République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf Faculté de Génie Électrique Département d’Électronique Thèse de Doctorat Es-Sciences Spécialité : Électronique Option : Systèmes Photovoltaïques Présentée par DAOUD Amine Intitulée Contrôle de la Puissance d’un Générateur Photovoltaïque pour le Pompage Solaire Soutenue le 17/09/2013, devant le jury composé de : Mr FLAZI Samir Président Professeur USTO-MB Mr AHMED-FOITIH Zoubir Rapporteur Professeur USTO-MB Mr CHAKER Abdelkader Examinateur Professeur ENSET-Oran Mr MEROUFEL Abdelkader Examinateur Professeur U. Djilali Liabes de Sidi Bel-Abbès Mr BENDAOUD Abdelber Examinateur Professeur U. Djilali Liabes de Sidi Bel-Abbès Mr BENDIABDELLAH Azzedine Examinateur MC-A USTO-MB Table des Matières INTRODUCTION GENERALE 1 Chapitre 1 : Systèmes Photovoltaïques 1-1 INTRODUCTION 3 1-2 POTENTIELS NATIONAL DES ENERGIES RENOUVELABLES 3 1-2-1 Potentiel de l’énergie éolien 3 1-2-2 Potentiel de l’énergie géothermique 4 1-2-3 Potentiel de l’hydroélectricité 4 1-2-4 Le potentiel de la biomasse 4 1-2-5 Le potentiel solaire 4 1-3 CONSTITUTION D’UN PANNEAU SOLAIRE 1-3-1 Les cellules solaires 5 5 1-3-2 Les modules solaires photovoltaïques 11 1-3-3 Rendement 13 1-4 EFFET DE L’ENSOLEILLEMENT ET DE LA TEMPERATURE 14 1-5 CLASSIFICATION DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES 15 1-6 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES 16 1-7 CONCLUSION 17 Chapitre 2 : Systèmes de Pompage Photovoltaïque 2-1 INTRODUCTION 18 2-2 CARACTERISTIQUES GENERALES 18 2-3 LES PERTES DE CHARGE 19 2-3-1 Pertes de charge linéaires 20 2-3-2 Pertes de charge singulières 20 2-4 LES TYPES DE POMPES 2-4-1 La pompe volumétrique 21 21 2-4-2 La pompe centrifuge 22 2-4-3 Choix d’une pompe 23 2-5 MOTEUR ELECTRIQUE 23 2-5-1 Moteur à courant continu 24 2-5-2 Moteur à courant alternatif 25 2-6 CONFIGURATIONS D’UN SYSTEME DE POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE 26 2-7 RENDEMENT D’UN SYSTEME DE POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE 27 2-8 CONVERTISSEUR STATIQUE CC/CC 28 2-8-1 Hacheur dévolteur 28 2-8-2 Hacheur survolteur 29 2-8-3 Hacheur dévolteur-survolteur 31 2-9 CONCLUSION 32 Chapitre 3 : Énergie Solaire 3-1 INTRODUCTION 33 3-2 RESSOURCE SOLAIRE 33 3-3 TRAJECTOIRE DU SOLEIL 34 3-4 ORIENTATION ET INCLINAISON 35 3-5 ROLE DE L’ATMOSPHERE 36 3-6 MESURE DU RAYONNEMENT SOLAIRE 37 3-7 INTERFACE D’ACQUISITION D’ENSOLEILLEMENT ET DE LA TEMPERATURE 38 3-8 CONCLUSION 41 Chapitre 4 : Poursuite du Point de Puissance Maximale 4-1 INTRODUCTION 42 4-2 LES METHODES INDIRECTES 42 4-2-1 Méthode d’ajustement de courbe 42 4-2-2 Méthode se basant sur la table des caractéristiques 42 4-2-3 Méthode se basant sur la tension de circuit ouvert 43 4-2-4 Méthode se basant sur le courant de court-circuit 44 4-2-5 Méthode de la cellule pilote 44 4-3 LES METHODES DIRECTES 44 4-3-1 Méthodes d’échantillonnage 44 4-3-2 Méthode de l’oscillation forcée 52 4-3-3 Méthodes basées sur l’intelligence artificielle 53 4-3-4 Méthode de commutation de modules photovoltaïques 56 4-4 CONCLUSION 56 Chapitre 5 : Simulation et Réalisation Pratique 5-1 INTRODUCTION 58 5-2 MODÉLISATION DU SYSTÈME DE POMPAGE D’EAU 58 5-2-1 Modélisation du générateur photovoltaïque 58 5-2-2 Modélisation du convertisseur statique 63 5-2-3 Mécanisme de poursuite du point de puissance maximale 65 5-2-4 Modélisation de la partie moteur-pompe 66 5-3 METHODES DE POURSUITE DU POINT DE PUISSANCE MAXIMALE 71 5-3-1 Méthode de poursuite basée sur la vitesse 71 5-3-2 Méthode de poursuite basée sur la pression 72 5-3-3 Méthode de poursuite basée sur la tension du générateur photovoltaïque 73 5-3-4 Structure de l’algorithme de pompage d’eau 76 5-4 RESULTATS DE SIMULATION 78 5-4-1 Couplage direct 78 5-4-2 Résultats de poursuite du point PPM 83 5-4-3 Comparaison entre les systèmes de pompage avec et sans poursuite du PPM 87 5-4-4 Résultats de poursuite avec une température variable 92 5-5 RESULTATS PRATIQUES 95 5-6 CONCLUSION 101 CONCLUSION GENERALE 103 ANNEXE 1: Caractéristiques du module photovoltaïque LA361K51 105 ANNEXE 2: Installation photovoltaïque 108 ANNEXE 3: Les capteurs et les différentes cartes électroniques 112 Liste des Figures Fig.1.1 : Carte mondiale de la ressource solaire 5 Fig.1.2 : Vue en coupe d’une cellule photovoltaïque 6 Fig.1.3 : Caractéristiques I(V) d’une cellule photovoltaïque soumise à différents éclairement 7 Fig.1.4 : Coût et performance des différentes technologies photovoltaïques 8 Fig.1.5 : Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque 10 Fig.1.6 : Caractéristique Icell(Vcell) d’une cellule photovoltaïque pour 10 un ensoleillement et une température donnés Fig.1.7 : Caractéristiques résultantes d’une association de NS cellules en série 11 Fig.1.8 : Caractéristiques résultantes d’une association de NP cellules en parallèle 12 Fig.1.9 : (a) Architecture d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de protections. 13 (b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode bypass Fig.1.10 : Configuration série-parallèle avec des diodes d’isolation et de Bypass 13 Fig.1.11 : Influence de l’ensoleillement sur la courbe I(V) 14 Fig.1.12: Influence de la température sur la courbe I(V) 15 Fig.2.1 : Courbe Q-H d’une pompe centrifuge 18 Fig.2.2 : Courbes caractéristiques plate et raide 19 Fig.2.3 : Courbe de rendement d’une pompe 19 Fig.2.4 : Schéma de la transformation de puissances 19 Fig.2.5 : Pompe en aspiration 21 Fig.2.6 : Pompe à piston 22 Fig.2.7 : Pompe centrifuge 22 Fig.2.8 : Choix d’une pompe selon la hauteur et le débit demandés 23 Fig.2.9 : Moteur à courant continu avec balais 24 Fig.2.10 : Caractéristiques du couple en fonction de la vitesse et de la vitesse en 25 fonction du courant d’un moteur shunt et d’un moteur série Fig.2.11 : Système de pompage utilisant le moteur à courant continu 26 Fig.2.12: Système de pompage utilisant le moteur à courant alternatif 26 Fig.2.13 : Hacheur dévolteur 28 Fig.2.14 : Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur dévolteur 29 Fig.2.15 : Courant traversant l’inductance du hacheur dévolteur 29 Fig.2.16 : Hacheur survolteur 29 Fig.2.17 : Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur survolteur 30 Fig.2.18 : Courant traversant l’inductance du hacheur survolteur 30 Fig.2.19 : Hacheur dévolteur-survolteur 31 Fig.2.20 : Courant traversant l’inductance du hacheur dévolteur-survolteur 32 Fig.2.21: Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur dévolteur-survolteur 32 Fig. 3.1 : Spectre du rayonnement solaire 33 Fig. 3.2 : Réponse spectrale des cellules solaires et sensibilité de l’œil humain 34 Fig. 3.3 : Orbite terrestre et les saisons 34 Fig. 3.4 : Définitions de la position du soleil (Hauteur et azimut) 35 Fig. 3.5 : Courbes d’ensoleillement typique par mois pour différentes latitudes 35 Fig. 3.6 : Inclinaison et orientation d’un panneau 36 Fig. 3.7 : Définition de l’Air Mass 37 Fig. 3.8 : Composantes du rayonnement solaire au sol 37 Fig.3.9 : Architecture du système d’acquisition 39 Fig.3.10 : Bloc d’alimentation 39 Fig. 3.11 : Interface de communication avec le port série du PC 40 Fig. 3.12 : Rayonnement solaire globale 40 Fig. 3.13 : Température 41 Fig.4.1 : Organigramme de la méthode de tension du circuit ouvert 43 Fig.4.2 : Schéma bloc de la méthode de boucle de retour de tension 45 46 46 47 48 49 50 51 Fig.4.3 : La caractéristique puissance-rapport cyclique Fig.4.4 : Organigramme de la méthode de l’escalade de la colline Fig.4.5 : La caractéristique puissance-tension Fig.4.6 : Organigramme de la méthode de perturbation et observation Fig.4.7 : Organigramme de la méthode de l’incrément de conductance Fig.4.8 : Système de poursuite basé sur le courant du générateur photovoltaïque Fig.4.9 : Courbes de la puissance fournie par le générateur photovoltaïque et de Ipv/D en fonction du rapport cyclique Fig.4.10 : Organigramme de la méthode basé sur seule capteur Fig.4.11 : Courbe de puissance-tension d’un générateur photovoltaïque Fig.4.12 : Structure d’un réseau de neurones Fig.4.13 : Structure du réseau de neurones proposé Fig.4.14 : Paramètres du processus d’apprentissage Fig.4.15 : Évolution des puissances maximales pour une journée claire Fig.4.16 : Évolution des puissances maximales pour une journée nuageuse Fig.4.17 : Commutation de modules dans un champ photovoltaïque montrant les cinq 51 52 53 54 54 55 55 56 courbes courant-tension possibles pour douze modules photovoltaïques typiques de 50Wc Fig 5.1 : schéma du système de pompage d’eau photovoltaïque Fig. 5.2 : Caractéristiques courant-tension pour une température constante 58 60 et un ensoleillement variable Fig. 5.3 : Caractéristiques Puissance-tension pour une température constante 61 et un ensoleillement variable Fig. 5.4 : Caractéristiques courant-tension pour un ensoleillement constant 61 et une température variable Fig. 5.5 : Caractéristiques Puissance-tension pour un ensoleillement constant 62 et une température variable Fig. 5.6 : Variation du rendement du module photovoltaïque en fonction 62 de l’ensoleillement et de la température Fig. 5.7 : Caractéristiques puissance-tension du générateur photovoltaïque 63 pour un ensoleillement variable et une température constante Fig. 5.8 : Caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque 63 pour un ensoleillement variable et une température constante Fig. 5.9 : Caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque superposées 64 sur celle de la charge pour un ensoleillement et une température variables Fig. 5.11 : Impédance vue par le générateur photovoltaïque 64 66 Fig. 5.12 : Régression polynomiale du 4ème ordre de la courbe de la charge 67 Fig 5.10 : Schéma bloc d’un étage d’adaptation Fig. 5.13 : Régression polynomiale du 3 ème ordre de la courbe de pression 68 Fig. 5.14 : Régression polynomiale du 4 ème ordre de la courbe du débit 69 70 72 73 74 75 75 76 77 78 79 79 80 80 81 81 82 83 Fig. 5.15 : Régression non linéaire de la courbe de vitesse Fig. 5.16 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la vitesse Fig. 5.17 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la pression Fig. 5.18 : Éclairement reçu par le générateur photovoltaïque Fig. 5.19 : Température de la cellule photovoltaïque Fig. 5.20 : Courbes de puissance fournie et de VD Fig. 5.21 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la tension Fig. 5.22 : Organigramme adopté pour le pompage Fig. 5.23: Ensoleillement pour une journée sans nuages Fig. 5.24 : Courbes courant-tension du générateur photovoltaïque et de la charge Fig. 5.25 : Courbes puissance-tension du générateur photovoltaïque et de la charge Fig. 5.26 : Courbe de vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.27 : Courbe de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement Fig. 5.28 : Courbe du débit d’eau pompée en fonction du temps Fig. 5.29 : Courbe du débit d’eau pompée en fonction de l’ensoleillement Fig. 5.30 : courbe de pression en fonction du temps Fig. 5.31 : Courbe des points de fonctionnement du générateur photovoltaïque superposée sur les caractéristiques courant-tension Fig. 5.32 : courbe de la puissance fournie superposée sur les caractéristiques puissance-tension Fig. 5.33 : Courbe de vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.34 : Courbe de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement Fig.5.35 : Courbe du débit en fonction du temps Fig.5.36 : Courbe du débit en fonction de l’ensoleillement Fig. 5.37 : Courbe de pression en fonction du temps Fig. 5.38 : Courbes de vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.39 : Courbes de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement Fig. 5.40 : Courbes du débit d’eau en fonction du temps Fig. 5.41 : Courbes du débit d’eau en fonction du temps Fig. 5.42 : Rapport cyclique du signal de contrôle du convertisseur statique Fig. 5.43 : Courbes de pression en fonction du temps Fig. 5.44: Puissance fournie par le générateur photovoltaïque en fonction du temps Fig. 5.45: Vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.46: Débit d’eau en fonction du temps Fig. 5.47: Rendement du générateur photovoltaïque Fig. 5.48 : Schéma bloc de la carte de commande Fig. 5.49 : Courbes de tension aux bornes du générateur photovoltaïque Fig. 5.50 : Courbes du courant débité par générateur photovoltaïque Fig. 5.51 : Courbes de puissance du générateur photovoltaïque 84 84 85 85 86 86 87 88 89 89 90 90 92 93 93 94 95 96 97 97 Fig. 5.52 : Courbes de vitesse de rotation du moteur Fig. 5.53 : Courbes de pression Fig. 5.54 : Caractéristiques du débitmètre Fig. 5.55 : Débit en fonction de la fréquence du signal délivré par le débitmètre Fig. 5.56 : Tension aux bornes du générateur photovoltaïque Fig. 5.57 : Courant fourni par le générateur photovoltaïque Fig. 5.58 : Puissance fournie par le générateur photovoltaïque Fig. 5.59 : Débit d’eau pompée en fonction du temps 98 99 99 99 100 100 101 101 Liste des Tableaux Tableau 1.1 : Potentiel solaire en Algérie Tableau 1.2 : Répartition de la Puissance Installée par Ressource Tableau 1.3 : Rendement des différentes cellules photovoltaïques Tableau 1.4 : Avantages et inconvénients de l’électricité solaire photovoltaïque Tableau 5.1 : Caractéristiques du module photovoltaïque LA361K51 5 5 9 16 60 pour des conditions de tests standards (1kW/m2, AM=1.5, 25°C) Tableau 5.2 : Caractéristiques du module photovoltaïque simulé (1kW/m2, 25°C) Tableau 5.3 : Coefficients de régression polynomiale de la courbe de la charge Tableau 5.4 : Coefficients régression polynomiale de la courbe de pression Tableau 5.5 : Coefficients de régression polynomiale de la courbe de débit Table 5.6 : Coefficients de régression non linéaire de la courbe de vitesse Tableau 5.7 : Énergie électrique produite, rendement et volume d’eau pompée Tableau 5.8 : Énergie électrique produite, rendement et volume d’eau pompée Tableau 5.9 : Énergie électrique produite, rendement et volume d’eau pompée Tableau 5.10 : volume d’eau pompée pour les différentes méthodes de poursuite Tableau 5.11 : Rendement des différentes méthodes de poursuite du PPM 60 67 68 70 71 82 87 91 94 98 INTRODUCTION GENERALE La consommation mondiale d’énergie observée durant ces dernières décennies est fortement liée au développement de l’industrie. Cette consommation ne cesse de croître alors que les ressources non renouvelables comme le charbon, les hydrocarbures et l’uranium, aisément exploitables mais épuisables, ne cessent de diminuer car leur vitesse de régénération est extrêmement lente à l’échelle humaine. D’autre part, cette consommation rapide des combustibles fossiles engendre des effets secondaires (augmentation de la pollution, dérèglement climatique …) pouvant hypothéquer l’avenir de l’humanité. Ce constat associé au souci croissant de protection de notre environnement entraîne une montée en puissance des énergies renouvelables, en particulier solaires et éoliennes, justement pour la production d’électricité renouvelables. En revanche, cette production se caractérise par un coût important, un rendement relativement faible et une intermittence de la ressource ayant un comportement aléatoire. L’énergie photovoltaïque, basée sur la conversion du rayonnement électromagnétique solaire en électricité, représente l’une des ressources énergétiques renouvelables à part entière. Ainsi, nous pouvons considérer cette source d’énergie comme une des énergies renouvelables capable de produire de l’électricité en grande quantité sur le long terme sans trop émettre de gaz à effet de serre. Un système de pompage photovoltaïque est un système écologique ayant une longue durée de fonctionnement. La configuration la plus simple de ce type de système est composée d’un panneau photovoltaïque et d’une pompe représentant le couplage direct entre une source et une charge. Malheureusement cette configuration ne permet pas toujours d’extraire la puissance maximale dont un panneau peut fournir vu que les paramètres météorologiques (ensoleillement et température) varient avec le temps. Cette perte de puissance peut être réduite en utilisant un module de poursuite du point de puissance maximale. Ce module peut être un convertisseur statique de type hacheur pour une pompe composée d’un moteur à courant continu ou d’un onduleur dans le cas d’une pompe à courant alternatif. Dans la littérature, plusieurs méthodes ont été développées pour la poursuite du point de puissance maximale d’un générateur photovoltaïque. Parmi les méthodes les plus utilisées dans les applications photovoltaïques, nous citons la méthode de perturbation et observation, la méthode d’incrémentation de conductance et la méthode de l’escalade de la colline. Cette dernière se base sur un algorithme très simple ne nécessitant que la tension et le courant du générateur photovoltaïque pour le calcul de la puissance produite. Après une opération de comparaison de cette puissance avec celle stockée en mémoire, la poursuite du point de puissance maximale peut s’effectuer en ajustant le rapport cyclique du convertisseur statique. Donc, cet algorithme est caractérisé par une facilité d’implémentation sur un microprocesseur ou un microcontrôleur avec un rendement qui peut atteindre 92%. De nouvelles techniques de réduction du nombre de capteurs sont proposées dans la littérature permettant de faire la poursuite du point de puissance maximale et peuvent être réalisable mais au détriment de la simplicité de l’algorithme implémenté. Les travaux effectués durant les années 2005-2010 ont permis de mettre au point un algorithme de poursuite très simple basé sur la méthode classique citée ci-dessus avec une structure qui ne nécessite qu’un seul capteur. Cette technique a été appliquée dans une installation de pompage photovoltaïque contenant un générateur photovoltaïque et un convertisseur statique de type hacheur permettant de contrôler le transfert d’énergie entre la source et la charge. Cette dernière est composée d’un moteur à courant continu couplé à une pompe centrifuge et l’eau aspirée à partir d’un réservoir est refoulée vers le même réservoir permettant de simuler un système de pompage d’eau. La partie commande du système de poursuite utilise un microcontrôleur bon marché dont la programmation se base sur un langage proche du langage C. L’algorithme de base effectue l’acquisition des grandeurs suivantes : la tension et le courant du générateur photovoltaïque, la vitesse de rotation de la partie moteur-pompe, la pression au niveau du conduit de refoulement de la pompe et le débit d’eau pompée. Ces grandeurs analogiques issues de capteurs sont converties en données numériques pour être traitées par le microcontrôleur. Ce dernier exécute le programme associé à une technique poursuite qui exploite seulement un seul capteur. Cette poursuite du point de puissance maximale s’effectue en générant un signal MLI qui est appliqué au commutateur du convertisseur statique afin de contrôler le transfert d’énergie de la source vers la charge. Le contenu de cette thèse est reparti sur cinq chapitres dont le premier chapitre est consacré à la présentation générale des systèmes photovoltaïques. Une revue des différentes ressources renouvelables disponibles sur le territoire national ainsi que les caractéristiques principales des cellules et des panneaux solaires est exposée. Le second chapitre présente les différentes caractéristiques des pompes et moteurs électriques employés dans un système de pompage solaire. Les convertisseurs statiques cc/cc sont également décrits dans ce chapitre. La variation de l’énergie solaire en fonction de la position géographique et des saisons est détaillée au troisième chapitre. Nous présentons une interface d’acquisition des grandeurs météorologiques à la fin de ce chapitre. Le quatrième chapitre est consacré aux différentes techniques de poursuite du point de puissance maximale. Les principaux résultats de simulation d’une méthode basée sur un réseau de neurones sont exposés en fin de ce chapitre. Le dernier chapitre décrit la modélisation et la simulation du système de pompage photovoltaïque avec et sans poursuite du point de puissance maximale. La fin de ce chapitre se consacre aux résultats expérimentaux qui permettent d’évaluer les performances de chaque technique. Chapitre 1 Systèmes Photovoltaïques 1.1 INTRODUCTION L’électricité est aujourd’hui produite dans le monde à près de 80.9%, grâce à la combustion des carburants fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel) ou de carburants nucléaires [1]. D’après les données de British Petroleum, le charbon s’est accaparé 0.7% supplémentaire des parts du marché de l’énergie, alors que les statistiques du département Américain de l’énergie publiées en 2007 montrent qu’avec des émissions de 11.36 milliards de tonnes (Gt) de dioxyde de carbone (CO2), ce charbon est devenu en 2005 la première source de pollution devant le pétrole à 11Gt, alors que le gaz naturel émet 5.84Gt [2]. Donc, l’impact environnemental de ces modes de production d’électricité est notable par l’émission des gaz à effet de serre et la génération de déchets radioactifs. L’utilisation de sources propres et renouvelables connaît une croissance significative dans le monde. La quasi-totalité de la production d’électricité algérienne se base, presque exclusivement, sur le pétrole et le gaz naturel du fait de la large disponibilité des hydrocarbures et de leur faible coût de mise à disposition, par rapport aux énergies renouvelables [1][3]. Ceci n’exclu pas l’intérêt des énergies renouvelables qui est sous-tendu par les avantages de celles-ci : Dispersion dans l’espace. Elles peuvent, par conséquent, être utilisées partout où elles se trouvent. Un potentiel important, particulièrement le solaire. L’Algérie est le premier gisement du bassin méditerranéen. Caractère non polluant. Dans le cadre de la politique énergétique nationale et pour répondre à la demande énergétique sur les sites isolés et loin des réseaux d’électricité et de gaz, différents textes réglementaires ont été adoptés au cours des dernières années (loi sur la maîtrise de l’énergie, loi sur la promotion des énergies renouvelables pour un développement durable, le décret sur les coûts de diversification, …etc.) traduisant ainsi la volonté de l’état Algérienne de faire de ces énergies d’avenir pour le pays, en favorisant une contribution plus conséquente de leur part dans le bilan énergétique national. Devant la demande croissante d’énergie électrique essentiellement pour les besoins des régions éloignées, désertes et montagneuses; les systèmes photovoltaïques commencent à trouver de grandes applications. Ce chapitre est donc consacré à la production de l’électricité à partir de l’énergie solaire ainsi que les éléments liés à cette ressource et sa transformation en énergie électrique. 