R e v u e d e ... Kisspeptine hypophysaire contrôle l’apoptose

publicité
R ev u e
de
presse
Coordination : Estelle Louiset (Rouen)
Kisspeptine hypophysaire
contrôle l’apoptose
Le gène KISS1 code pour le précurseur des kisspeptines
qui est clivé en peptides de 14, 11 et 10 acides aminés. Les
kisspeptines se lient au récepteur KISS1R exprimé dans
le cerveau, les gonades, le placenta et l’hypophyse. Le
système kisspeptinergique joue un rôle essentiel dans le
contrôle neuroendocrine de la reproduction. Des études
récentes ont montré que les kisspeptines modulent in
vitro la sécrétion de LH et GH par une action directe
sur des cellules hypophysaires de rat. Ces données
ont conduit Martinez-Fuentes et al. à rechercher, chez
l’homme, l’expression de gènes codant pour les kisspeptines et leur récepteur dans des hypophyses saines et
pathologiques. Leurs données montrent que KISS1 et
KISS1R sont exprimés dans les hypophyses normales.
L’expression concomitante des deux gènes est fortement
réduite dans les différents types d’adénomes. Toutefois,
l’expression du récepteur persiste dans environ la moitié
des prolactinomes et des adénomes corticotropes, somatotropes et non sécrétants, mais elle n’est pas retrouvée
dans les tumeurs thyréotropes. Les auteurs ont observé
que kisspeptine-10 augmente l’apoptose des cellules en
culture dérivées d’adénomes sécréteurs de GH ou non
sécrétants. Cette étude révèle une dérégulation du système kisspeptinergique dans les tumeurs hypophysaires
et suggère que le récepteur des kisspeptines constitue
une cible thérapeutique potentielle pour induire l’apoptose des cellules adénomateuses.
E. Louiset
• Martínez-Fuentes AJ, Molina M, Vàsquez-Martinez R et al. Eur J Endocrinol
2011;164:355-62.
Le syndrome de Cushing
par sécrétion ectopique d’ACTH :
caractéristiques cliniques,
diagnostiques et thérapeutiques
chez l’adolescent
Le syndrome de Cushing par sécrétion ectopique d’adrénocorticotropine (ACTH) [SEA] représente 10 à 15 %
des étiologies des syndromes de Cushing de l’adulte,
mais il est exceptionnel chez l’enfant ou l’adolescent.
Dans une étude rétrospective réalisée dans 18 centres
français entre 1985 et 2008, un hypercortisolisme ACTHdépendant et une tumeur endocrine extrahypophysaire
avec immunomarquage par l’anticorps anti-ACTH ont
été identifiés chez 10 patients âgés de 20 ans au plus.
Un groupe de 20 patients porteurs d’une maladie de
Cushing (MC) d’origine hypophysaire appariés pour
l’âge a servi de comparateur. Les caractéristiques cliniques des patients SEA étaient les suivantes : âge : 17 ±
0,5 ans (14-20 ans) ; sex-ratio H/F : 1/1,5 ; tumeurs identifiées : carcinoïde bronchique unique (n = 5) ou multiple
(n = 1), thymique (n = 1), adénopathie médiastinale
(n = 1), tumeur hépatique en nid (n = 1) et sarcome
pleural d’Ewing (n = 1). En comparant les groupes
SEA et MC, on observait la même prévalence de prise
pondérale (70 et 95 %) et de cassure de la courbe de
croissance (100 %). Étaient plus fréquents dans le groupe
des patients SEA : la faiblesse musculaire (80 versus
15 %), l’HTA (80 versus 35 %) et l’hypokaliémie (70 versus 26 %). Les caractéristiques biologiques différaient
également avec, chez les patients SEA : un cortisol libre
urinaire des 24 heures plus élevé (× 77 versus × 5,6), avec
un seuil de 13 × N séparant les 2 groupes (sensibilité :
80 %, spécificité : 95 %) ; une ACTH basale plus élevée
(4,4 × N versus 1,4 × N), avec une réponse plus faible au
CRH (+ 20 % versus + 295 %), mais un freinage fort par
dexaméthasone non discriminant. Le cathétérisme des
sinus pétreux (KTSP) a identifié la source d’ACTH chez
tous les patients testés (6 SEA, 8 MC). Le diagnostic de
localisation thoracique a été réalisé par scanner avec ou
sans Octreoscan® chez 7 sur 9 SEA thoraciques et 1 SEA
à tumeur hépatique, l’IRM et la TEP (FDG et FDOPA)
identifiant 2 lésions pulmonaires occultes. Du point
