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UNIVERSITE MOHAMMED V - RABAT
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE –RABAT
ANNEE : 2016
THESE : N°352
DIVERTICULES VESICAUX
PLACE DU TRAITEMENT CHIRURGICAL
DANS LA PRISE EN CHARGE
THÈSE
Présentée et soutenue publiquement le : ………………………..
PAR
Mr MAROUANE OUZZAHRA
Né le 11 Juillet 1990 à Rabat
Médecin interne du chu ibn sina rabat
Pour l'Obtention du Doctorat en Médecine
MOTS CLES : Diverticule vésical, reflux vésico urétéral, Diverticulectomie.
JURY
Mr. M.N BEN HMAMOUCH
Professeur de Chirurgie Pédiatrique
Mr. M. KISRA
Professeur de Chirurgie Pédiatrique
Mr. R. OULAHYANE
Professeur de Chirurgie Pédiatrique
Mr. A. M’BAREK
Professeur de Chirurgie Pédiatrique
PRESIDENT
RAPPORTEUR
JUGES
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Dédicaces
A
Allah
Tout puissant
Qui m’a inspiré
Qui m’a guidé dans le bon chemin
Je vous dois ce que je suis devenue
Louanges et remerciements
Pour votre clémence et miséricorde
Je dédie cette thèse
A mon très cher Papa :
Bennaceur
Nul ne pourrait exprimer la profondeur de mes sentiments de respect, de
gratitude et d’amour envers l’être magnifique que tu es
Tu es pour moi le père, le frère, l’ami et le compagnon,
Ta patience sans fin, ta compréhension et ton encouragement sont pour moi
le soutien indispensable que tu as toujours su m’apporter.
Tes prières, tes précieux conseils et ta sagesse ont toujours guidé mes pas
vers la réussite.
Je te dois ce que je suis aujourd’hui et ce que je serai demain et je ferai
toujours de mon mieux pour rester ta fierté et ne jamais te décevoir
A travers ce modeste travail, je te remercie pleinement pour ton amour et
ton affection et je prie dieu tout puissant qu’il te garde pour moi et te
procure une longue vie que je puisse te combler à mon tour.
Merci d’avoir cru en moi papa, je t’aime
A ma très chère Maman :
Asmae
Tu m’a prodigué
d’affection, de bonheur et de sacrifices que tu n’as cessé
de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même
à l’âge adulte
Merci de croire en moi, tout le temps, même quand je ne crois moi-même pas
en moi
Merci de me donner ton amour et ta force!
Tu as toujours été présente à mes côtés pour me consoler et me pousser vers
l’avant, quand il le fallait.
Reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il, l'expression de mon profond
amour et de mon éternelle gratitude
Puisse le tout puissant te donner santé, bonheur et longue vie
J’espère ne jamais te décevoir maman, je t’aime
A ma très chère sœur :
Wiam
Je ne peux exprimer à travers ses lignes tous mes sentiments d’amour et de
tendresse envers toi.
Puisse l’amour et la fraternité nous unissent à jamais.
Tu es mon rayon de soleil et sans toi ma vie n’aurait pas le même gout
En souvenir d’une enfance dont nous avons partagé les meilleurs
et les plus agréables moments,
Pour toute la complicité et l’entente qui nous unissent,
Ce travail est un témoignage de mon attachement et de mon amour
Je suis et je serai toujours fière de toi Wiam, je t’aime
A ma très chère grand-mère :
Ghita
Merci pour tes prières qui m'ont accompagnée tout
au long de mes études.
Merci pour tes précieux conseils qui m’ont guidée dans mon chemin
Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour et gratitude
Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et
bonheur
A la mémoire de mon grand père maternel et de mes grand parents paternels
J’aurai aimé que vous soyez là. Qu’Allah vous accorde sa miséricorde.
A mon très cher oncle Anas
J’ai beaucoup d’estime pour toi, Merci pour tous ce que tu as fait pour moi.
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon
affection.