1.2 POTENTIELS NATIONAL DES ENERGIES RENOUVELABLES 1.2.1 Potentiel de l’énergie éolien L’Algérie se subdivise en deux grandes zones géographiques distinctes. Le nord méditerranéen est caractérisé par un littoral de 1200 km et un relief montagneux alors que le sud se caractérise par un climat saharien et des vitesses du vent plus élevées que le nord, plus particulièrement dans le sud-ouest, avec des valeurs supérieures à 4 m/s et qui dépassent la valeur de 6 m/s dans la région d’Adrar [2][4]. Concernant le nord, la vitesse moyenne du vent est peu élevée. Cependant, l’existence de microclimats sur les hauts plateaux de Tiaret et Kheiter ainsi que dans la région délimitée par Bejaïa au nord et Biskra au sud convient parfaitement pour le pompage de l’eau. Selon le ministère algérien de l’énergie et des mines, la puissance réellement installée est de 73.3 kW se qui reflète un faible taux exploitation du gisement éolien. 1.2.2 Potentiel de l’énergie géothermique La compilation des données géologiques, géochimiques et géophysique a permis de localiser plus de deux cent (200) sources chaudes qui ont été inventoriées dans la partie Nord du Pays. Un tiers environ (33%) d’entre elles ont des températures supérieures à 45°C. Plus au Sud, la formation du continental intercalaire, constitue un vaste réservoir géothermique qui s’étant sur plusieurs milliers de km2. Ce réservoir, appelé communément « nappe albienne », est exploité à travers des forages à plus de 4 m3/s et l’eau de cette nappe se trouve à une température moyenne de 57 °C. Si on associe le débit d’exploitation de la nappe albienne au débit total des sources thermales, cela représenterait, en termes de puissance, plus de 900 MW [5]. 1.2.3 Potentiel de l’hydroélectricité En 2009, l’hydraulique est la seule ressource renouvelable exploitée pour la production électrique en Algérie. En hausse annuelle moyenne de 5.1% depuis 1999, la production hydroélectrique est de 269.2 MW, ce qui représente 5% de la production totale d’électricité [1][3]. Cette faible puissance est due au nombre insuffisant des sites hydrauliques et à la nonexploitation des sites hydrauliques existants. Schématiquement, les ressources de surface décroissent du nord au sud. On évalue actuellement les ressources utiles et renouvelables de l’ordre de 25 milliards de m3, dont environ 2/3 pour les ressources en surface. 103 sites de barrages ont été recensés. Plus de 50 barrages sont actuellement en exploitation. 1.2.4 Le potentiel de la biomasse a. Potentiel de la forêt Dans le nord du l’Algérie, qui représente 10% de la surface du pays, soit 2 500 000 hectares, la forêt couvre 1 800 000 hectares et les formations forestières dégradées en maquis 1 900 000 hectares. Le pin maritime et l’eucalyptus sont des plantes particulièrement intéressantes pour l’usage énergétique : actuellement elles n’occupent que 5% de la forêt algérienne. Cependant, le potentiel actuel est évalué à environ 37 Millions de TEP (Tonnes équivalent pétrole). b. Potentiel énergétique des déchets urbains et agricoles 5 millions de tonnes de déchets urbains et agricoles ne sont pas recyclés. représente un gisement de l'ordre de 1.33 millions de TEP/an. Ce potentiel 1.2.5 Le potentiel solaire L’Algérie dispose d’un des gisements solaire les plus élevés au monde, grâce à sa situation géographique (fig. 1.1). La durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et peut atteindre les 3900 heures (hauts plateaux et Sahara). L’énergie reçue quotidiennement sur une surface horizontale de 1m2 est de l'ordre de 5 kWh sur la majeure partie du territoire national. Le tableau 1.1 indique le potentiel solaire algérien. Fig.1.1 : Carte mondiale de la ressource solaire [6] Tableau 1.1 : Potentiel solaire en Algérie Régions Région côtière Superficie (%) Durée moyenne d’ensoleillement (Heures/an) 2 Energie moyenne reçue (kWh/m /an) Hauts Plateaux Sahara 4 10 86 2650 3000 3500 1700 1900 2650 Avec un gisement solaire qui dépasse les 5 milliards de GWh,, notre pays a mis également en œuvre des initiatives afin de promouvoir l’électricité solaire, notamment dans le cadre de l’électrification décentralisée. Selon le ministère de l’énergie et des mines, mi une puissance de 2.3 MW aurait déjà été installée (Tableau 1.2) [7]. Tableau 1.2 : Répartition de la Puissance Installée par Ressource RESSOURCE SOLAIRE EOLIEN TOTAL Puissance Installée (W) 2279960 73300 2353260 Pourcentage 97 3 100 1.3 CONSTITUTION D’UN PANNEAU SOLAIRE Nous présentons dans cette section quelques rappels sur les principes de l’effet photovoltaïque et de sa mise en œuvre technologique élémentaire dans la cellule solaire ainsi que le développement des différents aspects concernant la l constitution d’un panneau solaire. 1.3.1 Les cellules solaires a. Historique La cellule photovoltaïque plus communément appelée cellule solaire est un composant électronique qui est la base des de installations produisant l’électricité ctricité solaire. solaire La cellule photovoltaïque est composée sée d'un matériau semi-conducteur semi conducteur qui absorbe l'énergie lumineuse et la transforme directement en courant électrique. La conversion de la lumière en électricité, appelée effet photovoltaïque, a été découverte par Antoine Becquerel en 1839, mais il faudra attendre près d'un siècle pour que les scientifiques approfondissent et exploitent ce phénomène de la physique. En 1954, les laboratoires BELL mettent au point une cellule au silicium capable de convertir directement en électricité l’énergie solaire avec un rendement de 6%. Ce n’est qu’en 1958 que les cellules photovoltaïques trouvent une place dans l'industrie avec l'industrie spatiale américaine qui utilisera des cellules ayant un rendement de 9% pour alimenter ses satellites [8]. Pendant les années 70 et 80, des efforts ont été faits pour réduire les coûts de sorte que l’énergie photovoltaïque soit également utilisable pour des applications terrestres par la mise en place de plusieurs centrales de quelques mégawatts ainsi que de nombreux produits de faible puissance tels que les montres, calculatrices, balises radio et météorologiques, pompes et réfrigérateurs solaires. Mais la technologie photovoltaïque ne connaît son véritable essor qu'à la fin des années 90 avec l'avènement de la connexion au réseau. b. Description Un cristal semi-conducteur dopé P est recouvert d’une zone très mince dopée N et d’épaisseur e égale à quelques millièmes de mm. Entre les deux zones se trouve une jonction J. La zone N est couverte par une grille métallique qui sert de cathode k tandis qu’une plaque métallique a recouvre l’autre face du cristal et joue le rôle d’anode. L’épaisseur totale du cristal est de l’ordre du mm. Un rayon lumineux qui frappe le dispositif peut pénétrer dans le cristal au travers de la grille et provoquer l’apparition d’une tension entre la cathode et l’anode [9]. Fig.1.2 : Vue en coupe d’une cellule photovoltaïque La tension maximale d’une cellule photovoltaïque, nommée tension de circuit ouvert (VCO), est d’environ 0.5 à 0.8V et peut être directement mesurée à ses bornes sans charge. Le courant maximal produit par la cellule photovoltaïque est nommé courant de court-circuit (ICC). Ce dernier est obtenu lorsque les bornes de la cellule sont court-circuitées. Ces valeurs peuvent changer fortement en fonction de l’ensoleillement, de la température et du matériau utilisé. La Figure 1.3 représente les caractéristiques typiques mesurables Icell=f(Vcell) d’une jonction PN soumise à un flux lumineux constant et dans l’obscurité. Fig.1.3 : Caractéristiques I(V) d’une cellule photovoltaïque soumise à différents éclairement c. Principe de fonctionnement La transformation de l'énergie solaire en énergie électrique met en jeu les trois phénomènes physiques suivants: - l’absorption de la lumière dans le matériau. - le transfert d’énergie des photons aux particules chargées électriquement. - la collecte des charges. d. Les différentes technologies Généralement, le silicium représente le matériau de base le plus utilisé pour fabriquer les cellules photovoltaïques disponibles à un niveau industriel. Le silicium est obtenu par réduction à partir de silice, composé le plus abondant dans la croûte terrestre et notamment dans le sable ou le quartz. D'autres matériaux sont utilisés : arséniure de gallium, tellurure de cadmium, Di-séléniure de cuivre et d'indium. Ces technologies sont encore très coûteuses mais elles laissent espérer des rendements bien supérieurs au silicium et une durée de vie plus grande. La production des cellules photovoltaïques nécessite de l'énergie, et on estime qu'un module photovoltaïque doit fonctionner environ deux à trois ans suivant sa technique de fabrication pour produire l'énergie qui a été nécessaire à sa fabrication [10]. Les modules photovoltaïques basés sur silicium cristallin dominent depuis toujours le marché avec plus de 85% des ventes (Fig. 1.4). Les cellules à partir de plaquettes de silicium cristallisé (c-Si) se divisent en deux catégories distinctes, celles à partir de silicium monocristallin (Single crystalline (sc-Si)) et celles à partir de silicium poly-cristallin (multicrystalline(mc-Si)) [11]. Les couches minces ne représentent que 10 à 15% du marché global du photovoltaïque. Elles se divisent en trois catégories : -Amorphe (Amorphous (a-Si)) et le Silicium Micromorph ((a-Si/µc-Si)); -Tellurure de cadmium (Cadmium-Telluride (CdTe)); -Cuivre-Indium-Di-séléniure (Copper-Indium-Diselenide (CIS)) et Cuivre-Indium-GalliumDi-séléniure (Copper-Indium-Gallium-Diselenide (CIGS)). Les nouvelles technologies émergentes telles que les cellules organiques et les couches minces de haute technologie représentent un taux inférieur à 1% du marché global. La technologie des concentrateurs utilise un system optique pour focaliser le rayonnement solaire sur la surface d’une cellule solaire solaire monocristalline afin d’augmenter son rendement. Les paragraphes suivants décrivent les techniques de fabrication et les caractéristiques des principaux types de cellule.. Fig.1.4 : Coût et performance des différentes technologies photovoltaïques d.1 Cellule en silicium monocristallin Lee silicium fondu se solidifie pendant son refroidissement et formee un cristal de grande dimension. Ce cristal est découpé en fines tranches qui donneront les cellules qui sont en général d'un bleu uniforme. Avantage: - Bon rendement Wc/m2 (~150 Wc/m2), ce qui permet un gain de place si nécessaire. Inconvénients : - Coût élevé. - Rendement faible sous un faible éclairement. d.2 Cellule en silicium polycristallin Pendant le refroidissement du silicium, il se forme plusieurs cristaux. Ce genre de cellule est également bleu, mais pas uniforme, on distingue des motifs créés par les différents cristaux. Avantages : - Bon rendement de conversion, environ 100 Wc/m2. - Moins cher que le monocristallin. Inconvénient : - Rendement faible sous un faible éclairement. d.3 Cellule en silicium amorphe Lors de sa transformation, le silicium produit un gaz qui se dépose sur une feuille de verre. La cellule est gris très foncé. Avantages : -Fonctionnement avec un éclairement faible. - Moins chères que les autres. - Possibilité d’intégration sur supports souples ou rigides. Inconvénients : -Rendement faible en plein soleil. - Un rendement Wc/m² plus faible (~60 Wc/m2), ce qui nécessité de couvrir des surfaces plus importantes. Si la cellule photovoltaïque possède un rendement élevé alors la puissance générée par cm2 sera élevée. Les rendements des différentes cellules sont indiqués dans le tableau 1.3. Des concentrateurs peuvent être utilisés via des miroirs et des lentilles incorporées dans le panneau afin de focaliser le rayonnement sur la cellule photovoltaïque. Tableau 1.3 : Rendement des différentes cellules photovoltaïques [12]. Matériau Silicium monocristallin Silicium polycristallin Silicium amorphe Cuivre Indium Gallium DiSelenide (CIGS) Tellurure de Cadmium (CdTe) Cellules avec concentrateur Rendement max. d’une cellule (Laboratoire) 24.7% 20.3% 12.1% 20% Rendement typique d’un module Surface requise pour 1kWc 15% 14% 6% 10% 6.7 m2 7.2 m2 16.7 m2 10 m2 16.5% 7% 14.3 m2 41.1% 28% 3.6 m2 e. Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque Une cellule photovoltaïque présente la particularité de pouvoir fonctionner en générateur d’énergie lorsqu’elle est éclairée. Le régime électrique statique d’une cellule photovoltaïque constituée d’une jonction PN en silicium peut être décrit via l’équation suivante [13][14]: (1.1) ⁄ " 1$ (1.2) avec ICELL(A) : le courant fourni par la cellule, VCELL(V) : la tension aux bornes de la cellule, ISAT (A) : le courant de saturation de la diode (D), IPH(A) : le photo-courant dépendant de l’ensoleillement et de la température, RS(Ω) : la résistance série représentant les diverses résistances de contacts et de connexions, RSH(Ω) : la résistance shunt caractérisant les courants de fuites de la jonction, k(J.K-1) : la constante de Boltzmann, T(K) : la température effective de la cellule, q(C) : la charge de l’électron, n : le coefficient d’idéalité de la diode. La figure 1.5 représente le schéma équivalent de la cellule photovoltaïque déduit de l’équation (1.1). Ce modèle très simplifié nous permet de modéliser le comportement d’une source d’énergie électrique provenant de capteurs photovoltaïques. Ainsi, comme illustré sur la figure 1.6, la cellule peut être assimilée à une source de tension, à droite du point de puissance maximale, et à une source de courant à gauche de ce dernier point. Fig.1.5 : Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque Fig.1.6 : Caractéristique Icell(Vcell) d’une cellule photovoltaïque pour un ensoleillement et une température donnés La tension de circuit ouvert d’une cellule photovoltaïque (Vco) est la tension qui correspond à un courant nul. Le courant de court-circuit d’une cellule photovoltaïque (Icc) est le courant qui correspond à une tension nulle. Le facteur de forme (ff ou fill factor) décrit la qualité de la cellule solaire. Ce facteur est défini par : %% &'( )* )) +,)* +,)) (1.3) VOPT et IOPT sont représentés sur la figure 1.6 alors que Pmax correspond à la puissance générée au point de puissance maximale. Pour une cellule en silicium monocristallin, ff varie de 0.75 jusqu’à 0.85 et pour une cellule en silicium amorphe ff varie de 0.5 à 0.7 [15]. Le rendement (ηCell) désigne le rendement de conversion en puissance et il est calculé d’après l’expression suivante : &'( )* )) 11 η .// (1.4) 2 0 avec Pe représente la puissance lumineuse incidente, G est l’ensoleillement et A est la surface de la cellule solaire. 1.3.2 Les modules solaires photovoltaïques Les cellules photovoltaïque sont connectées en série afin d’augmenter la tension d’utilisation. La tension nominale du module est habituellement adaptée à la charge de 12 volts et les modules auront donc généralement 36 cellules. De plus, la fragilité des cellules au bris et à la corrosion exige une protection envers leur environnement et celles-ci sont généralement encapsulées sous verre ou sous composé plastique. Le tout est appelé un module photovoltaïque. Les modules peuvent également être connectés en série et en parallèle afin d’augmenter la tension et l’intensité d’utilisation [16]. Pour augmenter la tension d’un générateur photovoltaïque, il faut un groupement de NS cellules en série. Ces dernières sont alors traversées par le même courant et la caractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque cellule (fig. 1.7). L’équation (1.5) résume les caractéristiques électriques d’une association série de NS cellules. 345 7 8 99:9 ; 7 345 (1.5) avec 44 44 7 8 99:9 ; (1.6) Fig.1.7 : Caractéristiques résultantes d’une association de NS cellules en série Pour accroître le courant de sortie d’un générateur photovoltaïque alors il est nécessaire d’associer NP cellules en parallèle. Dans un groupement de cellules identiques connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique résultant du groupement est obtenue par addition des courants (fig. 1.8). L’équation (1.6) résume à son tour les caractéristiques électriques d’une association parallèle de NP cellules. avec 44 <7= 8 99:9 ;> 345 7 8 99:9 ; 7 44 345 (1.6) (1.7) Fig.1.8 : Caractéristiques résultantes d’une association de NP cellules en parallèle L’association d’un réseau de Ns×NP cellules photovoltaïque en série/parallèle permet la représentation de la caractéristique I(V) d’un générateur. Cette caractéristique peut, en outre, varier en fonction de l’ensoleillement, la température, du vieillissement des cellules et les effets d’ombrage. De plus, il suffit d’une occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une forte diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Ainsi, une cellule faiblement éclairée produira un courant inférieur au courant débité et devient un élément récepteur. Celle-ci se retrouve à dissiper une quantité trop importante de puissance électrique qui pourrait aboutir à sa destruction si le défaut persiste trop longtemps. Des protections électriques doivent être ajoutées aux modules commerciaux pour éviter des pannes destructrices liées à l’association de cellules en séries et de panneaux en parallèles. Ainsi, plusieurs types de protections sont utilisés dans les installations actuelles afin de garantir une durée de vie importante d’une installation photovoltaïque destinée à produire de l’énergie électrique sur des années. Ces types sont les suivants [13][17]: - Lorsque l’éclairement n’est pas homogène et pour éviter l’apparition de points chauds, il faut des diodes by-pass pour isoler le sous-réseau de cellules défectueux (fig. 1.9). - Bien que la cellule puisse dissiper un courant important, il est préférable de disposer d’une diode anti-retour. Celle-ci empêche aussi de gaspiller dans un module occulté une partie de la puissance produite par les modules fonctionnant normalement, ou bien quand une charge en connexion directe peut basculer du mode récepteur au mode générateur, par exemple une batterie durant la nuit. - Afin d’éviter la circulation du courant d’une branche de modules vers une autre défaillante, il est nécessaire d’utiliser des diodes d’isolation (fig. 1.10). Dans ce cas, il inutile d’utiliser une diode anti-retour. (a) (b) Fig.1.9 : (a) Architecture d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de protections. (b) Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode bypass Fig.1.10 : Configuration série-parallèle avec des diodes d’isolation et de Bypass 1.3.3 Rendement L’ensemble des sources de pertes réparties sur une chaîne photovoltaïque sont représentées par le rendement global de la chaîne de conversion. L’éclairement ou bien l’ensoleillement G (W/m²) est défini comme la quantité d'énergie électromagnétique solaire incidente sur une surface par unité de temps et de surface. La puissance reçue par un générateur de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff avec Aeff représentant la surface du générateur correspondant à la partie active et susceptible de pouvoir effectuer la conversion photovoltaïque et non la surface totale occupée par le générateur photovoltaïque. Nous prendrons comme définition du rendement traduisant la qualité de la conversion photons-électrons d’un générateur photovoltaïque noté ηpv, le rendement défini selon l’équation (1.8). η 2 &'( 0?? (1.8) où Pmax est le maximum de puissance potentiellement disponible à la sortie du générateur photovoltaïque dépendant du matériau photovoltaïque, de l’instant et de l’endroit des mesures, des conditions météorologiques et de la température. 1.4 EFFET DE L’ENSOLEILLEMENT ET DE LA TEMPERATURE Le courant produit par une cellule solaire est pratiquement proportionnel au flux lumineux. La tension de circuit ouvert augmente avec le logarithme de IPH, donc avec l’ensoleillement (équation (1.9)). La puissance optimale de la cellule est pratiquement proportionnelle à l’ensoleillement (fig. 1.11). @45 A log , (1.9) E- Courant (A) 1000 W/m2 Points de puissance maximale 750 W/m2 500 W/m2 250 W/m2 100 W/m2 Tension (V) Fig.1.11 : Influence de l’ensoleillement sur la courbe I(V) L’influence de la température est non négligeable sur la caractéristique I(V) d’une cellule solaire (fig. 1.12). Pour le silicium, lorsque la température augmente, le courant augmente d’environ 0,025 mA/cm2/°C alors que la tension décroît de 2,2 mV/°C/cellule. Cela se traduit par une baisse de puissance d’environ 0,4%/°C. Cette influence devra être prise en compte lors du dimensionnement du générateur photovoltaïque. Courant (A) Points de puissance maximale 0 °C 25°C 60°C Tension (V) Fig.1.12: Influence de la température sur la courbe I(V) 1.5 CLASSIFICATION DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES Les systèmes photovoltaïques sont classés en trois types : autonomes, hybrides et reliés au réseau. Le type de systèmes dépend des besoins, de l’emplacement et du budget [18]. Les systèmes autonomes sont complètement indépendants d’autres sources d’énergie. Ils servent habituellement à alimenter les maisons, les chalets ou les camps dans les régions éloignées ainsi qu’à des applications comme la surveillance à distance et le pompage de l’eau. Dans la majorité des cas, un système autonome exigera des batteries d’accumulateurs pour stocker l’énergie. Les puissances photovoltaïques installées dans ce type de systèmes électriques s’étendent de 50 Wc à 1 kWc pour une maison solaire ou un relais de télécommunications, de 1 à quelques kWc pour les phares et balises ou les stations de pompage d’eau. Le deuxième type est représenté par les systèmes hybrides qui reçoivent une partie de leur énergie d’une ou de plusieurs sources supplémentaires. En pratique, les modules de systèmes photovoltaïques sont souvent alliés à une éolienne ou à une génératrice à combustible. Ces systèmes sont destinés à alimenter un unique usager ou une petite communauté dans le cas d’un village isolé et peuvent même atteindre en terme de puissance installée quelques dizaines de kWc. De tels systèmes ont habituellement des accumulateurs de stockage d’énergie. Le troisième type représente les systèmes raccordés au réseau permettent de réduire la consommation d’électricité provenant du service public et, dans certains cas, de lui renvoyer l’énergie excédentaire. Étant donné que l’énergie est normalement emmagasinée dans le réseau même, les accumulateurs ne sont pas nécessaires. Les systèmes raccordés au réseau sont rarement économiques, surtout parce que le coût actuel de la technologie PV est beaucoup plus élevé que celui de l’énergie traditionnelle. 