de vue thérapeutique, 9 des 10 SEA ont bénéficié d’un
traitement par 1 (pour 6 patients) ou 2 (pour 3 patients)
anticortisolique(s) : kétoconazole (n = 5), métopirone
(n = 2), mitotane (n = 4) ou cabergoline (n = 1), éventuellement associés (n = 3). Les patients ont bénéficié
d’une intervention chirurgicale sur la tumeur (n = 10),
avec, dans 4 cas, recours à une surrénalectomie bilatérale (n = 2) et/­ou une chimiothérapie associée à une
radiothérapie (n = 3). Le contrôle tumoral et hormonal
prolongé a été obtenu chez 7 patients, une ou plusieurs
récidives survenant pour 2 carcinoïdes bronchiques
typiques et 1 thymome.
Cette série rétrospective souligne la possibilité chez
l’adolescent d’une SEA pouvant mimer la MC, l’absence de test biologique discriminant entre SEA et
MC, l’indication en première intention du scanner
­thoracocervical et l’utilité du KTSP dans certaines situations. La stratégie diagnostique et thérapeutique chez
l’adolescent peut utiliser les algorithmes établis chez
l’adulte atteint de SEA.
Y. Reznik
• More J. et al. J Clin Endocrinol Metab 2011;96:1213-22.
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVI - nos 1-2 - janvier-février 2012
Kisspeptine hypophysaire
contrôle l’apoptose
Le syndrome de Cushing
par sécrétion ectopique
d’ACTH : caractéristiques
cliniques, diagnostiques
et thérapeutiques
chez l’adolescent
L’acide palmitoléique
et l’obésité
Utilisation
de la metformine
dans le diabète
gestationnel : devenir
des enfants à 2 ans
Probiotiques
et accouchement
prématuré
13
L’acide palmitoléique et l’obésité
Les stéroyl-coenzyme A désaturases (SCD)
sont des enzymes pouvant faciliter le stockage des lipides. En effet, elles sont impliquées dans la synthèse de novo des acides
gras mono-insaturés, les acides palmitoléique (C16:1n-7) et oléique (C18:1-n9) à partir des acides palmitique (C16:0) et stéarique
(C18:0). Il existe 2 isoformes de la SCD chez
l’homme : la SCD1 et la SCD2. Des études
réalisées chez l’animal ont montré que l’activité de la SCD1 et ses métabolites pourraient
jouer un rôle important dans l’obésité. Les
souris déficitaires en SDC1 sont protégées
de l’obésité induite par l’alimentation, alors
qu’une activité élevée de la SCD1 est liée à
l’obésité chez l’animal. Chez l’homme, des
concentrations plasmatiques élevées d’acide
palmitoléique sont associées à une hypertriglycéridémie, à l’obésité en particulier abdominale. À l’inverse, des modèles animaux ont
montré que l’acide palmitoléique du tissu
de
presse
adipeux pouvait être considéré comme une
lipokine contribuant à la résistance à l’obésité et à l’amélioration de l’insulinosensibilité. Cette discordance pourrait être liée au
fait que l’acide palmitoléique plasmatique
ne reflète que l’activité hépatique de la SCD1
et non pas celle du tissu adipeux. Enfin, on
sait que les glucides peuvent augmenter
l’activité de la SCD1 au niveau hépatique, ce
qui pourrait contribuer à la stéatose hépatique induite par les glucides. Ces derniers
induisent une lipogenèse hépatique de
novo à partir de l’acétate jusqu’à l’acide
palmitique. L’équipe de A. Baylin poursuit
l’exploitation de sa cohorte au Costa Rica
avec 1 926 sujets adultes chez qui la prévalence de l’obésité a été établie. Deux index
indirects de l’activité des désaturases (C16:1/
C16:0 et C18:1/C18:0) ont été calculés par
les mesures des concentrations en acides
gras et de l’activité de la SCD1 au niveau
du tissu adipeux. Une association positive
entre la concentration tissulaire en acide
palmitoléique du tissu adipeux et l’obésité
a été mise en évidence (RR = 2,27 ; IC95 :
1,52-3,38 % ; p < 0,0001), ce qui signifie que
l’obésité, après ajustement multivarié, augmente avec cette concentration et l’index de
désaturation (RR = 2,38 ; IC95 : 1,60-3,53 % ;
p < 0,0001). Cette association entre l’acide
palmitoléique du tissu adipeux et l’obésité
est atténuée chez les personnes ayant un
faible apport en glucides.
