M I S E A U P O I N T Le réentraînement à l’effort de l’enfant malade : cas de la mucoviscidose ● C. Karila* e réentraînement à l’effort de l’enfant qui souffre de pathologies chroniques ? Aujourd’hui, faut-il encore garder ce point d’interrogation ? Le réentraînement à l’effort de l’enfant malade est-il une nécessité ou un “copier-coller” de la pratique adulte ? Est-il une réalité ou un objectif vers lequel on tend, difficilement applicable dans la pratique quotidienne ? Certes, la réponse à ces questions dépend de la pathologie concernée. La prise en charge d’un enfant atteint de mucoviscidose à l’emploi du temps chargé (kinésithérapie, aérosols) et au pronostic vital compromis, sera certainement différente de celle de l’enfant asthmatique, par exemple. Mais de nombreux travaux attestent aujourd’hui d’une évolution importante dans ce domaine (1). À partir de l’exemple tiré d’une étude en cours sur deux patients atteints de mucoviscidose et réentraînés pendant trois mois, nous rappellerons les bénéfices du réentraînement à l’exercice, bénéfices qui visent à corriger la mauvaise tolérance à l’effort habituellement décrite chez ces patients. Ces résultats ponctuels méritent cependant d’être confirmés sur la population la plus large d’enfants qui participent à l’étude. Au travers du choix de réentraînement qui a été fait, nous proposerons un début de réponse sur les modalités pratiques du réentraînement et verrons que les interrogations restent nombreuses. L LE CAS DE CAMILLE ET CORALIE La situation initiale au printemps 2000 Camille, adolescent de 17 ans, et Coralie, 13 ans et 10 mois, sont tous deux atteints de mucoviscidose. La maladie a été diagnostiquée très tôt, alors qu’ils étaient nourrissons. Ils ont tous les deux une atteinte respiratoire, et bénéficient de la prise en charge habituelle par kinésithérapie, cures antibiotiques, suppléments vitaminiques et nutritionnels. Ils n’ont pas de traitement antiasthmatique. Camille est colonisé à pyocyanique, Coralie non. Leurs caractéristiques anthropométriques, leur fonction respiratoire de repos et leur quantité d’activité physique hebdomadaire, évaluée par le questionnaire de Vershuur et Kemper (2) et exprimée en équivalents métaboliques (MET), sont donnés dans le tableau I. * Service de pneumologie pédiatrique du Pr Sheinmann, hôpital NeckerEnfants malades, Paris. Institut hospitalier Jacques-Cartier, Massy. La Lettre du Pneumologue - Volume IV - no 4 - juillet-août 2001 Tableau I. Caractéristiques anthropométriques, fonction respiratoire de repos (en valeurs absolues et pourcentages des valeurs théoriques) et quantité hebdomadaire d’activité physique, séances de réentraînement exclues (en MET), avant et après réentraînement à l’exercice. Camille Coralie Avant Après Avant Après 17 17,25 13,8 14,08 Poids (kg) 51,5 52,6 39 40,5 Taille (cm) 173 173 157 158 BMI 17,2 17,6 15,8 16,2 Âge (années) Activités physiques (MET) 3 295 2 755 1 950 382,5 VEMS (l/s) 2,01 (53) 2,08 (55) 1,54 (59) 1,35 (49) DME 25-75 (l/s) 1,04 (26) 0,88 (22) 1,21 (38) 0,85 (26) V50 (l/s) 1,24 (27) 1,15 (25) 1,47 (40) 0,97 (25) CVF (l) 3,26 (71) 3,73 (81) 2,07 (67) 2,03 (63) 40 27 36 41 VR/CPT (%) On constate, chez ces deux patients, un état nutritionnel acceptable, un handicap ventilatoire obstructif de repos sévère, associé à une distension alvéolaire. Camille est correctement actif, il effectue fréquemment le trajet de son domicile au lycée à pied, pratique le sport au lycée (2 heures de handball par semaine), le football en club et des exercices de musculation chez son kinésithérapeute. Coralie est peu active, elle pratique les sports scolaires (sports de ballon collectifs, 3 heures par semaine) et fait parfois du vélo avec ses amies le week-end. La première épreuve d’effort Leur tolérance à l’exercice a été mesurée au cours d’une épreuve d’effort (test triangulaire maximal