1.6 AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES Au moment de choisir le système, il faut peser les avantages et les inconvénients à la lumière des contraintes, besoins et spécifications du projet. Tableau 1.4 : Avantages et inconvénients de l’électricité solaire photovoltaïque [19] Avantages -Conversion directe de l’énergie solaire gratuite et inépuisable en électricité. -Absence de bruit, de pollution et d’émissions. -Maintenance réduite (pas de pièces en mouvement ; durée de vie des modules = 20 ans). -Rentabilité assurée pour les applications de faible puissance (moins de 3–5 kWh/jour). -Possibilité d’adaptation de la taille de l’installation aux besoins existants, avec possibilité d’extension à la demande, au fur et à mesure que le besoin énergétique augmente. -Le risque de choc électrique est réduit en 12 ou 24 Vcc et le risque d’incendie est moindre qu’avec les groupes électrogènes alimentés au kérosène ou au fuel. Inconvénients -Le coût initial des systèmes photovoltaïques est élevé, même si la rentabilité à long terme est assurée. Ils sont donc parfois hors de portée des personnes à faibles revenus. -Dans la plupart des installations, l’électricité doit être stockée dans des batteries. Or, les batteries : (i) requièrent une maintenance régulière, (ii) doivent être remplacées périodiquement et (iii) peuvent avoir un impact sur la performance du système (lorsque les produits locaux sont de mauvaise qualité ou ne peuvent pas être remplacés) -Les systèmes photovoltaïques de faible puissance requièrent souvent des équipements à courant continu dont l’efficacité énergétique est supérieure à celle des équipements à courant alternatif, mais dont le coût est souvent plus élevé. -Les systèmes photovoltaïques doivent être conçus et installés par des techniciens car toute erreur de conception ou de réalisation conduirait à créer une installation d’un rendement inférieur à celui des solutions alternatives. -Les systèmes photovoltaïques de forte puissance nécessitent souvent un système de secours (éolien ou au fuel) pour les périodes de forte demande ou de fort ennuagement - L’électricité solaire photovoltaïque n’est pas économiquement viable pour les charges thermiques de type cuisson, chauffage, ou repassage. 1.7 CONCLUSION Dans ce chapitre, nous avons détaillé le principe de la cellule et la conversion photovoltaïque ainsi que les différentes technologies utilisées afin de mieux comprendre l’ensemble du mécanisme de conversion. Les systèmes photovoltaïques permettent d’exploiter l’énergie du soleil à diverses fins. Ils sont très fiables, silencieux et rentables dans les régions éloignées. Ces systèmes peuvent être élargis à n’importe quel moment pour répondre aux besoins en matière d’électricité et constituent une source non polluante qui peut convenir à toute une gamme d’applications telle que le pompage solaire qui est utilisé efficacement dans le monde entier afin de pomper de l’eau pour le bétail, les plantes ou les êtres humains. Chapitre 2 Systèmes de Pompage Photovoltaïque 2.1 INTRODUCTION L’un des plus urgents problèmes auquel ont à faire face plusieurs pays en voie de développement est l’accès à l’eau potable. Le pompage de l’eau à l’aide de l’énergie solaire photovoltaïque est une solution bien adaptée pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation en milieu rurale, éloignée des grands réseaux de distribution d’électricité. De plus, la majorité de ces régions sont très ensoleillées et l’eau est disponible dans des nappes souterraines peu profondes. Plusieurs systèmes de pompage ont été installés en Algérie surtout pour l’alimentation en eau potable afin de contribuer au développement socio-économique de ces régions. Ces installations ont été effectuées par les opérateurs publics ou privés et la puissance installée est de l’ordre de 288.4 kW avec un taux de 13% de la puissance globale qui est de 2353.26 kW représentant les différentes applications telles que l’électrification, l’éclairage public, télécommunication et autres [20]. Ce chapitre permet de décrire les éléments d’un système de pompage photovoltaïque. On y explique les différents types de pompes à courant alternatif ou continu avec leurs parties entrainantes. 2.2 CARACTERISTIQUES GENERALES Dans le cadre des pompes et du pompage, il est d’usage, par convention et par commodité, d’exprimer la quantité transportée et la distance du déplacement au moyen de deux paramètres [21] [22]: - Le débit fourni (Q) par une pompe (ou une station de pompage) est le volume d’eau qu’elle refoule par unité de temps. Il s’exprime en litres par minute (l/min) ou, plus pratiquement, en mètres cubes par heure (m3/h). - La hauteur manométrique (H) qui tient compte des pertes de charge du circuit hydraulique ainsi que la différence entre le niveau d’aspiration et le niveau de refoulement. Ce paramètre est exprimé en mètres de fluide (mètres de colonne d’eau) et diminue généralement en fonction du débit pompé. La caractéristiques Q-H d’une pompe se présente sous la forme montrée à la figure 2.1. H Q Fig.2.1 : Courbe Q-H d’une pompe centrifuge La courbe caractéristique peut être "plate" ou "raide", suivant la réalisation du projet de la pompe et l'installation dans laquelle elle doit être intégrée. Comme le note la figure 2.2, les pompes qui présentent une courbe caractéristique plate donnent lieu à des variations faibles de hauteur manométrique pour des fortes amplitudes de débit, tandis que les pompes qui présentent une courbe caractéristique raide donnent lieu à des variations de débit faibles pour des variations de hauteur manométrique élevées. Par conséquent, les pompes du premier type seront préférées quand on désirera une hauteur manométrique plus ou moins constante avec un débit variable dans des marges étendues (pompes destinées aux installations contre les incendies). Les pompes du deuxième type devront être choisies quand on voudra un débit presque constant avec une hauteur manométrique variable dans une aire relativement vaste (pompage de puits). H H Petite variation en hauteur Importante variation en hauteur Importante variation en débit Petite variation en débit Q Q Fig.2.2 : Courbes caractéristiques plate et raide Le rendement (η) d’une pompe se calcule comme le rapport entre la puissance hydraulique fournie au liquide et la puissance absorbée par la pompe. La courbe de rendement d’une pompe se présente généralement telle que montrée sur la figure 2.3. Pour une pompe, Pabsorbée est puissance cédée du moteur électrique à l'axe de la pompe. Il y a enfin la puissance Pélectrique absorbée par le moteur électrique d'entraînement du réseau d'alimentation (fig. 2.4). η(%) 50 40 30 20 10 0 Qoptimal Q Fig.2.3 : Courbe de rendement d’une pompe Puissance mécanique Puissance hydraulique Puissance électrique Réseau électrique Fig.2.4 : Schéma de la transformation de puissances 2.3 LES PERTES DE CHARGE Les pertes de charge correspondent à l’énergie dissipée par frottement, changement de direction et variation de vitesse du liquide à l’intérieur de la tuyauterie et des accessoires. Elles s’expriment en mètres de colonne d’eau et varient sensiblement comme le carré de la vitesse d’écoulement (V2) [22][23]. Ces pertes généralement dépendent des éléments suivants : - Elles sont directement proportionnelles à la longueur de la canalisation puisqu’elles augmentent quand la longueur de canalisation augmente. - Quand le diamètre diminue, les pertes de charge augmentent considérablement. Le liquide a plus de difficultés à s’écouler donc les frottements augmentent pour un débit identique. - Plus le débit augmente, plus les forces de frottements augmentent pour un diamètre identique. 2.3.1 Pertes de charge linéaires Ces pertes se produisent tout le long d’une canalisation. Elles sont données par la formule générale suivante [23][24]: F λ G (2.1) HI avec L est longueur de la canalisation, D est le diamètre de la canalisation et λ est le coefficient qui dépend de la rugosité des parois et de la viscosité du liquide. Elles sont données en mètres de perte de charge par mètre de canalisation dans des tableaux ou abaques prenant en compte les matériaux, le diamètre et le débit. 2.3.2 Pertes de charge singulières Elles sont essentiellement dues aux accidents de parcours dans les réseaux hydrauliques (tés, coudes, vannes, élargissement ou rétrécissement de tuyauterie, etc.) et sont exprimées par la relation suivante [23][24]: F J G (2.2) HI avec k représente le coefficient caractéristique de la singularité. Ces pertes, de charge sont données par le constructeur et exprimées soit directement en mètres de colonne d’eau en fonction du débit et de la singularité. Par conséquent, la hauteur manométrique est égale à la somme des hauteurs géométriques d’aspiration et de refoulement (ha,hr), des pertes de charge dans les conduites (Ja,Jr), et des pressions dans les bassins d’alimentation et de refoulement (P1,P2) converties en mètres d’eau. La figure 2.5 représente une pompe qui est au-dessus de la surface d’eau, utilisée en aspiration et la hauteur manométrique correspondante se calcul selon la relation suivante : K LM N LO N FM N FO N PH PQ 10.2 (2.3) P2 Utilisation hr Jr Ja ha P1 ha+hr Hauteur géométrique d’élévation Source Fig.2.5 : Pompe en aspiration 2.4 LES TYPES DE POMPES Les pompes véhiculant des liquides se divisent en deux catégories principales : les pompes volumétriques et centrifuges. En fonction de l’emplacement physique de la pompe par rapport à l’eau pompée, nous pouvons aussi distinguer deux autres types de pompes: la pompe à aspiration et la pompe à refoulement. La hauteur d’aspiration de n’importe quelle pompe est limitée à une valeur théorique de 10 mètres. Les pompes à aspiration sont donc toujours installées à une hauteur inférieure à celle-ci. Ces pompes doivent également être amorcées, c’est-à-dire que la section en amont de la pompe doit être remplie d’eau pour amorcer l’aspiration d’eau. Les pompes à refoulement sont immergées dans l’eau et ont soit leur moteur immergé avec la pompe (pompe monobloc), soit le moteur en surface et la transmission de puissance se fait alors par un long arbre reliant la pompe au moteur. Dans les deux cas, une conduite de refoulement après la pompe permet des élévations de plusieurs dizaines de mètres, selon la puissance du moteur [25]. 2.4.1 La pompe volumétrique Les pompes volumétriques fonctionnent en deux temps : remplissage puis vidange d’un volume de liquide, d’où leur appellation. Elles permettent des pressions importantes pour des débits relativement faibles et nécessitent un moteur qui a un couple de démarrage important. Une pompe volumétrique permet en général d’aspirer l’air contenu dans la tuyauterie, on dit alors qu’elle est auto-amorçante [26]. La multitude des différents modes de fonctionnement les classe en deux catégories : les pompes alternatives et les pompes rotatives. La plus connue des pompes alternatives est la pompe à piston (fig.2.6). Elle comporte une soupape d’admission et une soupape d’échappement, le pompage se fait en deux temps : aspiration puis refoulement, et le débit n’est pas régulier. Dans les pompes rotatives, le débit est régulier (pompes à engrenages, à lobes, à palettes). Cette deuxième catégorie de pompes a aussi l’avantage de ne comporter, en général, ni soupape ni clapet. Fig.2.6 : Pompe à piston 2.4.2 La pompe centrifuge Les pompes centrifuges ont beaucoup d’avantages par rapport aux précédentes. Leur construction est également plus simple : deux parties principales, pas de clapet. Dans ces pompes, l’énergie mécanique est tout d’abord transformée en énergie cinétique, le liquide est mis en vitesse dans un impulseur (roue ( et aube). L’énergie cinétique est ensuite transformée en énergie potentielle (de pression) par ralentissement de la vitesse du liquide dans une volute. La pression que peut donner une pompe centrifuge est liée à la vitesse de rotation de son axe et au diamètre de son impulseur [27]. Les caractéristiques des pompes centrifuges sont très différentes des précédentes : Le couple de démarrage est faible, principalement lié à l’inertie des éléments mobiles, mobiles Laa pompe offre, pour une vitesse donnée, différentes possibilités de débit et de pression. Une pompe centrifuge est mal adaptée pour de faibles débits et de grandes hauteurs contrairement à sa cousine volumétrique. Signalons enfin que la l pompe centrifuge ne peut pas aspirer l’air et donc elle n’est pas auto-amorçante. Refoulement Roue Arbre Aube Aspiration Fig.2.7 : Pompe centrifuge 2.4.3 Choix d’une pompe Les pompes volumétriques à main peuvent s’avérer plus intéressantes pour de petites hauteurs et de faibles débits journaliers (H×Q<25 m4). L’utilisation de pompes mécaniques sur cette plage d’utilisation se limitera principalement aux pompes volumétriques de faible puissance [25]. Il est conseillé d’utiliser des pompes à aspiration pour les hauteurs de moins de 7 mètres ce qui correspond généralement au type centrifuge à ailettes. Pour de faibles débits et une puissance disponible variable (par exemple, couplage éolien), l’emploi d’une pompe volumétrique permet un débit plus constant. Pour une hauteur moyenne, comprise entre 10 et 50 mètres, la pompe immergée centrifuge est généralement la plus efficace. Mais son rendement est très étroitement lié à la hauteur et son dimensionnement est critique. Pour les hauteurs supérieures à 35 mètres et de faibles débits journaliers (<20m3), la pompe volumétrique sera la plus utilisée. Pour des débits plus élevés, l’emploi d’une pompe centrifuge est souvent le seul choix possible (Fig.2.8). Fig.2.8 : Choix d’une pompe selon la hauteur et le débit demandés 2.5 MOTEUR ELECTRIQUE Le moteur électrique d’une électropompe, que se soit en courant continu (cc) ou alternatif (ca), permet de convertir l’énergie électrique en énergie mécanique. Pour une installation de pompage solaire photovoltaïque, le choix d’un moteur cc est en premier lieu une solution économique puisque le générateur photovoltaïque fournit une puissance cc et ainsi on peut éviter le recours à l’utilisation d’un convertisseur statique. L’évolution des convertisseurs statiques efficaces permet également de choisir des moteurs efficaces, disponibles, et surtout, mois coûteux. Les convertisseurs statiques peuvent être à fréquence variable afin de contrôler le transfert de puissance entre la source et la pompe. Un système de pompage utilisant un moteur ca peut aussi nécessiter des batteries de stockage électrochimique et ces dernières requirent un entretien ce qui signifie un coût supplémentaire qui s’ajoutera au coût global et en même temps diminuera le rendement de l’installation [25]. 2.5.1 Moteur à courant continu En variant le sens du courant circulant dans un rotor soumis à un champ magnétique produit par le stator, alors l’énergie électrique appliquée sera transformée en énergie mécanique. Les balais d’un moteur cc sont composés de charbon et de graphite assurent la commutation du courant dans le rotor (fig.2.9). Ces balais doivent être changés périodiquement et ceci constitue un problème dans le cas des pompes à moteur immergé où l’isolation du moteur ne doit pas être compromise afin de ne pas la fragiliser aux infiltrations d’eau, ce qui n’est pas évident sur le site. Certains constructeurs offrent des moteurs à balais de longue durée, réduisant cet entretien à toutes les 5000 heures de fonctionnement. Fig.2.9 : Moteur à courant continu avec balais Les moteurs sans balais (Brushless DC motor) ne requièrent pas autant de maintenance, mais le circuit électronique peut être une cause de problèmes et doit être conçu pour un environnement difficile. Dans un moteur à courant continu, le champ magnétique de l’inducteur est produit soit par des aimants permanents, soit par un bobinage électromagnétique. Dans ce dernier cas, les moteurs peuvent être de type série, de type parallèle (moteur shunt) ou de type à excitation composée (moteur compound) selon la manière dont l’induit et l’inducteur sont alimentés. L’enroulement inducteur d’un moteur série à bobinage électromagnétique est en série avec l’induit et le couple moteur est relativement grand à faible vitesse et décroît à mesure que la vitesse augmente (Fig.2.10). Lorsque le courant décroît rapidement, la vitesse augmente et peut prendre des valeurs dangereuses. En régime de démarrage, à faible vitesse, le couple moteur est important et permet de fournir l’énergie cinétique suffisante pour la mise en route d’un équipement présentant une grande inertie. À vitesse normale, le couple décroît, mais le moteur n’a plus qu’à vaincre les divers frottements. Ce type de moteur est donc bien adapté à un pompage variable au fil du soleil. Les enroulements induits et les inducteurs d’un moteur shunt sont alimentés en dérivation par la même source, sous tension constante. La vitesse d’un moteur shunt sera sensiblement constante, peu importe le couple résistant. Le moteur shunt est utilisé surtout dans les machines-outils pour lesquelles il est nécessaire que la vitesse varie peu, quelle que soit la charge. Ce type de moteur est peu adapté au pompage où le couple de démarrage est important. Pour des applications de pompage solaire photovoltaïque, seuls les moteurs DC à aimants permanents (3 HP et moins) et les moteurs série sont utilisés. Eux seuls arrivent à avoir un couple de démarrage suffisant pour vaincre la résistance de démarrage d’une pompe. Moteur shunt Vitesse nominale (%) Couple Moteur série Moteur shunt 110 Moteur série 100 50 0 50 100 0 50 100 Vitesse nominale (%) Courant (charge) (%) Fig.2.10 : Caractéristiques du couple en fonction de la vitesse et de la vitesse en fonction du courant d’un moteur shunt et d’un moteur série 2.5.2 Moteur à courant alternatif L’utilisation du moteur à courant alternatif pour les applications de pompage photovoltaïques est de plus en plus croissante puisque le coût peu élevé du moteur, son faible besoin de maintenance et l’efficacité accrue des onduleurs solaires le rendent particulièrement attrayant pour ce type de système. De dimension compacte, il est utilisé particulièrement pour le pompage immergé dans les forages et les puits ouverts. De plus, l’utilisation d’onduleurs efficaces permet un contrôle de la vitesse du moteur et ce dernier point est recommandé pour des applications de pompage solaire. Le moteur alternatif pour le pompage solaire est habituellement de type asynchrone, triphasé et à rotor en court-circuit (rotor à cage d’écureuil). Le rendement moyen d’un moteur asynchrone est de 85%. À ceci il faut ajouter le rendement de l’onduleur qui est de 90%-95% sur une plage de fonctionnement importante. Le rendement moyen du moteur/onduleur sera donc de 80% sur une plage de fonctionnement relativement importante. De plus, ces onduleurs sont équipés pour suivre le point de puissance maximale du champ photovoltaïque. 2.6 CONFIGURATIONS D’UN SYSTEME DE POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE Le pompage solaire photovoltaïque au fil du soleil représente la solution idéale pour l’approvisionnement en eau partout ou le réseau électrique est absent. Ce type de système est très simple car il est composé d’un couplage direct entre le générateur photovoltaïque et la pompe et il est destiné pour une durée de pompage tout au long de la journée [28]. Dans ce cas, le stockage d'énergie peut se faire de deux façons: stockage d'énergie électrique ou stockage d'eau. Cette dernière solution est souvent adoptée car il est plus pratique de stocker l'eau dans des réservoirs que l'énergie électrique dans des accumulateurs lourds, coûteux, fragiles, et nécessitant un entretien. Les batteries introduisent également un certain degré de perte de rendement d’environ 20 % à 30 % de la production d’énergie. La simplicité d’un système de pompage photovoltaïque au fil du soleil se heurte au problème d’adaptation de charge puisque le couplage direct ne permet pas au générateur de délivrer sa puissance maximale durant une journée complète. Il est donc nécessaire de faire fonctionner ces générateurs à leur puissance optimale car l'énergie fournie par le générateur photovoltaïque est une énergie chère malgré l'abaissement du coût du watt-crête. L'approche du problème consiste à intercaler entre le générateur et le récepteur un convertisseur statique (hacheur ou onduleur) pour effectuer le transfert optimal de puissance. Par conséquent, le système de pompage solaire sera généralement composé d’un générateur photovoltaïque, d’un groupe moteur-pompe, d’un dispositif électronique de commande et de contrôle, et d’une partie de stockage. La figure 2.11 montre le schéma simplifié d'un système de pompage utilisant le moteur à courant continu avec optimisation du générateur par un hacheur adaptateur de puissance commandé par son rapport cyclique. L'installation ainsi définie nécessite une électronique relativement simple. Générateur photovoltaïque Convertisseur CC/CC Moteur pompe Fig.2.11 : Système de pompage utilisant le moteur à courant continu De ce fait l'utilisation d'un moteur asynchrone (à courant alternatif triphasé) plus robuste moins cher et sans entretien devient une solution plus économique et plus pratique même au prix d'un circuit électronique de commande plus complexe. L'utilisation d'un moteur asynchrone augmente ainsi l'autonomie et la fiabilité de l'installation. Le moteur est alimenté par un onduleur (convertisseur DC/AC) qui assure l’optimisation du générateur (Fig.2.12). Générateur photovoltaïque Convertisseur CC/CA Moteur pompe Fig.2.12: Système de pompage utilisant le moteur à courant alternatif 2.7 RENDEMENT D’UN SYSTEME DE POMPAGE PHOTOVOLTAIQUE Le rendement d’un système de pompage photovoltaïque ne dépasse pas 3% en 1981, s’est amélioré au fil des années pour atteindre une valeur de 5% [29]. Indépendamment de la configuration choisie, le volume d’eau pompée dépendra toujours de cinq facteurs, qui sont les suivants : -Le niveau de l’ensoleillement, -La température, -Le rendement du générateur photovoltaïque, -La surface du générateur photovoltaïque, -Les caractéristiques du système hydraulique (moteur-pompe). La pompe peut être caractérisée par les équations suivantes [30][31] : P 2,725 X KYZ , η (2.5) &0)[ avec PP : la puissance hydraulique en W, Q : le débit en m3/h, HMT : la hauteur manométrique en m, Pmech : la puissance mécanique, ηP : le rendement de la pompe. (2.4) Le rendement du moteur électrique est le suivant : η\ &0)[ (2.6) 0 avec Pe représente la puissance électrique fournie au moteur. Le rendement du convertisseur statique est défini par l’équation suivante : η4 0 (2.7) ]) avec Pdc représente la puissance fournie par le générateur photovoltaïque. Le rendement du générateur photovoltaïque est le suivant : ]) η 2 (2.8) avec A représente la surface du générateur m2 et G représente l’ensoleillement en W/m2. Le rendement global du système de pompage photovoltaïque est égal au produit des rendements de chaque composant : pompe, moteur, convertisseur statique et générateur photovoltaïque, qui, tous, évoluent au cours de la journée. η2 η η4 η\ η (2.9) 2.8 CONVERTISSEURS STATIQUES CC/CC L’impédance d’entrée d’un convertisseur statique du type cc/cc doit être adaptée afin de forcer le générateur photovoltaïque à travailler au point de puissance maximale. Ce convertisseur peut fournir une tension continue variable à partir d’une tension continue fixe [32]. En fonction des caractéristiques de la charge, la tension de sortie (VS) peut être supérieure ou inférieure à la tension d’alimentation (VO). Les convertisseurs statiques du type cc/cc se divisent généralement en trois catégories : abaisseur de tension (hacheur dévolteur), élévateur de tension (hacheur survolteur) et abaisseur-élévateur de tension (hacheur dévolteursurvolteur). 