Lire l'article complet

publicité
Actualité Profession
>> BRÈVES >> BRÈVES >> BRÈVES >>
4
>> Pour une filière
universitaire de
formation en soins
infirmiers...
Le CEFIEC regroupe 357 structures
adhérentes dont :
– 310 IFSI, Instituts de Formation en
Soins Infirmiers,
– 37 IFCS, Instituts de Formation des
Cadres de Santé,
– 254 formations aides-soignantes dont
9 écoles indépendantes,
– 48 formations auxiliaires de puériculture,
– 1 école de puériculture.
La philosophie générale de l´association est de promouvoir, en fonction
de l´évolution des soins infirmiers,
une formation professionnelle au
plus haut degré de qualité.
Son projet « Pour une filière universitaire de formation en Soins Infirmiers »
veut prendre en compte le contexte
européen avec le système Licence –
Master – Doctorat (LMD) et la décentralisation. Il intègre :
– le projet PAES (Première Année des
Études de Santé),
– les besoins des professionnels,
– l´évolution de l´offre de soins,
– la pénurie de professionnels de
santé avec des répercussions sur les
qualifications, les savoirs professionnels et sur la transformation des
champs d´activités de chaque groupe
professionnel (notamment rapport
Berland).
Le CEFIEC opte pour une formation
infirmière sur quatre années universitaires sans augmentation du volume
horaire. Il s´engage sur la voie d´une
filière de formation en soins infirmiers
en 240 ECTS avec l´obtention d´une
licence en soins infirmiers en troisième année, permettant l´accès à un
master de recherche et à un master
professionnel. Un Diplôme d´État Infirmier en quatrième année garantissant l´aspect professionnel de la formation.
Le CEFIEC construit un référentiel
métier infirmier dans une logique
compétence. Les principes sur lesquels se construisent les propositions
du CEFIEC sont :
1. La création d´une filière de formation en soins infirmiers offrant des
Professions Santé Infirmier Infirmière N° 57 • août-septembre 2004
possibilités de passerelles avec les
autres filières de formation en soins
et pouvant évoluer vers la construction d´une filière unique de formation
en soins.
2. L´intégration des orientations des
accords de Bologne (inscription dans
le système LMD/intégration de la
notion de “charge de travail de l´étudiant” donc calcul en ECTS) dans
cette filière de formation en soins
infirmiers.
3. Le maintien du caractère professionnalisant des formations infirmières et cadres de santé.
4. Le respect des rythmes d´apprentissage avec prise en compte du travail personnel et de la recherche,
favorisant ainsi l´appropriation des
connaissances et le développement
des compétences.
5. L´approche pédagogique par les
situations de soins et/ou de travail
(par exemple pour la formation
d´infirmier, le passage d´une approche par les disciplines médicales à
une approche par les situations de
soins infirmiers).
>> Rythme de travail,
qualité des soins et
pénibilité
L’accélération du rythme de travail est
fortement perçue par les professionnels de santé des établissements
hospitaliers comme une nouvelle
contrainte, et notamment par les infirmières qui disent manquer de temps
pour exécuter correctement leur
tâche, selon une enquête de la
Direction de la recherche, des études,
de l’évaluation et des statistiques
(Drees, ministère de la Santé) qui
vient d’être rendue publique.
L’enquête Conditions et organisation
du travail à l’hôpital réalisée en 2003
par la Drees auprès d’un échantillon
de 5 000 salariés des établissements
de santé (publics ou privés) permet
de dresser un panorama des conditions de travail perçues par les actifs
hospitaliers et de les comparer avec
celles déclarées en 1998 par l’ensemble des actifs occupés dans une
autre enquête Conditions de travail
(Dares, ministère du travail).
Les professions qui ont une activité
de soins déclarent vivre plus souvent
des moments positifs avec les malades que des situations pénibles.
Plus généralement, les professionnels
hospitaliers qui sont en contact avec
le public ne connaissent pas davantage de situations de tension en 2003
qu’en 1998 bien qu’elles concernent
55 % d’entre eux.
Mais l’exécution du travail des soignants requiert globalement en 2003
des efforts d’attention plus exigeants
qu’en 1998, les efforts physiques
étant également plus souvent signalés. Les contraintes de rythme de
travail sont aussi plus fortement perçues, les infirmières estimant notamment plus souvent manquer de
temps pour faire correctement leur
travail.
Les contrôles hiérarchiques dans ce
domaine sont aussi plus fréquemment ressentis. De plus, la nécessité
d’appliquer strictement les consignes
pour faire correctement son travail
s’est renforcée en cinq ans. Cependant les relations de coopération
dans le travail restent étroites à l’hôpital bien que le manque de personnel soit plus souvent évoqué en
2003. Dans l’ensemble, les soignants
rendent compte de conditions de travail plus difficiles que les non-soignants. Les infirmières y occupent
une place charnière avec une plus
forte perception des contraintes physiques et de charge mentale. Un sentiment de responsabilité est toujours
très fréquent, particulièrement chez
les médecins libéraux des cliniques et
les infirmières. Au sein des professionnels hospitaliers, les personnels
médicaux et soignants se distinguent
par une plus grande inquiétude sur
les conséquences d’erreurs éventuelles sur la qualité du service. Les
médecins et les infirmières sont
93 % à les évoquer contre 81 % des
aides-soignantes et 62 % des agents
de service hospitaliers et des autres
employés, relèvent les auteurs de
l’étude.
Source: APM
Marc Livet
Cadre infirmier
Téléchargement