A mon très cher ami Amine
Le camarade de tous les combats. Les mots ne sont jamais suffisants pour
t’exprimer mon amour et grande estime mon frère…
Je te dédie affectueusement ce travail.
A mon très cher ami : Saad
J’ai eu durant mes 8 ans d’études en médecine l’occasion de connaitre
l’exceptionnelle personne que tu es
Je te remercie pour tous ces moments de folie, de stress et de réussite que
nous avons partagés ensemble
Au nom de la très longue amitié que nous contractons je t’exprime mes
remerciements et la sincérité de mes affections
Tu es plus qu’un frère pour moi
Je te souhaite beaucoup de bonheur et succès dans ta vie
A mon très cher ami Imad
Cet internat nous l’avons vécu à deux, une expérience
inoubliable…À nos fous rires et nos peines, nos gardes ,
nos moments forts…
Je te remercie d’avoir toujours été la .
Tu es un frère pour moi…
A mes inséparables amis d’enfances
Hachem benmensour ,ghani el fassi ,Chadi elhasnaoui ,Khalid ahmed
Ahmed aboulfadl ,Amine guelzim,Taha naciri ,Yassine naciri ,Aissam ghazi
Souiri zakaria ,Oussama mir
Je crois qu’il est inutile de dire quoi que ce soit, vous savez déjà tout.
A une personne pas comme les autres
Depuis que je t’ai rencontré, tu m as toujours poussé à donner le meilleur de
moi-même.
Je te dédie affectueusement ce travail.
A mes très chère amies
Anissa benjaafar,loubna elkaissoumi,ftz elgaitibi ,asmae abdelmotalib
Nezha elbahoui,camelia rifai,sanae sialiti,dania srifi,salma benbekha
Hasna chergui,palamino hind ,youssra oussou,karima larbi ouassou,imane
ouhbi
Khaoula loubaris, zineb idrissi,rim hachimi ,clémence,Abir blidi,Farah
zidane,Jihane meddah
A mes très cher amis
Reda el hadiri,Mehdi chemlal ,Talal grimi ,Ahraf khairi ,Reda
touab,Adnane hniad,Zakaria arkoubi,Rabie andaloussi ,sasbou
Tarik,Ayoub amri ,touzani Alae ,bBlgo abdelaziz
Saouli amine,Omar lazreq,jebbour Youness ,lasri Abdelouahed,khalid
mezguidi,jabri youssef.
Nejjar amine,alae labdi,Mohammed bennaceur,Yahya saoibi,adib
lemsiah,Ahmed bouslamti,Othman zahdi,Badr bensaid,Youssef tijani,Driss
ziani,Mohammed zoulati ,Tarik bakkali ,Omar el oufir,Aziz slaoui.
A toute l’équipe d’urologie B
A toute l’équipe de la RUCH
A toute la promotion 2014 des internes CHU
A tous les anciens et jeunes internes de l’AMIR
Remerciements
A MON MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
Mr BENHAMAMOUCH MOHAMED NAJIB
PROFESSEUR DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE
CHEF DE SERVICE DE CHIRURGIE « A »
HÔPITAL D’ENFANT
Nous avons le privilège et l'honneur de vous avoir
parmi nous en la qualité de président du jury.
Veuillez accepter nos remerciements et notre
admiration pour vos qualités d'enseignant et votre
compétence.
A MON MAITRE ET DIRECTEUR DE THESE
Mr KISRA MOUNIR
PROFESSEUR DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE
SERVICE DE CHIRURGIE « A »
HÖPITAL D’ENFANTS
Plus d’une fois j’ai eu à admirer votre sagesse et
simplicité, et ce depuis le premier jour, votre
rigueur et compétence constitue pour n’importe
quel interne un idéal, le moteur qui nous anime.
Permettez moi de vous assurer ma sincère
gratitude et haute considération, cela a été pour
moi un grand honneur de bénéficier de vos
précieuses directives qui m’ont permis de mener à
bien ce travail que vous m’avez confié, je ne
saurais suffisamment vous remercier.
