ecologie : ce que je crois

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ECOLOGIE : CE QUE JE CROIS
Propositions pour la transformation concrète de
notre pays afin de faire face aux enjeux climatiques
et environnementaux
Le 21ème siècle est le siècle de la lutte contre le réchauffement climatique et contre
le franchissement de seuils irréversibles en matière des biens communs que sont
l’eau, l’air, les sols et la biodiversité. La France doit s’engager dans cette bataille en
mettant en œuvre sur son territoire une politique écologiste ambitieuse, et en
promouvant vers l’extérieur une autre vision de la mondialisation, compatible avec
un monde avec un réchauffement climatique limité. Ma reconnaissance de l’origine
humaine du changement climatique et mon engagement à le limiter
conformément aux travaux du GIEC sont anciens et irrévocables. Ils structurent ma
lecture du monde et de l’avenir. Je crois que c’est une opposition fondamentale et
structurante entre les progressistes et les conservateurs.
De la démondialisation au Made in France, mes engagements, contre les excès
environnementaux et sociaux de la mondialisation, en faveur des circuits courts, des
projets économiques porteurs de sens et de valeur sociale et territoriale au-delà de
leur simple sens marchand et de la mutation de la consommation sont connus et
inconditionnels. Il était au cœur de ma campagne pour la primaire de 2011, et cette
conviction de la nécessité de réguler les échanges internationaux ne m’a pas quitté
depuis. J’ai toujours eu à cœur de défendre que cet engagement écologiste devait se
traduire dans le quotidien des Français en soutenant, le développement et le
déploiement de solutions nouvelles, intelligentes qui permettent de renouer le lien
entre la société et l’environnement d’une part, et en rapprochant l’économie d’un
monde durable d’autre part.
En tant que ministre de l’Economie j’ai pris une part active au développement de
solutions nouvelles : dans les énergies renouvelables, dans la rénovation énergétique
des logements, dans la construction bois et la ville de demain, dans le stockage de
l’énergie, dans la mobilité durable dans ses différentes formes et aussi dans la
modernisation de l’industrie pour que son impact environnemental s’améliore via les
usines du futur. Je souhaite réitérer ici mon soutien à ces filières industrielles vertes,
garantes d’innovation et d’emploi en France. La filière des énergies marines
renouvelables c’est déjà 2000 emplois sur le territoire français. La transformation
concrète de notre économie est déjà là, j’entends l’amplifier.
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Cette écologie des solutions qui m’est chère, je souhaite la poursuivre et l’amplifier
dans la relance économique que je souhaite promouvoir. Il s’agira à la fois de
développer des solutions nouvelles et de déployer les solutions déjà existantes dans
des délais rapprochés pour faire face à l’urgence et avec les moyens adaptés pour ne
pas se contenter de prototype et de démonstrateurs, mais réellement moderniser
l’économie française. Ceci aura pour conséquence de développer des secteurs
d’activité, des entreprises, des projets publics pour lesquels l’environnement ne se
a pas extérieur, mais au cœur de ce projet. Nous soutiendrons un plan massif de
rénovation thermique des logements, d’un montant de 100 milliards, qui devra
déployer des méthodes nouvelles, ambitieuses et moins couteuses pour rénover les
logements, comme le développe par exemple le programme Energisprong en
Europe et en France. Mais parce que l’initiative privée prend du temps, j’assumerai de
rénover dans la durée du quinquennat l’ensemble des bâtiments et du patrimoine
public (hors patrimoine historique et culturel) car l’Etat doit donner l’exemple. Et je
publierai rapidement le décret tertiaire obligeant la rénovation des bâtiments
recevant du public dans un délai décennal.
J’agirai de la même manière pour promouvoir la mobilité durable en continuant le
développement du véhicule électrique en s’appuyant sur les forces du secteur privé
mais également en assumant la responsabilité du secteur public dans la recherche
fondamentale et le déploiement des infrastructures nécessaires à cette mutation. Je
soutiendrai dans le cadre de ma politique de relance, le développement des transports collectifs urbains à la hauteur des défis de l’augmentation de la population
vivant dans les villes, je conduirai une politique de développement d’un écosystème
économique ambitieux pour soutenir le développement de la mobilité de demain,
adapté à la nouvelle ruralité. Je ferai de la modernisation, de la qualité du service, de
l’accès à ces services du pôle public ferroviaire un enjeu majeur, en remobilisant les
énergies sur les transports du quotidien, au-delà du tout-TGV. La reprise en main du
frêt ferroviaire sera également central. Avec moi, l’Etat assumera pleinement ses
missions en matière de transition de modèle et j’aurai à cœur de prouver aux Français
qu’ils peuvent être fiers à nouveau de leurs services publics de transport.
