République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf Département d’Electrotechnique Faculté Génie Electrique THÈSE En vue de l’obtention du Diplôme de Doctorat en Sciences Présentée et Soutenue par : Mme CHOUITEK Mama Intitulé Commande d’un Moteur à Reluctance Variable par l’Emploi de l’Intelligence Artificielle Spécialité Option : Electrotechnique : Commandes électriques Le jury est composé de : Pr BOURAHLA Pr ZEBIRATE Pr MILOUD Pr MEZOUAR Dr BACHIR Dr BENOUZZA Mohamed Soraya Yahia Abdelkader Ghalem Nour-Eddine Président Examinatrice Examinateur Examinateur Examinateur Encadreur Année Universitaire 2016 / 2017 USTO-MBUniversité Oran 2 AB Université SAIDA Université SAIDA USTO-MBUSTO-MB- « L’important n’est pas de trouver mais de chercher » Ronald Pasquier- Instituteur Remerciements Je souhaite tout particulièrement remercier mon directeur de thèse Monsieur Nour-Eddine Benouzza pour sa confiance et son esprit de synergie ainsi que son soutien indispensable à l’aboutissement de ce travail Ensuite, je tiens aussi à remercier les membres de mon jury : – Monsieur Bourahla pour m’avoir fait l’honneur de présider ce jury ; – Madame Zebirate et Monsieur Ghanem , Monsieur Miloud et Monsieur Mezouar d’avoir accepter d’examiner ce travail et pour la pertinence de leurs remarques qui ont permis l’amélioration de cette thèse ; Je tiens à remercier ma mère, mes enfants, touts mes amis pour leurs soutiens à travers des petits riens, allant d’un bon repas, à des paroles douces et encourageantes, Chouitek.Mama Table de matière Table des matières Table des matières Liste des figures Liste des tableaux Nomenclature Introduction générale CHAPITRE I : Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Introduction I-1 Différentes types de MRV I-1-1 MRV Pures. I-1-2 MRV Vernier I-1-3 MRV Hybrides I-2 Etude de la MRV élémentaire I-2-1 Principe de fonctionnement I-2-2 Production du couple et mouvement dans la machine à reluctance variable I-2-3 Relation entre l'inductance et la position du rotor I-2-4 Circuit équivalent et équations électromagnétiques I-2-5 Fonctionnement en moteur et fonctionnement en génératrice I-2-6 Modes d’alimentation I-2-6-1 Machine élémentaire I-2-6-2 Machine polyphasée I-3 Les applications des MRV I-4 Avantages et inconvénients d’une MRV I-5 Choix d’une structure d’étude Conclusion. CHAPITRE II : Modélisation de la machine a reluctance variable. Introduction II.1 Etude théorique et pré-dimensionnement prototype MRV II.1.1 Le moteur de conception II.2 Conception d’un moteur à réluctance variable 6/4 II.2.1 Dimensionnement global II.2.1.1 Dimensionnement de l’enveloppe II.2.1.2 Le choix du nombre des pôles II.2.1.3 Choix de l’arc polaire statorique et rotorique βs et βr II.2.1.4 Epaisseur d’entrefer. II.2.1.5 Choix des matériaux II.2.2 Résultat du pré-dimensionnement II.3 L’alimentation de la machine II.3.1 Topologies d'onduleurs II.3.1.1. Onduleur en demi-pont asymétrique II.3.2 Stratégies de commande (Tension, Courant, PWM, single pulse) II.3.2.1 Commande en courant II.3.2.1.1 Contrôle des courants par MLI II.3.2.1.2 Contrôle des courants par régulateurs à hystérésis II.3.2.2 Commande en tension II.4 ... Méthodes utilisées dans la modélisation II.4.1 Classification des méthodes de modélisation II.4.1.1 Conception de l’outil de Modélisation numérique par éléments finis II.4.1.1.1 Introduction i ii iii iiii 1 7 9 9 9 12 13 13 13 15 17 19 22 25 25 30 32 33 34 36 37 40 40 40 42 42 43 45 47 49 49 50 51 53 53 57 58 58 60 60 61 62 63 63 Table de matière II.4.1.1.2 Calcul électromagnétique II.4.1.1.3 Modèle bidimensionnel II.4.1.1.4 Équations du model bidimensionnel par les éléments finis II.4.1.1.5 Prise en compte des effets électriques extérieurs II.4.1.1.6 Méthode des éléments finis II.5 Fonctionnalités du logiciel (FEMM) II.6 Fonctionnalités du logiciel (FLUX 2d) II.7 Modélisation par élément finis. II.7.1 Régime statique par la mise en œuvre du logiciel FEMM II.7.1.1 Définition et maillage de la structure d’une MRV 6/4 II.7.1.2 Le maillage et les lignes de champ pour les deux positions extrêmes et intermédiaire du rotor de la MRV. II.7.1.3 Répartitions du champ vecteur et densité d'induction pour les deux positions extrême II.7.1.4 Caractéristique de magnétisation II.7.1.4.1 Caractéristique du flux II.7.1.4.2 Caractéristique du couple II.7.1.4.3 Caractéristique magnétique de l’inductance L(θ,Ni) II.7.2 Régime dynamique par la mise en œuvre du logiciel flux 2d II.7.2.1 Le maillage de la machine MRV 6/4 II.7.2.2 Le circuit d’alimentation II.7.2.3 Exploitation des résultats II.7.2.3.1 Résultats graphiques II.7.2.3.2 Analyse des caractéristiques Conclusion CHAPITRE III : Modélisation Du Moteur A Reluctance Variable Par Les Réseaux De Perméances Iintroduction III.1 Calcul des permeances III.1.1 Principe de la méthode III.1.2 Synoptique générale de la méthode de réseaux de permeances III.1.3 Le circuit magnétique équivalent III.1.4 Dimensionnement du bobinage III.1.4.1 Choix du nombre de spires (Nt) III.2 Détermination des inductances extrêmes III.2.1 Calcul de l’inductance maximale III.2.2 Calcul de l’inductance minimale III.3 Résultat Du calcul analytique III.4 Calcul du couple électromagnétique III.5 Exploitation et comparaison des résultats III.6 Application de la méthode MRP sur le Prototype III.7 Application de la méthode MRP sur le moteur modifié Conclusion CHAPITRE IV : Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Introduction IV.1 Modélisation de la machine à réluctance variable IV.2 Modélisation du convertisseur IV.2.1 Configuration du convertisseur utilisé IV.2.2 Conception du convertisseur utilisé IV.3 Commande de la MRV avec un PID classique 63 63 64 65 65 66 67 68 68 68 69 72 74 74 75 75 76 76 78 79 79 81 86 88 90 92 92 93 95 96 98 99 100 102 106 106 108 109 113 114 116 119 119 120 120 122 123 Table de matière IV.3.1 Commande du convertisseur par hystérésis IV.3.1.1 Principe du control par hystérésis IV.3.2 Schéma de commande de la MRV avec un PID classique IV.3.3 Description du modèle complet à simuler IV.3.4 Resultats de la commande PID classique IV.3.5 Conclusion IV.4 Commande de la MRV avec Les techniques intelligentes IV.4.1 Commande neuronal de la MRV IV.4.1.1 Introduction IV.4.1.2 Analogie neurone formel et neurone biologique IV.4.13 Propriétés de réseaux de neurones IV.4.1.4 Apprentissage IV.4.1.5 L'apprentissage de Widrow-Hoff IV.4.1.6 Les différents types de réseaux de neurones IV.4.1.7 Perceptron multicouches (MLP) IV.4.1.8 Application du contrôleur neuronal au réglage de la vitesse IV.4.1.92-L'algorithme Schéma de lade commande neuronale de MRV d'erreur la rétro propagation du la gradient IV.1.1.10 Résultats de simulation de la commande avec contrôleur neuronal IV.4.1.11 Etude de robustesse avec un contrôleur neuronal IV.4.1.12 Conclusion IV.4.2 Commande en logique floue IV.4.2.1 Schéma d'une commande floue IV.4.2.2 Application du contrôleur flou au réglage de la vitesse IV.4.2.3 Interface de fuzzification IV.4.2.4 Defuzzification IV.4.2.5 Structure de la commande floue IV.4.2.6 Résultats de simulation de la commande avec contrôleur FLOU IV.4.2.7 Etude de robustesse avec un contrôleur flou IV.5 Conclusion Conclusion générale Bibliographie Annexe Résumé 124 124 125 125 126 130 131 131 131 132 133 134 134 135 135 137 139 140 145 147 149 140 152 153 155 156 156 163 166 168 172 179 200 Liste des figures Liste des figures FigureI.1 Figure I.2 Figure I.3 Figure I.4 Figure I.5 Figure I.6 Figure I.7a Figure I.7b Figure I.8 Figure I.9 Figure I.10 Figure I.11 Figure I.12 Figure .I13 Figure I. 14 Figure I.15 Figure I.16 Figure I.17 Figure I.18 Figure I.19 Figure I.20 Figure.I.21 Figure I.22 Figure I.23 Figure I.24 Figure II.1 Figure II.2 Figure II.3 Figure II.4 Figure II.5 Figure II.6 Figure II.7 Figure II.8 Figure II.9 Figure II.10a Figure II.10b Figure II.11 FigureII.12 Figure II.13 Figure II.14 Machine à réluctance variable Pures 6/4. MRV plus de 2 dents. MRV excite a effet vernier MRV hybride a effet vernier MRV à plots à aimants Machine à réluctance variable : Attraction sur une phase flux en fonction de la force magnétomotrice Permeance en fonction de la force magnétomotrice Solénoïde et sa caractéristique flux-fmm Energie et co-énergie d’un système magnétique Profil idéalisé de l’inductance Définition de la position du rotor Circuit équivalent d’une phase de MRV Ondulations du couple dans une machine a reluctance variable Modes de fonctionnement de la MRV Structure électromagnétique d’une MRV 6/4 triphasée Positions d'opposition et de conjonction d’une MRV6/4. MRV élémentaire-position d’opposition et de conjonction Courant inductance flux et couple pour une alimentation avec un courant unidirectionnel Parcours dans le plan flux courant pour une alimentation avec des courants rectangulaires Inductance, courant et couple pour une alimentation avec des courants sinusoïdaux Parcours dans le plan flux-courant pour une alimentation avec des courants sinusoïdaux MRV élémentaire - alimentation avec des courants triphasés rectangulaires MRV élémentaire - alimentation avec des courants triphasés sinusoïdaux Moteur modifie du laboratoire Paramètres dimensionnels du prototype Triangle de faisabilité Relations entre forme d’onde d’inductance idéalisée et angles des dents Caractéristique magnétique B(H) du matériau Acier DB3 Alimentation de la MRV par un onduleur a demi-pont asymétrique Etapes de rotation d’une MRV Onduleur triphasé en demi-pont asymétrique Formes d'ondes convertisseur asymétrique Définition des angles de commande en créneaux de tension Onduleur Miller .Différentes structures de convertisseur et alimentations MRV (basse et haute vitesse) Onduleur n+1..Différentes structures de convertisseur et alimentations MRV (basse et haute vitesse) Formes des courants et tensions en fonction de la perméances Stratégies d’alimentation selon la vitesse de rotation Formes des courants pour une alimentation MLI Commande en créneaux de tension 10 11 12 13 13 14 14 14 15 16 17 18 19 22 23 24 24 25 26 27 28 29 31 32 35 41 47 49 50 52 53 54 55 56 57 57 58 59 59 60 Liste des figures Figure II.15 Figure II.16 Figure II.17 Figure II.18 Figure II.19 Figure II.20 Figure II.21 Figure II.22 Figure II.23 Figure II.24 Figure II.25 Figure II.26 Figure II.27 Figure II.28 Figure II.29 Figure II.30 Figure II.31 Figure II.32 Figure II.33 Figure II.34 Figure II.35 Figure II.36 Figure II.37 Figure II.38 Figure .II.39 Figure II.40 Figure II.41 Figure II.42 Figure II.43 Figure II.44 Figure II.45 Figure II.46 Figure II.47 Figure II.48 Figure II.49 Figure II.50 Figure II.51 Figure III.1 Figure III.2 Figure III.3 Figure III.4 FigureIII.5 Figure.III.6 Figure.III.7 Figure III.7 Figure III.8 Définition des angles de commande en créneaux de tension Coupe transversale de la MRV 6/4 testée Maillage complet de la machine du domaine d’étude en position de conjonction Distribution de champs Position de conjonction Position conjonction du moteur MRV Emplacement des principaux matériaux et nœuds en position de conjonction du moteur MRV Maillage de la MRV dans sa position intermédiaire Distribution de champs position intermédiaire Maillage de la MRV en position d’opposition Distribution de champs a la position d’opposition Densités d'induction a la position de conjonction Densités d'induction a la position intermédiaire Densités d'induction a la position d’opposition Vecteur du champ d'induction à la position de conjonction Vecteur du champ d'induction à la position intermediaire Vecteur du champ d’induction a position d’opposition Le flux magnétique Le couple statique par phase Evolution de l'inductance d'une phase Symétrie de la machine étudiée et l’antisymétrie de son alimentation Conditions aux limites appliquées à l’extérieur du domaine Maillage du domaine d’étude Topologie de l’onduleur par flux 2d La tension et le courant de la MRV Ligne de flux dans la position de conjonction Ligne de flux dans la position d’opposition Densité de flux en position de conjonction Densité de flux en position d’opposition Dégradé d’induction pour la position de conjonction Dégradé d’induction pour la position d’opposition Caractéristique de l’inductance (pas de 20V) flux/position (pas de 20V) Allure courant pour différents valeurs tensions Evolution du couple en fonction de l’angle de rotation pour différentes valeurs de tension Courbes de flux pour =0° Courbes de flux pour = 20° Courbes de flux pour = 160° Courbes de flux pour = 180° Tube de flux Organigramme de calcule du couple par la MRP Le champ magnétique d’un pôle statorique Schéma simplifié des lignes de champ Un réseau partiel équivalent du circuit magnétique Paramètres dimensionnels du bobinage statorique Paramètres du bobinage statorique Iso-potentiels vecteurs à la position de conjonction Circuit magnétique équivalent pour la position de conjonction 61 68 69 70 70 70 71 71 71 71 72 73 73 73 74 74 75 76 77 77 78 78 79 79 80 80 80 81 81 82 82 83 83 84 85 85 86 92 94 95 95 96 97 98 100 100 Liste des figures Figure III.9 Figure III.10 Figure III.11 Figure III.12 Figure III.13 Figure III.14 Figure III.15 Figure III.16 Figure III.17 Figure III.18 Figure III.19 Figure III.20 Figure III.21 Figure III.22 Figure III.23 Figure IV.1 Figure IV.2 Figure IV.3 Figure IV.4 Figure IV.5 Figure IV.6 Figure IV.7 Figure IV.8 Figure IV.9 Figure IV.10 Figure IV.11 Figure IV.12 Figure IV.13 Figure IV.14 Figure IV.15 Figure IV.16 Figure IV.17 Figure IV.18 Figure IV.19 Figure IV.20 Figure IV.21 Figure IV.22 Figure IV.23 Figure IV.24 Figure IV.25 Figure IV.26 Figure IV.27 Figure IV.28 Figure IV.29 Figure IV.30 Figure IV.31 Figure IV.32 Figure IV.33 Différents tubes de flux pour la position de conjonction Identification de 7 tubes de flux pour le calcul analytique de l'inductance en opposition Circuit équivalent Circuit équivalent pour les différents tubes de flux La variation du flux = f ( , i) Coenergie en fonction du courant et position du rotor L’air représentant la différence entre les deux énergies ΔWcoe = W2-W1 Caractéristique de la réluctance principale de l’entrefer Caractéristique de l’induction dans le pôle excité Caractéristique du courant de la phase alimentée. Caractéristique du couple du pôle rotorique attiré par le stator. Caractéristique de l’inductance du moteur Variation de courant en fonction de la position du moteur 6/4 modifié Variation de couple en fonction de la position du moteur 6/4 modifié Variation de l’inductance en fonction de la position du moteur 6/4 modifié Schéma du convertisseur d’alimentation du MRV Paramètres de commande. Diagramme fonctionnel du système d’alimentation des MRV Contrôle du courant par hystérésis Principe du régulateur a hystérésis Commande de la MRV avec un contrôleur PID conventionnel Courant phase A avec PID Courant phase B avec PID Courant phase C avec PID Courant total avec PID Vitesse avec contrôleur PID Couple Phase A avec contrôleur PID Couple Phase B avec contrôleur PID Couple Phase C avec contrôleur PID Couple total avec contrôleur PID pour on = 5° et off= 45° Courant total avec contrôleur PID pour on = 5° et off= 45° Modèle non linéaire d’un neurone Différents types de fonctions d’activation pour le neurone formel Exemple de MLP à une couche cachée Algorithme de Retro propagation diagramme d’identification de PID par réseaux de neurones Courant de la phase A avec un contrôleur neuronal Courant de la phase B avec un contrôleur neuronal Courant de la phase A avec un contrôleur neuronal Courant total avec un contrôleur neuronal vitesse avec un contrôleur neuronal Couple de la phase A avec un contrôleur neuronal Zoon sur le couple phase A Couple de la phase B avec un contrôleur neuronal Zoom sur le couple phase B Couple de la phase C avec un contrôleur neuronal Zoom sur le couple phase C Couple total avec un contrôleur neuronal 100 103 103 104 107 107 108 110 110 111 111 112 113 113 114 120 121 123 124 124 123 126 127 127 128 128 128 128 129 130 130 132 133 136 136 138 140 140 140 141 141 141 142 142 142 Liste des figures Figure IV.34 Figure IV.35 Figure IV.36a Figure IV.36b Figure IV.36c Figure IV.37a Figure IV.37b Figure IV.37c Figure IV.38 Figure IV.39 Figure IV.40 Figure IV.41 Figure IV.42 Figure IV.43 Figure IV.44 Figure IV.45 Figure IV.46 Figure IV.47 Figure IV.48 Figure IV.49 Figure IV.50 Figure IV.51 Figure IV.52 Figure IV.53 Figure IV.54 Figure IV.55 Figure IV.56 Figure IV.57 Figure IV.58 Figure IV.59 Figure IV.60 Figure IV.61 Figure IV.62 Figure IV.63a Figure IV.63b Figure IV.63c Figure IV.63d Figure IV.64a Figure IV.64b Figure IV.64c Figure IV.64d Zoom sur le couple total Erreur de vitesse avec un contrôleur neuronal Courant total avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Couple total avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Vitesse avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Courant total avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Couple total avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Vitesse avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Configuration d’un contrôleur flou Schéma bloc du régulateur flou Fonctions d’appartenances pour les variables d’entrée Fonctions d’appartenances pour les variables d’entrée Schéma fonctionnel du contrôleur Flou-PID Courant phase A avec contrôleur Flou Courant phase B avec contrôleur Flou Courant phase C avec contrôleur Flou Courant Total avec contrôleur Flou Vitesse avec contrôleur Flou Couple phase A avec contrôleur Flou Couple phase B avec contrôleur Flou Couple phase C avec contrôleur Flou Couple Total avec contrôleur Flou Erreur de vitesse avec contrôleur Flou Courant de phase A avec contrôleur flou Courant de phase B avec contrôleur flou Courant de phase C avec contrôleur flou Courant Total avec contrôleur flou Vitesse du moteur avec contrôleur Flou Couple phase A avec contrôleur Flou Couple phase B avec contrôleur Flou Couple phase C avec contrôleur Flou Couple Total avec contrôleur Flou Erreur de vitesse avec contrôleur Flou Courant total avec un contrôleur flou avec augmentation de 10% Couple total avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Vitesse avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Erreur sur la vitesse avec un contrôleur neuronal avec augmentation de 10% Courant total avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Couple total avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Vitesse avec un contrôleur neuronal avec diminution de 10% Erreur de vitesse avec contrôleur Flou 144 144 145 145 149 152 154 154 156 157 157 157 158 158 158 158 159 159 159 159 160 160 160 160 158 158 159 159 159 163 163 164 164 164 165 165 165 Liste des tableaux Liste des tableaux Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau7 Les différentes structures possibles de la MRV Résultats géométriques du prototype Propriété du fil du bobinage d’enroulement Séquences de fonctionnement de l’onduleur en demi-pont asymétrique Résultats du calcul d’inductances avec la méthode analytique Validité des résultats simulés sur le prototype de MRVDS 6/4 La table d’inférence a sept ensembles fou Tableau8 La table d’inférence a trois ensembles flou Nomenclature Nomenclature Symboles k βs βr Ns Nr Np N ' θs θr θe θm αp αs αr We Wm Wc e pr Rs V ωm Pi Pa Pem L P R Js ϭ θe Ωs θon θoff Désignation le nombre des phases. Arc polaire statorique Arc polaire rotorique Nombre de dents au niveau de l’armature statorique Nombre de dents au niveau de l’armature rotorique Nombre de commutations par tour. Nombre de conducteur statorique Nombre de paires de pôles de l’enroulement de l’induit Nombre de paires de pôles de l’enroulement de l’inducteur le pas angulaire statorique le pas angulaire rotorique Position ´électrique du rotor par rapport au stator (θe = 0 correspond `a la position de conjonction Position mécanique du rotor par rapport au stator (θm = 0 correspond `a la position de conjonction le pas incrémental (le déplacement angulaire) le pas polaire rotorique. le pas polaire statorique Energie d’entrée Energie magnétique Co-Energie Force électromotrice Nombre de pôles rotorique Resistance statorique La tension d’une phase La vitesse de rotation Puissance instantanée Puissance dans l’entrefer Puissance électromagnétique inductance permeance reluctance la densité de courant dans les conducteurs statorique la conductivité du conducteur. Angle électrique Vitesse angulaire de synchronisme Angle d’allumage Angle d’extinction Nomenclature Tv MRV RNC RNI Couple par unité volumique Machine à reluctance variable Réseau de Neurone avec Commande inverse Réseau de Neurone Identificateur. I ntroduction générale 1 Introduction générale Introduction générale La consommation mondiale d'énergie enregistre une croissance explosive. La consommation intensive des énergies fossiles a entraîné une raréfaction des ressources aujourd'hui exploitables, tandis que leur combustion pollue l'air et produit des gaz à effet de serre. L'épuisement de certaines ressources et le souci de préserver l'environnement ont réorienté le monde vers les énergies renouvelables et favorisent l'utilisation des machines électriques tournantes dans tous les domaines de transport. Le remplacement des moteurs à combustion par les moteurs électriques a déjà commencé par l'introduction des moteurs hybrides, qui en général, comme dans les autres applications des machines électriques, utilise des machines à induction ou des machines synchrones à aimants permanents [1]. Le principe des machines à réluctance variable (MRV), basé sur la règle du « flux maximal » ou de « reluctance minimale », a été mis en œuvre depuis environ un siècle, soit pour produire des courants de fréquence élevée (10 kHz) à l’époque des débuts de la radioélectricité, soit pour réaliser des actionneurs ou relais électromagnétiques (électroaimants à palette ou à noyau plongeur). Les MRV ont connu de nouveaux développements depuis une trentaine d’années, d’une part comme dispositifs d’entraînement lents à couple élevé, et d’autre part, en association avec des alimentations électroniques de puissance, au sein de systèmes où elles ont pour rôle d’effectuer une conversion électromécanique ou de transmettre une information (par exemple information de position, au moyen d’un moteur pas-à-pas). A l’heure actuelle, les dispositifs à commutation destinés aux entraînements à grande vitesse de rotation utilisent fréquemment des machines à réluctance variable. Le principe de la réluctance variable est resté très marginal car il fut surpassé par les machines synchrones permettant la réalisation des plus grands générateurs ou par les machines asynchrones (seuls moteurs pouvant se mettre en marche sans dispositif auxiliaire et fonctionner sur le réseau alternatif) ou par les machines à courant continu à collecteur possédants les mêmes qualités sur une alimentation en courant continu et permettent aussi une variation de vitesse aisée et contrôlable. Si le moteur à réluctance variable, par principe fortement inductif, se trouvait considérablement handicapé par la commutation mécanique de ses courants (celle-ci constituant un facteur évident de limitation de la puissance), il n'a cependant jamais 2 Introduction générale complètement disparu. A cette époque déjà, son intérêt résidait dans ses qualités de simplicité et de robustesse (absence de bobinage rotorique). Ainsi, il a actionné des systèmes d'horlogerie (horloge Froment, 1854), des jouets (petits moteurs Froment monophasés) vers 1900-1910, des dispositifs de transmission électrique (1920, synchromachines dans les bateaux de guerre), des rasoirs (Remington) ou encore, des tourne-disques 78 tr/mn (moteurs à rotor extérieur construits par les Etablissements RAGONOT).Ces moteurs étaient soit de type pas à pas, soit autopilotés mécaniquement, soit synchrones selon les contraintes de fonctionnement et le principe d'alimentation retenu. Le principe de réluctance variable a été également choisi pour la génération de courants hautes fréquences (de quelques kHz à 20 kHz) dans l'alimentation de fours à induction et dans l'émission des ondes radio. On bénéficiait, dans ce dernier cas, d'une part, de la facilité d'obtenir un grand nombre de pôles grâce à un rotor denté passif et, d'autre part, de l'absence de collecteur. Les premiers alternateurs "à fer tournant" apparurent dans les années 1888 ; une structure remarquable, de type homopolaire, fut conçue et commercialisée à cette époque par la société OERLIKON, sa puissance était de 70 chevaux. Au XXe siècle, d'autres alternateurs à réluctance variable, homopolaires, comme la machine de POIRSON, ou hétéro polaires (Structures de LORENTZ-SCHMITT et Guy) furent réalisés et utilisés. Il semble que les premières structures à double saillance (MRVDS), telles que nous les connaissons aujourd'hui, soient apparues dans les années 1920. Un article de 1927 sur les applications de l'électricité dans les bateaux de guerre décrit un moteur de type 6/4 pareil à ceux que nous étudions actuellement. Il était utilisé comme transmetteur de mouvement entre deux points éloignés. Dans les années 1930, les "moteurs synchrones à pôles saillants non excités" (synchrones à réluctance variable), ont commencé à être étudiés. On avait besoin, pour certaines applications, d'une vitesse précise et constante mais aussi d'un démarrage autonome. Ainsi, le moteur synchrone (à champ tournant) à pôles saillants mais dépourvu d'excitation, à condition qu'il soit muni d'une cage d'écureuil de démarrage, pouvait satisfaire à ces exigences. Ces moteurs furent d'un emploie assez restreint car leur facteur de puissance et leur rendement restaient faibles, la structure électromagnétique (stator à pôles lisses et présence de la cage) ne permettaient pas un rapport de saillance suffisant (grande variation d'inductance). Dans les années 1960, en Angleterre, on s'intéressa de nouveau à ces moteurs; ce fut probablement le point de 3 Introduction générale départ des travaux des équipes de plusieurs universités anglaises, notamment celles de Leeds et Nottingham. Ensuite, sont apparus les moteurs synchrones à réluctance variable à rotor segmenté, à barrières de flux et à rotor axialement laminé: ces techniques avaient pour but d'augmenter le rapport de saillance et, par là, le facteur de puissance et les performances. À la même époque, naissait en France, avec les frères JARRET, un nouvel engouement pour les moteurs à réluctance variable Vernier à grand nombre de dents et fort couple massique: ces moteurs semblaient particulièrement adaptés à la réalisation d'entraînements directs à basse vitesse, par exemple, pour des roues de véhicules électriques... Quant au moteur à réluctance variable à double saillance (MRVDS) auto commuté auquel nous nous intéressons ici, le terme équivalent anglo-saxon"Switched Reluctance Motor" semble être apparue en 1969; c'est aujourd'hui le terme employé dans la littérature scientifique pour qualifier ces machines. Au laboratoire d'électrotechnique d'Orsay, dans les années 1970, le professeur C. RIOUX établissait une théorie comparative des machines électriques fondée sur les équations du champ électromagnétique. Ses travaux conduisirent à des structures innovantes à géométrie discoïde et poly entrefer. Des machines à très fort couple massique furent ainsi construites et expérimentées. Au début des années 1980, le laboratoire d'Electricité de l'ENSET, qui allait devenir le LÉSIR de l'École Normale Supérieure (ENS) de Cachan, effectua des études sur l'alimentation électronique de ces machines en relation avec le laboratoire d'Orsay. Les machines à réluctance variable, inductives par principe, passaient pour être exigeantes en silicium semi-conducteur de puissance. Mais à cette époque, il n'était pas facile de motiver des industriels français fabricants de moteurs électriques et d'obtenir des contrats. La première entreprise intéressée fut, en 1989, une PMI de la région parisienne, la société LPMI. C'est ainsi qu’un premier prototype fut réalisé pour une application aéronautique ou spatiale. La machine à reluctance variable est devenue un candidat important pour différentes applications telles que les automobiles, la production de l'énergie électrique et le domaine de l'aérospatial. Cet intérêt qui s'est éveillé pour la machine à reluctance variable est dû à la robustesse de son rotor, ce qui a pour conséquence de minimiser ses coûts de fabrication. Par ailleurs, le coût de l'électronique de commande et de puissance est comparable à celui des autres moteurs. La relative complexité de son pilotage ne constitue plus aujourd'hui un inconvénient par rapport à ses concurrents synchrones et 4 Introduction générale asynchrones. Ce qui lui ouvre de nouvelles perspectives aussi bien aux vitesses élevées que lentes. Les progrès réalisés en commande et des avancées technologiques considérables, tant dans le domaine de l’électronique de puissance, que dans celui de la microélectronique et de l’informatique industrielle, ont rendu possible l’implémentation de commandes performantes de ces machines. Ainsi, malgré la structure dynamique non linéaire et le couplage de leurs variables internes (couple et flux), ces machines sont devenues un concurrent redoutable dans les secteurs de la vitesse variable. En effet, actuellement, l’utilisation des machines a reluctance variable associées à la commande directe du couple ou de vitesse permet de réaliser presque les mêmes objectifs que ceux des machines à courant continu, mais à moindre coût [2] Cependant, de nombreux problèmes demeurent. La sensibilité de ces machines vis-à-vis des perturbations ainsi que, la dégradation des performances lorsque leurs paramètres varient avec la température ou l’état magnétique et en présence de bruits dû au convertisseur statique, sont autant de difficultés qui ouvrent de très intéressants axes de recherche. En effet, ceci a conduit à un nombre sans cesse grandissant de publications qui traitent le sujet. Il convient donc, de concevoir des commandes performantes moins sensibles à ces variations paramétriques et à ces perturbations .Le développement de nouvelles techniques pour optimiser le fonctionnement des systèmes industriels en général, et des machines électriques en particulier, a donné naissance à des commandes avancées. Une direction actuelle de recherche se base essentiellement sur les outils de l’intelligence artificielle : logique floue, réseaux de neurones artificiels, algorithmes génétiques. Dans notre travail, nous nous sommes intéressés à deux outils de l’intelligence artificielle, à savoir : les réseaux de neurones et la logique floue. Ces approches, si elles se sont imposées dans des domaines allant du traitement de l’image à la gestion financière, commencent à être utilisées dans les domaines de l’électrotechnique et de l’industrie, afin de résoudre les problèmes d’identification, de régulation de processus, d’optimisation, de classification, de détection de défauts ou de prise de décision. Par contre, ses défauts majeurs sont les ondulations de couple et le bruit acoustique qu'elles produisent. Plusieurs recherches se font actuellement pour réduire ces inconvénients. En effet, ce mémoire va traiter la conception et la commande d'une machine à reluctance variable fonctionnant en moteur (MRV) Pour mener à bien notre travail, nous avons structuré ce manuscrit autour de quatre chapitres décrits ci-dessous: Dans le chapitre 1, la MRV est présentée, ainsi que les différentes structures de MRV existantes sont rappelées, le principe de fonctionnement d'une MRVDS de type 6/4 est détaillé par la suite. Les avantages et les inconvénients des modèles électromagnétiques 5 Introduction générale trouvés dans la littérature sont discutés. E n supposant que les couplages magnétiques entre phases sont négligeables le modèle mathématique d'une MRV est alors déduit. Enfin, les différents modes d’alimentation d'une MRV pouvant être utilisés sont évoqués dans ce chapitre Le second chapitre présente quelques configurations de convertisseurs qui accompagnent cette machine ainsi que leur commande. Dans ce chapitre nous avons aussi modélisé le prototype de la machine selon une méthode par éléments finis (sous FEMM et Flux 2) pour un tracé de lignes de champ et de courbes flux (nI, θ) en fonction du courant d’excitation statorique I et de la position θ du rotor qui seront exploitées au chapitre III ; Le troisième chapitre nous a permis de dimensionner la machine étudiée selon une approche analytique (schéma de perméances équivalent) en s’appuyant sur les précédents résultats de la modélisation par éléments finis l’utilisation d’une méthode de calcul très simple et facile à mettre en œuvre dite « méthode de réseau des perméances (MRP) » pour la vérification des données obtenues par le calcul analytique et d’étudier les performances de la machine conçue. Cette méthode est fondée sur la décomposition physique du circuit magnétique en un nombre restreint mais suffisant d’éléments appelés tubes de flux et qui reflètent les trajectoires possibles des principales lignes de champ. Dans le quatrième chapitre nous présenterons les outils de représentation et de synthèse nécessaires pour la conception des structures de commande développées dans cette thèse avec un bref descriptif et une comparaison de quelques méthodes de commande par l’intelligence artificielle tel que neuronale et le flou . , nous présentons dans la 1ère partie, une étude sur la logique floue, application du contrôleur flou, interface de fuzzification, la structure de commande flou, Dans la 2ème partie nous présentons une étude sur les réseaux de neurones, les différents modèles, leur apprentissage et les différentes structures de commande connus dans la littérature des réseaux de neurones. Finalement, la dernière partie de ce chapitre fera l’objet de l’application de ces différentes techniques de commande pour le contrôle en vitesse de la MRV. Nous clôturons ce chapitre par une comparaison des performances entre les différentes méthodes de commande. On terminera par une conclusion générale et quelques perspectives. 6 Chapitre I E tude générale sur les machines à réluctance variable 7 Chapitre I Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Sommaire I-1 Différentes types de MRV I-1-1 MRV Pures 9 9 I-1-2 MRV Vernier I-1-3 MRV Hybrides I-2 Etude de la MRV élémentaire I-2-1 Principe de fonctionnement I-2-2 Production du couple dans la machine à reluctance variable I-2-3 Relation entre l'inductance et la position du rotor I-2-4 Circuit équivalent et équations électromagnétiques I-2-5 Fonctionnement en moteur et fonctionnement en génératrice I-2-6 Le mode d’alimentation I.2.6.1 Machine élémentaire 1-3 Les applications des MRV 1-4 Avantages et inconvénients d’une MRV I-5 Choix d’une structure d’étude Conclusion. 