n° 106 fiche technique C. Donzé* Sous la responsabilité de son auteur Edimark Santé, c’est aussi : EDIMARK SAS Les Lettres... La Lettre du Cancérologue La Lettre du Cardiologue La Lettre du Gynécologue La Lettre de l’Hépatogastroentérologue La Lettre de l’Infectiologue La Lettre du Pharmacologue La Lettre du Pneumologue La Lettre du Psychiatre La Lettre du Rhumatologue La Lettre du Sénologue Toxine botulique et spasticité de l’adulte EDIMARK SAS (DaTeBe Éditions) Les Correspondances... Correspondances en Métabolismes Hormones Diabète et Nutrition Correspondances en Onco-hématologie Correspondances en Onco-Urologie L a spasticité est un symptôme gênant présent dans de nombreuses affections neurologiques. L’évaluation est primordiale et permet d’établir des objectifs réalisables avec le patient. Les traitements médicamenteux font appel à diffé­ rentes molécules administrées per os ou par voie injectable. Ces dernières années, l’arrivée de la toxine botulique dans l’arsenal thérapeutique de la spasticité a permis de revoir plus précisément la place de chacun des traitements de ce symptôme, qui détériore tout particulièrement la qualité de vie des patients. Les Courriers... Le Courrier des Addictions Le Courrier de l’Algologie Le Courrier de l’Éthique médicale Le Courrier de la Transplantation Les Images... Images en Ophtalmologie Images en Dermatologie DaTeBe Éditions Éditeur de livres Toxine botulique A (tableau I) Collection “Urgences” Collection “Les objectifs FMC” Collection “Institutions et sociétés savantes” Collection “La FMC tout en un” Collection “Le pratique” Collection “Santé au féminin” Tableau I. Les différents types de toxines disponibles. Nom commercial Formes et dosages Disponibilité Poudre pour solution injectable en flacon (par 1) : 50 U ; 100 U Réserve hospitalière Dysport® Poudre pour s­ olution injectable en flacon (par 1) : 500 U Speywood Réserve hospitalière Xeomin® Poudre pour solution injectable en flacon (par 1) : 100 U DL50 Réserve hospitalière E R Toxine Botox® botulique de type A* A Chez l’adulte, une amélioration des soins de nursing (toilette, habillage) est constatée ainsi qu’une amélioration de la motricité volontaire du membre inférieur (MI), sans modification de la fonction active au membre supérieur (MS) [2-7]. Tableau II. Doses maximales par type de muscle. Botox® unités Allergan Dysport® unités Speywood Muscles de grande taille (par exemple : triceps sural) 400 1000 Muscles de taille moyenne (par exemple : fléchisseur radial du carpe) 100 300 Muscles de petite taille (par exemple : interosseux) 20 50 Doses Les unités diffèrent selon les produits utilisés, sans équiva­ lence reconnue. L’injection est réalisée en intramusculaire, en s’assurant qu’elle ne se fait pas dans un vaisseau. I C H E À D É T Efficacité * Service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle, hôpital Saint-­ Philibert, groupe hospitalier de l’Institut catholique de Lille, Lomme. F www.edimark.fr C H À découvrir sur notre site ! La toxine botulique A est recommandée pour la réduction de la spasticité après injection intramusculaire dont la preuve scienti­ fique a été établie. Son utilisation est possible en première intention en cas de spasticité focale ou multifocale (1). La dose maximale pour un adulte est de 500 U pour le Botox® et de 1 500 U pour le Dysport®. La dose initiale est plus faible, et des doses maximales par type de muscle sont proposées (tableau II) [1]. La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 5 - mai 2011 | I fiche technique n° 106 bonnez-vous… aabonnez-vous… par une équipe formée et spécialisée, et peuvent demander une analgésie locale ou générale. La traçabilité des lots est recommandée. Il n’est pas nécessaire de prévoir une surveillance médicale immédiate après le geste. Une évaluation des résultats doit être prévue entre 3 et 6 semaines après l’injection. Un délai minimum de 3 mois entre 2 injections est préconisé, et l’injection est à renouveler tant que l’efficacité existe. Le dosage des anticorps (8, 9) n’est pas recommandé, car peu étudié dans la littérature ; de plus, l’interaction entre la présence d’anticorps et l’inefficacité n’a pas été recherchée. La tolérance reste excellente. Selon les règles de bonnes pratiques médicales, il est recommandé de remettre une fiche d’infor­ mation au patient afin de lui laisser un délai de réflexion. Un carnet de suivi lui est également remis lors de la première injection. Effets indésirables Ils sont exceptionnels et surviennent généralement 3 semaines après l’injection (syndrome botulique, troubles de la déglutition) ; ils nécessitent une consultation médicale immédiate (1). ■ Figure. Repérage par électrostimulation. Précautions d’emploi * En janvier 2011, la liste des toxines botuliniques a été complétée. Il est rappelé que les toxines botuliniques ne sont pas interchangeables entre elles et qu’il est recommandé de suivre le schéma d’administration mentionné dans l’AMM de chaque spécialité. C H E R Le repérage par électrostimulation est nécessaire et requiert parfois une échographie pour les muscles profonds ou non stimulables (figure). Les injections doivent être réalisées D À E H 7. Rosales RL, Chua-Yap AS. Evidence-based systematic review on the efficacy and safety of botulinum toxin-A therapy in post-stroke spasticity. J Neural Transm 2008; 115(4):617-23. 8. Gordon MF, Brashear A, Elovic E. Repeated dosing of botulinum toxin type A for upper limb spasticity following stroke. Neurology 2004;63(10):1971-3. 9. Koman LA, Brashear A, Rosenfeld S. Botulinum toxin type A neuromuscular blockade in the treatment of equines foot deformity in cerebral palsy: a multicenter open-label clinical trial. Pediatrics 2001;108:1062-71. C 4. Yelnick AP, Colle FM, Bonan IV et al. Disabling over activity of the extensor hallucis longus after stroke: clinical expression and efficacy of botulinum toxin type A. Arch Phys Med Rehabil 2003;84:147-9. 5. Rousseaux M, Compère S, Launay MJ et al. Variability and predictability of functional efficacy of botulinum toxin injection in leg spastic muscles. J Neurol Sci 2005; 232(1-2):51-7. 6. Rousseaux M, Launay MJ, Koslowski O et al. Botulinum toxin injection in patients with hereditary spastic paraparesis. Euro J Neurol 2007;14(2):206-12. F I 1. Afssaps. Juin 2009 : recommandations de bonnes pratiques ; traitements médicamenteux de la spasticité. 2. Burbaud P, Wiart L, Dubos JL. A randomised, double blind, placebo controlled trial of botulinum toxin in the treatment of spastic foot in hemiparetic patients. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1996; 61(3):265-9. 3. Reiter F, Danni M, Lagalla G et al. Low-dose botulinum toxin with ankle taping for the treatment of spastic equinovarus foot after stroke. Arch Phys Med Rehabil 1998; 79(5):532-5. É T A Références bibliographiques II | La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 5 - mai 2011 abonnez-vous en ligne www.edimark.fr Bulletin d’abonnement en page 176