Le système respiratoire

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UE 2.2 S1 Cycle de la vie et grandes fonctions
Anne Paugam
Décembre 2016
1. Anatomie du système
respiratoire
 Trois niveaux d’organisation:
 Les voies aériennes supérieures et inférieures
 Les poumons
 Structures intervenant dans les mouvements
respiratoires
1.1 Les voies aériennes supérieures
 Zone de conduction, elles sont recouvertes de
cellules épithéliales, et de quelques cellules
caliciformes qui sécrètent le mucus.
 Elles comprennent :
 Les fosses nasales
 Le pharynx
 Le larynx
1.1.1 les fosses nasales
 Elles assurent le réchauffement, la filtration et
l’humidification de l’air lors du passage
 Elles communiquent avec le milieu extérieur par les
narines et avec le rhinopharynx grâce aux choanes
 Contiennent 3 proéminences osseuses appelées
cornets
 Sous les cornets se trouvent des méats où sont
déversées des sécrétions provenant des sinus
paranasaux et des conduits lacrymaux
1.1.2
pharynx « la gorge » ou
 AppeléLe
communément
carrefour aérodigestif, il achemine l’air
dans le tractus respiratoire et liquides et
aliments dans le système digestif
P.sup: rhinopharynx
P.moy: oropharynx
P.inf: pharynx laryngé qui s’ouvre sur le
larynx en avant et l’œsophage en arrière.
1.1.3 Le larynx
 C’est l’organe de la parole qui comprend les cordes
vocales (bandes de tissus conjonctif) et la glotte (espace
entre les cordes vocales qui se ferme au moment de la
déglutition par l’épiglotte)
 C’est un « conduit » formé de cartilage qui s’interpose
entre le pharynx et la trachée. Le cartilage thyroïde y fait
saillie en avant pour former la pomme d’Adam.
1.1.3 Le larynx
 Les variations vocales H/F viennent de la différence de
taille du larynx et des cordes vocales.
1.2
Les voies aériennes inférieures
La trachée
Les bronches souches
1.2.1
C’est La
un trachée
conduit qui
fait suite au larynx et
donne naissance aux 2 bronches
Elle est composée dans sa région antérieure
d’un cartilage qui la maintient ouverte afin
d’assurer un passage continu de l’air
La partie postérieure est dépourvue de cartilage
et permet à l’œsophage de déborder dans cette
région lors du passage du bol alimentaire.
1.2.2 Les bronches souches
Ou dites primaires droite et gauche: deux
branches de division de la trachée pénétrant
chacune dans un poumon au niveau du hile
pulmonaire contenant vaisseaux sanguins et
nerfs.
La bronche droite a un calibre beaucoup plus
grand, trajet plutôt vertical ( d’où risque des corps
étrangers)
1.3 Les poumons
 Organes légers, élastiques et spongieux contenant
principalement de l’air , ils sont constitués de trois
lobes à droite et de deux lobes à gauche,
compartimentés eux-mêmes en plusieurs segments
(scissure entre segments)
 Le sommet de chaque poumon est en arrière de la
clavicule, la base repose sur le diaphragme
 Le hile pulmonaire, point d’entrée et de sortie des
bronches et des vaisseaux sanguins, des fibres
nerveuses végétatives du poumons se trouve sur la face
interne ou médiastinale
 Après leur pénétration dans les poumons, les bronches
souches se subdivisent en bronches de plus en plus
petites formant ainsi les bronchioles qui débouchent
elles mêmes dans les alvéoles, lieu des échanges
gazeux.
 Les alvéoles sont de petits sacs à paroi extrêmement
fine et richement vascularisée
 Les cellules de la paroi alvéolaire produisent le
surfactant qui est une substance qui diminue la force
de tension (ou attraction) des liquides qui tapissent les
alvéoles
 Cet effet sur la surface permet d’éviter le collapsus
(effondrement) des alvéoles et facilite l’expansion
pulmonaire
 On compte environ 300 millions alvéoles d’où une
surface de contact avec les gaz de 70 à 80 M2
 Dans le poumon : le sang passe dans les capillaires
entourant les alvéoles et c’est à ce niveau qu’ont lieu les
échanges gazeux.
