dossier thématique >>> Nutrition fœtale et développement des cellules bêta : rôle des glucocorticoïdes Fetal nutrition and beta cells development: the role of glucocorticoids Bertrand Blondeau, Bernadette Breant* Nutrition et croissance fœtale » Le diabète de type 2 peut être programmé pendant la vie intrautérine, en particulier par l’état nutritionnel. » La période sensible de développement des cellules bêta est la vie fœtale. » Chez les rongeurs, l’exposition à des taux excessifs de glucocorticoïdes inhibe le développement des cellules bêta, par l’intermédiaire du récepteur GR dans les cellules précurseurs pancréatiques. » Le récepteur GR est présent dans le pancréas fœtal humain en développement, dans les cellules qui expriment la machinerie protéique de différenciation en cellules bêta. » La surexposition à des taux excessifs de glucocorticoïdes au cours de la vie fœtale chez l’homme pourrait-elle endommager le développement des cellules bêta ? Mots-clés : Pancréas – Développement – Nutrition – Glucocorticoïdes – Cellules précurseurs – Souris mutantes. Keywords: Pancreas – Development – Nutrition – Glucocorticoids – Precursor cells – Mutant mice. Développement du pancréas : les points clés Depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études ont été consacrées au développement du pancréas. On comprend mieux aujourd’hui comment il se développe et quels sont les mécanismes qui régulent ce processus. Le pancréas dérive de l’endoderme et se forme à partir de bourgeons pancréatiques émergeant du tube digestif fœtal. La spécification de chaque type cellulaire est contrôlée par la mise en place de programmes génétiques dépendant de l’expression de facteurs de transcription. Parmi ceux-ci, Pdx-1 et Ptf1a sont deux facteurs clés exprimés dans les cellules progénitrices. Quand celles-ci s’engagent dans la voie de différenciation exocrine, elles perdent l’expression de Pdx-1. À l’inverse, la voie de différenciation endocrine Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 1 - janvier-février 2009 * Centre de recherche des Cordeliers, Inserm U872, équipe 8, université Paris-VI, pathologies nutritionnelles et métaboliques : diabète, obésité, Paris. 23 P o i nt s f o rt s La croissance fœtale est un processus complexe, dynamique et qui dépend étroitement de l’apport continu de nutriments par l’organisme maternel. Les grandes variations de croissance fœtale que l’on peut observer chez l’homme résultent de l’influence des facteurs environnementaux sur le programme génétique de développement. En effet, les organes se développent durant des fenêtres de croissance différentes, et on comprend aisément combien une croissance inadéquate pendant ces périodes critiques peut conduire à des défauts irréversibles. Des études menées depuis presque deux décennies chez l’homme ont montré des associations fortes entre croissance fœtale et apparition de maladies dégénératives chez l’individu devenu adulte. De fait, les nouveau-nés de faible poids à la naissance présentent, à l’âge adulte, un risque élevé de développer des maladies cardio-vasculaires et, surtout, un diabète de type 2 avec diminution de la sensibilité à l’insuline (1, 2). De ces observations a émergé le concept de la programmation fœtale des maladies de l’adulte. Les données cliniques permettent de penser que la malnutrition ou la sous-nutrition fœtale conduisant à un retard de croissance intra-utérin pourrait affecter la programmation de la régulation postnatale du métabolisme du glucose. Le risque accru de développer une telle maladie peut s’expliquer soit par un défaut de développement des cellules bêtapancréatiques, soit par la constitution d’une insulinorésistance, soit par l’association de ces deux composantes. De nombreux modèles animaux de retard de croissance intra-utérin ont été développés pour tenter d’apporter des éléments décisifs de compréhension. Ces modèles mettent en œuvre soit des restrictions vasculaires (ligature des artères utérines), soit des restrictions alimentaires chez la femelle gestante (restriction protéique