Ainsi, l’acide palmitoléique du tissu adipeux
ne réduit pas l’obésité chez l’homme mais est
associé à une plus grande prévalence d’obésité. L’atténuation du lien entre concentration
en acide palmitoléique et obésité en cas de
faible apport en glucides montre au contraire
que les glucides en excès peuvent favoriser
l’adiposité en activant la désaturase SCD1 et
aggraver la stéatose hépatique.
J.M. Lecerf
• Gong J et al. Am J Clin Nutr 2011;93:186-9.
>>>
EUCREAS® 50 mg/1 000 mg Comprimé pelliculé (vildagliptine, metformine) Eucreas 50 mg/1 000 mg est un comprimé pelliculé contient 50 mg de vildagliptine et 1 000 mg de chlorhydrate de metformine (correspondant à 780 mg de metformine). Boîtes de 60 et 180. DONNEES CLINIQUES : Indications
thérapeutiques : Eucreas est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 chez les patients dont le contrôle glycémique est insuffisant à leur dose maximale tolérée de metformine en monothérapie orale, ou chez les patients déjà traités par l’association de vildagliptine et de metformine sous forme de comprimés séparés. Posologie et mode
d’administration : Adultes : Selon la dose actuelle de metformine du patient, Eucreas peut être initié à la dose de 50 mg/850 mg* ou de 50 mg/1 000 mg 2 fois / jour, un cp le matin et le soir. La dose quotidienne recommandée est de 100 mg de vildagliptine plus 2 000 mg de chlorhydrate de metformine. CTJ : 1,58 € jusqu’au 31.12.11 ; 1,56 €
à partir du 1.01.12. * dosage 50 mg/ 850 mg : non commercialisé en France. Les patients recevant de la vildagliptine et de la metformine sous forme de cp séparés peuvent prendre à la place les comprimés d’Eucreas. Des doses supérieures à 100 mg de vildagliptine ne sont pas recommandées. L’utilisation de la vildagliptine et de la metformine en association
triple avec d’autres antidiabétiques n’a pas fait l’objet d’études cliniques. La prise d’Eucreas pendant ou juste après la prise d’aliments peut diminuer les symptômes gastro-intestinaux associés à la metformine. Ne pas utiliser Eucreas chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 ml/min. Ne pas utiliser Eucreas chez les patients présentant
une insuffisance hépatique, incluant ceux présentant des taux d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) avant traitement supérieurs à 3 fois la limite supérieure à la normale (LSN). La metformine étant éliminée par le rein et compte tenu du fait que la fonction rénale des patients âgés a tendance à être diminuée, la fonction
rénale des patients âgés 65 ans et plus doit être surveillée régulièrement. Eucreas ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans compte tenu de l’absence de données concernant la sécurité et l’efficacité. Contre-indications : - Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients, - Diabète acidocétosique ou
précoma diabétique, - Insuffisance rénale ou altération de la fonction rénale définie par une clairance de la créatinine < 60 ml/min (cf. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi), - Affections aiguës susceptibles d’altérer la fonction rénale, telles que : • déshydratation, • infection grave, • choc, • administration intravasculaire de produits de contraste
iodés (cf. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi). - Maladie aiguë ou chronique pouvant entraîner une hypoxie tissulaire, telle que : • insuffisance cardiaque ou respiratoire, • infarctus du myocarde récent, • choc. - Insuffisance hépatique (cf. Contre-indications, Mises en garde spéciales et précautions d’emploi et Effets indésirables), - Intoxication alcoolique