2.8.1 Hacheur dévolteur La figure 2.13 représente le circuit de base d’un hacheur dévolteur. Le commutateur connecte et déconnecte l’entrée du circuit et ainsi une tension de forme rectangulaire va apparaitre au niveau de la diode. Cette tension est filtrée par un filtre passe bas (LC) fournissant une tension quasi continue en sortie du circuit. Ce type de convertisseur est généralement utilisé dans les applications photovoltaïques comme une alimentation cc ou VS varie en fonction de l’ensoleillement et la température alors que VO reste presque constante. La valeur moyenne de la tension de sortie est ajustée en contrôlant les états ON et OFF (ton et toff) du commutateur. Fig.2.13 : Hacheur dévolteur a. Analyse du circuit du hacheur dévolteur Dans cette partie, on suppose que le hacheur de la figure 2.13 est idéal avec une chute de tension négligeable aux bornes de la diode. Un signal MLI de période T et de rapport cyclique D permet de contrôler la durée d’ouverture et de fermeture du commutateur. La figure 2.14 représente la tension aux bornes de l’inductance avec un courant de forme triangulaire (Fig. 2.15) [33][34]. - Pour 0 <t< DT, interrupteur est fermé: `a ^ _ `b 3 3c (2.10) f On obtient : + d e e N \a d e gZ \Mh ∆d \Mh \a - Pour DT <t< T, interrupteur est ouvert: ^ d e _ f + d e `a `b e Z f + gZ 3c gZ N \a (2.11) (2.12) (2.13) (2.14) \Mh (2.15) (2.16) On obtient : ∆d \Mh Les équations (2.13) et (2.17) permettent d’obtenir : \a + Z gZ (2.17) f + + gZ 1 g Z (2.18) On déduit : 3c g 3 (2.19) b*i avec g (2.20) Ainsi, la tension VO du hacheur dévolteur est toujours inférieure à VS pour D appartenant à l’intervalle] 0,1[. En utilisant les équations (2.13) et (2.19), on obtient: f + f + Qf ∆d gZ "g 3 (2.21) 1 1 La valeur de la self d’inductance peut être calculée en utilisant l’équation suivante : Qf _ ∆a 1 (2.22) avec f représente la fréquence du signal MLI. Fig.2.14 : Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur dévolteur Fig.2.15 : Courant traversant l’inductance du hacheur dévolteur 2.8.2 Hacheur survolteur Le hacheur élévateur ou survolteur est généralement utilisé dans les applications photovoltaïques spécialement pour la charge des batteries. Le schéma de la figure 2.16 représente le circuit de base d’un élévateur ayant les mêmes composants que l’abaisseur de tension avec une disposition différente. Les états de commutation sont contrôlés avec une période constante et un rapport cyclique variable. La figure 2.17 représente la tension aux bornes de l’inductance avec un courant de forme triangulaire (Fig.2.18) [33][34]. Fig.2.16 : Hacheur survolteur a. Analyse du circuit du hacheur survolteur - Pour 0 <t< DT, interrupteur est fermé: ^ On obtient : 3 `a _ d e eN d e gZ ∆d \Mh - Pour DT <t< T, interrupteur est ouvert: ^ 3 d e f + d e \Mh On déduit : _ e `a (2.27) `b gZ N \a +f +f 3c gZ \a 3c Z (2.24) (2.25) (2.26) \a On obtient : ∆d \Mh \a Les équations (2.26) et (2.30) permettent d’obtenir : gZ (2.23) `b \Mh Z Z gZ gZ (2.28) (2.29) (2.30) (2.31) (2.32) Qf Ainsi, la tension VO du hacheur survolteur est toujours supérieure à VS pour D appartenant à l’intervalle] 0,1[. En utilisant l’équation (2.26), on obtient: ∆d gZ 3 (2.33) 1 La valeur de la self d’inductance peut être calculée en utilisant l’équation suivante : _ ∆a 1 Fig.2.17 : Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur survolteur Fig.2.18 : Courant traversant l’inductance du hacheur survolteur (2.34) 2.8.3 Hacheur dévolteur-survolteur Le hacheur dévolteur-survolteur peut travailler comme abaisseur ou élévateur de tension, ce qui permet de l’utiliser dans les différentes applications photovoltaïques [35]. Le schéma de la figure 2.19 représente le circuit de base d’un hacheur dévolteur-survolteur. Les états de commutation sont contrôlés avec une période constante et un rapport cyclique variable. Les figures 2.20 et 2.21 représentent le courant traversant l’inductance ainsi que la tension a ces bornes. Fig.2.19 : Hacheur dévolteur-survolteur a. Analyse du circuit du hacheur dévolteur-survolteur - Pour 0 <t< DT, interrupteur est fermé: ^ On obtient : 3 _ d e eN d e gZ ∆d \Mh - Pour DT <t< T, interrupteur est ouvert: ^ 3c _ `a (2.35) `b \Mh gZ \a `a (2.39) `b + d e e gZ N d e Z \a f + On obtient : ∆d \Mh \a Les équations (2.38) et (2.42) permettent d’obtenir : +f gZ On déduit : 3c 3 (2.36) (2.37) (2.38) \a Z Qf \Mh Z gZ gZ (2.40) (2.41) (2.42) (2.43) (2.44) Ainsi, la tension VO du hacheur dévolteur-survolteur est : - inférieure à VS pour D appartenant à l’intervalle ]0, 0.5[ (mode de fonctionnement dévolteur) , -supérieure à VS pour D appartenant à l’intervalle ]0.5, 1[ (mode de fonctionnement survolteur). En utilisant l’équation (2.38), on obtient : ∆d gZ 3 1 La valeur de la self d’inductance peut être calculée en utilisant l’équation suivante : _ ∆a 1 (2.45) (2.46) Fig.2.20 : Courant traversant l’inductance du hacheur dévolteur-survolteur Fig.2.21: Tensions aux bornes de l’inductance du hacheur dévolteur-survolteur 2.9 CONCLUSION Il est souvent plus économique de construire un réservoir pour stocker l’eau plutôt que de stocker l’électricité dans les batteries. Le moteur d’une pompe solaire fonctionne habituellement au fil du soleil, c’est-à- dire qu’il sera couplé directement au générateur photovoltaïque, sans batterie. Dans ce cas, la puissance fournie par générateur photovoltaïque va dépendre de l’ensoleillement et de la température des cellules solaires. Pour maximiser l’efficacité du dispositif de conversion d’énergie et ainsi permettre une utilisation optimale du générateur, il convient de se placer en permanence au plus prés du point où la puissance en fonction de la tension du générateur présente un maximum. Les différents types de moteurs et de pompes engendrent des caractéristiques de fonctionnement différentes et le choix d’un convertisseur statique dépendra étroitement de ces caractéristiques. Chapitre 3 Énergie Solaire 3.1 INTRODUCTION L’énergie solaire est l’énergie transmise par le soleil sous la forme de lumière et de chaleur. Cette énergie est virtuellement inépuisable inépuisable à l’échelle des temps humains, ce qui lui vaut d’être classée parmi les énergies renouvelables. renouvelables. Ce chapitre décrit le fonctionnement de l’énergie solaire. On y explique comment l’énergie solaire varie selon l’endroit et la saison et comment mesurer rayonnement solaire disponible à un endroit donné. 3.2 RESSOURCE SOLAIRE Le soleil oleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde variant de 0,22 à 10 microns (µm). La figure 3.1 représente le spectre du rayonnement solaire. L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement ainsi : – 9% dans la bande des ultraviolets (<400 nm), – 47% dans la bande visible (400 à 800 nm), – 44% dans la bande des infrarouges (>800 nm). Puisque les cellules solaires ont pour vocation de fournir de l’électricité dans le monde où nous vivons, elles sont conçues pour convertir les longueurs d’onde disponibles dans notre environnement, et propres au développement de la vie. Les cellules solaires aires au silicium amorphe ont une sensibilité spectrale très proche de celle de l’œil (Fig. 3.2). Ainsi, le silicium amorphe est particulièrement bien adapté en éclairement intérieur car les tubes néon et fluorescents ont un spectre d’émission qui est prévu prév pour l’œil humain. Les cellules solaires au silicium cristallin sont destinées à un usage extérieur sous fort ensoleillement, à cause de leur sensibilité plus grande au proche infrarouge et de leur médiocre comportement dans le bleu [36]. Fig. 3.1 : Spectre du rayonnement solaire Fig. 3.2 : Réponse spectrale des cellules solaires et sensibilité de l’œil humain 3.3 TRAJECTOIRE DU SOLEIL Le soleil est une étoile de forme pseudo-sphérique dont le diamètre atteint 1391000km. Il est situé à une distance moyenne de 1449598000km de la Terre [37]. Composé de matière gazeuse, essentiellement de l'hydrogène et de l'hélium, il est le siège de réactions de fusion nucléaire permanentes et sa température de cœur atteint 107K. La terre décrit autour du soleil une trajectoire légèrement elliptique dont le soleil occupe un foyer (Fig. 3.3). L'axe de rotation de la terre sur elle-même est incliné de 23°27' par rapport au plan de l'orbite terrestre. Fig. 3.3 : Orbite terrestre et les saisons La position du Soleil est définie par deux angles : sa hauteur angulaire h (angle entre la direction du Soleil et le plan horizontal du lieu) et son azimut α (angle entre le méridien du lieu et le plan vertical passant par le Soleil) compté négativement vers l’est (Fig. 3.4). Pour un observateur situé sur la surface de la terre, le soleil décrit une trajectoire apparente qui dépend de la latitude et de la longitude du lieu où il se trouve. Rappelons que la latitude est la distance angulaire d’un point quelconque du globe par rapport à l’équateur (de 0 à 90° dans l’hémisphère nord). Quant à la longitude, c’est également un angle, donné par rapport au méridien de Greenwhich en se déplaçant vers l’est. Fig. 3.4 : Définitions de la position du soleil (Hauteur et azimut) La latitude a aussi un effet important : les journées estivales allongent à mesure qu’on s’éloigne de l’équateur, et le soleil est plus bas au midi solaire. Les journées d’hiver sont également plus courtes, et le soleil encore plus bas qu’à l’équateur. Autrement dit, l’intensité maximale (à midi) et la quantité totale de rayonnement solaire (G) sur un plan horizontal diminuent à mesure qu’augmente la latitude (Fig. 3.5) [38]. Inversement, le rayonnement atteint son intensité maximale lorsque le plan est perpendiculaire aux rayons du Soleil, donc l’intensité du rayonnement solaire sur un plan quelconque augmente quand on l’incline vers le Soleil. Fig. 3.5 : Courbes d’ensoleillement typique par mois pour différentes latitudes 3.4 ORIENTATION ET INCLINAISON Afin de récupérer le maximum de rayonnement solaire, On doit se préoccuper à la fois de l’orientation et de l’inclinaison (Fig. 3.6). L’orientation indique tout simplement vers quel point cardinal un panneau est exposé : il peut faire face au Sud, au Nord, à l’Est, à l’Ouest… tout comme la façade d’une maison. L’inclinaison, quant à elle, est l’angle que fait le panneau avec le plan horizontal L’inclinaison idéale des panneaux, elle, dépend bien entendu de la hauteur du soleil pendant la période d’utilisation : plus le soleil est bas sur l’horizon, plus on aura intérêt à relever les panneaux vers la verticale pour les placer face au soleil. De façon générale, on distingue trois types de structures [36]: -Les panneaux fixes qui sont installés dans une position fixe tout au long de l’année. Le rendement optimum est obtenu pour une orientation et une inclinaison données. -Les panneaux orientables ont une inclinaison qui peut être modifiée tous les mois, mais par facilité, on peut également choisir une inclinaison pour l’été, une autre pour l’hiver. On utilise généralement ce genre de structure pour des applications au sol ou sur des toits plats. -Les panneaux mobiles ou suiveur solaire ont une structure qui possède deux degrés de liberté (une rotation horizontale pour régler l’azimut et une rotation verticale pour l’inclinaison). Ce système permet aux panneaux photovoltaïques de suivre continuellement la position du soleil pour assurer une production électrique maximum. Fig. 3.6 : Inclinaison et orientation d’un panneau 3.5 ROLE DE L’ATMOSPHERE L’atmosphère contient, une majorité d’azote et d’oxygène (respectivement 78 et 21%), mais aussi de l’argon, du CO2, de la vapeur d’eau, et la fameuse couche d’ozone de la stratosphère, dont le rôle de filtrage des UV les plus durs est si important [37]. Les poussières et les nuages (formés de minuscules gouttelettes d’eau) ont aussi leur importance dans la diffusion du rayonnement solaire. Plus le soleil est bas sur l’horizon, plus il va traverser une épaisseur importante d’atmosphère et plus il va subir de transformations. On appelle masse d’air ou air mass en anglais, le rapport entre l’épaisseur d’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’épaisseur traversée à la verticale du lieu (Fig. 3.7). Sur cette dernière, nous avons Soleil au zénith AM1 pour m = 1 si le soleil entre dans l’atmosphère au point A Soleil à 30°, AM2 pour m = 2 s’il y entre en M, Par convention, AM0 désigne le rayonnement solaire hors atmosphère. Donc l’expression de l’air mass est la suivante : ck Q j c (3.1) lmn Quant aux conditions normalisées de test des panneaux solaires, elles sont caractérisées par un rayonnement instantané de 1000 W/m2, un spectre solaire AM 1,5 et 25°C de température ambiante. Ces conditions sont appelées STC (Standard Test Conditions). Fig. 3.7 : Définition de l’Air Mass 3.6 MESURE DU RAYONNEMENT SOLAIRE L’ensoleillement correspond à l’intensité du rayonnement solaire reçu sur un plan à un moment donné. Il s’exprime habituellement en watts par mètre carré (W/m2). L’ensoleillement varie de zéro, au lever du Soleil, à sa valeur maximale, typiquement au midi solaire. En traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire est absorbé et diffusé. Au sol, on distingue plusieurs composantes : -Le rayonnement direct est reçu directement du soleil, sans diffusion par l’atmosphère. Ses rayons sont parallèles entre eux et peuvent être concentrés par des miroirs. Le rayonnement direct peut être mesuré par un pyrhéliomètre. Ce dernier est un appareil muni d’un mécanisme d’orientation qui permet de diriger constamment une thermopile en direction du soleil. -Le rayonnement diffus est constitué par la lumière diffusée par l’atmosphère (air, nébulosité, aérosols). La diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau parallèle en une multitude de faisceau partant dans toutes les directions. Dans le ciel, ce sont à la fois les molécules d’air, les gouttelettes d’eau (nuages) et les poussières qui produisent cet éclatement des rayons du soleil. Cela dépend donc avant tout des conditions météorologiques. Le rayonnement diffus peut être mesuré par un pyranomètre avec écran masquant le soleil. -L’albédo est la partie réfléchie par le sol. Il dépend de l’environnement du site. La neige, par exemple, renvoie énormément de rayons lumineux alors qu’un asphalte n’en renvoie pratiquement pas. Les albédomètres conviennent pour mesurer le rayonnement global et/ou l’albédo sur un grand nombre de types de surfaces. Le rayonnement global est tout simplement la somme de ces diverses contributions comme le montre la figure 3.8. Fig. 3.8 : Composantes du rayonnement solaire au sol L’héliographe est l’instrument dont l’origine est la plus ancienne. Il donne la durée d’insolation ou plus exactement la période du jour pendant laquelle le rayonnement solaire à dépassé un certain seuil. C’est sur un papier qui se déplace que le rayonnement solaire, concentré à l’aide d’un dispositif optique, laisse son empreinte en le brûlant sur une longueur qui donne la durée du jour. Pour le photovoltaïque, cet appareil n’est pas très intéressant car il ne renseigne pas sur l’intensité du rayonnement. Ces appareils sont mis en œuvre par des professionnels dans des stations de mesure météorologiques ou des centres de recherche. Ils sont onéreux et un peu difficiles à manier. Pour les mesures courantes, mais précises, les professionnels de l’énergie solaire utilisent quant à eux des cellules solaires de référence, étalonnées par les laboratoires compétents. Cela permet notamment aux fabricants de calibrer leurs appareils de mesure électrique des modules photovoltaïques. Encore plus économique pour l’installateur, un simple solarimètre équipé d’une petite cellule en silicium cristallin peut suffire pour une évaluation si l’on ne cherche pas une mesure à moins de 5% de précision. Leur réponse spectrale est plus étroite que la thermopile (de 400 à 1100 nm seulement) mais par définition similaire à celle des modules au silicium. 3.7 INTERFACE D’ACQUISITION D’ENSOLEILLEMENT ET DE LA TEMPERATURE L’ensoleillement et la température sont deux paramètres requis dans beaucoup d’études telles que la météorologie et le dimensionnement des systèmes photovoltaïques. La puissance maximale délivrée par un panneau solaire dépend principalement du rayonnement solaire global et de la température. Ces grandeurs sont habituellement mesurées à l’aide d’un pyranomètre et d’un capteur de température. Par conséquent, un système d’acquisition a été conçu autour du microcontrôleur PIC18F458 de 8 bits dont la taille de la mémoire programme est de 16k mots [39]. Ce système utilise un pyranomètre (surface inclinée de 35°, Site : Département d’Électronique (USTO-MB)) et un capteur de température numérique (DS1820, température codée sur 9 bits)[40]. Les caractéristiques du système de la figure 3.9 sont les suivantes [41][42][43]: -Étage de conditionnement du signal fourni par le pyranomètre (filtre passe bas et amplificateur d’instrumention (INA114)), -Horloge interne du microcontrôleur de l’ordre de 1MHz, -Convertisseur analogique /numérique de 10 bits, -Stockage des données sur une EEPROM série de 8k octets (24LC64) (format de 2 octets pour chaque donnée), -Affichage sur LCD (2 lignes de 16caractèrs), -Communication série avec un PC, -Horloge temps réelle permettant de fournir la date et l’heure (DS1307)[44], -Intervalle d’échantillonnage de données variable de 1 à 60 secondes, -Alimentation avec une batterie ou une source cc de 12V, -Protection des entrées analogiques/numériques contre les tensions inférieures à -0.3V et supérieures à 5.3V, -Protection contre l’inversion de polarité de l’alimentation, - PIC-C représente l’environnement de programmation du microcontrôleur. Fig.3.9 : Architecture du système d’acquisition Le bloc d’alimentation utilise des régulateurs fournissant des tensions de 9V et de 5V (Fig. 3.10). L’amplificateur d’instrumentation utilisé est alimenté en mode bipolaire. La tension 9V est générée à travers un oscillateur à base des portes 74LS14 et des cellules diode Schottky-condensateur qui permettent une inversion de polarité de la tension en sortie. Cette dernière est appliquée à un régulateur 7909 pour fournir une tension régulée de -9V. La communication avec un PC nécessite une interface qui a été développé sous l’environnement C++ Builder V5. L’interface de la figure 3.11 utilise la librairie ComPort pour la gestion de la communication série au niveau d’un PC [45]. Le format de la donnée envoyée inclus un bit de start, un bit de stop, 8 bits de donnée et aucun bit de parité. Les résultats de l’opération d’acquisition de l’ensoleillement et de la température des cellules solaires sont représentés par les figures 4.12 et 4.13 pour une durée de 7 heures. Fig.3.10 : Bloc d’alimentation Fig. 3.11 : Interface de communication avec le port série du PC Fig. 3.12 : Rayonnement solaire globale Fig. 3.13 : Température 3.8 CONCLUSION La conception d’un système photovoltaïque nécessite la connaissance du rayonnement solaire et de la température. Ces deux paramètres sont essentiels pour une étude préalable d’un système photovoltaïque afin de connaître le besoin électrique et ainsi réduire le nombre de panneaux solaires à installer. Il est possible de traiter ces données acquises avec un système d’acquisition ou un datalogger dans le but de déterminer le point de puissance optimale d’un panneau solaire et ceci est expliqué dans le prochain chapitre. Chapitre 4 Poursuite du Point de Puissance Maximale 4.1 INTRODUCTION Pour améliorer le rendement d’un système photovoltaïque, il faut faire travailler les modules photovoltaïques dans la zone de fonctionnement ou la puissance débitée est maximale, ce qui permet d'avoir un transfert optimal de l'énergie de la source vers la charge. Une adaptation d'impédance doit être réalisée en insérant entre les modules photovoltaïques et la charge électrique un convertisseur statique afin de rechercher et d’atteindre le point de puissance maximale (PPM). Les techniques utilisées classiquement consistent à associer à l’étage d’adaptation une commande appelée MPPT (Maximum Power Point Tracking) qui effectue une recherche permanente du PPM. Diverses publications sur les techniques MPPT apparaissent régulièrement dans la littérature depuis 1968, date de publication de la première loi de commande de ce genre, adaptée à une source d’énergie renouvelable de type photovoltaïque. Ainsi, il existe un vaste éventail de solutions permettant de trouver le maximum de puissance se qui permet de classer les différentes techniques en deux catégories : méthodes directes et indirectes [46]. Ce chapitre a donc pour but de lister quelques méthodes de poursuite du PPM. 4.2 LES METHODES INDIRECTES Les méthodes indirectes effectuent la recherche du PPM en utilisant des bases de données regroupant les caractéristiques des panneaux photovoltaïques pour différentes conditions météorologiques. Elles peuvent aussi utiliser des équations mathématiques permettant de déterminer PPM. Ces méthodes sont souvent propres à chaque type de panneau et donc difficile à généraliser. 4.2.1 Méthode d’ajustement de courbe La caractéristique Ppv-Vpv d’un générateur photovoltaïque peut être représentée par l’équation (4.1) obtenue par échantillonnage de m valeurs des grandeurs suivantes : la puissance, la tension et le courant du générateur utilisé. La tension au point de puissance maximale est donnée par l’équation (4.2) avec a, b, c et d sont les coefficients de l’équation (4.1) [47]. q H P=o p3=o N r 3=o N s3=o N t H 3\== r√r 3ps/3p (4.1) (4.2) Ce processus d’ajustement est répété plusieurs fois par seconde afin de localiser le point optimal. La précision de cette méthode dépondra du nombre d’échantillons permettant de représenté l’équation (4.1). Donc, Cette méthode nécessitera une base de données précise et large se qui implique une mémoire de travail de grande capacité pour le calcul des formules mathématiques. 4.2.2 Méthode se basant sur la table des caractéristiques Cette méthode consiste à mesurer et comparer la tension et le courant d’un panneau photovoltaïque avec ceux qui sont déjà stockés en mémoire afin de localiser le point de puissance maximale [48]. L’inconvénient de cette méthode est la nécessité d’une mémoire de grande capacité de stockage car on doit stocker toutes les données relatives aux différentes conditions météorologiques. De plus, l’algorithme peut s’avérer inefficace dans certains cas puisqu’il est très difficile de stocker toutes les caractéristiques pour les différentes conditions météorologiques. 4.2.3 Méthode se basant sur la tension de circuit ouvert La mesure de la tension de circuit ouvert d’un générateur photovoltaïque (Vco) est utilisée par cette méthode afin de calculer la tension optimale (Vmpp) à partir de l’approximation suivante : JQ &xx )* y sz{;ep{e | 1 (4.3) L’organigramme de la figure 4.1 représente les différentes étapes de mise en œuvre de cette méthode [49]. Mise en circuit ouvert du générateur photovoltaïque Acquisition de la tension Vco Calcul de la tension Vmpp à partir de Vco Attente Fig.4.1 : Organigramme de la méthode de tension du circuit ouvert Le générateur photovoltaïque est déconnecté pour la mesure de Vco à une certaine fréquence d’interruption du fonctionnement normal du système. En suite, la tension Vmpp est calculée en utilisant l’équation (4.3) et ainsi la tension de fonctionnement du générateur peut être ajustée pour atteindre le point optimal. Bien que cette méthode soit simple à mettre en œuvre, il est difficile de choisir une valeur optimale de la constante k1 (k1∈[0.73, 0.8] pour les modules polycristallins) qui dépend de l’ensoleillement, température et du vieillissement des modules photovoltaïques [46]. 