ou calorique globale). Dans cette revue, nous nous restreindrons aux modèles hypocaloriques développés chez les rongeurs (le rat et la souris), et évoquerons les hypothèses auxquelles ils ont conduit et les mécanismes impliqués, ainsi que les applications potentielles chez l’homme. dossier thématique implique l’acquisition de facteurs tels que Ngn3, et la spécification en cellule bêta exprimant l’insuline requiert l’expression de Pdx-1 et d’autres facteurs tels que Nkx2.2 (3). Dans ce contexte, il paraît évident que des événements qui contrôleraient l’expression de ces facteurs contrôleraient également le devenir des cellules en cours de différenciation. La vie fœtale, une période cible et le pancréas, un tissu cible Afin de tester l’hypothèse d’un défaut primitif de développement des cellules bêta fœtales, nous avons conçu chez le rat un modèle de sous-nutrition impliquant une réduction globale de l’apport alimentaire maternel de la dernière semaine de grossesse jusqu’au sevrage. La masse de cellules bêta peut être facilement quantifiée par morphométrie quantitative, une méthode qui associe la détection des cellules bêta sur des coupes de pancréas par leur expression de l’insuline et leur quantification grâce à un logiciel. Dans ce modèle de restriction alimentaire, les fœtus ont un retard de croissance irréversible et présentent une diminution de la masse de cellules bêtapancréatiques, qui persiste à l’âge adulte et conduit finalement à une intolérance au glucose (4, 5). De plus, les femelles adultes issues de ce modèle sont incapables d’adapter leur masse pancréatique à la gestation (6), et leurs fœtus présentent eux aussi un défaut de développement des cellules bêta (7). Des modèles équivalents ont été développés plus récemment chez la souris. Un régime hypocalorique au cours de la dernière semaine de gestation entraîne chez la souris un faible poids à la naissance, qui se normalise ensuite. Cependant, une intolérance au glucose apparaît chez le rongeur adulte caractérisée par un défaut majeur de sécrétion d’insuline malgré une masse de cellules bêta normale (8). Ces observations sont en faveur d’un rôle de la nutrition intra-utérine dans la programmation du développement des cellules bêta, et de l’altération de l’homéostasie glucidique chez les rongeurs. Surexposition aux glucocorticoïdes in utero, développement des cellules bêta : une voie de programmation du diabète ? Parmi les diverses réactions physiologiques induites par la malnutrition, des données récentes ont mis en avant le rôle des glucocorticoïdes (GC) libérés sous l’effet du stress. Chez les rongeurs, l’exposition du fœtus à des 24 concentrations excessives de GC maternels conduit à un faible poids à la naissance et à l’altération ultérieure de la tolérance au glucose et à l’hypertension (9, 10). Ces hormones pourraient-elles intervenir en modifiant l’équilibre des facteurs de transcription gouvernant le développement des cellules bêta et ainsi conduire, si leur nombre est insuffisant, à une altération de l’équilibre glycémique chez l’adulte ? C’est ce que nous avons exploré dans le modèle de restriction calorique. La restriction alimentaire maternelle induit une augmentation des concentrations maternelles et fœtales de corticostérone, qui, à son tour, réduit la masse des cellules bêta et leur différenciation chez le fœtus (figure 1, à gauche). Plus généralement, chez le rat nourri normalement, la diminution de la masse des cellules bêta est observée dans des conditions de surexposition aux GC, alors que le nombre de ces cellules augmente dans des conditions d’hypocorticostéronémie (11) [figure 1, à droite]. La diminution de la masse des cellules bêta est associée à une expression moindre du facteur de transcription Pdx-1, spécifique des cellules endocrines pancréatiques précurseurs mais aussi marqueur des cellules bêta différenciées. En accord avec ces données chez l’animal entier, nous avons montré, par des études in vitro, que les GC favorisent la différenciation des cellules précurseurs du pancréas en cellules exocrines, mais