aiguë, alcoolisme, - Allaitement (cf. Fécondité, grossesse et allaitement). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi : Eucreas ne remplace pas l’insuline chez les patients insulinodépendants et ne doit pas être utilisé chez les patients présentant un diabète de type 1. L’acidose lactique est une complication métabolique très rare mais
grave qui peut survenir en cas d’accumulation de metformine. Chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique, la clairance du lactate peut être réduite. L’incidence de l’acidose lactique peut et doit être réduite par une évaluation des autres facteurs de risque associés, tels qu’un diabète mal équilibré, une cétose, un jeûne prolongé, l’éthylisme,
une insuffisance hépatique, ainsi que toute affection associée à une hypoxie. L’acidose lactique est caractérisée par une dyspnée acidosique, des douleurs abdominales, et une hypothermie suivie d’un coma. Le diagnostic biologique repose sur une diminution du pH sanguin, une lactacidémie supérieure à 5 mmol/l, et une augmentation du trou anionique et du
rapport lactates/pyruvates. Devant toute suspicion d’acidose métabolique, il convient d’arrêter le traitement et d’hospitaliser le patient d’urgence. Dans la mesure où la metformine est éliminée par le rein, les concentrations de créatinine sérique doivent être mesurées régulièrement. Chez les patients âgés, la survenue d’une insuffisance rénale est fréquente et
asymptomatique. Observer des précautions particulières lorsque la fonction rénale est susceptible de s’altérer, par ex. la mise en place d’un traitement antihypertenseur ou diurétique, ainsi qu’au début d’un traitement par un AINS. En cas d’insuffisance hépatique, incluant ceux présentant des taux d’ALAT ou d’ASAT avant traitement supérieurs à 3 fois la LSN ne
doivent pas être traités par Eucreas. De rares cas de dysfonctionnement hépatique (incluant des hépatites) ont été observés avec la vildagliptine. Des contrôles de la fonction hépatique doivent être effectués avant l’instauration d’un traitement par Eucreas afin de connaître les valeurs initiales du patient. Surveiller la fonction hépatique lors du traitement par
Eucreas à intervalles de 3 mois pendant la 1ère année puis régulièrement par la suite. En cas d’élévation des transaminases, un 2nd bilan hépatique sera effectué afin de confirmer les résultats et une surveillance régulière de la fonction hépatique sera ensuite effectuée jusqu’à normalisation des paramètres hépatiques. En cas de persistance de l’élévation des taux
d’ASAT ou d’ALAT ≥ 3 fois la limite supérieure à la normale (LSN), il est recommandé d’arrêter le traitement par Eucreas. Les patients développant un ictère ou d’autres signes suggérant un dysfonctionnement hépatique doivent arrêter Eucreas. Un traitement par Eucreas ne doit pas être réinitié à la suite d’un arrêt de traitement par Eucreas et d’une normalisation
du bilan hépatique. En cas d’insuffisance cardiaque congestive de classe I-II selon la classification NYHA, l’expérience du traitement par la vildagliptine est limitée donc prudence chez ces patients. Il n’y a pas d’expérience de l’utilisation de la vildagliptine chez des patients présentant une insuffisance cardiaque de classe III-IV selon la classification NYHA, son
utilisation n’est donc pas recommandée. La metformine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance cardiaque ; Eucreas est par conséquent contre-indiqué dans cette population. Des lésions cutanées à type de vésicules et d’ulcérations ont été observées au niveau des extrémités chez des singes dans des études précliniques de toxicologie. Une