A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE
Mr ABDELHAK M’BAREK
PROFESSEUR DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE
SERVICE DE CHIRURGIE « A »
HÖPITAL D’ENFANT
Nous avons le privilège et l'honneur de vous avoir
parmi les membres de notre jury.
Veuillez accepter nos remerciements et notre
admiration pour vos qualités d'enseignant et votre
compétence.
A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE
Mr OULAHYANE RACHID
PROFESSEUR DE CHIRURGIE PEDIATRIQUE
SERVICE DE CHIRURGIE « A »
HÖPITAL D’ENFANT
C’est pour nous un immense privilège de vous
voir accepter de juger ce travail.
Veuillez croire cher maître à notre très haute
considération et notre profond respect.
LISTE DES FIGURES
Figures 1.2.3 : Formation de la zone urogénitale et mise en place des voies
basses urogénitales et urinaires.
Figure 4 : Vaisseaux de la vessie et des organes génitaux internes chez
L’homme.
Figure5 : Artères et lymphatiques de la vessie chez la femme.
Figure6 : L’innervation de la vessie.
Figure7 : Moyen de fixité chez l’homme.
Figure8 : Moyen de fixité chez la femme.
Figure9 : Coupe histologique de la vessie.
Figure10 : Diverticulectomie par voie endovésicale pure.
Figure 11 : Traitement extra vésical exclusif des diverticules vésicaux chez
l’enfant.
Figure12 : Diverticulectomie par voie mixte.
Figure13 : Diverticulectomie transvésicale décrite par Kelalis.
Figue14 : Diverticulectomie par voie endoscopique.
Figure15 : Exposition et drainage vésical pour diverticulectomie vésicale
cœlioscopique.
Figure16 : Vue pneu movésicoscopique de l’ouverture d’un diverticule
vésicale.
Figure17 : Ballon gonflé dans le diverticule introduit par le cathéter.
Figure18 : Cystogramme montrant un diverticule vésical postérieur de 11 cm.
Figure19 : Différentes positions possibles de l’uretère par rapport au
diverticule nécessitant une réimplantation.
Figure20 : Position des trocarts lors de la diverticulectomie robotiquement
assistée.
Figure21 : Différentes étapes de diverticulectomie décrites au cours de la
chirurgie Robotique.
LISTE DES ABREVIATIONS
RVU : reflux vésico urétéral
UCG : urétrocystographie
RPM : résidu post mictionnel
Créat : créatinine
ECBU : examen cytobactériologique des urines
CRO : compte rendu opératoire
TRC : temps de recoloration capillaire
AG : anesthésie générale
DD : décubitus dorsal
ATCD : antécédents
RAU : rétention aigue d’urine
UCP : urgence chirurgicale pédiatrique
PNA : pyélonéphrite aigue
UHN : urétérohydronéphrose
GB : globules blancs
DPC : dilatation pyélocalicielle
DV : diverticule vésical
SUP : supérieur
LAT : latéral
SOMMAIRE
INTRODUCTION _______________________________________________1
RAPPEL ANATOMIQUE _______________________________________10
1- LA RÉGION HYPOGASTRIQUE ___________________________10
1.1 Le muscle grand droit de l’abdomen : _________________________11
1.2 Le muscle pyramidal de l’abdomen : __________________________11
2- LA VESSIE_______________________________________________11
2.1.1 Architecture ___________________________________________11
2.1.2 Corps ou vessie mobile __________________________________11
a- Le plan interne __________________________________________12
b- Le plan moyen ___________________________________________12
c- Le plan externe __________________________________________12
2.1.3 La base________________________________________________13
a- Trigone superficiel _______________________________________13
b- Trigone profond _________________________________________13
c- Orifice d’abouchement du méat urétéral _____________________14
d- Ligaments pubo-vésicaux __________________________________15
2.2 La vascularisation de la vessie ________________________________15
2.2.1 La vascularisation artérielle ________________________________15
2.2.2 La vascularisation veineuse : _______________________________15
2.2.3 La vascularisation lymphatique : ____________________________16
2.3 L’innervation de la vessie___________________________________18
2.4 Les moyens de fixité _______________________________________18
2.5 Les rapports de la vessie ____________________________________21
2.5.1 Vessie vide _____________________________________________21
a- Face supérieure __________________________________________21
b- Face antéro-inférieure ____________________________________22
b-1 Ligaments pubo-vésicaux ___________________________________22
b-2 Aponévrose ombilico-prévésicale _____________________________22