répriment leur différenciation en cellules endocrines. Ces variations suivent les variations observées dans le niveau d’expression des facteurs de transcription qui régissent la différenciation pancréatique, et en particulier la diminution de l’expression du facteur de transcription Pdx-1 (12) [figure 2]. L’activation du récepteur aux GC par le ligand est donc impliquée dans la genèse des altérations induites par la nutrition hypocalorique in utero et offre une voie de régulation du développement des cellules bêta jusqu’alors inconnue. Ces données suggèrent que les GC pourraient programmer la masse de cellules bêta chez les rongeurs, et ainsi perturber plus tard l’homéostasie glucidique en modifiant l’équilibre des facteurs de transcription qui régulent la différenciation du pancréas. Programmation ou induction du diabète par les glucocorticoïdes ? Un dysfonctionnement de la réponse au stress est soupçonné dans l’étiologie de plusieurs désordres métaboliques, comme le diabète de type 2. Ce dysfonctionnement peut résulter de l’exposition fœtale à un environnement perturbé ou bien être acquis lors de la vie Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 1 - janvier-février 2009 Nutrition fœtale et développement des cellules bêta : le rôle des glucocorticoïdes Nutrition normale Régime hypocalorique Rat nourri normalement (sous-nutrition fœtale) Surrénalectomie + métopyrone +Dex Glucocorticoïdes Glucocorticoïdes nouveau-né adulte + intolérance au glucose Figure 1. Le développement des cellules bêta fœtales est sensible aux glucocorticoïdes. L’exposition à une dose excessive de glucocorticoïdes (nutrition hypocalorique ou nutrition normale avec traitement maternel à la dexaméthasone [Dex]) diminue le développement des cellules bêta. À l’inverse, des taux faibles de glucocorticoïdes (surrénalectomie maternelle + traitement à la métopyrone), favorisent le développement des cellules bêta. adulte. Dans ce contexte, le rôle du récepteur des GC (GR), un facteur de transcription activé par les hormones GC, se pose de manière aiguë. Chez l’homme, il est clair que l’exposition prénatale à des taux élevés de ces hormones, par exemple lors de traitements à la prednisone ou dans le cas d’un syndrome de Cushing chez la mère, est associée à un retard de croissance intra-utérin (13, 14), mais les conséquences métaboliques plus tardives ne sont pas connues. Nos travaux passés montrent que, effectivement, un stress élevé qui s’exerce sur les embryons des rongeurs a des conséquences à long terme et que ces animaux, une fois adultes, présentent une intolérance au glucose. Nous venons de voir que ce phénomène est dû à l’action des GC, libérés en réponse au stress, sur le pancréas. Puisque nous savons que ces hormones agissent à de multiples niveaux, seule une dissection génétique de la fonction du gène du GR, par mutagenèse conditionnelle, couplée à des analyses anatomiques et métaboliques permet de comprendre comment ces hormones favorisent l’apparition du diabète. Dans cette optique, nous analysons et développons chez la souris des modèles dans lesquels la signalisation par les GC est abolie par l’invalidation du gène GR dans une population de cellules données, les cellules bêta matures, les cellules précurseurs pancréatiques ou l’organisme entier. Les mutants GR null/null L’analyse du phénotype pancréatique de souris mutantes GR null/null dépourvues de GR dans l’ensemble de Bourgeons pancréatiques Ptf1a/Pdx-1 Ptf1a Cellule exocrine Ngn3 Glucocorticoïdes alpha bêta delta PP Pdx-1 Insuline Figure 2. Schéma simplifié des principaux facteurs de transcription impliqués dans le développement pancréatique. Les mutants dépourvus de récepteur aux glucocorticoïdes dans tout le pancréas ou dans les cellules bêta matures identifient une cellule précurseur à vocation endocrine pré-bêta comme cellule cible des glucocorticoïdes (flèche). PP : polypeptide pancréatique. l’organisme a montré que le GR est impliqué dans la survie et l’organisation du tissu pancréatique. Le GR n’est pas nécessaire aux phases précoces du