1.4 Structures intervenant dans les
mouvements respiratoires
 La cage thoracique: compartiment osseux non rigide
 Les muscles inspirateurs comprenant le diaphragme
(essentiel), les muscles intercostaux, les muscles
scalènes et sterno-cleido-mastoidiens
1.4 Structures intervenant dans les
mouvements respiratoires
 Les muscles expirateurs n’intervenant que lors d’une
expiration forcée: le petit dentelé postérieur et
supérieur, le carré des lombes, les muscles de la paroi
abdominale
1.4 Structures intervenant dans les
mouvements respiratoires (suite)
 La plèvre: membrane séreuse qui entoure chaque
poumon, constituée de deux feuillets; l’un dit pariétal,
fermement attaché à la paroi de la cage thoracique et
un feuillet dit viscéral qui tapisse le poumon.
Elle permet de solidariser les poumons à la cage
thoracique et au diaphragme
 Entre ces deux feuillets, il existe un très mince espace,
empli de liquide: le liquide interpleural qui permet le
glissement des 2 feuillets l’un contre l’autre et facilite
ainsi la mobilité pulmonaire
2. Physiologie du système
respiratoire
 Pour assurer un résultat efficace, il faut:
 Une perfusion correcte des alvéoles par les capillaires
pulmonaires
 Une diffusion suffisante de l’oxygène et du gaz
carbonique à travers la membrane alvéolo-capillaire
 Une ventilation de qualité afin d’assurer le
renouvellement de l’air alvéolaire
2.1 L’irrigation des poumons ou
vascularisation nutritive
 Elle se compose:
 Des artères bronchiques, subdivision de l’aorte
 Des capillaires bronchiques où s’effectuent les
échanges nutritifs
 Des veines bronchiques qui assurent le drainage des
déchets métaboliques
2.2 La vascularisation fonctionnelle des
poumons ou circulation pulmonaire
 Elle assure la conversion du sang non hématosé (riche en
gaz carbonique) en sang hématosé (riche en oxygène)
2.2 La vascularisation fonctionnelle des
poumons
ou circulation pulmonaire
 Elle se compose des:
Des artères pulmonaires qui acheminent le sang
non hématosé ( ou riche en gaz carbonique) du
cœur vers les poumons
Des capillaires pulmonaires au niveau des alvéoles
où va s’effectuer l’hématose (transformation du
sang riche en gaz carbonique en sang riche en
oxygène)
Des veines pulmonaires qui acheminent le sang
hématosé (riche en oxygène) vers l’oreillette gauche
2.3 Mécanismes de la ventilation
 La ventilation est liée à la fois aux
mouvements respiratoires et à des principes
physiques relatifs aux propriétés des gaz
 Elle se décompose en deux mouvements
antagonistes:
L’inspiration active qui fait appel aux
muscles inspiratoires (diaphragme et
muscles intercostaux)
L’expiration passive
 Le poumon est riche en fibres élastiques ce qui tend à
le rétracter vers l’intérieur mais il reste solidaire de la
cage thoracique qui tend, elle, à s’expandre. Cette
dualité entre les forces de rétractation élastique et
d’expansion crée une pression pleurale négative
correspondant à un état d’équilibre.
2.3.1 L’inspiration
 Mouvement actif qui apporte aux alvéoles un volume
d’air riche en oxygène et pauvre en gaz carbonique
 Assurée par l’abaissement ou contraction du diaphragme
et par la contraction des autres muscles respiratoires,
entraînant l’expansion de la cage thoracique qui tire les
poumons mais ces derniers par leur propriétés élastiques
résistent.
 Dès lors la pression intra pleurale diminue davantage
et devient encore plus négative.
 Pour s’opposer à cette résistance, les muscles doivent
fournir un travail d’autant plus important que
l’inspiration est profonde.
