A B S T R A C T S Cholestéatome du conduit auditif externe External auditory canal cholesteatoma: clinical management in Asia. Toh ST, Eng SP, Chan YM • Med J Otol 2005;1:122-7. ■ Les auteurs présentent 4 cas de cholestéatome du conduit auditif externe chez des adultes. Le début est insidieux. Les signes d’appel sont une otorrhée chronique ou une sensation d’oreille bouchée, avec hypoacousie de transmission. L’otoscopie met en évidence des granulations dans le conduit auditif externe. L’examen tomodensitométrique montre une masse tissulaire dans le conduit auditif externe, ballonnisant plus ou moins le conduit osseux, avec parfois effraction et envahissement de l’oreille moyenne. À la différence des bouchons épidermiques, le cholestéatome du conduit auditif externe est habituellement indolore et unilatéral. La physiopathologie de cette lésion est inconnue. Certains cholestéatomes du conduit auditif externe sont post-traumatiques. Le traitement est chirurgical. La technique dépend de l’étendue des lésions, d’où l’importance d’une imagerie préopératoire. En l’absence de traitement, des complications peuvent apparaître : paralysie faciale, lyse ossiculaire, fistule labyrinthique avec vertiges et surdité de perception. M. François Trachéotomie en réanimation néonatale Tracheotomy and decannulation rates in a level 3 neonatal intensive care unit: a 12-year study. Sidman JD, Jaguan A, Couser RJ • Laryngoscope 2006;116:136-9. ■ Les auteurs ont étudié de manière rétrospective les trachéotomies effectuées dans une unité de réanimation néonatale de 1991 à 2002. Sur cette période de 12 ans, plus de 10 000 nouveau-nés ont été admis dans cette unité. Une trachéotomie a été effectuée chez 78 enfants, soit un taux de 0,7 %. Le motif de la trachéotomie était la nécessité d’une ventilation prolongée dans 39 % des cas, une sténose sous-glottique dans 32 % des cas, un angiome sous-glottique dans 5 % des cas, une malformation craniofaciale source de dyspnée haute dans 19 % des cas et un problème neurologique dans 8 % des cas. Deux enfants avaient une paralysie bilatérale des cordes vocales. Douze sont décédés pour des raisons indépendantes de la trachéotomie (grands prématurés, sepsis, défaillance multiviscérale). Quelques complications sont survenues, la plupart banales comme des granulomes trachéaux ou une trachéite, d’autres qui auraient pu être graves comme des bouchons dans la canule (4 cas) ou une décanulation accidentelle (2 cas). Sur les 66 enfants qui ont survécu, 41 (62 %) ont pu être décanulés avant fin août 2003. Les échecs de décanulation étaient essentiellement liés à des problèmes neurologiques ou à une pathologie pulmonaire grave nécessitant une ventilation au long cours. M. François Facteurs pronostiques des carcinomes nasopharyngés Prognostic value of survivin and livin in nasopharyngeal carcinoma. Xiang Y et al. • Laryngoscope 2006;116:126-30. ■ Avec une association radiothérapie-chimiothérapie, la survie globale des carcinomes nasopharyngés n’est que de 60 % à 5 ans. Le stade TNM est une première approche du pronostic de ces cancers, mais certains cancers diagnostiqués de manière précoce ont une évolution défavorable, comme s’il y avait une hétérogénéité biologique parmi ces cancers. Diverses études ont montré que des marqueurs biologiques, en rapport avec l’apoptose, avaient un caractère pronostique. Les auteurs ont étudié dans ce sens la valeur pronostique de la livin et de la survivin, qui font partie des protéines inhibitrices de l’apoptose. L’étude a été faite 30 par immunohistochimie, sur des biopsies de 80 cancers nasopharyngés. Les patients ont été suivis ensuite pendant 5 ans. Sur ces 80 patients, 35 ont eu des métastases et/ou une récidive locorégionale et 30 en sont morts. La survivin ne s’exprime pas dans l’épithélium normal du cavum. L’expression dans la tumeur est fortement corrélée à la survenue ultérieure de métastases, mais non à la récidive locorégionale. En revanche, l’expression de la livin ne semble avoir aucune valeur pronostique. M. François La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 303 - mars-avril 2006