Échos des congrès Société française de pédiatrie Marseille, 11-14 mai 2011 Le congrès annuel de la Société française de pédiatrie s’est déroulé à Marseille du 11 au 14 mai. Plusieurs aspects particuliers au domaine de la pédiatrie ont été traités, notamment les accidents de la vie courante, l’accès au soin pour les enfants défavorisés, la maltraitance, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, l’asthme et la prématurité. Nous nous sommes attachés à rapporter deux présentations sur la thyroïde qui ont un grand intérêt en endocrinologie. Un coup d’œil sur la thyroïde Le Dr M. Castanet (Rouen) a évoqué les pathologies rencontrées chez les fœtus et les nouveau-nés dont la mère était atteinte de la maladie de Basedow. En effet, la maladie de Basedow, ou Graves Basedow, est une thyroïdite, plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. C’est une maladie auto-immune, au cours de laquelle des anticorps dirigés contre les récepteurs de la TSH (Thyroid Stimulating Hormone) sont produits. Ces anticorps atteignent les cellules folliculaires de la thyroïde, mais contrairement aux anticorps normaux, ils n’entraînent pas leur destruction. Au contraire, ce sont même des stimulateurs de la sécrétion d’hormone thyroïdienne, qui conduisent à une hypertrophie de la thyroïde et à une hyperthyroïdie. Lorsque les femmes atteintes par la maladie de Basedow sont enceintes (0,1 à 0,4 % des grossesses), les anticorps passent la barrière placentaire, entraînant une hyperthyroïdie fœtale. Les conséquences sont multiples, et plus ou moins sévères chez le fœtus : retard de croissance, goitre hypervasculaire, compression des voies aériennes, prématurité – et tachychardies fœtales pouvant même être une cause de mortalité. Certaines des patientes souffrant de la maladie de Basedow ont été thyroïdectomisées et sont donc euthyroïdiennes ou hypothyroïdiennes. Néanmoins, leurs anticorps dirigés contre le récepteur de la TSH sont parfois toujours présents et peuvent entraîner une hyperthyroïdie fœtale. Dans l’étude clinique présentée, 72 cas de femmes enceintes ayant contracté la maladie de Basedow à une période récente ou ancienne ont été étudiés, et plus de 50 % des femmes présentaient des anticorps dirigés contre le récepteur © Seb hovaguimian Bertrand Duvillié* de la TSH. Un examen des fœtus à 22 semaines d’aménorrhée a dénombré 11 fœtus avec goitre, dont 4 en hyperthyroïdie et 7 en hypothyroïdie. Du fait des répercussions potentielles à long terme, il semble nécessaire de traiter ces dysthyroïdies. Pendant la période fœtale et en cas d’hyperthyroïdie, la prise d’antithyroïdiens par la mère est un traitement adapté. Le carbimazole et le propylthiouracile ont été utilisés avec succès – avec une réserve pour le carbimazole car des effets indésirables ont été observés chez le fœtus. Lorsque la mère est en hypothyroïdie induite, un traitement par la L-thyroxine peut être indiqué. Dans le cas d’une hypothyroïdie fœtale, la dose d’anthithyroïdiens est diminuée chez la mère. À long terme, les enfants issus de mères atteintes de la maladie de Basedow seront suivis régulièrement. Les recommandations exprimées par le Dr M. Castanet sont, essentiellement, d’effectuer un dosage systématique des anticorps antirécepteurs de la TSH en début de grossesse chez les mères atteintes récemment ou anciennement de la maladie Basedow, et d’effectuer des échographies fœtales tous les mois après la 20e semaine de grossesse afin de mesurer le volume de la thyroïde fœtale. Le suivi de ces patientes implique un travail collectif et coordonné entre obstétriciens, endocrinologues et pédiatres. L’hypothyroïdie fruste ou subclinique chez l’enfant Le Pr J. Léger (Paris) a traité de l’hypothyroïdie fruste ou subclinique chez l’enfant (HTSC). Les hypothyroïdies frustes sont caractérisées par une élévation de la Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 6 - juin 2011 * U845 Inserm, faculté Necker, Paris. 