelle plus précise.
40 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
6.1 Cadre méthodologique pour l’identification des corridors
écologiques :
Corridor
écologique
Largeur fixe
de 300 m
Bordures
floues
Réservoirs de biodiversité
6.2 Test puis abandon de la méthode de modélisation par
« coût-déplacement »
Principes de la méthode de modélisation par « coût-déplacement » :
•
La méthode dite de « coût-déplacement » est une modélisation informatique par un logiciel de SIG 4, du déplacement d’une espèce au sein d’un paysage, en fonction de sa capacité intrinsèque de déplacement (distance de
dispersion) et des différents types d’occupation du sol, chaque type de milieu se voyant assigné un coefficient
illustrant la perméabilité de ce type d’occupation du sol pour les déplacements de l’espèce considérée.
Ainsi, pour chaque trame étudiée, les 24 catégories de l’occupation du sol se sont vues attribuer un coefficient
de perméabilité, défini pour plusieurs grands groupes d’espèces (gros mammifères, petits mammifères, amphibiens, reptiles, chauve-souris, oiseaux), avec 5 gradients possibles :
✗ 1 = milieu cœur de vie ;
✗
2 = milieu utilisé de façon régulière pour les déplacements ;
✗
3 = milieu utilisé de façon occasionnelle pour les déplacements ;
✗
4 = milieu répulsif aux déplacements ;
✗
5 = milieu infranchissable.
Ensuite, le logiciel « modélise » le déplacement d’un individu représentatif de chaque groupe d’espèces, à
l’intérieur du paysage, en fonction des coefficients de perméabilité affectés à chaque classe de l’occupation du
sol, et en fonction d’une distance maximale de dispersion que l’on prédéfinie. Les cartes obtenues illustrent
l’ensemble de l’espace utilisable par le groupe d’espèces considéré, en fonction du paysage parcouru et de la
distance maximale précisée. Pour illustrer : plus le paysage se composera de milieux « cœurs de vie » plus le
groupe d’espèces pourra se déplacer sur de longues distances.
4
. Système d’information géographique
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
6.2 Test puis abandon de la méthode de modélisation par « coûtdéplacement »
Il est ensuite possible de tracer « à la main » les corridors au sein de ces espaces « virtuellement » parcourus
lors de la modélisation.
Tests et résultats pour le SRCE Champagne-Ardenne :
•
Cette méthode a été testée pour les trames des milieux boisés et des milieux ouverts, lors des différents
groupes de travail de définition des composantes du SRCE.
Les principales limites mises en évidence ont été :
✗
Que l’occupation du sol utilisée n’est pas suffisamment précise et discriminante pour pouvoir définir
un coefficient de perméabilité pour chaque classe. Il a par exemple été souligné qu’il est difficile
d’affecter le même coefficient de perméabilité à l’ensemble des carrières, dans la mesure où il existe
des conditions d’accueil bien différentes entre carrières d’exploitation de roches massives et gravières,
mais aussi entre parties exploitées et parties non exploitées d’un même site ;
✗
La diversité des besoins des espèces, même à l’intérieur d’un groupe d’espèces aux besoins proches,
est telle qu’il est difficile de proposer des coefficients de perméabilité répondant à cette diversité ;
Au vue des deux limites précédentes, la définition de coefficients de perméabilité pertinents et
acceptés par l’ensemble des partenaires est donc apparue comme très difficile.
•
✗
En dehors des coefficients de perméabilité, cette modélisation prend mal en compte la présence
d’éventuelles structures-relais entre réservoirs de biodiversité, qui permettent aux espèces de se
déplacer. De plus, la modélisation se fait depuis les seuls réservoirs de biodiversité identifiés (points de
départ des calculs de déplacement) et est donc tributaire de la définition préalable de ces réservoirs
(nombre, homogénéité de leur répartition spatiale...). A titre d’exemple, le faible nombre de réservoirs
de biodiversité identifiés dans l’Arc humide réduisait la définition des corridors potentiels aux seuls
espaces en proximité immédiate des réservoirs et ne mettait en évidence aucune continuité de plus
grande amplitude, alors qu’un enjeu fort de continuité écologique a été identifié pour l’ensemble de
cette région naturelle ;
✗
Enfin, comme le modèle est paramétré pour faire « s’arrêter » l’individu-virtuel au bout d’une certaine
distance de dispersion, il s’applique davantage à la modélisation du déplacement d’un seul individu au
cours de son cycle de vie individuel. Or, pour un SRCE, l’objectif est bien d’identifier des corridors
d’importance régionale, correspondant davantage à des déplacements de populations qu’à des
déplacements d’individus. Si cette modélisation est pertinente à une échelle locale (exemple du
territoire d’un SCoT ou d’un PNR), elle est moins efficace à l’échelle régionale. Ainsi, il peut exister une
continuité de milieux favorables qui dépasserait les capacités de déplacement d’un seul individu, et
qui ne seraient pas identifiées par cette méthode.
Choix d’une méthode plus simple, par interprétation visuelle de l’occupation du sol :
En raison des difficultés présentées ci-avant, il a été décidé de délimiter les corridors écologiques du SRCE en se
basant sur une interprétation visuelle de la carte d’occupation, le principe étant de tracer un corridor écolo gique entre deux réservoirs de biodiversité voisins en passant par les parcelles les plus favorables aux déplacements des espèces de la trame considérée, et selon le chemin le plus court possible. Les modalités respectives
utilisées pour chaque trame sont détaillées dans les paragraphes suivants.
6.3 Corridors de la trame des milieux aquatiques
Les composantes de la trame des milieux aquatiques pouvant être à la fois considérées comme des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques, aucun corridor n’a été identifié spécifiquement pour cette
trame.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
6.4 Corridors de la trame des milieux humides
6.4 Corridors de la trame des milieux humides
Les corridors écologiques de la trame des milieux humides ont été tracés de deux façons :
•
Corridors systématiques le long des tronçons de cours d’eau identifiés dans la trame
des milieux aquatiques :
Des corridors de 300 m de large ont été tracés le long de chaque cours d’eau présent dans la trame
des milieux aquatiques (150 m de part et d’autre du cours d’eau), afin d’illustrer l’intérêt des milieux
périphériques au cours d’eau pour la fonctionnalité écologique de la trame bleue dans son ensemble.
Ces milieux sont souvent présents dans le lit majeur des cours d’eau, et sont : des ripisylves, des
prairies humides et autres zones humides, des bras morts, des mares, des forêts alluviales...
En raison du niveau de précision de l’occupation du sol utilisée, ces corridors n’illustrent pas
forcément la présence effective de tous ces milieux, mais identifient plutôt l’enjeu de leur
préservation lorsqu’ils sont présents, et soulignent la complémentarité écologique entre la trame des
milieux aquatiques et celle des milieux humides.
•
Pour les secteurs en dehors de la trame des milieux aquatiques, définition des
corridors par interprétation de l’occupation du sol :
En dehors des cours d’eau de la trame des milieux aquatiques, certains corridors de la trame des
milieux humides ont été tracés au cas par cas, en présence d’une occupation du sol favorable aux
espèces de la trame des milieux humides, qui relie deux réservoirs de biodiversité. Ces corridors
présentent eux-aussi une largeur de 300 m.
6.5 Corridors de la trame des milieux boisés
•
Des corridors tracés par interprétation visuelle de l’occupation du sol favorable :
Les corridors de la trame des milieux boisés ont été tracés, sur la base de l’occupation du sol favorable aux dé placements des espèces forestières, en essayant de connecter le plus systématiquement possible deux réser voirs de biodiversité voisins.
Lors des groupes de travail techniques, les catégories de la couche d’occupation du sol qui ont été jugées favorables aux déplacements des espèces de la trame des milieux boisés sont les suivantes :
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Occupation du sol
Secteurs favorables aux déplacements des espèces de la trame des milieux boisés
tissu urbain continu
non
tissu urbain discontinu
non
zone d'activité
non
réseau routier et ferroviaire
non
aérodrome et aéroport
non
espace vert urbain
non
alignement d'arbre
non
carrière
non
grande culture
non
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
•
6.5 Corridors de la trame des milieux boisés
Occupation du sol
Secteurs favorables aux déplacements des espèces de la trame des milieux boisés
fourrage
non
bord de parcelle agricole
oui
prairie
oui
prairie temporaire
non
vigne
non
verger
oui
massif forestier
oui
forêt ouverte
oui
bois
oui
haie
oui
lande ligneuse
oui
lande et milieu naturel ouvert
oui
zone arborée
oui
milieu à dominante humide
non
surface en eau
non
Cas particulier des vallées alluviales en crayeuse :
En raison de sa plus faible densité en éléments du paysage favorables aux continuités écologiques boisées, la
champagne crayeuse a nécessité une appréciation différenciée de l’occupation du sol.
Il a ainsi été tracé des corridors écologiques pour la trame des milieux boisés dans la majorité des petites vallées alluviales présentes dans cette région naturelle, même si l’occupation du sol favorable y est peu dense et
que ces corridors ne connectent que très rarement deux réservoirs de biodiversité. Ces secteurs paraissent
malgré tout importants pour le réseau écologique régional en tant que principales zones susceptibles d’être
utilisées par des espèces forestières pour leurs déplacements dans cette région paysagère.
6.6 Corridors de la trame des milieux ouverts
•
Pas de différenciation des corridors par sous-trames :
Contrairement aux réservoirs de biodiversité définis en différenciant la sous-trame des milieux ouverts secs de
celle des milieux ouverts prairiaux, les corridors écologiques ont été définis pour l’ensemble de la trame des milieux ouverts.
•
Des corridors tracés par interprétation visuelle de l’occupation du sol favorable :
Les corridors de la trame des milieux ouverts ont été tracés sur la base de l’occupation du sol favorable aux dé placements des espèces de milieux ouverts, en essayant de connecter le plus systématiquement possible deux
réservoirs de biodiversité voisins.
Les catégories de la couche d’occupation du sol qui ont été jugées favorables aux déplacements des espèces de
la trame des milieux ouverts sont les suivantes :
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
6.Identification des corridors écologiques
6.6 Corridors de la trame des milieux ouverts
Occupation du sol
Secteurs favorables aux déplacements des espèces de la trame des milieux ouverts
tissu urbain continu
non
tissu urbain discontinu
non
zone d'activité
non
réseau routier et ferroviaire
non
aérodrome et aéroport
non
espace vert urbain
non
alignement d'arbre
non
carrière
non
grande culture
non
fourrage
non
bord de parcelle agricole
oui
prairie
oui
prairie temporaire
non
vigne
non
verger
oui
massif forestier
non
forêt ouverte
non
bois
non
haie
oui
lande ligneuse
oui
lande et milieu naturel ouvert
oui
zone arborée
non
milieu à dominante humide
non
surface en eau
non
6.7 Corridors « multi-trames » pour les trames des milieux
boisés et des milieux ouverts
Dans un premier temps, les corridors ont été tracés séparément trame par trame. Les espaces favorables pour
la définition des corridors de la trame des milieux boisés et ceux de la trame des milieux ouverts étant assez
proches, certains espaces se retrouvaient concernés simultanément par des corridors de ces deux trames, avec
parfois des superpositions peu lisibles.
Afin de faciliter la lecture des cartes dans ces secteurs, il a été tracé des corridors « multi-trames », qui
concernent à la fois la trame des milieux boisés et à la fois la trame des milieux ouverts.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
7.Identification des obstacles potentiels à la continuité écologique
7.Identification des obstacles potentiels à la continuité écologique
7.Identification des obstacles potentiels à la
continuité écologique
•
Identification d’obstacles potentiels à la continuité écologique :
En raison d’un manque de données homogènes et du manque de temps disponible pour mener à bien une
étude précise de la fragmentation du réseau écologique à l’échelle régionale, seuls des obstacles et sources de
fragmentation « potentiels » ont été identifiés dans ce SRCE, par un simple croisement entre les composantes
identifiées et les principales sources de fragmentation possibles
•
Éléments retenus comme sources de fragmentation potentielles :
Les éléments retenus comme « potentiellement fragmentants » sont les infrastructures linéaires de transport
majeures.
Les secteurs surfaciques susceptibles de fragmenter la continuité écologique que sont les zones artificialisées et
urbanisées ont été pris en compte lors de la définition des composantes, mais pas en tant que sources de frag mentation potentielle. Ainsi, ces secteurs ne sont pas représentés dans les cartographies du SRCE.
Les principales infrastructures linéaires de transport identifiées comme potentiellement fragmentantes sont is sues de la base de données BD TOPO de l'IGN , avec :
• Concernant les infrastructures routières, ont été retenu : dans la classe « ROUTE » de cette base de
données, les tronçons d’infrastructures présentant des valeurs de 1 ou de 2 pour le critère
« importance » de cette table (cf extrait des métadonnées de la BD TOPO de l’IGN ci-dessous). Cela
représente l'ensemble des autoroutes, des routes régionales et des départementales à fort trafic.
Leurs voiries sont généralement doubles et présentent des éléments pouvant bloquer les
déplacements (grillage, fossés,...) ou présentant des risques pour la faune (glissière, terre plein
central).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
7.Identification des obstacles potentiels à la continuité écologique
•
7.Identification des obstacles potentiels à la continuité écologique
Concernant les infrastructures ferrées, ont été retenu : les voies LGV, les voies principales et les autres
voies classées comme électrifiées, à partir des valeurs des critères « nature » et « électrifié » de la
classe « TRONCON_VOIE_FERREE » de cette BD TOPO de l’IGN.
Pour la trame aquatique, ont été retenus comme sources de fragmentation les différents obstacles à l’écoulement identifiés dans le Référentiel des obstacles à l’écoulement (ROE) de l’ONEMA, version v6 de mai 2014.
•
Modalités de représentation cartographiques de ces sources de fragmentation
potentielles :
Comme précisé précédemment, ces fragmentations potentielles ont été identifiées par simple croisement
entre les composantes du SRCE, réservoirs et corridors, et les éléments potentiellement fragmentant présentés
précédemment.
Afin de conserver une approche différenciée de ces obstacles potentiels, la symbologie utilisée sur la cartogra phie différencie :
• la source de fragmentation potentielle, entre le réseau routier et les voies ferrées ;
•
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le type de composante potentiellement impacté (réservoir ou corridor).
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et
définition de leur objectif
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et
définition de leur objectif
8.Évaluation de la fonctionnalité des
composantes de la TVB et définition de leur
objectif
8.1 Généralités sur l’évaluation de la fonctionnalité des
composantes et la définition de leur objectif
•
Chaque composante doit présenter un objectif de « préservation » ou de « remise en
bon état », relatif à sa fonctionnalité écologique :
Comme prévu par l’article R.371-27 du code de l’environnement, chaque composante du SRCE doit se voir assigné un objectif de « préservation » ou de « remise en bon état ».
La définition de ces objectifs est précisée à l’article R.371-20 du code de l’environnement :
« I. ― La remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques consiste dans le
rétablissement ou l'amélioration de leur fonctionnalité. […]
II. ― La préservation des milieux nécessaires aux continuités écologiques assure au moins le maintien de
leur fonctionnalité. »
La fonctionnalité des continuités écologiques est définie à l’article R.371-21 du code de l’environnement, et
« s'apprécie notamment au regard :
✗ de la diversité et de la structure des milieux qui leur sont nécessaires et de leur niveau de
fragmentation ;
✗
des interactions entre milieux, entre espèces et entre espèces et milieux ;
✗
de la densité nécessaire à l'échelle du territoire concerné. »
En région Champagne-Ardenne, chaque composante s’est ainsi vue attribuer un objectif « avec objectif de
préservation» ou « avec objectif de restauration ».
•
Modalités de représentation cartographique :
Dans l’atlas cartographique du SRCE, l’objectif de chaque corridor est représenté sur les cartes au format A4 et
à l’échelle de 1/100 000ème, avec la même couleur pour les corridors d’une même trame mais avec un figuré
différent en fonction de l’objectif : trait plein pour les corridors « avec objectif de préservation» et trait « pointillé » pour les corridors « avec objectif de restauration » (cf carte ci-dessous).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et
définition de leur objectif
8.1 Généralités sur l’évaluation de la fonctionnalité des
composantes et la définition de leur objectif
Corridor écologique de
la trame des milieux
boisés « avec objectif
de préservation »
Corridor écologique de
la trame des milieux
boisés « avec objectif
de restauration »
Représentation cartographique de l’objectif de chaque corridor : exemple pour la trame des milieux boisés.
8.2 Définition des objectifs pour les réservoirs de
biodiversité
•
Modalités pour les trames des milieux humides, boisées et ouvertes :
Les différents réservoirs de biodiversité du SRCE ont été définis en raison de leur très forte valeur écologique,
qui se traduit par leur identification par le biais d’outils de protection ou d’inventaire (réserve naturelle, arrêté
préfectoral de protection de biotope, site Natura 2000, zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et
floristique, etc.), ou de leur diversité de structure paysagère (ex. des secteurs denses en prairies, en haies et en
lisières forestières), leur place dans le réseau écologique et/ou leur capacité de maintenir des noyaux de
population d’espèces sauvages (ex. grands massifs forestiers).
En raison de leur importance primordiale en tant que « nœuds » du réseau écologique, mais aussi par leur
mode de construction qui identifie majoritairement des sites de bonne fonctionnalité écologique, tous les
réservoirs de biodiversité du SRCE ont ainsi été considérés comme « avec objectif de préservation ».
•
Modalités spécifiques à la trame des milieux aquatiques :
Concernant la trame des milieux aquatiques, les composantes étant considérées à la fois comme des réservoirs
de biodiversité et des corridors écologiques, elles ont été majoritairement identifiées comme «avec objectif de
préservation ».
Seules les tronçons de cours d’eau issus de la liste 2 des cours d’eau classés au titre de l’article L.214-17 du
code de l’environnement sont considérés comme « avec objectif de restauration », par souci de cohérence
avec cette politique de classement des cours d’eau pour la continuité écologique. Pour rappel, cette liste 2
reprend des « cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux dans lesquels il est nécessaire d'assurer le
transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Tout ouvrage doit y être géré,
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et
définition de leur objectif
8.2 Définition des objectifs pour les réservoirs de biodiversité
entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire
ou, à défaut, l'exploitant. ».