4.2.4 Méthode se basant sur le courant de court-circuit Cette méthode est similaire à la procédure de la méthode précédente. Selon l’équation (4.4), il y a une dépendance linéaire entre le courant optimal (Impp) et le courant de court-circuit (Icc) du générateur photovoltaïque [50] [51]. Pour les modules de type polycristallins, la constante k2 est proche de 0.85. JH &xx )) y sz{;ep{e | 1 (4.4) Cette méthode présente les mêmes avantages et inconvénients que ceux de la méthode basée sur la tension de circuit ouvert. 4.2.5 Méthode de la cellule pilote Afin d’éviter les problèmes éventuels liés à l’interruption du fonctionnement normal du système photovoltaïque, une cellule pilote est utilisée par le processus de poursuite au lieu du générateur photovoltaïque [52]. Jq &xx )* )0}}~}0 y sz{;ep{e | 1 (4.5) Les valeurs de k3 seront appliquées au générateur photovoltaïque. Cette solution est donc simple et économique. Il est supposé dans ce cas, que la cellule pilote à des propriétés identiques à chaque cellule du générateur photovoltaïque principal. 4.3 LES METHODES DIRECTES Les méthodes de poursuite directes ne nécessitent pas une connaissance préalable des caractéristiques du panneau photovoltaïque. Elles utilisent directement les mesures de tension et/ou du courant d’un panneau photovoltaïque pour la poursuite du PPM. 4.3.1 Méthodes d’échantillonnage Ces procédures sont basées sur les échantillons du courant et de la tension du générateur photovoltaïque afin de calculer la puissance fournie Ppv(t). L’échantillonnage a comme objectif la détermination de l’évolution temporelle de la puissance. Après avoir obtenu l’échantillon actuel Ppv(t) et le suivant Ppv(t+∆t), le système de poursuite génère une commande en fonction de l’emplacement du point de fonctionnement du générateur photovoltaïque. Ce processus de poursuite se répète indéfiniment jusqu'à ce que le point de puissance maximale soit atteint. Conformément à ce principe, les méthodes suivantes sont dites directes. a. Méthode de la dérivée La méthode de la dérivée est basée sur la propriété de la dérivée d’une fonction qui s’annule en un de ses extrema. La résolution de l’équation (4.6) permet d’obtenir le point de puissance maximale [53]. ` x• `b 3=o ` x• `b N ` x• =o `b 0 (4.6) Cependant, afin d’atteindre réellement le point de puissance maximale, cette équation doit être résolue en temps réel. Cette opération est longue et complexe puisqu’elle requiert plusieurs mesures et calculs. Si la variation de la puissance n’est pas nulle, son signe permettra de déterminer la direction de la recherche du point de puissance maximale. b. Méthode de boucle de retour de tension (courant) La mesure de la tension Vpv (courant Ipv) et sa comparaison avec une tension constante (Vref) sont utilisées pour ajuster continuellement le rapport cyclique d’un convertisseur cc/cc afin de faire fonctionner le générateur photovoltaïque au point de puissance maximale [54][55]. La tension Vref est supposée être proche de Vmpp. Le signal d’erreur résultant de la soustraction (Vpv-Vref) est utilisé pour contrôler le convertisseur cc/cc (fig.4.2). Cette technique est simple puisqu’elle utilise une seule boucle de retour, mais elle ne parvient pas toujours à atteindre l’objectif proposé car elle ne prend pas en compte les effets de la variation de l’ensoleillement et de la température. Convertisseur + DC/DC Vpv Générateur Charge - photovoltaïque Vref + K MLI Fig.4.2 : Schéma bloc de la méthode de boucle de retour de tension c. Méthode de l’escalade de la colline (Hill Climbing) Cette très simple technique est largement utilisée dans les systèmes photovoltaïques puisqu’elle n’exige pas une connaissance au préalable ou un modèle des caractéristiques de la source. Cette technique consiste à faire monter le point de fonctionnement le long de la caractéristique du générateur présentant un maximum (Fig.4.3). Pour cela, deux pentes sont possibles. La recherche s’arrête théoriquement quand le point de puissance maximale est atteint. Cette méthode est basée sur la relation entre la puissance du panneau et la valeur du rapport cyclique appliqué au convertisseur statique cc/cc. Lorsque dPPV/dD est forcé à zéro par la commande alors le point de puissance maximale sera atteint [56][57]. L’algorithme de cette méthode est illustré sur la figure 4.4. La variable S correspond à une variable qui prend la valeur « 1 » ou « -1 » suivant la direction que l’on doit donner à la recherche pour augmenter la puissance en sortie du panneau. Périodiquement, la puissance PPV(k) est comparée à la valeur déterminée précédemment PPV(k-1), en fonction du résultat de la comparaison, le signe de la valeur S change ou reste identique. Ce qui a pour effet d’incrémenter ou de décrémenter la valeur du rapport cyclique. Une fois le point de puissance maximale atteint, le système oscille autour de ce dernier indéfiniment. L’amplitude des oscillations dépend de la valeur du pas choisi. Donc, pour des oscillations de forte amplitude, une perte occasionnelle de la recherche se produira lors d’un changement brusque des conditions météorologiques. Puissance (W) dPPV/dD=0 dPPV/dD>0 Point de puissance maximale dPPV/dD<0 0 100 rapport cyclique [%] Fig.4.3 : La caractéristique puissance-rapport cyclique Début Mesure de Vpv(k) , Ipv(k) Calcul de Ppv(k) Oui Ppv(k)=Ppv(k-1) Non Non S ← S * (-1) Ppv(k)>Ppv(k-1) Oui Rapport cyclique(k)= rapport cyclique (k-1) + S * pas Fig.4.4 : Organigramme de la méthode de l’escalade de la colline d. Méthode de perturbation et observation Cet algorithme se base sur la recherche du point de fonctionnement optimal par la perturbation du point de fonctionnement et l’observation de l'effet de cette perturbation sur la puissance débitée par le générateur photovoltaïque. Donc, l’algorithme de poursuite consiste à perturber la tension VPV d’une faible amplitude autour de sa valeur initiale et d’analyser le comportement de la variation de puissance PPV qui en résulte [58][59]. Nous pouvons ainsi déduire de la figure 4.5 que si une incrémentation positive de la tension VPV engendre un accroissement de la puissance PPV, cela signifie que le point de fonctionnement se trouve à gauche du point optimal. Si au contraire, la puissance décroît, cela implique que le système a dépassé le point optimal. Un raisonnement similaire peut être effectué lorsque la tension décroît. A partir de ces diverses analyses sur les conséquences d’une variation de tension sur la caractéristique PPV(VPV), il est alors facile de situer le point de fonctionnement par rapport au point optimal, et de faire converger ce dernier vers le maximum de puissance à travers un ordre de commande approprié. Puissance (W) dPPV/dVPV=0 Popt dPPV/dVPV>0 Point de puissance maximale Vopt PPV/dVPV<0 Tension (V) Fig.4.5 : La caractéristique puissance-tension En résumé, si suite à une perturbation de tension, la puissance augmente, la direction de perturbation est maintenue. Dans le cas contraire, elle est inversée pour reprendre la convergence vers le nouveau point de puissance maximale. La figure 4.6 représente l’algorithme classique associé à une commande de type perturbation et observation, où l’évolution de la puissance est analysée après chaque perturbation de tension. Pour ce type de commande, deux capteurs sont nécessaires pour déterminer la puissance de la source à chaque instant. La méthode de perturbation et observation présente lors des variations de l’ensoleillement et de la température des oscillations de poursuite qui peuvent orienter la recherche du point de puissance maximale dans le mauvais sens de la poursuite. Début Mesure de Vpv(k), Ipv(k) Calcul de Ppv(k) Oui Ppv(k)-Ppv(k-1)=0 Non Non Ppv(k)-Ppv(k-1)>0 Oui Oui Vpv(k)-Vpv(k-1)>0 Vpv(k)-Vpv(k-1)>0 Oui Non Vref(k)=Vref(k-1)-∆V Vref(k)=Vref(k-1)+∆V Non Vref(k)=Vref(k-1)-∆V Vref(k)=Vref(k-1)+∆V Fig.4.6 : Organigramme de la méthode de perturbation et observation e. Méthode d’incrémentation de conductance Une alternative au problème de la méthode de perturbation et observation à été proposé par la référence [60]. La méthode est basée sur la dérivée de la puissance produite par le générateur photovoltaïque qui s’annule au sommet (dPPV/dVPV=0) de la courbe de la figure 4.5 et par conséquent : ∆Ipv / ∆Vpv = -Ipv / Vpv ∆Ipv / ∆Vpv > -Ipv / Vpv ∆Ipv / ∆Vpv < -Ipv / Vpv au point de puissance optimale ; à gauche du point de puissance optimale ; à droite du point de puissance optimale. (4.7) (4.8) (4.9) Le maximum de puissance peut être alors suivi en effectuant des comparaisons à chaque instant de la valeur de la conductance (IPV/VPV) avec celle de l’incrément de conductance (∆IPV/∆VPV), comme l’illustre l’algorithme de la figure 4.7. Vref correspond à la tension de référence et force le générateur photovoltaïque à fonctionner à cette valeur. Si on est au point de puissance maximale, alors la tension Vref correspond bien à la tension optimale VOPT. Une fois le point optimal atteint, le point de fonctionnement peut être maintenu sur cette position jusqu’à la détection d’une variation de ∆IPV. Cela indique alors un changement de conditions météorologiques, donc un nouveau point de puissance maximale à rechercher. Pour cela, l’algorithme incrémente ou décrémente la valeur de Vref jusqu’à atteindre le point optimal [61]. Début Mesure de Vpv(k), Ipv(k) Oui Vpv(k)-Vpv(k-1)=0 Non Oui Oui Ipv(k)-Ipv(k-1)=0 ∆Ipv/∆Vpv = -Ipv/Vpv Non Non ∆Ipv/∆Vpv > -Ipv/Vpv Oui Ipv(k)-Ipv(k-1)>0 Non Vref(k)=Vref(k-1)+∆V Vref(k)=Vref(k-1)-∆V Oui Non Vref(k)=Vref(k-1)-∆V Vref(k)=Vref(k-1)+∆V Fig.4.7 : Organigramme de la méthode de l’incrément de conductance f. Méthode directe se basant sur le courant du générateur photovoltaïque Les méthodes directes mesurent la tension et le courant du générateur photovoltaïque pour la poursuite du point de puissance maximale. Toutefois, il possible d’utiliser un seul capteur qui est celui de la mesure du courant du générateur afin d’assurer le suivi du point optimal. Capteur de courant Ipv L + Générateur Vbat D Vpv Charge - photovoltaïque MLI Fig.4.8 : Système de poursuite basé sur le courant du générateur photovoltaïque Cette méthode utilise la un convertisseur statique cc/cc de type dévolteur et se base sur les équations (4.10) (4.11) et (4.12) avec une batterie comme charge. Donc, la tension de la batterie (Vbat) est considérée comme constante pour chaque ∆t [62]. 3€Mb P=o b*i 3=o 3 =o P• g3 3€Mb x• (4.10) x• 3€Mb P• (4.11) (4.12) avec D représente le rapport cyclique du signal MLI appliqué au transistor de la figure 4.8. La figure 4.9 démontre que la courbe PPV=f(D) présente le même maximum que la courbe IPV=f(D). Le processus de poursuite est initialisé avec un rapport cyclique donnée et le courant IPV(t) est mesuré afin de calculer P*(t). Ensuite le rapport cyclique est incrémenté avec un pas ∆D ce qui permet de mesurer IPV(t+∆t) et de calculer P*(t+∆t) à nouveau. Après avoir obtenu le P*(t) et P*(t+∆t), le système de poursuite génère une commande qui permet d’augmenter ou de diminuer la valeur de D en fonction de l’emplacement du point de fonctionnement par rapport au point optimal. Ce processus de poursuite se répète indéfiniment jusqu’à ce que le point de puissance maximale soit atteint. Fig.4.9 : Courbes de la puissance fournie par le générateur photovoltaïque et de Ipv/D en fonction du rapport cyclique Début Initialisation de D (Dmin : Vpv max) Mesure de Ipv(t) P*(t)=Ipv(t)/D D = D + ∆D Mesure de Ipv(t+∆t) P*(t+∆t)=Ipv(t+ ∆t)/D P*(t+∆t)>P*(t) D = D + ∆D D = D - ∆D Fig.4.10 : Organigramme de la méthode basé sur un seul capteur g. Méthode de commutation La méthode suivante est appliquée sur les deux types de convertisseurs cc/cc (dévolteur et survolteur). La fonction de commutation ON/OFF du convertisseur statique est basée sur le fait que dPPV/dVPV >0 à gauche du point optimal et dPPV/dVPV<0 à droite de ce dernier. Ainsi µ est exprimée de la façon suivante [64]: µ = 0 commutateur ouvert 1 commutateur fermé S≥0 S<0 où ‚ N3 ` ,ƒ ` ,ƒ ` ,ƒ ` ,ƒ (4.13) Le commutateur représente ici le transistor de la figure 4.8. Cette méthode nécessite donc deux capteurs (tension et courant) pour son implémentation sur un microcontrôleur. 4.3.2 Méthode de l’oscillation forcée Cette méthode consiste à ajouter une tension sinusoïdale de faible amplitude et de fréquence de 100Hz, à la tension de fonctionnement du générateur photovoltaïque [63]. Ceci conduit à la génération d’une ondulation de la puissance produite dont la phase et l’amplitude dépendent de la position du point de fonctionnement par rapport au point de puissance optimale (Fig. 4.11). Si cette modulation se produit dans la zone « A », alors les ondulations de tension et de puissance seront en phase. Cependant, si la modulation aura lieu dans la zone « B », alors les ondulations de tension et de puissance seront déphasées de 180°. Dans le cas d’un fonctionnement au point optimal, la fréquence de l’ondulation de la puissance sera égale au double de la fréquence de celle de la tension avec une diminution de la valeur de l’amplitude. L’avantage de cette méthode se limite à l’analyse d’amplitude et de phase dont le but est de fournir des informations sur la position du point optimal et permet ainsi d’éviter les oscillations continues autour de ce point. La grande complexité de mise en œuvre ainsi que l’évolution des signaux de faible amplitude représentent les inconvénients de cette méthode. Fig.4.11 : Courbe de puissance-tension d’un générateur photovoltaïque 4.3.3 Méthodes basées sur l’intelligence artificielle Ces dernières années, les contrôleurs flous ont reçu une grande attention et leur utilisation a eu beaucoup de succès dans le domaine du photovoltaïque [64]. Ces contrôleurs offrent beaucoup d’avantages qui peuvent être résumés comme suit: -ils non pas besoin de modèle mathématique de grande précision; -ils peuvent traiter des non-linéarités; -ils sont adaptés pour l’implémentation sur microcontrôleurs ; -ils peuvent travailler avec des valeurs d’entrées peu précises. Ces contrôleurs flous sont basés sur des tables de règles, fuzzification, inférence floue et defuzzification pour prédire la puissance de sortie maximale [46]. Ces contrôleurs ont démontré leur performance même avec des conditions météorologiques variantes. Cependant l’efficacité de ces contrôleurs dépend fortement de la base de règles floues établie par l’utilisateur [65]. D’autres techniques basées sur les réseaux de neurones sont également utilisées pour assurer la poursuite du point optimal. Ces réseaux sont généralement constitués de trois couches : la couche d’entrée, la couche cachée, et la couche de sortie (Fig. 4.12). Les variables d’entrée peuvent être les paramètres du générateur photovoltaïque tels que la tension de circuit ouvert et le courant de court-circuit, l’ensoleillement et la température, ou n’importe quelle combinaison de ces derniers. L’amélioration du rendement dépend de l’algorithme utilisé pour l’apprentissage. La plupart des générateurs photovoltaïques ont des caractéristiques différentes et ainsi un réseau de neurones doit être spécifiquement formé pour le générateur utilisé. Cependant les caractéristiques d’un générateur photovoltaïque changent également avec le temps impliquant que le réseau de neurones doit être périodiquement soumis à un apprentissage afin de garantir une poursuite du point optimal assez précise. Ceci rend cette commande fastidieuse en entretien. Couche d’entrée Couche cachée Couche de sortie Les Entrées Fig.4.12 : Structure d’un réseau de neurones La sortie a. Estimation de la puissance maximale en utilisant un réseau de neurones La structure du réseau de neurones de la figure 4.13 est composée de trois couches : - couche d’entrée : Elle est composée de deux neurones et représente la couche qui reçoit les données correspondantes au courant de court-circuit et la température des cellules solaires. Le courant de court-circuit est proportionnel à l’ensoleillement. Il est donc plus judicieux de mesurer le courant avec un shunt (1Ω) que d’utiliser un pyranomètre pour la mesure de l’ensoleillement. - Couche cachée : Elle composée de cinq neurones. La fonction tangente hyperbolique sigmoïde (Tansig) représente la fonction d’activation de cette couche. -Couche de sortie : Elle composée d’un seul neurone dont la sortie représente l’estimée de la puissance maximale que peut délivrer le module photovoltaïque LA361K51 de Kyocera. Ce neurone possède un biais et des poids synaptiques et la fonction d’activation de cette couche est la fonction linéaire Purelin de Matlab. Pour le processus d’apprentissage supervisé du réseau de neurones, on exploite les fonctions Matlab qui permettent de modéliser les caractéristiques électriques du module utilisé et de générer la base de données pour l’apprentissage. Cette base de données est composée des paramètres suivants : courant de court-circuit, température et puissance maximale. Cette base sera utilisée par le processus d’apprentissage du réseau de neurones en se basant sur l’algorithme de rétro-propagation du gradient du type Levenberg-Marquardt. Fig.4.13 : Structure du réseau de neurones proposé Fig.4.14 : Paramètres du processus d’apprentissage La figure 4.15 indique la courbe de l’estimée de la puissance maximale sur laquelle sont superposées les données correspondantes à la puissance maximale calculée en utilisant le logiciel PVSYST. Pour une journée nuageuse, la figure 4.16 confirme que le réseau de neurones adopté génère des valeurs de puissance maximale proches de celles fournies par PVSYST. Fig.4.15 : Évolution des puissances maximales pour une journée claire Fig.4.16 : Évolution des puissances maximales pour une journée nuageuse 4.3.4 Méthode de commutation de modules photovoltaïques 20 Série a 30 Parallèle Courant (A) Configuration Cette technique permet de modifier la configuration série-parallèle des modules en fonction de la charge ou de l’ensoleillement [66]. Dans le cas d’une pompe à eau, par exemple, elle permet de fournir la forte intensité de courant de départ nécessaire au moteur, tôt le matin lorsque l’ensoleillement est plus faible. Ainsi, elle peut, par exemple, commuter un champ normalement composé de deux branches de six modules chacune en un champ à trois branches de quatre modules chacune. La figure 4.17 montre comment ce dispositif augmente la production d’énergie quotidienne. a b c d e 12 6 4 3 2 1 2 3 4 6 b 10 c d e 0 0 50 100 Tension (V) Fig.4.17 : Commutation de modules dans un champ photovoltaïque montrant les cinq courbes courant-tension possibles pour douze modules photovoltaïques typiques de 50Wc 4.4 CONCLUSION Avec la disponibilité de plusieurs techniques de poursuite du point de puissance maximale, le choix dépendra des aspects suivants : implémentation, nombre de capteurs, le coût et l’application. La facilité d’implémentation de la méthode de poursuite est un facteur important dans la sélection de la technique adoptée. Certaines techniques (méthode du courant de court-circuit et de la tension de circuit ouvert) peuvent être implémentées en utilisant des circuits analogiques alors que d’autres peuvent être implémentées avec des circuits numériques exigeant l’utilisation des logiciels et de la programmation. Ce choix devrait inclure les méthodes de l’escalade de colline, perturbation et observation et de l’incrément de conductance. Le nombre de capteur requis pour mettre en œuvre la technique de poursuite affecte considérablement le choix. Le plus souvent, c’est plus facile et fiable de mesurer la tension que le courant. D’ailleurs les capteurs de courants sont habituellement chers et encombrants représentant des inconvénients pour les systèmes incluant plusieurs générateurs photovoltaïque avec des dispositifs de poursuite séparés. Dans ce cas, il est commode d’employer des méthodes de poursuite exigeant un seul capteur même s’il peut qu’estimer le courant à partir de la tension. Une comparaison du coût de chaque technique peut être faite en sachant si cette dernière est analogique ou numérique, si elle exige de la programmation et le nombre de capteurs utilisés pour la poursuite. L’implémentation analogique est généralement meilleur que le numérique puisque elle est moins coûteuse car le numérique utilise des circuits programmables (microcontrôleurs, DSP, FPGA). L’élimination des capteurs de courant du processus de poursuite peut diminuer considérablement le coût. Chapitre 5 Simulation et Réalisation Pratique 5.1 INTRODUCTION Le couplage direct entre une pompe et un générateur photovoltaïque présente un problème significatif de fonctionnement au point de puissance optimale puisque l’ensoleillement et la température varient durant le jour. Ce problème peut être surmonté en utilisant un convertisseur statique entre le générateur et la pompe pouvant assurer la poursuite du point optimal sans interruption. Beaucoup de techniques de poursuite ont été proposées dans la littérature. Les techniques de l’escalade de la colline et de la perturbation et observation sont les plus utilisées dans les applications photovoltaïques en raison de leur simplicité et facilité d’implémentation. D’autre part, les techniques de réduction du nombre de capteurs impliqués dans le processus de poursuite sont soit à application spécifique soit elles remplacent la mesure du courant par des calculs plus complexes basés sur la mesure de tension afin d’améliorer le rendement global. Ce chapitre est donc dédié aux tests des différentes techniques de poursuite du point de puissance maximale basées sur un seul capteur ainsi que la modélisation et la simulation des différentes composantes d’un système de pompage d’eau photovoltaïque composé d’un générateur photovoltaïque, d’un convertisseur statique cc/cc et d’une pompe couplée à un moteur à courant continu. 