Investing According to the Business Cycle Clock

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Investing According to the Business Cycle Clock
Dorothée Enskog, Online Publications
09.05.2009 L'économie mondiale se dirige actuellement
vers la fin de sa contraction. Pour tirer le meilleur parti de
chaque cycle économique, le Credit Suisse a récemment
lancé la Business Cycle Clock, un outil visant à élaborer
des stratégies de placement fructueuses tout en gérant les
risques. Nos experts en expliquent le fonctionnement.
Business Cycle Clock (PDF)
Credit Suisse Global Investor
«Les investisseurs ont besoin de stratégies de placement solides dans le contexte de marché
actuel, qui est l'un des plus défavorables depuis les années 1930. Ils doivent pouvoir disposer
de portefeuilles correctement structurés et savoir quand il est temps de passer d'une catégorie
d'actifs à une autre», a souligné l'analyste Olivier P. Müller au cours d'une conférence de
presse. «Il est également important de se concentrer sur la gestion des risques. Durant les
bonnes années, on surestime souvent la tolérance au risque et aucune stratégie de gestion des
risques n'est prévue pour les grandes crises comme celle que nous connaissons actuellement.»
C'est pourquoi le Credit Suisse a lancé un nouvel outil de placement, la Business Cycle Clock,
qui vise à créer un cadre de diversification par styles de placement selon les différents cycles
économiques. Le modèle repose sur l'écart de production agrégé, c'est-à-dire la différence
entre la production industrielle effective et la capacité de production de 39 pays. «Notre
horloge de cycle nous indique l'état de l'économie mondiale et correspond parfaitement aux
indicateurs globaux disponibles», a précisé Michael O’Sullivan, responsable Research UK &
Global Asset Allocation. «Elle évolue parallèlement aux variables macroéconomiques
américaines, aux bénéfices des entreprises et au cycle du crédit.»
Vers la fin de la phase de contraction?
«Depuis janvier 2008, l'économie mondiale se contracte à une vitesse inégalée depuis la
Grande dépression. Ce repli durera probablement 24 mois au niveau mondial, ce qui est deux
fois plus long que les récessions subies depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour l'heure, nous
avons déjà traversé 16 à 17 mois de récession, a noté Michael O’Sullivan. On me demande
aujourd'hui dans quelles actions investir en phase de reprise, alors que ces deux dernières
années, les questions portaient sur les actifs les plus performants en temps de crise.»
Les quatre phases de la Business Cycle Clock
La Business Cycle Clock du Credit Suisse se divise en quatre phases: reprise, surchauffe,
contraction et ralentissement. Pendant la phase de reprise, l'écart de production est inférieur à
sa moyenne, mais en progression: la croissance accélère, l'emploi quitte ses niveaux planchers
et l'inflation est atone. Cette phase est suivie par celle de la surchauffe, lorsque l'activité
économique est forte, que l'inflation repart à la hausse et que les banques centrales relèvent
leurs taux d'intérêt afin de ralentir leurs économies. Durant la phase suivante, celle du
ralentissement, l'écart de production demeure supérieur à la moyenne mais il recule, tandis
que la croissance, l'inflation et l'emploi quittent leurs sommets. Vient ensuite la phase de
contraction, durant laquelle l'activité se contracte, l'inflation est généralement moins rapide,
les ventes de détail faibles et le chômage élevé. «Actuellement, l'économie mondiale se trouve
encore dans la phase de contraction, bien que certaines données macroéconomiques récentes
annoncent une reprise. Les marchés boursiers commencent également à regarder au-delà de la
phase de contraction et à anticiper une reprise, a fait remarquer Michael O’Sullivan. Mais il
faudra peut-être attendre encore quelques mois de plus avant de sortir de cette phase, et la
reprise se fera attendre.»
Des valeurs défensives pour la phase de contraction
Comment les investisseurs doivent-ils se positionner durant ces quatre phases? Pendant la
contraction, les actifs sûrs tels que les emprunts d'Etat et les actions défensives comme celles
des télécommunications, de la consommation de base et de la santé tendent à mieux résister.
«Les groupes de services de télécommunications bénéficient de flux de trésorerie importants
et de marchés oligopolistiques, tandis que les entreprises de la santé profitent d'une demande
stable garantissant une bonne visibilité des bénéfices et des flux de liquidités peu fluctuants»,
a rappelé Robin Seydoux, responsable Equity Research Europe. Lorsque la fin de la phase de
contraction approche, les actions cycliques signalent souvent un point de retournement dans le
cycle. «Sur les cinq dernières semaines, les valeurs cycliques ont battu les titres défensifs de
20%», a souligné Michael O’Sullivan. «Les obligations d'entreprise ont également tendance à
faire mieux que les emprunts d'Etat dès que la sortie de la phase de contraction se précise, a
ajouté Robin Seydoux. Pendant la phase de reprise, la meilleure stratégie de placement
consiste généralement à détenir des actifs plus risqués et sensibles à la conjoncture, comme
les valeurs cycliques (finance, industrie et actions liées aux matières premières) et les petites
capitalisations.» Durant l'étape de surchauffe, ce sont les valeurs vedettes ainsi que les
matières premières qui tendent à surperformer. Mais, en phase de ralentissement, il est
recommandé de délaisser les actions et les ressources naturelles au profit des liquidités.
Global Investor 1.09 - Élaborer des stratégies de placement
La dernière édition du Global Investor du Credit Suisse porte sur l'importance et l'utilité
d'élaborer des stratégies de placement solides. Des analystes de la banque et des experts
externes dont Thorsten Hens, de l'Université de Zurich, et Nancy McKinstry, CEO de l'éditeur
multimédia international Wolters Kluwer, avancent leurs points de vue dans ce rapport de 54
pages.
Global Investor 1.09
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