8.3 Définition des objectifs pour les corridors écologiques
•
Une évaluation de la fonctionnalité des corridors basée sur l’occupation du sol :
L’évaluation de l’état de fonctionnalité écologique de chaque corridor et l’attribution d’un objectif de
préservation ou de restauration ont été effectuées par une analyse, à l’aplomb de chaque corridor, du taux
d’occupation du sol favorable aux déplacements d’une majorité d’espèces de la trame considérée.
•
Modalités pour les trames des milieux humides, boisés et ouverts :
La même approche méthodologique a été suivie pour les trames des milieux humides, boisés et ouverts, dont
les corridors ont été cartographié par un trait d’une largeur fixe de 3 mm sur les cartes au 1/100 000ème.
Seules les classes de l’occupation du sol favorables ont été différenciées pour chacune de ces trames (tableau
ci-dessous).
Ainsi pour chaque trame, les corridors présentant dans leur emprise une occupation du sol favorable qui
représente plus de 66% de la surface ont été considérés comme «avec objectif de préservation » ; à l'inverse,
ceux présentant un occupation du sol favorable qui couvre moins de 66% de la surface ont été considérés
comme « avec objectif de restauration».
Classes de l’occupation du
sol
Classes jugées favorables Classes jugées favorables Classes jugées favorables
aux déplacements pour aux déplacements pour aux déplacements pour
la trame des milieux boi- la trame des milieux ou- la trame des milieux husés
verts
mides
tissu urbain continu
tissu urbain discontinu
zone d'activité
réseau routier et ferroviaire
aérodrome et aéroport
espace vert urbain
X
X
X
fourrage
X
X
X
bord de parcelle agricole
X
X
X
prairie
X
X
X
prairie temporaire
X
X
X
X
X
X
alignement d'arbre
carrière
grande culture
vigne
verger
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
8.Évaluation de la fonctionnalité des composantes de la TVB et
définition de leur objectif
Classes de l’occupation du
sol
8.3 Définition des objectifs pour les corridors écologiques
Classes jugées favorables Classes jugées favorables Classes jugées favorables
aux déplacements pour aux déplacements pour aux déplacements pour
la trame des milieux boi- la trame des milieux ou- la trame des milieux husés
verts
mides
massif forestier
X
X
forêt ouverte
X
X
bois
X
X
X
haie
X
X
X
lande ligneuse
X
X
X
lande et milieu naturel ouvert
X
X
X
zone arborée
X
X
milieu à dominante humide
X
surface en eau
X
Les résultats obtenus sont :
Trame
Nombre de corriNombre de cordors avec objectif
ridors
de préservation
%
Nombre de corridors avec objectif de restauration
%
Ouverte
520
115
22 %
405
78 %
Boisée
503
255
51 %
248
49 %
Multitrame
75
28
37 %
47
63 %
Humide
304
135
44 %
169
56 %
Total
1402
533
36 %
869
64 %
8.4 Modalités de prise en compte
potentiellement fragmentants :
des
éléments
En raison des manques de connaissance sur les caractéristiques précises des infrastructures potentiellement
fragmentantes de la région ainsi que sur la fonctionnalité des passages à faune existants, les éléments linéaires
fragmentant relatifs aux infrastructures n’ont pas été intégrés dans cette analyse de la fonctionnalité des
corridors écologiques.
Outre ce manque de connaissances susceptibles d’étayer cette analyse, il est apparu peu pertinent de déclasser
un corridor de plusieurs kilomètres, présentant une occupation du sol favorable, en raison de l’existence d’une
seule rupture de continuité potentielle.
Ces secteurs de rupture potentielle de la continuité écologique pourront faire l’objet d’études plus précises,
telles que proposées dans le plan d’action du SRCE (action n°3.3).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.Cartographie
réglementaires »
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
d’éléments
« non-
En raison du manque de données précises et homogènes, certains enjeux identifiés dans le diagnostic n’ont pu
être traduis par l’identification de composantes « réglementaires » du SRCE, que sont, les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques, telles que définies à article R.371-19 du code de l’environnement.
Ont ainsi fait l’objet d’une cartographie à caractère informatif et non-réglementaire, les secteurs à enjeux sui vants :
✗ les secteurs les plus favorables à la restauration de la continuité écologique en champagne crayeuse,
cartographiés sous la forme de fuseaux de plusieurs kilomètres de largeur ;
✗
les grands secteurs à enjeux pour la présence de milieux ouverts secs ;
✗
les couloirs de migration de l’avifaune et les couloirs de déplacements des chiroptères, identifiés dans
le cadre du Schéma régional éolien, et permettant d’intégrer a minima les enjeux de continuités
écologiques aériennes ;
la zone RAMSAR qui représente un secteur à forte densité de zones humides et d’importance pour les
continuités écologiques aériennes.
Les modalités de définition de ces différentes éléments non-réglementaires sont détaillées ci-après.
✗
N.B. : Dans l’atlas cartographique du SRCE, ces différents secteurs à enjeux, à caractère « non-réglementaire » ne sont pas cartographiés sur les planches A4 au 1/100 000ème mais figurent à titre indicatif, dans
des cartes séparées, qui couvrent l’ensemble de la région sur un format A3, et à une échelle du 1/800
000ème.
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
•
Principes et objectifs :
Les composantes préalablement identifiées concernent des continuités écologiques existantes actuellement
sur le terrain, certaines pouvant être en plus ou moins bon état fonctionnel. Mais cette approche n’est pas tou jours suffisante pour cartographier un réseau écologique fonctionnel, notamment dans les secteurs qui pré sentent un déficit d’éléments de trame verte et bleue tels que les espaces de grandes cultures situés en plaine
de champagne crayeuse.
Dans ce secteur, et afin de définir un réseau écologique régional pertinent et complet, il a été choisi en concertation d’identifier les secteurs préférentiels pour mener des actions volontaires de restauration des continuités
écologiques, aussi appelés « fuseaux transcrayeux ». Ce choix méthodologique est notamment inspiré des programmes de restauration locale de la TVB menés par l’association Symbiose et le Civam de l’Oasis.
Ces grands fuseaux pourront être utilisés pour orienter géographiquement des mesures de restauration de la
continuité écologique, sur une base volontaire et contractuelle, principalement par le biais de mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) du Plan de développement rural régional 2014-2020 (PDRR).
•
Méthode de définition :
Ces fuseaux ont été délimités sur la base de calculs de densité des « espaces d’interface en milieux de grandes
cultures » que sont les haies, bosquets et petits boisements, ainsi que les bords de parcelles et les chemins
agricoles. Comme l’ont montré les expériences du programme Symbiose et du Civam de l’Oasis, ce sont bien au
niveau des lisières, des bords de parcelles et des chemins que les marges de manœuvre en matière de restaura-
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
tion sont les plus fortes (plantations de haies, bandes enherbées, bandes-tampon-bouchons, gestion et entretien plus extensifs de la végétation...).
Ces espaces d’interface ont été identifiés à partir de la BD TOPO de l'IGN (chemin agricole et végétation arbo rée, avec les haies et les boisements de plus de 250m²), et de la couche d’occupation du sol pour les bords de
parcelles (par découpage de la couche d’occupation du sol avec le parcellaire du référentiel parcellaire gra phique (RPG), on fait ressortir les seuls bords de parcelles).
Le calcul de densité linéaire est ensuite réalisé à partir de l'outil calcul de densité linéaire de l'extension « spatial analyst » de ESRI. Le rayon de recherche qui a été utilisé est de 2500m. Cette valeur correspond à la fois à
une capacité de déplacement de nombreuses espèces, sans être excessivement large.
Les résultats obtenus sont des valeurs relatives prenant en compte à la fois le résultat ponctuel du calcul et les
valeurs des éléments voisins. Les résultats sont étagés entre 0 et 10, à partir de l'indice de Jenks 5 . Les valeurs
qualitatives de densité ont été attribuées de la façon suivante :
Résultat calcul
Valeur de densité
0-1
Nulle
1-2
Faible
2-3
Moyenne
3-5
Forte
5-10
Très forte
La carte de la page suivante illustre les résultats obtenus.
. Méthode de discrétisation automatique de classes qui vise à réduire la variance intra-classes et maximiser la variance
inter-classes, afin d’aboutir à une répartition optimale des valeurs.
5
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
Cette analyse laisse apparaître plusieurs secteurs favorables, notamment un axe Ouest-Est entre la montagne
de Reims et les camps militaires de Mourmelon-le-Grand et de Suippes.
Pour compléter l'analyse et permettre de proposer une première cartographie de fuseaux de restauration, les
secteurs de l'occupation du sol favorable à la trame des milieux boisés ainsi que les éléments boisés de plus de
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
1000 m² ont été superposés à cette carte de densité. Ce croisement a abouti à la délimitation d’une première
version de fuseaux, au nombre de 4 et avec deux largeurs proposées (2 ou 5 km), comme illustré sur la carte cidessous.
Lors des groupes de travail, ces fuseaux ont fait l’objet de plusieurs modifications à dire d’experts, avec des
élargissements de leur emprise dans certains secteurs et l’ajout de fuseaux dans la partie sud de la champagne
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.1 Fuseaux de restauration de la continuité écologique en
champagne crayeuse
crayeuse. La carte ci-dessous présente les fuseaux finaux, intégrés dans l’atlas cartographique du SRCE, en
tant qu’élément non-réglementaire, sur une carte régionale au format A3 et d’échelle 1/800 000ème.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.2 Secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs
9.2 Secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs
•
Principes et objectifs :
Pour compenser le déficit de données utilisables au 1/100 000ème sur l’ensemble de la région concernant les
habitats ouverts secs (pelouses sèches, savarts...), et afin de disposer malgré tout d’une spatialisation de cet
enjeu identifié lors du diagnostic régional, des « secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs » ont été définis, en complément des réservoirs de biodiversité spécifiques à cette sous-trame.
Ces secteurs ne délimitent pas précisément des milieux ouverts secs, n’ont pas le statut de réservoirs de biodiversité, mais permettent d’attirer l’attention sur l’existence d’un enjeu impossible à cartographier précisément
à l’échelle du 1/100 000ème, mais à prendre en compte dans la déclinaison du SRCE (par exemple pour cibler
des actions d’approfondissement de la connaissance (action n°3.5).
•
Méthode de définition :
Ces grands secteurs délimitent les zones du territoire régional dans lesquels les conditions physiques (géologie,
pente, climat, exposition...) sont favorables à la présence de ce type d’habitats. Cette approche physique a été
croisée avec les milieux ouverts connus par la présence de ZNIEFF, de sites Natura 2000, de sites gérés par le
conservatoire régional des espaces naturels ou de sites de présence d’Azurés identifiés dans le cadre du Plan
nationale d’actions en faveur de ce groupe d’espèces.
14 grands « secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs » ont ainsi été définis, et intégrés dans l’atlas cartographique du SRCE, en tant qu’élément non-réglementaire, sur une carte régionale au format A3 et
d’échelle 1/800 000ème. Ces secteurs sont repris dans la carte en page suivante.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
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9.2 Secteurs à enjeux pour les milieux ouverts secs
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.3 Couloirs de migration pour l’avifaune et couloirs de
déplacement des chiroptères issus du Schéma régional éolien
9.3 Couloirs de migration pour l’avifaune et couloirs de
déplacement des chiroptères issus du Schéma régional
éolien
Le cadre réglementaire du SRCE ne prévoit pas l’élaboration d’une trame « aérienne » couvrant les besoins en
continuités écologiques des espèces volantes. Malgré tout, cet enjeu ayant été identifié comme présent en
Champagne-Ardenne, il est apparu nécessaire d’identifier les espaces importants pour cette trame, bien qu’il
soit impossible de définir de véritables réservoirs et corridors dédiés à une trame aérienne.
Là-aussi, il a été décidé d’illustrer cet enjeu de continuité aérienne par une cartographie « non-réglementaire »,
en reprenant les travaux menés en 2010-2011 lors de l’élaboration du Schéma régional éolien, avec :
✗ une cartographie des couloirs de migration utilisés par les espèces d’oiseaux migratrices ;
✗
une cartographie des couloirs de déplacement utilisés par les chiroptères.
Dans l’atlas cartographique du SRCE, les deux cartes en pages suivantes ont donc été reprises en tant qu’élément non-réglementaire, sur une carte régionale au format A3 et d’échelle 1/800 000ème.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
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9.3 Couloirs de migration pour l’avifaune et couloirs de
déplacement des chiroptères issus du Schéma régional éolien
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
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9.3 Couloirs de migration pour l’avifaune et couloirs de
déplacement des chiroptères issus du Schéma régional éolien
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
9.4 Zone RAMSAR : secteur à enjeu pour les milieux humides
9.4 Zone RAMSAR : secteur à enjeu pour les milieux
humides
Identifiée dans le diagnostic en tant que grande continuité écologique d’importance inter-régionale, nationale
et internationale, la dépression de la Champagne humide, constitue un des secteurs privilégiés pour les
échanges écologiques régionaux, où se mêlent étroitement trame verte (milieux forestiers, milieux prairiaux...)
et trame bleue (étangs, lacs, cours d’eau, marais, vallées alluviales, gravières...).
Reconnus d’importance internationale pour les zones humides par la convention Ramsar, les étangs et grands
lacs réservoirs de la Champagne humide correspondent au site Ramsar le plus étendu de France, avec près de
255 000 ha. Cette zone représente un des sites français d’importance internationale pour l’hivernage des oi seaux.
Afin de souligner l’importance de préserver la diversité des milieux et la fonctionnalité de la Champagne humide, le périmètre de la zone RAMSAR a été intégré dans l’atlas cartographique du SRCE, en tant qu’élément
non-réglementaire, sur une carte A3 d’échelle 1/800 000ème (cf page suivante).
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
9.Cartographie d’éléments « non-réglementaires »
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9.4 Zone RAMSAR : secteur à enjeu pour les milieux humides
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
10.Caractéristiques chiffrées du réseau écologique régional
10.Caractéristiques chiffrées du réseau écologique régional
10.Caractéristiques chiffrées du réseau
écologique régional
Le tableau ci-dessous présente des éléments chiffrés de description de la surface régionale couverte par les dif férentes catégories de réservoirs. Ces valeurs données à titre indicatif, ont été calculées avant le lissage des ré servoirs, susceptible d’avoir légèrement modifié les valeurs totales.
% de la surface
régionale
% de la surface
de la trame
ha
0,04%
0,30%
94 797
ha
3,69%
24,70%
Réservoirs « complémentaires »
287 829
ha
11,19%
75,00%
Total réservoirs des milieux boisés
383 762
ha
14,93%
100,00%
Réservoirs « réglementaires »
94
ha
0,00%
0,06%
Réservoirs « périmètres »
72 383
ha
2,82%
48,38%
Réservoirs « complémentaires »
77 133
ha
3,00%
51,56%
Total réservoirs des milieux ouverts
149 610
ha
5,82%
100,00%
Réservoirs « réglementaires »
12,29
km²
0,05%
0,23 %
Réservoirs « périmètres »
1 671,80
km²
6,50%
31,34 %
Réservoirs « complémentaires »
3 649,63
km²
14,19%
68,43 %
Total réservoirs trame verte
5 333,72
km²
20,74%
100,00%
Réservoirs « réglementaires »
3 092
ha
0,12%
3,38%
Réservoirs « périmètres »
69 725
ha
2,71%
76,20%
Réservoirs « complémentaires »
18 689
ha
0,73%
20,42%
Total réservoirs des milieux humides
91 506
ha
3,56%
100%
Total réservoirs trame verte et bleue
6 248,78
km²
24,30 %
Linéaire
unité
% du linéaire régional
% du linéaire
de la trame
18 638
km
Tronçons « avec objectif de préservation »
1 947
km
10 %
21 %
Tronçons « avec objectif de restauration »
7 478
km
41 %
79 %
Total trame aquatique
9 425
km
51 %
100 %
Surface
unité
25 711,55
km²
Réservoirs « réglementaires »
1 135
Réservoirs « périmètres »
Superficie Région Champagne Ardenne
Trame verte :
Trame des milieux boisés
Trame des milieux ouverts
Soit
Total trame
verte
Trame des milieux humides :
Trame des milieux humides
Soit
Total trame
verte et bleue
(éléments surfaciques)
Trame aquatique :
Réseau hydrographique total de Champagne-Ardenne
Trame aquatique
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
11.Analyse de la cohérence inter-régionale
11.Analyse de la cohérence inter-régionale
11.Analyse de la cohérence inter-régionale
La mise en cohérence de la cartographie du SRCE CA avec les régions voisines et la Belgique couvre trois
champs d’analyse complémentaires :
• l’identification de continuités écologiques interrégionales et transfrontalières ;
•
la prise en compte des grandes continuités écologiques nationales définies dans les Orientations
nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;
•
l’analyse de la cohérence des cartographies des SRCE des régions voisines.
11.1 Identification de continuités écologiques interrégionales et prise en compte des grandes continuités
nationales
Le travail de définition des continuités interrégionales a été réalisé simultanément à la définition des compo santes régionales du SRCE-CA, en utilisant la même méthode d’interprétation visuelle de l’occupation du sol à
l’intérieur du territoire des régions voisines, complétée de l’analyse des cartographies des SRCE voisins à dispo sition lors de ce travail.
Ainsi, l’identification de continuités écologiques inter-régionales et la prise en compte des grandes continuités
nationales se sont traduites par la cartographie de trois éléments différents (cf carte ci-après) :
• n°1. Continuité nationale : ont été symbolisé par de grandes flèches les continuités nationales
couvertes par des composantes du SRCE de Champagne-Ardenne, sans distinction entre les différentes
continuités nationales et les trames concernées ;
•
65 / 81
n°2. Réservoir de biodiversité inter-régional : ont ainsi été identifiés les réservoirs de biodiversité
présents le long des limites administratives de Champagne-Ardenne, mais qui se prolongent de l’autre
côté de ces limites en raison de la présence de la même occupation du sol. C’est par exemple le cas
avec les grands massifs forestiers de l’Argonne ou du plateau de Langres qui se poursuivent
respectivement en Meuse et en Côte d’Or ;
SRCE Champagne Ardenne – Composantes TVB
11.Analyse de la cohérence inter-régionale
•
1
n°3. Corridor inter-régional : Certains corridors champardennais ont été prolongés dans les régions
voisines lorsque l’on rencontrait une occupation du sol favorable se poursuivant de façon continue de
l’autre côté de la limite administrative (étude de l’occupation du sol dans une zone tampon de 5 km à
l’intérieur des régions limitrophes).