5.2 MODELISATION DU SYSTEME DE POMPAGE D’EAU Le système de pompage étudié est constitué d’un moteur à courant continu couplé à une pompe centrifuge de surface. Le générateur photovoltaïque alimente le moteur par l’intermédiaire d’un convertisseur statique cc/cc qui joue le rôle de module de poursuite du point de puissance maximale (Annexe 2). Les capteurs des grandeurs suivantes : tension, courant, pression, débit et vitesse sont utilisés pour la collecte des données afin de pouvoir modéliser le système de pompage et de contrôler le transfert de puissance de la source vers la charge (Fig. 5.1). Carte de Contrôle MLI Convertisseur Statique cc/cc Générateur Photovoltaïque Tension Courant Pompe Centrifuge Moteur cc Tension Courant Débit Pression Vitesse Fig 5.1 : schéma synoptique du système de pompage d’eau solaire proposé 5.2.1 Modélisation du générateur photovoltaïque Le schéma équivalent le plus simple de la cellule photovoltaïque comprend une source de courant, qui modélise le courant photoélectrique, associée à une diode en parallèle qui modélise la jonction P-N. Afin de compléter le schéma précédent, nous introduisons une résistance série (RS) qui modélise un défaut de la cellule. La source de courant génère le photocourant qui a une valeur constante pour un ensoleillement et une température constants. Dans le but de simplifier le modèle proposé, nous supposons que la valeur de la résistance parallèle (RSH) est nettement supérieure à la valeur de la résistance série. Ainsi, la partie ((V+RS×I)/RSH) de l’équation (1.1) peut être négligée. Le courant débité par la cellule photovoltaïque [67] équivaut à: " 1$ (5.1) ⁄ avec n : le facteur d’idéalité (1,35), k : la constante de boltzmann (1,38 10-23J/K), q : la charge de l’électron (1,6 10-19C), IPH : le photocourant, ISAT : le courant de saturation de la diode, I: le courant fourni par le module photovoltaïque, V: la tension aux bornes du module photovoltaïque, RS : la résistance série. D’après les équations ci-dessous, ce modèle à la particularité d’être de complexité modérée car il inclut la température comme paramètre dans le calcul des courants IPH et ISAT [68]. „ ‡ „ …† „, < G „ „ „ ‰ <1 N …† Z t3Š t „ q/ „ + 5\a M/ ZQ > /‡ >/ ZH 5\a M/ (5.3) ZQ (5.4) ˆ + -„ / 1/ „ „ (5.2) 1/Z " 1/ZQ (5.5) 1 ‹ • Š{JZ • Q (5.6) + -„ „ " (5.7) avec T1 : la température ambiante (25°C), T2 : une température égale 75°C, G : l’ensoleillement (W/m2), Vg : la tension de la bande de gap (1.12eV), VCO : la tension de circuit ouvert du module, ICC : le courant de court circuit du module. Les équations (5.1, 5.2,…,5.7) ont été évaluées sous Matlab en faisant appel à une fonction qui permet de simuler les caractéristiques d’un module photovoltaïque. Cette fonction se base sur la méthode itérative de Newton-Raphson pour la résolution de l’équation (5.1) afin de déterminer le courant débité par le module photovoltaïque. Les paramètres de cette fonction sont : la tension aux bornes du module photovoltaïque, l’ensoleillement et la température. Le tableau 5.1 liste quelques caractéristiques du module utilisé. Tableau 5.1 : Caractéristiques du module photovoltaïque LA361K51 pour des conditions de tests standards (1kW/m2, AM=1.5, 25°C) Tension en circuit ouvert Courant en court circuit Tension optimale Courant optimal Puissance optimale Nombre de cellules Surface Type de semi-conducteur 21,2 V 3,25 A 16.9 V 3.02 A 51 W 36 0.44 m2 Silicium polycrystallin La figure 5.2 représente les caractéristiques courant-tension obtenues par simulation du modèle précédent avec un ensoleillement variable et une température constante. Ainsi, la valeur de la tension VCO augmente légèrement alors que le courant ICC est proportionnel à l’ensoleillement. Pour les mêmes conditions météorologiques, les caractéristiques puissancetension de la figure 5.3 indiquent que la puissance optimale du module photovoltaïque varie en fonction de l’éclairement reçu. La figure 5.4 représente l’effet de la température sur le fonctionnement du module photovoltaïque pour ensoleillement constant. Nous remarquons que la tension VCO diminue rapidement si la température augmente alors que le courant de court-circuit ne change pas beaucoup. Dans ce cas, la température n’a pas d’effet majeur sur le courant de court-circuit. A partir de la figure 5.5, nous pouvons voir l’effet de la température sur la puissance produite par le module photovoltaïque. Si la valeur de la température augmente alors la puissance générée et la tension de circuit ouvert du générateur vont diminuer. Le tableau 5.2 indique les caractéristiques électriques obtenues par simulation dont les valeurs sont quasiment proches de celles du tableau 5.1. Tableau 5.2 : Caractéristiques du module photovoltaïque simulé (1kW/m2, 25°C) Tension en circuit ouvert Courant en court circuit Puissance optimale Tension optimale Courant optimal 21,2V 3,25 A 50,9 W 16.9V 3.01A 4 1000 W/m2 3.5 Courant(A) 3 800 W/m2 ′ Temperature = 25°C 50.9W 40.5W 2.5 600 W/m2 2 30.1W 1.5 400 W/m2 19.7W 1 200 W/m2 9.4W 0.5 0 0 5 10 15 Tension (V) 20 25 Fig. 5.2 : Caractéristiques courant-tension pour une température constante et un ensoleillement variable 60 Puissance(W) 50 50.9W ′ Temperature = 25°C 1000 W/m2 40.5W 40 800 W/m2 30.1W 30 600 W/m 20 400 W/m2 2 200 W/m2 10 0 0 5 19.7W 9.4W 10 15 Tension (V) 20 25 Fig. 5.3 : Caractéristiques puissance-tension pour une température constante et un ensoleillement variable 4 Ensoleillement = 1kW/m2 3.5 44.4W47.7W 50.9W 54.1W 41.1W 3 Courant(A) 10 °C 2.5 25 °C 2 40 °C 1.5 55 °C 1 70 °C 0.5 0 0 5 10 15 Tension (V) 20 25 Fig. 5.4 : Caractéristiques courant-tension pour un ensoleillement constant et une température variable 60 54.1W Puissance(W) 50 Ensoleillement = 1kW/m2 40 50.9W 10 °C 47.7W 25 °C 44.4W 41.1W 40 °C 55 °C 30 70 °C 20 10 0 0 5 10 15 Tension (V) 20 25 Fig. 5.5 : Caractéristiques puissance-tension pour un ensoleillement constant et une température variable La figure 5.6 représente le résultat de simulation du rendement du module photovoltaïque utilisé. Quand l’ensoleillement varie de 200 à 1000W/m2 alors la valeur du rendement augmente légèrement. Cependant, la température à une influence remarquable sur le rendement. Si la température augmente alors le rendement diminuera. La comparaison des caractéristiques obtenues par simulation avec les caractéristiques fournies par le modèle du logiciel PVSYST V5.01 [69] (Annexe 1) a permis de valider le modèle du module photovoltaïque décrit dans cette section. Le générateur photovoltaïque utilisé se compose de deux branches 10 modules connectés en parallèle. Les figures 5.7 et 5.8 représentent les caractéristiques puissance-tension et courant-tension du générateur photovoltaïque en se basant sur les formules (1.4) et (1.5) de la section 1.3.2. Fig. 5.6 : Variation du rendement du module photovoltaïque en fonction de l’ensoleillement et de la température 1018W 1000 ′ Temperature = 25°C 1000 W/m2 810W Puissance(W) 800 800 W/m2 602W 600 W/m2 600 200 W/m2 200 0 0 394W 400 W/m2 400 50 188W 100 150 Tension (V) 200 Fig. 5.7 : Caractéristiques puissance-tension du générateur photovoltaïque pour un ensoleillement variable et une température constante 7 ′ Temperature = 25°C 1000 W/m2 6 1018W 800 W/m2 810W Courant(A) 5 600 W/m2 602W 4 400 W/m2 3 2 200 W/m2 394W 188W 1 0 0 50 100 150 Tension (V) 200 Fig. 5.8 : Caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque pour un ensoleillement variable et une température constante 5.2.2 Modélisation du convertisseur statique Les caractéristiques courant-tension d’un générateur photovoltaïque sont non linaires et dépendent de l’ensoleillement et la température des cellules solaires. Les points d’intersections entre les caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque et la caractéristique de la charge représente les points de fonctionnement. Comme on le constate sur la figure 5.9, ces points sont écartés des points optimaux (Fig. 5.9). L’utilisation d’un étage d’adaptation entre le générateur photovoltaïque et la charge permet d’extraire à chaque instant le maximum de puissance disponible. L’interface entre la source et la charge est représentée par cet étage qui assure à travers une action de contrôle, le transfert de puissance optimale (Fig. 5.10). Pour que le générateur photovoltaïque fonctionne le plus souvent possible dans son régime optimal, la solution communément adoptée est alors d’introduire un convertisseur statique cc/cc entre la source et la charge. Le convertisseur peut être un hacheur dévolteur et/ou survolteur en fonction de la caractéristique de la charge. 7 6 40°C 1000 W/m2 2 50°C 900 W/m Moteur-pompe 25°C 800 W/m2 Courant(A) 5 4 3 2 25°C 600 W/m2 2 40°C 450 W/m 2 15°C 300 W/m 1 0 0 50 100 150 Tension (V) 200 250 Fig. 5.9 : Caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque superposées sur celle de la charge pour un ensoleillement et une température variables Convertisseur statique CC/CC Générateur photovoltaïque Signal de contrôle Ie Ve Circuit de contrôle La charge Is Vs Fig 5.10 : Schéma bloc d’un étage d’adaptation Les structures de conversion continu/continu assurent une tension de sortie qui peut être inférieure ou supérieure à la tension d’entrée. Le transfert de puissance de la source vers la charge est contrôlé en ajustant le rapport cyclique d’un signal MLI appliqué au commutateur du convertisseur cc/cc. La puissance fournie par générateur photovoltaïque est donnée par la formule suivante [70] : P. 3. (5.9) . avec Ve la tension aux bornes du générateur. Le courant débité par ce générateur est noté Ie. La puissance délivrée par le convertisseur est la suivante : PŒ 3Œ (5.10) Œ avec Vs la tension aux bornes de la charge. Le courant traversant la charge est noté Is. La relation entre la puissance d’entrée et celle de sortie définie le rendement du convertisseur statique. { PŒ /P. (5.11) On suppose que le convertisseur statique est idéal (nc=1). Ainsi, la puissance fournie par la source est égale à la puissance consommée par la charge. La valeur moyenne de la tension de sortie est déterminée à partir des équations suivantes : b*i Hacheur dévolteur : g 0 Hacheur survolteur : 0 b*?? 0 b*?? Q Qf b*i Hacheur dévolteur-survolteur : (5.12) Qf (5.13) (5.14) avec T : la période du signal de contrôle du convertisseur statique, ton : la durée du niveau haut du signal de contrôle du convertisseur statique, toff : la durée du niveau bas du signal de contrôle du convertisseur statique. Ainsi D peut être varié pour que la tension d’entrée soit toujours égale à la tension optimale correspondant à la puissance optimale. 5.2.3 Mécanisme de poursuite du point de puissance maximale Quand un générateur photovoltaïque est directement connecté à une charge, cette dernière fixe son point de fonctionnement. A partir des équations ci-dessous [71], la résistance d’entrée d’un hacheur dévolteur idéal représentera la résistance vue par le générateur photovoltaïque (Fig. 5.11). ‰. bOé. ‰. bOé. ‰. bOé. ‰. bOé. 0 (5.15) 0 Š (5.16) Q (5.17) G Q G ‰4ŽMOI. (5.18) Pour un hacheur survolteur idéal, nous avons les équations suivantes [72]: ‰. bOé. Qf (5.19) Š Qf ‰. bOé. 1 g H ‰. bOé. 1 g H (5.20) ‰4ŽMOI. (5.21) Dans le cas d’un hacheur dévolteur-survolteur idéal, nous obtenons les équations suivantes [73]: Qf ‰. bOé. ‰. bOé. ‰. bOé. Qf Š " Š Qf G (5.22) " (5.23) G Qf G G ‰4ŽMOI. (5.24) En variant rapport cyclique du signal de contrôle, alors la valeur de la résistance d’entrée du hacheur peut atteindre la valeur de la résistance optimale du générateur et ainsi ce dernier générera sa puissance maximale. Générateur Rentrée Convertisseur statique Rcharge CC/CC La charge photovoltaïque Fig. 5.11 : Impédance vue par le générateur photovoltaïque 5.2.4 Modélisation de la partie moteur-pompe Les modèles mathématiques du convertisseur statique et de l’ensemble moteur-pompe sont décrits dans plusieurs recherches. Ainsi, nous pouvons citer les références [74][75][76][77][78]. Ces modèles décrivent les caractéristiques de chaque partie du système de pompage mais ne donnent pas une relation directe entre la puissance fournie par le générateur photovoltaïque et le débit d’eau pompée [79]. Dans cette section, nous proposons des modèles qui lient directement la puissance produite par le générateur photovoltaïque aux paramètres suivants : le débit d’eau, la pression de refoulement et la vitesse de rotation de partie moteur-pompe. Ce dernier est constitué d’une pompe centrifuge de surface (220V, 6A, 50Hz, 750W, 2800 min-1,4.8m3/h, 31m) et d’un moteur à courant continu à excitation série (220 V, 6.1 A, 1kW, 3100 min-1). Afin de modéliser la pompe avec son moteur, une alimentation à courant continu a été utilisée pour extraire la relation de la résistance de la charge en fonction de la tension appliquée à ses bornes [80][81]. A partir de la figure 5.12, la résistance de la charge peut être modélisée par la fonction polynomiale suivante : ‰4ŽMOI. p N r3Œ N s3ŒH N t3Œq N 3Œ• (5.25) L’équation précédente permet de caractériser la partie moteur-pompe avec Vs représentant la tension aux bornes de la charge. Les constantes a, b, c, d et e sont les coefficients de l’équation (5.25) dont les valeurs sont reportées dans le tableau 5.3 avec un coefficient de corrélation égal à 0,99661. 40 RCharge(Ohm) 30 RR Charge Charge Régression Courbe de regression polynomiale linéaire 20 10 0 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 Tension (V) Fig.5.12: Régression polynomiale du 4ème ordre de la courbe de la charge Tableau 5.3: Coefficients de régression polynomiale de la courbe de la charge Coefficient a Valeur du meilleur ajustement 4,07797 Erreur 0,34965 b 1,24048 0,03208 c -0,01723 7,98792 10-4 d 9,87914 10-5 7,02151 10-6 e -2,0391 10-7 1,98899 10-8 Pour la mesure de la pression de refoulement, nous utilisons un manomètre numérique. La pression de refoulement peut être modélisée par la fonction polynomiale suivante (Fig. 5.13) : P• ;;dz{ p N rPŒ N sPŒH N tPŒq (4.26) avec Ps la puissance consommée par la charge et a, b, c et d représentent les coefficients de l’équation (5.26) dont les valeurs sont reportées dans le tableau 5.4 avec un coefficient de corrélation égal à 0,98305. L’équation (5.11) est utilisée dans le cas d’un système de pompage qui inclut un convertisseur statique cc/cc. Ainsi, l’équation (5.27) permet de représenter la pression de refoulement en fonction de la puissance du générateur photovoltaïque. P• ;;dz{ p N r { P. N s {H P.H N t {q P.q (5.27) Fig. 5.13 : Régression polynomiale du 3ème ordre de la courbe de pression Tableau 5.4 : Coefficients de régression polynomiale de la courbe de pression Coefficient Valeur Erreur a 0,05487 0,03073 b 0,00382 5,40634 10-4 c -1,02429 10-5 2,46055 10-6 d 1,05582 10-8 3,11208 10-9 Afin de modéliser le débit d’eau, un débitmètre numérique à été utilisé (Annexe 2). Ainsi, nous obtenons la figure 5.14 qui représente le débit d’eau pompée en fonction de la puissance consommée par la charge. Débit 60 Débit (l/min) Régression polynomiale 40 20 0 0 200 400 600 800 1000 Puissance (W) Fig. 5.14 : Régression polynomiale du 4ème ordre de la courbe du débit On utilise une régression polynomiale du 4ème ordre pour modéliser le débit avec un coefficient de corrélation égal à 0,99728. Donc, nous obtenons l’équation suivante [82][83][84]: gérde p N rPŒ N sPŒH N tPŒq N PŒ• (5.28) ou a, b, c, d et e représentent les coefficients de l’équation du débit en fonction de la puissance consommée par la partie moteur-pompe (Tableau 5.5). L’équation permettant d’obtenir le débit en fonction de la puissance du générateur est la suivante : gérde p N r { P. N s {H P.H N t {q P.q N {• P.• (5.29) Tableau 5.5 : Coefficients de régression polynomiale de la courbe du débit Coefficient Valeur du meilleur ajustement Erreur a -8,15803 1,42648 b 0,21193 0,01915 c -4,05778 10-4 6,90552 10-5 d 4,08461 10-7 9,09644 10-8 e -1,47106 10-10 3,93433 10-11 La vitesse de rotation de la partie moteur-pompe à été mesurée en utilisant un tachogénérateur permettant d’obtenir de la vitesse en fonction de la puissance consommée par la charge (fig.5.15). Fig. 5.15 : Régression non linéaire de la courbe de vitesse En utilisant la régression non linéaire de la courbe de la vitesse de rotation, nous obtenons l’équation suivante : 3de ;; p N rPŒ N s • ‘ (5.30) Les coefficients a, b, c et r sont les constantes de l’équation de la vitesse en fonction de la puissance dont les valeurs sont reportées dans le tableau 5.6 avec un coefficient de corrélation égal à 0.99322. L’équation de la vitesse de rotation en fonction de la puissance du générateur photovoltaïque est la suivante : 3de ;; p N r { P. N s • 0 (5.31) Table 5.6 : Coefficients de régression non linéaire de la courbe de vitesse Coefficient Valeur Erreur a 1228.66942 42.05701 b 1.3465 0.07139 c r 5.3 METHODES MAXIMALE DE -1164.89486 47.97633 0.97905 POURSUITE 0.00214 DU POINT DE PUISSANCE Cette partie est consacrée aux méthodes de poursuite dans le but de réduire le nombre de capteurs impliqués dans le processus de poursuite du point de puissance maximale. Les différentes méthodes proposées sont basées sur : la vitesse de rotation, la pression de refoulement, la tension aux bornes du générateur photovoltaïque. La comparaison se fait par rapport à la méthode de l’escalade de la colline (Hill Climbing). 5.3.1 Méthode de poursuite basée sur la vitesse Cette méthode a une simple structure de poursuite puisqu’elle fait intervenir un tachymètre analogique (tachogénérateur) afin d’extraire la puissance maximale du générateur photovoltaïque. Elle consiste à perturber le rapport cyclique et voir son effet sur la vitesse de rotation (Fig. 5.16). Si ce changement augmente (diminue) la valeur de la vitesse de rotation alors la valeur de la puissance générée va augmenter (diminuer). Ainsi la mise à jour du rapport cyclique consistera à ajouter un pas positif ou négatif. La recherche s’arrête théoriquement quand le point de puissance maximale est atteint [85]. Début Signe ← 1 Mesure de la vitesse (VT(k)) Oui VT(k) = VT(k-1) Non Non VT(k) > VT(k-1) Oui Signe ← -1× Signe Rapport cyclique ← Rapport cyclique + PAS × Signe Fig. 5.16 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la vitesse 5.3.2 Méthode de poursuite basée sur la pression La pression au niveau du conduit de refoulement peut être exploitée afin d’assurer la poursuite du point de puissance maximale. La pression actuelle (PR(k)) est comparée à sa valeur stockée en mémoire (PR(k-1)) pour décider du signe de la variation du rapport cyclique. L’algorithme de cette méthode est donné par l’organigramme de la figure 5.17. Début Signe ← 1 Mesure de la pression PR(k) Oui PR(k) = PR (k-1) Non Oui Non PR (k) > PR (k-1) Signe ← -1× Signe Rapport cyclique ← Rapport cyclique + PAS × Signe Fig. 5.17 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la pression 5.3.3 Méthode de poursuite basée sur la tension du générateur photovoltaïque Le rendement d’un convertisseur cc/cc peut être défini de la manière suivante [86][87] : { 0 0 G/ (5.32) 0i’“é0 A partir des équations (5.32), (5.12), (5.13) et (5.14), la résistance d’entrée du convertisseur statique cc/cc donnée par les équations ci-dessous. ['“ˆ0 -Pour un hacheur dévolteur : ‰. bOé. (5.33) G ‰. bOé. { ‰ ŽMOI. -Pour un hacheur dévolteur-survolteur: ‰. bOé. { ‰ ŽMOI. -Pour un hacheur survolteur : 1 g Qf G G H (5.34) (5.35) Ainsi la puissance fournie par le générateur photovoltaïque peut être écrite de la forme suivante [75]: -Pour un hacheur dévolteur : P. -Pour un hacheur survolteur : P. 0 G G (5.36) )['“ˆ0 0 )['“ˆ0 G Qf G (5.37) -Pour un hacheur dévolteur-survolteur : P. 0 G G (5.38) G Qf )['“ˆ0 Entre deux échantillons consécutifs, on considère que nC est constant. Donc, la simplification des équations (5.36), (5.37) et (5.38) donne les formules suivantes : -Pour un hacheur dévolteur : 3g ”P. ≅ D Ve (5.39) -Pour un hacheur survolteur : 3g ”P. ≅ Ve 1 D (5.40) -Pour un hacheur survolteur-dévolteur : 3g ”P ≅ 0 (5.41) Qf La figure 5.18 représente l’éclairement reçu par le générateur photovoltaïque de 6 heures du matin jusqu'à 20 heures du soir. La température des cellules photovoltaïques est donnée par la figure 5.19. En utilisant un hacheur dévolteur-survolteur, les points optimaux des courbes Pe et VD de la figure 5.20 coïncident si les constantes sont éliminées de l’équation (5.38) [88]. Par conséquent, la poursuite du point de puissance maximale peut s’effectuer en se basant sur VD [86]. L’algorithme de base de cette méthode est représenté par l’organigramme de la figure 5.21. 1000 Ensoleillement (W/m2) 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.18 : Éclairement reçu par le générateur photovoltaïque 14 50 45 Température (°C) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.19 : Température des cellules photovoltaïques Fig. 5.20 : Courbes de puissance fournie et de VD 14 Début Signe ← 1 Mesure de la tension du générateur photovoltaïque V(k) VD(k) ← V(k)×D(k)/(1-D(k)) Oui VD(k) = VD(k-1) Non Non VD(k) > VD(k-1) Signe ← -1× Signe Oui Rapport cyclique ← Rapport cyclique + PAS × Signe Fig. 5.21 : Organigramme de la méthode de poursuite basée sur la tension 5.3.4 Structure de l’algorithme de pompage d’eau Le système simulé est constitué d’un générateur photovoltaïque connecté à un convertisseur statique cc/cc qui alimente la partie moteur-pompe. La fonction Matlab de la section 5.2.1 permet de calculer le courant débité par le module photovoltaïque. Le point de fonctionnement du générateur photovoltaïque est localisé en utilisant l’équation (5.15). Ainsi, nous obtenons les relations suivantes : 3. 3. ‰. ‰. bOé. bOé. . % 3. 0 (5.42) 0 (5.43) La valeur de Rentrée est déterminée à partir des équations (5.33), (5.34) et (5.35) en fonction de Rcharge. Par conséquent, la résolution de l’équation (5.43) s’effectuera en utilisant la fonction Matlab fzero qui permet de trouver le zéro d’une fonction à une seule variable. L’organigramme de la figure 5.22 résume les différentes étapes du programme de simulation. Début Rcharge ← Rcharge initiale Ensoleillement ← Ensoleillement initiale Température ← Température initiale Rapport cyclique ← Rapport cyclique initial Calcul de Rentrée Résolution de l’équation Ve - Rentrée×f(Ve)=0 Calcul du courant du débité par le générateur Ie = f (Ve, Ensoleillement, Température) Calcul de la puissance du générateur Pe Calcul de : Vitesse = f(Pe) Pression = f(Pe) Débit=f(Pe) Application de l’algorithme de recherche du PPM Mise à jour de : Rapport cyclique, Rcharge Lecture des données (Ensoleillement, Température) Non Fin de l’opération de lecture des données Oui Affichage des résultats Fig. 5.22 : Organigramme adopté pour le pompage d’eau 5.4 RESULTATS DE SIMULATION 5.4.1 Couplage direct Dans cette section, la partie moteur-pompe est connectée au générateur photovoltaïque. L’ensoleillement est représenté par la figure 5.23 pour une journée sans nuages. Cette courbe possède une forme d’une cloche pour une durée de 12 heures. 1000 Ensoleillement (W/m2) 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.23: Ensoleillement pour une journée sans nuages La figure 5.24 représente la courbe de la charge superposée sur les caractéristiques couranttension du générateur photovoltaïque. Nous voyons clairement que la courbe de la charge est éloignée des PPM pour les valeurs d’ensoleillement faibles et moyennes. Le générateur photovoltaïque fournie approximativement sa puissance maximale pour tout ensoleillement supérieur à 800 W/m2. La figure 5.25 représente les caractéristiques puissance-tension du générateur photovoltaïque et de la charge. Pour tout ensoleillement supérieur à 800W/m2, la puissance consommée par la charge est presque proche de la puissance maximale du générateur photovoltaïque. Fig. 5.24 : Courbes courant-tension du générateur photovoltaïque et de la charge Fig. 5.25 : Courbes puissance-tension du générateur photovoltaïque et de la charge La vitesse de rotation atteint sa valeur maximale quand la puissance fournie s’approche la puissance optimale avec un ensoleillement maximal (Fig.5.26). D’après la figure 5.27, le moteur à courant continu ne commence à tourner que si la valeur de l’ensoleillement dépasse 80 W/m2. Vitesse de rotation (rpm) 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.26 : Courbe de vitesse de rotation en fonction du temps Vitesse de rotation (rpm) 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 2 Ensoleillement (W/m ) Fig. 5.27 : Courbe de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement Quand la vitesse du moteur atteint une valeur suffisante pour pomper de l’eau, la pompe commence à refouler l’eau aspirée à partir du réservoir. La courbe du débit possède presque la même allure que la courbe de la figure 5.26. Le pompage d’eau ne débute que pour un ensoleillement supérieur à 200 W/m2 (Fig. 5.29). 