b-3 Espace prévésical de Retzius ________________________________23
c- Face postéro-inférieure ou base de la vessie ___________________23
c-1 Chez l’homme ____________________________________________23
c-2 Chez la femme ___________________________________________24
d- Bords et sommet _________________________________________25
d-1 Bords latéraux ____________________________________________25
d-2 Bord postérieur ___________________________________________25
d-3 Sommet de la vessie _______________________________________25
e- Vessie pleine ____________________________________________25
HISTOLOGIE _________________________________________________27
ANATOMOPATHOLOGIE _____________________________________30
1- TAILLE _________________________________________________30
2- NOMBRE ________________________________________________30
3- SIÈGE ___________________________________________________30
4- RAPPORT AVEC L’URETERE _____________________________31
5- LES PRINCIPAUX TYPES DE DIVERTICULES ______________32
5.1 Les diverticules postéro latéraux _____________________________32
5.2 Les diverticules para urétéraux _______________________________32
PHYSIOPATHOLOGIE ________________________________________35
MATERIELS ET METHODES___________________________________36
1- TYPE DE L’ETUDE _______________________________________37
2- SELECTION DES PATIENTS_______________________________37
3- RECUEIL DES DONNEES _________________________________37
4- REVUE DE LA LITTERATURE_____________________________38
5- LES OBSERVATIONS _____________________________________38
1- AGE DE REVELATION DU DIVERTICULE __________________47
2- LE SEXE_________________________________________________47
3- MODE DE REVELATION DU DIVERTICULE ________________48
4- SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE _________________________48
5- EXAMEN CLINIQUE DE NOS PATIENTS____________________49
6- BILAN PARA CLINIQUE __________________________________50
6.1 Biologie _________________________________________________50
6.2 Radiologie _______________________________________________50
7- SIEGE DU DIVERTICULE _________________________________50
8- LES COMPLICATIONS LIEES AUX DIVERTICULES _________50
On distingue principalement : ___________________________________50
9- LES MALFORMATIONS ASSOCIEES _______________________51
10-
LE TRAITEMENT :______________________________________51
DISCUSSION _________________________________________________52
A-
Epidémiologie ___________________________________________53
1- Sexe _____________________________________________________53
2- Age de prise en charge ______________________________________54
3- Incidences ________________________________________________55
B- Etiopathogenie _____________________________________________55
C-Etude clinique et para clinique : _______________________________58
1- Circonstances de découvertes et symptomatologie clinique ________58
1.1 La découverte fortuite ______________________________________58
1.2 Les signes d’appels urinaires_________________________________59
1.3 Les signes liés aux complications : ____________________________61
2- Les complications mécaniques _______________________________62
3- Examen clinique ___________________________________________65
4- Diagnostic ________________________________________________65
4.1 Les explorations radiologiques _______________________________65
4.2 Les explorations endoscopiques ______________________________72
4.3 Les explorations biologiques _________________________________72
4.4 Les explorations urodynamiques ______________________________72
4.5 Diagnostic prénatal ________________________________________73
D-
Diagnostic Differentiel ____________________________________73
1- Les diverticules acquis ______________________________________73
1.1
Les causes _____________________________________________74
1.2
Les caractères anatomopathologiques ______________________74
1.3
Les caractères cliniques propres aux diverticules acquis ______74
2- Vessies Multi-Diverticulaires ________________________________75
3- Les diverticules iatrogènes __________________________________75
4.1 Les duplicités vésicales _____________________________________75
4.2 Les cornes vésicales _______________________________________76
4.3 L’urétérocèle _____________________________________________76
4.4 La duplication urétérale_____________________________________76
4.5 L’uretère borgne __________________________________________77