8 12 12 13 13 15 17 19 22 25 25 32 33 34 36 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable À partir des années 1970 la MRV prend son essor grâce à l’apparition d’une électronique de commande performante. La MRV pure, dont il existe des variantes qui seront présentées plus loin, a une structure saillante au rotor et au stator avec un stator actif où sont situés les bobinages et un rotor passif (figure I.1). Le rotor passif distingue la MRV pure des machines synchrones et asynchrones. Une autre particularité est qu’elle n’est pas à champ tournant mais à champ « pulsé ». La MRV présente l’avantage d’une grande simplicité de construction mécanique, d’un faible coût, d’une bonne robustesse et d’un couple massique élevé. De plus, l’absence d’excitation au rotor permet de réduire les pertes qui sont alors principalement localisées dans le stator plus simple à refroidir. Les deux principaux inconvénients de cette machine sont la complexité relative de la commande et l’ondulation du couple provoquant un bruit important. Cette ondulation du couple peut cependant être minimisée avec une stratégie de commande adéquate. Il y a aussi d’autres types de MRV différentes en termes de structure comme la MRV Vernier ou la MRV Hybride, on va présenter les caractéristiques de ces dernières pour voir les différences entre eux [3]. La conception d’une MRV repose donc sur un développement théorique plus approfondi. Ce dernier, basé sur le calcul de l’énergie magnétique dans sa structure, permettra de déterminer les paramètres et les performances de cette machine. I.1 Différentes types de MRV Dans ce paragraphe, nous allons présenter une classification des structures des machines à réluctance variable selon la topologie. Ces topologies se divisent en trois groupes, MRV pures, MRV Vernier et MRV hybrides. I.1.1 Les machines à réluctance variable (MRV) Pures La première machine à réluctance variable à commutation mécanique a été inventée en 1842, les difficultés inhérentes à son contrôle l'en fait presque inutilisable dans les applications pratiques. C'est seulement après plus d'un siècle grâce a l'introduction des composants d'électronique de puissance que la machine à réluctance variable à double saillances a été "redécouverte" et elle est devenue une véritable option pour les applications à vitesse variable. La machine à réluctance variable "pure" comporte des dents sur le stator et sur le rotor. Seules les bobines statoriques sont alimentées en courant. Le rotor ne contient ni 9 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable aimants ni enroulements (Figure I.1) cette structure simple du MRV lui a donne des grands avantages par rapport aux autres types de machines mais aussi des inconvénients importants comme les ondulations du couple dues à la double saillance et le caractère fortement non-linéaire des effets électromagnétiques pendant le fonctionnement. À cause de ces effets, la modélisation du moteur et la stratégie de son alimentation et de sa commande sont assez compliquées [4]. Le courant dans les phases du moteur est commuté en fonction de la position du rotor ('auto commutation') pour profiter de la variation de l'inductance entre la position alignée et non-alignée des dents rotoriques par rapport aux dents statoriques. Ce mode d'alimentation-et de commande entraîne la nécessité d'une partie électronique de contrôle spéciale pour gérer le fonctionnement de l'onduleur et la détection précise de la position du rotor. Figure I.1 machine à réluctance variable Pures 6/4 Le choix du nombre des dents et des phases doit se faire par rapport à l'application envisagée et aux performances souhaitées. Les critères qui peuvent influencer le choix pour une topologie particulière, incluent : La caractéristique de fonctionnement par le biais de la valeur du couple et sa qualité (ondulations et bruit), les demandes en puissance lors du démarrage et les performances énergétiques lors du freinage récupératif. Le type d'alimentation (triphasé, monophasé, etc.) et l'onduleur utilisé. Les chemins de flux magnétique et les pertes de fer produits. Le nombre des dents statoriques et rotoriques est normalement pair et la liaison entre les deux valeurs est donnée par [5] : 10 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable I.1 Les moteurs avec un nombre des dents sont obtenus à partir des structures de base, on multipliant Ns et/ou Nr. Une autre particularité est qu’elle n’est pas à champ tournant mais à champ «pulsé». Les moteurs à réluctance de ce type se satisferont de courants unidirectionnels de forme rectangulaire, ce qui fera la spécificité de leurs alimentations. On peut citer divers types (Figure I. 2) de structures à réluctance pure: Structures à double denture « simple » (« gosses dents ») et à 2 dents par phase. Structures à double denture « simple » (« gosses dents ») et à plus de 2 dents par phase. Structures à pôles statoriques dentés (« petites dents ») où il suffit d’un bobinage pour exciter plusieurs dents à la fois : on parle de « bobinage global ». 6/4. q=3 12 pas par tour 8/6. q= 4 .24 pas par tour 6/8. q= 3. 24 pas par tour 12/8. 4 dents par phase. q= 3. 24 pas par tour Figure I.2 MRV plus de 2 dents par phase La machine a reluctance pure se caractérise par un couple massique élevé et une grande simplicité de construction d’où un faible coût et une bonne robustesse. Ces atouts lui ont permis de multiples applications dans l’industrie pour les systèmes de démarreur- alternateur dans les véhicules hybrides ou les avions mais aussi pour les systèmes de génération d’électricité dans l'éolien ou l’aérospatial. 11 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable I.1.3 Les machines à réluctance variable (MRV) vernier Alors que la MRV « pure » est alimentée par des courants de forme rectangulaire la MRV vernier est alimentée par des courants sinusoïdaux. En effet, le pas dentaire au rotor et au stator est légèrement différent, ce qui permet d’obtenir une perméance sinusoïdale. Le fonctionnement de cette machine (excitée au rotor et au stator) est similaire à celui d’une machine synchrone à rotor lisse. L’avantage de cette structure est que l’on peut lui associer un convertisseur classique. La structure de la (figure I.3) est excitée au rotor [6]. Figure I.3 MRV excitée à effet vernier Le même principe peut être appliqué avec une excitation au stator. Elle dispose de Ns dents au stator et Nr dents au rotor et p et p′ sont les pôles des circuits induit et inducteur. Le respect de la condition « ± Ns ± Nr = ± p ± p′» permet de générer un couple à la vitesse de synchronisme donné par : I.2 avec : ω et ω′ les pulsations de l’induit et l’inducteur et a une constante égale à 0 ou 1 selon que le circuit d’excitation est disposé au stator ou au rotor. On remarque que comme pour la MRV « pure », la vitesse de rotation est liée au nombre de dents au rotor. Pour une fréquence d’alimentation donnée, l’augmentation du nombre de dents au rotor Nr permet de diminuer la vitesse de rotation. C’est un grand avantage car il est plus simple mécaniquement de diminuer la taille des dents que celle des pôles. I.1.3 Les machines à réluctance variable (MRV) hybrides Les MRV hybrides utilisent des aimants permanents afin d’améliorer les performances de la machine. La MRV de la figure I.4 met en œuvre des aimants surfaciques et exploite l’effet Vernier pour une alimentation sinusoïdale [7]. La 12 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable condition de fonctionnement est ici |Ns − Nr| = p avec p le nombre de paires de pôles. La vitesse de rotation est liée à la pulsation d’alimentation et est donnée par Ω = ω/Nr. On notera que cette formule est la même que pour la MRV « pure ». Les structures hybrides possibles sont innombrables et une grande place est laissée à l’originalité comme en témoigne la machine à « plots aimantés » de la figure (I.5). Le grand nombre de dents rend cette structure intéressante pour les forts couples. Cette machine utilise des aimants en terre rare spéciaux afin d’éviter leur démagnétisation Figure I.4 MRV hybride à effet vernier I.2 Figure I.5 MRV à plots à aimants Etude de la MRV élémentaire Les machines à réluctance variable (MRV) sont des machines sans balais, généralement à rotor et stator saillants. Les MRV englobent toutes les machines électriques dont le couple est produit par la tendance qu’ont leurs parties mobiles à se déplacer vers des positions où le flux traversant l’entrefer est maximal. I.2.1 Principe de Fonctionnement Le principe de fonctionnement des machines à réluctance variable peut être décrit en s’aidant de la MRV élémentaire de la figure I.6. Elle est constituée de deux armatures ferromagnétiques dont l’une est fixe et l’autre mobile autour d’un axe. Son circuit magnétique est par conséquent déformable. L’armature fixe porte une bobine ayant une spire parcourue par un courant [8,9]. 13 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Structure élémentaire Attraction sur une phase Figure I.6 Machine à réluctance variable : Attraction sur une phase Lorsque la bobine de la MRV élémentaire de la figure ci-dessus est alimentée, le flux traversant l’entrefer est une fonction de la force magnétomotrice (fmm) F = I et de la position θ de l’armature mobile (rotor) pas rapport à celle fixe (le stator). I.3 Si nous supposons que les fuites de flux sont négligeables, la réluctance du circuit magnétique en fonction de la saturation (via la fmm) et de θ est : I.4 est la perméance du circuit magnétique. . fmm Figure I.7 (a) Flux fonction de la force magnétomotrice. fmm (b) Perméances fonction de la force magnétomotrice. Les figures I.7 ci-dessus nous donnent les allures des flux et des perméances en fonction de la fmm et de la position des pôles rotorique par rapport aux pôles statoriques. Lorsque la fmm est faible, le flux coupé par une spire est proportionnel au courant et la 14 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable perméance du circuit magnétique est constante pour une position donnée. Le matériau magnétique n’est pas saturé, mais pour des fortes valeurs de fmm, le matériau se sature et les caractéristiques du flux et de la perméances deviennent non linéaires. I.2.2 Production du couple et du mouvement dans la machine à reluctance variable Considérons le circuit magnétique simple de la figure I.8a, constitué d'une culasse ferromagnétique fixe et une pièce ferromagnétique mobile dont l'axe est repéré par l'angle θm,[10].Le passage d'un courant I dans les N spires de l'enroulement, crée une force magnétomotrice (f.m.m) définie par: I.5 (a) Solénoïde. (b) Caractéristique Flux -Fmm. Figure I.8 Solénoïde et sa caractéristique Le flux traversant les N spires de l'enroulement varie en fonction de la resistance des différentes portions du circuit, cette résistance est appelée réluctance R, elle est la somme des réluctances de la culasse et de la pièce mobile, ainsi que celle de l'entrefer qui est généralement dominante, la réluctance peut être représentée par un autre paramètres dit perméance, et elle est définie par : I.6 En considérant une variation de flux par rapport au courant I, on peut écrire: I.7 L : étant l'inductance propre de l'enroulement. 15 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Pour un courant I dans l'enroulement, la variation de l'entrefer définit deux valeurs limites du flux (Figure I.8b). Pour θ=0 et θ = π, le flux est maximal, et il devient minimal pour θ = ± . La perméance possède donc une périodicité de 2θm. En se limitant au premier harmonique, elle s'exprime par : I.8 D'une manière similaire, la relation entre l'inductance de l'enroulement et l'angle est : I.9 Pour des variations du courant I entre 0 et If et du flux entre 0 et nous pouvons déterminer l'énergie magnétique Wm ainsi que la coénergie magnétique Wc Figure (I.9) . a) Energie magnétique Figure I.9 b) co-énergie magnétique Energie et Co-énergie d’un système magnétique Cette énergie définie par: I.10 I.11 Le couple se déduit alors par: I.12 I.13 Pour le circuit de la figure (I.10) nous avons: I.14 16 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable I.15 Le couple varie sinusoïdalement avec l'angle θ, il est proportionnel au carré du courant qui traverse l’enroulement statorique. L'exemple du circuit de la figure (I.8a), illustre le schéma de principe des moteurs à réluctance. Plusieurs structures peuvent être obtenues par la modification de certains paramètres tels que le nombre d'enroulements de phases, et les dispositions géométriques du stator et du rotor. I.2.3 Relation entre l'inductance et la position du rotor Si on néglige la saturation et les effets de bord, cette variation d'inductance propre par phase est linéaire. Comme le montre la figure I.10 Figure I. 10 Profil idéalisé de l'inductance La périodicité de l'inductance est égale à (2Nr) .La signification physique des différentes régions de la figure I.10 est la suivante [11]. Rp : de a .a les fronts des pôles rotoriques rencontrent les fronts des pôles 17 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable statoriques. L'inductance commence à augmenter à mesure que le rotor tourne. Lorsque les fronts des pôles rotoriques rencontrent les fronts arrières des pôles statoriques, ) . Un couple positif est produit dans cette région. R01 : de a , l’inductance reste constante et égale à Lmax. Comme le montre la figure I.10, cette zone est réduite à un point ( = ) lorsque les pôles du rotor et du stator sont de même largeur. Le couple développé est nul dans cette région puisque l’inductance L est constante. Rn: de a , l'inductance décroît linéairement jusqu'à Lmin, ceci se produit lorsque les fronts arrières des pôles rotoriques rencontrent les fronts arrières des pôles statoriques. Si la phase est alimentée pendant cette région, un couple négatif sera produit. R02: de a , les pôles saillants rotoriques ne font aucunement face aux pôles statoriques. L'inductance est constante et égale à Lmin aucune production de couple n'est possible pendant cet interval. La figure I.10 montre un exemple de la variation de l'inductance d'une phase en fonction de la position du rotor. Les variations de l'inductance sont déterminées en fonction des arcs du rotor, des arcs du stator et du nombre de pôles du rotor. βs et βr sont respectivement les arcs du stator et du rotor, Nr est le nombre de pôles du r rotor, figure I.11. a- Plat d’opposition b- Plat de conjonction pour βs ≠βr Figure I. 11 Définition de la position du rotor Pas polaire rotor : I.16 Pas polaire stator : I.17 18 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Pas entre phases: I.18 1/2 plat d’opposition : I.19 1/2 plat de conjonction : I.20 I.21 I.22 Quand les arcs des pôles du rotor et du stator du moteur ne sont pas égaux, βr ≠ βs figure I.11 On a les relations d'angles suivantes : I.23 I.2.4 Circuit équivalent et équations électromagnétiques En négligeant l'inductance mutuelle entre les phases du stator, le circuit équivalent d'une phase du MRV est composé d'une résistance Rs, d'une inductance L(θ) et d'une f.é.m. connectées en série, comme montré dans la figure I.12. Figure I. 12 Circuit équivalent d'une phase de MRV la tension appliquée aux bornes d'une phase est égale à la somme de la chute de tension résistive et la variation du flux couplé. Cette tension est donnée par l'équation suivante : 19 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable I.24 Rs est la résistance d'une seule phase. L'équation (1.24) peut s'écrire sous la forme suivante : I.25 I.26 Ou la vitesse de rotation : Les trois termes du côté droit de l'équation (I.26) représentent respectivement la chute de tension résistive, la chute de tension inductive et la f.é.m. induite. Cette équation est similaire à celle du moteur à courant continu à excitation série. La f.é.m. induite est obtenue par l'équation suivante : I.27 La multiplication par le courant instantané les deux côtés de l'équation (I.25) donne : I.28 Où Pi est la puissance instantanée d'entrée. Le terme n'est pas interprétable physiquement. Pour qu'il ait un sens physique, il faut qu'il soit en fonction de variables connues, sachant que : I.29 On tire la valeur de et on la remplace dans l'équation (I.28) : I.30 Cette équation montre bien que la puissance instantanée d'entrée est égale à la somme des pertes résistives données par Rsi2, le taux de variation de l'énergie électromagnétique donné par et la puissance dans l'entrefer qui est donnée par le terme . Mettant le temps en fonction de la position du rotor et la vitesse I.31 La puissance dans l'entrefer devient : I.32 20 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable La puissance dans l'entrefer est égale au produit du couple électromagnétique et la vitesse du rotor : I.33 D'où l'équation du couple électromagnétique : I.34 Cela complète le développement du circuit équivalent et les équations qui évaluent le couple électromagnétique, la puissance dans l'entrefer et la puissance d'entrée du MRV. Une observation importante doit être faite quant à la présence du carré de la tension magnétomotrice (et donc du courant) dans l'équation du couple. On pourra ainsi utiliser un convertisseur unidirectionnel en courant pour alimenter notre machine .Ainsi, le sens du couple produit ne dépend pas du sens du courant dans les bobines mais seulement de la pente de variation de la perméance. Cela nous indique que le moteur peut fonctionner avec n'importe quelle polarité du courant, la séquence d'alimentation étant la seule à influencer le sens de rotation. Ainsi, le moteur peut être utilisé d'une manière identique dans les quatre quadrants [12]. Lorsque la machine est saturée, l'inductance de phase ne varie pas en fonction de la position. Il faut alors calculer le couple à partir de l'énergie convertie lors d'un cycle d'alimentation. La puissance électromagnétique convertie Pem s'exprime alors par : Avec I.35 : l’énergie convertie et f la fréquence électrique d'alimentation qui peut s'écrire à partir de la pulsation de rotation du moteur I.36 Ainsi, le couple électromagnétique Te vaut, si le moteur comporte q phases: I.37 La variation de la perméance d'entrefer d'une dent statorique et d'une dent rotorique est responsable pour la création du couple, pendant le cycle de variation de la perméance (figure I.10), le cycle présenté dans cette figure est un cycle idéalisé, ou la variation de la perméance n'étant pas en réalité linéaire et les passages d'une zone à l'autre étant plus lisses. La durée de la période d'alignement complet est liée à la géométrie relative des dents et elle peut manquer dans le cas d'une largeur identique des deux dents. Les pentes de croissance et décroissance de la perméance sont les plus intéressantes pour la production du couple, les deux autres périodes ayant une importance seulement dans le 21 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable cas d'une alimentation biphasée. Il faut aussi préciser que la valeur de la perméance n'est jamais zéro, même dans la position de non-alignement il existe une perméance entre la dent statorique et la culasse rotorique. À cause de la façon dont le couple est produit « sous la forme des impulsions » la MRV est particulièrement susceptible à produire des ondulations de couple importantes (figure I.13). Ces ondulations sont généralement indésirables, surtout dans le domaine de la traction, où les oscillations du moteur de traction peuvent provoquer des situations dangereuses. D'une manière générale, l'amplitude de ces ondulations est réduite par l'augmentation du nombre des dents statoriques et rotoriques, aussi que par l'augmentation de la surface des dents. Toutefois, l'augmentation du nombre des dents ou de la surface de superposition réduit le couple nominal de la machine et donc diminue les performances énergétiques de l'ensemble de traction. Figure I.13. Ondulations du couple dans une machine à réluctance variable. Une autre approche pour la réduction des ondulations du couple est l'optimisation de la stratégie de commande pour profiter le plus possible des zones de production du couple et pour diminuer le couple parasite. Cette optimisation des instants de commutation des phases doit s'appuyer sur une très bonne analyse de la topologie employée, obtenue depuis l'étape de modélisation. I.2.5 Fonctionnement en moteur et fonctionnement en génératrice A partir de la position d'opposition (θ=0), pour que la pièce ferromagnétique rotorique se mette à tourner, nous devrions alimenter l'électroaimant fixe jusqu'à la position de conjonction , selon la règle du « flux max. ou de la réluctance minimale. », et ainsi de suite. 22 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable L’alimentation de la machine avec un courant constant lors de la phase croissante ou décroissante d’inductance (Figure I.14) donnera le régime de fonctionnement souhaité [13] : Moteur (Te > 0) sur la phase croissante de l’inductance . Générateur (Te < 0) sur la phase décroissante de l’inductance . Le mode générateur pose un problème qui n’existe pas en fonctionnement moteur à cause de la FEM négative (L/ < 0).Afin de générer du courant avec une génératrice a reluctance variable (GRV), il est nécessaire d’alimenter ses phases lors de la décroissance de l’inductance. En effet, c’est dans cette région que la FEM est négative et va permettre de générer de la puissance électrique. Cependant, si on impose une tension en créneaux aux bornes de chaque phase sans découpage, on ne peut exercer un contrôle sur la forme d’onde du courant. La seule manière d’agir sur ce dernier passe donc par les deux angles de commande on et off. Moteur Générateur Position rotor Figure I. 14. Modes de fonctionnement de la MRV Typiquement, il y a un nombre inégal de pôles saillants au stator et au rotor. Il existe pour cela des règles régissant le nombre de dents statoriques Ns et rotoriques Nr ainsi que le nombre de phases k pour assurer un bon fonctionnement de la MRV. Dans notre application nous avons choisi une MRV triphasée à Ns=6 dents stator et Nr=4 rotor (Figure I.15). 23 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Empilage de tôles Bobines concentrées Pôles saillants Stator et Rotor Figure I.15 Structure électromagnétique d’une MRV 6/4 triphasée Si le rotor se trouve dans une position intermédiaire entre l'opposition et la conjonction, l'injection d'un courant dans l'enroulement d'excitation modifie l'état du système qui tend alors à présenter une réluctance minimale (flux maximal) ; on observe ainsi une rotation du rotor vers la position de conjonction. Lorsque le courant est supprimé, si l'énergie cinétique emmagasinée durant la rotation est suffisante pour l'amener jusqu'à l'opposition, alors on peut répéter le cycle et obtenir un mouvement continu de rotation (Figure I.16) Figure I 16. Positions d'opposition et de conjonction d’une MRV6/4. D’une manière générale, l’inductance de phase varie en fonction du déplacement angulaire du rotor et de l’état magnétique de la structure. I.2.6. Le mode d’alimentation I.2.6.1 Machine élémentaire Une MRV élémentaire est présentée en figure I.17. Elle comprend un enroulement d’alimentation au stator et un rotor à pan coupé (soit deux dents au rotor Nr = 2). 24 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Figure I.17. MRV élémentaire - Positions d’opposition et de conjonction Le fonctionnement de la machine a reluctance variable est basé sur la variation d’´energie entre deux positions remarquables : la position de conjonction (θe = 0 ou θm = 0) et la position d’opposition (θe = π ou θm = π/2). La figure I.17 montre ces positions pour une machine à reluctance variable élémentaire. Si le circuit est alimenté entre la position d’opposition et de conjonction, le rotor se déplace vers la position de conjonction pour faciliter le passage du flux. Les hypothèses de calculs suivantes sont posées : Le régime linéaire est étudié : le flux est proportionnel au courant. La perméabilité du fer est très grande car seul le flux dans l’entrefer est pris en compte. L’entrefer est très petit devant la profondeur d’encoche. Le flux traversant l’entrefer est radial. Le couplage entre les phases est nul (la matrice [L] est diagonale). Le couple de la MRV élémentaire (i et L sont scalaires) s’exprime à partir de l’équation I.34 : I.37 L’inductance L variant périodiquement avec la position du rotor m ,nous pouvons alors de composer en séries de Fourier : I.38 L : Inductance de phase θm : Position mécanique du rotor par rapport au stator En se limitant au premier harmonique, l’inductance devient : I.39 Ou : 25 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable L0 : Valeur de l’inductance moyenne L1 : Ecart des inductances extrêmes Théoriquement, il existe 2 modes fondamentaux d'alimentation en moteur : a) Alimentation en courant unidirectionnel On alimente la phase de la machine avec un courant constant lors de la phase croissante ou décroissante d’inductance selon le régime de fonctionnement demandé (moteur ou générateur). La figure I.18 montre les formes d’onde de l’inductance, du courant et du couple de la machine. Le fonctionnement de la machine est illustre en régime générateur. Le courant est donc applique lors de la décroissance de l’inductance. Le courant est alternatif et peut prendre les valeurs 0, −Im ou +Im. .On remarque que le signe du courant n’influe pas sur le signe du couple, le courant peut être unidirectionnel pour ce type d’alimentation. Figure I.18 - Courant, inductance, flux et couple pour une alimentation avec un courant unidirectionnel. La vitesse de rotation Ω et la pulsation des courants statoriques ω sont liées au nombre de dents au rotor Nr par : I.40 26 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Avec ω = 2πf ou f représente la fréquence du courant statorique. Pour une alimentation avec un courant unidirectionnel, la fréquence du courant est deux fois plus grande et la relation devient : I.41 La figure (I.19) montre en gras la caractéristique Flux-Courant de la machine lors d’un cycle de fonctionnement. Figure I.19 Parcours dans le plan flux-courant pour une alimentation avec des courants rectangulaires On remarque que pour le courant Im d’alimentation, l’énergie convertie est maximum. En effet, le flux est toujours compris entre le flux maximum en conjonction (inductance maximum) et le flux minimum en opposition (inductance minimum). Ces deux droites de flux limites sont représentées en trait fin. Si la machine avait été alimentée avec un courant unidirectionnel positif, le parcours Flux-Courant serait reste dans la partie positive du plan Flux-Courant. A partir des équations I.37 et I.39 le couple s’´ecrit [14,11]: I.42 La valeur moyenne du couple vaut : I.43 27 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable On remarque que pour L1constant (c’est-`a-dire une différence constante entre les inductances de conjonction et d’opposition), le couple moyen est proportionnel au nombre de dents au rotor. En réalité, l’augmentation du nombre de dents a pour effet de réduire la saillance de la machine et donc L1.Pour un nombre de dents qui tend vers l’infini, le rotor et le stator deviendraient lisses. b) Alimentation en courant alternatif Il est aussi possible d’alimenter la MRV par un courant sinusoïdal : I.44 La figure I.20 montre les formes d’onde de l’inductance, du courant et du couple de la machine. Le couple est maximum pour 45˚mécanique lorsque le courant et la dérivée de l’inductance sont maximum. De plus, il y a création d’un couple moteur « parasite » entre 90˚et 180˚ mécanique qui a pour effet de réduire le couple moyen. Figure I.20 MRV élémentaire inductance, courant et couple pour une alimentation avec des courants sinusoïdaux La figure I.21 montre la caractéristique Flux-Courant de la machine lors d’un cycle de fonctionnement. On remarque que l’énergie convertie est plus faible que pour l’alimentation avec un courant rectangulaire. Le couple est donc plus faible. L’équation du couple se déduit des équations I.37 et I.43 [15] : 28 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable I.45 La valeur moyenne du couple vaut : I.46 Le couple moyen est maximisé pour = ± I.47 Il est moteur pour θ0= − π/4 et générateur pour θ0 = + π/4.On a vu qualitativement que le couple est plus grand pour une alimentation avec un courant rectangulaire (équations I.43, I.47). De plus, avec un courant maximum Im identique, les deux modes d’alimentation conduisent aux mêmes pertes Joule puisque ces pertes n’interviennent que dans la partie fixe ou il ya le bobinage, c’est à dire le stator. Les comparaisons de couple sont donc effectuées pour les mêmes pertes Joule. Figure .I.21 MRV élémentaire - parcours dans le plan flux-courant pour une alimentation avec des courants sinusoıdaux Les équations I.42 et I.47 permettent d’établir qu’il y a un rapport 4/π entre le couple produit pour un courant rectangulaire et celui produit pour un courant sinusoïdal. I.2.6.2 Machine polyphasée On étudie dans cette partie une machine polyphasée comprenant «k» phases. Les équations du couple pour une alimentation par des courants rectangulaires ou 29 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable sinusoıdaux seront données dans le cas général et un exemple de fonctionnement pour une machine triphasée sera considéré pour chaque cas. En se limitant au premier harmonique, l’inductance de la phase « j » devient pour une machine k-phases [16].En se limitant a la première harmonique, l’inductance de la phase «j» devient pour une machine k-phases : I.48 Le couple pour une machine alimentée par «k» courants se déduit des équations I.37 et I.48 : I.49 On notera que la MRV « k » phases se comporte comme « k » MRV monophasées. La commande de chaque phase peut s’effectuer indépendamment. a) Alimentation par des courants rectangulaires Des créneaux de courant entre 0 et Im sont imposes lors des phases décroissantes des inductances de phases afin de fonctionner en générateur. Les créneaux sont unidirectionnels puisque le signe du courant n’influe pas sur le couple. La vitesse de rotation est donc liée a la pulsation des courants statoriques. Le couple s’exprime de la façon suivante : I.50 Le couple moyen vaut : I.51 On remarque que ce couple est « k » fois plus grand que le couple monophasé de la machine élémentaire. La figure I.22 montre un exemple de fonctionnement pour une machine triphasée (« k =3»).ou on présentera les inductances, les courants et les couples de phases ainsi que le couple total. On remarquera que le couple total est pulsatoire c’est une caractéristique de ce type d’alimentation. 30 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Figure I.22 MRV élémentaire - alimentation avec des courants triphasés rectangulaires b) Alimentation par des courants sinusoıdaux La machine est alimentée par un système comprenant « k » phases. Le courant d’alimentation de la phase « j » exprimé par l’équation suivante : I.52 Le couple instantané peut se calculer a partir des équations I.49 et I.52.Le calcul du couple moyen donne : I.53 Le couple moyen est maximal pour θ0 = ± π/4 : I.54 La figure I.23 montre un exemple de fonctionnement pour une machine triphasée (k =3). Les inductances, les courants, les couples de phases et le couple total y sont représentés. Le principal intérêt de cette alimentation est que le couple total est constant. 31 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Figure I. 23 MRV élémentaire - alimentation avec des courants triphasés sinusoïdaux Le couple moyen est toujours 4/π fois plus grand avec des courants rectangulaires. L’ondulation de couple est nulle, si et seulement si, l’inductance est parfaitement sinusoïdale ce qui n’est pas aise d’obtenir en pratique. I.3 les applications des MRV Après environ deux décennies de recherche sur la minimisation des vibrations et des bruits acoustiques, cet inconvénient majeur de la MRV '' Pures'' est limité à un niveau acceptable pour les applications industrielles [17]. Avec leur simplicité, leur robustesse et leur tolérance aux défauts, les MRV ont été appliquées dans nombreuses applications industrielles. Nous citerons quelques applications. Haute vitesse. Le premier train à grande vitesse équipé de la MRV est un train Allemand ICE3. La MRV est utilisée pour la climatisation de l’air dans le train, dont la puissance et la vitesse nominales sont respectivement 40 kW et 3,0 *104 tr/min. Une autre MRV à vitesse ultra élevée est conçue par Morel, dans laquelle une nouvelle structure de rotor est proposée afin d’augmenter la rigidité mécanique du rotor et, une vitesse maximale de 2,0 *105 tr/min est atteinte. 32 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Environnement extrême : haute température ambiante, humide, poussiéreux, etc. L’une des applications à haute température de la MRV. C’est une machine ayant 12 dents statoriques et 8 dents rotoriques, dont le diamètre externe et la longueur active sont respectivement de 145 mm et de 125 mm et la puissance active est de 7,3 kW. Une autre application de la MRV dans les lieux humides et pollués comme les mines ou les différentes carrières de minerais, elle est utilisée comme transporteuse de charbon ou d’autre matière première ; comme exemple la mine de charbon Selby au Royaume-Uni. La vitesse de la machine varie de 0 à 2000 tr/min et la puissance nominale est de 300 kW. I.4.Avantages et inconvénients d’une MRV Les caractéristiques des MRV '' Pures'' sont mentionnées dans les références, un bref résumé peut être donné comme ci-dessous : Structure rotorique simple, robuste, sans bobinages ni conducteurs rotoriques ou aimants permanents. Du point de vue mécanique, le moment d’inertie d’une MRV est faible, typiquement la moitié de celui d’une machine asynchrone avec le même rayon externe du rotor. Ce qui permet une accélération élevée. Du point de vue thermique, les pertes rotoriques faibles conduisent à un simple système de refroidissement. Excellentes performances dans des environnements extrêmes. Elles sont souhaitables pour des applications à haute température, haute vitesse. Grande capacité de surcharge de courte durée. Ceci est limité seulement par la température maximale dans les bobines et la saturation magnétique des matériaux magnétiques. Par conséquent, elles peuvent produire de hauts couples de démarrage ou/et de l’accélération. Potentiellement, faible coût de fabrication et de maintenance, malgré l’exigence relativement élevée de la fabrication due à leurs faibles épaisseurs de l’entrefer. Fonctionnement dans une large plage de puissance constante. Leurs efficacités peuvent être maintenues au delà de la vitesse de base. Par conséquent, elles ont les aptitudes pour les applications telles que les véhicules hybrides ou électriques. Alimentation des phases en séquences indépendantes dans le temps pourles MRV conventionnelles. L’ouverture ou le court-circuit d’une phase influe peu sur les autres phases. Ainsi, la fiabilité d’une MRV est élevée. 