TRAITEMENT PARKINSON Rappels : o Carence en dopamine au niveau des noyaux gris centraux qui régulent la motricité automatique (voie nigro-striée). o Les mouvements automatiques résultent de l’équilibre entre : Composante dopaminergique hypofonctionnement (inhibe l’acétylcholine). Composante cholinergique hyperfonctionnement. Principes du traitement : o Réguler la sécrétion de dopamine rétablir le tonus inhibiteur (augmenter la concentration en dopamine soit action directe sur les récepteurs postsynaptiques). o Réguler la sécrétion d’acétylcholine anticholinergiques centraux sympatholytiques. Différents traitements : o Traitements akinésie et rigidité : Agonistes dopaminergiques indirects. Agonistes dopaminergiques directs (+++). En association avec inhibiteur enzymatique pour éviter la dégradation de la L-dopa en périphérie des noyaux gris centraux. o Tremblements : Anticholinergiques. I. Dopaminergiques a. Dopathérapie L-dopa + inhibiteur enzymatique MODOPAR® 62,5 50 mg + 12,5 mg MODOPAR® 125 dispersible 100 mg + 25 mg MODOPAR® 125 LP 100 mg + 25 mg SINEMET® 100 100 mg + 10 mg SINEMAT® 100 LP 100 mg + 10 mg DUODOPA® gel intestinal (formes sévères) 20 mg + 5 mg/ml 1 Particularités Administration et posologie Effets indésirables Traitement de choix de l’hypertonie et de l’akinésie, traitement de référence. Nécessité de neurones fonctionnels. La L-dopa est le précurseur de la dopamine, et , à la différence de celleci, passe la barrière hémato-encéphalique. Amélioration rapide des troubles. Perte de l’efficacité au bout de quelques années => augmentation des doses => augmentation des effets indésirables. Posologies individualisées, progressives par paliers : de 300 à 1500 mg/jour. Prises fractionnées (3x/jour jusque 6x/jour). A distance des repas (ceux-ci diminuant la biodisponibilité). Troubles neurologiques : - Dyskinésie. - Akinésie. - Effet on/off. Hallucinations, confusions. Troubles cardiovasculaires : hypotension (HEPT A MYL®), HTA et troubles du rythme à forte dose. Troubles digestifs à type de nausées et de vomissements (MOTILIUM®). b. Agonistes dopaminergiques i. Agonistes dopaminergiques directs Extraits d’ergots de seigle DOPERGINE® Non ergotés Pas d’effet on/off. Phénomène de Raynaud. Effet anti-lactation. REQUIP® PARLODEL® TRIVASTAL® En dernière intention. Risque valvulopathies. CELANCE® APOKINON® 2 Action spécifique Monothérpie pour retarder mise sous L-dopa puis association. 3 à 2 mg/j. Sommeil diurne. Agit sur tremblements de formes débutantes. 150 à 200 mg/j. Effet vasodilatateur périphérique s/c. Stylos injecteurs ou pompes (risques nécrose, nodules s/c). le + puissant agoniste dopaminergique. dans formes évoluées et si échec autres ttt. Action brève. Réactions allergiques. Emétisant +++ (MOTILIUM®). Initialisation à l’hôpital. ii. Agonistes dopaminergiques indirects Mode d’action Particularités Contreindications Effets indésirables Surveillance MANTADIX® Inhibe la recapture au niveau pré-synaptique. Augmente donc la concentration en dopamine au niveau synaptique. En première intention puis associé à la dopathérapie. Perd rapidement son activité, efficacité inconstante. 2 prises/jour. Chez le sujet grippé (car réactive le virus). Chez l’insuffisant rénal. Hypersensibilité au produit. Grossesse (tératogène). Allaitement d’un enfant de moins de 1 an. Toxicité rénale. Nausées, vomissements. Hypotension. Sommeil diurne. OMI Dyspnée, toux. Troubles neuropsychiques (insomnies, difficultés de concentration) Bilan fonction rénale. D’une manière générale, concernant les agonistes dopaminergiques : o Traitement moins efficace que la L-dopa. o Durée d’action prolongée. o Prise per-prandiale. o L’activité ne dépend pas du nombre de neurones dopaminergiques. o Soit monothérapie soit association à la L-dopa. 3 II. Anticholinergiques Mode d’action Particularités Contreindications Effets secondaires Stratégie ARTANE®, LEPTICUR®, PARKINANE® Action sur les tremblements. Action antispasmodique. Seuls ou associés. Augmentation progressive de la posologie. Pas d’arrêt brutal car risque de syndrome de sevrage. Peu utilisés : - Si parkinson avec tremblements prédominants. - En association avec la L-dopa. - Si syndrome parkinsonien des neuroleptiques. Glaucome. Adénome prostatique. Bronchite chronique. Sujets > 70 ans. Périphériques : - constipation. - bouche sèche. - tachycardie. Centraux : - excitation. - hallucinations. - confusion mentale. Si gène légère : abstention thérapeutique. Si gène et sujet > 60 ans : Agonistes dopaminergiques en monothérapie ou en association à la L-dopa à dose minimale. Anticholinergique si tremblements +++. Si sujet entre 60 et 70 ans : Agonistes dopaminergiques + L-dopa ou L-dopa seule. Si sujet > 70 ans : L-dopa seule. 4