Focus : Presse écrite portugaise - Ambassade de France au Portugal

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Focus : Presse écrite portugaise
SERVICE DE PRESSE
Semaine du 20 au 27 mai 2015
I – Visite à Lisbonne du Ministre des Finances et des comptes publics Michel Sapin (23 mai)
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Principaux titres : « Interview de Michel Sapin : ‘Nous ne pouvons pas financer plus des déficit en Grèce’ »
(JDN, 26.05) ; « Le Ministre français affirme que le Portugal doit poursuivre ses efforts » (DN, 23.05) ; «Le
Portugal a retrouvé sa souveraineté mais les efforts doivent continuer » (DE, 23.05) ; « Michel Sapin souligne
l’urgence d’un accord avec la Grèce » (RTP Notícias, 23.05) ; « Michel Sapin : le Portugal est sorti du plan de
la troïka dans ‘des conditions exceptionnelles’ » (Observador, 23.05) ; « Le Ministre français affirme que la
sortie de la Grèce créerait ‘un problème de crédibilité » (Público, DN, 23.05)
La presse portugaise a accordé une large couverture à la visite du Ministre des Finances et des Comptes publics
à Lisbonne le 23 mai. Ses déclarations devant les médias (notamment les deux agences de presse AFP et Lusa) à
l’issue de sa rencontre avec son homologue portugaise Maria Luís Albuquerque ont fait les grands titres. Le
Ministre a par ailleurs accordé un long entretien au Jornal de Negócios, qui lui a dédié sa une et deux doublespages complètes. L’interview portait notamment sur la Grèce, sur la croissance en Europe, sur les dynamiques
électorales, et sur l’image de la France en Europe et au Portugal. A cet égard le JDN, tout en évoquant une
économie française « en stagnation » ces dernières années, a mis en avant ces propos du Ministre : « Nous
allons faire des réformes jusqu’à la fin du mandat, la France est en train de changer » ; « les charges sur les
entreprises continueront à être réduites ». Le quotidien a aussi résumé en en-tête : « Au sein des règles de
l’euro, il existe un espace pour des propositions crédibles alternatives et il n’est pas nécessaire de choisir entre
austérité et croissance. La preuve, selon le Ministre, en est la France, qui est en train de croître, de se réformer et
de réduire son déficit ».
II – La Commission nationale du PS débat des mesures pré-électorales du parti
Principaux titres : « Les 21 mesures, pour les 21 objectifs » (DN, 21/05) ; « La Confédération des entrepreneurs
du Portugal - CIP - attend de connaître quelles seront les stimulations que Costa veut donner aux
entreprises » (DE, 22/05) ; « António Costa promet prudence et progressivité en matière de réduction de la
contribution sociale universelle – TSU - pour les travailleurs » (JDN, 25/05).
La presse continue de s’intéresser au processus participatif lancé par le secrétaire général du PS, António Costa,
pour associer les citoyens et les militants du parti au débat sur l’avenir du pays. Elle se montre, de façon
générale, sceptique sur le contenu du programme que le DN qualifie de « disparate » puisqu’il aborde toutes
sortes de sujets, des plus insignifiants aux plus importants. Le quotidien note qu’Antonio Costa veut rompre
avec l’image, véhiculée par la droite, d’un PS dépensier et marqué par la corruption. Le secrétaire général veut
aller vers « une nouvelle gouvernance » marquée par la rigueur, la transparence et la responsabilité. Selon
António Costa il ne s’agit pas d’un programme laxiste, mais d’un programme « qui fait des choix ».
Le DE souligne que le coordinateur du Groupe d’études du PS, Joao Tiago Silveira, qui a préparé le programme
électoral socialiste, a sélectionné 21 mesures qui doivent répondre au « défi » de créer un « Etat fort, intelligent
et moderne », et qui sont axées autour de 5 piliers : « Les personnes d’abord » ; « valoriser notre territoire »,
« priorité à l’innovation » ; « davantage de cohésion, moins d’inégalités » ; et un « Portugal global ».
Parmi les réactions, la Confédération des entrepreneurs du Portugal – CIP – reste prudente sur les propositions
avancées par le PS en matière économique : elle attend surtout de connaître en quoi consisteront les conditions
alternatives à une réduction progressive de la contribution sociale universelle (TSU) des entreprises envisagée
par le parti. Antonio Saraiva, président de la CIP, marque clairement son opposition au gel souhaité par António
Costa de la baisse progressive de l’impôt sur les sociétés (IRC) (DE, 22/05).