surveillance des lésions cutanées telles que les vésicules et ulcérations est donc recommandée lors des soins habituels chez un patient diabétique. Depuis la commercialisation, des cas d’effet indésirable de pancréatite aiguë ont été spontanément rapportés. Les symptômes de la pancréatite aiguë : douleur abdominale intense et persistante. En cas de suspicion de
pancréatite, la vildagliptine ainsi que les autres médicaments potentiellement suspects doivent être arrêtés. Eucreas contenant de la metformine, le traitement doit être interrompu 48 heures avant une intervention chirurgicale programmée avec anesthésie générale et ne doit en règle générale être repris que 48 heures après l’intervention. L’administration
intravasculaire de produits de contraste iodés au cours d’explorations radiologiques peut entraîner une insuffisance rénale. En conséquence, en raison de la présence de metformine, arrêter Eucreas avant ou au moment de l’examen, pour n’être réintroduit que 48 heures après, et seulement après s’être assuré de la normalité de la fonction rénale. Interactions
avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions : Vildagliptine : La vildagliptine n’est ni un substrat, ni un inhibiteur, ni un inducteur des enzymes du CYP450. De ce fait, elle est peu susceptible d’interagir avec des substances actives qui sont des substrats, des inhibiteurs ou des inducteurs de ces enzymes. Association avec la
pioglitazone, la metformine et le glibenclamide : pas d’interactions pharmacocinétiques cliniquement pertinentes. Digoxine (substrat de la gp-P), warfarine (substrat du CYP2C9) : pas d’interactions pharmacocinétiques cliniquement pertinentes. Toutefois, ceci n’a pas été établi dans la population cible. Association avec l’amlodipine, le ramipril, le valsartan ou la
simvastatine : aucune interaction pharmacocinétique cliniquement pertinente n’a été observée après une administration concomitante avec la vildagliptine. Comme pour d’autres antidiabétiques oraux, l’effet hypoglycémiant de la vildagliptine peut être diminué par certaines substances actives, notamment par les diurétiques thiazidiques, les corticoïdes, les hormones
thyroïdiennes et les sympathomimétiques. Metformine : Associations déconseil ées : Il existe un risque accru d’acidose lactique en cas d’intoxication alcoolique aiguë (particulièrement en cas de jeûne, de malnutrition ou d’insuffisance hépatique) dû à la présence de la substance active metformine dans Eucreas. La consommation d’alcool et la prise de médicaments
contenant de l’alcool doivent être évitées. Les substances actives cationiques qui sont éliminées par sécrétion tubulaire rénale (par exemple la cimétidine) peuvent interagir avec la metformine en entrant en compétition au niveau des systèmes de transport tubulaire communs et ainsi retarder l’élimination de la metformine, ce qui pourrait augmenter le risque
d’acidose lactique. Par conséquent, une surveillance étroite du contrôle glycémique, une adaptation de la dose dans l’intervalle posologique recommandé et des modifications du traitement antidiabétique doivent être envisagées en cas d’administration concomitante de médicaments cationiques qui sont éliminés par sécrétion tubulaire rénale. L’injection intravasculaire
de produits de contraste iodés peut conduire à une insuffisance rénale et à une accumulation de metformine avec un risque d’acidose lactique. La metformine doit être arrêtée avant ou au moment de l’examen, pour n’être réintroduite que 48 heures après, et seulement après s’être assuré de la normalité de la fonction rénale. Associations nécessitant des