33 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Néanmoins, les MRV possèdent quelques inconvénients, qui limitent leurs applications dans l’industrie. Les principaux inconvénients sont les suivants : L’ondulation de couple, les vibrations ainsi que les bruits acoustiques relativement plus élevés que les machines asynchrones et les machines à aimants permanents. Mais il y a heureusement déjà plusieurs méthodes de compensations actives ou passives pour diminuer les vibrations et les bruits acoustiques. Alimentations en courant unidirectionnel est préférable dans les MRV conventionnelles, ce qui nécessite souvent des convertisseurs non-standards. Pourtant, pour différentes applications, des convertisseurs bipolaires (demi-pont ou pont complet) ont aussi vu le jour. Le bon fonctionnement à faible vitesse demande un profil complexe de l’onde du courant et des mesures précises de la position du rotor. I.5 Choix d’une structure d’étude Notre étude porte sur les machines à réluctance (MRV) de ratio 6/4. Etudier cette configuration revient à analyser les performances globales des machines à réluctance variable à plus grand nombre de pôles, ayant les mêmes principes de fonctionnement, si les couplages magnétiques entre phases sont négligeables. Il peut être décrit à partir de l'étude d'une structure monophasée élémentaire ou une MRV 6/4. L’ensemble convertisseur-générateur est ensuite analysé en vue de sa commande. Les dimensions de la machine sont ceux utilisés par les travaux de [18] qui présente des paramètres détaillés de la MRV 6/4. Nous nous sommes inspirés par notre "cahier de charge", bien que sa puissance reste relativement inférieure à celle des machines généralement appliquées aux domaines promus. Nous considérons nos travaux comme une contribution aux travaux d'optimisation de la structure et de la commande qui reste valable toutefois pour une large gamme de puissance. Le laboratoire dispose d’un moteur à reluctance variable 6/4 qui a été réalisé en Allemagne par un constructeur spécialiste ou il a modifie la structure d’une machine asynchrone (figure I.24.a). Le bobinage du stator d’un moteur à induction a été modifié pour avoir des bobines concentriques qui remplacent les pôles dans les MRV (figure I.24.b). Un rotor massif de quatre pôles (figure I.24.c). Cette machine se compose d’un stator comportant un bobinage concentrique diamétralement opposé polyphasé générant un champ magnétique pulsé dans l’entrefer. Ce type d’enroulement permet d’avoir un bon coefficient de bobinage (entre 0.6 et 0.8 34 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable par rapport à 0.4 pour les enroulements classiques). Le rotor est simplement constitué d’une pièce massive ou d’un empilement de tôles ferromagnétiques formant une structure dont le pas de symétrie est différent de celui du stator. Il ne comporte ni conducteur électrique ni aimant, ce qui lui confère une grande robustesse et une extrême simplicité. Figure I.24.a Le moteur modifié du laboratoire Figure I. 24.b Le stator modifié Figure I.24.c Le rotor massif 35 Etude Générale sur les Machines à Reluctance Variable Conclusion Dans cette partie, nous avons présenté les différents types de MRV avec leurs constitutions et conditions de fonctionnement avec quelques applications industrielles. Le principe de son fonctionnement est expliqué ainsi que les équations qui gouvernent la production du couple à l'aide du circuit équivalent du moteur et du principe de la variation de la coénergie dans un système électromagnétique. Après avoir examiné les bases théoriques pour son fonctionnement. Pour une première approche de ce type de machines, nous avons opté pour une structure assez simple mais très répandue dans la littérature grâce à ses multiples atouts : il s’agit de la MRV à double saillance à 6 dents statoriques et 4 dents rotoriques dite MRV 6/4. Nous allons développer au chapitre II des aspects liés à la modélisation de la machine par une méthode numérique pour la résolution basée sur la méthode des éléments finis et dont les résultats vont être exploités par le schéma de permeances équivalent qui sera établi au troisième chapitre lors du dimensionnement du prototype. 36 Chapitre II M modélisation de la machine a reluctance Variable 37 Chapitre II Modélisation de la machine à reluctance variable Sommaire II.1 II.2 II.3 II.4 II.5 II.6 Introduction Etude théorique et pré-dimensionnement prototype MRV II.1.1 Le moteur de conception Conception d’un moteur à réluctance variable 6/4 II.2.1 Dimensionnement global II.2.1.1 Dimensionnement de l’enveloppe II.2.1.2 Le choix du nombre des pôles II.2.1.3 Le choix de l’arc polaire statorique et rotorique II.1.2.4 Epaisseur d’entrefer 40 40 40 42 42 43 45 47 49 II.2.1.5 Choix des matériaux II.2.2 Résultat du pré-dimensionnement Alimentation de la machine MRV II.3.1 Topologies d'onduleurs II.3.1.1 Onduleur en demi-pont asymétrique II.3.2 Stratégies de commande (Tension, Courant,PWM, single pulse) II.3.2.1 Commande en courant II.3.2.1.1 Contrôle des courants par MLI II.3.2.1.2 Contrôle des courants par régulateurs à hystérésis II.3.2.2 Commande en tension Méthodes utilisées dans la modélisation II.4.1 Classification II.4.1.1 Conception de l’outil de Modélisation numérique par éléments finis II.4.1.1.1 introduction II.4.1.1.2 Calcul électromagnétique II.4.1.1.3 Modèle bidimensionnel II.4.1.1.4 Équations II.4.1.1.5 Prise en compte des effets électriques extérieurs I.4.1.1.6 .Méthode des éléments finis Fonctionnalités du logiciel (FEMM) Fonctionnalités du logiciel (FLUX 2d) 49 50 51 53 53 57 58 58 60 60 61 62 63 38 63 63 63 64 65 65 66 67 II.7 Modélisation par élément finis. II.7.1 Régime statique par la mise en œuvre du logiciel FEMM II.7.1.1 Définition et maillage de la structure d’une MRV 6/4 II.7.1.2 Le maillage et les lignes de champ pour les positions extrêmes et intermédiaire du rotor de la MRV. 68 68 68 69 II.7.1.3 Répartitions du champ vecteur et densité d'induction pour les 72 deux positions extrême II.7.1.4 Caractéristique de magnétisation 74 II.7.1.4.1 Caractéristique du flux 74 II.7.1.4.2 Caractéristique du couple 75 II.7.1.4.3 Caractéristique magnétique de l’inductance L(θ,Ni) 75 II.7.2 Régime dynamique par la mise en œuvre du logiciel flux 2d 76 II.7.2.1 Le maillage de la machine MRV 6/4 76 II.7.2.2 Le circuit d’alimentation 78 II.7.2.3 Exploitation des résultats 79 II.7.2.3.1 Résultats graphiques 79 II.7.2.3.2 Analyse des caractéristiques 81 Conclusion 86 39 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Une structure simple et l'absence d'aimants et de bobinage rotorique sont les principaux avantages du MRV. La construction et la maintenance du moteur sont facilitées, le cout de fabrication est réduit et la fiabilité augmentée. Toutefois, la modélisation des effets électromagnétiques produits à l'intérieur du moteur est particulièrement difficile, et technologiquement, la partie d'alimentation du moteur est atypique et donc généralement coûteuse. La double saillance du MRV fait que les conditions nécessaires pour la transformation de Park ne sont pas satisfaites. Le couple est produit par impulsions et la seule méthode de l'estimer est par rapport à l'énergie électrique convertie en énergie mécanique pendant une impulsion. La saturation qui intervient normalement dans le fonctionnement d'un MRV et les couplages mutuels produits entre les phases augmentent encore la complexité de la modélisation. Des méthodes numériques et analytiques pour la modélisation de la MRV existent dans la littérature, chacune avec ses avantages et inconvénients. Généralement, les méthodes numériques ont l'avantage d'une précision assez haute au détriment du temps de calcul et des ressources élevés nécessaires [19]. Les méthodes analytiques, n'ont pas la rapidité des méthodes numériques mais ont l'avantage de la précision. Le domaine d'application envisagé pour la MRV est le fonctionnement dans une large plage de puissance constante. Leurs efficacités peuvent être maintenues au delà de la vitesse de base. Par conséquent, elles ont les aptitudes pour les applications telles que les véhicules hybrides ou électriques. Ainsi, le système comprenant la MRV et la partie d'alimentation doit répondre à certains critères de fonctionnement. Dans ce chapitre, l'outil de modélisation par les éléments finis est présenté. Le modèle réalisé va être ultérieurement utilisé dans un processus d'optimisation dont le but est de trouver les meilleurs paramètres du système du point de vu de l'application et non pas du composant machine. Ainsi, l'outil de modélisation doit être rapide et précis, facilement paramétrable et surtout précis dans le domaine de variation étudié. II.1 Etude théorique et pré-dimensionnement prototype MRV II.1.1 Les critères de conception Les performances des MRV sont intimement liées à leur géométrie. Toutefois, contrairement aux machines classiques, il n'existe pas de règle universelle régissant la conception des MRV. Un compromis doit être fait sur les critères de performance définis 40 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis dans le cahier de charge. Dans ce travail, nous nous limitons à définir les considérations à prendre lors de la conception [20]. Il est d'abord nécessaire d'effectuer le choix de la structure (Ns/Nr). Le nombre de dents rotoriques définit directement la fréquence d'alimentation et influence fortement les pertes fer. Le nombre de phases k doit être déterminé à partir des critères de complexité de l'ensemble convertisseur-machine. Pour assurer un démarrage dans les deux sens de rotation à n'importe quelle position du rotor, le plus petit commun multiple de Ns et Nr doit être égal à k.Nr. Il faut aussi déterminer le type de tôles le mieux adapté. Il est évident que les caractéristiques du matériau magnétique ont une importance considérable sur les performances de la machine. Il est primordial. En particulier, d'avoir une perméabilité et une induction à saturation élevée. La figure II.1 montre les principaux paramètres à calculer lors de la conception de la machine. La minimisation de la longueur de l'entrefer permet de maximiser le couple moyen sans augmenter la puissance des interrupteurs (avantage typique des MRV). Cette minimisation est cependant limitée par les contraintes mécaniques et par le bruit acoustique. L'arc polaire statorique s, détermine la plage angulaire de production d'effort dans la mesure où l'arc polaire rotorique r est supérieur à s, L'angle le plus faible parmi r et s doit être supérieur à 2p/kNr afin d'assurer la continuité du couple lors du passage d'une phase à l'autre. Pour réduire le couple pulsatoire, on a intérêt à maximiser s, mais ceci réduit la surface de bobinage, augmente les pertes Joules, réduit les angles de commutation et dégrade ainsi le facteur de dimensionnement du convertisseur. θr θs ec hs r hr er Re Rr Da Dext Figure II.1 Paramètres dimensionnels du prototype 41 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis L'épaisseur de culasse ec, est déterminée de façon à réduire la chute de potentiel magnétique dans le long trajet de culasse. Une valeur trop importante empiète cependant sur la place destinée au bobinage. Afin de maximiser le rapport couple moyen sur perte Joule, on doit optimiser le rayon de l'entrefer (Re,) ce qui revient souvent à optimiser Kr=(Dr/Dext). En ce qui concerne le rotor, la valeur de l'arc polaire rotorique r a une importance considérable quand à la forme d'onde naturelle de la perméance ou du flux. Afin de minimiser la perméance d'opposition, la hauteur hr des dents rotoriques doit être suffisamment élevée et l’arc polaire statorique s doit être inférieure à ((2r,) - r). La hauteur ne doit cependant pas être excessive afin que la section de passage du flux entre la base des dents et l'arbre soit suffisante. Le diamètre de l'arbre de la machine doit être suffisant pour permettre la transmission du couple nominal à la vitesse nominale donnée par le cahier de charge. La longueur active ou utile (L) est le dernier paramètre géométrique à choisir. Le couple est sensiblement proportionnel à L. La longueur doit cependant être réduite pour limiter la flexion de l'arbre. Le nombre de spires n du bobinage représente l'élément d'adaptation du moteur à l'alimentation et se détermine en fin de processus. Il est calculé pour permettre d'atteindre le flux maximal nécessaire pour obtenir le couple souhaité à la vitesse correspondante la plus élevée. II.2 Conception d’un moteur à réluctance variable 6/4 II.2.1 Dimensionnement global Le dimensionnement d’une machine électrique repose sur deux considérations. La première est relative au dimensionnement géométrique, autrement dit, les circuits magnétiques du stator et du rotor ainsi que les encoches des deux armatures. La seconde est le dimensionnement du circuit électrique, donc la distribution des bobinages sur les armatures et leur alimentation. Ces deux parties sont imbriquées. D’une manière générale, les dimensions du circuit électrique dépendent des ampères-tours nécessaires à la production du champ magnétique, directement lié à la puissance désirée. Le dimensionnement d'une machine électrique est une succession d'étapes interdépendantes où les phénomènes mécaniques, thermiques et électromagnétiques sont fortement liés. Chaque cas est particulier, en fonction des contraintes spécifiques au problème posé. Nous n'allons donner ici que quelques éléments de base permettant de comprendre le choix des dimensions du point de vue électromagnétique 42 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.2.1.1 Dimensionnement de l’enveloppe Considérons Tv le couple par unité de volume développé par la MRV. Celui-ci peut, d’une manière générale, s’écrire : II.1 où :T est le couple moyen, Va est le volume actif (volume d’interface entre la partie fixe et la partie mobile, siège des échanges d’énergie ou des forces)c’est adire l’entrefer. Sachant que ce volume s’écrit : II.2 L est la longuer active de la machine et Sa la surface d’entrefer, cette surface est donnée par l’équation : II.3 Dr : diamètre rotor .En remplaçant II.2et II.3 dans II.1 on obtient : II.4 On pose et l’équation II.4 devient : La grandeur dimensionnante de référence est constituée du couple T son équation est la suivante [21] : L II.5 La puissance spécifique Ps est calculée dans la pratique à partir de l’effort surfacique qu’on note . Cet effort permet de caractériser les machines d’une manière générale. Pour les machines électriques, l’effort surfacique est situé dans l’intervalle [0.1, 10] N /m2 [22]. II.6 Avec : II.7 Pour un actionneur cylindrique tournant ( FT ,σ) représentent l’effort et la pression tangentielle et la section de l’entrefer II.8 En remplaçant les équations II.7 et II.8 dans II.6 on tire la valeur du couple : II.9 II.10 43 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Quel que soit le modèle de calcul de la force électromagnétique développée on montre que la valeur moyenne de la force générée dans un système électro-magnéto -mécanique multi-pas peut se mettre sous la forme suivante : II.11 Le terme entre crochets correspond à la pression magnétique tangentielle moyenne (en N/m²). AL représente la densité linéique efficace de courant ou charge linéique d’induit (en A/m), valeur liée à la force magnétomotrice efficace Ni et au nombre total de bobines du bobinage de puissance Nb donnée par l’équation suivante : II.12 En introduisant le terme de la densité linéique dans l’équation II.11 la pression magnétique tangentielle σ aura l’expression suivante : II.13 Le calcul de L, nécessite la connaissance d’un certain nombre de paramètres, notamment l’induction moyenne dans l’entrefer. Cette valeur est liée directement à la nature des matériaux magnétiques utilisés. Elle dépasse rarement le Tesla. Une surestimation de l’induction moyenne peut aboutir à une structure fortement saturée. Pour des valeurs de densité linéique AL comprise entre 200 et 3000A/m et des valeurs d’induction B comprises entre 0.3 et 1 tesla, Les valeurs typiques de pour les différents moteur sont les suivantes: Pour les petits moteurs : 0,7 < Pa Pour les moteurs intégral-hp : 3,5 < < 13,8 Pa; Pour les servomoteurs à rendement élevé : 6,9 < Pa Pour les machines aérospatiales : 13,8 < Pa Pour les grandes machines refroidies : 68,9 < Pa. Pour déterminer séparément le diamètre et la longueur de l’empilement de tôles qui constitue la longueur active de la machine L, il est nécessaire de bien choisir le rapport II.14 Ce choix est effectué en fonction d'un certain nombre de contraintes. Ces contraintes peuvent concerner l'encombrement, la vitesse périphérique ou une utilisation optimale du cuivre, Dans le cas général, le coefficient est compris dans l’intervalle [0.75 ,1.1] mais, pour les machines ayant une faible vitesse, il peut être choisi supérieur à 1,1. Quant au diamètre statorique, il est déduit de l’équation suivante: 44 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.15 La méthode la plus simple pour estimer le diamètre du stator est de se baser sur des valeurs typiques du rapport Dr/DS: pour une machine triphasée avec six pôles statoriques et quatre pôles rotoriques, le rapport Dr/Ds est typiquement de 0,5 ; car, une valeur moindre tendrait à diminuer l’ouverture des dents, en augmentant en conséquence la saturation des pôles ; à l’inverse, pour des valeurs supérieures à 0.5, la largeur des encoches est réduite d’où la difficulté de bobinage. La longueur de l’enveloppe Le est égale à la somme de la longueur des tôles empilées L et de la longueur des têtes de bobines. Or, cette dernière équivaut à 1.2 fois la largeur du pôle statorique s ; la longueur de l’enveloppe vérifie donc l’équation suivante : II.16 II.2.1.2 Le choix du nombre de pôles Normalement, le constructeur fixe le nombre de pôles du stator N s et le nombre de pôles du rotor Nr. Ce nombre varie seulement pour des applications très spéciales parce que les configurations du convertisseur et des appareils de mesures peuvent être standardisés. Entre deux commutations successives, le rotor doit tourner d’un angle égal à αp appelé « pas incrémental »vérifiant l’équation suivante [22] : II.17 r : pas angulaire rotorique s : pas angulaire statorique Le sens d’alimentation des bobines successives donne le sens de rotation du rotor ; pour pouvoir changer le sens de rotation on inverse l’ordre d’alimentation des bobines statoriques, deux cas se présentent : ou : Le rotor tourne dans le même sens que le sens d’alimentation des bobines statoriques. ou : Le rotor tourne en sens inverse du sens d’alimentation des bobines statoriques. L’augmentation du nombre de phases réduit l’ondulation du couple total qui est la somme des couples développés par les k phases, mais cela augmente le nombre de semiconducteurs (nombre de connexions) nécessaire pour l’alimentation du moteur et donc la complexité du convertisseur statique. D’ordinaire, on se limite à trois ou quatre phases, exceptionnellement à cinq. 45 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis L’action sur le rotor d’une dent statorique dont le bobinage est alimenté produit un effort radial. Pour que les efforts radiaux s’équilibrent il faut que le nombre Ns/q de dents par phase soit supérieur à l’unité. Le tableau1 ci-dessous donne, d'une façon générale, pour k=3 et k= 4, quelques couples de valeurs de Ns et Nr utilisables. On a indiqué le nombre Np de commutations par tour. On a arrêté le tableau à 15 dents statoriques et à 48 pas par tour. Au-delà, il serait préférable d’utiliser la structure à petites dents. Pour déterminer les différentes structures possibles permettant d’obtenir un nombre de pas désiré, on peut avoir, pour un nombre de phases donné, une seule valeur de N r et deux valeurs possibles de Ns. La vitesse de rotation est liée à la fréquence d'alimentation par le nombre N r de dents rotoriques: Dans le cas de machines dont la vitesse maximale est supérieure à quelques milliers de tours par minute, pour minimiser les pertes fer sans utiliser des tôles particulièrement fines et de haute qualité et réduire la fréquence des courants statoriques on utilise le plus souvent Nr inférieur à Ns. Pour les moteurs devant développer quelque puissance dans le zone usuelle des vitesses, les couples {Ns, Nr} les plus utilisés sont : 8-6, avec 4 phases ; 6/4, avec 3 phases. k=3 k=4 Ns Nr Np Ns Nr Np 6 4 12 8 6 24 6 8 24 8 10 40 9 6 18 12 9 36 9 12 36 - - - 12 8 24 - - - 12 16 48 - - - 15 10 30 - - - Tableau1 Les différentes structures possibles de la MRV II.2.1.3 Choix de l’arc polaire statorique et rotorique βs et βr 46 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Le paramètre βs détermine la plage angulaire de production d’effort où la variation de l’onde d’inductance est notée Dθp Figure (II.3). Généralement et pour des raisons de place pour lebobinage, il est préférable que l’arc polaire rotorique βr ait une valeur supérieure ou égale àcelle de l’arc polaire statorique, ce qui est pratiquement toujours le cas si Ns Nr . Les angles des pôles statoriques et rotoriques doivent vérifier les trois conditions suivantes [23,24] : ,, II.18 Les trois conditions peuvent être représentées dans un schéma pour définir le triangle de faisabilité des angles dentaires : les angles des dentures rotor et stator de la machine se situent dans ce triangle. La figure (II.2) montre le triangle de faisabilité quantifié pour la MRV 6/4 que nous étudions ici. Figure II.2 Triangle de faisabilité Le triangle de faisabilité est constitué de deux parties selon que les dents statoriques sont plus larges que les dents rotoriques (partie supérieure) ou l'inverse (partie inférieure); ces 47 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis deux parties donnent des comportements magnétiques symétriques. On préfère le cas correspondant au 1/2 triangle ABC limité par les 3 droites (AB ; BC ; AC) où : LA droite AB correspond à : βs = βr. LA droite BC correspond à la limite: LA droite AC correspond à la valeur minimale correspondant elle-même à la durée minimale de production de couple d'une seule phase. Ce triangle est limité en particulier par la relation suivante : . II.19 La condition nécessaire pour que la perméance en position d'opposition reste faible (l'arc polaire statorique doit rester inférieur à l'arc inter-dentaire rotorique). Selon la deuxième condition, à valeur de βs imposée (généralement par des considérations de couple pulsatoire), la valeur de βr est choisie selon des contraintes de moment d'inertie (l’inertie J diminue avec βr II.20 Une valeur de élevée donne un large "plat de conjonction" (Sommet C Figure II.12) qui rend plus aisée la démagnétisation et permet d'obtenir un couple mieux lissé par injection d'ondes de courant appropriées. Une valeur de faible donne un "plat d'opposition" important (Sommet A Figure II.12) qui permet d'accroître sensiblement la puissance maximale mais rend plus difficile l'obtention d'un couple instantané peu ondulé. La dernière condition permet d’assurer la continuité du couple lors de la commutation entre 2 plots statoriques en respectant la condition suivante : II.21 Pour obtenir un fort couple de démarrage (minimiser l’ondulation de couple), il faut mais ceci réduit la surface bobinable et augmente donc les pertes Joule car la densité de courant est plus importante. Il faut donc trouver un compromis pour minimiser l’ondulation de couple et les pertes Joule. Pour une machine 6/4, une largeur angulaire des plots statoriques égale à 30° permet d’optimiser le rapport des pertes Joule sur le couple . La figure II.3 décrit la forme idéalisée de l'inductance liée aux angles de denture rotoriques et statoriques. Ces angles influe sur la forme de l'onde d'inductance et donc sur celle de couple 48 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure. II.3 Relations entre forme d’onde d’inductance idéalisée et angles des dents II.2.1.4 Epaisseur d’entrefer Les échanges d'énergie électromagnétique entre stator et rotor se font à travers l'entrefer de la machine. Aussi, le choix de l'épaisseur de l’entrefer (e) reste prépondérant car il influence fortement les performances électromagnétiques de la machine [26]. Il est bien connu, que la minimisation de e permet de maximiser le couple moyen à pertes Joule données. La minimisation de l’entrefer e est limitée par les contraintes mécaniques de précision de centrage (flasques, paliers...), d'usinage (rectification acceptable) et par le bruit acoustique. En effet, le bruit dans ces machines semble essentiellement lié à l'ovalisation du stator sous l'effet des forces radiales qui seront d'autant plus élevées que l'entrefer sera réduit. D'autre part, si l'entrefer mécanique est faible, les défauts relatifs de concentricité augmentent, contribuant ainsi à la production de vibrations sonores. On voit apparaître ici un compromis performances/bruit acoustique assez fréquent dans les machines électriques. Pour avoir de bonnes performances, on choisit une épaisseur d’entrefer assez faible, avec comme ordre de grandeur usuel : II.2.1.5 Choix des matériaux Concernant les matériaux constitutifs, les caractéristiques du matériau magnétique ont une importance considérable sur les performances. Il est primordial, en particulier, d'avoir une perméabilité et une induction à saturation élevées. Les contraintes de coût nous guident généralement vers du fer-silicium, notamment vers des tôles fer-silicium 3,2% de 2mm d’épaisseur (NO20) pour leur qualité vis-à-vis des pertes fer aux hautes fréquences et leur coût réduit, il s’agit des mêmes tôles utilisées par [ 27]. 49 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La caractéristiques B-H du matériau utilisé dans la fabrication du stator et du rotor est représenté dans la figure (II.4). Le point du "coude" de cette caractéristique représente généralement une bonne pratique de conception pour limiter la densité de flux maximale dans toutes les parties de la machine [21]. L'expérience de conception a montré que la densité de flux du circuit magnétique du stator B cs peut être fixée à une valeur approximativement égale à la moitié de la valeur Bmax et celle du circuit magnétique du rotor Bcr est approximativement 80% de la valeur maximale Bmax. Cette pratique permet de réduire les bruits dans la machine. . Figure II.4 caractéristique magnétique B(H) du matériau Acier M-19 Steel II.2.2 Résultat du pré-dimensionnement Un prototype de machine 6/4 choisi a les spécifications suivantes : La puissance utile P = 3000 W La vitesse de rotation n = 1950 tr/mn. Le courant Nominal In = 13 A La tension d’alimentation Vac = 380 V Nous présentons dans le tableau ci-dessous (Tableau 2) les résultats géométriques du prototype [28]. 50 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Paramètres Longueur de culasse Diamètre extérieur Diamètre rotorique Diamètre de l’arbre Entrefer Hauteur des dents statoriques Hauteur des dents rotoriques Epaisseur de culasse Arc polaire statorique Arc polaire rotorique Nombre de spire par pole Inductance maximale Inductance minimale le pas angulaire statorique le pas angulaire rotorique Notations l Dext Dr Da e hs hr ec βs βr Ns Lmax Lmin αs αr Valeurs 150mm 250mm 150mm 42mm 0.8mm 25.6mm 28mm 23.6mm 30° 30° 120 110 mH 83 mH /6 /4 Tableau 2 Résultats géométriques du prototype Pour le fil de bobinages statoriques nous avons utilise du cuivre d’épaisseur 0.4mm (Voir tableau 3) Diamètre du fil Facteur de remplissage du cuivre Maximum efficace de la densité de courant Nombre de spires par pole d’enroulement 1.07 mm 0.4 10A/mm2 120 Tableau 3 Propriété du fil du bobinage d’enroulement II.3 L’alimentation de la machine. L’intérêt d’alimenter la MRV avec des courants rectangulaires plutôt que des courants sinusoïdaux a été étudié dans le chapitre I paragraphe I.2.6. En effet, l’alimentation par des courants rectangulaires permet un gain en couple et l’utilisation d’un convertisseur de puissance simple et robuste. De plus, cette alimentation autorise une commande indépendante des phases de la MRV : commander une MRV k-phases revient a commander «k» machines monophasées. Le moteur à réluctance variable demande une alimentation atypique. Ainsi, le MRV est généralement alimenté depuis un onduleur triphasé en demi-pont asymétrique. Cette topologie d'onduleur augmente le prix total du système de traction. De nombreux articles et thèses ont étudiés différentes méthodes pour alimenter le moteur à réluctance variable en utilisant d'autres topologies d'onduleurs. 51 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Dans notre cas on va analyser le fonctionnement du MRV alimenté de manière classique (c'est-à-dire avec l'onduleur en demi-pont asymétrique) . Les caractéristiques souhaitables pour les onduleurs utilisés dans l'alimentation du MRV sont [29]: Capacité de fournir des tensions bipolaires pour les périodes de magnétisation et démagnétisation des phases figure II.5 Tension de sortie égale à la tension du bus continu pour la phase de magnétisation aussi que pour la phase de démagnétisation. Disponibilité de la tension de démagnétisation dans une phase en même temps que la tension de magnétisation dans une autre phase. Nombre réduit de composants semi conducteurs.. Figure II.5 Alimentation de la MRV par un onduleur a demi-pont asymétrique Considérons un moteur du type 6/4 montré à la figure (II.5). Chacune des phases est connectée à la source à travers un demi-pont asymétrique. La Figure II.6, montre les étapes de rotation de la machine. Si, à la position 1, la phase 1 est excitée, le rotor se positionne de façon à aligner une de ses paires de pôles avec 52 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis celle de la phase1 (position 2), la réluctance est alors minimisée et le nombre de lignes du champ est maximal, la position 2 est donc une position d'équilibre du rotor. Si, à cette position, la phase 2 est excitée, alors la réluctance de la machine vue par la source courant continue est élevée et les lignes du champ magnétique sont déformées, par conséquent, le rotor tourne encore pour s'aligner avec la phase 2. L'angle de rotation que fait le moteur pour passer de la position 3 à la position 4 constitue le pas du moteur. L'explication de la rotation en termes de pas du moteur n'est qu'un moyen pour faciliter l'étude. En pratique, la commutation du courant d'une phase à une autre s'effectue avant que les positions d'équilibre successives soient atteintes. De la sorte, on obtient une rotation uniforme du rotor. Lorsque le rotor tourne, chaque phase présente une variation cyclique de son inductance. Figure II.6 Étapes de rotation d'une MRV, II.3.1 Topologies d'onduleurs II.3.1.1 Onduleur en demi-pont asymétrique L'onduleur le plus utilisé pour l'alimentation du moteur à réluctance variable est l'onduleur en demi-pont asymétrique Figure II.7. Un bras d'onduleur est formé par deux commutateurs semi-conducteurs et deux diodes de roue libre. L'avantage majeur de ce circuit est le contrôle indépendant des phases qu'il offre et la protection implicite donnée par la présence du bobinage du moteur entre les deux composants semi-conducteurs. En plus, l'onduleur offre une capacité maximale dans le cas du freinage avec récupération et des performances de fonctionnement identiques dans les quatre quadrants .La superposition des courants des deux phases est aussi possible, ce qui donne la possibilité de réduction des ondulations de couple du moteur. Pourtant, cette topologie d'onduleur n'est pas disponible avec la configuration standard dans l’industrie, ainsi son prix est assez élevé par rapport aux solutions plus habituelles. 53 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.7 Onduleur triphasé en demi-pont asymétrique Le courant dans les phases du moteur est contrôlé par la sélection d'un des trois états possibles pour les commutateurs: Les deux commutateurs d'un bras sont amorcés et la phase est alimentée Les deux commutateurs d'un bras sont ouverts et le courant décroît rapidement par les diodes (phase de démagnétisation) Un seul commutateur d'un bras est amorcé et le courant décroît lentement (phase de roue libre). Les séquences de son fonctionnement sont résumées dans le tableau 4 suivant : cas K K’ U 1 1 1 +V 2 0 1 0 3 1 0 0 4 0 0 -V Tableau 4 Séquences de fonctionnement de l’onduleur en demi-pont asymétrique La stratégie de l’alimentation est directement liée aux phénomènes électromagnétiques du moteur. Ainsi, les phases sont alimentées sur la partie ascendante de la courbe de l'inductance. Pour un moteur triphasé avec six dents statoriques et quatre dents rotoriques, la stratégie de l’alimentation est présentée sur la Figure II.5. En fonction de la géométrie du moteur, les périodes de conduction peuvent être prolongées pour profiter de la superposition des phases et ainsi pour réduire les ondulations du couple. Le courant utilisé pour ce type d'alimentation est unipolaire. 54 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La figure (II.7) montre le schéma électrique du convertisseur asymétrique pour une phase de la MRV. La commande du courant dans chaque phase utilise un régulateur à hystérésis. L'amorçage des deux transistors T l et T2 fait circuler un courant dans la phase A. Si le courant dépasse une certaine consigne i *a , Tl et T2 se désamorcent. Le courant continue à circuler dans la même direction via les diodes D l et D2 et recharge la source. Cela va faire diminuer le courant rapidement et l'amènera à une valeur inférieure à i *a. Le cycle se répète en amorçant et désamorçant T l et T2. Les formes d'ondes de la figure (II.8) expliquent cette opération [11,30]. Figure II.8 Formes d'ondes convertisseur asymétrique La tension aux bornes de la phase A varie entre V dc et -Vdc. Cette stratégie met plus d'ondulations dans le condensateur d'alimentation et par conséquent réduit sa durée de 55 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis vie. Cette stratégie augmente aussi les pertes de commutation dans le convertisseur à cause de la fréquence de commutation élevée imposée par l'échange d'énergie entre la machine et la source. Ces inconvénients peuvent être réduits en changeant la stratégie de commande des transistors. La tension d’alimentation n’étant pas réglable, ces deux angles (θon et θoff) seront les seuls paramètres de commande dans ce mode de fonctionnement. Ils sont définis sur la figure (II.9). Figure 11.9 Définition des angles de commande en créneaux de tension Les avantages et les inconvénients de cette topologie sont résumés comme suit : Il peut être employé avec des machines multi- phase. Ce convertisseur fournit un degré élevé de flexibilité de commande, parce que le contrôle de courant peut être totalement indépendant pour chaque phase, permettant l'opération avec recouvrement désiré de phase, La superposition des courants des deux phases est aussi possible, ce qui donne la possibilité de réduction des ondulations de couple du moteur. Elle fournit également la fiabilité supplémentaire à la commande de reluctance variable (RV) système, en plus de la fiabilité plus élevée inhérente déjà fournie par la RV machine, parce qu'elle ne permet pas un court-circuit de la barre omnibus courant continu par les commutateurs principaux, car l’enroulement de phase est connecté en série entre les commutateurs principaux. Cependant, cette configuration n'est pas la plupart économique, parce qu'il exige deux commutateurs de puissance pour chaque phase. Il y a d'autres topologies qui utilisent moins de deux commutateurs par phase, mais eux généralement exhibent quelques limitations par rapport à la topologie " classique ". Voir Figure (II.10) ci dessous. 