Comment connaître et lutter contre les principales maladies Voici les principales maladies pouvant concerner les arbres fruitiers, ainsi que des conseils en matière de lutte permettant de préserver la faune auxiliaire. Carpocapse Petit papillon dont la chenille se développe dans les fruits à pépins ou à noyau amoindrissant la récolte. Il est présent de mai à septembre et peut causer des dégâts importants. FICHE PRATIQUE N°5 La mise en place d’une prairie f leurie attire les insectes auxiliaires : la forficule ou perceoreilles est un prédateur de la larve du carpocapse. Installer des bandes pièges sur les troncs des pommiers qui capturent les larves, de juin à septembre. Utiliser des insecticides biologiques à base de virus de la granulose ou de la bactérie bacillus thuringiensis. Mouche de la cerise Petite mouche visible de fin mai à début juillet. Les femelles pondent chacune plus d’une cinquantaine d’oeufs qu’elles introduisent dans les cerises rougissantes qui pourrissent ou deviennent véreuses. Psylle Puceron Chancre Petit insecte de 2 à 4 mm de long absorbant une grande quantité de sève : l’arbre s’épuise, la récolte diminue. Ses déjections (miellat) provoquent des brûlures du feuillage et le développement de la fumagine, champignon noir qui recouvre les feuilles et les fruits. Il s’attaque aux poiriers et aux cognassiers. De nombreux pucerons envahissent les arbres fruitiers chaque année. On distingue 2 types de pucerons selon leur mode de vie : non migrants : ils vivent uniquement sur les arbres fruitiers qu’ils parasitent migrants : ils vivent une partie de l’année sur les arbres fruitiers, l’autre partie sur d’autres plantes hôtes. Champignon qui infecte le système de circulation de la sève et donc la vigueur de l’arbre ; il peut aussi attaquer les fruits (maladie d’encavage). L’infection a lieu principalement par les plaies de taille et les blessures de l’écorce. Les capucines à la base des arbres ont la réputation de repousser le carpocapse. Installer des pièges de couleur jaune pour engluer. Préférer les variétés de cerises précoces, moins sensibles. La pose de nichoirs pour oiseaux ou chauvesouris favorise la présence d’insectivores. Prévoir une pulvérisation d’huiles blanches paraffiniques en fin d’hiver. Les larves de coccinelle et les perce-oreilles sont de bons auxiliaires pour lutter contre les pucerons. Cultiver de la phacélie attire une petite guêpe Aphelinidae (Aphelinus mali) qui pond ses œufs dans le corps d’un puceron, et dont la larve dévore celui-ci. Éliminer les fourmis - qui élèvent les pucerons pour le miellat - à l’aide d’un anneau de glu renouvelé. Etouffer le puceron en versant de l’huile de colza sur les zones infectées de façon à l’engluer. Cureter les grosses plaies chancreuses à la serpette et à la brosse métallique désinfectées. À couvrir d’un mastic cicatrisant, en hiver puis tout au long de la nouvelle saison. Feu bactérien L’une des plus dangereuses maladies des arbres à pépins. Les fleurs et les feuilles des bouquets floraux flétrissent et noircissent. La pointe encore herbacée des jeunes rameaux infectés se recourbe en forme de crosse. La maladie peut rapidement provoquer la mort de l’arbre. Couper le rameau atteint, 40cm en-dessous du symptôme et le brûler En prévention, amender et enrichir de compost les sols acides et pauvres avant toute plantation. A la moindre suspicion d’apparition de la maladie, il y a obligation d’en informer le Service Régional de l’Alimentation : DRAAF-SRAL, Citée administrative, 14 du Maréchal Juin CS31009 67070 STRASBOURG cedex, Tél : 03 69 32 51 62, [email protected] Gommose La meilleure prévention est la taille en vert des fruits à noyau (quetsches, mirabelles et surtout cerises, abricots et pêches). Il s’agit de faire de grandes tailles tout de suite après la récolte des fruits. Inutile de tenter un curage de ces chancres gommeux. Champignon, le Monilia se développe sur les fleurs et les fruits, qui en mûrissant, brunissent et pourrissent. La propagation se fait aussi par l’air et le champignon peut hiverner sur les branches, sur les feuilles ou sur les fruits restés sur les arbres. En hiver, couper certaines branches pour équilibrer les branchages. Cicatriser les plaies et ôter le bois mort. Au printemps, après l’apparition des premiers fruits, éclaircir en supprimant une partie des fruits jeunes pour que l’air circule bien, que les fruits ne soient pas collés les uns aux autres et que l’arbre ne s’épuise pas. Brosser les troncs et les branches à l’aide d’une brosse aux poils pas trop souples. Moniliose La bouillie bordelaise est un fongicide autorisé en agriculture biologique, si elle est utilisée modérément : traitement à la chute des feuilles en automne, en hiver contre la cloque du pêcher et la maladie des pochettes de la quetsche, en fin d’hiver lors du débourrement des bourgeons, etc. D’une utilisation courante en automne et en hiver elle peut être phyto-toxique sur les fruitiers en végération. Oïdium Champignon proliférant par temps sec ; feutrage blanc-grisâtre d’aspect farineux à la surface des feuilles, des tiges et parfois des fleurs. Les organes se dessèchent puis tombent. Tavelure Couper les parties atteintes pour éviter la propagation du foyer et brûler. Fongicide contre le mildiou, l’oïdium et la rouille, le purin d’ail débarrasse aussi des pucerons. Champignon qui provoque des taches brunes sur les feuilles, les rameaux et les fruits, d’avril à juin, sur les périodes humides.. La tavelure peut provoquer un ralentissement du développement des fruits, une malformation et souvent un pourrissement. Pulvériser de l’urée à 5% juste après la récolte et avant la chute des feuilles. L’urée supprime l’éjection d’ascospores. On peut également utiliser l’urine humaine (2 à 3% d’urée) ou l’urine de vache (4 à 5% d’urée) Ramasser les fruits tombés au sol au fur et à mesure. Broyer les feuilles. Pour plus d’informations : - La FREDON Alsace (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) apporte un appui technique à l’arboriculture par ses compétences et son expérience dans le domaine phytosanitaire (fiches de reconnaissance des parasites…) : www.fredon-alsace.fr - Le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) diffuse des informations relatives à la situation phytosanitaire des principales productions végétales de la région et propose une évaluation des risques encourus pour les cultures : http://draaf. alsace.agriculture.gouv.fr/ARBORICULTURE,297 - E-phy est le catalogue français sur internet des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France : http://e-phy.agriculture.gouv.fr, - Arbo Bio Infos est une lettre technique réalisée par un consultant en agriculture biologique et biodynamique : www.arbobio.com/arbobioinfos.htm - Les associations locales d’arboriculture (voir coordonnées dans le catalogue des variétés) vous apporteront des conseils utiles pour reconnaître et traiter les maladies des arbres fruitiers. Créa : Atelier Nuagenuage - Crédit Photo : D. Gerber, Fédération des Producteurs de Fruits du Bas-Rhin, LPO, D. Lett - Sources texte : Terre vivante, Vergers Vivants, Wikipédia, www.jardin-bio.net Pulvérisées régulièrement, les préparations à base de prêle possèdent un effet fortifiant. Moyen de défense réservé des cerisiers, pruniers, abricotiers et pêchers. Les éléments déclencheurs peuvent être : blessures, gel hivernal violent, plaies de taille, certains agents pathogènes comme le Monilia.