Sommaire Édito Actualité PROFESSION SANTÉ INDUSTRIE Pratique SOINS 4-7 8-11 12 13-15 Dossier DIABÈTE 17-28 Une épidémie silencieuse • Complications : détecter les facteurs de risque • Traitement et suivi : normaliser la glycémie • Arbre décisionnel de traitement • Qualité de vie : plaisir et diététique Carrières Emploi Libérale Annonces classées SPÉCIAL CMU 29-33 35 Nouvelles formules EAUX CONDITIONNÉES 36 Un consensus normatif international RHUMATOLOGIE 37 Comment soigner la douleur aiguë ESB 38 Expliquer malgré les zones d’ombre CYSTITE 39 Des traitements plus courts TÉLÉPHONIE 40 Vous avez dit Wap ? Éphéméride Kiosque Agenda Un poète, Rimbaud, hospitalisé à l’hôpital de la Conception, à Marseille 41 Livres Rendez-vous 42 Encart abonnement jeté à l’intérieur de la revue. Impression : LA TOURAINE ROTOS 16 – VINCENT 37010 Tours Cedex 1. Dépôt légal : décembre 2000 - Photos de couverture : © CHU Lille-Phanie et Goodshoot. A propos d’éthique Révision de la loi sur la bioéthique, banque de données de l’ADN aux Iles Tonga, légalisation de l’euthanasie aux Pays-Bas, prolongement du délai de l’IVG à 12 semaines, naissance après sélection des embryons, indemnisation de Nicolas né handicapé… les exemples ne manquent pas, en cette fin de siècle, qui bousculent la science, la médecine et l’éthique. Qu’est-ce que l’éthique ? Selon la définition : “science de la morale, art de diriger la conduite”. Selon Pierre Joly, président de la Fondation pour la recherche médicale : “l’éthique est l’art de mettre en tension des paramètres contradictoires”. C’est, en fait, sans cesse s’interroger sur ses propres références sur une grille de valeurs qui fait notre humanité et dont les scientifiques et les politiques sont dépositaires. L’éthique accompagne toujours un programme. Ce n’est pas une valeur figée, elle évolue avec le temps. Elle est multiple, car elle varie selon les pays, les cultures, les croyances religieuses, l’état des connaissances, etc. Pour un scientifique, rien de plus facile que d’émettre un point de vue. Le plus difficile est de faire passer ce message à des tiers qui ne connaissent pas la même chose et qui l’interprètent selon... leur éthique. Quelquefois, même les spécialistes ne se comprennent plus. La valeur d’un même élément varie selon son utilisation : sacré dans un cas, matière première dans d’autres. Le poids de l’opinion publique est déterminant. Ainsi, pourquoi une découverte scientifique présentée sur son aspect humanitaire est-elle “éthique” alors que le problème brutalement posé est en soi immoral ? A l’heure de la mondialisation, les responsabilités sont énormes. L’intérêt immédiat se trouve parfois contredit à long terme. Une décision bénéfique pour des pays peut être dramatique pour d’autres. Or, en science, on ne sait lire un problème que lorsqu’on en a la conclusion. Et, pour ne retenir que l’autorisation d’expérimentation sur des cellules souches de l’embryon proposée au législateur, à tous de veiller à ce que ces cellules si joliment appelées “cellules de l’espérance” ne deviennent celles de la désespérance. Andrée-Lucie Pissondes Rédacteur en chef 3