E_Complications Du Diverticule Vésical : ________________________77
1- L’infection urinaire (I.U)____________________________________77
2- Lithiase intra diverticulaire _________________________________78
3- Tumeurs intra diverticulaire_________________________________79
4- Compressions marginales ___________________________________80
5- Rupture __________________________________________________81
6- La rétention aigue d’urine associé au reflux vésico-urétéral _______81
F-Diverticule Vésical Congénital Et Malformations Associées : ________81
1- Les malformations _________________________________________81
1.1
Urinaires ______________________________________________81
1.2
Digestives _____________________________________________82
1.3
Pulmonaire ____________________________________________82
2- Les maladies générales _____________________________________82
2.1 La maladie d’EHLER DANLOS ______________________________82
2.2 Le syndrome de MENKES __________________________________83
2.3 La maladie de LITTLE _____________________________________83
2.4 Le syndrome de KLIPPELFEIL ___________________________83
E_Traitement _______________________________________________84
1- Moyens __________________________________________________84
1.1
Traitement médical _____________________________________84
1.2
Traitement chirurgical __________________________________84
1.2.1 Voies chirurgicales à ciel ouvert ___________________________84
a- Diverticulectomie par voie endovésicale ______________________85
b- Diverticulectomie par voie extra vésicale _____________________88
c- Diverticulectomie par voie mixte ____________________________91
1-2-2Diverticulectomie endoscopique ___________________________94
Chirurgie endoscopique : ______________________________________95
1-2-3 Traitement laparoscopique ________________________________98
2- Indications ______________________________________________107
2-1 Abstention thérapeutique : _________________________________108
2-2 Diverticule isolé quelle que soit leur localisation ________________108
2-3 Diverticule juxta-urétéral compliqué de reflux __________________109
2-4 Traitement des malformations associées _______________________109
H- Analyse Comparative Des Techniques Chirurgicales ___________110
1- Diverticulectomie ________________________________________110
2- Réimplantation urétérale __________________________________113
3- Autres méthodes moins invasives pour le traitement du diverticule
vésical : ____________________________________________________114
I- Resultats Postoperatoires ____________________________________118
1- Déficience de la contractilité du détrusor après diverticulectomie _119
2- Diminution de la compliance vésicale après diverticulectomie _____120
CONCLUSION _______________________________________________121
REFERENCES _______________________________________________126
BIBLIOGRAPHIQUES ________________________________________126
l
INTRODUCTION
1
Le diverticule congénital de la vessie est une hernie de la muqueuse à
travers le muscle vésical, se développant en dehors de la vessie,
communiquant avec elle par un collet.
C’est une pathologie rare dans la population pédiatrique et son incidence
reste inconnue, Blane et al rapportent que le diverticule vésical est retrouvé
chez 85 sur 5084 enfants qui ont subi une évaluation urologique incluant une
imagerie urogénitale soit une incidence de 1.7%.
Le caractère congénital est obtenu du fait de l’existence de diverticule en
néonatologie, et chez le nourrisson en l’absence d’obstacle retrouvé. L’origine
congénitale est admise pour un bon nombre de diverticules qui ont d’ailleurs
des caractéristiques anatomiques bien précises: ce sont des diverticules
ouraquiens par oblitération incomplète du canal allantoïdien.
De plus, la zone de contact entre le trigone et le détrusor est le siège le
plus fréquent de cette faiblesse congénitale indépendamment de la pression
intra vésicale et peut être associé ou non à un RVU.
Il faut savoir qu’au niveau de ce hiatus urétéral (zone de jonction entre
deux tissus d’origine embryonnaire différente), le diverticule para urétéral de
Hutch se développe.
Ainsi, les diverticules congénitaux de la vessie représentent une uropathie
reconnue depuis le XIème siècle.
Cette affection pose peu de problèmes cliniques, mais leur nosologie est
complexe. L’étiopathogénie des formes primitives de l’enfant demeure en
effet énigmatique, malgré la formulation de plusieurs hypothèses.
