Réparation dossier thématique Déficit de réparation de l’ADN dans les carcinomes colorectaux DNA repair deficiencies in colorectal carcinomas Jean-François Emile1, 2, Romain Ducoudray1 prédisposition génétique monogénique. Parmi les 3 prédispositions les plus fréquentes, le syndrome de Lynch est dû à une mutation inactivatrice d’un des gènes du système de réparation des mésappariements (MMR), et la polypose associée aux mutations du gène MUTYH est responsable d’un déficit du système de réparation par excision de bases. Un dépistage des sujets atteints, qui est simple et peu coûteux pour le syndrome de Lynch, permet une prise en charge médicale adaptée. Par ailleurs, 10 à 15 % des carcinomes colorectaux sporadiques ont un déficit du système MMR. Ce déficit peut être détecté par immunohistochimie, et les carcinomes ont un pronostic différent aux stades localisés ainsi qu’une sensibilité particulière aux chimiothérapies adjuvantes. Summary RÉSUMÉ »»Environ 5 % des carcinomes colorectaux sont liés à une Mots-clés : Réparation de l’ADN – Mésappariements de bases – Excision de bases – Syndrome de Lynch – MUTYH. L 1 2 168 EA4340, université de Versailles, Boulogne. Service de pathologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne. es carcinomes colorectaux (CCR) figurent parmi les 5 cancers les plus fréquents au monde. Leur incidence était évaluée à 1,23 million de nouveaux cas par an dans le monde en 2008, et la mortalité à 600 000 personnes par an en 2002 (1). Bien que les modalités du traitement médicochirurgical soient très différentes entre les carcinomes coliques et rectaux, les données récentes d’analyse pangénomique montrent que ces 2 tumeurs sont biologiquement identiques (2). Environ 30 % des CCR sont d’origine familiale (3), et 5 % sont d’origine monogénique (4). La prédisposition génétique la plus anciennement connue est la polypose adénomateuse familiale liée à une mutation constitutionnelle du gène APC (4, 5). Ce gène code pour une protéine inhibitrice de la voie Wnt, et joue un rôle majeur dans la carcinogenèse colorectale, avec des mutations somatiques dans 81 % des CCR sporadiques (2). Deux autres prédispositions génétiques se sont aussi avérées être assez fréquentes, et toutes 2 se About 5% of colorectal carcinomas are due to a Mendelian inheritance. Among the 3 most frequent conditions, Lynch syndrome results from a deficiency of DNA mismatched repair (MMR), and MUTYH associated polyposis is due to a base excision repair defect. Screening of affected individuals, which is simple and inexpensive for Lynch syndrome, improves medical care. Moreover, 10-15% of sporadic colorectal carcinomas are MMR deficient. This deficiency can be detected by immunohistochemistry, and carcinomas have a different prognosis in localized stages and a specific sensitivity to adjuvant chemotherapy. Keywords: DNA mismatched repair – Base excision repair – Lynch syndrome – MUTYH. caractérisent par des anomalies de la réparation de l’ADN. Le syndrome de Lynch (également dénommé HNPCC [Hereditary Non Polyposis Colorectal Cancer]) est dû à des mutations constitutionnelles inactivant le système de réparation des mésappariements de l’ADN (MMR [MisMatched Repair]). Des altérations du système MMR sont également assez fréquemment observées dans des CCR d’origine sporadique. La polypose associée aux mutations du gène MUTYH (MAP [MUTYH-Associated Polyposis]) est une prédisposition de découverte plus récente, et concerne un déficit du système de réparation de l’ADN par excision de bases (BER [Base Excision Repair]). Cette revue ne traitera pas du syndrome de Li-Fraumeni, une autre prédisposition génétique aux CCR (6), car il n’est qu’indirectement lié à la réparation de l’ADN. Ce syndrome est dû à une mutation germinale du gène codant pour la protéine p53. Cette dernière est exprimée dans les cellules lorsque des altérations importantes de l’ADN ne peuvent être réparées, et induit l’arrêt du cycle cellulaire et l’apop- Correspondances en Onco-Théranostic - Vol. I - n° 4 - octobre-novembre-décembre 2012 Déficit de réparation de l’ADN dans les carcinomes colorectaux tose. Le syndrome de Li-Fraumeni est rare, mais les altérations somatiques du gène TP53 sont observées dans 60 % des CCR sporadiques (2). Le syndrome de Lynch Le syndrome de Lynch est une prédisposition monogénique autosomique dominante à pénétrance variable (1). Les patients porteurs de cette prédisposition ont un risque accru de développement de plusieurs types tumoraux, avec notamment 70 à 80 % de CCR dans les 2 sexes, et 40 à 60 % de carcinomes de l’endomètre chez la femme au cours de la vie (7). D’autres cancers ont également une incidence accrue chez les porteurs de cette prédisposition, notamment les carcinomes urothéliaux (bassinet, uretère), de