56 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.10a. Onduleur Miller Figure II.10b. Onduleur' n+1' Figure II.10 Différentes structures de convertisseur et alimentations MRV (Basse et haute vitesse) II.3.2 Stratégies de commande Cette partie consiste à étudier les stratégies de commandes les plus envisagées pour la MRV : la première est une commande en tension, la seconde en courant, utilisant des régulateurs à hystérésis [31]. L’autopilotage des machines à réluctance variable consiste à asservir la commande de l’onduleur à la position de l’actionneur. Au niveau de son alimentation, les différents paramètres de pilotage sont le courant de ligne ou la tension par phase de l’actionneur. On a donc deux possibilités de réglage de la machine pour profiter pleinement de 57 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis l’onduleur et de la machine selon la vitesse de rotation (exploiter toute la plage de vitesse) : soit imposer le courant, soit imposé la tension . II.3.2.1 Commande en courant Pour la plage de fonctionnement à couple constant (Figure. II.11), diverses possibilités de commande s'offrent à l'utilisateur [32]. Pour les basses vitesses, les MRV sont alimentées par des créneaux de courant de hauteur réglable en fonction du couple demandé. Ces créneaux peuvent êtres simplement de forme rectangulaire appliqués durant la croissance de l'inductance si l'on veut un fonctionnement en mode moteur et durant la phase décroissante de l'inductance si l'on veut un fonctionnement en mode générateur. Pour mettre en œuvre le système de régulation des courants, plusieurs solutions sont envisageables Figure II.11 Formes des courants et tensions en fonction de la perméance II.3.2.1.1 Contrôle des courants par MLI Avec ce système, l’ondulation est fixe et les commutations de l’onduleur sont mieux contrôlées. Le principal inconvénient de ce mode de contrôle concerne la difficulté de la mise au point des régulateurs et la médiocrité de leur performance aux vitesses élevées, ce qui peut entraîner une chute du couple Figure II.12 [33]. 58 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.12 Stratégies d’alimentation selon la vitesse de rotation En fonctionnement normal, on fournit à chaque phase un courant ayant sensiblement la forme d’un créneau rectangulaire (figure II.13) en maintenant ce courant i entre deux valeurs voisines, IM et –IM,, pendant tout l’intervalle où l’inductance L croit. Au début, on ferme les interrupteurs K et K’ du circuit de la figure(II.7) : quand V atteint U, alors le courant i croit. Jusqu'à atteindre IM on ouvre alors K et K’, V est égale –U et le courant i décroit, quand i atteint –IM, on ferme K et K’, i croit de nouveau et ainsi de suite, pour terminer le créneau on laisse K et K’ ouverts jusqu’à la période suivante. Figure II.13 Formes des courants pour une alimentation MLI 59 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.3.2.1.2 Contrôle des courants par régulateurs à hystérésis Cette méthode de contrôle des courants, la plus utilisée dans l’industrie actuellement, consiste à commander les interrupteurs de l’onduleur de telle sorte que les courants de phase statorique du moteur ne puissent évoluer en dehors d’une bande de largeur Δi encadrant leurs courbes de référence. Ce contrôle se fait donc par une comparaison permanente entre les courants réels et leurs références. La différence entre les deux valeurs permet à la logique de commande de l’onduleur d’imposer une commutation des interrupteurs à chaque fois que cette différence dépasse, en valeur absolue, Δi/2. Cette méthode ne nécessite donc pas la connaissance du modèle électrique de la machine et consiste à imposer directement les courants de phase dans une bande autour des courants de référence. II.3.2.2 Commande en tension Pour la plage de fonctionnement à puissance constante figure(II.14) au-delà de la vitesse de base, une régulation de courant par MLI ou par des régulateurs à hystérésis devient difficile compte tenu de la force contre électromotrice produite par la machine. Nous avons donc recours à une commande en tension (la tension vue par une phase est un créneau de tension de hauteur égale à la tension de l'alimentation continue [34]. Le réglage du couple se fait par ajustement de l'angle de durée d'application de la tension θon et de l'angle de fin d’alimentation θ off .Les formes d’onde du courant injectées sont alors très différentes Figure (II.11) de celles obtenues à basse vitesse Figure( II.14). Figure II.14 Commande en créneaux de tension 60 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La tension d’alimentation n’étant pas réglable, ces deux angles seront les seuls paramètres de commande dans ce mode de fonctionnement. Ils sont définis sur la figure (II.15) Figure II.15 Définition des angles de commande en créneaux de tension Pour les applications de traction ou autres, la technique de contrôle la plus adaptée est le contrôle direct du couple (DTC – 'Direct Torque Control' en anglais). Certains articles et thèses [35,36] ont étudiés l'application de cette technique de contrôle au MRV alimenté depuis l'onduleur en demi-pont, avec de bons résultats. Le contrôle sans capteurs ('sensorless') a été aussi implémenté pour les techniques de contrôle classique et pour le DTC .L'élimination du capteur de position entraîne une réduction du prix et de la masse de l'ensemble et introduit plus de fiabilité dans le fonctionnement. II.4 Méthodes utilisées dans la modélisation Dans les dispositifs électromécaniques, l’effet de champ électrique ou magnétique (ou de leurs combinaison) est déterminé par le fonctionnement des machines tournantes. L’étude de ce système physique nécessite une modélisation. Celle-ci nous permet de simuler le comportement de ce système face à différentes sollicitations et d’appréhender ainsi les mécanismes régissant son fonctionnement. L’objectif de toute démarche est d’affiner le modèle en analysant avec précision les phénomènes électriques et magnétiques, pour la connaissance de champ électromagnétique dans la MRV il faut trouver la résolution des équations de Maxwell, qui peut être effectuée grâce à plusieurs 61 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis méthodes d’analyse [37]. Les méthodes les plus utilisées, et les mieux adaptées aux problèmes d’électromagnétisme rencontrés en génie électrique, sont basées sur deux méthodes: analytique et par éléments finis (parfois une troisième approche consiste à coupler les deux). II.4.1 Classification de méthode de modélisation a) Les méthodes analytiques [38] utilisent les équations de fonctionnement du moteur électrique pour modéliser les effets électromagnétiques qui surgissent. Ces méthodes considèrent comme point de départ la géométrie du moteur pour obtenir, à l'aide d'équations les courbes de flux et de couple. Ces modèles ont été les premiers à être développés et nécessitent des faibles ressources de calcul. Par contre, les simplifications qu'ils introduisent dans la résolution des modèles réduisent la précision des résultats. Une supposition généralement faite est le découplage magnétique entre les phases; c'està-dire que le flux produit par une phase statorique n'est pas influencé par le flux des autres phases. L'inductance est calculée dans des positions clés (alignée, non-alignée, etc.). b) Les méthodes d'interpolation font appel aux données récupérées à partir d'essais pratiques. L'intérêt des ces méthodes provient de la récupération quasi instantanée des résultats pour une position, ce qui est indispensable pour les applications avec un contrôle en ligne. Par contre, ces méthodes sont difficiles à implémenter et sont couteuse. Des méthodes récentes, appelées "méthodes intelligentes" ont étés appliquées avec succès dans des étapes très spécifiques de la modélisation de la MRV. Les méthodes les plus connues dans cette catégorie sont les méthodes par réseaux neuronales artificielles ("Artificial Neural Network – ANN) et les méthodes par systèmes d'inférence adaptatives neuronales fuzzy ("Adaptive neural fuzzy inference systems – ANFIS). Ces dernières méthodes évaluent le couple produit en fonction du flux mesuré en utilisant des méthodes fuzzy neuronales. c) Les méthodes des éléments finis [39] ont l'avantage de la précision et du calcul localisé des grandeurs électromagnétiques. Par contre, les ressources informatiques et les temps de calcul nécessaires sont assez élevés. Ces méthodes peuvent être utilisées pour faire l'analyse complète du fonctionnement de la machine ou, plus souvent, pour obtenir des résultats intermédiaires utilisés par la suite à travers d'autres méthodes. Les 62 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis méthodes des éléments finis sont actuellement implémentées dans des outils commerciaux peu modifiables et peu modulables. II.4.1.1 Conception de l’outil de Modélisation numérique par éléments finis II.4 Introduction L'optimisation des dimensions géométriques de la machine ainsi que la prédiction précise de son fonctionnement exige la connaissance de la répartition du champ magnétique dans toutes les régions actives de la machine. Également, le calcul du champ magnétique est le moyen le plus précis pour la détermination des paramètres électromagnétiques des machines en fonctionnement non linéaire. Pour cette raison, il est indispensable d’employer une méthode numérique, capable de fournir une précision élevée dans le calcul du champ avec le moins d'équations possibles, tel que la plus performante est la méthode des éléments finis MEF. Pour plusieurs combinaisons de courants d'excitation et des positions angulaires du rotor on est amené à calculer le champ magnétique. Plusieurs logiciels de modélisation sont basés sur le principe de la MEF tel que le logiciel FEMM ou FLUX 2d. Ce logiciel nous permet d'évaluer des niveaux de saturation et d'analyser la répartition du flux dans les différentes parties du circuit magnétique. II.4.1.1.2 Calcul électromagnétique La simulation électromagnétique fait appel au calcul des champs créés dans les diverses parties du moteur. Les grandeurs à l’intérieur de ce dernier sont de nature essentiellement bidimensionnelle dans un plan perpendiculaire à l’axe de la machine. Cependant, il existe certains effets de nature tridimensionnelle comme les courants dans les têtes de bobines ou dans les extrémités des culasses. IL est possible de tenir compte de ces effets en rajoutant des inductances de fuites et tout en gardant, pour des raisons de temps de calcul et d’efficacité du processus de conceptions, un modèle bidimensionnel. II.4.1.1.3 Modèle bidimensionnel Lorsque l’on se place dans un plan perpendiculaire à l’axe de la machine celle-ci se présente sous la forme décrite sur la figure (II.35) sur laquelle l’épaisseur de l’entrefer a été agrandie pour des raisons de lisibilité 63 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.4.1.1.4 Équations du model bidimensionnel par les éléments finis Si on désigne par Js la densité de courant dans les conducteurs N statorique, R la réluctivité (inverse de la perméabilité) des tôles magnétiques et A la composante axiale du potentiel vecteur magnétique il vient [40] : Pour le stator : II.14 Pour l’entrefer : II.15 : II.16 La relation est constante dans les trois domaines, la continuité de la composante normale de B aux passages entre les tôles et ’a potentiel vecteur A tel que n ’ nq c m san q s nc a a è c n à ’ax à s a mach n é fie II.17 Finalement, on aboutit à : II.18 où J est égal à Js ou 0 suivant que l’on se trouve dans un conducteur statorique ou dans un milieu où la densité de courant est nulle. La relation tient compte de la courbe de saturation du matériau magnétique utilisé et crée une relation non linéaire. D’autre part, le moteur étant alimenté à partir d’une tension donnée, les courants qui circulent dans le stator, et donc Js est fonction de l’état de saturation de la machine donc de la solution de l’équation (II.34). Il est cependant possible de tenir compte de ce phénomène en introduisant dans les équations les effets des circuits électriques externes. Prise en compte des effets électriques extérieurs La prise en compte des effets électriques externes se fait en tenant compte de la présence de parties conductrices. Le couplage entre les champs magnétiques et électriques est introduit en faisant apparaître le potentiel scalaire électrique v tel que : 64 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.19 : étant la conductivité du conducteur. Le potentiel électrique est dû à la tension appliquée sur les conducteurs, mais également à l’effet du champ magnétique. L’équation du champ magnétique en termes de potentiel vecteur s’écrit: II.20 Or, dans le cas bidimensionnel, grad v est constant sur un conducteur et, comme A et J n’ont qu’une seule composante, le terme L, grad v (où L est la longueur de fer du moteur), représente la valeur de la tension aux bornes du conducteur. La prise en compte de cette tension aux bornes est faite en connectant le logiciel de calcul de circuit électrique qui permet, à partir des conditions électriques extérieures et des grandeurs liées à la mise en équation du champ électromagnétique, de déterminer les valeurs réelles de la densité de courant en tout point. II.4.1.1.6 Méthode des Eléments Finis Le principe de la méthode est d’utiliser une formulation variationnelle des équations du champ électromagnétique et, quand cela n’est pas possible, de projeter, au sens vectoriel, sur les fonctions d’approximation la fonction d’erreur entre la formule approchée de la valeur du potentiel vecteur électromagnétique et la valeur exacte définie par les équations du potentiel vecteur. La valeur approchée du potentiel vecteur est définie comme une combinaison linéaire des valeurs Ai de A nœuds d’un découpage défini et des fonctions de base associées aux éléments de dimension finie qui constituent ce découpage. La formulation adoptée, appliquée au découpage réalisé permet de transformer le système d’équations aux dérivées partielles en un système d’équations algébriques linéaires si les équations de départ le sont et non linéaires dans le cas contraire. La résolution par des méthodes itératives permet d’obtenir la valeur du potentiel vecteur A, en tous nœuds du domaine discrétisé et d’accéder par là à toutes les grandeurs utiles pour la conception de la machine (induction, couple, F.E.M, courants, etc.). Cette méthode qui a été étudiée pour les problèmes électromagnétiques et thermiques est utilisée dans de nombreux logiciels pour des analyses mécanique, thermique ou électromagnétique ; elle est à la base, en particulier, du logiciel FEMM et le logiciel FLUX 2d [41]. 65 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Nous étudions dans ce chapitre la modélisation de la machine en régime statique. Cette étude permet d’avoir les caractéristiques magnétostatiques de la machine. pour y parvenir nous avons mis en place le code de calcul le logiciel FEMM, simple à utiliser , moins adaptable mais plus rapide à mettre en œuvre, permettant de calculer les différentes grandeurs pour plusieurs positions sans pour autant être obligé à chaque fois de redéfinir la géométrie et le maillage ; Une seconde étude à été réalisée en régime dynamiques, à l’aide du logiciel FLUX 2d, II.5 Fonctionnalités du logiciel (FEMM) Le logiciel FEMM est une suite de programmes modulaires utilisés pour résoudre les problèmes magnétostatique et électrostatique en deux dimensions (axisymétrique ou plan) ; le FEMM peut être divisé en trois parties essentielle : Preprocessor (femm.exe) : C'est un programme de CAO pour la définition de géométrie du problème à résoudre, et définissant les conditions aux limites. Les fichiers DXF d'Autocad peuvent être importés pour faciliter des géométries. Solver(fkern.exe) : Le solver pend en compte les fichiers de données décrivant le problème et résout les équations de Maxwell pour obtenir les valeurs de l'induction magnétique dans le domaine de résolution. Postprocessor (femmview.exe) : C'est un programme graphique qui affiche les résultats sous forme de champ, de contours et de densité. Le programme permet aussi à l'utilisateur d'inspecter le champ aux points arbitraires, et d'évaluer plusieurs différentes intégrales et tracer diverses quantités d'intérêt le long des contours définis par l'utilisateur. Deux programmes supplémentaires sont aussi appelés pour exécuter des tâches spécialisées. Ceux-ci sont: Triangle.exe : Triangle découpe la région avec en grand nombre de triangles, c'est une partie vitale du procédé d'éléments finis. Femmplot.exe : Ce programme est utilisé pour afficher les diverses solutions en 2D. Pour traiter des problèmes magnétodynamiques on doit intégrer un sous programme par langage LUA. LUA est un langage de programmation étendu, conçu pour des procédures générales de programmation avec des facilités de description des données, LUA est prévu pour être employé comme un langage puissant et facile à concevoir, pour différents programmes. LUA est implémenté comme une bibliothèque en C. Le script LUA est une partie de programme directement interprétée par FEMM, contenant des fonctions propres au logiciel FEMM. L’utilisation de la méthode numérique de calcul 66 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis par éléments finis nous apporte plusieurs avantages : la prise en compte de la géométrie de la machine, de la saturation des matériaux magnétiques, ainsi que l'effet de peau dans les barres rotoriques. D'autre part, d'un point de vue pratique, il est très facile de faire varier les conditions de fonctionnement de la machine (fréquence et l’alimentation), en changeant simplement les données du programme de calcul d’où une grande souplesse d’utilisation .Ainsi ce code de calculs permet de calculer les différentes grandeurs pour plusieurs positions sans pour autant être obligé à chaque fois de redéfinir la géométrie et le maillage. La modélisation par élément finis permet d’étudier avec précision l'effet des défauts sans autant détruire la machine. II.6 Fonctionnalités du logiciel (FLUX 2d) Le logiciel permet de calculer et de visualiser les grandeurs utiles à l’ingénieur, pour des dispositifs bidimensionnels comportant des matériaux à caractéristiques linéaires ou non, isotropes ou non. C’est un logiciel complet ayant l’avantage de permettre le couplage avec les équations de circuits ainsi que l’ajout d’une région surfacique particulière dite “ bande de roulement ” pour l’étude des machines tournantes avec différentes positions du rotor, sans avoir à modifier la géométrie et le maillage. La résolution d’un problème fait appel à des modules spécialisés [42]: Module préprocesseur Permet, à travers plusieurs modules, de définir la géométrie du dispositif à étudier (PREFLU), de choisir et/ou de construire une banque de matériaux (CLSMAT), d’affecter les propriétés physiques aux différentes régions géométriques prédéfinies (PROPHY) et de définir le schéma et/ou les données du circuit électrique (CIRFLU). Il permet également un maillage automatique d’une géométrie 2D prédéfinie (PREFLU). Module processeur Constitué principalement d’un module de résolution 2D (SOLVER_2D) des différents modèles usuels de l’électromagnétisme et des problèmes thermiques. Module post-processeur (PostPro_2D) Permet, entre autres, de tracer les équipotentielles ou les lignes de flux, le maillage, la géométrie et les courbes 2D ou 1D selon un chemin prédéfini. Il permet aussi de calculer des grandeurs globales telles que le couple ou la force appliqués à un contour fermé, les inductions, les flux, les inductances, etc. 67 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.7. Modélisation par élément finis. II.7.1. Régime statique par la mise en œuvre du logiciel FEMM II.7.1.1 Définition et maillage de la structure d’une MRV 6/4 Les principales dimensions du prototype sont citées dans le tableau énumérant les différentes mesures des parties composantes la machine a reluctance variable a double saillance (chapitre II-2-2). La géométrie de la machine à réluctance variable est représentée sur figure (II.16). Figure II.16 Coupe transversale de la MRV 6/4 testée II.7.1.2 Le maillage et les lignes de champ pour les positions extrêmes et intermédiaire du rotor de la MRV Touts ces traces ont été faites pour un moteur MRV parcouru par un courant de 8A et pour trois positions, on a simulé la position de repos de la machine qui coïncide avec la position de conjonction, ensuite on a déplacé le rotor de 15° en simulant le commencement de sa rotation pour finir en position d’opposition. On aurait pu diviser le cycle de rotation en plus petit pas de 5° par exemple mais le comportement n’aurait pas changé et on aurait été oblige de redessiner la machine pour chaque inclinaison, c’est pour cette raison que trois postions (conjonction intermédiaire et opposition)ont suffi pour visualiser le maillage ; la distribution des lignes de champs et la concentration en matériau 68 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La figure II.17 représente le maillage complet de la machine en position de conjonction, La distribution des champs magnétique est représenté sur la figure II.18.La figure II.19 représente l’emplacement des 39354 nœuds et 19576 éléments, ce nombre de nœuds et d’éléments change a chaque rotation de la machine. Les figures (II.20,II.21) montrent le maillage ainsi que la distribution des lignes de champs magnétiques dans la position intermédiaire En dernier on visualise sur les figures (II.22,II.23) le maillage et la propagation des lignes de champs dans la position d’opposition Figure. II.17 Maillage complet de la machine du domaine d’étude position conjonction Figure II.18 Distribution de champs Position conjonction 69 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.19 Emplacements des principaux matériaux et nœuds. Position conjonction du moteur MRV Figure II.20 Maillage de la MRV dans sa position intermédiaire 70 Figure II.21 Distribution de champs Position intermédiaire Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.22 Maillage de la MRV en position d’opposition Figure II.23 Distribution de champs Position d’opposition Pour un courant I dans l'enroulement statorique, le flux ainsi crée traversant les N spires de l'enroulement varie en fonction de la reluctance des différentes portions du circuit, , elle est la somme des réluctances de la culasse et de la pièce mobile, ainsi que celle de l'entrefer qui est généralement dominante, Pour θ=0 et θ =π, le flux est maximal, et il devient minimal pour θ = ±. 71 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.7.1.2 Répartitions du champ vecteur et densité d'induction pour les deux positions extrême et intermédiaire On constate que la densité de l'induction figures (II.24, II.25, II.26) est plus forte dans la position de conjonction et elle faibli en avançant vers la position d’opposition. La même remarque a été constate en ce qui concerne la déformation des vecteurs de champs figures (II.27, II.28, II.29) cela est due à l'augmentation ou la diminution de l'entrefer, ce qui vérifie la règle du « flux maximale. ou de la réluctance minimale. . Figure II.24 densités d'induction a la position de conjonction Figure II.25 densité d'induction a la position intermédiaire 72 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.26 densité d'induction a la position d’opposition Figure II.27 vecteur du champ d'induction à la position de conjonction Figure II.28 vecteur du champ d'induction à la position intermédiaire. 73 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.29 Vecteur du champ d'induction à position d’opposition II.7.1.4 Caractéristique de magnétisation II.7.1.4.1 Caractéristique du flux La caractéristique magnétique du flux en fonction des ampères tours et la position du rotor obtenue est représentée par figure II.30, pour des positions variant de 0 à 30° par pas de 5°. Nous obtenons alors le réseau de courbes révélant les effets de la saturation. La plus basse courbe correspond à la position non alignée et la courbe du haut correspond à la position alignée. 74 Figure II.30 Le flux magnétique Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis II.7.1.4.1 Caractéristique du couple La figure (II.31) représente le couple électromagnétique en fonction de la position du rotor, pour différentes valeurs de courant de phase. On remarque l'influence du non linéarité de la caractéristique magnétique sur le couple. Pour aboutir à cette courbe, une interpolation a été utilisée. Cette dernière était suffisante parce que beaucoup de points intermédiaires ont été obtenus par la méthode MEF. Figure II.31- Le couple statique par phase On note aussi qu’à l'approchement de la position alignée, le couple baisse, Cela est causé par l'effet de la saturation qui fait diminuer la variation de la coénergie. On peut voire également qu'au régime de fonctionnement à couple maximum, cette machine se comporte comme une machine à courant continu à excitation série. II.7.1.4.1Caractéristique magnétique de l’inductance L(θ,Ni) Le profil de l'inductance L (θ, I) obtenu de l'analyse par les éléments finis est montré dans la figure (II.32) pour différentes valeurs de courant de phase et de position du rotor. L'inductance est minimale quand le rotor et le stator sont dans la position non alignée. D'autre part, il parvient à sa valeur maximale dans la position alignée où le régime de saturation est atteint plus facilement. La courbe de l'inductance n'est pas linéaire et montre que pour les grands courants, il y a des grands effets de saturation. : 75 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.32 Evolution de l'inductance d'une phase Les valeurs des inductances en position de conjonction et en position d’opposition correspondantes a la valeur maximale et minimale pour un courant de 13A qui est le courant nominal de la machine à étudier seront prélevés de la figure II.32 et seront égales a : Lmax= 94 mH ; Lmin = 22 mH II.7.2 Régime dynamique par la mise en œuvre du logiciel flux 2d II.7.2.1 Le maillage de la machine MRV 6/4 L’étude du comportement des systèmes électromagnétiques dépend des conditions de leur fonctionnement. En effet, plusieurs formulations sont possibles tel que: l’électrostatique, l’électrodynamique, la magnétostatique, le magnétodynamique, etc. Vu que les moteurs à réluctance variable comporte une dynamique que nous ne pouvons négliger lors de l'étude, alors notre choix s'est porté sur une étude en magnéto-évolutif ; ceci permet de suivre le comportement transitoire et temporel de la machine. Les simulations ont été réalisées en 2D axisymétrique par le logiciel de calcul Flux-2D version (7.6) basé sur les éléments finis. On peut exploiter la figure (II.33) la symétrie de la machine par rapport à l’axe central pour réduire la région à mailler, et par suite le temps de calcul ; cela consiste à travailler sur un seul pôle rotorique et utiliser des 76 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis conditions aux limites anti-périodique, cette variable géométrie de la machine à reluctance représente les conditions aux limites de type Dirichlet (A=0) qui sont appliquées sur les frontières et seront traces sur la figure (II.34). Nous avons utilisé un maillage de 19576 éléments et de 39354 nœuds comme illustré sur la figure (II.35). La taille de grille des mailles autour de l'entrefer doit être plus petite que les autres régions adjacentes, qui permettent une plus grande précision des résultats, où on s'attend à un degré élevé de 98.9 % d'éléments de bonne qualité. La notion de « bande de roulement » permet de modéliser avantageusement l’entrefer, siège des échanges électromagnétiques entre stator et rotor. L’utilisation de cette bande de roulement, une fonction du logiciel FLUX 2d, nous a permet de considérer la rotation du rotor en étude magnéto-évolutif sans pour autant effectuer un nouveau maillage de la machine à chaque position du rotor. Figure II.33 Symétrie de la machine étudiée et l’antisymétrie de son alimentation Figure II.34 Conditions aux limites appliquées à l’extérieur du domaine 77 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.35 Maillage du domaine d’étude II.7.2.2 Le circuit d’alimentation La partie alimentation de la machine est représentée par un circuit électrique représentant le bobinage statorique et son alimentation (Figure II.36). Le circuit de commande ce compose de trois branches qui alimentent les trois bobines statoriques inductrices, chaque bobine se trouvant entre deux branches constituées de transistors pour la commutation et de diodes pour les séquences de « roue libre » et de retour du courant[43]. Figure II.36 Topologie de l’onduleur par flux 2d 78 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La loi de commande envisagée pour piloter ce moteur est représentée sur la figure II.37 Figure II.37 La tension et le courant de la MRV II.7.2.3 Exploitation des résultats II.7.2.3.1 Résultats graphiques Les figures (II.38, II.39,II.40) illustrent respectivement pour les deux positions extrêmes(conjonction et opoosition): les lignes de flux, la densité de flux, la carte d’induction. Figure II.38 Ligne de flux dans la position de conjonction 79 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.39 Ligne de flux dans la position d’opposition Figure II.40 Densité de flux position de conjonction Figure II.41 Densité de flux position d’opposition 80 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.42 Dégradé d’induction pour la position de conjonction Figure II.43 Dégradé d’induction pour la position d’opposition II.7.2.3.2 Analyse des caractéristiques Pour déterminer les réseaux de courbes d’inductances L(θ, U) du flux φ(θ,U) ,et du courant I(θ,U) et du couple T(θ,U ), ces mesures sont répétées pour différentes positions angulaires du rotor comprises entre 0° et 30° électrique et une alimentation de phase allant de 360 V jusqu'à 460V. Les figures (II.44), (II.45), (II.46), (II.47) représentent les 81 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis caractéristiques magnétiques obtenues avec la MEF. La tension représente un paramètre accessible qui peut modifier le degré de saturation et la puissance dans ce type de moteur. Le comportement de notre prototype ayant des dimensions optimales alimenté par des tensions variant de 360V à 480V est montré sur les figures (II.44),(II.45),(II.46),(II.47). Pour les variantes non saturées ou peu saturées (entre 360Vet 480V) la tension ne modifie pas les formes des courbes mais seulement leurs valeurs. Figure II.44 Caractéristique de l’inductance (pas de 20V) Figure II.45 Flux/position (pas de 20V) 82 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.46 Allure courant pour différents valeurs tensions Figure II.47 Evolution du couple en fonction de l’angle de rotation pour différentes valeurs de tension On constate qu’à courant d’excitation de phase constant, le flux d’induction, le couple magnétique et l’inductance atteignent leurs maximum lorsque le rotor de la machine est dans la position de conjonction. Comme prévu, le couple est positif lorsque l’inductance 83 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis propre est croissante et négatif pour la pente décroissante. Ces différents résultats montrent l’effet de la saturation sur les valeurs des flux et de l’inductance. Cet effet est très marqué dans le cas de la conjonction. Par contre, nous remarquons qu’il est quasi inexistant à la position d’opposition (droite linéaire). Il est à noter que la saturation influence fortement le couple. En effet, elle affecte essentiellement la pente de l’inductance et par conséquent l’amplitude du couple. Il parait donc essentiel de choisir un régime de fonctionnement qui permette de maîtriser l’amplitude du courant afin de ne pas trop saturer la machine. En effet, une légère diminution de la pente de l’inductance entraîne une diminution notable de la valeur de couple. Les différentes grandeurs déterminées par le code de calcul flux-2D ont été comparées, à celles issues de résultats expérimentaux [44,45]. Afin de tester la validité de nos résultats, nous avons tracé sur les mêmes graphes les courbes expérimentales avec celles obtenues par la MEF sous Flux-2D. Sur les figures (II.48,II.49,II.50,II.51), nous avons représenté le flux en fonction du courant pour quatre positions rotoriques données (0°, 20°, 160°, 180°). Figure II.48 courbes de Flux = 0° 84 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.49 Courbes de Flux = 20° Figure II.50 Courbes de Flux = 160° 85 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis Figure II.51 Courbes de Flux = 180° Nous remarquons l'existence d’un écart entre les résultats simulés par la methode des elements finis (MEF) et les résultats expérimentaux en position d’opposition. Cet écart a augmenté avec l’ongle de rottaion du rotor pararapport au stator et cela peut être attribué à diverses causes : L'erreur attribuable aux effets d’extrémités. la caractéristiques inexactes de B(H) fournies par les constructeurs et l’uniformité de l’entrefer Les sollicitations mécaniques auxquelles sont soumises les tôles (modifient notablement la caractéristique magnétique). Les erreurs des mesures dues au flux de fuite (ces erreurs sont plus importantes quand les pôles rotorique et statorique sont en position d’opposition). Mauvais choix des chemins de calcul. En prenant en compte les flux de fuites en élargissant le chemin de calcul utilisé précédemment jusqu' au bord de la dent statorique , les résultats simulés par le logiciel Flux 2D seront meilleurs car ils se rapprocheront des résultats expérimentaux.[46,47]. Conclusion Ce chapitre décrit la conception d’un prototype de moteur à réluctance variable à double saillance (MRV 6/4). 86 Modélisation de la Machine à Reluctance Variable par les Eléments Finis La modélisation et la simulation des machines MRV par la méthode des éléments finis en utilisant deux logiciels (FEMM, Fux 2D). La modélisation a été réalisée en deux régimes, à savoir, le régime statique et le régime dynamique. Ce chapitre comporte deux parties essentielles : la première consiste a l’étude de la machine pendant son régime statique où nous avons utilisés le FEMM pour voir les caractéristiques statiques de la machine, la deuxième partie porte sur le régime dynamique, celui-ci a été réalisé par le logiciel Flux 2D. Cette procédure de conception a permis la détermination des inductances en positions de conjonction et d’opposition ainsi que l’évaluation du couple moyen développé et la forme du flux. Ces résultats seront utilisés avec les équations électriques et l’équation mécanique de la MRV pour élaborer un modèle dynamique de simulation qui sera utilise pour valider les résultats obtenus précédemment et qui vont être déduit grâce à un autre outil de modélisation base sur les réseaux de permeances pour une certaine géométrie et avec la technique d'alimentation décrite dans ce chapitre. 