80 70 Débit (l/min) 60 50 40 30 20 10 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.28 : Courbe du débit d’eau pompée en fonction du temps 60 Débit (l/min) 50 40 30 20 10 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 Ensoleillement (W/m2) Fig. 5.29 : Courbe du débit d’eau pompée en fonction de l’ensoleillement La courbe de pression au niveau du conduit de refoulement augmente en fonction de l’ensoleillement pour atteindre sa valeur maximale (1.2 bar) quand la courbe de la charge s’approche des PPM (Fig. 5.30). 1.2 Pression (bar) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.30 : courbe de pression en fonction du temps Dans le tableau ci-dessous, on reporte la valeur de l’énergie électrique totale et le volume d’eau pompée pour une durée de pompage de 12 heures. Tableau 5.7 : Énergie électrique fournie, rendement et volume d’eau pompée Énergie totale Énergie totale maximale Rendement Volume d’eau pompée 6.462 kWh 7.278 kWh 88% 25.4 m3 5.4.2 Résultats de poursuite du point PPM Nous présentons dans cette partie le même système de pompage utilisé dans la section précédente avec un module de poursuite du PPM représenté par un hacheur dévolteursurvolteur. La méthode adoptée pour la poursuite du PPM est celle de l’escalade de la colline qui se base sur la mesure de la tension et du courant du générateur. Sous les mêmes conditions météorologiques de la section précédente, les caractéristiques courant-tension du générateur photovoltaïque et celles des PPM sont représentés sur la figure 5.31. Cette dernière montre que la courbe représentant les points de fonctionnement du générateur photovoltaïque et des PPM sont superposés. Donc, en ajustant le rapport cyclique du convertisseur, le générateur débitera sa puissance maximale indépendamment de l’ensoleillement et de la température et ceci est confirmé par la figure 5.32 de la puissance en fonction de la tension. 7 6 Courant (A) 5 1000 W/m2 PPM Poursuite du PPM 800 W/m2 Température = 25°C 4 600 W/m2 3 400 W/m2 2 200 W/m2 1 0 0 50 100 150 200 Tension (V) Fig. 5.31 : Courbe des points de fonctionnement du générateur photovoltaïque superposée sur les caractéristiques courant-tension 1100 1000 Puissance (W) 900 800 700 1000 W/m2 PPM Poursuite du PPM 800 W/m2 Température = 25°C 600 W/m2 600 500 400 W/m2 400 300 200 W/m2 200 100 0 0 50 100 150 200 Tension (V) Fig. 5.32 : courbe de la puissance fournie superposée sur les caractéristiques puissance-tension D’après la figure 5.33 ou le module de poursuite du PPM permet au moteur à courant continu de tourner pour de faibles valeurs de l’ensoleillement alors que le système avec couplage direct marque un temps de retard par rapport au système avec poursuite. La vitesse de rotation atteint sa valeur maximale quand l’ensoleillement est maximal. La valeur de la vitesse de rotation maximale dépasse légèrement celle obtenue avec couplage direct (Fig. 5.34). Vitesse de rotation (rpm) 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.33 : Courbe de vitesse de rotation en fonction du temps Vitesse de rotation (rpm) 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 2 Ensoleillement (W/m ) Fig. 5.34 : Courbe de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement La courbe du débit d’eau de la figure 5.35 ressemble à la courbe de vitesse de rotation avec un retard puisque le moteur cc doit atteindre une certaine vitesse pour que la pompe commence à refouler de l’eau. On note que le retard dans le cas du système sans poursuite est légèrement supérieur à celui obtenu avec poursuite. Le pompage ne débute que pour un ensoleillement supérieur à 58 W/m2 (Fig. 5.36). 80 70 Débit (l/min) 60 50 40 30 20 10 0 0 2 4 6 8 10 Temps (Heure) Fig.5.35 : Courbe du débit en fonction du temps 12 60 Débit (l/min) 50 40 30 20 10 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 Ensoleillement (W/m2) Fig.5.36 : Courbe du débit en fonction de l’ensoleillement La courbe de pression au niveau du conduit de refoulement de la figure 5.37 à la même allure que celles de la vitesse et du débit. La pression maximale obtenue est légèrement supérieure à celle obtenue avec couplage direct se qui signifie un débit légèrement supérieur. 1.2 Pression (bar) 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 2 4 6 8 10 Temps (Heure) Fig. 5.37 : Courbe de pression en fonction du temps 12 L’énergie électrique produite ainsi que le volume d’eau pompée pour une durée de 12 heures sont indiqués sur le tableau ci-dessous. Tableau 5.8: Énergie électrique produite, rendement et volume d’eau pompée 7.275 kWh 7.278 kWh 99% 28.6 m3 Énergie totale Énergie totale maximale Rendement Volume d’eau pompée 5.4.3 Comparaison entre les systèmes de pompage avec et sans poursuite du PPM Cette section traite la comparaison entre les systèmes de pompage avec et sans module de poursuite du PPM. Nous supposons que le convertisseur statique, qui assure le rôle du module de poursuite, à un rendement de 95% ce qui permet de représenter les courbes de débit, de vitesse de rotation et de pression pour trois cas. La vitesse de rotation du moteur à courant continu entrainant la pompe centrifuge est représentée sur la figure 5.38. Nous remarquons que le moteur commence à tourner pour de faibles niveaux d’ensoleillement grâce au système de poursuite malgré que le convertisseur à un rendement inférieur à 100%. Le système sans poursuite a un retard puisque l’ensoleillement doit atteindre un niveau relatif à la puissance minimale pour que le moteur puisse tourner. Quand l’ensoleillement atteint sa valeur maximale, alors la vitesse de rotation du système sans poursuite est proche de la vitesse maximale obtenue avec poursuite (Fig. 5.39) et ceci est dû à la caractéristique de la charge (Fig. 5.24) qui s’approche de la courbe du PPM pour de fortes valeurs d’ensoleillement. Dans le cas du convertisseur statique avec un rendement de 95%, la valeur de la vitesse maximale est légèrement inférieure à celle obtenue avec un couplage direct. Vitesse de rotation (rpm) 3000 2500 2000 1500 Poursuite du PPM Poursuite du PPM avec nc=95% Couplage direct 1000 500 0 0 2 4 6 8 10 12 Temps (Heure) Fig. 5.38 : Courbes de vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.39 : Courbes de vitesse de rotation en fonction de l’ensoleillement La figure 5.40 représente les courbes du débit d’eau pompée pour les trois cas cités précédemment. Le débit est proportionnel à la vitesse de rotation se qui explique que la valeur maximale obtenue dans le cas d’un système sans poursuite est légèrement supérieure à celle obtenue avec un système dont le convertisseur statique à un rendement inférieur à 100%. La pompe ne commence à pomper que si la valeur de la vitesse de rotation est suffisante pour faire déplacer de l’eau. Ainsi, le système avec couplage direct tarde à pomper de l’eau par rapport au système avec poursuite (Fig. 5.41). 80 Poursuite du PPM Poursuite du PPM avec nc=95% Couplage direct 70 Débit (l/min) 60 50 40 30 20 10 0 0 2 4 6 8 10 Temps (Heure) Fig. 5.40 : Courbes du débit d’eau en fonction du temps Fig. 5.41 : Courbes du débit d’eau en fonction du temps 12 Le rapport cyclique du signal de contrôle du convertisseur statique est représenté par la figure 5.42. Ce dernier varie de 0 à 0.53 signifiant que le convertisseur travaille dans les deux modes (dévolteur : rapport cyclique∈]0, 0.5[, survolteur : rapport cyclique∈]0.5, 1[). Les courbes de pression de la figure 5.43 confirment les résultats obtenus car si la valeur de la vitesse augmente alors le débit et la pression vont augmenter. La pression atteint sa valeur maximale quand l’ensoleillement est maximal pour les trois cas. 1 0.9 Rapport cyclique 0.8 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 2 Ensoleillement (W/m ) Fig. 5.42 : Rapport cyclique du signal de contrôle du convertisseur statique Fig. 5.43: Courbes de pression en fonction du temps Dans le cas d’un système avec un convertisseur statique qui n’est pas idéal, l’énergie électrique fournie ainsi que le volume d’eau pompée pour une durée de 12 heures sont indiqués sur le tableau 5.9. Ce dernier indique un volume d’eau supérieur à celui obtenu avec couplage direct. Une différence de 2.2 m3 est obtenue grâce au module de poursuite du PPM se qui améliore l’énergie électrique fournie de 7% par rapport à un système avec couplage direct malgré que la caractéristique de la charge donne de bons résultats seulement pour des niveaux d’ensoleillement élevés. Tableau 5.9 : Énergie électrique fournie, rendement et volume d’eau pompée Énergie totale Énergie totale maximale Rendement Volume d’eau pompée 6.911 kWh 7.278 kWh 95% 27.6 m3 5.4.4 Résultats de poursuite avec une température variable Cette section présente les résultats de simulation de poursuite du PPM pour les données météorologiques de la section 3.7. La figure 5.44 montre que le système avec poursuite permet d’extraire du générateur photovoltaïque une puissance supérieure à celle obtenue avec un couplage direct pour une durée de pompage de 7 heures. Pour le système avec un convertisseur statique dont le rendement est inférieur à 100%, la vitesse de rotation de la partie moteur-pompe (Fig. 5.45) est nettement supérieure à celle obtenue avec un couplage direct. Ainsi, le débit d’eau obtenu est largement supérieur à celui obtenu avec un couplage direct (Fig.5.46). Fig. 5.44: Puissance fournie par le générateur photovoltaïque en fonction du temps Fig. 5.45: Vitesse de rotation en fonction du temps Fig. 5.46: Débit d’eau en fonction du temps Dans le tableau ci-dessous, on indique la valeur du volume d’eau pompée pour les différentes méthodes de poursuite du PPM. Ces dernières permettent d’obtenir un volume d’eau nettement supérieur à celui obtenu avec le couplage direct. Tableau 5.10 : volume d’eau pompée pour les différentes méthodes de poursuite Méthode de poursuite Volume d’eau pompée en m3 Couplage direct Hill Climbing avec nc=95% Hill Climbing avec nc=100% Tension avec nc=100% Pression avec nc=100% Vitesse de rotation avec nc=100% Débit avec nc=100% 7.357 11.863 12.253 12. 252 12. 251 12.251 12. 249 Les différents algorithmiques de poursuite proposés ont été testés avec un ensoleillement et une température variables. Ces méthodes de poursuite donnent presque le même résultat que celui obtenu avec la méthode de référence de l’escalade de la colline. Les différents méthodes proposées sont basées sur le même algorithme se qui explique que les résultats obtenus sont presque les mêmes. Le rendement du générateur photovoltaïque est représenté par les courbes de la figure 5.47 ou le système avec poursuite du PPM permet d’améliorer considérablement le rendement par rapport à un système composé d’un générateur photovoltaïque alimentant directement une charge. 0.2 0.18 Poursuite du PPM Couplage direct 0.16 Rendement 0.14 0.12 0.1 0.08 0.06 0.04 0.02 0 0 1 2 3 4 5 6 Temps (Heure) Fig. 5.47: Rendement du générateur photovoltaïque 7 5.5 Résultats pratiques L’installation de pompage d’eau photovoltaïque à été expliquée dans la section précédente. La partie commande du convertisseur statique cc/cc ainsi que le test des différentes méthodes simulées sont l’objet de cette section. Selon le schéma de la figure 5.48, la carte de commande comporte un microcontrôleur de 8 bits de la firme Microchip (PIC16F877) dont les principales caractéristiques sont les suivantes : Horloge 4MHz, Mémoire programme 8M mots/14bits, Mémoire données 256 Octets, 5 ports d’entrée/sortie, un convertisseur analogique/numérique de résolution de 10 bits, 2 sorties MLI [89]. Le microcontrôleur est alimenté par une tension de 5V issue d’une chaine de redressement monophasée double alternances avec un filtrage (Annexe 3). Les sorties des capteurs de tension et de courant du générateur photovoltaïque ainsi que manomètre et le tachogénérateur sont connectées aux entrées analogiques/numériques du microcontrôleur. La poursuite du PPM s’effectue en traitant les données acquises après des opérations de conversion A/N. Ensuite, le microcontrôleur calcule le rapport cyclique en fonction de la technique adoptée et génère le signal MLI qui sera appliqué au convertisseur statique cc/cc de la figure 5.48. La mise en forme du signal MLI passe par des portes CMOS (Tampon (HEF4049) et un optocoupleur (6N135) assurera l’isolation de cette partie de celle du convertisseur statique (Annexe 2). Les différentes méthodes de poursuite du PPM sont testées les unes après les autres avec une durée de 60 secondes affectée à chaque algorithme. En suppose que l’ensoleillement et la température ne changent pas trop durant les différents tests. Pour un ensoleillement moyen de 622 W/m2 et une température moyenne de 26.9 °C, les résultats suivants ont été obtenus en utilisant les différentes méthodes de poursuite proposées. Fig. 5.48 : Schéma bloc de la carte de commande La tension du générateur photovoltaïque (Fig. 5.49) à tendance à décroitre pour atteindre la tension correspondant à celle du PPM. Les courbes obtenues par les méthodes de l’escalade de la colline et celle basée sur la tension du générateur photovoltaïque sont presque confondues. Fig. 5.49 : Courbes de tension aux bornes du générateur photovoltaïque Le courant débité par le générateur est représenté par la figure 5.50. Sa valeur croît pour atteindre la valeur optimale pour les différentes méthodes. La méthode basée sur la pression permet au générateur photovoltaïque de fournir un courant dont la valeur est la plus faible. Les courbes obtenues par les méthodes de l’escalade de la colline et celle basée sur la tension sont de valeurs proches se qui signifie que la méthode proposée permet de reproduire l’algorithme de base avec un seul capteur [90]. D’après la figure 5.5, les courbes de puissance obtenues par application des méthodes de l’escalade de la colline et celle basée sur la tension sont presque superposées. La méthode basée sur la vitesse permet d’extraire plus d’énergie avec une vitesse de rotation assez élevée se qui signifie un volume d’eau supérieur à celui obtenu avec le reste des méthodes de poursuite (Fig.5.51). La méthode basée sur la pression ne permet pas de fournir une puissance assez élevée avec une vitesse de rotation inférieure à toutes les vitesses obtenues (Fig.5.52). Fig. 5.50 : Courbes du courant débité par générateur photovoltaïque Fig. 5.51 : Courbes de puissance du générateur photovoltaïque Fig. 5.52 : Courbes de vitesse de rotation du moteur Les courbes de pression au niveau du conduit de refoulement sont représentées sur la figure 5.53 ou la valeur autour de laquelle oscillent les courbes des différentes méthodes est de 0.85 bar. Le rendement du système de poursuite du PPM est défini par [91]: ’ ηk ˜™ 0 b `b ’ ˜™ &'( b `b (5.44) avec t représente la durée de poursuite du PPM. La puissance fournie par le générateur photovoltaïque est notée Pe(t) alors que la puissance maximale théorique que peut fournir le même générateur est notée Pmax(t). D’près le tableau 5.11, le meilleur rendement à été enregistré par la méthode basée sur la vitesse alors que celle basée sur la pression enregistre la plus basse valeur parmi les méthodes de poursuite. Tableau 5.11 : Rendement des différentes méthodes de poursuite du PPM Méthode de poursuite du PPM Méthode de l’escalade de la colline Méthode basée sur la tension Méthode basée sur la vitesse Méthode basée sur la pression Rendement 91.6% 90.9% 92.3% 84.1% Fig. 5.53 : Courbes de pression Cette partie concerne le test de la méthode de poursuite du PPM en se basant sur le débit comme paramètre. Le débitmètre délivre à travers une sortie à transistor collecteur ouvert (Fig. 5.54) un signal carré de fréquence proportionnelle au débit (Fig. 5.55). Ce signal doit passer par un optocoupleur (4N25) pour éviter de perturber le module de traitement et d’affichage (Annexe exe 2). Une mise en forme du même signal est effectuée par l’intermédiaire des portes 74LS14 avant d’être injecté dans l’entrée du timer1 du microcontrôleur. Ce dernier compte le nombre d’impulsions par seconde afin de déterminer la fréquence et ainsi le débit. Fig. 5.54 : Caractéristiques du débitmètre Fig. 5.55 : Débit en fonction de la fréquence du signal délivré par le débitmètre Un moteur cc à aimant permanent a été utilisé pour ces testes. Ce moteur possède les caractéristiques suivantes : Tension =180V, Courant = 4.9A, Vitesse = 1750 rpm avec une puissance = 750W. Le tachogénérateur ne peut pas être couplé au moteur puisque son arbre se termine par un ventilateur et un capot de ventilation. Les tensions des figures 5.56 obtenues par application des méthodes basées sur le débit et la puissance sont presque superposées. La même remarque est valable pour les courants de la figure 5.57. Donc, la méthode proposée permet de reproduire l’algorithme de la méthode de référence (Hill Climbing) en utilisant un seul capteur [92]. La figure 5.58 représente la puissance fournie par le générateur photovoltaïque pour les deux méthodes de poursuite précédentes. Cette figure confirme que la méthode de poursuite basée sur le débit permet fournir plus de puissance avec une différence de débit égale 5 l/min par rapport au couplage direct (fig. 5.59). 200 Tension (V) 150 Méthode basée sur le débit Méthode basée sur la puissance Couplage direct 100 50 0 0 20 40 60 80 100 Temps (S) Fig. 5.56 : Tension aux bornes du générateur photovoltaïque 6 Méthode basée sur le débit Méthode basée sur la puissance Couplage direct Courant (A) 5 4 3 2 1 0 0 20 40 60 80 100 Temps (S) Fig. 5.57 : Courant fourni par le générateur photovoltaïque 500 Puissance (W) 400 300 Méthode basée sur le débit Méthode basée sur la puissance Couplage direct 200 100 0 0 20 40 60 80 100 Temps (S) Fig. 5.58 : Puissance fournie par le générateur photovoltaïque 40 35 Débit (l/min) 30 25 20 Méthode basée sur le débit Méthode basée sur la puissance Couplage direct 15 10 5 0 0 20 40 60 80 100 Temps (S) Fig. 5.59 : Débit d’eau pompée en fonction du temps 5.6 CONCLUSION D’après les courbes obtenues par application des méthodes de poursuite du PPM basées sur la mesure de vitesse de rotation, débit, pression et tension, nous pouvons dire que ces dernières assure le suivi puisque la puissance générée par la source suit approximativement celle de la méthode de référence. La sélection de la technique de poursuite dépend essentiellement du coût du capteur impliqué dans la poursuite ainsi que le rendement de cette dernière. Le coût des capteurs numériques de pression, de débit et de vitesse est élevé en comparaison avec à un capteur de tension qui peut être facilement remplacé par un pont diviseur résistive suivi d’un filtrage passe bas actif avec un rendement de poursuite du PPM proche de celui de la méthode de référence. La méthode basée sur le débit à été appliqué avec succès, malheureusement le prix du capteur fait obstacle à l’utilisation de ce type de méthode. De plus le capteur de débit est tombé en panne et sa réparation à échouée rendant la mesure et l’exploitation du débit d’eau pompée impossible. CONCLUSION GENERALE Parmi les techniques de poursuite du PPM les plus utilisées dans les applications photovoltaïques, celle fondée sur la comparaison des puissances générées mieux connue sous le nom de Hill Climbing (l’escalade de la colline). Cette dernière est très facile à implémenter et permet d’obtenir un rendement de poursuite acceptable. Dans le but de réduire le nombre de capteurs impliqués dans le processus de poursuite et en gardant les mêmes atouts de la méthode précédente, plusieurs techniques ont été proposées afin de maximiser la puissance fournie par le générateur photovoltaïque. La charge est composée d’un moteur à courant continu couplé à une pompe centrifuge de surface qui aspire l’eau d’un réservoir et le refoule vers le même système dans circuit hydraulique presque fermé permettant ainsi de simuler le fonctionnement d’un système de pompage photovoltaïque. Les algorithmes de poursuite font intervenir un seul capteur tels que : -le débitmètre qui est connecté directement au niveau du conduit de refoulement de la pompe, -le manomètre qui connecté au conduit de refoulement de la pompe, -le tachogénérateur qui est couplé à l’arbre du moteur à courant continu, -le capteur de tension qui est connecté aux bornes du générateur photovoltaïque. La modélisation des différentes parties du système de pompage étudié ainsi que la simulation par application des techniques basées sur un seul capteur ont permis d’expliquer la différence entre le système de pompage solaire avec et sans module de poursuite. Quand le couplage direct est adopté alors une perte de puissance est remarquée pour des niveaux d’ensoleillement faibles et moyens se qui engendre un retard, durant lequel la pompe est à l’arrêt ou bien elle tourne mais n’arrive pas à pomper de l’eau. Pour les fortes valeurs de l’ensoleillement, la puissance fournie par le générateur photovoltaïque est presque maximale puisque les caractéristiques courant-tension et puissance-tension démontrent que la partie moteur-pompe ne nécessite pas dans ce cas un module de poursuite du PPM. Par conséquent, la charge permet d’extraire une puissance proche de la puissance maximale du générateur photovoltaïque avec un débit d’eau légèrement supérieur à celui obtenu en utilisant un module de poursuite avec un rendement de conversion de 95%. Malheureusement, ce cas ne peut être généralisé car il ne dure que quelques heures. Ceci implique une quantité d’eau nettement inférieure à celle obtenue avec la poursuite du PPM malgré que le convertisseur à un rendement de 95%. Ce dernier améliore l’énergie totale produite de 7% impliquant une différence du volume d’eau pompée supérieure à 2 m3 par rapport au couplage direct. En utilisant des données météorologiques réelles acquises avec le système de mesure proposé, la différence du volume d’eau pompée dépasse 4 m3 se qui justifie le recours à l’utilisation d’un module de poursuite du PPM malgré que son rendement est inférieur à 100%. L’utilisation des différentes méthodes de poursuite du PPM donne des résultats semblables puisque ces dernières sont basées sur le même algorithme et la différence réside au niveau du capteur utilisé. Ainsi, les techniques proposées assurent la poursuite du PPM en reproduisant la même commande que celle de la méthode de l’escalade de colline. Les tests pratiques montrent que la méthode basée sur le débitmètre assure la poursuite du PPM avec les contraintes suivantes : -Il faut au moins une seconde pour le calcul du débit qui nécessite un circuit d’adaptation des impulsions fournies par le capteur, -Le capteur est couteux, -En cas de panne du capteur, la maintenance est quasi-impossible. Ce dernier point s’est réellement passé rendant l’accès à la mesure du débit impossible. La méthode basée sur la pression au niveau du conduit de refoulement du système de pompage enregistre un rendement de poursuite le plus