Éditorial Endocrinopathie après traitement anticancéreux Endocrinopathy after cancer treatment A vec l’augmentation de la survie des patients atteints d’un cancer, liée à l’efficacité des thérapies, on assiste à l’apparition très fréquente de perturbations endocriniennes, tant dans l’enfance qu’à l’âge adulte. Ces perturbations peuvent être transitoires, avec ou sans conséquences sur la qualité de vie du patient ou, plus souvent, définitives. Il est donc essentiel de savoir les dépister, d’en apprécier la gravité, et de les traiter si nécessaire sans plus de nuisance. Trois articles de ce numéro de Correspondances en Métabolismes, Hormones, Diabètes et Nutrition rapportent les endocrinopathies induites par des agents anticancéreux. Celui d’A. Armougon insiste sur les perturbations endocriniennes secondaires à la radiothérapie administrée dans l’enfance. Les complications liées aux chimiothérapies et à la corticothérapie à forte posologie y sont aussi évoquées. Celui de J.M. Kuhn détaille les conséquences des chimiothérapies sur les fonctions gonadiques hormonales et de reproduction et précise la conduite à tenir pour les prévenir quand cela est possible. Enfin, celui de F. Illouz rapporte les effets thyroïdiens des inhibiteurs de tyrosine kinases, de plus en plus prescrits parmi les thérapies dites “ciblées” de divers cancers. Quand et comment les diagnostiquer ? Comment les traiter ? 214 L’avènement de nouvelles thérapies anticancéreuses est susceptible d’entraîner d’autres atteintes endocriniennes. Il faut donc être vigilant et apprendre à travailler en réseaux multidisciplinaires. Pr Vincent Rohmer CHU d’Angers. Président de la Société française d’endocrinologie ; ancien président du Groupe francophone d’étude des tumeurs endocrines. Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - n° 7 - septembre 2011