développement, mais son dosage est critique pour moduler Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 1 - janvier-février 2009 25 dossier thématique l’expansion de la masse des cellules bêta aux stades fœtaux plus tardifs. En effet, de manière intéressante, les fœtus hétérozygotes GR +/null présentent un doublement de la masse des cellules bêta, qui persiste à l’âge adulte (15). Les mutants d’inactivation spécifique du GR dans le pancréas ou les cellules bêta Les souris chez lesquelles le GR a été invalidé dans les cellules pancréatiques précurseurs (souris GRPdxCre ou GRpanc–) ont une masse de cellules bêta doublée et un nombre d’îlots très nettement augmenté par rapport aux souris témoins GR+ (ou GRlox/lox), alors que la masse de cellules alpha (produisant le glucagon) n’est pas affectée (figure 3). À l’inverse, les souris dont le GR est invalidé dans les cellules bêta matures (souris GRRIPCre, ou GRbêta–) ne présentent aucune altération de la masse des cellules bêta et alpha. Ces résultats identifient comme cellule cible des GC la cellule précurseur pancréatique à vocation endocrine (figure 2, flèche), et montrent que, en l’absence de signalisation GC dans les cellules précurseurs, celles-ci se différencient préférentiellement en cellules bêta (12). Ces modèles de souris constituent aussi des outils précieux pour savoir si tous les effets de la sous-nutrition décrits sur le développement des cellules bêta font intervenir l’activation du gène du récepteur aux GC. En analysant la masse de cellules bêta chez les fœtus normalement nourris ou sous-alimentés à 50 % issus de femelles GR+ porteuses pour moitié de fœtus GRpanc– et pour moitié de fœtus GR+, nous avons démontré que les effets délétères de la sous-nutrition in utero sur le développement des cellules bêta nécessitaient la présence d’un GR fonctionnel dans les cellules précurseurs pancréatiques. GRlox Glucocorticoïdes et développement des cellules bêta chez l’homme ? Chez l’homme, les études des conséquences de l’exposition prénatale aux GC sont rares. Il est bien connu que l’exposition prénatale à la prednisone et le syndrome de Cushing maternel sont associés à une fréquence plus élevée de retard de croissance intra-utérin (13, 14). Le poids à la naissance est donc sensible aux GC maternels, à la fois chez les rongeurs et chez l’homme. Nos études chez les rats et les souris montrent que l’expansion de la masse de cellules bêta est sensible aux GC pendant une fenêtre critique de son développement. Nos résultats sur des spécimens de pancréas de fœtus humain à des stades précoces de grossesse indiquent que le GR est exprimé très tôt, dès 6 semaines de développement dans le mésenchyme et à partir de 10 semaines dans les cellules épithéliales précurseurs exprimant le facteur de transcription Pdx-1, au moment où ces cellules commencent à exprimer l’insuline (16). La réponse aux hormones GC est donc présente dans le pancréas fœtal humain dans les cellules qui expriment les éléments de la machinerie de différenciation pancréatique en cellules bêta. Il est intéressant de noter qu’au fur et à mesure que le développement pancréatique progresse, les cellules bêta sont les seules cellules pancréatiques à exprimer le GR et sont donc seules susceptibles de répondre à ces hormones, en termes de développement ou de sécrétion d’insuline. Dans quelle mesure l’exposition du fœtus humain à un excès de GC pourrait-elle moduler la croissance des cellules bêta au cours d’une fenêtre sensible de son développement et être associée à l’intolérance au glucose et à un déficit d’insulinosécrétion chez ces individus devenus adultes ? La question est à l’étude. ■ Masse de cellules bêta (mg) GRPdxCre ** 3 Masse de cellules alpha (mg) 0,4 2 0,2 1 0 GRlox GRPdxCre GRlox GRPdxCre Figure 3. L’invalidation du récepteur aux glucocorticoïdes (GR) précocement dans le développement pancréatique (souris GR-PdxCre) augmente la masse de cellules bêta chez l’adulte, sans affecter la masse des cellules alpha. À gauche, marquage immunohistochimique pour l’insuline (en marron) sur des pancréas témoins (GR-lox/lox) ou mutants. ** différence significative, p < 0,01, par rapport aux témoins. 