Continuité nationale :
Secteurs où les composantes de
Champagne-Ardenne couvrent
une grande continuité nationale
3
11.1 Identification de continuités écologiques inter-régionales et
prise en compte des grandes continuités nationales
2
Réservoir de biodiversité interrégional :
Réservoir d’intérêt inter-régional, au vu de
l’occupation du sol de la région voisine
Corridor écologique interrégional :
Corridor qui se poursuit en dehors de
la région, au vu de l’occupation du sol
de la région voisine
11.2 Analyse de la cohérence avec les SRCE des régions
voisines
Comme le précise l’article R. 371-24 du code de l’environnement ainsi que les Orientations nationales TVB,
chaque SRCE doit veiller au respect de grands critères de cohérence nationale. Dans le cas présent, sont
concernées la prise en compte des grandes continuités nationales et la mise en cohérence avec les
composantes d’intérêt inter-régional identifiées dans les SRCE des régions voisines.
Cette analyse a porté à la fois sur les méthodes employées dans chaque région pour l’identification de la TVB et
sur les résultats cartographiques obtenus, afin de mettre en évidence les divergences dans les modalités de
définition de la TVB et les éventuelles incohérences entre les cartographies des différents SRCE concernés.
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SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Projet SRCE v1 – 21/09/15
11.2.1 Analyse des méthodologies de définition des composantes
Région /
Pays limitrophe
Nombre
de
trames
définies
Type de trame
• Milieux forestiers
• Milieux herbacés thermophiles
• Autres milieux
herbacés
Lorraine
FrancheComté
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4
5
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
• Intégration des réservoirs obligatoires :
APPB, RNN, RNR, ZHIEP, réserves biologiques
forestières ;
• Intégration de réservoirs « périmètres » :
sites classés au titre du patrimoine naturel,
ZNIEFF 1, sites N2000, réserve nationale de
chasse et de faune sauvage, sites du CEN et du
Conservatoire de l'Espace Littoral, forêt de
protection, Espaces Naturels Sensibles, tourbières identifiées par le CEN
• Milieux alluviaux et humides
• Intégration des cours d'eau classés, des couvertures végétales permanentes le long des
cours d’eau et zones humides remarquables
surfaciques du SDAGE
• Etude au cas par cas des réservoirs biologiques du SDAGE, masses d'eau en très bon ou
bon état écologique en 2013, parties de cours
d'eau incluses dans des réservoirs surfaciques,
zones de présence d'écrevisses autochtones,
Espaces Naturels Sensibles "rivières"
• Milieux forestiers
• Milieux herbacés permanents
et milieux agricoles en mosaïque paysagère
• Intégration des réservoirs obligatoires :
APPB, RNN, RNR, réserves biologiques forestières
• Intégration des réservoirs « périmètres » :
sites N2000, ZNIEFF 1, sites du CEN, Espaces
Naturels Sensibles
• Définition de réservoirs complémentaires :
- pour les forêts : secteurs à Grand Tétras
Méthode de définition des
corridors écologiques
Choix des obstacles
Hiérarchisation des objectifs
Entrée "espèces"
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
• Utilisation de guildes
d'espèces pour la modélisation par coût-déplacement : 17 guildes d'espèces
pour les 4 trames
-
• Définition des secteurs
de perméabilité pour
chaque guilde d’espèces
d’une trame donnée, sur la
base d'une méthode de
coût-déplacement :
- perméabilité forte lorsque
secteur valide pour toutes
les guildes de la trame en
même temps
- perméabilité moyenne
lorsque secteur valide pour
toutes les guildes de la
trame sauf une (n-1)
- perméabilité faible dans
les autres cas
En cours
d'élaboration
• Analyse de la fragmentation des infrastructures basée pour partie sur l'analyse du trafic, largeur de la
route, présence de grillages
et de passages à faune (sur
la base du travail CEREMA)
• Identification de secteurs
de perméabilité, basée sur
une analyse par méthode
de coût-déplacement
• Puis, interprétation visuelle et délimitation "à la
main" de corridors linéaires
à l'intérieur des secteurs de
perméabilité préalablement définis
-
• Identification de deux
types d’obstacles :
- les ruptures issues des
grandes infrastructures linéaires de type routière ou
ferrée situées au sein des
secteurs de perméabilité
- les obstacles liés aux infrastructures de transport
étudiés et recensés dans
un périmètre de 400 m autour des corridors écologiques
• Pour la sous-trame
bleue :
- les obstacles à la continuité longitudinale (ROE), hiérarchisés en fonction de la
nature des ouvrages en
trois catégories (infranchissables, peu franchissables
et franchissables)
• Modélisation par analyse
Graphab : identification
des corridors par croisement entre le rôle joué
dans le réseau écologique
modélisé et un modèle de
coût-déplacement
• Analyse par méthode de
• Obstacles linéaires : ensemble des routes (autoroutes, routes nationales
identifiées comme fragmentantes, LGV, réseau
ferré, canal du Rhône au
Rhin) croisant des réservoirs ou des corridors
• Les réservoirs de biodiversité sont tous classés
comme à préserver ou à
conforter
• Corridors à préserver :
corridors à l'intérieur des
zones de perméabilité forte
• Corridors à remettre en
bon état : corridors à l'extérieur de ses zones de
perméabilité
-
• Corridors à préserver :
identifiés par Graphab
comme les plus stratégiques et les moins coûteux
pour le déplacement pour
les espèces
• Corridors à remettre en
bon état : identifiés par
• Espèces des listes rouges,
classées espèces menacées
(CR, EN, VU) ou quasi-menacées (NT)
-
En cours
d'élaboration
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région /
Pays limitrophe
Bourgogne
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Nombre
de
trames
définies
5
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
Méthode de définition des
corridors écologiques
• Milieux xériques ouverts
• Milieux rocheux souterrains
- pour les milieux herbacés permanents :
zones nodales agricoles estimées de bonne
qualité écologique (densité en éléments agropaysagers > 150 m²/ha), milieux remarquables
par la présence de certaines espèces floristiques et faunistiques inscrites sur "liste
rouge"
- pour les milieux en mosaïque paysagère et
les milieux humides : milieux remarquables
par la présence de certaines espèces floristiques et faunistiques inscrites sur "liste
rouge"
- pour les milieux xériques ouverts : milieux remarquables par la présence de certaines espèces floristiques et faunistiques inscrites sur
"liste rouge", ainsi que l'ensemble des habitats
xériques connus en région
- pour les milieux souterrains : ensemble des
habitats à Chiroptères répertoriés en région
dilatation-érosion pour les
milieux xériques ouverts
(enveloppes de dispersion
de 500 m et 4 km) et les
milieux humides (enveloppes de dispersion de
300 m et 1 km). Les enveloppes de dispersion correspondent aux
corridors/espaces de
connexion entre réservoirs
(pas de tracé linéaire spécifique pour ces trames)
• Pas de corridors pour les
milieux souterrains
• Milieux aquatiques et humides
• Intégration des cours d'eau classés, des réservoirs biologiques des SDAGE
• Intégration des tronçons de cours d'eau et
lac de plus de 10 ha traversant les zonages
obligatoires non spécifiques "eau" ou des réservoirs complémentaires (sites N2000,
ZNIEFF 1, ENS, sites du CEN)
• Intégration des cours d'eau et lacs de plus
de 10 ha remarquables par la présence de certaines espèces floristiques et faunistiques inscrites sur "liste rouge"
Type de trame
• Forêts
• Prairies et bocage
• Pelouses
sèches
• Intégration des réservoirs obligatoires :APPB, RNN, RNR, cœur du futur parc
national, réserves biologiques forestières,
sites classés au titre du patrimoine naturel
• Etude au cas par cas des préservoirs « érimètres » : habitats d'espèces des sites N2000
et des ZNIEFF 1, sites classés, réserves de
chasse, ENS, forêts de protection, sites à gestion conservatoire du CEN et autres, secteurs
patrimoniaux des PNR, séries d'intérêt écologique
Choix des obstacles
Hiérarchisation des objectifs
Entrée "espèces"
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
Graphab comme stratégiques, mais plus coûteux
pour le déplacement des
espèces, en raison de la
présence d’infrastructures
de transport.
• Non définis pour les milieux en mosaïque paysagère, les milieux ouverts
xériques et les milieux humides
• Ensemble des autres
cours d'eau non définis en
réservoirs de biodiversité
• Pour la sous-trame
bleue :
- les obstacles à la continuité longitudinale (ROE)
- les données issues d’expertises terrain menées par
l’EPTB Saône et Doubs ou
par des syndicats de bassin
• Analyse par la méthode
du coût-déplacement pour
la définition des continuums
• Puis, interprétation visuelle et délimitation "à la
main" pour les corridors linéaires à l'intérieur des
continuums préalablement
définis
• Obstacles linéaires : ensemble des routes croisant
des réservoirs ou des corridors
• Espaces peu attractifs :
zones urbanisées et zones
hors réservoirs et continuums (espaces de grandes
cultures)
• Espaces clôturés (non
• Cours d’eau à préserver :
cours d’eau classés en liste
1, milieux annexes dans
une zone tampon de 200 m
• Cours d’eau à remettre
en bon état : cours d’eau
classés en liste 2, tronçons
de cours d’eau avec ouvrages « infranchissables »
(expertises locales), tronçons avec des ouvrages
classés prioritaires au titre
de la loi Grenelle (ROE).
• L'ensemble des réservoirs
de biodiversité sont à préserver du fait du manque
de connaissance précise.
• Les corridors écologiques
à préserver correspondent
aux corridors définis sur
des espaces dont l’occupation du sol est favorable
pour la faune et la flore et
dont la localisation permet
• Espèces virtuelles pour la
définition des réservoirs
de biodiversité et la méthode du coût-déplacement : 3 groupes d'espèces
virtuelles par trame
• Les données d’observation de deux espèces (Sonneur à ventre jaune et Triton alpestre) ont été prises
en compte pour compléter
• Définition de continuum
par trame : correspondant
aux zones accessibles par
chaque espèce virtuelle retenue depuis les réservoirs
de biodiversité identifiés.
Le continuum retenu est
celui commun à au moins 2
espèces de chaque trame
• Définition de grands en-
En cours
d’élaboration
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région /
Pays limitrophe
Nombre
de
trames
définies
Type de trame
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Méthode de définition des
corridors écologiques
• Autres approches complémentaires :
Réservoirs définis sur la base de la présence
d'une sélection d'habitats favorables aux espèces virtuelles (milieux les plus perméables).
Réservoirs retenus lorsqu'il s'agit d'habitats
d'espèces communs à au moins 2 espèces virtuelles sur les 3 définies par trame :
- pour les forêts : massif de plus de 100 ha
(grands mammifères) et de plus de 20 ha
(mammifères moyens)
- pour les prairies et le bocage : grands ensembles bocagers, et zones de bocage de plus
de 10 ha avec une densité forte en éléments
paysagers
- pour les pelouses sèches : ensemble des pelouses sèches calcicoles (inventaire CSNB)
• Plans d'eau et
zones humides
• Cours d'eau et
milieux humides
associés
Île-deFrance
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4
• Arborée
• Grandes
cultures
• Herbacée
• Intégration des cours d'eau classés, des réservoirs biologiques des SDAGE, tronçons de
cours d'eau situés dans les ZNIEFF abritant
une liste de poissons et écrevisses
• Intégration complémentaire de cours d'eau
accueillant certaines espèces (Agrions,
Castor, ...)
cartographiés)
-
• pour les zones humides : zones humides et
plans d'eau de plus de 2 ha, réseaux de mares
fonctionnels, ensemble de plus de 10 ha de
bocage humide, bois humides de plus de 20
ha, réseaux de mares correspondant aux habitats du Sonneur à ventre jaune et Triton alpestre
• Intégration des réservoirs obligatoires :
APPB, RNN, RNR, réserves biologiques forestières, réservoirs biologiques des SDAGE
• Etude au cas par cas des réservoirs « périmètres » : ZNIEFF 1 et 2 hors zones urbanisées, sites N2000 hors zones urbanisées et espaces artificialisés
Choix des obstacles
• Analyse des axes de dispersion à partir de guildes
d'espèces (modélisation
par coût-déplacement) et
des continuums
• Types de corridors définis :
- corridors de la trame arborée
- corridors de la trame herbacée (favorables aux es-
• Pour la sous-trame
bleue :
- obstacles sur les cours
d'eau (basés sur le ROE) :
seuils et barrages uniquement
• Pour les milieux forestiers :
- infrastructures de transport qualifiées de majeures
(autoroutes, voies multiples avec terre-plein central, lignes TGV) ou importantes (routes à 2x2 voies
sans terre-plein central,
voies ferrées à fort trafic)
- les points de fragilité correspondant aux passages
Hiérarchisation des objectifs
une réelle connectivité
entre réservoirs.
• Les corridors à remettre
en bon état correspondent
aux corridors définis pour
reconnecter des réservoirs
voisins isolés entre eux,
mais qui couvrent une occupation du sol considérée
comme défavorable.
• Cours d’eau à préserver :
cours d’eau classés en liste
1, réservoirs biologiques
des SDAGE, tronçons de
cours d'eau abritant des espèces déterminantes
ZNIEFF
• Cours d’eau à remettre
en bon état : cours d’eau
classés en liste 2
• Analyse sur la base des
guildes d'espèces, de la nature d'occupation du sol
exploitée par les guildes,
de l'intensité de l'effet de
coupure ou de fragmentation des obstacles rencontrés ainsi que leur succession.
• Les corridors sont fonctionnels lorsque :
Entrée "espèces"
la cartographie des réservoirs de biodiversité de la
trame « Plans d’eau et
zones humides », définie
précédemment à partir des
données d’occupation du
sol.
• Les cartes régionales de
certaines trames ont été
précisées et validées par
l’utilisation de données
d’observations complétées
par des données bibliographiques sur la capacité de
dispersion et d’utilisation
des milieux : Sonneur à
ventre jaune, Triton alpestre, Cerf, Petit Rhinolophe et Grand Murin.
• Appréciation de la robustesse de la cartographie
par analyse de la correspondance des données
d’observations avec les réservoirs et corridors cartographiés, pour les espèces
suivantes : Triton crêté,
Rainette verte, Chat forestier, Agrion de Mercure,
Couleuvre d’Esculape, Sonneur à ventre jaune, Triton
alpestre, Cerf.
• Approche par guilde
d'espèces différentes pour
chaque trame :
- 3 guildes pour la trame
arborée - Total
boisements / Boisements
humides / Parcs et boisements urbains
- 4 guildes pour la trame
herbacée : Total herbacé /
Pelouses sur sols calcaires /
Landes et pelouses sur sols
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
sembles naturels : zonages
intermédiaires entre réservoirs et corridors linéaires.
Ils correspondent à des
zones homogènes de plus
de 2000 ha à forte densité
de réservoirs, reliés entre
eux par un continuum commun à au moins 3 espèces
virtuelles retenues pour
chaque trame). Il s'agit de
zones pour lesquelles le déplacement des espèces est
diffus (corridors surfaciques)
• Définition d' "espaces
contenant des réservoirs
non inventoriés restant à
prospecter", liés à un défaut de connaissance, ou
des difficultés d'échelle (réservoirs de petite taille)
-
• Identification d'espaces
d'intérêt écologique cartographiés dans un tampon
de 10 km autour de la région Île-de-France
Espaces nécessitant une
analyse complémentaire
dans le prochain SRCE :
• Sites classés au titre du
patrimoine naturel
• Espaces Naturels Sen-
Adopté
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région /
Pays limitrophe
Nombre
de
trames
définies
Type de trame
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Méthode de définition des
corridors écologiques
pèces généralistes des prairies, friches et dépendances vertes des infrastructures)
- corridors de la trame herbacée (favorables aux espèces spécialisées des milieux calcaires, ouverts et
boisés)
- cours d’eau et canaux
• Identification des lisières
entre espaces agricoles et
bois de plus de 100 ha
• Bleue
70 / 81
• Intégration des cours d'eau classés et des
réservoirs biologiques des SDAGE
• Continuum de la trame
bleue (cours d’eau, plans
d’eau et zones humides)
Choix des obstacles
contraints au niveau d’un
ouvrage sur une infrastructure de transport
- les points de fragilité correspondant aux routes présentant des risques de collisions avec la faune
- les points de fragilité correspondant au croisement
entre les corridors boisés
et les clôtures
- les points de fragilité correspondant aux passages
difficiles dus au mitage par
l’urbanisation
- les points de fragilité correspondant aux passages
prolongés en grande
culture.
• Pour les milieux herbacés
:
- les coupures urbaines
- les coupures boisées représentant les zones de
passage prolongé des corridors calcaires en milieux
boisés
- les coupures agricoles représentant les zones de
passage prolongé des corridors calcaires en milieux
agricoles
- les obstacles à la continuité longitudinale (ROE)
- les points de fragilité associés à la continuité latérale : coupures des zones
humides alluviales et des
secteurs riches en mares et
mouillères par des infrastructures de transport
Hiérarchisation des objectifs
- les habitats favorables
sont en continuité ou en
discontinuité mais avec
une régularité et une densité suffisante pour assurer
une succession d'habitats
favorables compatible avec
la distance de dispersion
des espèces
- avec une absence de coupures fortes sur des longueurs importantes (supérieures aux capacités de
dispersion des espèces).
Fonctionnalité globale s'il
existe une rupture locale
qu'une partie importante
des espèces puisse néanmoins franchir.
Entrée "espèces"
acides / Prairies humides et
formations marécageuses
- 1 guilde pour la trame
grandes cultures : Total
grandes cultures
• Les corridors sont à fonctionnalité réduite lorsque :
- il y a une faible densité
d'habitats favorables sur
des sections de corridors
importantes
- et une multiplication des
obstacles (urbanisation et
infrastructures), souvent
en contexte urbanisé
• Non évaluée de façon
spécifique (manque de
données sur franchissabilité des obstacles à l'écoulement et manque de
connaissance sur la répartition des habitats aquatiques et de la qualité des
berges).