à charge croissante, réalisé sur cycloergomètre). Les résultats sont donnés dans le tableau II. Leur tolérance à l’exercice, mesurée par le pic de consommation d’oxygène (VO2 pic) et le seuil ventilatoire (SV), est diminuée par rapport aux valeurs théoriques. La sévérité du handicap ventilatoire de repos laissait prévoir une dégradation plus importante de l’aptitude physique aérobie ; nous observons fréquemment cette discordance chez les malades pédiatriques. Chez nos deux patients, le maintien d’une activité physique régulière, même peu importante, comme pour Coralie, participe pro151 M I S E A Tableau II. Résultats des épreuves d’effort avant et après réentraînement à l’exercice. Camille Coralie Avant Après Avant Après 36,5 40,5 (+ 10 %) 28,7 30,8 (+ 7 %) 77 85,8 80,6 86,5 20,7 27,1 (+ 24 %) 17,6 21,9 (+ 20 %) SV (% de la VO2 pic) 57 67 61 71,1 SaO2 (repos/maximum de l’effort) 97/92 98/96 95/97 97/96 FC max (batts/mn) 181 188 166 167 VE max (l/mn) 77,8 80 40,6 45,9 111 % 110 % 75 % 97 % VO2 pic (ml/kg/mn) VO2 pic (% de la théorique) SV (ml/kg/mn) VE max/MVV (%) bablement aussi à cette aptitude physique relativement bonne. Une diminution de la tolérance à l’exercice est largement décrite dans la population atteinte de mucoviscidose ; elle est variable selon le stade de gravité de la maladie, l’état fonctionnel respiratoire et l’état nutritionnel (3-5). La seule fonction respiratoire de repos ne permet pas de prédire la tolérance à l’exercice (6). Au cours de l’épreuve d’effort de Camille, la limitation a été d’origine ventilatoire, avec un épuisement des réserves ventilatoires maximales. Pour Coralie, une limitation musculaire périphérique a probablement expliqué l’arrêt de l’exercice, avant même la limitation ventilatoire. L’épreuve est cependant apparue maximale, avec un épuisement clinique et un quotient respiratoire maximal à 1,09. Chez Camille, on a constaté une hypoxémie d’exercice (SaO2 de repos de 97 % et au maximum de l’effort de 92 %). Coralie, quant à elle, n’a pas désaturé (95 % au repos et 97 % en fin d’épreuve d’effort). Le facteur limitant l’exercice habituellement décrit est également avant tout ventilatoire, se traduisant par une dyspnée d’effort (5). L’hyperinflation de repos (VR/CPT augmenté) met les muscles, et notamment le diaphragme, dans une position défavorable sur le plan de la mécanique ventilatoire, accroissant ainsi leur travail et leurs besoins en oxygène (7). De même, les besoins énergétiques sont majorés par l’hyperventilation d’exercice obligatoire. Cette augmentation du débit ventilatoire, présente pour tous les niveaux d’exercice, est nécessaire pour lutter contre l’obstruc- U P O I N T tion bronchique de repos (par l’augmentation du VT) et contre l’augmentation de l’espace mort (7). Dans la mucoviscidose, les besoins énergétiques sont bien entendu également augmentés par l’hypercatabolisme lié à l’infection pulmonaire et par les pertes digestives secondaires à la malabsorption. Ces phénomènes adaptatifs (et notamment l’augmentation du VT) sont insuffisants chez Camille, entraînant une hypoxémie d’exercice ; on sait cependant que ce n’est pas l’hypoxémie qui limite la performance physique (3). Le réentraînement Camille et Coralie ont bénéficié d’un réentraînement à l’effort pendant trois mois, entre juin et septembre 2000. Ce réentraînement était individualisé au niveau du seuil ventilatoire de chacun (mesuré au cours du test d’effort initial). Un cardiofréquencemètre leur a été confié. Une discussion avec les enfants et leur famille a permis de préciser les sports pratiqués. Camille a choisi de faire du vélo d’appartement et du jogging, Coralie de la marche, du vélo et de la natation. Chaque séance durait 45 minutes, trois fois par semaine, à une intensité d’exercice définie par la fréquence cardiaque (FC) mesurée au seuil ventilatoire (FC = 135 battements/minute