précautions d’emploi : Les glucocorticoïdes, les bêta-2 agonistes et les diurétiques ont une activité hyperglycémiante intrinsèque. Il convient d’en informer le patient et de contrôler plus fréquemment la glycémie. La posologie d’Eucreas peut être adaptée au cours du traitement par l’autre médicament et après son arrêt. Les IEC peuvent entraîner une baisse de
la glycémie. La posologie de l’antidiabétique peut être adaptée au cours du traitement par l’autre médicament et après son arrêt. Fécondité, grossesse et allaitement : Eucreas ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Eucreas ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et
à utiliser des machines : En cas d’effets indésirables à type de sensations vertigineuses éviter de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines. Effets indésirables : De rares cas de dysfonctionnement hépatique (incluant des hépatites) ont été observés avec la vildagliptine. Dans ces cas, les patients étaient généralement asymptomatiques
sans séquelles cliniques et présentaient un retour à la normale du bilan hépatique après l’arrêt du traitement. Dans les essais contrôlés en monothérapie et en association, d’une durée allant jusqu’à 24 semaines, l’incidence des élévations des taux d’ALAT ou d’ASAT ≥ 3 x LSN (présentes lors d’au moins deux dosages consécutifs ou lors de la dernière visite sous
traitement) a été respectivement de 0,2 %, 0,3 % et 0,2 % pour 50 mg / jour de vildagliptine, 50 mg 2 fois / jour de vildagliptine et tous les comparateurs. De rares cas d’angioedèmes ont été rapportés sous vildagliptine à un taux comparable à celui des groupes contrôles. Une proportion plus importante de cas a été observée lorsque la vildagliptine a été
administrée en association avec un IEC. Les effets indésirables rapportés dans les études en double aveugle chez les patients traités par Galvus en monothérapie et en association sont listés ci-dessous. Les fréquences sont définies comme suit : TF (≥1/10), F (≥1/100, <1/10), PF (≥1/1 000, <1/100), R (≥1/10 000, <1/1 000), TR (<1/10 000), fréquence
indéterminée. Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg / jour de vildagliptine en traitement adjuvant de la metformine par rapport aux patients recevant le placebo plus la metformine dans les études en double aveugle (n = 208).
Troubles du métabolisme et de la nutrition : F : Hypoglycémie. Affections du système nerveux : F: Tremblements, Céphalées, Sensations vertigineuses. PF : Fatigue. Affections gastro-intestinales : F : Nausées. Dans les essais cliniques, l’incidence des épisodes d’hypoglycémie a été de 1 % chez les patients recevant de
la vildagliptine en association avec la metformine et de 0,4 % chez les patients recevant le placebo en association avec la metformine. Aucun événement hypoglycémique sévère n’a été observé dans les groupes recevant de la vildagliptine. Dans les essais cliniques, aucune variation du poids n’a été observée par rapport aux valeurs initiales lorsque 100 mg par
jour de vildagliptine ont été ajoutés à la metformine. Informations supplémentaires sur chacune des substances actives de l’association fixe : Vildagliptine : Effets indésirables rapportés chez les patients ayant reçu 100 mg par jour de vildagliptine en monothérapie dans les études en double aveugle
(n = 1 855). Infections et infestations : TR : Infection des voies respiratoires supérieures, Rhinopharyngite. Troubles du métabolisme et de la nutrition : PF : Hypoglycémie. Affections du système nerveux : F : Sensations vertigineuses. PF : Céphalées. Affections vasculaires : PF : Œdèmes périphériques.