Fonctionnalité évaluée
pour l'ensemble du corri-
• Approche par 2 guildes
d'espèces : Eaux
courantes / Eaux stagnantes
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
sibles
• Cœurs de nature et
autres espaces d'intérêt
écologique des PNR
• Autres espaces naturels :
- boisements de plus de
plus de 50 ha
- secteurs de concentration
de mares et mouillères en
secteurs boisés ou agricoles
- mosaïques agricoles de
plus de 100 ha (cultures,
milieux herbacés et bosquets, y compris vergers)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région /
Pays limitrophe
Nombre
de
trames
définies
Type de trame
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Méthode de définition des
corridors écologiques
Choix des obstacles
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
• Non définis à la date de
l’analyse
-
• Approche par guildes
d'espèces
• Vérification des réservoirs par la présence d'au
moins une espèce végétale
et/ou animale inscrite sur
les listes rouges ou d'un habitat naturel menacé
-
-
En cours
d'élaboration
-
-
-
Hiérarchisation des objectifs
Entrée "espèces"
dor alluvial (cours d'eau, ripisylve et zone inondable),
en fonction du contexte
d'urbanisation.
Picardie
Belgique
71 / 81
7
-
• Herbacée humide
• Herbacée calcicole
• Herbacée totale
• Arborée
• Intégration des réservoirs obligatoires :
APPB, RNN, RNR, réserves biologiques forestières
• Intégration de réservoirs « périmètres » :
sites classés au titre du patrimoine naturel,
aires marines protégées, ZNIEFF 1, sites
N2000, sites du CEN et du Conservatoire de
l'Espace Littoral, sites d'intérêt floristique,
sites d'intérêt pour les Chiroptères, Espaces
Naturels Sensibles des CG (pour partie)
• Littoral
• Zones humides
• Aquatique
• Intégration des cours d'eau classés et des
zones de frayères
• Basées sur l'occupation du sol :
Forêts / Prairies,
jachères et vergers / Terrils et
terrains vagues /
Cultures agricoles / Bâtis et
espaces verts /
• Intégration du réseau Natura 2000 et des
périmètres réglementaires
• Intégration de périmètres complémentaires
non retenus dans réseau
N2000 et sites de grand intérêt biologique (issus d'inventaires naturalistes et études diverses)
• Utilisation de la méthodologie des aires de migration simulées. Cette méthode s'appuie sur la méthode de coût-déplacement
• Travail de définition des
corridors « à la main » sur
la base de la modélisation
précédente
• Ajout de corridors à enjeux spécifiques (notamment gîtes à Chiroptères)
-
• Différenciation entre obstacles et points de fragilité
et différenciation selon les
corridors littoraux, des les
corridors des milieux ouverts calcicoles, les corridors herbacés humides, les
corridors arborés :
- coupures urbaines / passages difficiles dus au mitage par l'urbanisation
- coupures agricoles / passages prolongés en cultures
- coupures boisées
- infrastructures fragmentantes : infrastructures de
transport importantes et
majeures, route présentant
des risques de collisions
avec la faune, passage
contraint au niveau d'un
ouvrage sur une infrastructure linéaire
- canaux
- Obstacles à la continuité
longitudinale (ROE)
• Pas de corridors définis
• Non identifié
En cours
d'élaboration
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région /
Pays limitrophe
Nombre
de
trames
définies
Type de trame
Méthode de définition des réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Méthode de définition des
corridors écologiques
Choix des obstacles
Hiérarchisation des objectifs
Entrée "espèces"
Composantes « non-réglementaires » (ni réservoir,
ni corridor)
Avancement des
travaux à
la date de
l'analyse
Milieux humides
et aquatiques /
Pelouses, landes
et broussailles /
Terrains militaires
11.2.2 Analyse des cartographies des SRCE des régions voisines :
L'état d'avancement des travaux de cartographie étant assez variable d’une région à l’autre, certains éléments n'ont pu être comparés de façon exhaustive, notamment les corri dors écologiques des régions Lorraine et Picardie. Par ailleurs, certains des résultats cartographiques utilisés pour cette analyse sont susceptibles d’évoluer une fois l'ensemble des
SRCE approuvés.
A la lecture des résultats, il apparaît que les cartographies des SRCE des régions voisines ont, dans la très grande majorité des cas, cohérentes avec les travaux du SRCE
Champagne-Ardenne.
Accompagnés d’éléments d’analyse de chaque cartographie régionale, sont présentés ci-dessous quelques zooms cartographiques sur les principaux secteurs de recouvrement
imparfait entre la cartographie du SRCE de Champagne-Ardenne et celles des régions voisines.
Région / Pays
limitrophe
Lorraine
72 / 81
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
La grande majorité des réservoirs de biodiversité identifiés en Champagne
Ardenne trouvent leur pendant en région Lorraine.
Néanmoins, ce n'est pas le cas pour certains réservoirs :
• ZNIEFF de type 1 "Bois du Belloy, de Champel, du Bochet et de Bertrimont entre Bièvres et Chauvency-Saint-Hubert" ;
• ZNIEFF de type 1 "Prairies au nord-est de Nouart et de Tailly" ;
• le réservoir ouvert sur la commune d'Exermont ;
• le réservoir ouvert sur la commune d'Éclaires ;
• la ZSC (N2000) "Forêt de Trois-Fontaines" ;
• le réservoir boisé sur la commune de Saint-Dizier ;
Concernant les corridors écologiques, ils n’étaient pas validés en région Lorraine au
moment de l'analyse. Néanmoins, certains corridors écologiques champardennais
trouvent une cohérence avec des réservoirs de biodiversité lorrains. C'est le cas sur les
communes de :
• Paroy-sur-Saulx
• Fontaines-sur-Marne
• Vienne-le-Château
• Tailly
• Létanne
Concernant la trame bleue, la correspondance entre les composantes des
deux SRCE est très bonne.
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
Trame verte - réservoirs de biodiversité
• la ZSC (N2000) "Forêt d’Harréville-les-Chanteurs".
73 / 81
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
Trame verte - réservoirs de biodiversité
FrancheComté
Le SRCE champardennais a deux réservoirs de biodiversité sur la limite administrative de la Franche-Comté. Ils correspondent tous les deux à des
corridors écologiques franc-comtois.
Il n'y a pas de réservoirs de biodiversité franc-comtois devant trouver une
cohérence avec la Champagne-Ardenne.
Bourgogne
74 / 81
La Bourgogne identifie un grand nombre de réservoirs de biodiversité, notamment forestiers, sur le territoire champardennais qui n'ont pas été
identifié dans le cadre du SRCE Champagne-Ardenne, en raison d’un choix
de sélection de massifs forestiers de bien plus faible surface qu’en Champagne-Ardenne.
L'ensemble des réservoirs de biodiversité champardennais trouvent une
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Concernant les corridors écologiques, la trame xérique de la Franche-Comté identifie
une continuité interrégionale vers la commune de Coublanc (52). Cette continuité ne
trouve pas une réelle cohérence avec des composantes champardennaises, mais plus
avec les secteurs à enjeux thermophiles identifiés. La différence de méthodologie et
de données à disposition expliquent cet écart de niveau de précision.
L'ensemble des corridors champardennais correspondent à des composantes franccomtoises.
Les corridors interrégionaux définis en Bourgogne correspondent à un réservoir ou un
corridor au niveau du SRCE Champagne-Ardenne.
L'ensemble des corridors champardennais trouvent une cohérence en Bourgogne sous
la forme d'un corridor écologique ou d'un réservoir de biodiversité
Trame bleue
Concernant la trame bleue, la correspondance entre les composantes des
deux SRCE est très bonne, que ce soit
pour la trame aquatique ou la trame
humide.
Concernant la trame bleue, la correspondance est très bonne pour la trame
aquatique. Concernant la trame humide, Certains corridors champardennais ne se poursuivent pas en Bourgogne ,qui n'a pas fait le choix de défi-
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
Trame verte - réservoirs de biodiversité
correspondance avec des réservoirs de biodiversité bourguigons.
75 / 81
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
nir un corridor de façon systématique
le long des cours d’eau de la trame des
milieux aquatiques.
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Région / Pays
limitrophe
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
Île-deFrance
Le SRCE Île-de-France présente deux réservoirs de biodiversité frontaliers
présentant une divergence avec les composantes champardennaises :
- Un réservoir sur la commune de Montmirail qui trouve une cohérence
avec un corridor écologique champardennais.
- Un réservoir située sur la plaine de la Bassée. Ce secteur à enjeu majeur
se matérialise différemment entre les deux régions, en raison de choix
méthodologiques différents. En Île-de-France, le réservoir de biodiversité
couvre une superficie très importante et se base sur les périmètres de la
ZPS (N2000) "Bassée et plaines adjacentes" et de la ZNIEFF de type 1 "Forêt de Sourdun". En Champagne Ardenne, cette continuité se matérialise
par un ensemble de petits réservoirs (zones humides, APPB, N2000 directive habitat,)de plus petite taille et des corridors écologiques.
Concernant les corridors, l'ensemble des corridors de deux régions sont cohérents à
l'exception de deux corridors boisés de l'Île-de-France sur les communes de Saint-Bon
et de Montmirail.
Concernant la trame bleue, la correspondance entre les composantes des
deux SRCE est trèsn bonne, que ce soit
sur la trame aquatique ou la trame humide.
76 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
77 / 81
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
Picardie
78 / 81
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Le SRCE Picardie présente un réservoir de biodiversité situé au niveau du
massif des Ardennes, à la jonction entre les deux régions et la Belgique. Ce
réservoir présente une continuité avec le réservoir de biodiversité champardennais situé sur l'ensemble du massif des Ardennes.
Inversement, le SRCE CA propose trois réservoirs de biodiversité ne trouvant pas de liaison directe avec les réservoirs picards. Ils sont par contre
cohérents avec des corridors situés sur le département de l'Aisne :
- réservoir boisé : la ZNIEFF de type 1 "Bois du Moulinet et le vallon de
Brize-Tête à Saint-Gilles" ;
- réservoir boisé : la ZNIEFF de type 1 "Bois des Grands Usages à Aumenancourt et Pignicourt" ;
- réservoir ouvert sur la commune de Blanchefosse-et-Bay.
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Concernant les corridors, l'ensemble des corridors champardennais se prolongent au
niveau des composantes définies dans le SRCE Picardie. L'inverse est moins vrai et un
très grand nombre de corridors du département de l'Aisne (19) ne trouvent pas une
liaison fonctionnelle dans le SRCE CA.
Trame bleue
Les trames aquatique et humide présentent une très bonne cohérence
puisque l'ensemble des cours d'eau et
des corridors humides identifiés au niveau des deux régions présentent une
continuité interrégionale
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Région / Pays
limitrophe
79 / 81
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Projet SRCE v1 – 21/09/15
Région / Pays
limitrophe
Trame verte - réservoirs de biodiversité
Trame verte - corridors écologiques
Trame bleue
Belgique
L'identification de l'ensemble du massif forestier ardennais ayant été défini en réservoir de biodiversité en Champagne-Ardenne, la cohérence n'est
pas totale avec les réservoirs belges qui ne sont basés que sur les périmètres N2000
Pas de corridors
Pas de trame bleue
80 / 81
SRCE Champagne Ardenne – Composantes
Projet SRCE v1 – 21/09/15
11.2.3 Conclusion sur l’analyse de la cohérence inter-régionale et transfrontalière
Région / Pays limitrophe
Conclusion
Lorraine
L’avancement des travaux en Lorraine n’a pas permis de vérifier de façon exhaustive la comptabilité entre les deux SRCE. Seuls les réservoirs de biodiversité et la trame
aquatique ont pu être comparés. Pour ces deux éléments, la cohérence est satisfaisante même si quelques défauts de recouvrement subsistent.
Franche-Comté
Le SRCE Franche-Comté définis à la fois des corridors écologiques s'arrêtant sur les limites administratives et quelques grands corridors d'intérêts interrégionaux.
Bien qu’avec une différence dans le niveau de précision des trames cartographiées, les deux SRCE sont globalement cohérents puisque les deux grands corridors écologiques interrégionaux franc-comtois correspondent à des corridors ou des réservoirs en Champagne-Ardenne.
Bourgogne
Les deux SRCE présentent une bonne cohérence globale de leurs composantes.
De même, les secteurs de continuités interrégionaux identifiés dans le cadre du SRCE Champagne Ardenne trouvent une continuité sur la Bourgogne.
Île-de-France
Les deux SRCE présentent une bonne cohérence globale sur la localisation de leurs composantes.
Picardie
Le SRCE de la région Picardie est celui qui présente le plus de divergences avec la SRCE Champagne-Ardenne, avec plusieurs corridors picards qui ne se trouvent pas de
continuités en Champagne-Ardenne, notamment en champagne crayeuse.
Belgique
L'analyse de la cohérence avec le territoire Belge est plus complexe car le réseau écologique belge ne présente pas du tout la même logique méthodologique, ce dernier
étant uniquement composé de réservoirs de biodiversité, identifiés sur la base des périmètres Natura 2000 et d'inventaires naturalistes.
Dans l’ensemble, la cohérence paraît donc satisfaisante entre le SRCE Champagne-Ardenne et les régions voisines, même si quelques défauts de recoupements d’importance
mineure subsistent. Certains sont susceptibles d’évoluer d’ici l’approbation de tous les SRCE concernés, ou pourront faire l’objet de modifications des cartographies lors d’une
éventuelle révision de ces schémas.
81 / 81
Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 4 :
ATLAS CARTOGRAPHIQUE
4.a. Sommaire général
SRCE Champagne Ardenne – Atlas cartographique
Contenu de l’atlas cartographique
Format
Fond de carte
Nombr
e de
cartes
1/100 000
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
4.d.Atlas_A4_T
VB&Objs
Carte des composantes et objectifs de la trame
verte et bleue de Champagne-Ardenne au
1/100 000
1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
4.e.Atlas_A4_T
.Ouverte
Carte des composantes et objectifs de la trame
des milieux ouverts de Champagne-Ardenne 1/100 000
au 1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
Carte des composantes et objectifs de la trame
4.f.Atlas_A4_T
des milieux boisés de Champagne-Ardenne au 1/100 000
.Boisée
1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
Carte des composantes et objectifs de la trame
4.g.Atlas_A4_T bleue de Champagne-Ardenne (trame des mi1/100 000
.Bleue
lieux aquatiques et trame des milieux humides) au 1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte des couloirs de déplacements des chiroptères (issue du Schéma régional éolien –
1/800 000
2010) au 1/800 000ème
A3
Fond OpenStreetMap
1
Nom du document
Titre des cartes
Echelle
4.b.Index_Com
Index des communes par dalles et par numéros de pages
munes
4.c.Atlas_A4_T
VB
Carte des composantes de la trame verte et
bleue de Champagne-Ardenne au 1/100
000ème
Carte des couloirs de migration de l’avifaune
(issue du Schéma régional éolien – 2010) au
1/800 000ème
4.h.Annexes_A
tlas
Carte des fuseaux de restauration en champagne crayeuse au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte des secteurs à enjeux pour les milieux
thermophiles au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte de la zone Ramsar « étangs de la Champagne humide » au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
SRCE Champagne Ardenne – Atlas cartographique
Synthèse sur les limites d’utilisation de la
cartographie des composantes du SRCE
• Quelle est l’échelle de précision de la cartographie du SRCE ?
La trame verte et bleue se compose de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques, cartographiés dans le SRCE à une échelle de 1/100 000ème.
Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et de
bordures floues. Cette représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles
constituant le corridor, mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à
une échelle du 1/100 000ème.
Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du 1/100 000ème, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs
concernent des espaces « remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF...), et des espaces de nature plus « ordinaire », retenus pour
leurs caractéristiques paysagères (diversité de structure, grande surface, compacité...).
• Quelle articulation entre l’échelle régionale (SRCE) et l’échelle locale (document d’urbanisme) ?
L’articulation entre l’échelle du SRCE et celle du document d’urbanisme, se traduit par :
✗ le fait que les cartes du SRCE d’échelle 1/100 000ème, ne peuvent en aucun cas être zoomées à
l’échelle locale, ni « projetées » sur une carte d’échelle plus précise : définies au 1/100 000ème, elles
ne peuvent être utilisées qu’à cette échelle ;
✗ la nécessité de préciser et d’adapter localement les composantes (réservoirs et corridors)
identifiés dans les cartes du SRCE. Cela passe notamment par la réalisation d’études de la TVB
locales, et peut concerner :
✔ la définition plus précise de l’emprise réelle d’un réservoir ou d’un corridor, grâce à
l’identification des milieux qui le composent ;
✔ l’adaptation de l’objectif assigné à la composante ;
✗ l’identification, le cas échéant, de continuités écologiques complémentaires, d’échelle plus locale
et non répertoriées dans le SRCE.
• Que signifie la « prise en compte » du SRCE par un document d’urbanisme ?
Tel que défini dans les codes de l’urbanisme et de l’environnement, un document d’urbanisme doit
« prendre en compte » le SRCE. La « prise en compte » est le niveau d’opposabilité le plus faible entre
deux documents. D’après la jurisprudence, la « prise en compte » impose de « ne pas s’écarter des
orientations fondamentales [du SRCE] sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de
l’opération] et dans la mesure ou cet intérêt le justifie » (Conseil d’Etat, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17
mars 2010).
La prise en compte laisse donc une latitude locale vis-à-vis des orientations du SRCE, à condition de pouvoir justifier de l’intérêt des écarts décidés. La justification de ces écarts peut notamment se fonder sur
le projet de territoire porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique localisé, besoin d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solution alternative...).