pour Camille et FC = 130 battements/minute pour Coralie). Ce réentraînement s’est déroulé dans le milieu familial. Un membre de la famille, le plus souvent un parent, était notre référent sur place ; des contacts téléphoniques étaient pris régulièrement avec lui et le jeune réentraîné. Cependant, aucun carnet d’autosurveillance n’a été rempli par les enfants réentraînés. Aucune consigne particulière n’a été donnée sur la pratique sportive effectuée en dehors des trois séances hebdomadaires de réentraînement. Nous constatons (tableau I) que Camille a maintenu ses autres activités physiques, alors que Coralie n’a effectué que son seul réentraînement. Les sports scolaires se sont arrêtés avec l’été. Le même bilan fonctionnel de repos et d’exercice a été réalisé au terme des trois mois. Pendant les trois mois, les deux enfants ont connu un état stable ; ils n’ont notamment pas eu d’épisode de surinfection et n’ont pas été hospitalisés. Une évaluation de la composition corporelle avant et après réentraînement d’exercice a également été réalisée par absorptiométrie biphotonique. Les résultats sont donnés dans le tableau III. Un questionnaire de qualité de vie (CFQ 14+) (8) a été rempli par les enfants avant le réentraînement et à la fin. Tableau III. Compositions corporelles avant et après réentraînement à l’exercice : masse maigre (MM), masse grasse (MG), pourcentage de masse grasse (% MG) et densité osseuse rachidienne (DO). Camille Coralie Avant Après p Avant Après p MM (kg) 46,8 47,62 < 0,001 32,16 32,89 0,01 MG (kg) 4,03 4,2 NS 6,57 6,97 0,05 % MG 7,9 8,1 NS 17 17,5 NS DO rachis (g/cm2) 0,835 0,859 0,10 0,780 0,813 0,05 Z score – 0,8 – 0,7 – 0,9 – 0,7 152 La Lettre du Pneumologue - Volume IV - no 4 - juillet-août 2001 LES EFFETS DU RÉENTRAÎNEMENT À L’EFFORT : RÉSULTATS ET ANALYSE La Lettre du Pneumologue - Volume IV - no 4 - juillet-août 2001 70 60 82 81 80 Score (de 0 à 100) Les bénéfices de trois mois de réentraînement individualisé sont nets. • L’aptitude aérobie est améliorée, avec un gain d’environ 10 % sur la VO2 pic et de 20-25 % sur le seuil ventilatoire, exprimés en ml/kg/mn, amélioration antérieurement décrite (9). La tolérance à l’effort de Coralie s’est avérée meilleure, lui permettant de réaliser un effort plus important et de révéler ainsi sa limitation ventilatoire à l’exercice, avec un épuisement des réserves ventilatoires. Sur ces seuls deux exemples, nous ne constatons pas la diminution significative de la ventilation maximale et sous-maximale d’exercice habituellement retrouvée après réentraînement des patients atteints de bronchopathie chronique (10). • La fonction respiratoire de repos n’est pas améliorée, l’obstruction bronchique est même aggravée chez Coralie. Cette amélioration de la tolérance à l’exercice sans corrélation à des améliorations de la fonction respiratoire de base est une constatation faite dans la mucoviscidose (1), mais également dans l’asthme de l’enfant (11), et qui ne doit pas décourager de la pratique du réentraînement à l’exercice. La diminution de la distension alvéolaire observée chez Camille est cependant le témoin indirect de la diminution du travail des muscles respiratoires (essentiellement du diaphragme) dans une situation mécanique plus favorable à leur contraction. Une étude récente (12) montre que la pratique d’un réentraînement à l’exercice de longue durée (trois ans) éviterait le déclin naturel de la fonction respiratoire de repos. • On constate une disparition de l’hypoxémie d’exercice chez Camille, témoignant d’une meilleure efficacité des phénomènes adaptatifs à l’exercice. Les saturations en oxygène de Coralie ont été stables avant et après réentraînement. • La masse maigre, donc la masse musculaire, est augmentée par le réentraînement à l’effort (3). Par ailleurs, le poids est un facteur pronostique de survie. Pour les deux