2
Comme on peut le voir à travers cette étude, sans être exceptionnels,
les diverticules congénitaux de la vessie sont peu fréquents et se
rencontrent presque exclusivement chez le garçon.
Enfin, il est important de noter qu’au cours de la dernière décennie, le
diagnostic de cette pathologie a largement bénéficié des progrès de
l’imagerie médicale.
Il existe des diverticules congénitaux secondaires à une valve de
l’urètre postérieure ou à une vessie neurogène qui ne feront pas l’objet de
notre étude.
Le but du présent travail est de :
Décrire les différentes techniques chirurgicales du traitement du
diverticule congénital de la vessie et leurs places dans la prise en charge.
Comparer les résultats de notre série avec ceux de la littérature.
3
EMBRYOLOGIE
L’appareil urinaire définitif est constitué d’éléments sécréteurs et de
canaux excréteurs.les structures sécrétrices du rein définitif dérivent de la
partie caudale du cordon néphrogène, le métanéphrose.les voies excrétrices
dérivent du canal mésonéphrotique et de la partie ventrale du sinus
urogénital : pour leur partie caudale, leur développement est lié à celui de
l’appareil génital et dépend de sa différenciation.
Le sinus urogénital se forme à partir du cloaque, Ce dernier ne
débouche pas à l’extérieur du corps de l’embryon car il est limité dans la zone
inféro-ventrale par la membrane cloacale, où se juxtaposent les feuillets
endo et ectodermique .
Sous l’ouverture du canal allantoïdien, au-dessus de la membrane
cloacale apparait le tubercule génital, il est constitué d’un épaississement et
d’une prolifération de la zone de réflexion du feuillet mésodermique
dans
cette
région :
cet épaississement est recouvert par le feuillet
ectodermique. Il sera à l’origine d’une partie des organes génitaux externes.
Le canal de Wolff vient s’aboucher sur la face latérale du cloaque à
la limite entre la ligne médiane et le tiers antérieur de la paroi latérale du
cloaque.
Dès ce stade, l’éperon périnéal s’accroit et s’abaisse dans la cavité
cloacale. Jusqu’à se qu’il rejoigne la membrane cloacale, mais en fait
sans réellement l’atteindre. La fusion de l’éperon périnéal avec l’endoderme
de la membrane cloacale s’effectue par l’intermédiaire de 2 replis latérointernes à la membrane, les plis de Rathque (droit et gauche). C’est la
fusion des plis de Rathque Droit et Gauche avec l’éperon périnéal qui
4
assure la séparation complète entre la zone urogénitale antérieure et la zone
rectale postérieur
L’éperon périnéal participe ainsi largement à la division du cloaque
primitif en deux cavités :
-
Une cavité postérieure et dorsale ébauche du rectum et du canal anal.
-
Une cavité antéro-ventrale : le sinus urogénital primitif.
La membrane cloacale est elle-même subdivisée en deux parties :
-
Une zone antérieure la membrane urogénitale.
-
Une zone postérieure la membrane anale.
La zone de fusion entre membrane cloacale et éperon périnéal représente
l’ébauche du périnée.
Dès la fin de la 6
ème
semaine, il est possible de distinguer nettement 3 étages
dans le sinus urogénital primitif.
-
Un étage supérieur, urinaire qui sera à l’origine de la vessie.
-
Un étage moyen, plus rétréci en regard de l’abouchement des canaux de
Wolff ;
c’est la zone pelvienne à l’origine de l’urètre membraneux et
pelvien.
-
Un étage inférieur qui s’évase est à l’origine du sinus urogénital
proprement dit.
Au cours de ce développement, la membrane cloacale subit une
rotation : primitivement dans la paroi ventrale abdominale, elle vient ensuite
faire face à la région caudale et postérieure. Cette rotation facilite la division
du cloaque en rapprochant la membrane cloacale de l’extrémité inférieure
de l’éperon périnéal.
