Les variations des peuplements des milieux au cours des saisons

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Les variations des peuplements des milieux au cours des saisons
(atelier de questionnement de texte)
Niveau de classe : 6e
Partie de programme : Peuplement du milieu par les animaux
Durée : 1 séance d'une heure. Classe entière
Compétences que l’on cherche à construire : (d’après BO)
- Connaissances / notions construites : Les variations du peuplement du milieu au cours des saisons se
caractérisent par :
- des alternances de formes chez les espèces animales (adultes, larves);
- des comportements chez les espèces animales (migration- hibernation).
- Capacités et attitudes : maitrise de la langue française ; rechercher et extraire des informations d’un texte
Type d’organisation du travail dans la classe
Le travail se déroule sous forme d’ateliers collaboratifs.
Dans chaque atelier, la pratique utilisée est celle d’un « atelier de questionnement de texte » (AQT).
(Voir annexe plus loin)
L’AQT adapté pour une classe en SVT :
Les élèves sont répartis en 3 groupes homogènes (environ 6 à 8) de la manière suivante :
Groupe A : Les élèves bons lecteurs qui n’ont pas de difficultés à extraire des informations d’un texte
Groupe B : Les élèves qualifiés de «lecteurs moyens »
Groupe C : Les élèves en difficultés vis-à-vis de la lecture
Dans chaque groupe, un élève jouera le rôle de :
 secrétaire : il complétera les colonnes du tableau « on est tous d’accord, on n’est pas d’accord, on ne sait
pas » ;
 animateur : il passera la parole à ses camarades tout en veillant à ce que tous les membres du groupe
s’expriment. C’est lui qui commencera à poser la 1ère question en demandant « de quoi parle ce texte ? » ;
 médiateur : il fait le lien entre l’équipe et le professeur en cas d’incompréhension ou de questionnement au sein
du groupe.
1ère étape : l’enseignant répartit ses élèves en 3 groupes, distribue les rôles, et explique le rôle de chacun.
2ème étape : les supports (dont les textes) sont distribués. L’enseignant donne les consignes (lire attentivement et
silencieusement le texte, puis cacher le texte, une fois la lecture terminée….)
3ème étape : le travail du questionnement du texte commence dans chaque groupe. Le secrétaire complète le tableau.
4ème étape : les élèves retournent le texte et ils vérifient les informations notées dans le tableau et s’autocorrigent
5ème étape : un élève du groupe est chargé de présenter, à l’oral, au reste de la classe, les informations retenues dans le
texte.
Après chaque passage, l’enseignant lit à voix haute le texte et vérifie, par des échanges à l’oral avec la classe, si le
groupe a donné les bonnes informations et s’il n’a rien oublié.
Modalité de prise en compte de l’hétérogénéité
Travail en groupes homogènes. La collaboration et les échanges entre élèves au sein d’un groupe permettent à chacun
de progresser.
L’apport de chaque groupe est nécessaire pour aboutir à la notion construite lors de la mise en commun (valorisation du
travail de tous).
Les objectifs méthodologiques sont les mêmes pour tous ; c’est la complexité du support d’étude qui est modulée en
fonction du profil des élèves :
Les élèves du groupe C ont un texte assez court avec un vocabulaire simple.
Pour ceux du groupe B, le texte est plus long et complexe.
Les élèves du groupe A, disposent, en plus d’un texte, d’autres supports
Déroulement de l’activité
Un rappel collectif sur les observations réalisées au cours de plusieurs sorties permet de poser la question : « Que sont
devenus les animaux observés en été et en automne, qu’on ne retrouve pas en hiver? »
L’étude des textes documentaires est proposée pour permettre de tester les hypothèses de réponses à cette question,
formulées à l’oral.
Le professeur construit les groupes, distribue les rôles et donne les consignes (lire silencieusement le texte, puis de le
cacher…) après quoi le travail se déroule en complète autonomie au sein de chaque groupe.
Le professeur peut ainsi passer d’un groupe à l’autre en restant plus longtemps avec les élèves qui en ont besoin.