l’intestin grêle, de l’ovaire, des voies biliaires et de l’estomac (8). Cette augmentation de l’incidence des cancers justifie une surveillance spécifique des patients présentant cette prédisposition. Le dysfonctionnement du système MMR est responsable de l’accumulation de multiples altérations sur l’ADN tumoral (figure 1). Ces altérations touchent notamment, mais pas uniquement, de très nombreuses séquences répétitives réparties sur une grande partie du génome et appelées microsatellites. En cas de déficit du système MMR, les microsatellites deviennent instables : c’està-dire que le nombre de répétitions nucléotidiques varie. L’instabilité est simple à détecter après amplification par PCR (Polymerase Chain Reaction) et mesure de la taille des microsatellites amplifiés. La méthode a été standardisée avec l’utilisation de 5 microsatellites, dont 2 mononucléotidiques (BAT25 et BAT26) et 3 dinucléotidiques (9). On préfère actuellement détecter les déficits MMR par immunohistochimie (IHC) avec les anticorps anti-MLH1, PMS2, MSH2 et MSH6 (10-12). En effet, l’IHC est aussi sensible et spécifique que la biologie moléculaire, et peut même permettre de détecter des déficits en MSH6 qui passent parfois inaperçus à l’analyse des microsatellites. De plus, l’IHC est rapide et peu coûteuse. Concrètement, l’analyse est réalisée sur des coupes de tumeurs fixées et incluses en paraffine, et consiste à détecter la perte d’expression nucléaire par les cellules tumorales d’au moins 1 des 4 principales protéines constituant le complexe de réparation. Dans la grande majorité des CCR déficients, 2 de ces protéines sont absentes simultanément : MLH1 et PMS2, ou MSH2 et MSH6 (figure 2, p. 170). Les faux négatifs sont exceptionnels ; dans ces cas, l’une des protéines est mutée et non fonctionnelle, mais reste exprimée dans les cellules tumorales. 1. Mésappariement 2. Reconnaissance de l’erreur par le complexe MSH2/MSH6 Réplication normale MSH6 MSH2 3. Recrutement des protéines MLH1 et PMS2 MSH6 MLH1 MSH2 PMS2 4. Incision-excision des bases mésappariées MSH6 MLH1 MSH2 PMS2 5. Action des polymérases et ligases. Resynthèse Figure 1. Système de réparation des mésappariements de l’ADN (MMR). Les couples de protéines MSH2/MSH6 et MLH1/PMS2 jouent un rôle central. En moyenne, 3 % des patients opérés pour un CCR ont un syndrome de Lynch, et tous ont 3 apparentés ayant également cette prédisposition aux tumeurs (13, 14). Le dépistage du syndrome de Lynch chez les patients atteints de CCR était jusqu’à présent fondé sur des critères cliniques intégrant principalement l’âge au moment du diagnostic de CCR, les antécédents personnels et familiaux de tumeurs et certaines particularités histologiques des CCR (15). Le dépistage des patients atteints d’un syndrome de Lynch permet une augmentation de la survie et de la qualité de vie, grâce à une prise en charge adaptée (16, 17). Le dépistage diminue aussi le coût global de la prise en charge (18, 19). Cela justifierait une modification des pratiques et un dépistage systématique chez tous les patients atteints de CCR (20). Les résultats de l’IHC et, le cas échéant, de la recherche de mutations de BRAF permettent d’orienter Correspondances en Onco-Théranostic - Vol. I - n° 4 - octobre-novembre-décembre 2012 169 Réparation dossier thématique les patients selon un algorithme simple (figure 3) et de sélectionner les cas qui justifient une consultation d’oncogénétique. La polypose associée aux mutations germinales du gène MUTYH (MAP) Figure 2. Dépistage du syndrome de Lynch sur coupes histologiques. Sur ces coupes de carcinome fixées et incluses en paraffine, la coloration à l’HES montre une tumeur peu différenciée. Il y a une perte d’expression de MSH2 et MSH6 par les cellules tumorales, alors que les lymphocytes du stroma les expriment normalement. Les expressions nucléaires de MLH1 et PMS2 sont normales. Ce patient présentait un syndrome de Lynch. Immunohistochimie MSI : instabilité des microsatellites. MSS : stabilité des microsatellites. Perte de MSH2 ou MSH6 ? NON Perte de PMS2 ou MLH1 ? Consultation d’oncogénétique (MSI) OUI NON Mutation BRAF ? MSS OUI Critères cliniques pour un syndrome de Lynch ? NON MSI sporadique OUI NON Consultation d’oncogénétique (MSI) OUI Consultation d’oncogénétique Figure 3. Algorithme de détermination du statut MMR (système de réparation des mésappariements) des carcinomes colorectaux et de dépistage des syndromes de Lynch. Cet algorithme de dépistage systématique permet de n’adresser en consultation d’oncogénétique que les patients ayant un risque élevé d’avoir un syndrome de Lynch, avec une sensibilité élevée et un coût faible. L’étude des mutations somatiques du gène APC dans les CCR de patients atteints de polyposes familiales non liées