liste des complications - Qu`en pensez-vous?

publicité
264 Periskop 048_f.qxp
18.3.2008
13:49 Uhr
Seite 264
PériscoPe
Forum Med Suisse 2008;8(14):264
Périscope
Littérature … Le bénéfice cardiovasculaire de la vitamine E a
été publié dans une étude d’observation en 1993 et remis en question peu après dans des études cliniques (HOPE). Mais l’«effet bénéfique de la vitamine E» est colporté en 2005 encore dans plus
de 50% des travaux se référant à 1993 et 41% citaient encore en
2005 l’étude HOPE comme désavantageuse. Il en a été de même
pour le b-carotène contre le cancer, jugé efficace en 1981, avant
que cela ne soit contredit peu après (1994–1996), et toujours cité
efficace en 2006, sans mention des résultats négatifs. – Les prétentions et affirmations d’études observationnelles persistent et
sont toujours colportées dans la littérature médicale, bien que les
preuves contradictoires aient été rendues publiques depuis longtemps déjà! Intention? Manque d’information? Biais personnel?
Attention! – Tatsioni A, et al. Persistence of contradicted claims
in the literature. JAMA. 2007;298:2517–26.
Swiss Hospitals … bonne ou mauvaise publicité? En Suisse, l’assistance au suicide est légale. Berne, Lausanne et Genève avouent
que le suicide assisté est possible dans leurs hôpitaux, et que cela
s’est produit. L’Académie des Sciences Médicales aurait déclaré
que les hôpitaux doivent prendre eux-mêmes la décision! Conditions: une «commission hospitalière spéciale», le patient est parfaitement conscient et ne peut aller ailleurs pour se suicider –
alors l’hôpital ouvre ses portes aux assistants. Exit et Dignitas
sont cités comme assistants. Dignitas prend aussi (et surtout?)
des «clients» étrangers (800 jusqu’ici) – pour 4500 francs. Les
clients doivent d’abord être membres de l’organisation. – C’est
ainsi que le voit le British Medical Journal qui fait – certainement
pas à dessein – de la publicité à l’étranger pour notre «suicide à
l’hôpital». – Tuffs A. Swiss hospitals admit to allowing assisted
suicide on their wards. BMJ. 2007;335:1064–5.
Encore Chikungunya: en juillet/août de l’an dernier, un nombre
élevé d’affections fébriles >38,5 °C, arthralgies et myalgies, fatigue, exanthème et céphalée s’est déclaré dans la province de
Ravenne/Italie, bientôt identifiées comme fièvre de Chikungunya.
Le virus a été importé avec la mobilité des personnes et le vecteur – Aedes albopictus – s’était déjà répandu en Italie du Nord.
Il s’est avéré que deux jours après son retour des Indes, une per-
sonne est tombée malade avec des titres élevés de virus CHIK, et
que 205 autres patients ont été recensés entre le 4 juillet et le
27 septembre. Cette maladie a eu une évolution relativement
modérée, avec un seul décès. Ce virus a également été découvert
chez Aedes albopictus. La dissémination du vecteur a été stoppée par des insecticides à effet rapide et les larves bloquées
par Bacillus thuringiensis. – Rezza A, et al. Infection with chikungunya virus in Italy: an outbreak in a temperate region. Lancet.
2007;370:1840–6.
La liste des complications de la Société Suisse de Médecine
Interne comprend d’une part les problèmes archiconnus mais
toujours présents des anti-vitamine K, des héparines de bas poids
moléculaire, de la vitamine K et des associations, et de l’autre
surdosage, mauvaise administration et absence de contrôle du
méthotrexate, dans des indications non oncologiques. Une communication est particulièrement intéressante: un assistant colle
sur une demande de radiographies une mauvaise étiquette de
patient. Personne, pas plus la patiente en question que le personnel, ne contrôle le bon d’examen. La patiente est préparée
pour l’examen radiologique prévu, mais pas pour elle … Il y a des
erreurs et complications impossibles à prévenir, si personne n’y
pense. – Stäubli M, Briner V. Liste des complications, Bulletin 15
de la SSMI, novembre 2007.
Qu’en pensez-vous? Une femme de couleur de 23 ans se présente avec des coliques abdominales datant d’environ une heure.
Pas de fièvre, pas de diarrhée, pas de rectorragie, mais nausée
et vomissement de bile. Pas de tabac, d’alcool ni de drogues. Elle
a présenté un épisode semblable six mois plus tôt, mais avec sang
frais dans les selles. Le status, y c. toucher rectal, est sans particularité. Son hématocrite est à 23%, avec une anémie hypochrome et microcytaire. Au niveau des doigts et de l’intérieur des
lèvres, présence de taches hyperpigmentées – lentiginose. Un
CT abdominal montre une invagination partielle et une masse
périphérique. De quoi peut-il bien s’agir? (Pour la solution voir
ci-dessous).
Une invagination avec masse périphérique, juste. L’histologie
iléocolique montre un hamartome sans signe de malignité.
Et la lentiginose? En fait: un syndrome de Peutz-Jeghers,
lentiginose mucocutanée avec polypes hamartomateux du
tractus gastro-intestinal – cause de l’invagination partielle. C’est
vrai, dit sa mère, ma sœur a eu la même chose! – Baudendistel
TE, et al. The leading diagnosis. N Engl J Med. 2007;357:
2389–93.
Que faire en cas de sinusite aiguë? Antibiotiques? Stéroïdes
nasaux? Une étude a recruté 240 patients de plus de 16 ans souffrant de rhinite aiguë purulente, rhinorrhée, douleur et pus dans
les narines, et les a randomisés dans quatre différents schémas
de traitement: amoxicilline (AMO, 500 mg trois fois par jour pendant sept jours) + stéroïdes nasaux (NS, 200 mg de budésonide
dans les deux narines pendant dix jours), AMO + placebo (PLA)
NS; PLA AMO + NS; PLA AMO + PLA NS. Paramètre: état clinique au jour 10. Résultat: au 10e jour, 29% des patients sous AMO
et 33,6% de ceux sans AMO ont eu une persistance de leurs
symptômes, tout comme 31,4% de ceux sous budésonide et 33%
sans budésonide. Dans la sinusite aiguë, ni l’amoxicilline ni un
stéroïde topique ne sont efficaces. Que faire alors? – Williamson IG,
et al. Antibiotics and topical nasal steroid for treatment of acute
maxillary sinusitis. JAMA. 2007;298:2487–96.
Téléchargement