Je poursuivrai également la politique de sortie industrielle progressive du diesel pour
le secteur automobile français. Les villes doivent se réinventer, nous continuerons le
travail engagé avec les acteurs de la ville de demain et l’ensemble de la filière
forestière et bois français pour remettre le bois, matériau qui stocke le CO2 au cœur
de la ville et continuer à soutenir et valoriser nos forêts, poumon d’une économie
durable. Je soutiendrai l’économie de la mer, filière indispensable à la relance
économique et durable de la France autour de savoir-faire incontournable et
essentielle pour capter l’énergie de la mer et continuer les développements
industriels de cette filière d’exception pour la rendre plus durable.
* * *
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Je souhaite partager avec vous la conviction qu’une politique d’austérité ralentit la
transformation concrète du pays vers une économie durable, et affaiblit la
capacité des français à vivre mieux au quotidien. C’est pourquoi cette écologie des
solutions nouvelles est au cœur de ma politique économique keynésienne,
présentée dans mon manifeste économique et social, et bénéficiera prioritairement
de ce programme de relance. C’est cela qui nous permettra de réaliser nos objectifs
d’installation d’énergies renouvelables à horizon 2020, c’est cela qui nous permettra
de réduire les émissions de gaz à effet de serre issu du chauffage de bâtiment mal
isolé. Je suis un partisan de la relance sélective, ciblée, et de la croissance durable,
celle qui permet de transformer la France et de redonner de l’emploi dans les
territoires ; pas celle qui s’affranchit des règles sociales et environnementales.
Je souhaite aussi vous présenter ma vision de la transition énergétique, enjeu majeur,
qui n’a pas toujours été comprise. Ma conviction est que nous devons sortir des énergies fossiles avant de nous affranchir du nucléaire. En cela, je souhaite exécuter les
compromis issus de la loi de transition énergétique et réaliser les engagements de la
France au plan européen en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans
le mixte énergétique. J’ai soutenu la recherche de solutions alternatives à
l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans la mesure où dès lors cette
énergie s’avèrerait moins polluante que le charbon pour réaliser la pointe électrique
française et se substituerait aux importations actuelles de gaz réalisées aujourd’hui
par la France. Aujourd’hui, je m’oppose au gaz de schiste, considérant que ce débat
nous fait perdre du temps sur les enjeux réels et l’urgence de la transition
énergétique.
Si je vous ai présenté mes convictions ancrées dans ma pratique politique et
ministérielle, je souhaite aujourd’hui étendre cette écologie des solutions nouvelles
dans trois nouvelles directions que je vous livre aujourd’hui.
La première est celle du désinvestissement général des énergies fossiles. Elle est
issue d’un constat simple. Pour faire de la lutte contre le changement climatique la
cause environnementale première du prochain quinquennat, développer et déployer
les solutions nouvelles ne suffira pas pour faire face à l’urgence, nous devons
désinvestir l’Etat des énergies fossiles et encourager le secteur privé à faire de même,
notamment en agissant aux niveaux des institutions financières. Il ne s’agit pas de
condamner mais d’accompagner une transformation nécessaire en réorientant les
crédits budgétaires, l’épargne et les possibilités de financement du passé vers
l’avenir.
Je prends l’engagement de conduire le désinvestissement des énergies fossiles dans
l’ensemble du périmètre de l’Etat en dix ans. C’est un engagement lourd qui engage
les éléments fiscaux, de dépense publique, les entreprises publiques, le pôle financier public et la politique de recherche et d’innovation. Par exemple, les centrales à
charbon seront fermées progressivement ce qui supposera d’anticiper les mutations
sociales et en termes de gestion de la pointe électrique. L’ensemble des professions
et industrie bénéficiant d’avantage liées aux énergies fossiles engageront avec l’Etat
un plein de mutation et de conversion reconvertissant les soutiens liés à l’énergie en
soutien à l’innovation et à la modernisation.
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Parce que l’Etat donnera l’exemple, il mettra en place progressivement des tests de
vulnérabilité à l’égard du secteur financier visant à mesurer (i) l’impact du
changement climatique et du respect d’une limite de 2 degrés sur leurs bilans et les
conséquences à en tirer, et (ii) conduira à favoriser les actifs compatibles avec la lutte
contre le changement climatique dans les régulations. Nous anticiperons et
accompagnerons en cela un mouvement international de mise en compatibilité de
la finance internationale avec les enjeux climatiques.
La seconde est celle de promouvoir activement l’émergence d’une société écologiste
en soutenant les initiatives locales et en accroissant la délibération avec les citoyens.