A la suite de la tenue, le 24 mai, de la Commission nationale du parti, António Costa a voulu tranquilliser les
secteurs de son parti ayant manifesté le plus de réserves à propos des conséquences sur la législation du travail
des modifications qu’il souhaitait y apporter - élargissement des licenciements pour juste cause, contrat unique
de travail - , qui allaient être reconsidérées. Selon le JDN, le secrétaire général a par ailleurs indiqué que
s’agissant de la diminution de la TSU pour les entreprises et les travailleurs, celle-ci serait réalisée de façon
graduelle et prudente, afin d’assurer la soutenabilité financière du système de sécurité sociale. Par ailleurs,
alors que le gouvernement insiste sur son appel à réformer le système des retraites, le PS promet de ne toucher
qu’aux retraites futures et non pas celles déjà en cours (JDN, 27.05).
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III – 2ème forum mondial de la BCE à Sintra (près de Lisbonne)
Principaux titres : « Les banquiers s’interrogent sur l’énigme de la stagnation de l’économie » (JDN, 21/05);
« La BCE discute à Sintra de l’inflation et du chômage » (DN, 21/05 ) ; « Mario Draghi veut des
réformes» (Publico, 22/05); « La zone euro subira de grandes tensions dans la décennie à venir » (JDN, 25/05)
La presse a relayé les débats intervenus pendant les trois jours du 2ème Forum de la BCE, qui s’est tenu, comme
l’année dernière, à Sintra, près de Lisbonne. La BCE avait invité des banquiers centraux et des économistes
parmi les plus influents du monde à s’entretenir, du 21 au 23 mai, de l’ "inflation et du chômage en Europe".
Le Publico rappelle que sur le premier point la BCE, pour faire remonter l'inflation, avait mis en œuvre en
janvier 2015 un nouveau programme d'assouplissement quantitatif, visant l'achat de 1.100 milliards d'euros de
titres de dette jusqu'en septembre 2016. Cette mesure, saluée à Sintra par le vice-président de la Réserve
fédérale américaine (Fed) Stanley Fischer, aurait déjà eu de premiers effets positifs, notamment le retour à une
inflation nulle en zone euro en avril, après quatre mois de baisse des prix, et un raffermissement de la
croissance.
Selon le JDN, le président de la BCE, Mario Draghi a dit attendre davantage des Etats, considérant que si les
perspectives économiques de la zone euro n’ont jamais été aussi bonnes depuis le début de la crise en 2008, la
croissance et l'inflation restaient trop faibles dans certains pays. Le président de la BCE a appelé les
gouvernements européens à profiter de cette éclaircie pour s'atteler à des réformes structurelles, « vitales pour
la zone euro », notamment sur le marché du travail, qui permettraient de renforcer la reprise et la résistance de
la zone euro aux chocs. Le quotidien reprend les propos de Mario Draghi : « Dans une union monétaire, vous ne
pouvez pas vous permettre d'avoir des divergences structurelles importantes et grandissantes, cela a tendance à
devenir explosif et menace l'existence même de l'Union ».
Le DN consacre deux pages aux interventions de Mario Draghi, critiqué par certains pour avoir outrepassé les
« missions de son mandat ». Le quotidien souligne que le président de la BCE s’est défendu d’avoir voulu être
intrusif en lançant un appel aux gouvernants européens pour qu’ils accélèrent la mise en œuvre de réformes
structurelles, et a revendiqué sa légitimité démocratique pour aborder des sujets qui affectent directement la
politique monétaire et limitent son efficacité.
Le JDN reprend les propos de l’ex- secrétaire d’Etat américain au Trésor Larry Summers, qui estime que les
économies développées sont confrontées à un problème chronique d’absence de demande intérieure qui les
condamne à la stagnation. Ainsi, le problème de la zone euro est lié à une pénurie de consommation,
phénomène qui se trouve aggravé par la politique d’austérité préconisée et qui a pour effet de réduire encore
davantage la demande. Afin de juguler la « stagnation séculaire » de l’économie, Larry Summers préconise des
mesures de relance, des politiques monétaires expansionnistes, une hausse des investissements et davantage
de reformes structurelles.
L’Observador met en avant l’appel lancé par le vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Stanley
Fischer, aux Européens pour qu’ils misent sur plus d’intégration de la zone euro, jugeant que la mise en œuvre
d'un cadre budgétaire unique la rendrait mieux armée face à d'éventuelles crises futures.
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de synthèses et limitée
à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les
principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário Económico (DE),
Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM), Observador -en ligne- ; hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado].
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