2.3.2.L’expiration
 En général passive, elle assure le rejet d’un volume d’air
équivalent à celui inspiré mais cette fois riche en gaz
carbonique
 La force motrice est assurée par la force de recul
élastique pulmonaire qui permet à la pression de l’air
alvéolaire d’être supérieur à la pression atmosphérique
 Les muscles sont relâchés, les poumons retrouvent
leur état initial de rétractation
 Ainsi au cours de l’expansion thoracique,ou inspiration,
le volume des poumons augmente et selon la loi de
BOYLE, la pression alvéolaire diminue. La pression
alvéolaire devient alors inférieure à la pression
atmosphérique ce qui permet au gaz de l’air de se
déplacer vers les alvéoles.
 Au cours de l’expiration, le volume des poumons
diminue, la pression dans les alvéoles augmente et
devient supérieure à la pression atmosphérique: les
gaz sont expulsés des poumons.
2.3.3 Épreuves Fonctionnelles
respiratoires ou spirométrie
 Elles consistent à mesurer les différentes
pressions et volume circulant lors d’un
mouvement respiratoire
 Examens incontournables de la majorité des
affections de l'appareil respiratoire. Elles
présentent l'intérêt majeur d'être noninvasives, standardisées, reproductibles et
peuvent donc être répétées facilement et
permettre un suivi évolutif fiable de la fonction
respiratoire.
 VEMS: volume expiratoire en 1 seconde lors d’une
expiration forcée complète
 CV: capacité vitale
 CPT: capacité pulmonaire totale
 CVF: capacité vitale force ou volume maximal d’air
expulsé
 VR: volume résiduel
 VT: volume totale ou volume courant VC 500ml
 CRF: capacité résiduelle fonctionnelle
2.3.4 Les propriétés des gaz
 Loi de Boyle dit que la pression d’un gaz tend à
diminuer lorsque le volume dans lequel il se trouve est
grand, et inversement
 Le gradient de pression: l’écoulement d’un gaz s’effectue
du milieu où sa pression est la plus élevée vers le milieu
où la pression est la moins élevée.
2.3.5 Le surfactant
 Élément essentiel dans les mécanismes de la
ventilation, c’est une pellicule très fine composée de
phosphoglycérides, sécrété par certaines cellules
alvéolaires et qui recouvre toute la surface interne des
alvéoles.
 Il réduit la tension superficielle (tendance de certaines
molécules à s’accrocher les unes aux autres et à former
une mince membrane) et augmente donc la
compliance ou extensibilité pulmonaire
 Cet effet sur la surface permet d’éviter le collapsus ou
effondrement des alvéoles et facilite l’expansion
pulmonaire
2.4 Les commandes de la ventilation
 L’automatisme des mouvements respiratoires est sous
la commande des centres nerveux respiratoires, eux
mêmes soumis à deux mécanismes qui les contrôlent:
mécanisme nerveux et mécanisme chimique
 Les centres de commande sont situés au niveau du
bulbe rachidien et du pont de Varole
 Ils envoient à intervalle régulier des incitations
motrices aux nerfs moteurs des muscles inspirateurs
 On constate donc une auto excitabilité et une activité
cyclique, car ils envoient à intervalle régulier des
incitations motrices aux nerfs moteurs des muscles
inspirateurs
2.4.1 Mécanisme nerveux
 Par le cortex cérébral qui définit une action volontaire
(exemple de l’apnée)
 Par l’hypothalamus dont l’action sur les centres
respiratoires intervient à la suite d’une émotion, d’une
hyperthermie
 Par le principe des réflexes (toux expétorante) qui ont
une action protectrice
 Au cours du sommeil, la ventilation diminue
 En cas de vomissements et lors de la déglutition, il y a
« interruption » de la respiration afin de protéger les
voies respiratoires
 L’activité physique entraîne un accroissement de
libération d’ions H+ dans le sang en lien avec la
libération d’acide lactique par les muscles actifs.
2.4.2 Mécanisme chimique
 Une modification de la composition chimique du sang
induit l’activation de chémorécepteurs ce qui entraîne
la production d’un influx nerveux destiné aux centres
nerveux respiratoires qui provoquent alors une
hyperventilation
 Type de modification chimique du sang: hypoxémie,
hypercapnie,acidose.
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