patients, le gain pondéral a été d’environ un kilogramme, avec une augmentation significative de la masse maigre. La masse grasse est stable chez Camille ; elle est augmentée chez Coralie, pour laquelle la répartition des masses maigre et grasse est cependant peu modifiée. Rappelons qu’il existe dans la mucoviscidose une atteinte quantitative et qualitative (capacités oxydatives) du muscle squelettique périphérique, qui s’atténue avec le réentraînement à l’effort (9, 13). • La masse osseuse est améliorée significativement, ce qui permet de lutter contre l’ostéopénie et l’ostéoporose décrites dans cette population (14). Lors du bilan initial, l’ostéopénie de nos patients était modérée (Z scores de – 0,8 et – 0,9). Le gain minéralométrique, mesuré au niveau du rachis, est significatif pour Coralie, et à la limite de la significativité pour Camille (p = 0,10). • La qualité de vie semble améliorée. À titre d’exemple, une partie de l’analyse des résultats des questionnaires remplis par Camille est donnée dans la figure 1 : les limitations sociales et le sentiment de marginalisation lié aux symptômes sont diminués, l’image du corps est améliorée. Les dimensions physiques, psychiques (état émotionnel) et l’énergie/bien-être sont stables. On peut retrouver là la dimension socialisante du sport. L’amé- 90 82 74 77 67 69 58 50 50 40 33 30 25 20 25 10 20 22 20 11 0 Physique Contrôle Énergie 11 Psychique Marginalisation Image du corps Dimensions de la qualité de vie Avant réentraînement Social Après réentraînement Figure 1. Évolution du profil de qualité de vie avant et après réentraînement à l’exercice chez Camille. Le groupe contrôle est une population de patients peu sévères (CVF > 80 % et Schwachman de 75-100). lioration de la qualité de vie se fait également par rupture du cercle vicieux du déconditionnement physique (ou rupture de la spirale de la dyspnée). L’amélioration du conditionnement physique agit sur toutes les dimensions, cardiorespiratoires et musculaires, de la tolérance à l’exercice. Elle est peu mesurée dans la littérature (15). EN PRATIQUE Ces deux exemples d’un réentraînement à l’effort dans la mucoviscidose vont dans le même sens que les résultats largement décrits par la littérature dans cette pathologie, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants. Le type de réentraînement proposé à ces deux jeunes se caractérise par : – une individualisation de l’intensité d’exercice, dont l’efficacité et la bonne tolérance sont déjà décrites dans la BPCO (16) et dans l’asthme (11). Le suivi sur le terrain est facilité par un cardiofréquence-mètre de maniement facile (alarmes de zone cible) et peu onéreux (prix moyen de 500 F environ) ; – le libre choix de l’activité ou des activités physiques pratiquées ainsi que l’absence de jours fixes dans la semaine (malgré une fréquence minimale obligatoire de trois fois par semaine) ont certainement permis d’augmenter l’adhésion au programme ; – sa réalisation à domicile, sans désorganiser la vie familiale quotidienne et sans amputer les vacances scolaires. Ce type de réentraînement est fondé sur les idées suivantes : – jouer la confiance d’une relation patient-famille-médecin et fixer des objectifs intégrables dans la vie quotidienne du patient, ce qui permet d’augmenter l’adhésion au programme et certainement de le prolonger au-delà. Ainsi, la reprise de l’activité physique régulière ayant été intégrée dans les activités quotidiennes de l’enfant et de sa famille, nous avons pu constater, quatre mois après, que Coralie poursuivait au minimum une fois par semaine (le week-end, en famille), et Camille deux fois par semaine, une activité régulière (il a gardé le vélo d’appartement 153 M I S E A prêté par le kinésithérapeute). Certes, sur ces aspects, un recul de plusieurs années serait nécessaire. Le choix d’une activité plus ludique et