5
Par suite du développement du cloaque et de la zone vésicale, la
partie basse du canal de Wolff est incorporée à la paroi vésicale. Le canal de
Wolff est incorporé à la paroi postérieure de la vessie dans sa portion comprise
entre l’abouchement primitif du cloaque et le diverticule urétéral. Du fait
de cette incorporation, les canaux de Wolff et les uretères s’abouchent
séparément dans la paroi du sinus urogénital.
Les canaux de Wolff, dont les deux orifices dans le sinus restent
adjacents, s’abouchent dans la zone pelvienne du sinus urogénital, futur urètre
membraneux.
Quant aux uretères, ils remontent et se latéralisent sur la paroi vésicale.
En outre, par suite de cette incorporation une partie du mur dorsopostérieur de l’étage vésicale et de l’étage pelvien sont constitués d’un
revêtement mésodermique. Après formation des vésicules séminales : cette
incorporation mésodermique correspond à la zone du trigone, zone
triangulaire dont les deux sommets latéraux sont représentés par les orifices
d’abouchement des uretères, le sommet inférieur par l’orifice adjacent des
canaux de Wolff devenus alors les canaux éjaculateurs.
Dans la suite du développement, la zone vésicale s’aplatit dans le
sens dorso-ventral pour former la vessie définitive, sous la poussée et le
développement de la masse intestinale.
Les feuillets mésodermiques et ectodermiques, sus jacents au
tubercule génital et situés au dessus du canal allantoïdien, constituent le mur
sous ombilical de la paroi abdominale. Le canal allantoïdien s’obstruera
et formera un cordon fibreux (l’ouraque) qui relie la partie supérieure de la
vessie à l’ombilic.
6
Durant les quatrième et cinquième mois du développement, l’ouraque
s’étire pour former un tube épithélial de petit calibre. La continuité de l’ouraque
entre la face postérieure de l’ombilic et le sommet de la vessie ne persiste que
chez 50% des fœtus.
Embryologiquement, la vessie a donc deux origines :
- La muqueuse vésicale non trigonale provient du sinus urogénital issu de
l’allantoïde d’origine endoblastique.
- La muqueuse vésicale trigonale comprise entre les orifices urétéraux et
l’orifice cervical est d’origine mésoblastique.
Les uretères, évagination des canaux méso néphrotiques, sont
essentiellement d’origine mésoblastique.
Le muscle vésical dérive du mésoderme splanchno-pleural.
L’ensemble du revêtement interne de la vessie est donc finalement
constitué d’un épithélium d’origine endoblastique. Les fibres musculaires
urétérales descendant jusqu’au veru montanum et formant le trigone
superficiel dérivent du mésoblaste.
On admet, depuis Sherrington, que l’innervation sensitive des
structures d’origines
voies
embryologiques
différents
est
assurée
par
des
nerveuses différentes : les influx sensitifs correspondant chacun à
l’un des trois feuillets : ectoblaste, mésoblaste, endoblaste, ont donc des
voies sensitives différentes : la sensibilité de l’ectoblaste la sensibilité
proprioceptive,
celle
du
mésoblaste
(muscle vésical), la sensibilité
entéroceptive, celle de l’endoblaste (muqueuse vésicale)(6).
7
Figure 1
Figure 2
Figure 3
Figure1.2.3 : Formation de la zone urogénitale, et mise en place des voies
basses urinaires et génitales.
1 : zone vésicale du sinus urogénital
2 : rectum
8
3 : membrane cloacale
4 : membrane urogénitale
5 : membrane anale
6 : éperon périnéal
7 : diverticule urétéral
8 : canal de Wolff
9 : canal allantoïdien
10 : zone du trigone
• Formation et involution normale de l’ouraque :
La vessie atteint l’ombilic par son sommet chez l’embryon de 10 à 24
semaines. Elle descend ensuite derrière le pubis s’allongeant d’abord par son
sommet qui s’étire en canal, l’ouraque puis l’extrémité supérieure de ce canal
se détacherait de l’ombilic pour suivre la vessie dans la descente. Au cours de
l’évolution, le canal Ouraquien serait obturé par des cellules desquamées et
perdrait ainsi toute solution de continuité avec la vessie d’une part et avec
l’ombilic d’autre part(8).