SRCE Champagne Ardenne – Atlas cartographique
Carte schématique de la TVB régionale
Schéma Régional de Cohérence
Écologique de la région Champagne
Ardenne
TOME 4 :
ATLAS CARTOGRAPHIQUE
4.b. Index des communes
SRCE Champagne Ardenne – Atlas cartographique
Contenu de l’atlas cartographique
Format
Fond de carte
Nombr
e de
cartes
1/100 000
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
4.d.Atlas_A4_T
VB&Objs
Carte des composantes et objectifs de la trame
verte et bleue de Champagne-Ardenne au
1/100 000
1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
4.e.Atlas_A4_T
.Ouverte
Carte des composantes et objectifs de la trame
des milieux ouverts de Champagne-Ardenne 1/100 000
au 1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
Carte des composantes et objectifs de la trame
4.f.Atlas_A4_T
des milieux boisés de Champagne-Ardenne au 1/100 000
.Boisée
1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
Carte des composantes et objectifs de la trame
4.g.Atlas_A4_T bleue de Champagne-Ardenne (trame des mi1/100 000
.Bleue
lieux aquatiques et trame des milieux humides) au 1/100 000ème
A4
SCAN 100 IGN
N&B
77
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte des couloirs de déplacements des chiroptères (issue du Schéma régional éolien –
1/800 000
2010) au 1/800 000ème
A3
Fond OpenStreetMap
1
Nom du document
Titre des cartes
Echelle
4.b.Index_Com
Index des communes par dalles et par numéros de pages
munes
4.c.Atlas_A4_T
VB
Carte des composantes de la trame verte et
bleue de Champagne-Ardenne au 1/100
000ème
Carte des couloirs de migration de l’avifaune
(issue du Schéma régional éolien – 2010) au
1/800 000ème
4.h.Annexes_A
tlas
Carte des fuseaux de restauration en champagne crayeuse au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte des secteurs à enjeux pour les milieux
thermophiles au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
Carte de la zone Ramsar « étangs de la Champagne humide » au 1/800 000ème
1/800 000
A3
Fond OpenStreetMap
1
SRCE Champagne Ardenne – Atlas cartographique
Synthèse sur les limites d’utilisation de la
cartographie des composantes du SRCE
• Quelle est l’échelle de précision de la cartographie du SRCE ?
La trame verte et bleue se compose de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques, cartographiés dans le SRCE à une échelle de 1/100 000ème.
Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et de
bordures floues. Cette représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles
constituant le corridor, mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à
une échelle du 1/100 000ème.
Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du 1/100 000ème, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs
concernent des espaces « remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF...), et des espaces de nature plus « ordinaire », retenus pour
leurs caractéristiques paysagères (diversité de structure, grande surface, compacité...).
• Quelle articulation entre l’échelle régionale (SRCE) et l’échelle locale (document d’urbanisme) ?
L’articulation entre l’échelle du SRCE et celle du document d’urbanisme, se traduit par :
✗ le fait que les cartes du SRCE d’échelle 1/100 000ème, ne peuvent en aucun cas être zoomées à
l’échelle locale, ni « projetées » sur une carte d’échelle plus précise : définies au 1/100 000ème, elles
ne peuvent être utilisées qu’à cette échelle ;
✗ la nécessité de préciser et d’adapter localement les composantes (réservoirs et corridors)
identifiés dans les cartes du SRCE. Cela passe notamment par la réalisation d’études de la TVB
locales, et peut concerner :
✔ la définition plus précise de l’emprise réelle d’un réservoir ou d’un corridor, grâce à
l’identification des milieux qui le composent ;
✔ l’adaptation de l’objectif assigné à la composante ;
✗ l’identification, le cas échéant, de continuités écologiques complémentaires, d’échelle plus locale
et non répertoriées dans le SRCE.
• Que signifie la « prise en compte » du SRCE par un document d’urbanisme ?
Tel que défini dans les codes de l’urbanisme et de l’environnement, un document d’urbanisme doit
« prendre en compte » le SRCE. La « prise en compte » est le niveau d’opposabilité le plus faible entre
deux documents. D’après la jurisprudence, celle-ci impose de « ne pas s’écarter des orientations fondamentales [du SRCE] sauf, sous le contrôle du juge, pour un motif tiré de l’intérêt [de l’opération] et dans
la mesure ou cet intérêt le justifie » (Conseil d’Etat, 9 juin 2004, 28 juillet 2004 et 17 mars 2010).
La prise en compte laisse donc une latitude locale vis-à-vis des orientations du SRCE, à condition de pouvoir justifier de l’intérêt des écarts décidés. La justification de ces écarts peut notamment se fonder sur
le projet de territoire porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique localisé, besoin d’aménagement en un lieu précis du territoire sans solution alternative...).
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Ablancourt
Acy-Romance
Ageville
Aiglemont
Aigny
Aigremont
Aigremont
Ailleville
Ailleville
Aillianville
Aillianville
Aingoulaincourt
Aire
Aire
Aix-en-Othe
Aizanville
Aizanville
Alincourt
Alincourt
Alland'Huy-et-Sausseuil
Allemanche-Launay-et-Soyer
Allemant
Alliancelles
Allibaudières
Allibaudières
Allichamps
Amagne
Amance
Amblimont
Ambly-Fleury
Ambonnay
Ambonnay
Ambonville
Ambrières
Ambrières
Anchamps
Andelot-Blancheville
Andelot-Blancheville
Andilly-en-Bassigny
Angecourt
Angecourt
Anglure
Angluzelles-et-Courcelles
Angluzelles-et-Courcelles
Annelles
Annelles
Annéville-la-Prairie
Annonville
Anrosey
Anrosey
Dalles
G5
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C6
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J6
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I8
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Numéro de page
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72
73
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Anthenay
Antheny
Antheny
Aougny
Aouste
Apremont
Apremont
Apremont
Apremont
Aprey
Arbigny-sous-Varennes
Arbot
Arc-en-Barrois
Arcis-le-Ponsart
Arcis-sur-Aube
Arcis-sur-Aube
Arconville
Ardeuil-et-Montfauxelles
Ardeuil-et-Montfauxelles
Ardeuil-et-Montfauxelles
Ardeuil-et-Montfauxelles
Argançon
Argançon
Argers
Arnancourt
Arnancourt
Arnicourt
Arrelles
Arrelles
Arrembécourt
Arrembécourt
Arrentières
Arrentières
Arreux
Arreux
Arrigny
Arrigny
Arsonval
Arsonval
Arsonval
Artaise-le-Vivier
Arzillières-Neuville
Asfeld
Asfeld
Assenay
Assencières
Athis
Athis
Attancourt
Attancourt
Dalles
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43
44
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Attigny
Aubepierre-sur-Aube
Auberive
Auberive
Auberive
Auberive
Aubérive
Aubérive
Aubeterre
Aubigny-les-Pothées
Aubigny-les-Pothées
Aubilly
Auboncourt-Vauzelles
Aubrives
Aubrives
Audeloncourt
Auflance
Auge
Aujeurres
Aujeurres
Aulnay
Aulnay
Aulnay
Aulnay
Aulnay-l'Aître
Aulnay-sur-Marne
Aulnoy-sur-Aube
Auménancourt
Auménancourt
Auménancourt
Auménancourt
Aure
Aure
Aussonce
Aussonce
Authe
Autigny-le-Grand
Autigny-le-Grand
Autigny-le-Petit
Autrecourt-et-Pourron
Autrecourt-et-Pourron
Autreville-sur-la-Renne
Autreville-sur-la-Renne
Autruche
Autry
Autry
Auve
Auve
Auvillers-les-Forges
Auxon
Dalles
D5
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K7
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C5
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3
56
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Auxon
Avançon
Avant-lès-Marcilly
Avant-lès-Ramerupt
Avaux
Avenay-Val-d'Or
Avirey-Lingey
Avirey-Lingey
Avize
Avon-la-Pèze
Avon-la-Pèze
Avreuil
Avreuil
Ay
Baâlons
Baâlons
Baâlons
Baâlons
Baconnes
Baconnes
Bagneux
Bagneux
Bagneux-la-Fosse
Bailly-aux-Forges
Bailly-aux-Forges
Bailly-le-Franc
Bailly-le-Franc
Bailly-le-Franc
Bailly-le-Franc
Bailly-le-Franc
Bailly-le-Franc
Baissey
Balaives-et-Butz
Balaives-et-Butz
Balan
Balan
Balesmes-sur-Marne
Balesmes-sur-Marne
Balham
Balignicourt
Balignicourt
Ballay
Balnot-la-Grange
Balnot-sur-Laignes
Balnot-sur-Laignes
Bannay
Bannes
Bannes
Bannes
Bannes
Dalles
J3
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32
33
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Banogne-Recouvrance
Banogne-Recouvrance
Barbaise
Barberey-Saint-Sulpice
Barbonne-Fayel
Barbonne-Fayel
Barbuise
Barby
Bar-lès-Buzancy
Bar-lès-Buzancy
Baroville
Bar-sur-Aube
Bar-sur-Aube
Bar-sur-Seine
Bar-sur-Seine
Baslieux-lès-Fismes
Baslieux-sous-Châtillon
Bassoncourt
Bassu
Bassu
Bassuet
Bassuet
Baudement
Baudrecourt
Bayard-sur-Marne
Baye
Bayel
Bayel
Bayonville
Bayonville
Bay-sur-Aube
Bay-sur-Aube
Bazancourt
Bazancourt
Bazancourt
Bazancourt
Bazancourt
Bazancourt
Bazeilles
Bazeilles
Beauchemin
Beaumont-en-Argonne
Beaumont-sur-Vesle
Beaumont-sur-Vesle
Beaumont-sur-Vesle
Beaunay
Beaunay
Beffu-et-le-Morthomme
Beffu-et-le-Morthomme
Beine-Nauroy
Dalles
D3
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19
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Beine-Nauroy
Belleville-et-Châtillon-sur-Bar
Belmont
Belval
Belval-Bois-des-Dames
Belval-en-Argonne
Belval-en-Argonne
Belval-sous-Châtillon
Bercenay-en-Othe
Bercenay-en-Othe
Bercenay-le-Hayer
Bergères
Bergères
Bergères-lès-Vertus
Bergères-sous-Montmirail
Bergnicourt
Bergnicourt
Berméricourt
Bernon
Berru
Berru
Bertignolles
Bertoncourt
Bérulle
Berzieux
Berzieux
Bessy
Bétheniville
Bétheniville
Bétheny
Bethon
Bethon
Bétignicourt
Bettancourt-la-Ferrée
Bettancourt-la-Longue
Beurey
Beurville
Beurville
Bezannes
Biermes
Biesles
Bièvres
Bignicourt
Bignicourt
Bignicourt
Bignicourt
Bignicourt-sur-Marne
Bignicourt-sur-Saulx
Billy-le-Grand
Binarville
Dalles
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27
22
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Binarville
Binarville
Binarville
Binson-et-Orquigny
Bisseuil
Bize
Blacy
Blacy
Blagny
Blaincourt-sur-Aube
Blaise-sous-Arzillières
Blaisy
Blanchefosse-et-Bay
Blanzy-la-Salonnaise
Blanzy-la-Salonnaise
Blécourt
Blesme
Blessonville
Blignicourt
Bligny
Bligny
Bligny
Blombay
Blombay
Blombay
Blombay
Blumeray
Bogny-sur-Meuse
Bogny-sur-Meuse
Bogny-sur-Meuse
Boissy-le-Repos
Boissy-le-Repos
Bologne
Bologne
Bonnecourt
Bossancourt
Bosseval-et-Briancourt
Bossus-lès-Rumigny
Bossus-lès-Rumigny
Bouchy-Saint-Genest
Bouconville
Bouconville
Bouilly
Bouilly
Bouilly
Boulages
Boulages
Boulages
Boulages
Bouleuse
Dalles
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18
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Boult-aux-Bois
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boult-sur-Suippe
Boulzicourt
Boulzicourt
Bouranton
Bourbonne-les-Bains
Bourbonne-les-Bains
Bourcq
Bourcq
Bourdenay
Bourdenay
Bourdons-sur-Rognon
Bourg
Bourg
Bourg-Fidèle
Bourgogne
Bourg-Sainte-Marie
Bourguignons
Bourguignons
Bourmont
Boursault
Boutancourt
Bouvancourt
Bouvellemont
Bouy
Bouy-Luxembourg
Bouy-sur-Orvin
Bouzancourt
Bouzancourt
Bouzy
Brachay
Bragelogne-Beauvoir
Brainville-sur-Meuse
Brandonvillers
Branscourt
Braux
Braux
Braux-le-Châtel
Braux-Sainte-Cohière
Braux-Saint-Remy
Bréban
Bréban
Bréban
Dalles
D6
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Bréban
Brécy-Brières
Brennes
Brennes
Brethenay
Brethenay
Breuil
Breuvannes-en-Bassigny
Breuvannes-en-Bassigny
Breuvery-sur-Coole
Bréviandes
Bréviandes
Brévilly
Brévonnes
Brévonnes
Briaucourt
Bricon
Briel-sur-Barse
Brienne-la-Vieille
Brienne-le-Château
Brienne-sur-Aisne
Brienne-sur-Aisne
Brieulles-sur-Bar
Brillecourt
Brillecourt
Brimont
Briquenay
Briquenay
Brognon
Brouillet
Brousseval
Broussy-le-Grand
Broussy-le-Grand
Broussy-le-Petit
Broyes
Brugny-Vaudancourt
Brugny-Vaudancourt
Brusson
Bucey-en-Othe
Bucey-en-Othe
Bucey-en-Othe
Buchères
Bugnières
Bulson
Busson
Bussy-le-Château
Bussy-le-Repos
Bussy-Lettrée
Buxeuil
Buxeuil
Dalles
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59
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Buxières-lès-Clefmont
Buxières-lès-Villiers
Buxières-sur-Arce
Buzancy
Buzancy
Carignan
Caurel
Caurel
Cauroy
Cauroy
Cauroy-lès-Hermonville
Cauroy-lès-Hermonville
Ceffonds
Ceffonds
Ceffonds
Ceffonds
Celles-en-Bassigny
Celles-sur-Ource
Celles-sur-Ource
Celsoy
Cerisières
Cernay-en-Dormois
Cernay-en-Dormois
Cernay-lès-Reims
Cernion
Cernion
Cernon
Chacenay
Chagny
Chagny
Chaintrix-Bierges
Chalancey
Chalancey
Chalandry-Elaire
Chalette-sur-Voire
Chalette-sur-Voire
Chalindrey
Chalindrey
Chalindrey
Challerange
Châlons-en-Champagne
Châlons-en-Champagne
Châlons-en-Champagne
Châlons-sur-Vesle
Châlons-sur-Vesle
Chaltrait
Chaltrait
Chaltrait
Chaltrait
Chalvraines
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Chalvraines
Chamarandes-Choignes
Chamarandes-Choignes
Chambrecy
Chambroncourt
Chamery
Chamery
Chamouilley
Chamoy
Champaubert
Champfleury
Champfleury
Champguyon
Champigneul-Champagne
Champigneul-Champagne
Champigneul-Champagne
Champigneulle
Champigneulle
Champigneulles-en-Bassigny
Champigneul-sur-Vence
Champignol-lez-Mondeville
Champignol-lez-Mondeville
Champignol-lez-Mondeville
Champignol-lez-Mondeville
Champigny
Champigny-lès-Langres
Champigny-sous-Varennes
Champigny-sur-Aube
Champillon
Champlat-et-Boujacourt
Champlat-et-Boujacourt
Champlin
Champlin
Champsevraine
Champsevraine
Champ-sur-Barse
Champ-sur-Barse
Champ-sur-Barse
Champvoisy
Champvoisy
Chancenay
Chancenay
Changey
Changy
Changy
Channes
Chanoy
Chantemerle
Chantemerle
Chantraines
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Chaource
Chaource
Chaource
Chaource
Chapelaine
Chapelle-Vallon
Chappes
Chappes
Chappes
Charbogne
Chardeny
Charleville
Charleville
Charleville-Mézières
Charleville-Mézières
Charmes
Charmes-en-l'Angle
Charmes-la-Grande
Charmont
Charmont-sous-Barbuise
Charmont-sous-Barbuise
Charmoy
Charnois
Charny-le-Bachot
Chaserey
Chassigny
Chassigny
Château-Porcien
Châteauvillain
Châteauvillain
Châteauvillain
Châteauvillain
Chatel-Chéhéry
Chatel-Chéhéry
Chatel-Chéhéry
Chatel-Chéhéry
Châtelraould-Saint-Louvent
Chatenay-Mâcheron
Chatenay-Mâcheron
Chatenay-Vaudin
Châtillon-sur-Broué
Châtillon-sur-Broué
Châtillon-sur-Marne
Châtillon-sur-Morin
Châtillon-sur-Morin
Châtillon-sur-Morin
Chatonrupt-Sommermont
Chatonrupt-Sommermont
Châtres
Châtres
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Châtres
Châtres
Châtrices