26 Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 1 - janvier-février 2009 Nutrition fœtale et développement des cellules bêta : le rôle des glucocorticoïdes Références 1. Barker DJ, Hales CN, Fall CH, Osmond C, Phipps K, Clark PM. 7. Blondeau B, Avril I, Duchene B, Breant B. Endocrine pancreas 11. Blondeau B, Lesage J, Czernichow P, Dupouy JP, Breant B. Type 2 (non-insulin-dependent) diabetes mellitus, hypertension and hyperlipidaemia (syndrome X): relation to reduced foetal growth. Diabetologia 1993;36:62-7. development is altered in foetuses from rats previously showing intra-uterine growth retardation in response to malnutrition. Diabetologia 2002;45(3):394-401. Glucocorticoids impair foetal beta-cell development in rats. Am J Physiol Endocrinol Metab 2001;281:E592-9. 2. 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Glucocorticoid signalling affects pancreatic development through both direct and indirect effects. Diabetologia 2006;49(12):2939-47. 16. Phan-Hug F, Guimiot F, Lelièvre V et al. Potential role of glucocorticoid signaling in the formation of pancreatic islets in the human fetus. Pediatr Res 2008. [Epub ahead of print]. >>> Nouvelles de l’industri e pharma ceutique Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations, organisés par l’industrie pharmaceutique Changer l’avenir des enfants atteints de diabète Dans le monde, environ 246 millions de personnes sont atteintes de diabète. Ce chiffre devrait atteindre 380 millions en 2025 ; plus de 80 % des cas devraient alors concerner les pays à revenu faible ou moyen. Cette affection est la quatrième cause de mortalité par maladie. Actuellement, 440 000 enfants de moins de 14 ans vivent avec un diabète de type 1, dont 250 000 dans les pays en voie de développement et 70 000 dans des conditions désespérées. Novo Nordisk a lancé, à l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, un programme sur 5 ans d’accès gratuit à l’insuline et au traitement du diabète pour les enfants des pays les plus pauvres de la planète. Le programme “Changer l’avenir des enfants atteints de diabète” débute en 2009 en Ouganda, en Tanzanie, en Guinée Conakry et en République démocratique du Congo. Environ 38 000 enfants africains de moins de 14 ans sont touchés par le diabète de type 1. Dans les pays pauvres, comme ceux de l’Afrique subsaharienne, ces enfants sont particulièrement vulnérables, et leur espérance de vie est inférieure à un an, alors que dans les pays développés ils pourraient mener une vie presque normale. Le manque d’insuline est la cause de mortalité la plus fréquente chez les enfants diabétiques. La situation est très inquiétante dans les pays à revenu faible ou moyen, où de nombreux petits diabétiques meurent en raison d’un diagnostic trop tardif, d’un accès insuffisant aux soins et à l’éducation au diabète ; la famille n’a pas les moyens de payer un traitement médical approprié. Les données disponibles montrent que de nombreux enfants meurent peu après le diagnostic ou contrôlent mal leur diabète Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XIII - n° 1 - janvier-février 2009 et développent des complications précoces sévères (cécité, insuffisance rénale, lésions neurologiques). Ce programme fonctionnera selon un concept en étoile (création de centres satellites autour des structures de soins existantes) et aura pour objectif de mettre en place des solutions à long terme pour la distribution de l’insuline et la prise en charge durable de la maladie auprès de l’ensemble des diabétiques des pays les plus pauvres de la planète. L’idée est de collaborer avec le plus grand nombre de partenaires locaux (gouvernements et associations de diabétiques), les antennes régionales de la Fédération internationale du diabète et les grands leaders d’opinion. L’amélioration des infrastructures sanitaires des pays participants contribuera à faire vivre le programme au-delà des 5 années de mise en place. MP 27