87 Chapitre III M modélisation du Moteur à reluctance variable par les réseaux de perméances 88 Chapitre III Modélisation Du Moteur A Reluctance Variable Par Les Réseaux De Perméances Sommaire III.1 Calcul des permeances 92 III.1.1 Principe de la méthode des réseaux de permeances 92 III.1.2 Synoptique générale de la méthode de réseaux de. permeances 93 III.1.3 Le circuit magnétique équivalent 95 III.1.4 Dimensionnement du bobinage 96 III.1.4.1Choix du nombre de spires (Nt) III.2 98 Détermination des inductances extrêmes 99 III.2.1 Calcul de l’inductance maximale 100 III.2.2 Calcul de l’inductance minimale 102 III.3 Résultat du calcul analytique 106 III.4 Calcul du couple électromagnétique 106 III.5 Exploitation et comparaison des résultats 108 III.6 Application de la méthode MRP sur le prototype 109 III.7 Application de la méthode MRP sur le moteur modifié 113 Conclusion 114 89 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances L’analyse et la vérification de la conception des machines électriques sont devenues le souci de tous les chercheurs surtout pour les machines spéciales telles que les machines à reluctance variable. Divers méthodes existent mettant en œuvre des niveaux de complexité différents ; parmi ces méthodes, nous citons la méthode des éléments finis (MEF) qui permet d’obtenir des résultats de calcul avec une grande précision mais le temps de calcul est plus long pour l’étude des systèmes électromécaniques complexes. Les temps de calcul du modèle ont une très grande influence sur la conception de modélisation. Dans le procès de modélisation, des centaines de versions du moteur doivent être calculées dans un temps le plus réduit possible. Le procès de modélisation du moteur doit être complètement automatisé, à partir de la construction de la géométrie jusqu'à l'interprétation des résultats. Le modèle doit aussi pouvoir identifier des cas infaisables, comme par exemple des géométries extrêmes et doit gérer ce type de situations sans intervention humaine. Ainsi, la méthode par réseau de perméances est utilisée pour la construction de l'outil de modélisation. La méthode est rapide, facilement paramétrable et avec une précision élevée, que sera prouvée par une comparaison avec la méthode des éléments finis du second chapitre .La méthode permette aussi d'intégrer la technique d'alimentation dans le modèle et ainsi de prendre en considération l'effet de la géométrie du moteur simultanément avec la commande de l'onduleur. A un niveau de complexité moindre telle que les circuits magnétiques des machines nous avons choisi dans notre étude une méthode de modélisation dite méthode de réseaux des perméances (MRP). Le principe de cette modélisation revient à décomposer le circuit magnétique en éléments discrets assimilés à des tubes de flux. Chaque tube de flux fait une approximation d'un chemin possible pour les lignes du champ magnétique. Les tubes de flux permettent de prendre en compte la géométrie dans la résolution du circuit magnétique. Le tube de flux est aussi caractérisé par une perméance dont la valeur dépend du matériau et de son état de saturation. Les autres composants du circuit magnétique sont les sources c'est-à-dire les tensions magnétomotrices. Ils font la liaison entre la partie électrique et la partie magnétique de la machine. Les sources magnétomotrices peuvent être assimilées aux sources de tension dans les circuits électriques. Après la détermination complète du circuit magnétique les méthodes classiques de résolution des circuits électriques peuvent être utilisées pour 90 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances résoudre le système et obtenir les valeurs des potentiels magnétiques et les valeurs du flux de chaque tube. Les perméances peuvent être regroupées dans deux catégories: Les perméances des parties d'air qui peuvent être constantes pour une géométrie constante (les perméances des encoches statoriques) ou variables avec la position du rotor (perméances d'entrefer). Les derniers sont plus difficiles à estimer, surtout pour des positions d'alignement partiel où plusieurs chemins de flux doivent être pris en considération. Les perméances des parties ferromagnétiques peuvent aussi être constantes ou variables avec la position du rotor. La difficulté dans ce cas est donnée par le phénomène de saturation qui survienne pour des valeurs de courant d'alimentation plus importantes et/ou pour des positions d'alignement partiel. Pour résoudre le circuit magnétique avec une précision raisonnable des hypothèses simplificatrices ont êtes considérées dans l'analyse [48]: Les lignes de flux dans l'entrefer sont soit des arcs concentriques soit des lignes droites Les lignes de flux entrent et sortent des parties de fer sous la direction normale Les lignes de flux dans les dents du stator et du rotor sont parallèles à l'axe des dents Les lignes de flux dans la culasse statorique et rotorique sont concentriques Les encoches sont partialement remplies par les bobines (deux bobines consécutives sont séparées par des régions d'air) L’arbre du moteur est complètement amagnétique Cette analyse prend en considération la géométrie réelle, la saturation du circuit magnétique et le mouvement du rotor par rapport au stator, Des modélisations basées sur la méthode de réseau de perméances (MRP) de machines asynchrones, à la fois en régimes transitoires et permanents avec saturation ont été développées [49]. Pour les machines à reluctance variable (MRV), l’étude a commencé par un petit moteur modifié par un constructeur européen pour le laboratoire. Ce moteur avait un rotor massif d’un MRV de quatre pôles et un stator d’une machine à induction avec un bobinage modifié. Cette modification consiste en la suppression de certaines encoches du stator et refaire le bobinage de telle manière à obtenir six bobines concentriques qui forment les pôles statoriques. L’application de cette méthode de calcul de champs pour les machines à réluctances variable par notre laboratoire est récente et elle est résumée ci dessous. 91 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.1 Calcul des permeances III.1.1 Principe de la méthode La méthode des tubes de flux est basée sur l'approximation d'un chemin de flux par un tube qui respecte certains critères: La section est constante tout au long du tube Les lignes des flux passent seulement dans la direction longitudinale du tube. Les deux sections aux extrémités du tube sont équipotentielles. Un tube de flux peut avoir une forme quelconque, avec une section S (figure II.1). Ceci est équivalent à un autre tube droit de section constante et longueur égale à la longueur moyenne du tube initial. La perméance P d'un tube de flux est liée à la section S, la longueur l et de la perméabilité μ du moyen dont le tube substitue. Figure III.1. Tube de flux III.1 Pour le cas de l'entrefer, la perméabilité est égale à la perméabilité du vide μ0 = 4π10-7 H/m .Pour les parties ferromagnétiques la perméabilité relative du matériau intervienne, et l'équation (III.1) devient: III.2 La perméabilité relative des parties ferromagnétiques nous permet de modéliser l'effet de la saturation dans la machine à l'aide de la courbe de première aimantation B(H). Dans le cadre de la modélisation par réseau de perméances, l'information sur la géométrie de la machine est contenue dans les dimensions des tubes de flux. Les propriétés magnétiques des milieux modélisés sont aussi intégrées dans les propriétés de ces tubes. Ainsi, les propriétés géométriques et des matériaux de la machine sont prises en compte dans le modèle par réseau de perméances à l'aide des tubes de flux et des perméances qui le constituent. À fin d'obtenir des résultats corrects à l'issue de l'analyse, 92 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances les zones importantes pour le passage du flux dans la machine doivent être identifiées et intégrées dans le modèle. En même temps, un niveau trop élevé des composants dans le circuit augmente la difficulté de résolution aussi que les temps de calcul et les ressources nécessaires pour l'analyse. Ainsi, les tubes de flux pris en compte doivent être soigneusement choisis, de façon à atteindre le compromis entre la précision des résultats et complexité du système. Le choix des tubes de flux intégrés dans le modèle peut être fait à l'aide d'une analyse par éléments finis. Dans les différentes positions d'alignement et non-alignement entre les dents statoriques et les dents rotoriques les chemins de flux les plus importants sont identifiés et les géométries des leurs tubes de flux sont calculées. III.1.2 Synoptique générale de la méthode de réseaux de permeances Cette méthode est basée sur la décomposition physique du circuit magnétique équivalent de la machine en un nombre restreint mais suffisant d’éléments [50] c’est la méthode la plus répandue pour le calcul des caractéristiques du MRV. Le circuit magnétique de la machine, obtenu à partir de la géométrie et des caractéristiques électriques et magnétiques, est résolu par des méthodes de type circuits électriques. Les perméances des parties d'entrefer et des parties ferromagnétiques sont les composantes passives du circuit et les sources magnétomotrices sont les composantes actives. La résolution du circuit peut être faite en linéaire ou en non-linéaire, avec les phases indépendantes ou couplée : Un calcul précis des perméances d'entrefer [16, 50,51] pour les différentes positions du rotor Une résolution matricielle du système d'équations non-linéaires. Dans ce qui suit la méthode par éléments finis va être utilisée comme méthode auxiliaire pour identifier les chemins de flux magnétique les plus importants pour l’analyse. La méthode d'analyse par réseau de perméances est implémentée pour simuler le fonctionnement de la MRV. Cette méthode est résumée dans l’organigramme si dessous figure III.2. 93 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Cahier de charges : - Puissance - Vitesse de rotation - Alimentation - Nombre de phases et dents - Encombrement, cout,.. Pré –dimensionnement : (à partir de la pression tangentielle) -Diamètre rotorique. -Longueur d’empilage -Diamètre statorique Choix du matériau A prendre en considération - Les pertes de fer en (w/kg) - Epaisseur des tôles, - Pertes par courant de Foucault - Rapport qualité/prix Modélisation analytique La caractéristique magnétique du matériau B(H) et interpolation pour avoir automatiquement Hi(Bi) Calcul des dimensionnements restantes : - Choix entrefer optimum - Hauteur et ouvertures des dents stator et rotor. - Epaisseur des culasses. Calcul de l’inductance maximale d’une bobine (Lmax) Position de conjonction Calcul de l’inductance minimale d’une bobine (Lmin) Position d’opposition Dimensionnement du bobinage densité courant encombrement encoches stator Calcul du couple moyen délivré par le moteur Le comparer avec celui impose par le cahier de charges Figure III.2 Organigramme de calcul du couple par la MRP 94 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.1.3 Le circuit magnétique equivalent Chaque tube de flux reflète une des trajectoires possibles des principales lignes de champ, qui est modélisée par une perméance dont la valeur dépend de la nature, des dimensions géométriques et de l’état de saturation du matériau ferromagnétique étudié Dans les machines électriques à entrefer, le champ magnétique d’une bobine se décompose en deux composantes : La composante transversale passe par l’entrefer et crée les perméances mutuelles entre le stator et le rotor. La composante tangentielle du champ se renferme à la limite d’un seul noyau, et ne traversant pas l’entrefer, elle conditionne les perméances des encoches et représente le champ de dispersion comme montré sur figure III.3. Figure III.3 Le champ magnétique d’un pôle statorique. Pour la machine électrique le champ d’une phase excitée se répartis dans toutes les zones de circuit magnétique, afin de simplifier le schéma équivalent, on négligera les chemins de faibles valeurs. La figure III.4 montre les tubes de flux à prendre en 2.1 : Le champ magnétique d’un pôle statorique. considération dans le schéma Figure équivalent. Figure III.4 Schémas simplifié des lignes de champ 95 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Une maille du stator est composée de la réluctance d’encoche, de culasses, des deux pôles voisins, et une source de force magnétomotrice au niveau du stator représentant le courant total de la bobine. Une maille du rotor est composée de la réluctance d’encoche, de culasses et des deux pôles voisins. Une maille de l’entrefer est composée de la réluctance d’encoche et des deux reluctances d’entrefer. La consultation de la figure III.5 peut expliquer clairement cette composition de réseau. Figure III.5 Un réseau partiel équivalent du circuit magnétique Une maille par exemple du stator (ABFEA) est composée des réluctances d’encoches de la branche FE, une reluctance de culasses de la branche AB, les réluctances des deux pôles voisins des branches AE et BF, et une source de force magnétomotrice fmm3. La maille d’entrefer EFGE contient la reluctance d’encoche de la branche EF, la reluctance d’entrefer de la branche FG et la reluctance d’entrefer de la branche EG. III.1.4 Dimensionnement du bobinage Les paramètres du dimensionnement du bobinage statorique est représentée sur la figure III.6 soit [52] : La largeur de la cale du bobinage hc doit être fixée à l'avance La largeur du pole statorique actif au niveau des bobines : III.3 96 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Le pas statorique au niveau des bobines : III.4 Figure III.6 Paramètres dimensionnels du bobinage statorique Le courant nécessaire pour produire la fmm : III.5 Selon le type de refroidissement choisi on fixe une valeur ''j’' à la densité du courant : dans le cas d'un refroidissement normal la valeur de j ne doit pas dépasser 3 [A/mm²] ; au delà de cette valeur un refroidissement forcé est nécessaire. La section des conducteurs est donnée par : III.6 D’où le diamètre des conducteurs (diamètre conducteur plus isolant) : III.7 Hauteur maximal d'une bobine : III.8 Le nombre de couches verticales est : III.9 Où k f = 0.95 appelé coefficient de remplissage. Le nombre de couches horizontales est : 97 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.10 Largeur de bobinage: III.11 L’Espace qui sépare 2 bobines successives : III.12 Le diamètre d'un conducteur est : III.13 III.1.4.1 Choix du nombre de spires (Nt) Pour une densité linéique spécifique As et un diamètre D du fil donnés, la fmm =Nt*I correspondante est constante, et c’est ainsi qu’on réalisera le bobinage: Paramétrage du bobinage Pour un faible courant I Grandes valeurs de résistances et d’inductances Nombre élevé de spires Nt Pour un courant I élevé Faibles valeurs de résistances et d’inductances Nombre faible de spires Nt Figure III.7 Paramètres du bobinage statorique Aussi, est-il difficile de satisfaire ces 2 critères contradictoires (Nt I) qui sont : un courant élevé pour un faible nombre de spires dans un bobinage statorique et un fort courant pour un nombre de spires restreint. Par ailleurs le couple dépend de la nature du convertisseur. Ayant fixé le nombre de spires Nt, l’amplitude du courant de phase sera égale à : III.14 A partir de l’épaisseur de la cale d’encoche hw et de l’intervalle inter-bobines adjacentes 98 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Cl (Clearance), nous pouvons calculer l’aire maximale bobinable pour une demi-bobine rectangulaire: III.15 A partir du coefficient de remplissage , nous aurons la section nette de cuivre : III.16 Ainsi que la section d’un conducteur : III.17 D’où la densité de courant minimale : III.18 On comparera cette densité avec la densité théorique : III.19 On doit vérifier si le curant jmin ˂ j. Calcul du diamètre de conducteur cylindrique : III.20 Et de la longueur moyenne de spire : III.21 D’où la résistance par phase : III.22 avec la résistivité du cuivre III.2 Détermination des inductances extrêmes Pour ce calcul, nous nous sommes inspirés de l'algorithme proposé par Krishnan [53] qui est basé sur la décomposition en 7 tubes de flux représentatifs du circuit magnétique de la machine (figure III.12). Ce tracé a été préalablement réalisé par éléments finis sous FEMM puis la topologie de chaque tube a été paramétrée afin d’évaluer analytiquement la perméance de chaque tronçon. Nous obtenons ainsi un réseau de perméances dont les chutes de tension magnétiques partielles permettent de déterminer une chute totale à comparer avec la fmm d’excitation ; un processus itératif (circuits non-linéaires) permet d’atteindre la convergence avec la précision désirée. 99 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.2.1 Calcul de l’inductance maximale Le calcul de l'inductance est beaucoup plus simple pour des positions de conjonction que pour des positions d’opposition. Presque toutes les lignes équiflux (figure III.7), environ 90 à 98%, traversant l’entrefer passent par la dent rotorique (fuites quasinulles).cette position du rotor par rapport au stator est équivalente a un circuit magnétique (figure III.8) ou les lignes de flux peuvent être représentées selon leurs trajets par un seul chemin relatif à un flux Ψs et la disposition des différentes réactances correspondante et a ce circuit (figure III.9). Figure III.7 Iso-potentiels vecteurs à la position de conjonction Figure III.8 Circuit magnétique équivalent pour la position de conjonction Figure III.9 différents tubes de flux. pour la position de conjonction 100 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Négligeant les fuites, les surfaces Asp , Ae , Arp , Acr , Acs traversées respectivement par les lignes de champ dans chaque partie du circuit magnétique sont : Pole stator : III.22 Pole rotor : III.23 Moyenne entrefer : III.24 Culasse du stator : III.25 Culasse du rotor : III.26 On assigne Bsaturationn du matériau à la densité du flux au niveau de la dent statorique Bs. Le flux dans le pole statorique est donné par : Ψs = Bs As. III.27 Ce flux traverse l'entrefer, la surface moyenne de l'entrefer étant connue on aura Be: III.28 Le flux passe par la dent rotorique en position de conjonction Ψr = Ψs, donc la densité du flux au niveau de la dent rotorique est donnée par : III.29 La densité de flux dans la culasse rotorique est limitée à une densité de flux approximativement de 80% de la valeur maximum : III.30 Dit coefficient de réduction d'inductance. La densité de flux dans la culasse statorique : III.31 Kc avec la même valeur. Comme la densité de flux Bi est connue, à partir du modèle analytique de la caractéristique magnétique B(H) du matériau employée (voir figure II.4), l'intensité de champ magnétique dans chaque partie de la machine excepté l’entrefer est obtenu. Une fois les Bi et les Hi déterminés, on déduit les perméabilités magnétiques correspondante 101 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.32 Les longueurs moyennes parcourues par les lignes de champ sont données par : III.33 III.34 III.35 III.36 III.37 Les perméabilités magnétiques étant ainsi déterminées on calcule les reluctances correspondantes aux différentes parties du moteur : III.38 D’où la force magnéto motrice fmm résultante est donnée par : III.39 Ou bien par : III.40 Et l'inductance maximale en position de conjonction : III.41 III.2.2 Calcul de l’inductance minimale Bien que l’inductance minimale ait pu être calculée analytiquement [54], nous avons préféré la déterminer à partir d’un tracé par MEF des lignes équiflux du prototype étudié où le rotor est en position d'opposition. En général, des calculs précis d’inductance pour les tubes de flux situés dans l’entrefer sont assez difficiles puisque les distributions de flux sont tridimensionnelles avec les géométries qui ne se prêtent pas à la description mathématique simple. La figure (III.10) montre les lignes équiflux dans la position d'opposition et la figure (III.11) représente le circuit équivalent en position d’opposition. 102 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Figure III.10 Identification de 7 tubes de flux pour le calcul analytique de l'inductance en opposition Figure III.11 Circuit equivalent Le processus de calcul de l’inductance minimale est similaire au précédent sauf que le schéma de perméances équivalent à chacun des 7 tubes de flux diffère d’un tube à l’autre (figure.III.12), selon le tracé des lignes équiflux représenté (figure III.10).nous nous contenterons de déterminer l’inductance extrême minimale pour le tube n°1 comme exemple et pour le reste des 6 autres tubes, ils seront développés dans l’annexe A. 103 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances a. Tube 1 b. Tube 2 c. Tube 3 d .tube 4 e. Tube 5 g. Tube 7 f Tube 6 Figure III.12 Circuit équivalent pour les différents tubes de flux. Etude du Tube de flux n°1 : On calcule les longueurs moyennes li1 et les surfaces moyennes Si1 correspondantes aux différentes parties du moteur. a)Au niveau de l’entrefer La surface d'entrefer traversée par le flux Ψ1 n'est pas constante; alors on considère sa valeur moyenne qui est donnée par : III.42 104 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances La surfaces du pôle statorique traversée par le tube du flux Ψ1 est donnée par : III.43 L’arc crée par la moitié d’une dent rotorique est : III.44 L’angle θ2 est donné par : III.45 Le pas dentaire rotorique noté aussi αr est défini par : III.46 On suppose (ce qui est souvent le cas) que la largeur da la dent rotorique est constante le long de la dent. Donc : III.47 La surface traversée par Ψ1 au périphérique du rotor : III.48 La surface moyenne d'entrefer est donnée par: III.49 La longueur moyenne empruntée par le flux dans l’entrefer est donnée par : III.50 b)Au niveau de la culasse rotorique La surface moyenne de culasse rotorique traversée par le flux est : III.51 Où la quantité entre parenthèses est l’épaisseur de la culasse rotorique La longueur moyenne dans cette partie est : III.52 c)Au niveau de la culasse statorique La section de la culasse statorique traversée par Ψ1 est : III.53 La longueur moyenne parcourue : III.54 d)Au niveau d'une dent statorique La surface d’une dent statorique traversée par Ψ1 est : 105 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances III.55 La longueur de ce segment est : III.56 L’inductance minimale due Ψ1 à est donnée par l’équation III.57: III.57 Ψ1 est calculé à partir du circuit magnétique équivalent dans la dernière itération pour satisfaire la condition décrite ci-dessus. Les détails du calcul analytique de l'inductance en opposition à partir des 7 tubes de flux sont donnés en annexe (A). III.3 Résultat Du calcul analytique : Les résultats de la simulation sous Matlab sont résumés dans le Tableau 5 Paramètres Notations Valeurs Nombre de spires/phase Nt 24 Nombre de brins/conducteur Nb/c 9 Diamètre de brin Nb 2mm Nombre de cond. verticaux/pôle Ncv/p 4 Nombre de cond. horizontaux/pôle Nch/p 3 Espace inter-bobines (Clearance) Cl 4.9 mm Résistivité cuivre ρo 1.8 10-8Ω.m Résistance/phase Rs 6.7 m Ω Coef. de remplissage kb 0.6 Inductance de conjonction La 105 mH Inductance d’opposition. Lu 84 mH. Tableau 5 résultats du calcul d’inductances avec la méthode analytique III.4 Calcul du couple électromagnétique Différentes approches peuvent être utilisées pour le calcul du couple. On peut procéder à la linéarisation des courbes du flux en fonction du courant pour toutes les positions. Cette méthode est la plus utilisée [55], cependant elle n’est pas précise. Elle donne des couples directement proportionnels au courant et ne montre pas vraiment les effets de la saturation sur le couple. On peut aussi faire le même travail mais cette fois en utilisant la caractéristique de l’inductance, le résultat serait le même. 106 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Vu que nous utilisons une méthode permettant à tout instant de déterminer les valeurs de flux en fonction du courant et de la position du rotor. Ceci permet une intégration plus précise de l’expression de la coénergie et donc l’obtention des valeurs des couples plus proches de la réalité. Pour cela nous sommes passés par plusieurs étapes : Tout d’abord représentant les allures du flux en fonction du courant pour les positions du rotor allant de l’instant d’alimentation de la bobine à celui de son extinction θ2 . Figure III.13 La variation du flux en fonction du courant et de la position du rotor Figure III.14 La coénergie en fonction du courant et de la position du rotor Lors du déplacement du rotor les points de fonctionnement ,i, se déplacent de courbe en courbe comme le montre le schéma représentatif de la figure III.13 Cet ensemble de point constitue la courbe du flux en fonction du courant du moteur et l’aire qu’elle englobe sur la figure III.14 représente la coénérgie. Le calcul du couple est basé sur le calcul de la variation de cette coénérgie d’une position à l’autre du rotor. En 107 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances réalité les courbes de variation du flux correspondantes aux différentes positions sont assez rapprochées et peuvent être considérées comme confondues avec la courbe du flux en fonction du courant lors du fonctionnement du moteur. Figure III.15 l’air représentant la différence entre les deux énergies ΔW coe = W2-W1 C’est ce que nous a amené à dire que la variation de la coénérgie est la différence entre les deux coénérgies relatives à ces deux courbes montrées sur la figure 75. Remarque : l’écart entre les deux courbes du flux en fonction du courant pour une position donnée (en gras) est très exagéré afin de mieux expliquer la méthode de calcul. La variation de la coénergie est l’aire contenue à l’intérieur de la courbe; L'énergie électromagnétique convertie vaut : III.58 III.59 III.60 D’où le couple moyen : III.61 III.5 Exploitation et comparaison des résultats Avant d’Appliquer la méthode MRP sur le moteur modifié nous avons commencé par tester la validité de nos résultats simulés sur un prototype de MRVDS 6/4 que nous 108 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances venons de dimensionner, les résultats simulés sur machine similaire étudiée dans le chapitre 2 sont mentionnes sur (Tableau 6) Notations Valeurs simulées MEF Longueur de culasse L 150mm Diamètre extérieur Dext 250mm Diamètre rotorique Dr 150mm Diamètre de l’arbre Da 42mm Entrefer e 0.8mm Hauteur des dents statoriques hs 25.6mm Hauteur des dents rotoriques hr 28mm Epaisseur de culasse ec 23.6mm Arc polaire statorique βs 30° Arc polaire rotorique βr 30° Nombre de spire par pole Ns 120 Inductance maximale Lmax 90 mH Inductance minimale. Lmin 18 mH Valeurs testes MRP Paramètres 151.8 mm 252 mm 152 mm 42 mm 0.8 mm 25.8mm 29.5mm 24.8mm 30° 30° 120 92 mH 19 mH. Tableau 6 Validité des résultats simulés sur le prototype de MRVDS 6/4 De ce tableau 6 comparatif, nous déduisons la bonne validité de notre approche analytico-numérique associant la MEF à un schéma de perméances équivalent. III.6 Application de la méthode MRP sur le Prototype L’étude du comportement électromagnétique du MRV est principalement basée sur l’analyse de la courbe de variation de la réluctance le long de l’entrefer, le flux du pôle excité, le courant, le couple et l’inductance. La variation de la réluctance du tube du flux principal est donnée par la figure III.16. Aux premières positions, lorsque le pôle rotorique est éloigné du pôle statorique, la réluctance principale d’entrefer est élevée et elle décroît linéairement aux positions suivantes car le chemin traversé par le flux diminue. Lorsque le pôle rotorique vient se loger sous le pôle statorique, ce chemin est réduit, ce qui explique la forme en coude. Au-delà de la longueur de ce chemin, la réluctance garde alors une valeur minimale presque constante. 109 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances Figure III.16 Caractéristique de la réluctance principale de l’entrefer. En conséquence le flux magnétique dans le pôle statorique excité figure (III.17) représente nettement la forme de la courbe d’aimantation d’une bobine et diminue lorsque la tension est annulée ou inversée Figure III.17 Caractéristique de l’induction dans le pôle excité L’effet du flux est visible sur l’allure du courant sur la figure III.18 qui s’établit rapidement durant les premières positions ou la f.e.m d’auto-induction est petite puis 110 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances atteint une valeur d’équilibre plus ou moins constante jusqu’à l’instant de son extinction.. Figure III.18 Caractéristique du courant de la phase alimentée. La figure III.19 montre que le couple réluctant produit croit rapidement dans la zone à forte variation de réluctance < 0° pour atteindre son maximum, avec une stabilité au voisinage de = 0°, il décroît rapidement jusqu’à la position d’extinction >10° . Figure III.19 Caractéristique du couple du pôle rotorique attiré par le stator.. 111 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances La forme de l’inductance obtenue présentée sur la figure III.20 montre clairement que cette dernière est minimale constante pour la zone où le pôle rotorique est totalement opposé et éloigné du pôle statorique Figure III.20 Caractéristique de l’inductance du moteur La forme de la courbe de l’inductance et de la réluctance de l’entrefer obtenue dans ce paragraphe présente une assurance du bon fonctionnement de la méthode. On remarque, en général que les formes de courbes principales obtenues par la MRP pour ce moteur réel reflètent le comportement électromagnétique de la machine et le principe de fonctionnement. Tout d’abord la variation de la réluctance principale indique bien la diminution du chemin de flux par le rapprochement du pôle de stator et du rotor. La forme du courant est reproduite sous la forme du couple. Alors que le flux magnétique du pôle stator peut être l’indicateur graphique de la saturation du pôle, la forme de cette courbe représente bien la courbe d’aimantation de la bobine de la phase statorique. La forme de l’inductance peut être divisée en trois zones, elle est minimale pour les positions où le pôle rotorique est loin du pôle statorique, elle croit linéairement lorsque ce dernier se rapproche du pôle du stator et elle est maximale et constante lorsque les deux pôles s’opposent. Dans cette position la reluctance est minimale, le couple et le 112 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances courant ne deviennent nuls, ce qui présente la meilleure position pour alimenter la deuxième phase. III.7 Application de la méthode MRP sur le moteur modifié Pour tester les performances et les capacités de la MRP nous avons démonté le moteur et relever tous ces dimensions géométriques au niveau du laboratoire. La détermination du flux et la résolution de l’équation électrique par la méthode d’Euler par le programme de cette dernière nous a permis de trouver les allures du courant, du couple et de l’inductance en fonction de la position stator/rotor. Les figures III.21 ,III.22 montrent les courbes des caractéristiques de courant et de couple relevés des travaux [56] réalisé dans le laboratoire et comparée avec d’autre résultats tel que [16,57]. Figure III.21 Variation de courant en fonction de la position du moteur 6/4 modifié Figure III.22 Variation de couple en fonction de la position du moteur 6/4 modifié 113 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances La figure III.23 présente la courbe de variation de l’inductance et elle est relevée a partir des travaux [58] Figure III.23 Variation de l’inductance en fonction de la position du moteur 6/4 modifié L’analyse de la forme des courbes préliminaires obtenues par MRP représente un bon indicateur pour l’utilisation de cet outil dans l’étude des MRV. Notre objectif est de mettre cette méthode simple et facile à la disposition des constructeurs des machines avec une simple interface. Cependant les dimensions obtenues par les relations analytiques, empiriques ou par tâtonnements peuvent être introduites facilement dans la méthode et ainsi les courbes obtenues peuvent alors justifier la justesse ou l’erreur des dimensions estimées ce qui va permettre au constructeur de prendre rapidement la décision. Conclusion L’établissement d’une méthodologie de construction pour les machines électriques a été depuis toujours la principale tâche des constructeurs, particulièrement lorsqu’il s’agit de machines spéciales telles que le moteur à réluctance variable. Les paramètres de conception déterminée par la méthode analytique présentée dans le chapitre I et le chapitre 2 forment une base de données pour la méthode de calcul (MRP). Dans ce chapitre nous avons expliqué les principes de base de la méthode de réseau des perméances dite MRP. Cette méthode est basée sur le calcul des perméances, ensuite sur le réseau de reluctance établi, l’application de la loi des mailles et la 114 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances résolution de l’équation électrique de la machine. Les résultats, de test de la MRP pour le moteur modifié pour notre laboratoire [59] montrent l’efficacité et la capacité de cette méthode dans le domaine de calcul des machines. En plus cette dernière est très simple et facile à mettre en œuvre. A la suite de plusieurs simulations sur moteur modifié, il s’est révélé utile d’utiliser la méthode de réseau des perméances (MRP) comme outil de vérification de la conception basée sur les relations analytiques et d’analyse des prototypes pour compléter la conception. Pour vérifier et confirmer les résultats de notre travail de conception par la méthode numérique au deuxième chapitre, nous sommes passées par deux étapes essentielles : La vérification précise de la valeur de l’induction maximale et minimale et l’analyse du prototype. La première étape nécessite d’introduire les données de la conception dans la MRP et tracer les courbes de couple et de l’inductance pour une valeur de courant, la valeur obtenu par la conception sera a l’intérieur de l’intervalle obtenu par la méthode de MEF. Les résultats obtenus par la MRP pour notre prototype conçu montre que pour la valeur de In=13A le couple Te=14 N.m et l’inductance L=0.095H. La deuxième étape est généralement entamée après la confirmation de la première. Cette étape concerne l’analyse du comportement électromagnétique du prototype conçu. Nous avons choisi d’étudier les paramètres principaux du MRV tel que la reluctance de l’entrefer, le courant, le couple, le flux et l’inductance. Chacune de ces méthodes permet de donner des résultats intéressants, la MEF donne des résultats précis mais en revanche, elle présente un grand inconvénient qui est le temps de calcul très long voire excessif lors de l’étude de gros systèmes en régime non linéaire avec une prise en compte de mouvement. La MRP donne grâce à son nombre restreint mais suffisant d’éléments une précision légèrement moins bonne tout en restant correcte. Le gros avantage de cette méthode réside dans la simplicité et le temps de calcul tout à fait raisonnable et très inférieur à ceux des éléments finis pour l’étude des mêmes systèmes. Cette technique (MRP) a pour avantage principal la détermination des caractéristiques magnétiques essentielles du moteur telles que le flux magnétique, le courant et l’inductance en fonction de la position, ce qui nous permet de déterminer le couple électromagnétique développé par la machine. Donc, la MRP offre au constructeur la 115 Modélisation De la MRV Par Les Réseaux De Perméances possibilité de vérifier la validité des données introduites dans cette dernière et de tracer les caractéristiques de la machine conçu par la méthode analytique afin de bien connaître l’évolution de chaque paramètre. Ce chapitre décrit la conception d’un prototype d’une machine à réluctance variable à double saillance (MRVDS 6/4). Cette procédure de conception a permis la détermination des inductances en positions de conjonction et d’opposition ainsi que l’évaluation du couple moyen développé. Un modèle analytique a été établi grâce à une approche basée sur une approximation du flux en fonction du courant et de la position. Cette approche donne des résultats satisfaisants mais présente quelques inconvénients : elle ne tient pas compte de la géométrie réelle de la structure, ce qui limite un peu la précision des résultats. Cependant ce modèle est considéré comme le moins lourd et par conséquent le plus intéressant lorsqu’il est question de préconception. Puisque les bobines de la machine à reluctance variable ne peuvent pas être mises directement sous tension comme le cas des machines asynchrone et les paramètres sont mal connus et les dynamiques sont négligées par une modélisation simplifiée tout cela peut influer sur la stabilité du système, alors que l’effet de celles-ci peut être compensé par un contrôleur basé sur l’intelligence artificielle comme le réseau de neurone ou la logique floue ou le neurone logique flou., un travail de conception d’un circuit de commande basée sur un convertisseur avec un réglage de courant et de vitesse sera présenté dans le chapitre suivant. 