Châtrices
Chauchigny
Chaudefontaine
Chaudenay
Chaudrey
Chaudrey
Chauffour-lès-Bailly
Chauffourt
Chauffourt
Chaumesnil
Chaumesnil
Chaumont
Chaumont
Chaumont-la-Ville
Chaumont-la-Ville
Chaumont-Porcien
Chaumont-Porcien
Chaumuzy
Chaumuzy
Chavanges
Chavanges
Chavot-Courcourt
Chavot-Courcourt
Chéhéry
Chémery-sur-Bar
Chémery-sur-Bar
Cheminon
Cheminon
Chenay
Cheniers
Chennegy
Cheppes-la-Prairie
Cheppes-la-Prairie
Chepy
Chepy
Chervey
Cherville
Cherville
Chesley
Chesley
Chesnois-Auboncourt
Chessy-les-Prés
Chessy-les-Prés
Cheveuges
Chevières
Chevillon
Chevillon
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Chichey
Chigny-les-Roses
Chigny-les-Roses
Chilly
Chilly
Choilley-Dardenay
Choilley-Dardenay
Choiseul
Chooz
Chouilly
Chuffilly-Roche
Cirey-lès-Mareilles
Cirey-sur-Blaise
Cirey-sur-Blaise
Cirfontaines-en-Azois
Cirfontaines-en-Azois
Cirfontaines-en-Ornois
Cirfontaines-en-Ornois
Cirfontaines-en-Ornois
Clamanges
Clavy-Warby
Clefmont
Clérey
Clesles
Clesles
Clinchamp
Clinchamp
Cliron
Cloyes-sur-Marne
Cloyes-sur-Marne
Coclois
Coclois
Cohons
Cohons
Coiffy-le-Bas
Coiffy-le-Bas
Coiffy-le-Haut
Coiffy-le-Haut
Coizard-Joches
Coizard-Joches
Colmier-le-Bas
Colmier-le-Haut
Colmier-le-Haut
Colombé-la-Fosse
Colombé-la-Fosse
Colombé-le-Sec
Colombé-le-Sec
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Colombey-les-Deux-Églises
Compertrix
Compertrix
Condé-lès-Autry
Condé-lès-Autry
Condé-lès-Herpy
Condé-lès-Herpy
Condes
Condes
Condé-sur-Marne
Condé-sur-Marne
Conflans-sur-Seine
Conflans-sur-Seine
Congy
Connantray-Vaurefroy
Connantray-Vaurefroy
Connantray-Vaurefroy
Connantray-Vaurefroy
Connantre
Connantre
Connantre
Connantre
Consigny
Consigny
Contault
Contault
Contreuve
Coole
Coole
Coolus
Corbeil
Corbeil
Corfélix
Cormicy
Cormicy
Cormicy
Cormontreuil
Cormost
Cormost
Cormoyeux
Cormoyeux
Cornay
Cornay
Corny-Machéroménil
Corny-Machéroménil
Corribert
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Corribert
Corrobert
Corrobert
Corrobert
Corroy
Corroy
Coublanc
Coublanc
Coucy
Coulommes-et-Marqueny
Coulommes-la-Montagne
Coulommes-la-Montagne
Coupetz
Coupéville
Coupéville
Coupéville
Coupray
Courcelles-en-Montagne
Courcelles-Sapicourt
Courcelles-sur-Blaise
Courcelles-sur-Blaise
Courcelles-sur-Voire
Courcelles-sur-Voire
Courcemain
Courcemain
Courceroy
Courcy
Courdemanges
Courgivaux
Courgivaux
Courjeonnet
Courlandon
Cour-l'Évêque
Courmas
Courmas
Coursan-en-Othe
Courtagnon
Courtaoult
Courtaoult
Courtaoult
Courtaoult
Courtémont
Courtenot
Courteranges
Courteranges
Courteron
Courteron
Courthiézy
Courtisols
Courtisols
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Courville
Coussegrey
Couvignon
Couvignon
Couvrot
Cramant
Crancey
Crancey
Crancey
Crancey
Creney-près-Troyes
Creney-près-Troyes
Crésantignes
Crespy-le-Neuf
Crugny
Cuchery
Cuis
Cuisles
Culmont
Cumières
Cumières
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cunfin
Cuperly
Cuperly
Curel
Curmont
Curmont
Cusey
Cusey
Cussangy
Cussangy
Cuves
Cuves
Daigny
Daillancourt
Daillancourt
Daillecourt
Damery
Damery
Dammartin-sur-Meuse
Damouzy
Damouzy
Damouzy
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Dampierre
Dampierre
Dampierre
Dampierre
Dampierre
Dampierre
Dampierre-au-Temple
Dampierre-au-Temple
Dampierre-le-Château
Dampierre-sur-Moivre
Damrémont
Dancevoir
Dancevoir
Darmannes
Davrey
Davrey
Deville
Deville
Dienville
Dierrey-Saint-Julien
Dierrey-Saint-Julien
Dierrey-Saint-Pierre
Dierrey-Saint-Pierre
Dinteville
Dinteville
Dizy
Dolancourt
Dolancourt
Domblain
Domblain
Dom-le-Mesnil
Dommarien
Dommarien
Dommartin-Dampierre
Dommartin-le-Coq
Dommartin-le-Coq
Dommartin-le-Franc
Dommartin-le-Franc
Dommartin-le-Saint-Père
Dommartin-le-Saint-Père
Dommartin-Lettrée
Dommartin-sous-Hans
Dommartin-Varimont
Dommery
Dompremy
Domremy-Landéville
Donchery
Doncourt-sur-Meuse
Donjeux
Donjeux
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Donnement
Donnement
Dontrien
Dontrien
Dormans
Dormans
Dosches
Dosnon
Dosnon
Doulaincourt-Saucourt
Doulaincourt-Saucourt
Doulevant-le-Château
Doulevant-le-Château
Doulevant-le-Petit
Doulevant-le-Petit
Doumely-Bégny
Doux
Doux
Douzy
Draize
Dricourt
Dricourt
Drosnay
Drosnay
Drouilly
Droupt-Saint-Basle
Droupt-Saint-Basle
Droupt-Sainte-Marie
Droupt-Sainte-Marie
Droyes
Droyes
Droyes
Eaux-Puiseaux
Eaux-Puiseaux
Échemines
Échenay
Échenay
Éclaires
Éclance
Éclance
Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière
Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière
Écly
Écollemont
Écordal
Ecot-la-Combe
Ecot-la-Combe
Écriennes
Écriennes
Écueil
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Écueil
Écury-le-Repos
Écury-sur-Coole
Effincourt
Éguilly-sous-Bois
Élan
Élise-Daucourt
Enfonvelle
Engente
Épagne
Épense
Épernay
Épernay
Épizon
Épothémont
Épothémont
Épothémont
Épothémont
Époye
Ervy-le-Châtel
Ervy-le-Châtel
Ervy-le-Châtel
Ervy-le-Châtel
Escardes
Esclavolles-Lurey
Esclavolles-Lurey
Esclavolles-Lurey
Esclavolles-Lurey
Escombres-et-le-Chesnois
Esnouveaux
Essoyes
Essoyes
Esternay
Esternay
Esternay
Esternay
Estissac
Estissac
Estrebay
Estrebay
Étalle
Étalle
Éteignières
Éteignières
Étoges
Étourvy
Étourvy
Étréchy
Étrelles-sur-Aube
Étrelles-sur-Aube
Dalles
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G4
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40
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Étrelles-sur-Aube
Étrelles-sur-Aube
Étrépigny
Étrepy
Euffigneix
Euilly-et-Lombut
Eurville-Bienville
Euvy
Euvy
Évigny
Exermont
Fagnières
Fagnières
Fagnon
Faissault
Faissault
Falaise
Falaise
Farincourt
Faux
Faux-Fresnay
Faux-Fresnay
Faux-Vésigneul
Faux-Vésigneul
Faux-Villecerf
Faverolles
Faverolles-et-Coëmy
Favresse
Favresse
Fayl-Billot
Fayl-Billot
Fayl-Billot
Fay-lès-Marcilly
Fays
Fays
Fays-la-Chapelle
Fépin
Fépin
Fèrebrianges
Fère-Champenoise
Ferreux-Quincey
Ferrière-et-Lafolie
Festigny
Feuges
Fismes
Flagey
Flagey
Flaignes-Havys
Flaignes-Havys
Flammerécourt
Dalles
H2
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C6
G6
J7
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H7
G3
H3
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C5
C5
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H3
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75
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7
52
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Flavigny
Fleigneux
Fleigneux
Fleury-la-Rivière
Fleury-la-Rivière
Fléville
Fligny
Flize
Floing
Florent-en-Argonne
Florent-en-Argonne
Florent-en-Argonne
Florent-en-Argonne
Foisches
Fontaine
Fontaine-Denis-Nuisy
Fontaine-Denis-Nuisy
Fontaine-en-Dormois
Fontaine-en-Dormois
Fontaine-les-Grès
Fontaine-les-Grès
Fontaine-Mâcon
Fontaines-sur-Marne
Fontaine-sur-Ay
Fontenay-de-Bossery
Fontette
Fontette
Fontette
Fontette
Fontvannes
Fontvannes
Fontvannes
Fontvannes
Forcey
Fossé
Fouchères
Foulain
Foulain
Foulain
Foulain
Fraillicourt
Fraillicourt
Fralignes
Fralignes
Frampas
Francheval
Francheville
Fravaux
Fravaux
Frécourt
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Fresnay
Fresne-lès-Reims
Fresnes-sur-Apance
Fresnoy-le-Château
Frignicourt
Frignicourt
Fromelennes
Fromentières
Fromy
Fromy
Froncles
Froncles
Fronville
Fuligny
Fumay
Fumay
Gaye
Gélannes
Gélannes
Genevrières
Géraudot
Germaine
Germaines
Germaines
Germainvilliers
Germay
Germigny
Germinon
Germinon
Germisay
Germont
Gernelle
Gespunsart
Gespunsart
Giey-sur-Aujon
Giffaumont-Champaubert
Giffaumont-Champaubert
Gigny-Bussy
Gillancourt
Gillaumé
Gillaumé
Gilley
Gilley
Gionges
Gionges
Girondelle
Girondelle
Givet
Givonne
Givron
Dalles
I6
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7
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Givry
Givry-en-Argonne
Givry-en-Argonne
Givry-lès-Loisy
Givry-lès-Loisy
Gizaucourt
Glaire
Glannes
Glannes
Gomont
Gomont
Goncourt
Goncourt
Gourgançon
Gourgançon
Gourgançon
Gourgançon
Graffigny-Chemin
Graffigny-Chemin
Grandchamp
Grandchamp
Grandham
Grandpré
Grandpré
Grandville
Granges-sur-Aube
Granges-sur-Aube
Gratreuil
Gratreuil
Gratreuil
Gratreuil
Grauves
Grenant
Grivy-Loisy
Gruyères
Gudmont-Villiers
Gué-d'Hossus
Gueux
Gueux
Guignicourt-sur-Vence
Guincourt
Guindrecourt-aux-Ormes
Guindrecourt-sur-Blaise
Gumery
Guyonvelle
Gyé-sur-Seine
Gyé-sur-Seine
Hâcourt
Hagnicourt
Hagnicourt
Dalles
D5
F6
F7
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G3
F6
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14
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Hallignicourt
Hallignicourt
Ham-les-Moines
Hampigny
Hampigny
Ham-sur-Meuse
Ham-sur-Meuse
Hannappes
Hannappes
Hannogne-Saint-Martin
Hannogne-Saint-Rémy
Hannogne-Saint-Rémy
Hannogne-Saint-Rémy
Hannogne-Saint-Rémy
Hans
Haraucourt
Haraucourt
Harcy
Harcy
Hargnies
Hargnies
Harréville-les-Chanteurs
Harricourt
Haudrecy
Haulmé
Haussignémont
Haussignémont
Haussimont
Haussimont
Haussimont
Haute-Amance
Hauteville
Hauteville
Hauteville
Hautvillers
Hauviné
Hauviné
Hauviné
Hauviné
Haybes
Haybes
Heiltz-le-Hutier
Heiltz-le-Hutier
Heiltz-le-Hutier
Heiltz-le-Hutier
Heiltz-le-Maurupt
Heiltz-l'Évêque
Herbeuval
Herbeuval
Herbisse
Dalles
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11
17
40
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Herbisse
Hermonville
Hermonville
Herpont
Herpont
Herpy-l'Arlésienne
Herpy-l'Arlésienne
Heuilley-Cotton
Heuilley-le-Grand
Heuilley-le-Grand
Heutrégiville
Heutrégiville
Hierges
Hierges
Houdilcourt
Houdilcourt
Houldizy
Hourges
Huilliécourt
Huiron
Huiron
Humbauville
Humbauville
Humbauville
Humbauville
Humbécourt
Humbécourt
Humberville
Humes-Jorquenay
Igny-Comblizy
Illoud
Illy
Illy
Imécourt
Imécourt
Imécourt
Inaumont
Is-en-Bassigny
Is-en-Bassigny
Is-en-Bassigny
Isle-Aubigny
Isle-Aumont
Isles-sur-Suippe
Isles-sur-Suippe
Isles-sur-Suippe
Isles-sur-Suippe
Isle-sur-Marne
Isômes
Issancourt-et-Rumel
Isse
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Jâlons
Jâlons
Jandun
Janvilliers
Janvilliers
Janvry
Jasseines
Jasseines
Jasseines
Jaucourt
Jaucourt
Jaucourt
Jaucourt
Javernant
Jessains
Jeugny
Joigny-sur-Meuse
Joigny-sur-Meuse
Joinville
Joinville
Joiselle
Jonchery
Jonchery-sur-Suippe
Jonchery-sur-Suippe
Jonchery-sur-Vesle
Joncreuil
Joncreuil
Jonquery
Jonval
Jouy-lès-Reims
Jully-sur-Sarce
Juniville
Juniville
Jussecourt-Minecourt
Justine-Herbigny
Justine-Herbigny
Juvancourt
Juvancourt
Juvanzé
Juvigny
Juzanvigny
Juzennecourt
La Berlière
La Berlière
La Besace
La Besace
La Caure
La Celle-sous-Chantemerle
La Chaise
La Chaise
Dalles
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50
51
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
La Chapelle
La Chapelle-Felcourt
La Chapelle-Lasson
La Chapelle-Saint-Luc
La Chapelle-sous-Orbais
La Chaussée-sur-Marne
La Cheppe
La Croix-aux-Bois
La Croix-en-Champagne
La Croix-en-Champagne
La Férée
La Ferté-sur-Chiers
La Ferté-sur-Chiers
La Forestière
La Forestière
La Fosse-Corduan
La Fosse-Corduan
La Francheville
La Francheville
La Genevroye
La Grandville
La Horgne
La Horgne
La Loge-aux-Chèvres
La Loge-aux-Chèvres
La Loge-aux-Chèvres
La Loge-aux-Chèvres
La Loge-Pomblin
La Louptière-Thénard
La Moncelle
La Motte-Tilly
La Motte-Tilly
La Neuville-à-Maire
La Neuville-au-Pont
La Neuville-aux-Bois
La Neuville-aux-Bois
La Neuville-aux-Joûtes
La Neuville-aux-Larris
La Neuville-en-Tourne-à-Fuy
La Neuville-en-Tourne-à-Fuy
La Neuville-en-Tourne-à-Fuy
La Neuville-en-Tourne-à-Fuy
La Neuville-lès-Wasigny
La Noue
La Noue
La Noue
La Rivière-de-Corps
La Romagne
La Rothière
La Sabotterie
Dalles
C7
F6
H2
I3
G2
G5
F5
D6
F5
F6
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14
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
La Saulsotte
La Vendue-Mignot
La Veuve
La Ville-aux-Bois
La Ville-aux-Bois
La Villeneuve-au-Châtelot
La Villeneuve-au-Châtelot
La Villeneuve-au-Chêne
La Villeneuve-au-Chêne
La Villeneuve-au-Chêne
La Villeneuve-au-Chêne
La Villeneuve-lès-Charleville
La Ville-sous-Orbais
La Ville-sous-Orbais
Lachapelle-en-Blaisy
Lachy
Lafauche
Laferté-sur-Amance
Laferté-sur-Aube
Laferté-sur-Aube
Lagery
Lagesse
Lagesse
Lagesse
Laifour
Laines-aux-Bois
Lalobbe
Lamancine
Lametz
Lametz
Lamothe-en-Blaisy
Lamothe-en-Blaisy
Lançon
Lançon
Landres-et-Saint-Georges
Landreville
Landrichamps
Landricourt
Landricourt
Laneuvelle
Laneuvelle
Laneuville-au-Pont
Laneuville-au-Pont
Langres
Lanques-sur-Rognon
Lantages
Lanty-sur-Aube
Lanty-sur-Aube
Lanty-sur-Aube
Lanty-sur-Aube
Dalles
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60
69
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Larivière-Arnoncourt
Larivière-Arnoncourt
Larzicourt
Larzicourt
Lassicourt
Latrecey-Ormoy-sur-Aube
Latrecey-Ormoy-sur-Aube
Laubressel
Launois-sur-Vence
Laval-Morency
Laval-Morency
Laval-sur-Tourbe
Laval-sur-Tourbe
Lavannes
Lavannes
Lavau
Lavernoy
Laville-aux-Bois
Lavilleneuve
Le Baizil
Le Breuil
Le Breuil
Le Buisson
Le Châtelet-sur-Meuse
Le Châtelet-sur-Meuse
Le Châtelet-sur-Retourne
Le Châtelet-sur-Sormonne
Le Châtelet-sur-Sormonne
Le Châtelier
Le Châtelier
Le Châtelier
Le Châtelier
Le Chemin
Le Chêne
Le Chêne
Le Chesne
Le Fresne
Le Fresne
Le Fresne
Le Fréty
Le Gault-Soigny
Le Gault-Soigny
Le Meix-Saint-Epoing
Le Meix-Saint-Epoing
Le Meix-Saint-Epoing
Le Meix-Tiercelin
Le Meix-Tiercelin
Le Mériot
Le Mériot
Le Mesnil-sur-Oger
Dalles
J10
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H6
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26
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Le Mesnil-sur-Oger
Le Mont-Dieu
Le Pailly
Le Pailly
Le Pailly
Le Pailly
Le Pavillon-Sainte-Julie
Le Pavillon-Sainte-Julie
Le Thoult-Trosnay
Le Thour
Le Val-d'Esnoms
Le Vézier
Le Vieil-Dampierre
Le Vieil-Dampierre
L'Écaille
L'Écaille
L'Écaille
L'Écaille
Lecey
Lecey
L'Échelle
Leffincourt
Leffincourt
Leffonds
Leffonds
Lenharrée
Lenharrée
Lentilles
Lentilles
Lentilles
Lentilles
Lentilles
Lentilles
L'Épine
L'Épine
Lépron-les-Vallées
Lépron-les-Vallées
Les Alleux
Les Ayvelles
Les Bordes-Aumont
Les Charmontois
Les Croûtes
Les Croûtes
Les Deux-Villes
Les Deux-Villes
Les Essarts-lès-Sézanne
Les Essarts-lès-Sézanne
Les Essarts-le-Vicomte
Les Grandes-Armoises
Les Grandes-Chapelles
Dalles
G3
D6
K8
K9
L8
L9
I2
I3
G2
D3
L8
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F6
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30
65
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10