Affections gastro-intestinales : PF : Constipation. Affections musculo-squelettiques et systémiques : PF : Arthralgie. Dans les études comparatives contrôlées en monothérapie, les épisodes d’hypoglycémie ont été peu fréquents, observés chez 0,4 % des patients traités par 100 mg par jour de vildagliptine en comparaison à 0,2 %
des patients traités par un comparateur actif ou le placebo ; aucun événement grave ou sévère n’a été observé. Dans les essais cliniques, aucune variation de poids par rapport aux valeurs initiales n’a été observée pour 100 mg par jour de vildagliptine administrés en monothérapie. Metformine : Effets indésirables connus de la metformine :
Troubles du métabolisme et de la nutrition : TR : Diminution de l’absorption de la vitamine B12 et acidose lactique*. Affections du système nerveux : F : Goût métallique. Affections gastro-intestinales : TF : Nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et perte d’appétit. Affections hépatobiliaires :
TR : Anomalies des tests de la fonction hépatique ou hépatite**. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : TR : Réactions cutanées telles qu’érythème, prurit et urticaire. * Une diminution de l’absorption de la vitamine B12 avec diminution des taux sériques a été très rarement observée chez des patients recevant un traitement au long
cours par la metformine. Cette étiologie doit être envisagée si un patient présente une anémie mégaloblastique. ** Des cas isolés d’anomalies des tests de la fonction hépatique ou d’hépatite qui se sont résolus après l’arrêt de la metformine ont été rapportés. Les effets indésirables gastro-intestinaux sont survenus le plus fréquemment lors de l’instauration du
traitement et se sont résolus spontanément dans la plupart des cas. Afin de les éviter, il est recommandé que la metformine soit prise en 2 doses quotidiennes pendant ou après le repas. Une augmentation progressive de la dose peut également améliorer la tolérance gastro-intestinale. Données après commercialisation : • Des cas d’anomalies des bilans hépatiques
et des cas d’hépatites, réversibles à l’arrêt du médicament. • A une fréquence indéterminée : urticaire, pancréatite. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES : Propriétés pharmacodynamiques : Classe pharmacothérapeutique : Associations d’hypoglycémiants oraux, code ATC : A10BD08. Liste I - Eucreas 50 mg/1 000 mg :
EU/1/07/425/009 (14.11.2007, révisée décembre 2011) ; CIP : 34009 382 770.5 0 – boîte de 60 comprimés sous plaquettes thermoformées. Prix : 47,51 € jusqu’au 31.12.11 ; 46,83 € à partir du 1.01.12. Remb. Séc. soc. à 65 %. Agréé Collect. Eucreas 50 mg/1 000 mg : EU/1/07/425/017 (14.11.2007, révisée décembre 2011) ; CIP : 34009 571
766.5 5 – boîte de 180 comprimés sous plaquettes thermoformées. Agréé Collect. Seul le dosage à 50 mg/1 000 mg est commercialisé en France. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Novartis Europharm Limited - Royaume-Uni - Représentant local : Novartis Pharma S.A.S 2 et 4, rue Lionel Terray 92500 RueilMalmaison - Tél : 01.55.47.60.00 - Information et Communication Médicales : Tél : 01.55.47.66.00 - [email protected] - FMI086-10
« *Pour une information complète, consulter le texte intégral du résumé des caractéristiques du produit, soit sur le site internet de l’Afssaps si disponible, soit sur demande auprès du laboratoire. »
V120581 MHDN 180x130 ML.indd 1
B
V120581 - Décembre 2011.
R ev u e
31/01/12 11:44
Euc
à le
de
Ce t
diét
* RC
V12058
18
R ev u e
de
presse
>>>
Utilisation de la metformine
dans le diabète gestationnel :
devenir des enfants à 2 ans
Metformin in Gestational diabetes (MIG) a
étudié les conséquences de l’utilisation de
la metformine et de l’insuline dans le cadre
du diabète gestationnel. Les enfants exposés
au diabète in utero ont un risque augmenté
d’obésité et une insulinorésistance majorée.
Cette insulinorésistance est probablement liée
à des modifications épigénétiques in utero.