socialisante, comme une activité en groupe, faciliterait probablement plus encore l’adhésion à long terme. Les activités physiques adaptées, en conservant l’individualisation du réentraînement et ses bénéfices physiologiques, répondent à ces objectifs de socialisation et d’intégration dans le quotidien de l’enfant ; – privilégier, lors du programme de réentraînement initial, la prise de confiance de l’enfant et le goût pour l’activité physique et sportive régulière, plutôt que des objectifs physiologiques (augmentation de la VO2 par exemple) ; – favoriser l’aspect ludique de l’activité, par opposition à des pratiques répétitives et contraignantes ; – l’existence d’un référent, proche de l’enfant, supervisant le réentraînement est utile chez les plus jeunes, et facilite la communication avec le médecin prescripteur du réentraînement. Si le référent ou une autre personne peut participer activement aux séances, le réentraînement en est facilité (courir avec son père, faire du vélo en famille, nager avec un camarade) ; le médecin doit aider chaque famille à trouver ses propres solutions. Par ailleurs, la mobilisation d’autres acteurs de santé est sans doute à promouvoir. En effet, dans le cas, par exemple, de patients oxygéno-dépendants (ce que n’étaient ni Camille, ni Coralie), le réentraînement à l’effort, pratiqué sous oxygène, est aussi rapporté comme efficace (3). Pour ce type de patients, l’appui des sociétés fournissant de l’oxygène à domicile pourrait être discuté. De même, les hospitalisations souvent obligatoires de ces enfants (comme lors des cures antibiotiques) soulèvent le problème de la continuité de l’activité physique dans une période fréquemment accompagnée d’une détérioration physique ; la mobilisation de kinésithérapeutes autour du projet apparaît comme nécessaire. L’intégration dans les équipes soignantes d’un professeur d’éducation physique et sportive adaptée pourrait également être envisagée. Lors des périodes difficiles (chez l’adolescent ou le pré-adulte, devant un déconditionnement physique important, lors d’un épisode de perte de motivation, en prétransplantation pulmonaire), les stages de réhabilitation en centre prennent toute leur place. CONCLUSION Pour les patients atteints de mucoviscidose, le réentraînement à l’effort ou la pratique d’une activité physique régulière ont des effets thérapeutiques immédiats (amélioration du drainage bronchique) et à long terme sur la survie (17). Le maintien de l’exercice physique doit faire partie d’une prise en charge globale, à l’exemple de ce qui se fait dans les pays nordiques. Quels que soient le choix du sport, son intensité, sa fréquence ou sa durée, le maintien ou la pratique de l’exercice paraissent plus importants sur les résultats (amélioration de la tolérance à l’exercice) que le type de programme proposé (3). On retrouve, pour d’autres pathologies infantiles telles que l’asthme, les cardiopathies congénitales, voire l’obésité, des conclusions similaires (11, 18, 19). Pour les bénéfices physiologiques et psychologiques précé154 U P O I N T demment décrits, il est donc aujourd’hui important de réentraîner nos patients atteints de mucoviscidose peu ou pas actifs. Les enfants nouvellement diagnostiqués comme étant atteints de maladie chronique devraient cependant bénéficier d’une incitation à l’activité physique dès le plus jeune âge. À nous, médecins, d’être les acteurs d’une médecine préventive. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Moorcroft AJ, Dodd ME, Webb AK. Exercise limitations and training for patients with cystic fibrosis. Disabil Rehabil 1998 ; 20 : 247-53. 2. Verschuur R, Kemper Han CG. Habitual physical activity. Med Sport Sci 1985 ; 20 : 54-65. 3. Boas SR. Exercise recommendations for individuals with cystic fibrosis. Sports Med 1997 ; 24 :17-37. 4. 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