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31
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15
40
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Les Grandes-Chapelles
Les Grandes-Loges
Les Granges
Les Hautes-Rivières
Les Istres-et-Bury
Les Loges
Les Loges
Les Loges-Margueron
Les Loges-Margueron
Les Mazures
Les Mesneux
Les Noës-près-Troyes
Les Petites-Armoises
Les Petites-Loges
Les Riceys
Les Riceys
Les Rivières-Henruel
Leschères-sur-le-Blaiseron
Lesmont
Lesmont
Létanne
Leuchey
Leurville
Leuvrigny
Levécourt
Lévigny
Lezéville
Lezéville
Lhéry
Lhuître
Lhuître
Liart
Liffol-le-Petit
Lignières
Lignol-le-Château
Lignol-le-Château
Lignon
Linay
Linay
Linthelles
Linthelles
Linthes
Linthes
Lirey
Liry
Lisse-en-Champagne
Livry-Louvercy
Loches-sur-Ource
Logny-Bogny
Loisy-en-Brie
Dalles
I3
F4
J3
B6
F3
K9
L9
J3
J4
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J6
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35
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32
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Loisy-en-Brie
Loisy-sur-Marne
Loivre
Longchamp
Longchamp-sur-Aujon
Longchamp-sur-Aujon
Longeau-Percey
Longeville-sur-la-Laines
Longeville-sur-la-Laines
Longeville-sur-la-Laines
Longeville-sur-la-Laines
Longeville-sur-Mogne
Longpré-le-Sec
Longsols
Longueville-sur-Aube
Longueville-sur-Aube
Longwé
Longwé
Lonny
Louvemont
Louvemont
Louvergny
Louvières
Louvières
Louvois
Louze
Louze
Lucquy
Ludes
Ludes
Lumes
Lusigny-sur-Barse
Lusigny-sur-Barse
Luxémont-et-Villotte
Luxémont-et-Villotte
Luyères
Luzy-sur-Marne
Luzy-sur-Marne
Maâtz
Maâtz
Macey
Macey
Machault
Machy
Maffrécourt
Magenta
Magnant
Magnant
Magneux
Magneux
Dalles
G3
G5
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57
29
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44
18
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Magnicourt
Magnicourt
Magny-Fouchard
Mailly-Champagne
Mailly-Champagne
Mailly-le-Camp
Mailly-le-Camp
Mailly-le-Camp
Mailly-le-Camp
Mairy
Mairy-sur-Marne
Mairy-sur-Marne
Maisoncelle-et-Villers
Maisoncelle-et-Villers
Maisoncelles
Maison-des-Champs
Maison-des-Champs
Maisons-en-Champagne
Maisons-en-Champagne
Maisons-en-Champagne
Maisons-en-Champagne
Maisons-lès-Chaource
Maisons-lès-Soulaines
Maizières
Maizières
Maizières-la-Grande-Paroisse
Maizières-la-Grande-Paroisse
Maizières-la-Grande-Paroisse
Maizières-la-Grande-Paroisse
Maizières-lès-Brienne
Maizières-sur-Amance
Malaincourt-sur-Meuse
Malandry
Malmy
Mancy
Mandres-la-Côte
Manois
Manois
Manre
Manre
Manre
Manre
Marac
Marac
Maranville
Maranville
Maranwez
Maraye-en-Othe
Maraye-en-Othe
Marbéville
Dalles
I4
I5
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60
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56
57
52
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Marbéville
Marby
Marby
Marby
Marby
Marcilly-en-Bassigny
Marcilly-le-Hayer
Marcilly-le-Hayer
Marcilly-sur-Seine
Marcilly-sur-Seine
Marcq
Mardeuil
Mardeuil
Mardor
Mareilles
Mareuil-en-Brie
Mareuil-en-Brie
Mareuil-le-Port
Mareuil-sur-Ay
Marfaux
Marfaux
Marfaux
Marfaux
Margerie-Hancourt
Margerie-Hancourt
Margny
Margny
Margny
Margny
Margut
Marigny
Marigny-le-Châtel
Marlemont
Marnay-sur-Marne
Marnay-sur-Marne
Marnay-sur-Seine
Marolles
Marolles-lès-Bailly
Marolles-sous-Lignières
Marquigny
Marquigny
Marsangis
Marson
Marson
Mars-sous-Bourcq
Marvaux-Vieux
Marvaux-Vieux
Massiges
Mathaux
Mathons
Dalles
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Numéro de page
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14
21
22
22
50
52
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Matignicourt-Goncourt
Matignicourt-Goncourt
Matougues
Matton-et-Clémency
Matton-et-Clémency
Maubert-Fontaine
Maubert-Fontaine
Maupas
Maurupt-le-Montois
Maurupt-le-Montois
Mazerny
Mazerny
Mécringes
Melay
Ménil-Annelles
Ménil-Annelles
Ménil-Lépinois
Ménil-Lépinois
Ménil-Lépinois
Ménil-Lépinois
Mennouveaux
Mennouveaux
Merfy
Mergey
Merlaut
Merlaut
Merrey
Merrey-sur-Arce
Merrey-sur-Arce
Mertrud
Méry-Prémecy
Méry-sur-Seine
Méry-sur-Seine
Méry-sur-Seine
Méry-sur-Seine
Mesgrigny
Mesgrigny
Mesgrigny
Mesgrigny
Mesmont
Mesmont
Mesnil-la-Comtesse
Mesnil-Lettre
Mesnil-Saint-Loup
Mesnil-Saint-Père
Mesnil-Saint-Père
Mesnil-Sellières
Messincourt
Messon
Messon
Dalles
H5
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13
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49
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10
48
56
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Messon
Metz-Robert
Meures
Meurville
Meurville
Millières
Millières
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus
Mirbel
Moëslains
Mœurs-Verdey
Mœurs-Verdey
Mœurs-Verdey
Mogues
Moiremont
Moiremont
Moiry
Moiry
Moivre
Moivre
Moivre
Moivre
Molins-sur-Aube
Molins-sur-Aube
Moncetz-l'Abbaye
Moncetz-l'Abbaye
Moncetz-Longevas
Moncetz-Longevas
Moncetz-Longevas
Mondement-Montgivroux
Mondigny
Montaulin
Montaulin
Montbré
Montceaux-lès-Vaudes
Montceaux-lès-Vaudes
Montcharvot
Montcheutin
Montcornet
Montcornet
Montcy-Notre-Dame
Montépreux
Montépreux
Montépreux
Montépreux
Montépreux
Montépreux
Montépreux
Dalles
J3
J3
J7
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41
33
34
40
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Montépreux
Montfey
Montfey
Montgenost
Montgenost
Montgon
Montgon
Montgueux
Monthelon
Montheries
Montheries
Monthermé
Monthermé
Monthois
Monthois
Montiéramey
Montier-en-Der
Montier-en-Der
Montier-en-l'Isle
Montier-en-l'Isle
Montier-en-l'Isle
Montigny-les-Monts
Montigny-sur-Meuse
Montigny-sur-Meuse
Montigny-sur-Meuse
Montigny-sur-Meuse
Montigny-sur-Vence
Montigny-sur-Vesle
Mont-Laurent
Montmartin-le-Haut
Montmeillant
Montmirail
Montmorency-Beaufort
Montmorency-Beaufort
Montmort-Lucy
Montmort-Lucy
Montot-sur-Rognon
Montpothier
Montreuil-sur-Barse
Montreuil-sur-Blaise
Montreuil-sur-Blaise
Montreuil-sur-Thonnance
Montreuil-sur-Thonnance
Mont-Saint-Martin
Mont-Saint-Remy
Mont-Saint-Remy
Montsaugeon
Mont-sur-Courville
Montsuzain
Montsuzain
Dalles
H4
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J3
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H1
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J3
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A6
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48
49
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Morancourt
Morangis
Morangis
Morembert
Morionvilliers
Morionvilliers
Morsains
Morvilliers
Morvilliers
Moslins
Moslins
Mouilleron
Mourmelon-le-Grand
Mourmelon-le-Grand
Mourmelon-le-Petit
Mouron
Moussey
Moussy
Mouzon
Mouzon
Muizon
Muizon
Murtin-et-Bogny
Mussey-sur-Marne
Mussy-sur-Seine
Mutigny
Nanteuil-la-Forêt
Nanteuil-la-Forêt
Nanteuil-sur-Aisne
Narcy
Nesle-la-Reposte
Nesle-la-Reposte
Nesle-le-Repons
Neuflize
Neuflize
Neufmaison
Neufmanil
Neufmanil
Neuilly-l'Évêque
Neuilly-l'Évêque
Neuilly-sur-Suize
Neuilly-sur-Suize
Neuilly-sur-Suize
Neuvelle-lès-Voisey
Neuville-Day
Neuville-Day
Neuville-lès-This
Neuville-lez-Beaulieu
Neuville-sur-Seine
Neuville-sur-Seine
Dalles
I7
F2
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I5
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15
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58
59
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Neuville-sur-Seine
Neuville-sur-Seine
Neuville-sur-Vanne
Neuville-sur-Vanne
Neuvizy
Neuvizy
Neuvy
Neuvy
Nijon
Nijon
Ninville
Ninville
Noé-les-Mallets
Nogent
Nogent
Nogent
Nogent-en-Othe
Nogent-l'Abbesse
Nogent-l'Abbesse
Nogent-sur-Aube
Nogent-sur-Aube
Nogent-sur-Seine
Nogent-sur-Seine
Noidant-Chatenoy
Noidant-Chatenoy
Noidant-le-Rocheux
Noirlieu
Noirlieu
Noirval
Nomécourt
Noncourt-sur-le-Rongeant
Norrois
Nouart
Nouvion-sur-Meuse
Nouzonville
Nouzonville
Nouzonville
Nouzonville
Novion-Porcien
Novion-Porcien
Novion-Porcien
Novion-Porcien
Novy-Chevrières
Novy-Chevrières
Noyers
Noyers-Pont-Maugis
Nozay
Nozay
Nuisement-sur-Coole
Nully
Dalles
K4
K5
I2
J2
C5
D5
G1
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J9
J10
J8
J9
J5
J8
J9
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E3
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I1
K8
L8
K8
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G6
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I8
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51
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Nully
Occey
Oches
Œuilly
Oger
Oger
Ognes
Ognes
Ognes
Oiry
Olizy
Olizy-Primat
Olizy-Primat
Omey
Omicourt
Omont
Omont
Onjon
Orbais-l'Abbaye
Orbais-l'Abbaye
Orbigny-au-Mont
Orbigny-au-Val
Orbigny-au-Val
Orcevaux
Orconte
Orconte
Orges
Orges
Origny-le-Sec
Ormancey
Ormancey
Ormes
Ormes
Ormoy-lès-Sexfontaines
Orquevaux
Orquevaux
Ortillon
Ortillon
Orvilliers-Saint-Julien
Osne-le-Val
Osne-le-Val
Osne-le-Val
Osnes
Ossey-les-Trois-Maisons
Oudincourt
Outines
Outines
Outines
Outines
Outines
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42
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Outines
Outremécourt
Outremécourt
Outrepont
Outrepont
Oyes
Ozières
Paisy-Cosdon
Palaiseul
Palaiseul
Palis
Palis
Pansey
Pansey
Pargny-lès-Reims
Pargny-lès-Reims
Pargny-sur-Saulx
Pargues
Pargues
Parnoy-en-Bassigny
Parnoy-en-Bassigny
Parnoy-en-Bassigny
Parnoy-en-Bassigny
Paroy-sur-Saulx
Pars-lès-Chavanges
Pars-lès-Chavanges
Pars-lès-Romilly
Pars-lès-Romilly
Passavant-en-Argonne
Passy-Grigny
Passy-Grigny
Pautaines-Augeville
Pauvres
Payns
Péas
Peigney
Pel-et-Der
Pel-et-Der
Périgny-la-Rose
Périgny-la-Rose
Périgny-la-Rose
Périgny-la-Rose
Perrancey-les-Vieux-Moulins
Perrogney-les-Fontaines
Perrogney-les-Fontaines
Perrusse
Perthes
Perthes
Perthes
Perthes-lès-Brienne
Dalles
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50
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Petit-Mesnil
Petit-Mesnil
Pévy
Pierremont-sur-Amance
Pierremont-sur-Amance
Pierremont-sur-Amance
Pierremont-sur-Amance
Pierre-Morains
Pierry
Piney
Piney
Piney
Pisseloup
Plaines-Saint-Lange
Plancy-l'Abbaye
Plancy-l'Abbaye
Planrupt
Planrupt
Planty
Planty
Planty
Planty
Plesnoy
Plessis-Barbuise
Plessis-Barbuise
Pleurs
Pleurs
Pleurs
Plichancourt
Plichancourt
Plivot
Pocancy
Pocancy
Pocancy
Pocancy
Pogny
Poilcourt-Sydney
Poilcourt-Sydney
Poilly
Poinsenot
Poinson-lès-Fayl
Poinson-lès-Grancey
Poinson-lès-Nogent
Poiseul
Poissons
Poivres
Poivres
Poivres
Poivres
Poix
Dalles
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28
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Poix
Poix-Terron
Poligny
Polisot
Polisy
Polisy
Pomacle
Pomacle
Pontfaverger-Moronvilliers
Pontfaverger-Moronvilliers
Ponthion
Pont-la-Ville
Pont-Sainte-Marie
Pont-sur-Seine
Pont-sur-Seine
Possesse
Possesse
Potangis
Potangis
Potangis
Potangis
Pouan-les-Vallées
Pougy
Pouillon
Poulangy
Poulangy
Pourcy
Pourcy
Pourcy
Pouru-aux-Bois
Pouru-Saint-Remy
Pouy-sur-Vannes
Pouy-sur-Vannes
Praslay
Praslin
Praslin
Prauthoy
Précy-Notre-Dame
Précy-Saint-Martin
Prémierfait
Prémierfait
Pressigny
Pressigny
Prez
Prez-sous-Lafauche
Pringy
Prix-lès-Mézières
Prix-lès-Mézières
Prosnes
Prouilly
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Proverville
Proverville
Prugny
Prugny
Prunay
Prunay
Prunay-Belleville
Prusy
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puellemontier
Puilly-et-Charbeaux
Puilly-et-Charbeaux
Puiseux
Puisieulx
Puits-et-Nuisement
Pure
Quatre-Champs
Queudes
Quilly
Rachecourt-sur-Marne
Rachecourt-Suzémont
Racines
Racines
Radonvilliers
Raillicourt
Ramerupt
Rancennes
Rances
Rançonnières
Rangecourt
Rapsécourt
Raucourt-et-Flaba
Raucourt-et-Flaba
Raucourt-et-Flaba
Raucourt-et-Flaba
Recy
Regniowez
Regniowez
Reims
Reims-la-Brûlée
Reims-la-Brûlée
Remaucourt
Remaucourt
Remicourt
Dalles
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J3
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29
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Remilly-Aillicourt
Remilly-Aillicourt
Remilly-les-Pothées
Rennepont
Rennepont
Renneville
Renwez
Renwez
Rethel
Reuil
Reuves
Réveillon
Revin
Revin
Reynel
Rhèges
Riaucourt
Riaucourt
Richebourg
Richebourg
Rieux
Rigny-la-Nonneuse
Rigny-la-Nonneuse
Rigny-le-Ferron
Rigny-le-Ferron
Rilly-la-Montagne
Rilly-la-Montagne
Rilly-Sainte-Syre
Rilly-sur-Aisne
Rimaucourt
Rimaucourt
Rimogne
Rimogne
Rivière-les-Fosses
Rivières-le-Bois
Rizaucourt-Buchey
Rizaucourt-Buchey
Rizaucourt-Buchey
Rizaucourt-Buchey
Robert-Magny-Laneuville-à-Rémy
Robert-Magny-Laneuville-à-Rémy
Rochefort-sur-la-Côte
Roches-Bettaincourt
Roches-Bettaincourt
Roches-sur-Marne
Rochetaillée
Rochetaillée
Rocquigny
Rocroi
Roizy
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Roizy
Roizy
Roizy
Rolampont
Romain
Romain-sur-Meuse
Romery
Romery
Romigny
Romigny
Romilly-sur-Seine
Romilly-sur-Seine
Roncenay
Rosières-près-Troyes
Rosières-près-Troyes
Rosnay
Rosnay-l'Hôpital
Rouécourt
Rouelles
Rouelles
Rouffy
Rouffy
Rougeux
Rouilly-Sacey
Rouilly-Saint-Loup
Rouilly-Saint-Loup
Rouilly-Saint-Loup
Rouilly-Saint-Loup
Rouvres-les-Vignes
Rouvres-les-Vignes
Rouvres-sur-Aube
Rouvroy-Ripont
Rouvroy-Ripont
Rouvroy-sur-Audry
Rouvroy-sur-Marne
Rubécourt-et-Lamécourt
Rubigny
Rumigny
Rumilly-lès-Vaudes
Rumilly-lès-Vaudes
Rupt
Ruvigny
Ruvigny
Sachy
Sacy
Sailly
Sailly
Sailly
Saint-Aignan
Saint-Amand-sur-Fion
Dalles
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35
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Saint-André-les-Vergers
Saint-Aubin
Saint-Aubin
Saint-Benoist-sur-Vanne
Saint-Benoît-sur-Seine
Saint-Blin
Saint-Blin
Saint-Blin
Saint-Blin
Saint-Bon
Saint-Brice-Courcelles
Saint-Broingt-le-Bois
Saint-Broingt-les-Fosses
Saint-Chéron
Saint-Christophe-Dodinicourt
Saint-Ciergues
Saint-Clément-à-Arnes
Saint-Clément-à-Arnes
Saint-Clément-à-Arnes
Saint-Clément-à-Arnes
Saint-Dizier
Saint-Dizier
Saint-Dizier
Saint-Dizier
Sainte-Gemme
Sainte-Gemme
Sainte-Marie
Sainte-Marie
Sainte-Marie
Sainte-Marie-à-Py
Sainte-Marie-à-Py
Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement
Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement
Sainte-Maure
Sainte-Menehould
Sainte-Menehould
Sainte-Savine
Saint-Étienne-à-Arnes
Saint-Étienne-à-Arnes
Saint-Étienne-au-Temple
Saint-Étienne-au-Temple
Saint-Étienne-sous-Barbuise
Saint-Étienne-sous-Barbuise
Saint-Étienne-sous-Barbuise
Saint-Étienne-sur-Suippe
Saint-Étienne-sur-Suippe
Saint-Étienne-sur-Suippe