116 Chapitre VI C ommande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle 116 Chapitre VI Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Sommaire Introduction 119 IV-1 Modélisation de la machine à réluctance variable IV.2 Modélisation du convertisseur IV.3 IV.4 119 120 IV.2.1 Configuration du convertisseur utilisé 120 IV.2.2 conception du convertisseur utilisé Commande de la MRV avec un PID classique IV.3.1Commande du convertisseur par hystérésis IV.3.1.1 Principe du control par hystérésis IV.3.2 Schéma de commande de la MRV avec un PID classique IV.3.3 Description du modèle complet à simuler IV.3.4 Résultats de la Commande avec PID classique IV.3.5 Conclusion Commande de la MRV avec Les techniques intelligentes IV.4.1 Commande neuronal de la MRV IV.4.1.1 Introduction IV.4.1.2 Analogie neurone formel et neurone biologique IV.4.1.3 Propriétés de réseaux de neurones IV.4.1.4 Apprentissage IV.4.1.5 L'apprentissage de Widrow-Hoff IV.4.1.6 Les différents types de réseaux de neurones IV.4.1.7 Perceptron multicouches (MLP) A-Structure du réseau B-L'algorithme de la rétropropagation du gradient d'erreur IV.4.1.8. Application du contrôleur neuronal au réglage de la vitesse IV.4.1.9 Résultats de la commande avec contrôleur neuronal IV.4.1.10 Etude de robustesse avec un contrôleur neuronal IV.4.1.11 Conclusion IV.4.2 Commande en logique flou IV.4.2.1 Schéma de la commande flou 122 123 124 124 125 125 126 130 131 131 131 132 133 134 134 135 135 135 117 137 140 145 147 148 149 IV.4.2.2 IV.4.2.3 IV.4.2.4 IV.4.2.5 IV.4.2.6 IV.5 Application du contrôleur flou au réglage de la vitesse Interface de fuzzification Défuzzification Structure de la commande floue Résultats de la Commande avec contrôleur flou 1- Nombre de règles 49 2- .Nombre de règles 9 IV.4.2.7 Etude de robustesse avec un contrôleur flou Conclusion 118 152 153 155 156 156 163 166 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Introduction La commande de la machine à reluctance variable est différente de celle des machines conventionnelles. Même si la MRV a beaucoup de ressemblance avec la machine à courant continue à excitation série, un développement par analogie de la commande de la MRV est impossible. Le moteur est fortement non-linéaire et fonctionne dans la saturation pour maximiser le couple. D'ailleurs, le couple du moteur est une fonction non-linéaire de la position du rotor et de courant. La structure complexe du MRV rend la conception du contrôleur difficile. La non-linéarité de la MRV et la dépendance de l'inductance de la machine de la position du rotor et du courant d'excitation complique le développement des stratégies de commande des entraînements utilisant les MRV. Les algorithmes de commande classique par exemple à action proportionnelle intégrale dérivé peuvent s’avérer suffisants si les exigences sur la précision et les performances des systèmes ne sont pas trop strictes. Dans le cas contraire et particulièrement lorsque la partie commandée est soumise à de fortes non linéarités et à des variations temporelles, il faut concevoir des techniques de commande assurant la robustesse du processus vis-à-vis des incertitudes sur les paramètres et leurs variations [60]. Parmi ces techniques, on trouve la commande basée sur les techniques de l'intelligence artificielle qui a l'aptitude de remplacer les régulateurs PID, c’est des régulateurs non linéaires utilisant le raisonnement et le fonctionnement du cerveau humain. Les techniques de l'intelligence artificielle sont constituées par : les réseaux de neurones , la logique floue et le neurone flou. IV.1 Modélisation de la machine à réluctance variable Pour pouvoir développer le modèle équivalent de la machine, il est nécessaire de faire certaines hypothèses [61,62]: On néglige les phénomènes de saturation et d'hystérésis magnétique. On néglige les pertes dans le fer de la machine. On néglige l'effet de peau et l'effet de la température sur les résistances. On considère une distribution sinusoïdale des forces magnétomotrices d'entrefer La bonne démarche qui permettrait d’aboutir à une bonne simulation d'une machine à réluctance variable résiderait dans l’utilisation d’une méthodologie qui tienne compte de la non– linéarité de sa caractéristique magnétique tout en minimisant le temps de simulation. 119 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Pour simuler le fonctionnement dynamique réel, l'expression reliant l'inductance à la position angulaire du rotor et au courant de phase doit être décrite exactement. La variation de réluctance entre les deux positions extrêmes de conjonction et d’opposition induira une variation d'énergie magnétique d’où résultera un couple moyen non nul. La modélisation de la machine qui se caractérise par ses équations électromagnétiques et celle du couple est détaille dans le chapitre II, cette modélisation est obtenue en employant la théorie standard du fonctionnement de la MRV décrit dans le chapitre I et II. IV.2 Modélisation du convertisseur IV.2.1 Configuration du convertisseur utilisé Le principe d'alimentation par convertisseurs statiques consiste à imposer des tensions ou des courants variables en amplitudes et en phases en fonction des caractéristiques électromécaniques désirées. Il existe essentiellement deux types de convertisseurs statiques qui permettent de réaliser ces deux opérations [63]: Le premier type est le cyclo-convertisseur qui est directement lié au réseau alternatif. Il a l'inconvénient d'avoir une fréquence des tensions de sortie relativement basse, ce qui limite la vitesse de rotation de la machine, et de nécessiter un nombre élevé de composants et de commande relativement complexe. Le deuxième type de convertisseur est l'onduleur. Le schéma de l’association onduleur de tension - machine à réluctance variable est illustré par la figure (IV.1). Figure IV.1 Schéma du convertisseur d’alimentation du MRV L'équation du couple électromagnétique (I.34) montre que le convertisseur est unidirectionnel en courant parce que la production du couple ne dépend pas du signe de 120 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle courant mais seulement de signe de dL /d. Puisque le couple d'une MRV est indépendant de la polarité de courant d’excitation, les MRV exigent seulement un commutateur par enroulement de phase, contrairement à ce qui se passe dans la majorité des moteurs à courant alternatif exigeant au moins deux commutateurs par phase. La structure du convertisseur a été choisie pour sa simplicité, sa robustesse et l’indépendance qu’il procure à chacune des phases. Afin de générer du courant avec une machine à réluctance variable il est nécessaire d’alimenter ses phases lors de la décroissance de l’inductance. En effet c’est dans cette région que la force contre électromotrice en idLdest négative et va permettre de générer de la puissance électrique. L’augmentation de la vitesse joue également en faveur des possibilités en débit, puisqu’elle intervient aussi dans l’expression précédente. Cependant, du fait que l’on impose une tension en créneaux aux bornes de chaque phase sans découpage, on ne peut exercer un contrôle sur la forme d’onde du courant. La seule manière d’agir sur ce dernier passe donc par les deux angles de commande onetoff (figure I.14 chapitre1). L'obtention d'un couple positif permettant d'entretenir le mouvement de rotation est subordonnée à l'alimentation des phases lorsque la dent du rotor s'approche de la dent du stator c'est-à-dire pendant la phase de croissance de la perméance de la phase (figure II.14 chapitre2). En mode moteur : la force électromotrice f.e.m est positive, si les interrupteurs T1 etT2 sont fermés, la tension du bus continu +VDC est appliquée et le courant augmente. Pour une tension nulle ((T1, D1) ou (T2, D2) passants) le courant décroît en phase de roue libre. Si D1 et D2 sont passantes, la tension est négative et le courant décroît (figure IV.2) Figure IV.2 Paramètres de commande. 121 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.2.2 Conception du convertisseur utilisé Généralement, la conception du convertisseur commence par les paramètres du circuit principal. Tout d’abord l’estimation de l’inductance (L) est basée sur le taux d'ondulation réel du courant qui permet un stockage d'énergie minimum afin de permettre un chargement plus rapide du condensateur (C).Si les ondulations maximales du courant admises par phase sont ion, et si seulement deux phases sont alimentées à un instant donné, l'ondulation maximale du courant de condensateur est donnée par [16,64] : IV.1 L'inductance (L) peut être calculée par : IV.2 Le condensateur C est conçu afin que l'énergie stockée puisse être épuisée dans n cycles du convertisseur MLI et peut être transférée à la bobine de la machine. Par conséquent on obtient : IV.3 On tire la valeur de la capacité du condensateur : IV.4 La valeur minimale de la capacité est obtenue quand Ve = VAC. Par conséquent, IV.5 n est une variable de conception qui détermine le nombre d’amorçages du transistor de la phase. Par exemple, si une machine 6/4 tourne à 1800 tr/mn et que chaque phase est sur une plage de 20°, le temps, pour traverser cette plage est donné par, Si le transistor principal est bloqué deux fois, c.-à-d., n = 2, la fréquence du transistor de la phase du MLI serait Le système global d’alimentation y compris le convertisseur montré sur la figure IV.3 est composé de : Le régulateur de courant et le convertisseur. Le sélecteur du courant de phase 122 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Le régulateur de vitesse et le limitateur de vitesse Le capteur de la position Notre travail se limite a l’étude de la commande des MRV et des performances de la machine a reluctance variable .Les paramètres principaux a réglés sont la vitesse et le courant. Figure IV.3 Diagramme fonctionnel du système d’alimentation des MRV IV.3 Commande de la MRV avec un PID classique A cause de l’effet réluctant qui existe entre le stator et le rotor ainsi que sa conception, le couple des MRV est pulsatoire dont le principal défaut des MRV est la grande difficulté à maîtriser les ondulations du couple qui sont indésirables et généralement nuisibles au bon fonctionnement du dispositif. Plusieurs solutions ont été proposées dans différentes études. Devant les nombreuses possibilités offertes par l’électronique de puissance [65, 66, 67] une réflexion doit être menée sur ce problème de manière à aboutir à une meilleure connaissance des phénomènes mis en jeu en vue de dégager des formes de courant minimisant les ondulations du couple. On utilise différentes techniques de commande des moteurs a reluctance variable a double saillance (MRVDS) qui sont connues dans la littérature et qui agissent surtout sur l’alimentation du moteur. La commande en pleine tension dite aussi ‘single pulse’. La modulation de largeur d’impulsion de la tension d’alimentation ‘MLI’. Réglage des courants par hystérésis. 123 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.3.1 Commande du convertisseur par hystérésis Afin de maintenir le coupe de la machine constant, on a utiliser la troisième technique , elle repose sur l’alimentation de la MRVDS par des courants prédéterminés d’après les caractéristiques à partir d’une consigne de couple en forme de trapèze qui assure un couple constant sur une période complète [7,10,68]. Cette technique a été souvent réalisée au moyen des régulateurs du courant à hystérésis qui a pour effet d’assurer le même principe décrit au paravent en imposant une référence de courant dans une bande d’hystérésis pour contrôler les courants de phases. La figure IV.4 représente le schéma fonctionnel du système à simuler en boucle fermée. Figure IV.4 Contrôle du courant par hystérésis IV.3.1.1 Principe du control par hystérésis Le principe de ce contrôle est basé sur la commande des interrupteurs du convertisseur de telle sorte que la variation du courant dans la phase du moteur soit limitée dans une bande encadrant la référence du courant. Les instants de commutation des interrupteurs sont déterminés à partir de la comparaison instantanée du courant réel à la bande encadrant la référence comme le montre la figure IV.5 Figure IV.5 Principe du régulateur a hystérésis 124 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle La sortie du comparateur est reliée à la logique de commande du convertisseur de manière à imposer une commutation des interrupteurs lorsque le courant s’écarte de la valeur d’hystérésis de sa référence. IV.3.2 Schéma de commande de la MRV avec un PID classique La performance du contrôleur PID pour la commande du moteur a reluctance variable est simulée par variation de la vitesse de référence et de la charge. Les paramètres du régulateur PID sont choisis d’une façon optimale par des méthodes connue telle que l’imposition des pôles, Zeigler et Nichols . les meilleures réponses du courant, vitesse et du couple ont été obtenus en choisissant les valeurs suivantes des paramètres du régulateur PID ;Kp = 10, Ki = 8 et Kd = 0,5 ,ces valeurs ont été obtenus après plusieurs essais. La commande en boucle fermée du système d'entraînement à courant continu est représentée sur la figure IV.6. Le circuit de puissance se compose d'un convertisseur asymétrique pont en H qui entraîne le moteur à réluctance variable. Le circuit a une boucle de commande interne du courant et une boucle externe pour la commande de vitesse. Le variateur de vitesse est conçu de manière à suivre la variation de charge .La boucle de courant est utilisée pour générer le signal Vd de commande de moteur [69]. Figure IV.6 Commande de la MRV avec un contrôleur PID conventionnel IV.3.3 Description du modèle complet à simuler L’outil de simulation utilisé est Mathwork MATLAB version 7.5. C’est un outil de calcul mathématique basé sur le calcul matriciel. Il propose une bibliothèque de fonctions spécifique pour le développement d’algorithme de control sous environnement graphique Simulink. 125 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Le schéma bloc de la simulation étudie le comportement dynamique du MRVDS en boucle fermé alimenté par l’onduleur en demi - pont. C’est un modèle linéaire représentatif des trois phases de notre machine. Le modèle global convertisseur - machine et sa commande est obtenu en associant le fonctionnement des trois angles décalés de π/6. Les différents courants de phases du bobinage statorique, le couple développé dans le moteur, la vitesse de ce dernier en se référant à l'angle de rotation sont illustrées ci-dessous. Les différents blocs de simulations de commandes sont illustres en (annexes C). IV.3.4 Résultats de la Commande PID classique Les simulations ont été faites pour différents angles d’allumage et d’extinction on = 30° et off = 55°.les divers résultats exprimant le rendement et la performance du moteur peut être observée pour le courant dans chaque phase représenté par les figure (IV.7, IV.8, IV.9), le courant total (figure IV.10), la vitesse de rotation illustré dans la figure IV.11. les figures (IV.12, IV.13, IV.14 et IV.15) représentent les couples produits par chaque phase ainsi que le couple total engendré par la commande classique Figure IV.7 Courant de la phase A avec un contrôleur PID 126 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.8 Courant de la phase B avec un contrôleur PID Figure IV.9 Courants de la phase C avec un contrôleur PID Figure IV.10 Courants total avec contrôleur PID 127 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.11 Vitesse avec contrôleur PID Figure IV.12 couple phase A avec contrôleur PID Figure IV.13 couple phase B avec contrôleur PID 128 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.14 couple phase C avec contrôleur PID Figure IV.15 couple total avec contrôleur PID On sait que le contrôle du courant par hystérésis ne nécessite pas la connaissance du modèle électrique de la machine .on doit imposer directement les courants de phase dans une bande autour des courants de références, cette méthode de contrôle par régulateurs d’hystérésis consiste à limiter le courant dans une bande passante en faisant un choix judicieux des angles d’allumage et d’extinction.,c’est pour cette raison qu’on a simulé un autre control en changeant les angles d’allumage et d’extinction en prenant comme exemple :on = 5° et off = 45°.on a trace le courant total (figure IV.16)et le couple total(IV.17) pour voir l’effet de ce changement sur la bande d’oscillation 129 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.15 couple total avec contrôleur PID pour on=5°et off =45° Figure IV.16 Courant total avec contrôleur PID pour on=5°et off =45° Un médiocre résultat a été obtenu car la bande d’ondulation a progressé et on remarque aussi une instabilité de la machine puisque le courant total présente un grand nombre d’oscillations. On peut conclure qu’il n’est pas nécessaire de réduire l’angle d’allumage ni d’augmenter le pas qui est le l’intervalle de passage du rotor de la position de conjonction vers la position d’opposition. IV.3.5 Conclusion L’inconvénient majeur du MRVds est l’ondulation du couple due aux formes des courants de phases et des FEM de machine. Pour y remédier, nous avons essayé différentes techniques d’alimentation associe a un régulateur classique PID. Ces correcteurs sont simples mais leur inconvénient est qu’ils sont linéaires et ne peuvent pas contrôler les systèmes ayant des 130 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle changements de paramètres ou des paramètres qui présentent une non linéarité. Nous dire qu’un meilleur choix des instants d’allumage et d’extinction influe directement sur le couple et par conséquent sur la vitesse. Les résultats étaient meilleurs avec une diminution appréciable d’ondulation du couple quand les angles étaient égales a on = 30° et off = 55°.Toute fois l’utilisation de cette technique a montré ces limites en basse vitesse.et surtout un grand temps de calcul car il se basait sur un tâtonnement pour le choix des angles, ceci nous a amené à essaye d’autres techniques de commande tel que l’utilisation de l’intelligence artificielle. IV.4 Commande de la MRV avec Les techniques Intelligentes Des commandes sans capteur de vitesse basées sur l'intelligence artificielle (Réseau de neurones et logique floue) qui n'exigent pas la connaissance d'un modèle mathématique sont récemment proposées. Les contrôleurs intelligents sont des candidats idéaux pour la commande de tels systèmes, malheureusement il n'existe pas de méthodes précises pour la détermination de la stratégie de réglage [70]. Cette dernière doit être faite par tâtonnement à l'aide de nombreux tests sur le système à régler. D'un autre côté, ces approches présentent une bonne robustesse aux variations paramétriques et aux bruits de mesure, le temps d'élaboration et le besoin de la connaissance expert du système, limitent les applications actuelles à une gamme limitée et parfois bien spécifique. IV.4.1 Commande neuronal de la MRV IV.4.1.1 Introduction Les réseaux de neurones sont composés d’éléments simples (ou neurones) fonctionnant en parallèle. Ces éléments ont été fortement inspirés par le système nerveux biologique. Comme dans la nature, le fonctionnement du réseau (de neurone) est fortement influencé par la connections des éléments entre eux. On peut entraîner un réseau de neurone pour une tâche spécifique (reconnaissance de caractères par exemple) en ajustant les valeurs des connections (ou poids) entre les éléments (neurone). Ces réseaux de neurones peuvent souvent apporter une solution simple à des problèmes encore trop complexes ne pouvant être résolus rapidement par les ordinateurs actuels (puissance de calcul insuffisante) ou par notre manque de connaissances. 131 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Les réseaux de neurones ont une histoire relativement jeune (environ 50 ans) et les applications intéressantes des réseaux de neurones n’ont vu le jour qu’il à une vingtaine d’année (développement de l’informatique). IV.4.1.2 Analogie neurone formel et neurone biologique Le perceptron est la forme la plus simple de réseau de neurones, un neurone est une cellule particulière comme le montre la figure (IV.17a). Elle possède des extensions par lesquelles elle peut distribuer des signaux (axones) ou en recevoir (dendrites). Des observations de neurone biologique, découle le modèle du neurone formel (figure IV.17b) proposé par Mac Culloch et Pittis en 1943 [71] . Le neurone formel est conçu comme un automate doté d'une fonction de transfert qui transforme ses entrées en sortie selon des règles précises. Par exemple, un neurone somme ses entrées, compare la somme résultante à une valeur seuil, et répond en émettant un signal si cette somme est supérieure ou égale à ce seuil (modèle ultra-simplifié du fonctionnement d'un neurone biologique). a) b) Figure IV.17 Modèle non linéaire d’un neurone xi représente le vecteur d’entrée, elles proviennent soit des sorties d’autres neurones, soit de stimuli- sensoriels (capteur visuel, sonore…). wij sont les poids synaptiques du neurone » j». Ils correspondent à l’efficacité synaptique dans les neurones biologiques (wij 0: synapse excitatrice; wij> 0: synapse inhibitrice). Ces poids pondèrent les entrées et peuvent être modifiés par apprentissage. Le potentiel somatique z(t) est calculé par la somme de toutes les entrées pondérées: 132 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.6 Ce champ est additionné d’une constante, appelée biais, bi puis traité par une fonction d’activation ' pour donner la sortie du neurone : IV.7 La fonction d’activation (peut être linéaire ou non, la figure IV.18 illustre les types les plus répandus. Le choix des fonctions à utiliser est intimement lié au problème à résoudre [72 ]. Figure IV.18 Différents types de fonctions d’activation pour le neurone formel IV.4.1.3 Propriétés de réseaux de neurones Un réseau de neurones se compose de neurones qui sont interconnectés de façon à ce que la sortie d'un neurone puisse être l'entrée d'un ou plusieurs autres neurones. Ensuite il y a des entrées de l'extérieur et des sorties vers l'extérieur .Rumelhart et al. donnent huit composants principaux d'un réseau de neurones: Un ensemble de neurones. Un état d'activation pour chaque neurone (actif, inactif, ...). Une fonction de sortie pour chaque neurone (f(S)). Un modèle de connectivité entre les neurones (chaque neurone est connecté à tous les autres, par exemple). 133 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Une règle de propagation pour propager les valeurs d'entrée les entrées d'un à travers le réseau vers les sorties. Une règle d'activation pour combiner neurone (très souvent une somme pondérée). Une règle d'apprentissage. Un environnement d'opération (le système d'exploitation, par exemple). Le comportement d'un réseau et les possibilités d'application dépendent complètement de ces huit facteurs et le changement d'un seul d'entre eux peut changer le comportement du réseau complètement. IV.4.1.4 Apprentissage Le réseau de neurones fait partie des Réseaux Adaptatifs Non-linéaires, cela signifie que ses agents (neurones) s'organisent et modifient leurs liens mutuels lors d'une procédure fondamentale qu'est l'apprentissage. Pour une tâche précise, l'apprentissage du réseau de neurones consiste donc à adapter les différents poids wi Il existe supervisé, trois types l'apprentissage d'apprentissages non-supervisé principaux. et Ce l'apprentissage sont par l'apprentissage tentative (graded training en anglais) [Hecht-Nielsen, 1990] Un apprentissage supervisé quand le réseau est alimenté avec la bonne réponse pour les exemples d'entrées donnés. L'apprentissage non-supervisé le réseau décide lui-même quelles sont les bonnes sorties. Il existe plusieurs règles d'apprentissage pour chaque type d'apprentissage. L'apprentissage supervisé est le type d'apprentissage le plus utilisé. Pour ce type d'apprentissage la règle la plus utilisée est celle de Widrow-Hoff. D'autres règles d'apprentissage sont par exemple la règle de Hebb, la règle du perceptron, la règle de Grossberg etc. [Fogelman-Soulié, 1988; Rumelhart et al, 1986; Hecht-Nielsen, 1990]. IV.4.1.5 L'apprentissage de Widrow-Hoff La règle d'apprentissage de Widrow-Hoff est une règle qui permet d'ajuster les poids d'un réseau de neurones pour diminuer à chaque étape l'erreur commise par le réseau de neurones (à condition que le facteur d'apprentissage soit bien choisi) . Un poids est modifié en utilisant la formule suivante: 134 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.8 où: wk est le poids à l'instant k , wk+1 le poids à l'instant k+1, α est le facteur d'apprentissage, δk caractérise la différence entre la sortie attendue et la sortie effective du neurone à c’est l’erreur faite par le neurone a l'instant k, xk la valeur de l'entrée avec laquelle le poids w est associé à l'instant k. Ainsi, si δk et xk sont positifs tous les deux, alors le poids doit être augmenté. La grandeur du changement dépend avant tout de la grandeur de δk mais aussi de celle de xk. Le coefficient α sert à diminuer les changements pour éviter qu'ils deviennent trop grands, ce qui peut entraîner des oscillations du poids. IV.4.1.6 Les différents types de réseaux de neurones Plusieurs types de réseaux de neurones ont été développés qui ont des domaines d'application souvent très variés. Notamment trois types de réseaux sont bien connus: le réseau de Hopfield (et sa version incluant l'apprentissage, la machine de Boltzmann), les cartes auto-organisatrices de Kohonen . les réseaux multicouches de type rétro propagation. Les réseaux multicouches de type rétro propagation sont les réseaux les plus puissants des réseaux de neurones qui utilisent l'apprentissage supervisé IV.4.1.7 Perceptron multicouches (MLP) A. Structure du réseau La mise en cascade de perceptrons conduits à ce qu’on appelle le perceptron multicouches MLP (Multi Layered Perceptron (figure IV.19). Ce sont les réseaux de neurones les plus connus. Un perceptron est un réseau de neurones artificiel du type feedforward, c'est à dire à propagation directe. Sur l'exemple suivant nous présentons un perceptron à trois couches [73]. 135 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Couches d’entrée Couches cachée Couches de sortie Figure IV.19 Exemple de MLP à une couche cachée La première est celle des entrées (elle n'est cependant pas considérée comme couche neuronale par certains auteurs car elle est linéaire et ne fait que distribuer les variables d'entrées). La deuxième est dite couche cachée (ou couche intermédiaire) car les valeurs de sortie de leurs neurones ne sont pas accessibles de l’extérieur et constitue le cœur du réseau de neurones. Ses fonctions d'activation sont du type sigmoïde. La troisième, constituée ici par un seul neurone est la couche de sortie. Sa fonction d'activation est du type linéaire bornée. B. L'algorithme de la rétro- propagation du gradient d'erreur Pour réaliser l'apprentissage d'un réseau multicouche, on utilise la règle d'apprentissage du delta généralisé pour chaque neurone j : IV.9 où : j (t ) est l'erreur faite par le neurone j. soit un réseau à deux entrées, trois neurones dans une couche cachée, et deux neurones dans la couche de sortie (figure IV.20) : 1 w11 w21 w12 w22 w23 2 w14 w24 2 w25 w13 3 4 w35 4 d4 y4 5 y5 5 d5 3 1- propagation 2- Retropropagation 3- Modification des poids Figure IV.20 Algorithme de Retro propagation 136 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Pour pouvoir modifier les poids synaptiques reliant la couche d'entrée à la couche cachée (w11; w12 ; w13 et w21; w22 ; w23 ) , il faut connaître les sorties désirées d1 , d 2 et d 3 qui permettent d'appliquer la règle du delta généralisé, i.e. connaître les erreurs: 1 , 2 et 3 que font les neurones 1, 2 et 3. L'idée consiste alors à propager les erreurs 4 et 5 vers les neurones 1, 2 et 3, au travers des poids w14 , w24 , w25 et w35 , d'où le nom de rétro propagation du gradient d'erreur de l'algorithme proposé indépendamment par Rumelhart, Le Cun et Hinton en 1984 [74]. La mise à jour des poids synaptiques se fait au niveau des algorithmes de l’apprentissage en utilisant la rétro-propagation du gradient. Le terme rétro propagation du gradient provient du fait que l’erreur calculée en sortie est transmise en sens inverse vers l’entrée. L’erreur commise sur le kéme nœud de sortie est : .10 où : op,k :vecteur des sorties désiré, xp,l,k : vecteur des sorties réel du réseau, p,j et k : neurone k et l’échantillon p de la couche j . Par conséquent l’erreur totale (pour tous les nœuds) est : IV.11 La modification des poids est fonction du calcul du gradient. Ainsi, les poids sur la couche de sortie sont mis à jour de la façon suivante : IV.12 IV.13 Avec : µ le pas d’apprentissage .' 0 < µ <1 IV.4.1.8 Application du contrôleur neuronal au réglage de la vitesse Un réseau de neurones peut reproduire le comportement d’un contrôleur conventionnel déjà existant (PI, PID, RST, ...) grâce à ses facultés d’apprentissage et d’approximation. Il suffit de le soumettre à un apprentissage hors ligne pendant une phase d’identification directe en considérant que le contrôleur est lui-même un processus. La figure IV.21 montre le principe de l’identification directe d’un contrôleur conventionnel. 137 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Le modèle proposé a été employé pour calculer le courant référentiel à partir de l’erreur de la vitesse ( ) et la dérivé de l’erreur (∆Eω ) en suivant la procédure : Fixer le nombre de couches cachées : mis à part les couches d'entrée et de sortie. L'analyste doit décider du nombre de couches intermédiaires ou cachées. Déterminer le nombre de neurones par couches cachées : chaque neurone supplémentaire permet de prendre en compte des profils spécifiques des neurones d'entrée. Choisir la fonction d'activation : le passage de cette dernière à la couche de sortie sera soit linéaire, soit sigmoïde (logistique) selon les types de variables. Choisir l'apprentissage : l’apprentissage nécessite la détermination du paramètre d’ajustement des poids synaptiques à chaque itération en utilisant la rétro-propagation du gradient. Le modèle neuronal est identifié pour remplacer le PID (Figure IV.21). Le contrôleur utilise l’erreur de la vitesse ( ) et sa dérivé ( ) et la sortie de contrôleur calcul le courant référentiel. IV.14 IV.15 IV.16 V.17 Figure IV.21 Diagramme d’identification direct du PID par réseaux de neurones L’erreur est calculée par la fonction suivante: IV.18 On calcule l’erreur de poids par : 138 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.19 La mise à jour de poids est calculée par la façon suivante: IV.20 IV.21 IV.22 Le but de cette architecture n’est pas de perfectionner les performances du contrôleur PID déjà existant, mais de s’affranchir des contraintes d’implémentations matérielles que peuvent nécessiter certains régulateurs. La méthode de régulation de type RST par exemple est reconnue pour ses bonnes performances en commande mais elle pose de sérieux problèmes en intégration numérique. IV.4.1.9 Schéma de commande neuronale de la MRV Le principe de cette commande repose sur une d’identification par modèle inverse La figure (IV.22) représente le schéma de commande inverse par réseaux de neurone. Cette architecture reprend le même principe que celui de l’identification inverse montrée dans la figure IV.20. En effet, L’entrée de référence r est comparée à la sortie y du processus pour former l’erreur de poursuite, e = r qui sert à modifier les paramètres du réseau. Après avoir pris le modèle inverse, le neuro-contrôleur délivre la sortie u du RNC qui est la commande injectée en entrée du processus, l’erreur est alors nulle et la sortie y est égale à la référence r. Ce principe est identique au RNI de la figure IV.21 ou lorsque l’apprentissage du modèle inverse est accompli, la sortie du RNI est égale à l’entrée du processus. L’avantage de la commande inverse avec un RNC est le suivi en temps réel de l’évolution du processus, car l’apprentissage est réalisé en ligne. La simulation a été exécutée avec 10 couches cachées et une erreur finale moyenne environ de 0,00012 entre la vitesse de référence et la sortie du contrôleur neuronal 139 Figure IV.22 Utilisation du contrôleur de réseau de neurones au moteur MRV Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.4.1.10 Résultats de simulation de la commande avec contrôleur neuronal les divers résultats exprimant le rendement et la performance du moteur peut être observée pour le courant dans chaque phase représenté par les figure (IV.22, IV.23, IV.24), le courant total (figure IV.25), la vitesse de rotation illustré dans la figure IV.26. les figures (IV.27, IV.28, IV.29 , IV.30,IV.31,IV.32,IV.33,IV.34 ) représentent les couples produits par chaque phase ainsi que le couple total engendré par la commande neuronale ,chaque couple est accompagne par un zoom au moment du démarrage et en final la courbe IV.35 représente l’erreur du contrôleur sur la vitesse. Figure IV.22 courant de la phase A avec un contrôleur Neuronal Figure IV.23 courant de la phase B avec un contrôleur Neuronal Figure IV.24 courant de la phase C avec un contrôleur Neuronal 140 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.25 Courant total avec contrôleur neuronal Figure IV.26 Vitesse avec contrôleur neuronal Figure IV.27 couple de la phase A avec un contrôleur Neuronal 141 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.28 zoom sur le couple de la phase A avec un contrôleur Neuronal Figure IV.29 couple de la phase B avec un contrôleur Neuronal Figure IV30 Zoom sur le couple de la phase B avec un contrôleur Neuronal 142 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.31 couple de la phase C avec un contrôleur Neuronal Figure IV.32 Zoom sur le couple de la phase C avec un contrôleur Neuronal Figure IV.33 couple total avec un contrôleur Neuronal 143 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.34 Zoom sur le couple total avec un contrôleur Neuronal COUPLE (N.m) ERREUR 200 150 100 50 0 -50 -100 -150 -200 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.35 Erreur de vitesse avec contrôleur neuronal Les courants de phases ainsi que le courant total traversant les bobines statorique gardent leurs stabilités même au moment de conjonction ou d’opposition de la machine car on remarque que le taux d’ondulation a diminué en le comparant par rapport une commande classique. Un résultat meilleur a été obtenu pour les différents couples de phases, on remarque un temps de réponse rapide qui n’atteint pas les 10ms avec un léger dépassement de la valeur du couple au démarrage de la machine Avec un contrôleur neuronal, l’ondulation de la vitesse a légèrement diminuée (figure IV.26), on remarque une courbe plus allongée, un temps de réponse immédiat mais le dépassement est important car la vitesse est a 225rd/s par rapport a une référence de 200 rd/s. 144 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle L’erreur du contrôleur neuronal ne s’annule pas puisque la sortie du contrôleur ne rejoint pas la référence en vitesse (figure IV.35).. Les résultats de simulation présentés dans les figures si dessus montrent que le régulateur neuronal offre une meilleure poursuite de la référence et minimise les ondulations comparativement au régulateur PID présenté au paravent. IV.4.1.11 Etude de robustesse avec un contrôleur neuronal Pour tester la robustesse de l’algorithme de commande neuronale, on lui impose des variations paramétriques, en faisant varier les valeurs de l’inductance maximale et minimale de ±10% (Lmax =120 mH et Lmin = 90 mH). Le choix de variation de ce paramètre qui est l’inductance reste primordiale pour ce genre de machine car il est le seul qui influe directement sur l’énergie et la coénergie, qui eux même nfluent directement sur la vitesse de rotation de la machine. Cette simulation est illustrée par les figures (IV.36a et IV.36b et IV.36c) et les figures (IV.37a, IV.37b, IV.37c) représentant le courant total, le couple et la vitesse pour une augmentation et après une diminution de l’inductance de 10% Figure IV.36a Courant total avec un contrôleur neuronal Figure IV.36b Couple total avec un contrôleur neuronal 145 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.36c Vitesse avec un control neuronal Figure IV.36 Résultats de simulations de la commande neuronal avec une augmentation de 10% des valeurs d’inductances Lmax et Lmin Figure IV.37a Courant total avec un contrôleur neuronal Figure IV.37b Couple total avec un contrôleur neuronal 146 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Figure IV.37c Vitesse avec un controleur neuronal Figure IV.37 Résultats de simulations de la commande neuronal avec une diminution de 10% des valeurs d’inductances Lmax et Lmin Les figures IV.36 et IV.37 présentes qui sont obtenues grâce a un contrôleur neuronal qui a été raccordé a la machine à reluctance variable , dont les valeurs d’inductances maximale et minimale ont été modifie de 10% de leurs valeurs réelles qui sont Lmax = 90 e-3 H et Lmin = 18 e-3 H ,ces résultats sont médiocres car les courants dans les phases sont irréguliers et instables, les courants présentent des instabilités intenses que cela soit en diminuant ou en augmentant les valeurs des inductances ,cette irrégularité est nocive pour la machine. On remarque que la composante de la vitesse reste rapide quand on augmente les valeurs d’inductance et présente moins d’ondulation et plus de stabilité avec un léger dépassement quand on diminue la valeur de l’inductance de 10%. On remarque des perturbations de 2 N.m au niveau du couple qui persistent jusqu'à la fin de la simulation 0.5s,. IV.4.1.12 Conclusion Les résultats de simulation présentés dans les figures ci-dessus montrent que le régulateur neuronal offre une meilleure poursuite de la référence, comparativement au régulateur PID. Cette robustesse diminue si les variations paramétriques sont très importantes. Le réseau de neurones n'arrive pas à bien généraliser. Cela peut s'expliquer par le manque d'enrichissement de la base d'apprentissage du réseau. 