177 Échos des congrès concentration sérique de TSH (5 à 10 mU/l) associée à une T4 libre ou totale normale. Les causes, multiples, peuvent être congénitales, acquises ou idiopathiques. ✓ Les causes congénitales : • anomalie congénitale mineure de développement avec ou sans anomalie anatomique ; • troubles de l’hormonosynthèse ; • cause liée à une mutation du gène du récepteur de la TSH ; • cause liée à certains syndromes rares comme la trisomie 21 ; • cause liée au syndrome de Williams et Beuren. ✓ Les causes acquises : • thyroïdites isolées ou associées au diabète de type 1 ; • cause liée au syndrome de Turner ; • cause associée au surpoids ou à l’obésité ; • thyroïdites provoquées par un traitement antiépileptique ; Nouvelles de l’industri e • thyroïdites induites par une carence en iode ; • thyroïdites entraînées par une irradiation, dans le cas d’un cancer. ✓ Cependant, il s’agit parfois de causes idiopathiques. Les conséquences à long terme chez l’adulte ont été étudiées. Aucun risque évident d’anomalies cardiovasculaires ou de dyslipidémie n’a été démontré. De plus, les études menées chez l’enfant n’ont pas mis à jour d’anomalies cliniques significatives. Des études contrôlées versus placebo seraient nécessaires pour déterminer l’impact exact des hypothyroïdies frustes sur la fonction cognitive et les paramètres lipidiques, en particulier chez le jeune enfant ou chez les patients trisomiques. Une surveillance particulière de ces enfants est requise à long terme, notamment à des moments de la vie où les besoins en hormones thyroïdiennes augmentent – comme lors de la puberté ou de la grossesse. ■ pharma ceutique Communiqués des conférences de presse, symposiums, manifestations, organisés par l’industrie pharmaceutique Nestlé Céréales Une étude récente U&A/TNS Sofres a montré que pour 80 % des Français, repas et plaisir sont associés ; 74 % d’entre eux recherchent également une alimentation saine et naturelle. Les Français savent que le petit déjeuner est un repas important, et ils sont 88 % à le prendre. Aujourd’hui, 9 enfants sur 10 consomment des céréales à ce premier repas de la journée. Or, les céréales sont victimes d’idées reçues et ont mauvaise réputation. Depuis de nombreuses années, Nestlé Céréales améliore ses recettes dans le sens d’une meilleure qualité nutritionnelle : céréales complètes et optimisation des taux de sucres, sel et lipides. Cent pour cent des 178 céréales du petit déjeuner Nestlé contiennent du blé complet ; ces céréales sont par ailleurs enrichies en 8 vitamines (C, B1, B2, B5, B6, B9, B12, PP), en calcium et en fer. En réalité, un petit déjeuner à base de céréales n’est ni plus gras, ni plus salé, ni plus sucré qu’un petit déjeuner à base de tartines et de chocolat chaud. En effet, un bol de céréales Chocapic® (30 g) contient l’équivalent de 2 cuillères à café de sucre, d’une cuillère à café de cacao, d’un dixième de cuillère à café d’huile et de sel. Le blé complet contient 4 à 5 fois plus de fibres qu’un blé raffiné et les céréales sont le premier contributeur de vitamines B1, B3, B5, B6, B9 et de fer. En outre, les céréales encouragent la consommation de produits laitiers indispensables à l’équilibre du petit déjeuner (étude INCA 2, 2008). Les céréales prises au petit déjeuner sont avant tout une source de glucides, le principal carburant cellulaire dont les réserves s’épuisent pendant la nuit. Elles apportent également des protéines végétales. Elles représentent, donc, une alternative intéressante au pain et elles plaisent aux enfants. Le 23 décembre 2010, Noël Renaudin, président du Comité de validation des chartes d’engagement nutritionnel du Programme national nutrition santé, a signé la charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel proposée par CPF Nestlé Céréales. MP Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 6 - juin 2011