Supports d'activité (matériel nécessaire et documents fournis) :
Groupe A – Travail sur la cigogne blanche
Texte : La cigogne Max est morte 27/12/2012 à 8h00 (extrait publié par le musée d’Histoire Naturelle de Fribourg
Suisse)
Max, la plus connue de toutes les cigognes, est morte en Espagne à l’âge de treize ans et demi! Il y a quelques
jours, les scientifiques ont constaté que les localisations de plusieurs jours provenaient toutes du même endroit: la
température interne de sa balise avait chuté et cette dernière ne bougeait plus du tout. Des ornithologues espagnols se
sont ainsi rendus sur place et ont trouvé la dépouille de la cigogne. Une mort accidentelle n’est pas exclue car tout près
du cadavre se trouve une ligne électrique.
Max est né en mai 1999 en Suisse. Il a été muni d’une balise Argos solaire. Depuis ces déplacements ont pu être
étudiés. Aucun autre animal dans le monde n’a pu être suivi aussi longtemps par des satellites. Lors de ses migrations,
Max a le plus souvent parcouru entre 100 et 300km par jour. Avec des vents favorables, les étapes étaient parfois de
400km. En tout, Max s’est déplacé sur plus de 60 000km. Il a passé les premiers huit hivers au Maroc. Depuis, il
hivernait en Espagne, soit en Andalousie, soit près de Madrid.
En 2002, à l’âge de trois ans, il a niché pour la première fois au nord du lac de Constance en Allemagne et il s’est
avéré que Max était une femelle. Depuis, elle a chaque année élevé des jeunes, 31 au total!
Max et sa balise ont livré d’innombrables résultats intéressants sur la migration des cigognes blanches. Il était
ainsi possible, à chaque année de connaitre le début exact de la migration, les itinéraires, la durée et la vitesse de
migration, l’arrivée dans le quartier d’hiver, le début de la migration de retour, et si, d’une année sur l’autre, l’oiseau
changeait de comportement migratoire.
+ dictionnaire
+ Carte des déplacements de Max (téléchargeable sur le site du muséum de Fribourg)
+ Graphique représentant le nombre de cigognes passant dans la vallée du Rhône au cours des mois
Groupe B : Dormir comme un loir….
L’expression « dormir comme un loir » signifie être endormi profondément. Mais qui est ce Loir? Et pourquoi dit-on
qu’on dort comme lui?
Le Loir est un petit animal possédant un squelette interne composé d’os, quatre membres et dont le corps est recouvert
de poils. Il mesure 23 à 37 cm de long ( de la tête à la queue) et il pèse de 70 à 200 g. Son pelage dorsal est gris brun.
Le dessous du corps est blanchâtre. Ses yeux sont noirs et globuleux.
Le Loir est présent dans toute l’Europe. Il vit dans les forêts de hêtres, de chênes. Il se nourrit de glands, de faines, de
noisettes, de châtaignes, de fruits et de champignons.
Fin août, le Loir se met à manger goulûment : il dévore tout ce qu’il trouve. Il se met alors à grossir jusqu’à doubler son
poids. Il accumule ainsi de la graisse dans son corps. Excellent grimpeur, il va rechercher une fissure dans un rocher ou
un arbre creux où il va déposer de nombreuses provisions de nourriture.
En octobre, on ne voit plus de Loir. Cet animal a disparu comme par magie. Et pourtant, il est toujours là… mais bien
caché à l’endroit où il a déposé ses réserves alimentaires et endormi profondément : il hiberne.
Pendant son hibernation, la température de son corps s’abaisse petit à petit, ses battements cardiaques ralentissent et
sa consommation en dioxygène diminue. La graisse accumulée à la fin de l’été va l’aider à résister au froid de l’hiver.
Le Loir ne dort pas tout l’hiver : il se réveille de temps en temps pour grignoter, faire ses besoins. Mais il ne sort pas de
sa cachette et très rapidement se met en boule pour exposer le moins possible son corps au froid et se rendort.
En avril, il se réveille définitivement. Bien amaigri, il va manger ses dernières provisions avant de sortir de sa cachette et
aller chercher de nouvelles nourritures.