147 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Le test de la variation des inductances maximales et minimales a provoqué des ondulations persistantes même en dépassant le régime transitoire, ceci montre une instabilité de la machine et la sensibilité du régulateur neuronal à la variation paramétrique. IV.4.2 Commande en logique floue La commande floue est certainement le domaine d'application de la logique floue le plus utilisée. Son but est, comme en automatique classique de gérer un processus selon une consigne désirée, par action sur des grandeurs physiques. Sa particularité est de reproduire le comportement d'un opérateur humain, plutôt que de réaliser un modèle mathématique du système [75]. Les régulateurs flous utilisent généralement une expertise exprimée sous forme de règles. La forme générique pour un régulateur à deux entrées et une sortie est la suivante : Si{x1 est A1 et x2 est A2} alors {y est B}. Les bases théoriques de la logique floue ont été formulées en 1965 par le professeur Lotfi A. Zadeh, de l’Université de Berkeley en Californie. Il a introduit la notion de sous- ensemble flou pour fournir un moyen de représentation et de manipulation des connaissances imparfaitement décrites, vagues ou imprécises. A cette époque, la théorie de la logique floue n’a pas été prise au sérieux excepté par quelques experts. Dès 1975, Mamdani et Assilian publient les premiers résultats permettant une exploitation de cette théorie dans des systèmes de réglage [76]. En utilisant une structure de contrôleur relativement simple, ils ont obtenu de meilleurs résultats lors de la commande de certains processus que ceux fournis par un régulateur standard de type PID. Peu de temps après, en 1977, le danois Ostergaard a appliqué la logique floue à la commande de tubes broyeurs pour la fabrication de ciment. A cette époque, la plupart des études concernant les systèmes de régulation exploitant la logique floue ont été réalisées en Europe. A partir de 1985 environ, ce sont les Japonais [77] qui commencent à utiliser largement la logique floue dans des produits industriels et de consommation pour résoudre des problèmes de réglage et de commande. La procédure habituelle est de concevoir le contrôleur en se basant sur un modèle simplifié et avec des paramètres physiques nominaux. Cette simplification entraîne aussi des incertitudes supplémentaires sur les paramètres du modèle et le contrôleur PID classique ne permet plus d’avoir les qualités de réglage exigées. Le problème peut être résolu par un contrôle adaptatif par lequel le contrôleur est forcé à s’adapter à des conditions de fonctionnement très variées; en exploitant les informations fournies par le système en temps réel. Dans cette voie nous allons procéder à une technique d’hybridation entre le réglage PID 148 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle et la logique floue, en effet les paramètres du contrôleur PID seront adaptés par une inférence floue, comme il sera détaillé ultérieurement. Nous obtiendrons un contrôleur appelé PID adaptatif flou (PID-FLC). IV.4.2.1 Schéma d'une commande floue Les grandeurs de sortie d’un processus à commander et éventuellement d’autres mesures déterminantes pour saisir ‟évolution dynamique du processus ainsi que les consignes définissent les variables d’entrée du contrôleur flou. Les variables de sortie de ce contrôleur sont les commandes à appliquer au processus. Le contrôleur flou est constitué de 4 blocs principaux (figure IV.38) : la base de connaissance, le système d’inférence, l’interface de fuzzification et l’interface de défuzzification. La base de connaissance est composée d'une base des données et d'une base de règles. La base des données contient des faits de la forme : x est A pour les variables linguistiques d‘entrée et de sortie du contrôleur flou. La base des règles contient des propositions de la forme : Si x1 est A1 et x2 est A2 Alors y est B. Elle caractérise la stratégie de commande émise par l‘expert sous forme de règles linguistiques. Le système d’inférence est capable de raisonner à partir des informations contenues dans la base de connaissance et de faire des déductions. Si B est une valeur linguistique, le contrôleur est dit de type Mamdani. Si B est une valeur numérique ou une équation mathématique, alors le Contrôleur est dit de type Takagi-Sugeno. Figure IV.38 configuration d’un contrôleur flou 149 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle La configuration du contrôleur flou passe généralement par les étapes suivantes : Choix de la stratégie de fuzzification. Etablissement de la base de règles. Choix de la méthode d’inférence. Choix de la stratégie de défuzzification. La description de chacune de ces étapes est donnée ci-dessous : A.Fuzzification : Les variables d’entrée et de sortie choisies pour modéliser ou commander un système sont des grandeurs numériques. L’étape de fuzzification consiste à transformer ces grandeurs réelles en variables linguistiques en vue d’un traitement d’inférence. Ainsi, à chaque variable d’entrée et de sortie est associé des ensembles caractérisant les termes linguistiques pris par ces variables. Ces termes seront utilisés pour écrire les règles d’inférence. Le choix des formes des fonctions d’appartenance est arbitraire. Des études comparatives ont montré qu’avec les différentes formes des fonctions d’appartenance, les résultats sont pratiquement similaires en boucle fermée. La forme la plus fréquemment utilisée en commande floue est la forme triangulaire. Le nombre de fonctions d’appartenance est généralement impair et se répartissent autour de zéro. En général, on introduit pour une variable linguistique trois, cinq ou sept ensembles flous. Le choix du nombre dépend de la précision souhaitée. Les fonctions d’appartenance peuvent être symétriques, non symétriques et équidistantes ou non équidistantes [78]. B. La base de règles : Une base de règles floues est une collection de règles qui permet de lier les variables floues d’entrée et de sortie. La description de la commande se fait par l’intermédiaire de ces règles qui ont la forme suivante : Si x1 est A1 et x2 est A2 Alors y est B IV.23 Ou x1, x2 et y sont les grandeurs physiques caractéristiques du système. A1, A2 et B sont les termes linguistiques. Le ET de conjonction est réalisé en effectuant le minimum entre les degrés de vérité des propositions floues x1 est A1 et x2 est A2 . C. Méthode d’inférence floue : Elle permet de calculer l’ensemble flou associé à la commande et se fait par les opérations d’inférence floue et l’agrégation des règles. L’inférence floue repose sur l’utilisation d’un opérateur d’implication floue pour chaque règle à analyser. Cet opérateur quantifie la force de liaison entre la prémisse et la conclusion de la règle. 150 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Soit la règle suivante : Si x est A Alors y est B, l’inférence peut être exprimée mathématiquement par l’expression suivante : IV.24 Où I désigne l’opérateur d’inférence. Il existe d’autres possibilités pour exprimer les inférences, à savoir par description linguistique, par matrice d’inférence ou par tableau d’inférence. Deux approches d’inférence sont couramment utilisées : Implication de Mamdani : : IV.25 Implication de Larsen : : IV.26 Pour générer une conclusion à partir de l’ensemble des règles actives, on procède à une agrégation de ces règles par un opérateur disjonctif. Ce qui revient à lier les règles par un opérateur OU. Généralement l’opérateur max n est utilisé pour agréger un ensemble de n règles : IV.27 D.Défuzzification : Le traitement des règles d’inférence fournit une valeur floue. L’étape de défuzzification consiste à transformer l’ensemble flou résultant de l’agrégation des règles en une grandeur de commande précise à appliquer au processus. Dans la littérature, il existe plusieurs stratégies pour réaliser cette opération telle que la moyenne des maxima, le centre des aires, le centre des maxima. La méthode de défuzzification par le centre de gravité est la méthode la plus utilisée en commande floue du fait qu’elle fournit, intuitivement la valeur la plus représentative de l’ensemble flou issu de l’agrégation des règles. Elle consiste à calculer le centre de gravité de la surface formée par la fonction d’appartenance résultante. Dans le cas particulier de règles de Takagi-Sugeno où les conclusions sont polynomiales : IV.28 La commande μ est obtenue par une simple moyenne pondérée selon les niveaux d’activation w’ de chacune des règles. IV.29 Avec : 151 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.30 où T est une norme choisie très souvent égale à l’opérateur produit. IV.4.2.2 Application du contrôleur flou au réglage de la vitesse L'objectif est de concevoir un contrôleur PID flou (figure IV.39) afin de maintenir la vitesse du moteur a reluctance variable aux points de réglage de consignes souhaitée ensuite introduire une étape ou on charge le moteur et observer les performances de ce contrôleur, il doit à chaque instant s'adapter pour des différentes variations de vitesse. Le contrôleur conventionnel est remplacé par un contrôleur composé PID - flou pour assurer un fonctionnement meilleur de 10% en maintenant la vitesse de consigne, même en chargeant le moteur. Figure IV.39 Schéma bloc du Régulateur floue En utilisant la même structure de la commande, on remplace seulement le régulateur classique (PID) par un régulateur flou du type Sugeno dont les variables linguistiques sont: En entée l’erreur et la variation de l’erreur notée respectivement ‘E ’ et ‘ E ' En sortie ‘ Cem’ . Dans le cas de la régulation de vitesse, on utilise habituellement l’erreur [79] : IV.31 et la variation de l’erreur : IV.32 ou : représentent les gains d’adaptation, généralement en les choisis faible pour assurer la stabilité du système. Ils jouent un rôle extrêmement important. En effet, se sont ces derniers qui fixeront les performances de la commande. Cette loi est fonction de l’erreur et de sa variation tel que : ∆Cem= f( Eω , ∆Eω) IV.33 152 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Par conséquent, l’activation de l’ensemble des règles de décision associées donne la variation de la commande ‘∆Cem’ nécessaire, permettant ainsi l’ajustement d’une telle commande. Dans la plus part des cas, cette variation de commande est obtenue par une simple lecture dans une table de décision définie hors ligne. Pour avoir une flexibilité dans l’implémentation du régulateur, on doit limité les univers de discours d’entrée et de sortie à un intervalle déterminé par la normalisation des entrées et de la sortie, c'est-à-dire, donc il faut avoir des gains d’adaptation pour avoir la dynamique voulue. Mais il n’y a pas de techniques systématiques pour la détermination de ces gains, donc on procède par tâtonnements. La forme la plus générale de cette loi de commande est : IV.34 Le régulateur flou de type Mamdani contient deux variables d’entrées, l’erreur de vitesse E ω et sa variation ∆Eω, et une variable de sortie ‘∆Cem’. En utilisant la même structure de la commande, on remplace seulement le régulateur classique (PID) par un régulateur flou du type Sugeno dont les variables linguistiques sont: En entée l’erreur et la variation de l’erreur notée respectivement ‘Eω ’ et ‘∆Eω ' En sortie ‘∆Cem’. IV.4.2.3 Interface de fuzzification Il n'est pas facile de concevoir un régulateur flou à partir de règles et démarches complètement structurées au sens cartésien du terme. Il reste alors des méthodes permettant, à partir d'essais et d'erreurs, d'arriver à une construction "au mieux" d'un régulateur flou. La stratégie de régulation repose alors sur un ensemble de règles de décisions heuristiques ou de règles intuitives. C'est d'ailleurs ce que l'on essaye de représenter par l'approche logique floue. Pour cela Nous avons utilisé une répartition uniforme des fonctions d'appartenance sur l'univers de discours des entrées mais pas pour celles de la sortie. Les fonctions restent bien sûr symétriques par rapport au zéro. Les variables linguistiques associées aux entrées et sorties du contrôleur flou sont définies chacune par sept ensembles flous : négative grand (NG), négatif moyen (NM) négatif petit (NP) zéro (Z) et positive petit (PP) ,positif moyen (PM) positif grand (PG) (figure IV.40). Sept ensembles flous sont associés à la sortie du contrôleur et Les fonctions d’appartenance choisies ont la forme trapézoïde aux extrémités et triangulaire dans l’univers de discours, définis par {NG ,NM ,NP ,Z ,PP ,PM ,PG}figure IV.41). 153 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Il est nécessaire de fuzzifier la variable de sortie car on a besoin des sous-ensembles flous au niveau des inférences et de la défuzzification. On emploie sept fonctions d’appartenances de forme triangulaire. La variable de sortie est normalisée dans un univers de discours –40, +40 Figure IV.40 Les fonctions d’appartenance pour les variables d’entrée Figure IV.41 Les fonctions d’appartenance pour la variable de sortie Les règles floues, permettant de déterminer la variable de sortie du régulateur en fonction des variables d’entrées sont déduites à partir de la table de Mac-Vicar dite d’inférence. Celleci regroupe, dans ce cas, 49 règles comme le montre le tableau d’inférence ci-dessous (tableau n°7).L’intervalle de chaque variable linguistique est subdivisé en sept classes. A chacune des classes on associe une fonction d’appartenance. En se basant sur le fonctionnement du régulateur et le comportement de la machine, on déduit les règles d’inférences floues suivantes [80,81]: 154 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Ce que nous essayons de reproduire intuitivement c'est de faire réagir, quand on est loin de l'objectif, les ensembles flous "grand négatif" et "grand positif", sachant que souvent, dans ce cas, la sortie réelle du régulateur (I) aura atteint sa valeur limite de saturation. Lorsque l'on est proche de la vitesse de référence, ce seront les ensembles flous "petit négatif" et "petit positif" qui seront sollicités et comme leurs fonctions d'appartenance se trouvent plus proche de celle de l'ensemble "zéro", la réponse sera plus douce. La matrice d'inférence utilisée est décrite par le tableau suivant : NG NM NP Z PP PM PG NG NG NG NG NG NM NP Z NM NG NM NP Z PP NG NG NP NM NP Z PP PM NG NM Z NP Z PP PM PG NG NP PP Z PP PM PG PG NP Z PM PG PM PG PG PG Z PP PG PG PM PG PG PG NG NG E E Tableau 7 Table d’inférence à sept ensembles flou Et la matrice d'inférence à 3 ensembles est décrite par le tableau suivant : NP Z PP NP Z PP PM Z PP PM PG PP PM PG PG E E Tableau 8 Table d’inférence à trois ensembles flou IV.4.2.4 Défuzzification Nous utilisons pour la défuzzification la méthode du maximum, cette méthode est beaucoup plus simple. La valeur de sortie est choisie comme l'abscisse de la valeur maximale de la fonction d'appartenance 155 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.4.2.5 Structure de la commande floue Dans cette partie, nous allons nous intéresser à la mise en œuvre d’un régulateur flou pour la commande d’une machine à reluctance variable double saillances (6/4). Nous avons retenu pour le contrôleur : Une structure PID incrémentale (matrice d'inférence à deux dimensions). Un nombre limité à trois et sept ensembles flous pour chaque variable. Des variables d'entrée dont les fonctions d'appartenance des ensembles flous sont de formes triangulaires et trapézoïdales. Les grandeurs et sont normalisés dans un univers de discourt –5, +5,–2.5, +2.5 Des gains variables à l'entrée et à la sortie du régulateur permettant d'ajuster son fonctionnement et de varier sa plage de sensibilité. La logique floue est utilisée en régulation de bien des manières. Le régulateur peut être classique et rendu adaptatif par un superviseur flou ou alors être entièrement flou. Par contre, la logique floue n'est pas utilisée pour la modélisation de systèmes rencontrés dans ce domaine puisqu'on estime que les équations de la physique conduisent à un modèle de connaissance suffisamment représentatif de la réalité dans le domaine du génie électrique. Le schéma fonctionnel du contrôleur PID floue est illustré dans la figure IV.42. Figure IV.42 Schéma fonctionnel du contrôleur composé FLOU-PID IV.4.2.6 Résultats de simulation de la commande avec contrôleur FLOU Les résultats de simulation obtenues sont déterminés en ajustant les gains du régulateur flou afin d’assurer une dynamique globale satisfaisante. 156 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Les simulation ont été faites dans l’univers Mathwork MATLAB version 7.5.pendant 50 ms ,en premier on a commence avec un régulateur flou dont le nombre de règles est de 49,, les courants dans les différentes phases sont représentés sur les figures (IV.43,IV.44,IV.45)et le courant total (figures IV.46) ainsi que la vitesse (figure IV.47 ), les couples de chaque phase et le couple total produit par la machine sur les figures(IV.48,IV.49,IV.50,IV.51) et en dernier l’erreur sur la vitesse représentés par la figure (IV.52)dans le deuxième essai on a change le nombre de règles a 9 et on a tracé de nouveau les mêmes variables de sorties représentées respectivement sur les figures (IV.53,IV.54,IV.55,IV.56,IV.57 ;IV.58 ;IV.59 ;IV.60,IV.61, IV.62). A. Nombre de règles 49 courant (A) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0.5 temps (s) Figure IV.43 Courant phase A avec un control flou courant (A) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 temps (s) Figure IV.44 Courant phase B avec un control flou courant (A) 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 temps (s) Figure IV.45 Courant phase C avec un control flou 157 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle courant(A) 12 10 8 6 4 2 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.4 0.45 0.5 Temps(s) Figure IV.46 Courant total avec un control flou 200 vitesse (rd/s) 175 140 105 70 35 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.5 Temps (s) Figure IV.47 vitesse avec contrôleur flou Couple (N.m) 8 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.4 0.45 Temps (s) 0.5 Figure IV.48 Couple phase A avec contrôleur FLOU 2.5 Couple (N.m) 0 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 Figure IV.49 Couple phase B avec contrôleur FLOU 158 0.5 Temps(s) Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle Couple (N.m) 1.8 1.6 1.4 1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Figure IV.50 Couple phase C avec contrôleur FLOU Couple (N.m) 8 7 temps (s) 6 5 4 3 2 1 0 -1 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.51 Couple total avec contrôleur flou erreur 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 Figure IV.52 Erreur avec le contrôleur flou Temps (s) 0.5 courant (A) B. Nombre de règles 9 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.53 courant phase A avec un contrôleur flou 159 courant (A) Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) couple (N.m) Figure IV.54 courant phase B avec un contrôleur flou 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Courant (A) Figure IV.55 courant phase C avec un contrôleur flou 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) vitesse (rd/s) Figure IV.56 Courant total avec un contrôleur flou 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.57 Vitesse du moteur MRV avec un contrôleur flou 160 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle COUPLE (N.m) Couple (N.m) 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.58 Couple phase A avec un contrôleur flou Couple (N.m) COUPLE (N.m) 7 6 5 4 3 2 1 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Couple (N.m) Figure IV.59 Couple phase B avec un contrôleur flou 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.60 Couple phase C avec un contrôleur flou Couple (N.m) 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV61 Couple total avec un contrôleur flou 161 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle erreur 200 150 100 50 0 -50 -100 -150 -200 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.62 Erreur vitesse un contrôleur flou Les meilleurs résultats des courants sont obtenus avec le contrôleur flou, on remarque un fort démarrage mais qui se stabilise très vite après 3 ms pour la phase C et pour les deux autres phases A et B, le courant est stable et le temps de réponse est rapide, on peut aussi remarquer que ce temps de réponse varie proportionnellement avec le nombre de règles utilises (figure IV.46, figure IV.56) Les réponses de vitesse obtenus avec le contrôleur flou restent les meilleurs par rapport aux autres correcteurs neuronal ou classique car les ondulations ont complètement disparues (figure IV.47 et figure IV.57), le dépassement est presque nul , la référence est bien suivi puisqu’elle atteint 200 rd/s, on remarque que le nombre de règles influe sur le résultat car en augmentant le nombre de règles de 9 ou 49 règles, la vitesse change d’amplitude ,elle s’approche vers sa valeur de référence quand on élève le nombre de règles , On note que l'erreur est plus importante au démarrage, L’erreur de vitesse donnée par le correcteur flou est plus petite quand le nombre de règle est grand (figure IV. 52 et IV. 62), cette erreur diminue jusqu'à s’annuler complètement quand on augmente le nombre de règle Les résultats des couples de phase ou le couple total de la machine obtenus par le contrôleur flou restent moins satisfaisant en les comparant par rapport au contrôleur neuronal ,on remarque une montée rapide jusqu'à 10 N.m pendant quelques seconde et une diminution d’ondulation mais qui ne disparait pas et cela jusqu'à le fin de simulation , la bande d’ondulation du couple varie inversement au nombre de règles utilises. Les résultats obtenus relatifs à l’application de la commande floue, montrent une nette amélioration des performances. Cette amélioration se manifeste au niveau de la qualité du signal de vitesse (largeur de bande plus réduite) ainsi qu’au niveau du rejet de la perturbation (couple de charge). 162 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle IV.4.2.7 Etude de robustesse du contrôleur flou L’objectif de ces testes est de comparer les performances du contrôleur flou adaptatif lors de variation des paramètres dut à la dérivé de ses grandeurs ou encore à une mauvaise identification de ces paramètres .Différents tests ont étés réalisé avec application d’une variation paramétrique de la machine et ceci allant jusqu’à 10 % pour les inductances. L’observation des résultats obtenus, nous autorise à faire les constations suivantes : l'impact de la variation de l’inductance est insignifiant sur la réponse su courant (figure IV.63a et IV.64a)ainsi que sur la vitesse (Figure IV.63c, figure IV.64c), de plus il n'engendre pas de dépassement et peu d'erreur statique, Nous pouvons aussi observer (Figure IV.63b et IV.64b) que la bande d’ondulation du couple pour L= L+10%L, n'écarte pas beaucoup de la "réponse de référence’, L’observation des changements de comportement du contrôleur flou adaptatif montre que ceux-ci ne sont pas importants et que malgré les variations, son comportement en régulation et en poursuite reste très remarquable. En effet l’erreur de poursuite reste très faible et les perturbations sont rejetées très rapidement. On peut donc affirmer que le contrôleur flou adaptatif est robuste. courant (A) courants des trois phases 8 7.5 7 6.5 6 5.5 5 4.5 4 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure .IV.63a courant total COUPLE (N.m) Couple (N.m) 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure .IV.63b Couple total 163 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle vitesse (rd/s) vitesse (rd/s) 120 100 80 60 40 20 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure .IV.63c Vitesse COUPLE (N.m) erreur 160 140 120 100 80 60 40 20 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure IV.63d Erreur sur la vitesse courant (A) Figure IV.63 Résultats de simulations de la commande flou avec une diminution de 10% des valeurs d’inductances Lmax et Lmin 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 temps (s) Figure .IV.64a courant total 164 Couple (N.m) Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle 16 14 12 10 8 6 4 2 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps (s) Figure .IV.64b couple total 140 110 90 60 30 0 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.5 Temps (s) Figure .IV.64c vitesse 170 Erreur vitesse (rd/s) vitesse (rd/s) 170 140 110 90 60 30 0 -30 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 Temps(s) Figure .IV.64d erreur sur la vitesse Figure IV.64 Résultats de simulations de la commande flou avec une augmentation de 10% des valeurs d’inductances Lmax et Lmin Les résultats de simulation, montre clairement l’efficacité du régulateur flou par rapport au régulateur classique avec un temps de montée très rapide, un excellent rejet de perturbation et face aux variations de consigne ; cela explique que la procédure du choix des gains du 165 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle régulateur PID avec une adaptation à l’aide de la logique floue donne de bonnes performances. Il en résulte ainsi que la supervision suit normalement la dynamique du système. On peut donc affirmer, qu’un contrôleur flou peut avoir un comportement, en régulation et en poursuite, similaire à celui d’un contrôleur de type PID. De plus, il est possible d’améliorer sa dynamique et sa faculté à repousser les perturbations par un choix adéquat de la partition de son univers de discours et de la distribution des ses fonctions d’appartenance. IV.5 Conclusion Le travail réalisé dans cette partie a tout d’abord consisté à mieux connaître l’ensemble des modèles Matlab Simulink en y incluant notre commande du modèle de notre machine . Le contrôle de la vitesse de la machine a reluctance variable a été fait grâce a des différents régulateurs tel que : le régulateur classique PID, le régulateur neuronal et le régulateur flou .tous ces régulateurs qui ont été étudiés et compares. Le moteur à réluctance variable a une construction simple, mais son modèle mathématique est relativement difficile due à son comportement non-linéaire car son flux est une fonction de deux variables, du courant « i »et de la position du rotor « angle θ ».par contre le régulateur PID est souvent utilise pour une commande linéaire des paramètres de la machine. Les ondulations de couple à basse vitesse sont très réduites (sensiblement nulles en dessous de 100 tr/mn) mais elles restent élevées à haute vitesse. Ceci est un problème inhérent au MRVDS, l'exploitation de la puissance maximale commutable par l'onduleur requiert un fonctionnement par hystérésis avec réglage des angles d'autopilotage qui accroît fortement le couple pulsatoire en régime de « défluxage » . Ce problème ne peut être atténué que par une augmentation du nombre de phases par le constructeur comme on peut surmonter cette inaptitude par des contrôleurs intelligents tel que : le contrôleur neuronale ou flou qui ont été proposés. Les réseaux de neurones ne sont pas vraiment performants comparé à la commande flou, la performance de cette commande peut être observée pour le courant dans une phase, et le profil de , la vitesse et le couple obtenu par rapport au temps de réponse , et il est établi que le contrôle de fuzzy-hysteresis a une meilleure portée dans la conception de contrôle de la MRV Lorsque l'erreur est petite, le contrôleur flou est utilisé pour améliorer l'exactitude de l'état d'équilibre du système, et quand l'erreur est grande, le régulateur neuronal est utilisé pour 166 Commande de la MRV par les Techniques d’Intelligence Artificielle accélérer la vitesse de réponse dynamique. On observe que le régulateur- flou est également le plus souple et sa réponse est relativement rapide. Au regard des résultats, nous pouvons conclure que du point de vue rapidité, la commande neuronale demeure la plus rapide. Du point de vue robustesse, la commande floue se présente comme la plus robuste. Par conséquent, on peut conclure qu’avec le contrôleur flou , la vitesse s’installe assez rapidement , avec une réponse lisse et le comportement dynamique du moteur a été amélioré , sans dépassement et un bon rejet de perturbation de charge d'impact , conduisant ainsi à une meilleure performance et une plus grande robustesse. 167 C G onclusion énérale 168 Conclusion Générale Conclusion Générale Durant ce siècle, les performances des Machines à Réluctance Variable (MRV) se sont considérablement améliorées grâce aux progrès des matériaux et à une meilleure optimisation permise par l'accroissement des moyens de calcul, de l’électronique de puissance et de commande qui a permis d’élargir leurs domaines d’application en moteur et en générateur. Après une période relative de stagnation par rapport aux machines « conventionnelles », les MRV ont connu un regain d’intérêt, bénéficiant des développements théoriques, des outils de modélisation/simulation et autres progrès réalisés dans les matériaux et l’électronique. Ce type de machine surtout apprécié pour sa simplicité et sa robustesse ainsi que son faible coût pour des performances très intéressantes, aussi bien en fonctionnement moteur (machines lentes à couple élevé ou dispositifs d’entraînement à vitesse élevée) que générateur (éoliennes,…) connaît aujourd’hui de multiples applications. Ce mémoire a pour objectif d’établir des modèles pour l’étude des machines à réluctance variable (MRV) en vue de simuler leur fonctionnement sous différents régimes. Après un bref exposé de principes théoriques liés aux modes de fonctionnement et de conversion d’énergie, on a pré-dimensionné un prototype de MRV à Double Saillance 6/4 (6 dents au stator et 4 dents au rotor) en s’inspirant de celui des machines asynchrones. Par la suite, nous nous sommes intéressés à la conception d’un prototype du type MRVDS 6/4 que nous envisageons de réaliser pour des besoins expérimentaux de validation de nos développements théoriques. Nous avons ainsi pu appliquer nos connaissances en calcul et construction de machines pour pré-dimensionner ce prototype et pouvoir ainsi le simuler par la méthode des éléments finis (MEF). Après une période d’apprentissage du logiciel éléments finis FEMM et Flux 2D de Cedrat, nous avons pu simuler notre prototype sous cet environnement très convivial et obtenu des résultats assez intéressants sur la phénoménologie électromagnétique, notamment les caractéristiques flux (ni,θ) en régime non linéaire et pour différentes positions (θ) du rotor, surtout les positions extrêmes de conjonction et d’opposition délimitant l’énergie pouvant être extraite donc le couple. Les résultats obtenus ont été doublement validés : par rapport à une étude menée par l’équipe du Prof. Multon [73] et 169 Conclusion Générale confortés par les résultats analytiques du modèle magnétique équivalent que nous avons programmé sous Matlab. En effet, le tracé des iso- potentiels vecteurs par la MEF sous FEMM et Flux 2D nous a permis d’établir un schéma de réluctances équivalent pour pouvoir étudier analytiquement notre prototype de MRV ; pour ces besoins, nous avons confectionné un programme modulaire sous Matlab réalisé au sein du SSA (Laboratoire d’Electrotechnique de signaux et systèmes automatique) il s’agit d’un programme à structure modulaire qui permet : Un pré-dimensionnement de la machine selon un cahier de charge donné ; La détermination des inductances extrêmes (conjonction et opposition) qui délimitent l’aire énergétique d’où sera déduit le couple ; puisque la machine travaille en régime non linéaire, nous avons du élaborer un programme de calcul itératif; Le dimensionnement du bobinage ainsi que le calcul des pertes cuivre, etc. Cette approche analytique a le gros avantage de la rapidité de calcul, ce qui est intéressant pour un processus d’optimisation Ce prototype a ensuite été modélisé selon une approche ‘analytique basée sur le schéma de perméances équivalent. Le programme de calcul réalisé au sein du SSA (Laboratoire d’Electrotechnique de signaux et systèmes automatique) sous environnement Matlab, se base sur le tracé de lignes de champ obtenu par l’approche éléments finis et une méthode de calcul de résolution du circuit magnétique qui peut être faite en linéaire ou en nonlinéaire, avec les phases indépendantes ou couplée. Cette dernière a permis de conforter une grande partie des résultats numériques précédents (à part l’inclinaison des dentures qui n’a pas pu être réalisée en analytique) ; il s’agit d’un programme à structure modulaire qui permet : Un pré-dimensionnement de la machine selon un cahier de charge donné ; La détermination des inductances extrêmes (conjonction et opposition) qui délimitent l’aire énergétique d’où sera déduit le couple ; puisque la machine travaille en régime non linéaire, nous avons du élaborer un programme de calcul itératif; Le dimensionnement du bobinage ainsi que le calcul des pertes cuivre ; … ; La commande de ce type de machine soulève un certain nombre de contraintes, parmi lesquelles on peut citer : l’effet des perturbations externes, la nature des non linéarités, l’ondulation de son couple, les erreurs de modélisation, la question de l’ordre dans le cas 170 Conclusion Générale de la régulation PID. Toutes ces contraintes ont été traitées par les différentes approches de commande proposées dans cette thèse. L’événement des techniques intelligentes nous a motivé à étudier leurs intérêts dans le domaine des entraînements à vitesse variable. Cependant, après la modélisation de la machine a reluctance variable (MRV), les étapes suivantes on fait l’objet de notre démarche : -Une conception d’un régulateur non linéaire avec une commande en courant par hystérésis avec un réglage PID de la vitesse -Un observateur pour estimer position du rotor. - Un régulateur flou et un autre neuronal ont été conçus pour pouvoir comparer ces techniques d’intelligences artificielles à la technique conventionnelle. À travers ces constatations, ces commandes qui se basent sur les outils de l’intelligence artificielle ont montré qu’elles peuvent offrir de meilleures performances et apporter une amélioration aux commandes des machines à reluctance variable par rapport aux commandes classiques. PERSPECTIVES Comme perspectives de ce présent travail, on propose d’étudier la machine à réluctance variable qui très sensible à la saturation magnétique. En particulier, son couple moyen développé en dépend fortement, donc il est conseillé de modéliser la machine en tenant compte de la saturation magnétique. Concevoir une étude sur le contrôle de la fréquence de commutation de l’onduleur. Une étude sur l’identification de la résistance statorique par la méthode d’adaptation basée sur la logique floue. Enfin, et poursuivant dans la voie applicative considérée dans ce travail, il apparaît nécessaire de sortir du cadre de la simulation, au sein duquel, nous avons pu montrer l’intérêt des structures de commandes proposées, pour tester de façon expérimentale les bénéfices réellement attendus. Cette approche expérimentale, qui constitue un garde-fou avant l’étape d’industrialisation, est notre souhait et le souhait de tout chercheur. Nous espérons, pouvoir le concrétiser dans le futur. 