Saint-Étienne-sur-Suippe
Saint-Eulien
Saint-Eulien
Dalles
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43
43
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Saint-Euphraise-et-Clairizet
Saint-Euphraise-et-Clairizet
Sainte-Vaubourg
Saint-Fergeux
Saint-Fergeux
Saint-Flavy
Saint-Germain
Saint-Germain
Saint-Germain-la-Ville
Saint-Germainmont
Saint-Gibrien
Saint-Gilles
Saint-Hilaire-au-Temple
Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Grand
Saint-Hilaire-le-Petit
Saint-Hilaire-le-Petit
Saint-Hilaire-le-Petit
Saint-Hilaire-le-Petit
Saint-Hilaire-sous-Romilly
Saint-Hilaire-sous-Romilly
Saint-Hilaire-sous-Romilly
Saint-Hilaire-sous-Romilly
Saint-Imoges
Saint-Jean-aux-Bois
Saint-Jean-de-Bonneval
Saint-Jean-devant-Possesse
Saint-Jean-sur-Moivre
Saint-Jean-sur-Tourbe
Saint-Jean-sur-Tourbe
Saint-Julien-les-Villas
Saint-Julien-les-Villas
Saint-Just-Sauvage
Saint-Just-Sauvage
Saint-Juvin
Saint-Juvin
Saint-Lambert-et-Mont-de-Jeux
Saint-Laurent
Saint-Léger-près-Troyes
Saint-Léger-sous-Brienne
Saint-Léger-sous-Margerie
Saint-Léger-sous-Margerie
Saint-Léonard
Saint-Loup
Saint-Loup-de-Buffigny
Saint-Loup-de-Buffigny
Saint-Loup-en-Champagne
Saint-Loup-sur-Aujon
Dalles
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D3
D4
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70
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Saint-Loup-Terrier
Saint-Lumier-en-Champagne
Saint-Lumier-la-Populeuse
Saint-Lupien
Saint-Lyé
Saint-Marceau
Saint-Marceau
Saint-Marcel
Saint-Mard-lès-Rouffy
Saint-Mard-lès-Rouffy
Saint-Mards-en-Othe
Saint-Mard-sur-Auve
Saint-Mard-sur-le-Mont
Saint-Mard-sur-le-Mont
Saint-Martin-aux-Champs
Saint-Martin-d'Ablois
Saint-Martin-de-Bossenay
Saint-Martin-lès-Langres
Saint-Martin-l'Heureux
Saint-Martin-l'Heureux
Saint-Martin-l'Heureux
Saint-Martin-l'Heureux
Saint-Martin-sur-le-Pré
Saint-Masmes
Saint-Maurice
Saint-Maurice
Saint-Memmie
Saint-Memmie
Saint-Menges
Saint-Mesmin
Saint-Mesmin
Saint-Morel
Saint-Morel
Saint-Nabord-sur-Aube
Saint-Nabord-sur-Aube
Saint-Nicolas-la-Chapelle
Saint-Ouen-Domprot
Saint-Ouen-Domprot
Saint-Ouen-Domprot
Saint-Ouen-Domprot
Saint-Oulph
Saint-Oulph
Saint-Oulph
Saint-Oulph
Saint-Parres-aux-Tertres
Saint-Parres-aux-Tertres
Saint-Parres-lès-Vaudes
Saint-Phal
Saint-Pierre
Saint-Pierre
Dalles
D5
G5
G6
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C6
C5
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J2
F6
F6
G6
G5
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Saint-Pierre-à-Arnes
Saint-Pierre-à-Arnes
Saint-Pierremont
Saint-Pierremont
Saint-Pierre-sur-Vence
Saint-Pierre-sur-Vence
Saint-Pouange
Saint-Quentin-le-Petit
Saint-Quentin-les-Marais
Saint-Quentin-le-Verger
Saint-Quentin-sur-Coole
Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-etIsson
Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-etIsson
Saint-Remy-le-Petit
Saint-Remy-le-Petit
Saint-Remy-le-Petit
Saint-Remy-le-Petit
Saint-Remy-sous-Barbuise
Saint-Remy-sous-Barbuise
Saint-Remy-sous-Barbuise
Saint-Remy-sous-Barbuise
Saint-Remy-sous-Broyes
Saint-Remy-sous-Broyes
Saint-Remy-sur-Bussy
Saint-Saturnin
Saint-Saturnin
Saint-Saturnin
Saint-Saturnin
Saints-Geosmes
Saint-Souplet-sur-Py
Saint-Souplet-sur-Py
Saint-Thibault
Saint-Thibault
Saint-Thiébault
Saint-Thierry
Saint-Thomas-en-Argonne
Saint-Urbain-Maconcourt
Saint-Urbain-Maconcourt
Saint-Usage
Saint-Usage
Saint-Usage
Saint-Usage
Saint-Utin
Saint-Utin
Saint-Vallier-sur-Marne
Saint-Vallier-sur-Marne
Saint-Vrain
Saint-Vrain
Dalles
E5
E5
D6
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C5
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J3
D3
G5
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G4
H5
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Saint-Vrain
Saint-Vrain
Salon
Salon
Sapignicourt
Sapignicourt
Sapogne-et-Feuchères
Sapogne-sur-Marche
Sapogne-sur-Marche
Sarcey
Sarcy
Saron-sur-Aube
Sarrey
Sarrey
Sarrey
Sarrey
Sarry
Sarry
Sarry
Sarry
Saudoy
Saudron
Saulces-Champenoises
Saulces-Monclin
Saulcy
Saulcy
Saulcy
Saulcy
Saulles
Sault-lès-Rethel
Sault-Saint-Remy
Sault-Saint-Remy
Sault-Saint-Remy
Sault-Saint-Remy
Sauville
Savières
Savigny
Savigny
Savigny-sur-Aisne
Savigny-sur-Aisne
Savigny-sur-Aisne
Savigny-sur-Ardres
Scrupt
Scrupt
Séchault
Séchault
Sécheval
Sécheval
Sedan
Sedan
Dalles
G6
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H3
H3
H6
H6
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10
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Selles
Selles
Semide
Semide
Semilly
Semilly
Semoine
Semoine
Semoutiers-Montsaon
Semuy
Senuc
Sept-Saulx
Sept-Saulx
Seraincourt
Seraincourt
Seraincourt
Seraincourt
Sermaize-les-Bains
Sermaize-les-Bains
Sermiers
Sermiers
Serqueux
Serqueux
Servon-Melzicourt
Servon-Melzicourt
Sery
Sery
Serzy-et-Prin
Seuil
Seuil
Sévigny-la-Forêt
Sévigny-la-Forêt
Sévigny-Waleppe
Sévigny-Waleppe
Sexfontaines
Sézanne
Sézanne
Signéville
Signy-l'Abbaye
Signy-l'Abbaye
Signy-le-Petit
Signy-Montlibert
Sillery
Sillery
Silvarouvres
Singly
Singly
Sivry-Ante
Sivry-Ante
Sogny-aux-Moulins
Dalles
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E4
E5
E5
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J9
H3
H3
J7
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34
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Sogny-en-l'Angle
Soizy-aux-Bois
Soligny-les-Étangs
Sommancourt
Sommauthe
Sommauthe
Somme-Bionne
Sommepy-Tahure
Sommepy-Tahure
Sommepy-Tahure
Sommepy-Tahure
Sommerance
Sommerécourt
Sommerécourt
Sommesous
Sommesous
Sommesous
Sommesous
Somme-Suippe
Somme-Suippe
Somme-Tourbe
Somme-Tourbe
Sommeval
Somme-Vesle
Somme-Vesle
Sommevoire
Somme-Yèvre
Somme-Yèvre
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Sompuis
Somsois
Son
Soncourt-sur-Marne
Soncourt-sur-Marne
Songy
Sorbon
Sorcy-Bauthémont
Sormonne
Souain-Perthes-lès-Hurlus
Souain-Perthes-lès-Hurlus
Soudé
Soudé
Soudé
Soudé
Dalles
G6
G2
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E5
E6
E5
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Soudron
Soudron
Soulaines-Dhuys
Soulaines-Dhuys
Soulanges
Soulaucourt-sur-Mouzon
Soulaucourt-sur-Mouzon
Soulières
Souligny
Soyers
Spoy
Spoy
Stonne
Sugny
Sugny
Suippes
Suippes
Suizy-le-Franc
Suizy-le-Franc
Sury
Suzanne
Suzannecourt
Suzannecourt
Sy
Tagnon
Taillette
Taillette
Tailly
Tailly
Taissy
Taizy
Talus-Saint-Prix
Tannay
Tarzy
Tauxières-Mutry
Termes
Ternat
Terre-Natale
Terre-Natale
Terron-sur-Aisne
Terron-sur-Aisne
Tétaigne
Thaas
Thaas
Thelonne
Thelonne
Thennelières
Thénorgues
Thénorgues
Thibie
Dalles
G3
G4
I6
I6
G5
J9
J10
G3
J3
K10
J5
J6
D6
E5
E6
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Thibie
Thiéblemont-Farémont
Thiéblemont-Farémont
Thieffrain
Thil
Thil
Thil
Thilay
Thilleux
Thillois
Thin-le-Moutier
This
Thivet
Thol-lès-Millières
Thonnance-lès-Joinville
Thonnance-lès-Joinville
Thonnance-lès-Joinville
Thonnance-lès-Joinville
Thonnance-les-Moulins
Thors
Thors
Thugny-Trugny
Thugny-Trugny
Tilloy-et-Bellay
Tinqueux
Toges
Togny-aux-Bœufs
Togny-aux-Bœufs
Torcenay
Torcenay
Torcy-le-Grand
Torcy-le-Petit
Tornay
Torvilliers
Torvilliers
Touligny
Tourcelles-Chaumont
Tournavaux
Tournes
Tours-sur-Marne
Tours-sur-Marne
Tourteron
Traînel
Tramery
Trancault
Trannes
Trécon
Tréfols
Treix
Tremblois-lès-Carignan
Dalles
G4
G6
H6
J5
I6
E3
I6
B6
I6
E3
C5
C5
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11
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Tremblois-lès-Rocroi
Trémilly
Trémilly
Trépail
Trépail
Treslon
Trigny
Trigny
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Trois-Fontaines-l'Abbaye
Troisfontaines-la-Ville
Trois-Puits
Troissy
Trouans
Trouans
Troyes
Turgy
Turgy
Unchair
Unienville
Urville
Urville
Vadenay
Vadenay
Vaillant
Vaillant
Vailly
Vailly
Valcourt
Valcourt
Val-d'Auzon
Val-d'Auzon
Val-de-Meuse
Val-de-Meuse
Val-des-Marais
Val-de-Vesle
Val-de-Vesle
Val-de-Vière
Vallant-Saint-Georges
Vallant-Saint-Georges
Vallentigny
Vallentigny
Vallentigny
Vallentigny
Dalles
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51
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Valleret
Valleroy
Valleroy
Vallières
Valmy
Vals-des-Tilles
Vanault-le-Châtel
Vanault-le-Châtel
Vanault-les-Dames
Vandeuil
Vandières
Vandy
Vandy
Vanlay
Vanlay
Vassimont-et-Chapelaine
Vassimont-et-Chapelaine
Vatry
Vauchamps
Vauchamps
Vauchassis
Vauchassis
Vauchonvilliers
Vauchonvilliers
Vauciennes
Vauciennes
Vauclerc
Vauclerc
Vauclerc
Vauclerc
Vaucogne
Vaudemange
Vaudes
Vaudesincourt
Vaudesincourt
Vaudrecourt
Vaudrémont
Vaudrémont
Vaupoisson
Vaupoisson
Vauxbons
Vauxbons
Vaux-Champagne
Vaux-en-Dieulet
Vaux-lès-Mouron
Vaux-lès-Mouzon
Vaux-lès-Mouzon
Vaux-lès-Rubigny
Vaux-lès-Rubigny
Vaux-Montreuil
Dalles
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G5
G6
G6
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D5
D6
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G4
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8
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Vaux-Montreuil
Vaux-sous-Aubigny
Vaux-sur-Blaise
Vaux-sur-Blaise
Vaux-sur-Saint-Urbain
Vaux-Villaine
Vavray-le-Grand
Vavray-le-Petit
Vecqueville
Velles
Vélye
Vélye
Vendeuvre-sur-Barse
Vendeuvre-sur-Barse
Vendeuvre-sur-Barse
Vendresse
Vendresse
Ventelay
Venteuil
Verbiesles
Verbiesles
Verdon
Verdon
Verdon
Verdon
Vernancourt
Verneuil
Verneuil
Vernonvilliers
Verpel
Verpel
Verpel
Verpel
Verpillières-sur-Ource
Verpillières-sur-Ource
Verricourt
Verrières
Verrières
Verrières
Verrières
Verseilles-le-Bas
Verseilles-le-Haut
Vert-Toulon
Vert-Toulon
Vertus
Vertus
Verzenay
Verzenay
Verzenay
Verzy
Dalles
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Verzy
Verzy
Verzy
Vesaignes-sous-Lafauche
Vesaignes-sous-Lafauche
Vesaignes-sur-Marne
Vésigneul-sur-Marne
Vesvres-sous-Chalancey
Viâpres-le-Petit
Vicq
Viel-Saint-Remy
Viel-Saint-Remy
Viel-Saint-Remy
Vienne-la-Ville
Vienne-la-Ville
Vienne-le-Château
Vienne-le-Château
Vieux-lès-Asfeld
Viéville
Viéville
Viéville
Viéville
Vignes-la-Côte
Vignory
Vignory
Villacerf
Villadin
Villars-en-Azois
Villars-en-Azois
Villars-Santenoge
Villechétif
Villechétif
Ville-Dommange
Ville-en-Blaisois
Ville-en-Blaisois
Ville-en-Selve
Ville-en-Tardenois
Ville-en-Tardenois
Villegusien-le-Lac
Villeloup
Villeloup
Villemaur-sur-Vanne
Villemaur-sur-Vanne
Villemereuil
Villemoiron-en-Othe
Villemorien
Villemoyenne
Villenauxe-la-Grande
Villenauxe-la-Grande
Villeneuve-au-Chemin
Dalles
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G5
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C5
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E6
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INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Villeneuve-la-Lionne
Villeneuve-Renneville-Chevigny
Villeneuve-Renneville-Chevigny
Villeneuve-Saint-Vistre-et-Villevotte
Villeret
Villeret
Villers-Allerand
Villers-Allerand
Villers-aux-Bois
Villers-aux-Bois
Villers-aux-Nœuds
Villers-Cernay
Villers-devant-le-Thour
Villers-devant-Mouzon
Villers-en-Argonne
Villers-en-Argonne
Villers-Franqueux
Villers-le-Château
Villers-le-Château
Villers-le-Sec
Villers-le-Tilleul
Villers-le-Tilleul
Villers-le-Tourneur
Villers-le-Tourneur
Villers-Marmery
Villers-Semeuse
Villers-sous-Châtillon
Villers-sur-Bar
Villers-sur-le-Mont
Villery
Villeseneux
Villeseneux
Ville-sous-la-Ferté
Ville-sous-la-Ferté
Ville-sur-Arce
Ville-sur-Lumes
Ville-sur-Retourne
Ville-sur-Retourne
Ville-sur-Retourne
Ville-sur-Retourne
Ville-sur-Terre
Ville-sur-Tourbe
Villette-sur-Aube
Villevenard
Villiers-aux-Corneilles
Villiers-en-Lieu
Villiers-en-Lieu
Villiers-en-Lieu
Villiers-en-Lieu
Villiers-Herbisse
Dalles
G1
F3
G3
H2
H5
I5
E3
F3
F3
G3
E3
C7
D3
C7
F6
F7
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F4
G4
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C6
D4
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20
21
51
22
40
32
39
43
44
43
44
40
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Villiers-Herbisse
Villiers-le-Bois
Villiers-lès-Aprey
Villiers-le-Sec
Villiers-sous-Praslin
Villiers-sur-Suize
Villy
Villy
Villy
Villy
Villy-en-Trodes
Villy-en-Trodes
Villy-le-Bois
Villy-le-Maréchal
Vinay
Vinay
Vincelles
Vincelles
Vindey
Vinets
Violot
Vireux-Molhain
Vireux-Molhain
Vireux-Wallerand
Vireux-Wallerand
Virey-sous-Bar
Virginy
Virginy
Vitry-en-Montagne
Vitry-en-Montagne
Vitry-en-Perthois
Vitry-la-Ville
Vitry-la-Ville
Vitry-le-Croisé
Vitry-le-François
Vitry-lès-Nogent
Vivey
Vivier-au-Court
Viviers-sur-Artaut
Voigny
Voilemont
Voillecomte
Voipreux
Voisey
Voisines
Voisines
Voncourt
Voncq
Voncq
Vosnon
Dalles
H4
K4
L8
J7
J4
K8
C7
C8
D7
D8
J4
J5
J3
J3
F2
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F1
F2
H2
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A6
A6
B6
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F6
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G4
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J5
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D5
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9
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60
29
43
33
73
70
71
77
14
15
56
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Vouarces
Vouarces
Vouarces
Vouarces
Voué
Voué
Vouécourt
Vouécourt
Vouécourt
Vougrey
Vouillers
Vouillers
Vouziers
Vouziers
Vouziers
Vouziers
Vouzy
Vraincourt
Vraux
Vrigne-aux-Bois
Vrigne-Meuse
Vrigny
Vrigny
Vrizy
Vrizy
Vroil
Vroil
Vroncourt-la-Côte
Vulaines
Vulaines
Wadelincourt
Wagnon
Wagnon
Warcq
Wargemoulin-Hurlus
Wargemoulin-Hurlus
Wargemoulin-Hurlus
Wargemoulin-Hurlus
Warmeriville
Warmeriville
Warnécourt
Wasigny
Wasigny
Wassy
Wassy
Wassy
Wassy
Wignicourt
Williers
Witry-lès-Reims
Dalles
H2
H3
H2
H3
I3
I4
I7
I8
J7
J4
H6
H6
D5
D6
E5
E6
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F4
C6
C6
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D5
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C5
C5
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20
20
8
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52
14
11
19
INDEX DES COMMUNES : REFERENCEMENT EN
FONCTION DES DALLES ET NUMEROS DE
PAGES CORRESPONDANTS
Communes
Yèvres-le-Petit
Yèvres-le-Petit
Yoncq
Yvernaumont
Dalles
H5
I5
D7
C5
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42
50
16
8
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