Si les solutions écologistes passent souvent par une politique d’investissement planifié, je ne crois pas que l’on puisse planifier le changement de mode de vie des gens, je
préfère l’accompagner où il se trouve déjà, c’est-à-dire sur les territoires.
Je m’engage pour cela à restaurer la crédibilité de l’Etat en favorisant lesco-constructions et les délibérations locales sur les projets d’envergure, en réformant le code de
l’environnement dans un sens de meilleure prise en compte des attentes dans la
construction des projets, notamment en développant largement les consultations
numériques, et de plus grande sécurité juridique pour les projets, et en délimitant
mieux, ouvrant ainsi la voie à une meilleure reconnaissance et à une pérennisation de
leurs actions, les missions de service public rendues par les associations de
l’environnement.
Je souhaite également poursuivre le développement d’un cadre de régulation
favorable au financement participatif sur les petits projets et aux monnaies locales.
Ils participent d’une reprise en main par les citoyens de la société que je soutiens. Je
souhaite amplifier ce mouvement en développant un label facilement accessible au
projet écologiquement intensif ouvrant à la défiscalisation des dons des particuliers.
Je souhaite également faire appliquer pleinement la loi en ce qui concerne la
collecte décentralisée de l’épargne sur le Livret Développement Durable en
contrôlant mieux l’usage qui en est fait par les banques au niveau régional pour
réorienter cette épargne vers des projets conformes aux objectifs initiaux de ce livret.
Je souhaite enfin augmenter les autonomies locales en matière de politique de
déchet, de qualité de l’air d’autoconsommation d’énergie, de nouveaux modèles
agricoles, de transport doux, et d’approvisionnement en circuit court, notamment
en matière alimentaire. Tout sera fait pour qu’aucune initiative locale sur ces sujets
ne se heurtent à des obstacles réglementaires inutiles et infondés et pour que l’Etat
soutienne autant que possible toutes les initiatives de transformation concrète de la
société. L’innovation et l’expérimentation de toutes et tous est nécessaire à la
mutation de la société.
La dernière direction, pour laquelle je souhaite m’engager aujourd’hui est celle
du vivre mieux au quotidien. Dans nos vies, tout n’est pas marchand, tout n’est pas
consommation et production, nous souhaitons aussi vivre mieux, en bonne santé,
et avoir le temps. Mes expériences personnelles m’ont conduit à reconnaitre aujourd’hui la valeur de ces aspects longtemps négligés au XXème siècle et, qui, ainsi
qu’écrit par Keynes dans son texte « Perspectives économiques pour nos petits enfants », est fondamentale pour réussir cette conversion vers un monde durable que
nos générations ont à peine entrepris.
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Je m’engage fermement pour la santé des générations futures. Tout d’abord, je
souhaite acter du remplacement de tous les pesticides par des alternatives
naturelles dans tous les usages récréatifs, d’espace verts, ou d’agriculture à proximité
des habitations. Ensuite, je soutiendrai l’augmentation des surfaces cultivées de
manière conforme à l’agriculture biologique de 25%, et en soutenant leurs
débouchés consommateurs, notamment par la conversion des cantines scolaires en
nourriture d’origine biologique. Enfin, je porterai à Bruxelles la possibilité d’interdire
unilatéralement la commercialisation en France de tout produit contrevenant aux
règles environnementales et sanitaires édictées par la représentation nationale,
notamment ceux susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens ou de
porter atteinte à la survie des pollinisateurs afin que le mieux disant
environnemental l’emporte sur les règles du marché commun.
Parce que les temps de la vie sont au cœur du vivre mieux et de l’engagement
citoyen, je soutiens des mesures qui vous redonnent du temps et évitent des
déplacements, comme le télétravail. Je soutiendrai politiquement, de manière active,
le temps partiel choisi et une possibilité de gestion active et flexible des RTT car ceux
qui choisissent de gagner moins pour vivre mieux, ou de prendre du temps au
moment de la vie où ils en ont besoin, doivent voir leur choix facilité.
Enfin, je crois profondément en la capacité des générations futures d’être meilleures
que nous le sommes avec notre environnement. C’est pourquoi je souhaite leur
donner les moyens de comprendre pour agir et travailler par l’exemple à leur montrer
que soutenir l’environnement est un enjeu éthique qui nous dépasse tous. Ainsi, je
soutiendrai le développement de l’éducation à l’environnement et au faire soi-même
dans les temps périscolaires du premier degré. Je sanctuariserai 5% de surface en
plus pour la biodiversité, et donnerai les moyens à l’agence de la biodiversité pour
exercer ses missions, notamment en matière foncière.
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