171 B IBLIOGRAPHIE 172 Bibliographie [1] B.Multon., «historique des machines électromagnétiques et plus particulièrement des machines a reluctance variable », Lésir (URA CNRS D1375), École Normale Supérieure de Cachan. [2] B. Multon, « Moteurs Pas-a-Pas », E. N.S. Cachan, mai 2004, ISBN : 2-90996864-2. [3] R. Goyet, « Contribution à l’étude des machines à réluctance variable à disques imbriqués », Thèse Doctorat Es Sciences, 23 Juin 1981, Paris 6-11. [4] Mailfert, F.M. Sargos, « Machines à Réluctance Variable : Principes des MRVMachines à Commutation », Techniques de l’Ingénieur, D 3680.A. [5] S.Mouellef, «contribution a l’étude d’une machine a reluctance variable : conception, modélisation & simulation d’une MRVDS 6-4», magister en Electrotechnique, université mentouri de Constantine. 06/ 2008 [6] F Messai “Contribution à l’étude d’une génératrice à réluctance variable”, U.S. Patent 3956678, May 1976. [7] J. 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Calcul De L’inductance Minimale Tube2 : Pour notre exemple d’étude et vu la symétrie de la géométrie, on peut réduire le domaine d’étude. Pour cela nous n’avons retenu qu’une seule ligne au lieu de deux. Pour ce trajet de flux on prend les mêmes notations utilisées pour le trajet Ψ1 sauf que les indices passent de1 à 2. On considère que cette ligne pénètre la dent rotorique à h r/4 comptée a partir de la périphérie de la culasse rotorique [34] [35]. Calcule des longueurs moyennes li2 et des surfaces moyennes Ai2 . • Au niveau de l’entrefer La surface de dent statorique traversée par φ2 est donnée par: La surface de dent rotorique traversée par φ2 est donnée par: La surface moyenne est donnée par : Soit le2 la longueur moyenne parcourue par φ2 dans l'entrefer. On considère le point ''O'' comme origine : OB = R Les coordonnées de B (x1 , y1 ) sont : Les coordonnés de C (x2 , y2 ) sont calculées selon: 180 Annexe A La distance linéaire entre le point B et C est considérée comme un coté du triangle équilatéral qui est le rayon de l’arc formé par le tube ; cette longueur est déterminée par l’équation : • Pole statorique: • Pole rotorique: • Culasse rotorique: • Culasse statorique: A partir du circuit magnétique équivalent du tube 2:La Fmm pour le chemin de flux φ2 est déduite du circuit magnétique équivalent ainsi: Avec les reluctances: 181 Annexe A L'erreur ∆ F doit être testée à l'aide de l'algorithme décrit ci-dessus. D’où l'inductance due à Ψ2 : Tube3 : La procédure pour calculer l'inductance due à φ3 restera la même que pour celle de φ2 Pour ce trajet de flux on prend les mêmes notations utilisées pour les trajets deφ1 et φ2 sauf que les indices passent à 3. On considère que cette ligne quitte la dent statorique à (5/64)βs comptée à partir du bout du pole statorique. On considère aussi que cette ligne pénètre la dent rotorique à 3 hr/4 comptée à partir de la périphérie de la culasse rotorique. Ces valeurs sont approuvées par la MEF [34][35]. Comme pourφ1 etφ2 on calculera les longueurs moyennes et les surfaces traversées par le flux. • Au niveau de l’entrefer La surface traversée par φ3 est donnée par: Avec :Ar3 As3 et r sont données par la suite 182 Annexe A D’où l’arc : • pole statorique: • pole rotorique: • culasse rotorique: • culasse statorique: A le partir du circuit magnétique équivalent, l'inductance contribuée par φ3 et donnée par: Tube 4 : La procédure pour calculer l'inductance contribuée parφ4 restera la même que pour celle deφ2 On considère que cette ligne quitte la dent statorique juste au coin (bout du pole 183 Annexe A statorique). On considère aussi que cette ligne pénètre la dent rotorique à (7/8)hr comptée à partir de base de la culasse rotorique. Ces valeurs sont approuvées par la MEF [34][35]. Comme pour φ3 on calculera les longueurs moyennes et les surfaces traversées par le flux. • Au niveau de l’entrefer On considère que la largeur de ce tube de flux au pole statorique égale [34] La surface du dent statorique traversée par φ2 est donnée par: La surface du dent rotorique traversée par φ2 est donnée par: La surface moyenne est donnée par : Soit le4 la longueur moyenne parcourue par φ4 dans l'entrefer. Le point ''O'' étant considéré comme origine : Les coordonnées de B = (x3 , y3 ) = {R sinθ1 , R cosθ1} Les coordonnées de C = (x4 , y4) = {(OC)sinθ9 ,(OC)cosθ9} • pole statorique: • pole rotorique: 184 Annexe A • culasse rotorique: • culasse statorique: A partir du circuit magnétique équivalent, l'inductance contribuée par φ4 est donnée par: Tube 5 : Par raison de symétrie on ne considère qu'une seule ligne au lieu de deux. Pour ce trajet le tube de flux a une largeur de (3/4)(hs/4) à la sortie du pole statorique et seulement 1/8 de l’arc du pole rotorique à l’entrée du rotor. Ces valeurs sont approuvées par la MEF [34][35]. Comme pour φ3 on calculera les longueurs moyennes et les surfaces traversées par le flux. • Au niveau de l’entrefer La surface traversée par φ5 est donnée par: Avec As5 et Ar5 sont données par la suite Soit le4 la longueur moyenne parcouru par φ5 dans l'entrefer. Le point ''O'' étant considéré comme origine o = (0, 0) Les coordonnées de B sont : 185 Annexe A Les coordonnées de C = (x 6 , y6) = ((OC)sinθ2 ,(OC)cosθ2 ) Les coordonnées de D= = (x 7 , y7 ) = (0,(R − e − hr )) • pole statorique: • pole rotorique: • culasse rotorique: A =A cr5 cr1 et lcr 5 = lcr1 • culasse statorique: A =A et lcs5 =lcs1 A partir du circuit magnétique équivalent: l'inductance contribuée par φ5 est donnée par: cs5 cs1 Tube 6 : Le trajet de flux peut être considéré comme un arc de cercle de centre O (0,0) en deux parties du trajet. La largeur du tube est de h s/4 et sa hauteur de ( hs/4+1/2 (hs/4)). Il faut noter qu'il y a 4 tubes de flux par phase; où le flux enferme 3/ 8 des ampères- tours [34, 35] .Le point ''O'' étant considéré comme origine o = (0,0). Les coordonnés de OC sont : 186 Annexe A • entrefer : D’où la longueur moyenne parcourue dans l'entrefer : Et la surface traversée par φ6 est donnée par: • pole statorique: • culasse statorique: A partir du circuit magnétique équivalent: l'inductance contribuée par φ6 est donnée par: D’où l'inductance contribuée par φ6 : Tube 7 : Le tube de flux dans ce cas est considéré comme un arc de cercle de centre B et deux segments de droites perpendiculaires en B. On peut déduire: 187 Annexe A A partir le circuit magnétique équivalent: La fmm causant φ7 est égale au quart de la fmm par phase ; d’où: Finalement, on peut déterminer l'inductance minimale dite inductance d'opposition d'une phase statorique: 188 annexeB B. Programme Analytique C.M.E. Sous Matlab clear all; close all; clc; %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % DESIGN of DSVRM 6/4 under Matlab software (May, 2013) % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Derivation of output equation : T = K*(D^2)*L eq.(3.14) % % [R. Krishnan, "SRM Drives ", Ind.Electronics Series] % % or volumic torque : Tv = T/(pi*D^2*L/4) = 2*sigma % % (D^2)*L = 2*T/(pi*sigma) % % tangential pressure (BnHt): 1 kPa < sig(ma) < 200 kPa (cooling) % % sig(ma)=K*B*A % % K=factor waveform < 1 % % B=average flux density/pole = 0.3 to 1 Tesla % % A=specific electric loading=sig/(K*B)=(q*Nt*I)/(pi*D)=20 to 200 [kA/m] % % Nt*I = mmf = sig*(pi*D)/(q*K*B) % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%% %%%% % Application: [LeChenadec, "Torque Ripple..."] or [Multon,C-VELEC95] % % Tm=110 Nm (Pm=Tm*w=110*2pi*3000/60=33 kW) % % Data: Ns=6;Nr=4;bs=br=30 deg;U=120 V;Ip=400 A;Rs/phase=7.8 mohm;N t=23; % % Sizing (mm): L=150;Ro=125;r=75;Ra=21;e=0.8;ec=23.6;hs=25.6;hr=28; % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Preliminary Design Process % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% Ns=6; % number of stator poles (teeth) Nr=4; % number of rotor poles (teeth) q=3; % number of stator phases bs=30*pi/180; % stator pole angle [rd]:(360/qNr)=30<bs<(360/Nr-30)=60 br=30*pi/180; % rotor pole angle: 30<br<60 and br>bs (feasible triangle) %br=40.5*pi/180; % optimized rotor pole angle (bss=0.45) bss=bs/(2*pi/Ns);brr=br/(2*pi/Nr); % relative angles %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% T=110; % Torque [Nm] sig=20e3; % tangential pressure [Pa=N/m^2] %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% kL=1; % kL=L/D eq.(3.16) kd=0.6; % kd=D/Do kcs=1; % stator yoke coef. kcs=sy/(sp/2)=[1;1.2] eq. (3.40) kcr=1; % rotor yoke coef. kcr=ry/(sp/2)=[1;1.2] eq. (3.46) D=(2*T/(pi*sig*kL))^(1/3); % rotor bore (airgap) diameter [m] Do=D/kd; % outer (stator) diameter [m] L=kL*D; % iron stack length [m] Dsh=42e-3; % shaft diameter [m] e=0.8e-3; % air-gap length = r/100 = 0.8e-3 R=D/2;Ro=Do/2;r=(R-e);Rsh=Dsh/2;% radius [m] %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% sp=R*bs; % stator pole width [m] rp=r*br; % rotor pole width [m] sy=kcs*(sp/2); % stator yoke (back iron) thikness [m] ry=kcr*(sp/2); % rotor yoke (back iron) thikness [m]: cr=cs ? Asp=L*sp; % stator pole area [m2] Arp=L*rp; % rotor pole area [m2] Ae=(Asp+Arp)/2; % mean air-gap area [m2] Asy=L*sy; % stator yoke area [m2] Ary=L*ry; % rotor yoke area [m2] hs=(Ro-R-sy); % stator pole height [m] 189 annexeB hr=(R-e-Rsh-ry); % rotor pole height [m] %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % B-H char. of UGINE-Acier Chatillon 0.2 mm [ESIM_Geoffroy] $ [LeChenadec] % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Analytic fitting of B(H) curve url=6764; % relative linear permeability urs=38; % relative permeability uo=4*pi*1e-7; % air permeability [SI] ao=urs*uo; % absolute satured permeability ar=url/urs; % ratio of permeabilities Bsat=1.35 ; % saturated flux induction [T] a=0.1 ; % coef. between 0 and 0.5 k=1 ; % vectors index Hmax=10e3; % maximum field [A/m] step=Hmax/1000; for h=0:step:Hmax xa=h*ao*(ar-1)/Bsat;x1=xa+1; b=ao*h+Bsat*(x1-sqrt((x1)^2-4*xa*(1-a)))/(2*(1-a)); B(k)=b;H(k)=h; k=k+1; end % Table of B(H) values Ho=[10 20 30 40 50 70 90 100 200 255 300 500 1000 2000 5000 10000]; Bo=[0.04 0.06 0.1 0.2 0.34 0.6 0.8 0.85 1.12 1.2 1.25 1.3 1.4 1.45 1.6 1.8]; plot(H,B,Ho,Bo,'*'); title('B-H characteristic of Iron Ugine-Chatillon-Gueugnon 0.2 mm'); xlabel('Magnetic field H [A/m]');ylabel('Flux density B [T]'); display('Number of turns/phase:') Nt=23 Fa=8337; %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % vrm2Lab;% sub-program of aligned inductance (La)with fixed flux density Bs %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% vrm2Laa; % sub-program of aligned inductance (Laa)with fixed mmf At=Nt*It %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % vrm2Bob; % sub-program of winding calculation %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % vrm2Lu; % sub-program of unaligned inductance (Lu) %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % vrm2Flu; % sub-program of aligned-unaligned Flux(At) & Average Torque %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % vrm2Loss; % sub-program performances (Losses - Power - Massic Torque) %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%% sub-program of ALIGNED INDUCTANCE (La) with fixed MMF Fa=Nt*Ip %%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %Fa=8337; % MMF=1691 [At] corresponding to Bsmax=1.2 T eps=0.; % convergence test F0=0;k=1; % initialisation pas=0.01; % step of stator flux density B while (F0-Fa<=eps) Bs=pas*k; % Flux density fluxs=Bs*Asp; % stator flux [Wb] fluxr=fluxs; % rotor flux [Wb] Br=fluxr/Arp; % rotor flux density [T] Bsy=(fluxs/2)/Asy; % stator yoke flux density [T] Bry=(fluxr/2)/Ary; % rotor yoke flux density [T] Be=fluxs/Ae; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp=spline(B,H,Bs); usp=Bs/Hsp; % field and permeability of stator pole Hrp=spline(B,H,Br); urp=Br/Hrp; % field and permeability of rotor pole Hsy=spline(B,H,Bsy);usy=Bsy/Hsy; % field and permeability of stator yoke 190 annexeB Hry=spline(B,H,Bry);ury=Bry/Hry; % field and permeability of rotor yoke % Mean lengths of field circulation lsp=hs+(sy/2); % mean length of stator pole [m] lrp=hr+(ry/2); % mean length of rotor pole [m] lsy=pi*(Ro-sy/2); % mean length of stator yoke [m] lry=pi*(Rsh+ry/2); % mean length of rotor yoke [m] % Reluctances (R) Re=e/(uo*Ae); % air-gap reluctance [1/H] Rsp=lsp/(usp*Asp); % stator pole reluctance Rrp=lrp/(urp*Arp); % rotor pole reluctance Rsy=lsy/(usy*Asy); % stator yoke reluctance Rry=lry/(ury*Ary); % rotor yoke reluctance Rae=2*(Re+Rsp+Rrp)+(Rsy+Rry)/2; % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F0) F0=Rae*fluxs; k=k+1; end display('Aligned Equivalent Reluctance:') Raeq=Rae display('Stator Flux density [T]:') Bsmax=Bs display('Total MMF [At]:') Faa=Fa display('Number of turns/phase:') Nt=23 % Nt=input('donner le nombre de spires/phase'); display('Peak Current [A]:') Ip=Fa/Nt display('Aligned Inductance [H]:') Laa=(Nt^2)/Rae % aligned inductance La=Nt^2)*fluxs/Fa % Assumption: neglect leakage ? %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % sub-program of ALIGNED INDUCTANCE (La) with fixed flux density Bs=Bsmax % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% Bsmax=1.8; % stator pole flux density [Tesla]at knee point ????? % Flux densiy (B) Bs=Bsmax; % stator flux density [T] fluxs=Bs*Asp; % stator flux [Wb] fluxr=fluxs; % rotor flux [Wb] Br=fluxr/Arp; % rotor flux density [T] Bsy=(fluxs/2)/Asy; % stator yoke flux density [T] Bry=(fluxr/2)/Ary; % rotor yoke flux density [T] Be=fluxs/Ae; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp=spline(B,H,Bs); usp=Bs/Hsp; % field and permeability of stator pole Hrp=spline(B,H,Br); urp=Br/Hrp; % field and permeability of rotor pole Hsy=spline(B,H,Bsy);usy=Bsy/Hsy; % field and permeability of stator yoke Hry=spline(B,H,Bry);ury=Bry/Hry; % field and permeability of rotor yoke He=Be/uo; % air-gap magnetic field intensity [A/m] % Mean lengths of field circulation lsp=hs+(sy/2); % mean length of stator pole [m] lrp=hr+(ry/2); % mean length of rotor pole [m] lsy=pi*(Ro-sy/2); % mean length of stator yoke [m] lry=pi*(Rsh+ry/2); % mean length of rotor yoke [m] % Reluctances (R) Re=e/(uo*Ae); % air-gap reluctance [1/H] Rsp=lsp/(usp*Asp); % stator pole reluctance Rrp=lrp/(urp*Arp); % rotor pole reluctance Rsy=lsy/(usy*Asy); % stator yoke reluctance Rry=lry/(ury*Ary); % rotor yoke reluctance % At of equivalent magnetic circuit (Fa) display('Aligned Equivalent Reluctance:') Rae=2*(Re+Rsp+Rrp)+(Rsy+Rry)/2 191 annexeB display('Total MMF [At]:') Fa=Rae*fluxs display('Number of turns/phase:') Nt=23 % Nt=input('donner le nombre de spires/phase'); display('Peak Current [A]:') Ip=Fa/Nt display('Aligned Inductance [H]:') La=(Nt^2)/Rae % aligned inductance La=Nt^2)*fluxs/Fa % Assumption: neglect leakage ? %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%% sub-program of UNALIGNED INDUCTANCE (Lu) with fixed MMF Fa=Nt*It %%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %Fa=10000; % MMF=1691 At of aligned position at Bsmax=1.2 T F1=0;F2=0;F3=0;F4=0;F5=0;F6=0;F7=0; % initialisation eps=0.; % convergence test pas=0.001; % step of stator flux density B k=1; % index %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 1 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% while (F1-Fa<=eps) % Mean lengths & areas of Path 1 le1=(hr+e);le2=(R-e-hr);lry1=pi*(Rsh+le2)/2;lsp1=hs;lsy1=pi*(Do-sy)/2; CD1=br*(R-e)/2;teta21=CD1/le2;tetarp=2*pi/Nr;teta31=(tetarp/2)-teta21; Ar1=2*teta31*le2*L;Asp1=bs*R*L/4;Ae1=(Asp1+Ar1)/2;Ary1=ry*L;Asy1=sy*L; Bs1=pas*k; % Flux density fluxs1=Bs1*Asp1; % stator flux [Wb] fluxr1=fluxs1; % rotor flux [Wb] Bsy1=(fluxs1/2)/Asy1; % stator yoke flux density [T] Bry1=(fluxr1/2)/Ary1; % rotor yoke flux density [T] Be1=fluxs1/Ae1; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp1=spline(B,H,Bs1); usp1=Bs1/Hsp1;%field and permeability of stator pole Hsy1=spline(B,H,Bsy1);usy1=Bsy1/Hsy1;%field and permeability of stator yoke Hry1=spline(B,H,Bry1);ury1=Bry1/Hry1;%field and permeability of rotor yoke % Reluctances (R) Re1=le1/(uo*Ae1); % air-gap reluctance [1/H] Rsp1=lsp1/(usp1*Asp1); % stator pole reluctance Rsy1=lsy1/(usy1*Asy1); % stator yoke reluctance Rry1=lry1/(ury1*Ary1); % rotor yoke reluctance R1=2*(Re1+Rsp1)+(Rsy1+Rry1)/2; % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F1) F1=R1*fluxs1;k=k+1; end Lu1=(Nt^2)/R1;Bsmin1=Bs1;Fu1=F1; %%%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 2 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1; while (F2-Fa<=eps) % Mean lengths & areas of Path 2 teta32=bs/4;x12=R*sin(teta32);y12=R*cos(teta32); % coordinates B OD2=(R-e-3*hr/4);teta42=CD1/OD2;teta52=(tetarp/2)-teta42; x22=OD2*sin(teta52);y22=OD2*cos(teta52); % coordinates C BC2=sqrt((x22-x12)^2+(y22-y12)^2); le2=BC2*pi/3;lsp2=hs;lrp2=hr/4;lsy2=lsy1;lry2=lry1; Asp2=(bs/4)*R*L/2;Arp2=hr*L/4;Ae2=(Asp2+Arp2)/2;Ary2=Ary1;Asy2=Asy1; Bs2=pas*k; % Flux density fluxs2=Bs2*Asp2; % stator flux [Wb] fluxr2=fluxs2; % rotor flux [Wb] Br2=fluxr2/Arp2; % rotor flux density [T] Bsy2=(fluxs2/2)/Asy2; % stator yoke flux density [T] Bry2=(fluxr2/2)/Ary2; % rotor yoke flux density [T] Be2=fluxs2/Ae2; % air-gap flux density [T] 192 annexeB % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp2=spline(B,H,Bs2); usp2=Bs2/Hsp2;%field and permeability of stator pole Hrp2=spline(B,H,Br2); urp2=Br2/Hrp2;%field and permeability of rotor pole Hsy2=spline(B,H,Bsy2);usy2=Bsy2/Hsy2;%field and permeability of stator yoke Hry2=spline(B,H,Bry2);ury2=Bry2/Hry2;%field and permeability of rotor yoke % Reluctances (R) Re2=le2/(uo*Ae2); % air-gap reluctance [1/H] Rsp2=lsp2/(usp2*Asp2); % stator pole reluctance Rrp2=lrp2/(urp2*Arp2); % rotor pole reluctance Rsy2=lsy2/(usy2*Asy2); % stator yoke reluctance Rry2=lry2/(ury2*Ary2); % rotor yoke reluctance R2=2*(Re2+Rsp2+Rrp2)+(Rsy2+Rry2); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F2) F2=R2*fluxs2;k=k+1; end Lu2=2*(Nt^2)/R2;Bsmin2=Bs2;Fu2=F2; %%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 3 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1; while (F3-Fa<=eps) % Mean lengths & areas of Path 3 OD3=(R-e-hr/4);teta13=(27/64)*bs;teta6=CD1/OD3;teta7=(tetarp-teta6); x13=R*sin(teta13);y13=R*cos(teta13); % coordinates B x23=OD3*sin(teta7);y23=OD3*cos(teta7); % coordinates C BC3=sqrt((x23-x13)^2+(y23-y13)^2); le3=BC3*pi/3;lsp3=hs;lrp3=(3/4)*hr;lry3=lry1;lsy3=lsy1; Asp3=(3/32)*bs*R*L;Arp3=Arp2;Ae3=(Asp3+Arp3)/2;Ary3=Ary1;Asy3=Asy1; Bs3=pas*k; % Flux density fluxs3=Bs3*Asp3; % stator flux [Wb] fluxr3=fluxs3; % rotor flux [Wb] Br3=fluxr3/Arp3; % rotor flux density [T] Bsy3=(fluxs3/2)/Asy3; % stator yoke flux density [T] Bry3=(fluxr3/2)/Ary3; % rotor yoke flux density [T] Be3=fluxs3/Ae3; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp3=spline(B,H,Bs3); usp3=Bs3/Hsp3;%field and permeability of stator pole Hrp3=spline(B,H,Br3); urp3=Br3/Hrp3;%field and permeability of rotor pole Hsy3=spline(B,H,Bsy3);usy3=Bsy3/Hsy3;%field and permeability of stator yoke Hry3=spline(B,H,Bry3);ury3=Bry3/Hry3;%field and permeability of rotor yoke % Reluctances (R) Re3=le3/(uo*Ae3); % air-gap reluctance [1/H] Rsp3=lsp3/(usp3*Asp3); % stator pole reluctance Rrp3=lrp3/(urp3*Arp3); % rotor pole reluctance Rsy3=lsy3/(usy3*Asy3); % stator yoke reluctance Rry3=lry3/(ury3*Ary3); % rotor yoke reluctance R3=2*(Re3+Rsp3+Rrp3)+(Rsy3+Rry3); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F3) F3=R3*fluxs3;k=k+1; end Lu3=2*(Nt^2)/R3;Bsmin3=Bs3;Fu3=F3; %%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 4 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1; while (F4-Fa<=eps) % Mean lengths & areas of Path 4 OC4=(R-e-hr/8);teta14=bs/2;teta8=CD1/OC4;teta9=(tetarp/2-teta8); x34=R*sin(teta14);y34=R*cos(teta14); % coordinates B x44=OC4*sin(teta9);y44=OC4*cos(teta9); % coordinates C BC4=sqrt((x34-x44)^2+(y34-y44)^2); le4=BC4;lsp4=hs;lrp4=(7/8)*hr;lry4=lry1;lsy4=lsy1; Asp4=(bs*R*L/32)+(hs*L/16);Arp4=Arp2;Ae4=(Asp4+Arp4)/2;Ary4=Ary1;Asy4=Asy1; Bs4=pas*k; % Flux density fluxs4=Bs4*Asp4; % stator flux [Wb] 193 annexeB fluxr4=fluxs4; % rotor flux [Wb] Br4=fluxr4/Arp4; % rotor flux density [T] Bsy4=(fluxs4/2)/Asy4; % stator yoke flux density [T] Bry4=(fluxr4/2)/Ary4; % rotor yoke flux density [T] Be4=fluxs4/Ae4; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp4=spline(B,H,Bs4); usp4=Bs4/Hsp4;%field and permeability of stator pole Hrp4=spline(B,H,Br4); urp4=Br4/Hrp4;%field and permeability of rotor pole Hsy4=spline(B,H,Bsy4);usy4=Bsy4/Hsy4;%field and permeability of stator yoke Hry4=spline(B,H,Bry4);ury4=Bry4/Hry4;%field and permeability of rotor yoke % Reluctances (R) Re4=le4/(uo*Ae4); % air-gap reluctance [1/H] Rsp4=lsp4/(usp4*Asp4); % stator pole reluctance Rrp4=lrp4/(urp4*Arp4); % rotor pole reluctance Rsy4=lsy4/(usy4*Asy4); % stator yoke reluctance Rry4=lry4/(ury4*Ary4); % rotor yoke reluctance R4=2*(Re4+Rsp4+Rrp4)+(Rsy4+Rry4); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F4) F4=R4*fluxs4;k=k+1; end Lu4=2*(Nt^2)/R4;Bsmin4=Bs4;Fu4=F4; %%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 5 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1; while (F5-Fa<=eps) % Mean lengths & areas of Path 5 x75=0;y75=(R-e-hr); % coordinates D x55=R*sin(bs/2);y55=R*cos(bs/2)+(5/32)*hs; % coordinates B OC5=(R-e);AD5=(y55-y75);teta15=atan(x55/AD5);teta25=(tetarp/2)-(7/16)*br; x65=OC5*sin(teta25);y65=OC5*cos(teta25); % coordinates C DC=sqrt((x75-x65)^2+(y75-y65)^2);DB=sqrt((x75-x55)^2+(y75-y55)^2); teta35=atan((y65-y75)/x65);teta45=(pi/2)-teta35-teta15; le5=(DB+DC)*teta45/2;lsp5=hs;lrp5=hr;lry5=lry1;lsy5=lsy1; Asp5=(3/4)*hs*L/4;Arp5=(R-e)*br*L/8;Asy5=Asy1;Ary5=Ary1;Ae5=(Asp5+Arp5)/2; Bs5=pas*k; % Flux density fluxs5=Bs5*Asp5; % stator flux [Wb] fluxr5=fluxs5; % rotor flux [Wb] Br5=fluxr5/Arp5; % rotor flux density [T] Bsy5=(fluxs5/2)/Asy5; % stator yoke flux density [T] Bry5=(fluxr5/2)/Ary5; % rotor yoke flux density [T] Be5=fluxs5/Ae5; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp5=spline(B,H,Bs5); usp5=Bs5/Hsp5;%field and permeability of stator pole Hrp5=spline(B,H,Br5); urp5=Br5/Hrp5;%field and permeability of rotor pole Hsy5=spline(B,H,Bsy5);usy5=Bsy5/Hsy5;%field and permeability of stator yoke Hry5=spline(B,H,Bry5);ury5=Bry5/Hry5;%field and permeability of rotor yoke % Reluctances (R) Re5=le5/(uo*Ae5); % air-gap reluctance [1/H] Rsp5=lsp5/(usp5*Asp5); % stator pole reluctance Rrp5=lrp5/(urp5*Arp5); % rotor pole reluctance Rsy5=lsy5/(usy5*Asy5); % stator yoke reluctance Rry5=lry5/(ury5*Ary5); % rotor yoke reluctance R5=2*(Re5+Rsp5+Rrp5)+(Rsy5+Rry5); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F5) F5=R5*fluxs5;k=k+1; end Lu5=2*(Nt^2)/R5;Bsmin5=Bs5;Fu5=F5; %%%%%%%%%%%%%%%%%% PATH 6 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1;Fa6=(3/8)*Fa; while (F6-Fa6<=eps) % Mean lengths & areas of Path 6 x16=R*sin(bs/2);y16=R*cos(bs/2)+(3/8)*hs; % coordinates C OC6=sqrt(x16^2+y16^2);teta16=asin(x16/OC6);teta26=(2*pi/Ns)-2*teta16; 194 annexeB le6=OC6*teta26;lsp6=(5/8)*hs;lsy6=(R+hs+sy/4)*teta26; Asp6=hs*L/4;Ae6=(Asp6+Asp6)/2;Asy6=Asy1; % ? Bs6=pas*k; % Flux density fluxs6=Bs6*Asp6; % stator flux [Wb] Be6=fluxs6/Ae6; % air-gap flux density [T] Bsy6=(fluxs6/2)/Asy6; % stator yoke flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp6=spline(B,H,Bs6); usp6=Bs6/Hsp6;%field and permeability of stator pole Hsy6=spline(B,H,Bsy6);usy6=Bsy6/Hsy6;%field and permeability of stator yoke % Reluctances (R) Re6=le6/(uo*Ae6); % air-gap reluctance [1/H] Rsp6=lsp6/(usp6*Asp6); % stator pole reluctance Rsy6=lsy6/(usy6*Asy6); % stator yoke reluctance R6=(2*Rsp6+Re6+Rsy6); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F6) F6=R6*fluxs6;k=k+1; end N6=(3/8)*Nt;Lu6=4*(N6^2)/R6;Bsmin6=Bs6;Fu6=F6; %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%PATH 7 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% k=1;Fa7=Fa/4; while (F7-Fa7<=eps) % Mean lengths & areas of Path 7 lsp7=(hs+sy)/4;le7=(hs/4)*(pi/2);lsy7=(hs/4); Asp7=(hs/2)*L;Ae7=Asp7;Asy7=Asy1; Bs7=pas*k; % Flux density fluxs7=Bs7*Asp7; % stator flux [Wb] Bsy7=(fluxs7/2)/Asy7; % stator yoke flux density [T] Be7=fluxs7/Ae7; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp7=spline(B,H,Bs7); usp7=Bs7/Hsp7;%field and permeability of stator pole Hsy7=spline(B,H,Bsy7);usy7=Bsy7/Hsy7;%field and permeability of stator yoke % Reluctances (R) Re7=le7/(uo*Ae7); % air-gap reluctance [1/H] Rsp7=lsp7/(usp7*Asp7); % stator pole reluctance Rsy7=lsy7/(usy7*Asy7); % stator yoke reluctance R7=(Re7+Rsp7+Rsy7); % Aligned Equivalent Reluctance % At of equivalent magnetic circuit (F7) F7=R7*fluxs7;k=k+1; end Ip=Fa/Nt;Lu7=2*Nt*fluxs7/Ip;Bsmin7=Bs7;Fu7=F7; %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% Unaligned Inductance (Lu) %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% display('Unaligned Inductance [H]: ') Lu=(Lu1+Lu2+Lu3+Lu4+Lu5+Lu6+Lu7) %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %% sub-program of Coil , Resistance & Copper Losses with fixed Fa=Nt*Ip %%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %Fa=1691; % MMF=1691 At corresponding to Bsmax=1.2 T %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Number of turns (Nt)? % % For a given specific electric loading (As) and bore diameter (D), % % the product (F=Nt*I) is a constant; then, % % 1/ small current (I) implying a LARGER number of turns (Nt); % % 2/ small values of resistance and inductance of the winding implying a % % SMALLER number of turns (Nt). % % So its difficult to satisfy these two contradictory criteria ! % % Nt and I are also dependent on the supply-converter. % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% Nt=23; % Number of turns per-phase Ip=Fa/Nt; % Peak value of phase current [A] % hw=3; % height of wedge (cale) to hold the coil into the slot [mm] % Cl=3; % clearance between the two adjacent coils [mm] 195 annexeB % display('Max coil area Acoil: ') % Acoil=(hs*1e3-hw)*(2*pi*R*1e3/Ns-R*1e3*bs-Cl)/2%max area of half-coil [mm2] Acoil=(hs*1e3)*(2*pi*R*1e3/Ns-R*1e3*bs)/2; % max area of half-coil [mm2] kb=0.6; % Filling factor (coef. remplissage) < pi/4 Acu=Acoil*kb; % copper area for half-coil/phase [mm2] ac=Acu/(Nt/2); % area of the conductor [mm2] display('Min current density [A/mm2]:') Jmin=(Fa/2)/Acoil display('current density [A/mm2] J>=Jmin ?') J=Ip/ac dc=2*sqrt(ac/pi);% diameter of cylindric conductor [mm] ro=2.2e-8; % specific resistivity of copper [ohmxm] Lm=2*(L+pi*R/Ns+R*bs/2); % mean length of turn [m] kl=Lm/(2*L); % ratio > 1 %%%%% Calculation of per-phase stator resistance Rs %%%%% display('per-phase stator resistance [ohm]:') Rs=ro*Nt*Lm/(ac*1e-6) %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Copper losses Pcu=q*Rs*I^2=Rs*Ip^2=(ro*Nt*Lm/ac)*Ip^2=(ro*Lm)*(Nt*Ip)*J % % ki=Ip/I=sqrt(q);Rs=ro*Nt*Lm/ac;J=Ip/ac % % Since the maximum (Fa=Nt*Ip) is a constant for a design, copper losses % % (Pcu) are PROPORTIONAL to current density (J) ! % %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% ki=sqrt(2); % form factor of the ideal square wave current I=Ip/ki; % rms value phase current [A] display('copper losses Pcu1 [W]:') Pcu1=(q/ki^2)*(ro*Lm)*(Fa)*(J*1e6) display('copper losses [W] Pcu2=Pcu1 ?') Pcu2=q*Rs*I^2 %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%% sub-program of Flux linkages vs. mmf with fixed MMF Fa=Nt*Ip %%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %Fa=10000; % MMF=1691 At corresponding to Bsmax=1.2 T Nt=23; % Number of turns per-phase Ip=Fa/Nt; % Peak value of phase current [A] n=20; % Number of points di=Ip/n; % Current step [A]=delta(i) eps=0.; % convergence test pas=0.01; % step of stator flux density B [T] for k=2:(n+1) k0=1; % index for flux density iteration ik(k)=(k-1)*di; % Current (k) RHS=0; % Right Hand Side = Rae*fluxs LHS=Nt*ik(k); % Left Hand Side = mmf [At] Fk(k)=LHS; % mmf [At] while (LHS-RHS>=eps) Bs=k0*pas; % Flux density fluxs=Bs*Asp; % stator flux [Wb] fluxr=fluxs; % rotor flux [Wb] Br=fluxr/Arp; % rotor flux density [T] Bsy=(fluxs/2)/Asy; % stator yoke flux density [T] Bry=(fluxr/2)/Ary; % rotor yoke flux density [T] Be=fluxs/Ae; % air-gap flux density [T] % Magnetic Field (H) by function SPLINE interpolation B(H) & Permeability Hsp=spline(B,H,Bs); usp=Bs/Hsp; % field and permeability of stator pole Hrp=spline(B,H,Br); urp=Br/Hrp; % field and permeability of rotor pole Hsy=spline(B,H,Bsy);usy=Bsy/Hsy; % field and permeability of stator yoke Hry=spline(B,H,Bry);ury=Bry/Hry; % field and permeability of rotor yoke % Mean lengths of field circulation lsp=hs+(sy/2); % mean length of stator pole [m] lrp=hr+(ry/2); % mean length of rotor pole [m] lsy=pi*(Ro-sy/2); % mean length of stator yoke [m] 196 annexeB lry=pi*(Rsh+ry/2); % mean length of rotor yoke [m] % Reluctances (R) Re=e/(uo*Ae); % air-gap reluctance [1/H] Rsp=lsp/(usp*Asp); % stator pole reluctance Rrp=lrp/(urp*Arp); % rotor pole reluctance Rsy=lsy/(usy*Asy); % stator yoke reluctance Rry=lry/(ury*Ary); % rotor yoke reluctance Rae=2*(Re+Rsp+Rrp)+(Rsy+Rry)/2; % Aligned Equivalent Reluctance % mmf [At] of equivalent magnetic circuit (RHS) RHS=Rae*fluxs; k0=k0+1; end landa(k)=Nt*fluxs; % Flux linkages at aligned position [Wb] fluxa(k)=fluxs; % Magnetic flux [Wb]=landa/Nt end ik(1)=0;landa(1)=0;Fk(1)=Nt*ik(1);fluxa(1)=0; % origine (initial) points %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% Flux linkages at unaligned position [Wb] %%%%%%%%%%%% for k=1:(n+1) landu(k)=Lu*(k-1)*di; % Flux linkages [Wb] fluxu(k)=landu(k)/Nt; % Magnetic flux [Wb] end %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%% Average Torque (Tm) ? %%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% % Assuming that the flux linkages vs. current characteristics are avaible % and current (Ip) is constant between the aligned and unaligned positions, % the average torque is : Tm = (Wa-Wu)*(q*Nr)/(2*pi) % Wa=di*(landa1+...+landan/2) = aligned co-energy (trapezoidal integration) % Wu=(landu*Ip/2) = unaligned co-energy %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% %%%%% %%%% Wa=(sum(landa)-landa(n+1)/2)*di; % Aligned co-energie [J] landau=landu(n+1); display('Unaligned co-energy :') Wu1=landau*Ip/2 % Unaligned co-energie [J] display('Unaligned co-energy :') Wu2=Lu*Ip^2/2 % Unaligned co-energie [J] Wu=Wu2; display('Average Torque [Nm]') Tm=((q*Nr)/(2*pi))*(Wa-Wu) plot(Fk,fluxa*1e3,Fk,fluxu*1e3); title('Aligned and unaligned magnetic flux vs. mmf characteristics'); xlabel('mmf [At]');ylabel('Magnetic Flux [mWb]'); _________________________ 197 Annexe C Paramètres de la machines close all ; clear; % les parametres du moteur P=3; % nombre de paire de poles du moteur NS=6; % nombre de poles de stator NR=4; % nombre de poles de rotor V=150 ; R=1.30; % resistance J=0.0013; % moment d'inertie Kf=0.0183; % coefficient de frottement Lmin=18e-3; %inductance minimale Lmax=90e-3; % inductance maximale teta1=30; % a corriger teta2=45; % a corriger teta3=55; % a corriger Cr=0.001; % a corriger I=15; % reference current Commande MRV avec PID 198 Annexe C Commande MRV avec logique flou Commande de la MRV avec réseaux de neurones 199 Résumé Cette thèse présente l'étude et la conception des machines à reluctance variable (MRV) ainsi que la commande par l’intelligence artificielle de cette machine .Ce mémoire de thèse a pour objectif d’établir un modèle pour l’étude de machine à réluctance variable (MRV) en vue de simuler son fonctionnement sous différents régimes. Après un bref exposé de principes théoriques liés aux modes de fonctionnement et de conversion d’énergie, on a pré-dimensionné un prototype de MRV à Double Saillance 6/4 (6 dents au stator et 4 dents au rotor) .Ce prototype a été modélisé selon une approche analytico-numérique par éléments finis et schéma de perméances équivalent. Les résultats des différentes simulations à l’aide des logiciels Femm et Flux2D/Ansoft et Matlab/Simulink ont été analysés et ont montré la validité des modèles. La MRV est représentée par un modèle non-linéaire basé sur une caractéristique de magnétisation réelle qui peut être obtenue par des mesures expérimentales ou par la méthode des éléments finis. Cette modélisation est réalisée dans l'environnement Matlab/Simulink. La commande de ce type de machine soulève un certain nombre de contraintes, parmi lesquelles on peut citer : l’effet des perturbations externes, la nature des non linéarités, l’ondulation de son couple, les erreurs de modélisation, Toutes ces contraintes ont été traitées par les différentes approches de commande proposées dans cette thèse. L’événement des techniques intelligentes nous a motivé à étudier leurs intérêts dans le domaine des entraînements à vitesse variable. À travers ces constatations, ces commandes qui se basent sur les outils de l’intelligence artificielle ont montré qu’elles peuvent offrir de meilleures performances et apporter une amélioration aux commandes des machines à reluctance variable par rapport aux commandes classiques. 200