Le Loir n’est pas le seul animal qui hiberne. On trouve aussi parmi les hibernants : la Salamandre, la grenouille, la
Belette, la Marmotte…
D’ailleurs ne dit-on pas aussi « Dormir comme une marmotte »
+ Dictionnaire
+ Photographies d’animaux hibernants
Groupe C : Des informations sur les libellules
Les libellules sont des animaux possédant une bouche, des pattes articulées rigides à l’extérieur, 6 pattes et 2 antennes.
Leurs yeux sont très grands et couvrent presque toute la tête.
Au printemps et en été, les libellules adultes vivent près des eaux stagnantes, au bord des lacs et des étangs, ou près
des cours d’eau. Elles se nourrissent de moustiques, de papillons, d’araignées qu’elles chassent en volant. Les mâles
et les femelles s’accouplent. La femelle pond alors des œufs dans l’eau.
A l’automne, les adultes meurent. Les œufs éclosent et donnent des larves. La larve ne ressemble pas à l’adulte: elle
n’a pas d’aile.
En hiver, on a l’impression que les libellules ont complètement disparu. Pourtant elles sont là mais seulement sous
forme de larve dans l’eau. Elles se nourrissent de vers, de têtards ou de petits poissons.
Au printemps suivant, les larves prêtes à se transformer en adultes grimpent le long d’une plante et sortent de l’eau. Les
animaux immobiles se transforment: ils se métamorphosent. Leur enveloppe se déchire et libère des adultes capables
de se reproduire.
+ Dictionnaire
+ Photographies de libellules (adulte et larve)
Production attendue
La mise en commun à l’oral permet d’établir que les animaux étudiés dans les textes hibernent ou migrent ou passent
l’hiver sous une forme particulière.
Mais nous n’avons pas encore la réponse pour les animaux observés autour du collège. Le professeur demande alors
de faire une recherche documentaire à la maison pour connaitre la réponse. Le bilan, au niveau des connaissances,
sera ainsi construit en début de séance suivante.
Evaluation possible :
Extraire des informations
d’un texte
Attitude lors du travail en groupe
Les informations extraites du texte documentaire sont
complètes
Le tableau auto- corrigé ne comporte que des informations
exactes
L’élève :
écoute et respecte la parole de ses camarades
partage des idées avec ses camarades
reste investi et concentré
travaille dans le calme
respecte le rôle de chaque membre du groupe
ANNEXE : L’atelier de questionnement de texte
Cette pratique est utilisée dans le cadre du Réseau des Observatoires Locaux de la Lecture (ROLL)
(http://eduscol.education.fr/pid25044-cid54886/roll.html).
L’objectif des ROLL est de rendre explicites les opérations nécessaires à la compréhension de texte.
L’atelier de questionnement de texte comporte 3 phases

1ère phase : Lecture silencieuse
L’élève lit le texte sans poser de question. Lorsqu’il a fini, il cache le texte.

2ème phase : Echanges autour du texte
Pendant cette phase, les élèves n’ayant plus le texte sous les yeux, vont devoir rapporter à l’oral ce qu’ils ont compris du
texte et en débattre. Le début de l’échange peut commencer par une question très ouverte lancée par l’enseignant
comme par exemple « De quoi parle ce texte ? ». L’enseignant construit un tableau à 3 colonnes intitulées « On est
tous d’accord », « On n’est pas d’accord », « on ne sait pas ». Il filtre les propos pour laisser dans le tableau
uniquement les informations essentielles. L’enseignant peut être amené à questionner de plus en plus directement sur
les informations qui tardent à apparaitre.

3ème phase : Vérification
Les élèves reprennent leur texte. Pour justifier ce qu’ils ont avancé précédemment, ils doivent repérer l’information dans
le texte puis la lire à haute voix. Les corrections sont faites au tableau. A la fin de cette phase, toutes les informations
attendues dans ce texte figurent au tableau.
Une lecture du texte à la fin par l’enseignant consolidera les acquis de la séance.
Normalement les AQT sont réalisés en groupe restreint (10 élèves maximum) parfois dans le cadre d’une liaison écolecollège (avec des groupes constitués d’élèves de 6ème et de CM2), très souvent pendant des heures d’Aide au Travail
Personnalisé ou des heures prévues dans l’emploi du temps.
L’inscription d’un établissement au ROLL permet aux équipes de disposer d’outils d’évaluation (en ligne)
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