Avec la metformine, la modification de l’insulinorésistance maternelle a probablement
une influence sur ces phénomènes. De plus,
la metformine traverse la barrière placentaire
et a donc un effet direct probable chez l’enfant. Les enfants de cette étude MIG ont donc
bénéficié d’une mesure de la composition
corporelle pour évaluer la masse adipeuse à
l’âge de 2 ans. L’hypothèse était celle d’une
diminution de l’obésité abdominale chez les
enfants du groupe metformine comparativement à ceux du groupe insuline. Au total,
318 enfants ont eu une mesure de la composition corporelle. Les enfants du groupe metformine avaient une circonférence brachiale plus
élevée (p = 0,002), un pli cutané subscapulaire
et bicipital plus élevé (p = 0,02 et p = 0,04,
respectivement) que les enfants du groupe
insuline. En revanche, ils ne présentaient
pas de différence de la masse grasse totale
et abdominale. Ces résultats suggèrent que
l’exposition à la metformine in utero a conduit
à un stockage préférentiel de la graisse en
sous-cutané, pouvant résulter en une diminution du stockage de la graisse en situation
ectopique ou au niveau viscéral. La mesure
16
de la masse grasse abdominale n’est probablement pas adaptée pour mesurer l’obésité
abdominale dans cette tranche d’âge. Cette
meilleure distribution des graisses peut être
considérée comme le premier marqueur d’un
profil métabolique favorable hérité de l’exposition à la metformine. La surveillance à long
terme des enfants de cette étude se poursuit
et l’effet de la metformine sur la masse grasse
abdominale sera probablement mesurable
plus tard dans l’enfance.
C. Sanz
• Rowan JA et al. Diabetes Care 2011;34:2279-84.
Probiotiques
et accouchement prématuré
La prématurité est la plus grande cause de
morbidité et de mortalité néonatale dans le
monde. Elle concerne 6 % des naissances dans
les pays développés, comme en Scandinavie.
Ses causes sont multiples, allant de l’ infection
ou de l’inflammation chorioamniotique ou
systémique à la stimulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien chez le fœtus ou
chez la mère, ou encore à la distension utérine. Les infections représentent 25 à 40 % des
causes d’accouchement prématuré spontané.
Elles peuvent provenir d’une flore vaginale
anormale qui contamine la cavité amniotique,
active le système immunitaire et induit la production de cytokines pro-inflammatoires, via
le lipopolysaccharide bactérien (LPS). Les cytokines accroissent la production de prostaglandines qui augmentent la contractilité utérine.
Or, les probiotiques pourraient corriger les
infections génitales basses et réduire l’effet
du LPS sur la réponse immunitaire.
L’objectif de cet essai est d’étudier l’effet de
l’absorption de probiotiques avec l’alimentation sur les complications d’origine infectieuse
de la grossesse, et notamment l’accouchement
prématuré. Cette étude épidémiologique norvégienne se fonde sur le suivi d’une cohorte
de 19 000 naissances et sur une enquête
alimentaire portant sur la fréquence de
consommation de lait fermenté contenant
des lactobacilles. Au total, 950 accouchements
prématurés (moins de 37 semaines de gestation) ont été comparés à 17 938 naissances à
terme. Les femmes ayant accouché prématurément avaient consommé moins souvent des
laits fermentés riches en probiotiques (− 14 %)
[p = 0,038 ; OR : 0,857 ; IC95 : 0,741-0,99], même
après ajustement pour la parité, l’activité physique et l’éducation. En classant les femmes en
3 catégories (pas de lait fermenté, apport faible
[13 ml/j en moyenne], apport élevé [85 ml/j
en moyenne]), une association significative
était observée pour des apports élevés avec
une réduction de 18 % du risque d’accouchement prématuré (OR : 0,820 ; IC95 : 0,681-0,986).
Il s’agit de la première grande étude sur cette
relation. Elle a fait l’objet d’un éditorial dans
l’American Journal of Clinical Nutrition, ce qui
n’est pas rien. Cela mérite maintenant une
étude d’intervention randomisée soit pour
toute une population de femmes enceintes,
soit chez celles ayant des antécédents d’accouchement prématuré.
J.M. Lecerf
• Myhre R et al. Am J Clin Nutr 2011;93:151-7.
ONG
5m
pelli
Ong
le co
régim
glyc
asso
la gl
• en
et à l
lesq
D’A
par j
parti
uniq
est r
n’est
à 2,5
les p
avec
term
base
par O
Patie
d’ins
ayan
hépa
de 1
1,51
mom
rend
à la
D’E
le tra
chez
préc
ayan
est r
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVI - nos 1-2 - janvier-février 2012
177920
Téléchargement