Suicide Une prévention difficile Brèves... La France se classe parmi les pays à plus forte mortalité par suicide dans le monde. Ce phénomène est récent. Il concerne surtout les jeunes, mais il ne faut pas occulter le suicide des personnes âgées, plus discret. L a mortalité par suicide frappe essentiellement une population masculine de moins de 65 ans. Les tentatives de suicide, elles, concernent surtout les femmes, qui représentent 80 % des cas. Cependant, ces tentatives de suicide sont difficiles à dénombrer. La sousestimation de leur nombre et même celle du nombre des suicides déclarés pourraient atteindre 20 à 25 %. La crise suicidaire se définit comme une crise psychique dont le risque majeur est le suicide. La personne connaît un déficit de ses moyens de défense. Ses souffrances la mettent en situation de vulnérabilité pas toujours apparente. Il arrive d’ailleurs que les personnes en crise consultent un médecin sans que celui-ci soupçonne une tentative ultérieure. Reconnaître la crise ? Il n’existe pas de critères diagnostiques. Cependant, des signes peuvent alerter. La personne verbalise certains messages directs ou indirects, exprimant sa lassitude à travers le langage, des textes ou des dessins. La personne peut aussi éprouver certains malaises comme la fatigue, la tristesse ou l’irritabilité, des troubles de l’humeur, du sommeil, etc. Il existe chez elle un sentiment de dévalorisation et d’impuissance à se libérer de ses problèmes. La personne peut souffrir de dépression, d’une affection psychiatrique, et un événement douloureux, une rupture peuvent précipiter vers le suicide. L’entourage peut repérer des signes de souffrance psychique, des attitudes incohérentes, un changement de la relation, l’abandon d’activités, une consom- mation d’alcool, de psychotropes, de drogues... Des prises de risques inconsidérées, un certain retrait affectif, un isolement peuvent aussi alerter. Tous ces signes pris isolément ne sont pas exceptionnels. C’est leur regroupement, leur survenue comme une rupture par rapport au comportement habituel qui doivent alerter l’entourage. Selon l’âge et l’environnement, les repérages sont différents. Créer la communication est toujours nécessaire. Aujourd’hui, on ne prend plus comme une “crise de l’adolescence” des expressions d’idées ou d’intentions suicidaires dans cette tranche d’âge. Il faut créer un climat d’empathie chez le jeune afin de l’accompagner vers des professionnels spécialisés. Chez l’adulte, le contexte de vulnérabilité dépend beaucoup du statut conjugal, social et professionnel. On y trouve aussi la toxicomanie, le sida, l’atteinte narcissique. Chez la personne âgée, les idées suicidaires sont rarement exprimées. Un repli sur soi, une dépression, un refus de soin pour des douleurs chroniques ou des handicaps, par exemple, ne doivent pas être minimisés et considérés comme un phénomène normal de la vieillesse. Dans tous les cas, il s’agit d’envisager et d’organiser des soins et leur continuité dès la suspicion de la crise. Il est essentiel de favoriser l’établissement d’un lien entre tous les intervenants et l’entourage du patient en obtenant la compliance aux soins proposés. Dans tous les cas, après une tentative, un suivi spécifique est incontournable. Jeunes et sexualité D’après une enquête révélée par la Fondation de France, 19 % des jeunes (16 ans en moyenne) ignorent les modes de contraception. 83 % des jeunes interrogés trouvent “facilement compréhensibles” les informations reçues sur la contraception. Près de 30 % d’entre eux pensent que ces informations ne sont pas suffisantes. Le nombre d’interlocuteurs et la présence de la mère parmi les sources d’information citées par ces jeunes majorent l’indice de satisfaction. 33 % des filles ont déjà consulté un médecin. Pour aider les jeunes, rappelons les coordonnées de Filsanté jeunes : 0800 235 236. Site : www. filsantejeunes.com. Polyarthrite rhumatoïde au CHU de Nice Les rhumatismes sont des affections communément répandues et sources de douleur et d’invalidité. Des traitements efficaces existent pour lutter contre la douleur et le handicap, même dans le cas d’une polyarthrite rhumatoïde sévère. Cette maladie se caractérise par un déséquilibre entre les cytokines anti-inflammatoires qui conduit à des destructions articulaires. Au CHU de Nice, deux nouveaux traitements sont prescrits : – l’injection par voie sous-cutanée d’un récepteur soluble (Enbrel®) ; – l’administration par voie veineuse d’un anticorps monoclonal (Remicade®). Recherche de malades à l’AP-HP En composant le 01 40 27 31 55, il est possible de retrouver une personne hospitalisée à l’AP-HP. Rattaché au département des droits des malades, le service fonctionne 7 jours sur 7, de 9 à 18 heures. A.-L.P. Professions Santé Infirmier Infirmière - No 24 - mars 2001 7