bas parmi toutes les techniques proposées. Ce problème est dû au capteur dont la sortie nécessite un conditionnement. Malheureusement, les mêmes problèmes rencontrés dans le cas du capteur de débit sont vrais pour le cas du manomètre numérique utilisé. Dans le cas du tachogénérateur, la poursuite a été assurée puisque les courbes de la puissance fournie sont proches de celles obtenues avec la méthode de référence. Malheureusement le couplage entre le tachogénératreur et l’arbre de la partie moteur-pompe n’est pas toujours possible et l’utilisation d’un capteur optique compliquera la tache et augmentera le coût. La technique basée sur tension aux bornes du générateur photovoltaïque est la plus simple puisque le capteur de tension peut être remplacé par un pont résistive avec un filtre actif représentant la phase conditionnement du signal mesuré. De plus le rendement de cette méthode est proche de celui obtenu avec la méthode de référence. Le pas constant est un atout dans le cas d’un passage d’une implémentation numérique vers une version analogique qui est rapide et moins coûteuse. Le choix d’un pas (incrément) constant pour la mise à jour du rapport cyclique du signal MLI représente un inconvénient. Un pas assez large accélère la convergence avec des oscillations autour du point optimale. Dans le cas contraire, on minimise l’amplitude des oscillations et la convergence vers le point optimale sera lente. De plus, la méthode de poursuite basée sur la tension est limitée aux applications photovoltaïques à base d’un convertisseur statique cc/cc. La méthode de poursuite basée sur la vitesse de rotation de la partie moteur-pompe peut être utilisée dans le cas des pompes monophasée et triphasée de l’installation de pompage étudiée. Le hacheur et l’onduleur peuvent être associés en cascade pour contrôler la puissance fournie par le générateur photovoltaïque et alimenter les pompes ca avec une tension alternative. Annexes Annexe 1 Caractéristiques du module photovoltaïque LA361K51 PVSYST V5.01 Fig. A1.1 : Caractéristiques courant-tension du module photovoltaïque pour une température constante et un ensoleillement variable Fig. A1.2 : Caractéristiques puissance-tension du module photovoltaïque pour une température constante et un ensoleillement variable Fig. A1.3 : Caractéristiques courant-tension du module photovoltaïque pour une température variable et un ensoleillement constant Fig. A1.4 : Caractéristiques courant-tension du module photovoltaïque pour une température variable et un ensoleillement constant Fig. A1.5 : Les courbes du rendement du module photovoltaïque Annexe 2 Installation photovoltaïque Fig. A2.1 : Générateur photovoltaïque orienté vers le sud Fig. A2.3 : Caractéristiques d’un module photovoltaïque Fig. A2.2 : Inclinaison des modules de 35° Fig. A2.4 : Connexion des modules Panneau de connexion des modules photovoltaïque Modules de traitement et d’affichage du débit et de pression Carte d’acquisition et de contrôle Moteur-pompe Fig. A2.5 : Banc d’essai du système de pompage photovoltaique Débitmètre à turbine Conduit d’aspiration principal Pompe triphasée Pompe monophasée Conduit de refoulement principal Conduit de refoulement secondaire Moteur-pompe Capteurs de tension et de courant Fig. A2.6 : Les différentes pompes du système de pompage Pompe monophasée dont les connexions du moteur ne sont pas reliées aux réseau électrique Capteur de pression Conduit d’aspiration secondaire Tachogénérateur manomètre Moteur à courant continu Fig. A2.7 : Couplage entre le moteur et la pompe centrifuge monophasée Conduit de refoulement principal Réservoir de 2 m3 Conduit de refoulement du circuit court Conduit d’aspiration principal Conduit de retour du circuit long Fig. A2.8 : Réservoir de stockage d’eau avec une hauteur statique de 0.8 m PC (Pentium III – 800Mhz – RAM (128Mo)) Carte d’acquistion et de contrôle Convertisseur Statique cc/cc Fig. A2.9 : Carte d’acquistion et de contrôle reliée à un PC Carte d’acquistion et de contrôle à Alimentations : base de PIC16F877 - 20Mhz +5V : pour la carte à base de PIC Entrées A/N +6V : pour le driver de la carte de puissance Convertisseur statique cc/cc Câble blindé pour le signal MLI Fig. A2.10 : Système de poursuite du PPM Annexe 3 Les capteurs et les différentes cartes électroniques Fig. A3.1 : débitmètre à turbine Fig. A3.2 : Capteur de pression Fig. A3.3 : Pyranomètre CM11 Fig. A3.4 : Tachogénérateur Paramètre Débit Pression Ensoleillement Température Tension Courant Vitesse Tableau A3.1 A : Les différents capteurs utilisés Capteur Kobold DF Sensor with frequency output (Turbine flowmeter Siemens SISTRANS P Series Z 7MF 1563 (Pressure transmitter) Kipp & Zonen CM11 (Pyranometer) DS1820 LV 25-P 25 (Module LEM) LAP 50 (Module LEM) Tachogenerator (LEYBOLD) Fig. A3. 3.5 : Capteurs de tension et de courant Précision globale ±2.5% 2.5% ±2.5% 2.5% ±3% 3% ±0.5°C 0.5°C ±0.9% 0.9% ±1% 1% / Fig. A3.6 : schéma du circuit du convertisseur statique cc/cc du type survolteur Fig. A3.7 : schéma du circuit du convertisseur statique cc/cc du type dévolteur-survolteur dévolteur Fig. A3.8 : schéma du circuit du convertisseur statique cc/cc du type dévolteur Fig. A3.9 : schéma du circuit d’adaptation du débitmètre Fig. A3.10 : schéma de la carte de commande Fig. A3.11 : Les alimentations des cartes de commande et de puissance BIBLIOGRAPHIE [1] EurObserv’ER, “Twelfth Inventory of Worldwide Electricity Production from Renewable Energy Sources”, 2010. [2] M. Benhaddadi, G. Olivier, “Dilemmes Energétiques”, Presses de l’Université du Québec PUQ, 2008. [3] Ministère de l’Energie et des Mines, “Guide des Energies Renouvelables”, http:\\www.memalgeria.org. [4] N. Kasbadji Merzouk, “Wind Energy Potential of Algeria”, International Journal of Renewable Energy, Vol 21, pp.553-562, 2000. [5] H. Mahmoudi, A. Ouagued, “Study of a Brackish Water Greenhouse Desalination Unit Powered by Geothermal Energy: a Case Study from Algeria”, Séminaire International « Sciences et Technologies à Membranes », Montpellier, France, Mai 2009. [6] U.S. Energy Information http:\\tonto.eia.doe.gov. Administration- Independent Statistics and Analysis, [7] A. Boudghene Stambouli, “Promotion of Renewable Energies in Algeria: Strategies and perspectives”, Renewable and Sustainable Energy Reviews, Vol. 15, pp. 1169-1181, 2011. [8] L’énergie Solaire - Energie de demain, http:\\lenergie-solaire.fr. [9] Cellules Photovoltaïques, http:\\www.energethique.com. [10] International Energy Agency, “Compared assessment of Selected Environmental Indicators of Photovoltaic Electricity in OECD Cities”, http:\\www.iea-pvps.org. [11] International Energy Agency, “Technology Roadmap Solar photovoltaic energy”, 2010, http: \\www.iea-pvps.org [12] V. Quaschning, “Renewable Energy and Climate Change”, Wiley-IEEE, 2010. [13] Gilbert M. Masters, “Renewable and Efficient Electric Power Systems”, John Wiley & Sons, 2004. [14] J. Twidel, T. Weir, “Renewable energy sources”, Taylor & Francis, 2006. [15] The German Energy Society, “Planning and installing photovoltaic systems a guide for installers, architects and engineers”, Earthscan, 2008. [16] J. Royer, T. Djiako, E. Schiller, B. Sada Sy, “Le Pompage Photovoltaïque”, Éditions MultiMondes,1998. [17] Architecture Energy Corporation, “Maintenance and operation of stand-alone photovoltaic systems”, Sandia National Laboratories, December 1991. [18] Réseau Canadien des Energies Renouvelables, “Introduction aux Systèmes Photovoltaïques”, http://www.habiter-autrement.org. [19] M. Hankins, “Stand-alone solar electric systems: the Earthscan expert handbook for planning, design, and installation”, Earthscan, 2010. [20] Ministère de l’Energie et des Mines, “Guide des Energies Renouvelables”, 2007. http:\\www.mem-algeria.org. [21] J. Poulain, “Installations de Pompage ”, Techniques de l’Ingénieur. Réf : J2910, 2004. [22] S. Bennis, “Hydraulique et Hydrologie ”, Presses de l’Université du Québec, 2007. [23] “Les Stations de Pompage Individuelles pour l’Irrigation ”, Editions Quae, 1996. [24] “ThermExcel”, http:// www.thermexcel.com. [25] J. Royer, T. Djiako, E. Schiller, B. Sada Sy, “Le Pompage Photovoltaïque - Manuel de Cours à l’Intention des Ingénieurs et des Techniciens”, IEPF/Université d’Ottawa/EIER/CREPA. 1998. [26] B. de Chargeres, “Pompes volumétriques pour liquides”, Techniques de l’Ingénieur, Réf : B4320, 1991. [27] James B. Rishel, “Water Pumps and Pumping Systems”, McGraw-Hill, 2002. [28] M. T. Boukadoum, A. Hamidat et N. Ourabia, “Le Pompage Photovoltaïque”, Revue des Énergies Renouvelables : Zones Arides, pp. 69-73, 2002. [29] A. Betka, “Perspectives for the Sake of Photovoltaic Pumping Development in the South”. Thèse de Doctorat Es-Sciences de l’Université de Batna, 2005. [30] A. Daud, M. M. Mahmoud, “ Solar powered induction motor-driven water pump operating on a desert well, simulation and field tests”, Renewable Energy, Vol. 30, pp. 701-714 , 2005. [31] A. Hadj Arab, M. Benghanem et A. Gharbi, “Dimensionnement de Systèmes de Pompage Photovoltaïque”. Revue des Energies Renouvelables, Vol. 8, pp. 19 – 26, 2005. [32] L. Castaner, S. Silvestre, “Modelling Photovoltaic Systems Using PSpice”, John Wiley & Sons, 2002. [33] D. W. Hart, “Power electronics”, McGraw-Hill, 2010. [34] A. Emadi , A. Khaligh, Z. Nie, Y. J. Lee, “Integrated power electronic converters and digital control”, CRC Press, 2009. [35] Gilbert M. Masters, “Renewable and Efficient Electric Power Systems”, John Wiley & Sons, 2004. [36] A. Labouret, P. Cumunel, J-P. Braun, B Faraggi , “Cellules solaires : Les bases de l’énergie photovoltaïque”, Éditions Techniques et Scientifiques Françaises, 2010. [37] A. Labouret, M. Villoz, “Énergie solaire photovoltaïque”, Éditions le Moniteur, 2005. [38] J. Royer, T. Djiako, E. Schiller, B. Sada Sy, “Le pompage photovoltaïque : Manuel de cours à l’intention des ingénieurs et des techniciens ”, IEPF/Université d’Ottawa/EIER/CREPA, 1998. [39] PIC 18FXX8 28/40-Pin 8-Bit CMOS FLASH Microcontrollers, http://www.microchip.com. [40] DS1820 1-Wire TM Digital Thermometer, http//www.micro-ide.com. [41] R. Mukaro, , X.F. Carelse, “A Microcontroller-based Data Acquisition System for Solar Radiation and Environmental Monitoring”, IEEE Transactions on Instrumentation and Measurement, Vol. 48, N°6, December 1999, pp. 1232 – 1238. [42] E. Luharuka, R.X. Gao, “A Microcontroller-based Data Logger for Physiological Sensing”, IEEE Instrumentation and measurement technology conference, Anchorage, USA, May 2002, pp. 175 - 180. [43] H. Erdem, “Design and Implementation of Data Logger for Fuzzy Logic Controller”, International Conference on Industrial Technology ICIT’02, Bangkok, Thailand, December 2002, pp. 199 - 204. [44] DS1307 Real Time Clock, http//www.datasheets-maxim-ic.com. [45] D. Crnila, “ComPort Library”, http://sourceforge.net/projects/comport/. [46] V. Salas, E. Olıas, A. Barrado, A. Lazaro, “Review of the maximum power point tracking algorithms for stand-alone photovoltaic systems”, Solar Energy Materials & Solar Cells, Vol. 90, pp. 1555–1578, 2006. [47] N. Takehara, S. Kurokami, “Power control apparatus and method and power generating system using them”. Patent US 5.654.883. 1997. [48] H.E.-S.A. Ibrahim, F.F. Houssiny, H.M.Z. El-Din, M.A. El-Shibini, “Microcomputer controlled buck regulator for maximum power point tracker for DC pumping system operates from photovoltaic system”, Fuzzy Systems Conference Proceedings, FUZZIEEE99, 1999 IEEE International, pp. 406– 411, 22–25 August, 1999. [49] M.A.S. Masoum, et D. Hooman,“Design, “Construction and testing of a voltage-based maximum power point tracker (VMPPT) for small satellite power supply”, 13th Annual AIAA/USU Conference on Small Satellites, Utah State University, August 1999. [50] S.M. Alghuwainem,“Matching of a dc motor to a photovoltaic generator using a step-up converter with a current-locked loop”, IEEE Transactions on Energy Conversion, Vol. 9, pp.192–198, 1994. [51] T. Noguchi, et Togashi, S. ; Nakamoto, R. , “Short-current pulse-based adaptive maximum power point tracking for a photovoltaic power generation system”, Proceedings of the 2000 IEEE International Symposium on Industrial Electronics, Vol. 1, pp.157-162, 2000. [52] Z. Salameh, F. Dagher, W. Lynch, “Step-down maximum power point tracker for photovoltaic systems”, Solar Energy, Vol. 46, Issue N°5, pp. 279–282, 1991. [53] L.T.W. Bavaro, J.W. Bates, “Power regulation utilizing only battery current monitoring”, Patent US 4.794.272, 1988. [54] H.D. Maheshappa, J. Nagaraju, M.V. Krishna Murthy, “An improved maximum power point tracker using a step-up converter with current locked loop”, Renewable Energy, Vol.13, Issue N°2, pp.195–201, 1998. [55] Ch. Hua, Ch. Shen, “Comparative study of peak power tracking techniques for solar storage system”, IEEE Applied Power Electronics Conference and Exposition (APEC’98), Vol. 2, pp. 679– 685, 1998. [56] W. J. A. Teulings, J. C. Marpinard, A. Capel, and D. O’Sullivan, “A new maximum power point tracking system”, IEEE Power Electronics Specialists Conference 1993 (PESC’93), pp. 833-838, 1993. [57] E. Koutroulis, K. Kalaitzakis, N. C. Voulgaris, “Development of a microcontroller based photovoltaic maximum power point tracking control system”, IEEE Transactions on Power Electronics, Vol. 16, pp. 46-54, 2001. [58] J.M. Enrique, J.M. Andujar, M.A. Bohorquez, “A reliable, fast and low cost maximum power point tracker for photovoltaic applications”, Solar Energy, Vol. 84, pp.79–89, 2010. [59] Ch. Hua, J. Lin, Ch. Shen, “Implementation of a DSP-controlled PV system with peak power tracking”, IEEE Transactions on Industrial Electronics, Vol. 45, Issue N°1, pp.99–107, 1998. [60] K.H. Hussein, I. Muta, T. Hoshino, M. Osakada, “Maximum photovoltaic power tracking: an algorithm for rapidly changing atmospheric conditions”, IEE Proceding Generation, Transmission and Distribution. Vol. 142, Issue N°1, pp. 59–64, 1995. [61] D.P. Hohm, M.E. Ropp, “Comparative study of maximum power point tracking algorithms”, Progress. In Photovoltaics: Research and Applications, Vol. 11, Issue N°1, pp.47–62, 2003. [62] V. Salas, E. Olias, A. Lazaro, A. Barrado, “New algorithm using only one variable measurement applied to a maximum power point tracker”, Solar Energy Materials Solar Cells, Vol.87, Issue N°1–4, pp.675–684, 2005. [63] K.K. Tse, H.S.H. Chung, S.Y.R. Hui, M.T. Ho, “A novel maximum power point tracking technique for PV panels”, IEEE Power Electronics Specialists Conference, Vol. 4, pp.1970–1975, 2001. [64] T . Esram, P. Chapman, “Comparison of photovoltaic array maximum power point tracking techniques”, IEEE Transactions on Energy Conversion, Vol.22, Issue N°2, pp.439-449, 2007. [65] A. Daoud, A. Midoun, “A Fuzzy Logic Based Photovoltaic Maximum Power Tracker Controller”, Proceedings of The Fourth International Multiconference on Computer Science and Information Technology CSIT2006, Amman, Jordan, Vol.4, 2006. [66] F. Z. Zerhouni, M. Zegrar, M. T. Benmessaoud, A. Boudghene Stambouli and A. Midoun, “A novel method to optimize photovoltaic generator operation”, International Journal of Energy Research; Vol. 32, pp.1444–1453, 2008. [67] Y. Yushaizad, H. S. Siti, A. Muhammed and C. W. Zamri, “Modeling and Simulation of Maximum Power Point Tracker for Photovoltaic System”, National Power & Energy Conference (PECon) Proceedings, Kuala Lumpur, Malaysia, 2004. [68] G. Walker, “Evaluating MPPT Converter Topologies Using a Matlab PV Model”, Journal of Electrical & Electronics Engineering, Vol. 21, pp. 49-55, 2001. [69] A. Mermoud, C. Roecker, J. Bonvin, “PVSYST Version 5.01, Study of Photovoltaic Systems”, October 2009. http://www.pvsyst.com [70] L. Castaner and S. Silvestre, “Modelling photovoltaic systems using pspice”, John Wiley & Sons, 2002. [71] K. H. Hussein, I. Muta, T. Hoshino, M. Osakada, “Maximum photovoltaic power tracking: an algorithm for rapidly changing atmospheric conditions”, IEE Proc. Gener. Transm. Distrib., Vol. 142, N°1, pp. 59-64, 1995. [72] J. Jiang, T. Huang, Y. Hsiao, C. Chen, “Maximum power tracking for photovoltaic power systems”, Tamkang Journal of Science and Engineering, Vol.8, N°2, pp. 147-153, 2005. [73] A. K. Rai, N.D. Kaushika, B. Singh, N. Agarwal, “Simulation model of ANN based maximum power point tracking controller for solar PV system”, Solar Energy Materials & Solar Cells, Vol. 95, pp. 773-778, 2011. [74] O. Elsammani Ibrahim, “Load matching to photovoltaic generators”, Renewable Energy, Vol.6, N°1, pp.29–34, 1995. [75] H. M. B. Metwally, W. R. Anis, “Dynamic performance of directly coupled photovoltaic water pumping system using D.C. shunt motor”, Energy Conversion Management, Vol. 37, No. 9, pp. 14071416, 1996. [76] V. Badescu, “Time dependent model of a complex PV water pumping system”, Renewable Energy, Vol.28, pp.543–560, 2003. [77] A. Hadj Arab,M. Benghanem, F. Chenlo, “Motor-pump system modelization”, Renewable Energy, Vol. 31, pp. 905–913, 2006. [78] Minai, A.F., Tariq, A., Alam, Q. “Theoretical and Experimental Analysis of Photovoltaic Water Pumping System”, India International Conference on Power Electronics (IICPE), New Delhi, India, 2010. [79] A. Hamidat, B. Benyoucef, "Systematic procedures for sizing photovoltaic pumping system using water tank storage", Energy Policy, Vol.37, pp.1489–1501,2009. [80] A. Oi, M. Anwari, M. Taufik, “Modeling and Simulation of Photovoltaic Water Pumping System”, Third Asia International Conference on Modelling & Simulation, pp.497-502, Indonesia, 2009. [81] A. Hadj Arab, F. Chenlo, M. Benghanem, “Loss-of-load probability of photovoltaic water pumping systems”, Solar Energy, Vol. 76, pp.713–723, 2004. [82] S. Ould-Amrouche, D. Rekioua, A. Hamidat, “Modelling photovoltaic water pumping systems and evaluation of their CO2 emissions mitigation potential”, Applied Energy, Vol.87, pp.3451–3459, 2010. [83] A. Hamidat, B. Benyoucef, “Mathematic models of photovoltaic motor-pump systems”, Renewable Energy, Vol.33, pp.933–942, 2008. [84] M. Jafar, “A Model for small scale photovoltaic solar water pumping”, Renewable Energy, Vol. 19, pp. 85-90, 2000. [85] E. Koutroulis, K. Klaitzakis, and N. Voulgaris, “Development of a microcontroller-based photovoltaic maximum power point tracking control system”, IEEE Transactions on Power Electronics, Vol. 16, pp. 46-54, 2001. [86] N. Dasgupta, A. Pandey, and A. K. Mukerjee, “Voltage-sensing-based photovoltaic MPPT with improved tracking and drift avoidance capabilities”, Solar Energy Materials & Solar Cells, Vol. 92, pp. 1552-1558, 2008. [87] A. Pandey, N. Dasgupta, and A. K. Mukerjee, “High-performance algorithms for drift avoidance and fast tracking in solar MPPT system”, IEEE Transactions on Energy Conversion, Vol. 23, N°2, pp.681-689, 2008. [88] X-D. Sun, M. Matsui, and K. Yanagimura, “A Novel single-voltage-sensor-based maximum power point tracking method”, The 7th International Conference on Power Electronics, Daegu, Korea, pp. 847-850, 2007. [89]“PIC16F87X Data Sheet 28/40-Pin 8-Bit CMOS FLASH Microcontrollers”. Microchip Datasheet, Web: http//www.microchip.com. [90] A. Daoud, A. Midoun, “Simulation and Experimental Study of Maximum Power Point Tracker Based on a DC/DC Buck Converter”, International Review of Electrical Engineering, Vol. 5, N°2, March-April 2010. [91] D.P. Hohm, M.E. Ropp, “Comparative Study of Maximum Power Point Tracking Algorithms”, Progress in Photovoltaics : Research and Applications, Vol. 11, pp. 47-62, 2003. [92] ] A. Daoud, A. Midoun, “Single sensor based photovoltaic maximum power point tracking technique for solar water pumping system”, Electrical Power Quality and Utilisation, Vol. 14, Issue N°2, PP.69-72, 2008. PEAK POWER TRACKING FOR SOLAR PV WATER PUMPING SYSTEMS DAOUD A. Abstract PV technology has advanced markedly over the last two decades, leading to significantly reduced prices of PV modules, and applications have increased especially due to the availability of incentives in many parts of the world. PV systems are used to pump water for livestock, plants or humans. Pumping water using PV technology is reliable, low maintenance, clean, and has no fuel cost. A direct-coupled solar-powered pumping system is a type of stand-alone system where the PV array is directly connected to a DC motor-pump. This system is designed to pump water only during the day. The water is used either as it is pumped or is stored in water reservoir tank that provides a gravity feed, so energy storage is not needed for this system. While direct-coupled systems are the best and simplest form of any PV system in term of equipment, they are perhaps the most complex to design properly due to the lack of energy storage or system control. Matching the impedance of the motor-pump to the maximum power output of the array is a critical part of designing well-performing direct-coupled system. The PV array output is a nonlinear and time-dependent power supply that changes with temperature and irradiance, so the motor-pump does not always keep the array at its maximum power. With manual tracking (i.e., changing the orientation of PV array, three times a day to face the sun), the PV based motor-pump system will give 20% more output compared to fixed tilted PV array. Other techniques include array reconfiguration whereby PV modules are arranged in different series and parallel connections in order to match the MPP to the load line. However, situation under which array reconfiguration is recommended are as yet undefined. Thus, to improve the matching of PV array with motor-pump system, a MPP tracker can be used to help better utilize the available array maximum power output. Various MPPT techniques have been proposed in the literatures. These techniques of MPPT differ in terms of complexity, convergence speed, cost, range of effectiveness, number and types of sensors required, and hardware implementation. In several applications, reduction in the number of sensors becomes desirable as it decreases the cost and bulk of the system while improving reliability of the overall system. Therefore, many MPPT techniques have been proposed to achieve the above-mentioned goal, including feedback voltage, constant voltage and current, open-circuit voltage of a pilot PV cell. A high performance MPPT techniques based on empirical observations are proposed in. These techniques use only voltage sensor to find and track the MPP with considerable accuracy. Other sensor reduction techniques are application-specific while the generalized solutions typically involve complicated computations. In this thesis, a comparaison between single-sensor-based MPPT techniques for PV water pumping systems has is presented. Analytical models for determining PV array output power, motor-pump flow rate and rotational speed are detailed and explained. Simulation results showed that the proposed sensor reduction techniques improve clearly the total volume of water pumped compared with the direct-coupled PV water pumping system. Thus, the produced energy increases even if the converter efficiency is less than 100%. The proposed technique is simple, cost-effective and easy to implement on low cost microcontroller in order to seek the MPP of PV array.