à des mutations germinales de ce gène est à l’origine de l’identification des MAP (21). En effet, les auteurs ont observé qu’il existait dans certaines familles une fréquence particulièrement élevée de mutations d’un type particulier (transversion G:CT:A) [figure 4]. Ces anomalies étaient évocatrices d’un dysfonctionnement du BER ; ce qui a orienté les auteurs sur quelques gènes potentiellement responsables, et permis l’identification des mutations germinales de MUTYH. Les patients atteints de MAP ont généralement des polyposes moins intenses que ceux atteints de polypose adénomateuse familiale, avec un nombre de polypes de 10 à 500, et un âge de découverte en moyenne plus avancé (22). Ils présentent fréquemment, comme les patients atteints de FAP, des adénomes duodénaux, qui nécessitent une surveillance endoscopique et des résections itératives. Il n’y a pas actuellement de dépistage systématique de cette prédisposition génétique. Une MAP doit toutefois être recherchée dans toutes les polyposes non liées à une mutation du gène APC. La probabilité de détecter cette affection dépend de l’âge de découverte du CCR et/ou de la polypose, du nombre de polypes et des antécédents familiaux, et peut atteindre jusqu’à 17 % pour certains groupes de patients (22). Les carcinomes colorectaux sporadiques avec déficit du système MMR Environ 15 % des CCR sporadiques ont un déficit du système MMR, responsable d’une instabilité génétique de ces tumeurs. La majorité de ces cas sont dus à des altérations épigénétiques, consistant en une méthylation du promoteur du gène MLH1 à l’origine d’un défaut d’expression de cette protéine du complexe MMR. Dans ces CCR, la fréquence des mutations somatiques est 8 fois plus élevée que dans les autres (23). L’identification de ces CCR déficients est réalisée par IHC, comme indiqué précédemment (figure 3). Les CCR localisés (stade II ou III) ayant un déficit MMR sont de meilleur pronostic que les autres (24, 25). Les déficits de la réparation de l’ADN sont à l’origine de Déficit de réparation de l’ADN dans les carcinomes colorectaux nombreuses altérations somatiques de l’ADN dans les cellules tumorales, dont certaines induisent la synthèse de séquences protéiques anormales. Ces néo-protéines peuvent être immunogènes et induire une réponse immune spécifique (26, 27). De fait, les CCR avec un déficit MMR sont significativement plus souvent associés à une importante infiltration lymphoïde (28, 29). Or, les CCR ayant un fort infiltrat lymphoïde ont un meilleur pronostic (30-32). Il est très probable que le meilleur pronostic des CCR déficients (24, 25) soit lié à la bonne réponse immune antitumorale induite par les nombreux néo-antigènes, qui eux-mêmes résultent de l’accumulation de mutations somatiques. La sensibilité des CCR ayant un déficit MMR aux chimiothérapies adjuvantes est particulière. En effet, le traitement par des combinaisons à base de 5-FU ne diminue pas le risque de récidive (33, 34). Dans la mesure où ces tumeurs ont également un meilleur pronostic, une chimiothérapie adjuvante, qui est le traitement de référence après résection des CCR à haut risque de récidive, est, en cas de déficit MMR, non recommandée pour les CCR de stade II et discutable pour ceux de stade III. Cela pourrait toutefois être remis en cause si les résultats concernant leur sensibilité au FOLFOX (35) étaient confirmés dans des études prospectives. Conclusion Les déficits de la réparation de l’ADN sont à l’origine de prédispositions familiales aux CCR, et sont également assez fréquents dans des cas sporadiques. Au total, environ 15 % des CCR sont associés à une instabilité génétique. Le dépistage systématique des patients à risque est indispensable pour la mise en place d’un suivi adapté. Les CCR avec instabilité génétique ont un pronostic meilleur que ceux avec instabilité chromosomique, probablement en raison de l’induction d’une réponse immune spécifique ; les indications et modalités de traitement adjuvant des formes localisées doivent être discutées spécifiquement. ■ G T C C T C A G G A G T C C T C A G G A 2. Transcription : erreur d’appariement due à l’oxydation oxoG-A G T A C T C A G G A 3. MUTYH reconnaît spécifiquement le complexe oxoG-A GProtéine T A MUTYH C A G C T G A 4. Excision de la base mésappariée GProtéine T MUTYH C A G C T G A 5. Remplacement par la bonne base (C) et recrutement de la glycosylase OGG1 Protéine C C MUTYH OGG1 G G T 1. Dégât oxydatif, conduisant à une base G oxydée (oxoG) 6. Excision de la base oxo-G et remplacement par G non oxydée Protéine MUTYH C C OGG1 G G A T A G T C C T C A G G A Figure 4. Système de réparation de l’ADN par excision de bases (BER). Le gène MUTYH joue un rôle central. Références 1. 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