9
RAPPEL ANATOMIQUE
1- LA RÉGION HYPOGASTRIQUE
Désigne la partie de l'abdomen située au-dessous d'une ligne
transversale passant par les deux épines iliaques antéro-supérieures et entre
deux verticales élevées du milieu de l'arcade-crurale. Au-dessus d'elle est la
région ombilicale, au- dessous la région pubienne, de chaque côté les régions
iliaques.
Elle correspond à la vessie et à l’entrée du petit bassin (région supra
pubienne) (14).
- La vessie : (voir chapitre de vessie)
- Petit bassin :
Le petit bassin ou cavité pelvienne présente une cavité et deux
ouvertures, l’une supérieure ou détroit supérieur, l’autre inférieure ou détroit
inférieur.
La cavité pelvienne ou excavation pelvienne s’étend du détroit supérieur au
détroit inférieur.
Elle est formée d’arrière en avant par :
• La face antérieure du sacrum et du coccyx
• La face médiale des branches ischio-pubiennes. Les lames quadrilatères des
deux pubis
• La face postérieure de la symphyse pubienne mesurant 4,5cm de hauteur
(14).
• La musculature de cette région est formée de chaque coté de deux muscles.
10
1.1 Le muscle grand droit de l’abdomen :
C’est un muscle tendu verticalement du thorax au pubis. Il est contenu
dans une gaine aponévrotique formée par l’expansion des aponévroses
de recouvrement des muscles larges. Il est relié à son homologue le long de la
ligne médiane par un raphé tendineux appelé ligne blanche. Il se termine par
deux faisceaux, l’un médial, l’autre latéral sur l’épine du pubis et la
symphyse pubienne, en arrière du muscle pyramidal(14).
1.2 Le muscle pyramidal de l’abdomen :
Le muscle pyramidal est inconstant. C’est un muscle triangulaire à base
inférieure, placé en avant de la partie inférieure du muscle droit, il s’étend
de la ligne blanche au pubis. Il s’insère par de courtes fibres tendineuses
sur le pubis, au-dessous du muscle droit, et sur la face antérieure de la
symphyse, par des fibres entrecroisées sur la ligne médiane avec celles du
muscle pyramidal, du muscle droit et du muscle oblique externe du coté
opposé.
De ces origines, les fibres charnues montent légèrement inclinées en-dedans
et se terminent sur la face latérale de la ligne blanche(15).
2- LA VESSIE
2.1.1 Architecture
Réservoir musculo-fibreux tapissé d'une sous-muqueuse (chorion) et
d’une muqueuse
urothéliale, la vessie assure le stockage de l'urine et son
expulsion. Le détrusor, muscle lisse épais, doit être subdivisé en deux sousunités d'induction embryologique et d'innervation différentes : le corps et la
base.
2.1.2 Corps ou vessie mobile
11
Il correspond à la partie située au-dessus des orifices urétéraux. De son
extensibilité (compliance) dépend la capacité vésicale. Les fibres musculaires
lisses qui la composent
sont disposées en trois plans à peu près
individualisés.
a- Le plan interne
Le plan interne forme un réseau plexiforme dont les fascicules
entrecroisés sont à orientation surtout longitudinale. Ils convergent vers
le col vésical. Ces faisceaux s'éloignent ou se rapprochent, fusionnent
parfois en laissant apparaître entre eux le plan circulaire moyen.
Lorsque le détrusor est hypertrophié ces faisceaux longitudinaux
et circulaires font saillie sous la muqueuse, réalisant l'aspect de
vessie de lutte(123).
b- Le plan moyen
Le plan moyen, très développé, est constitué par des faisceaux à
orientation circulaire régulièrement répartis, formant des anneaux
superposés de la base au sommet de la vessie.
c- Le plan externe
Le plan musculaire externe est formé de fibres longitudinales
siégeant surtout sur les faces antérieure et postérieure de la vessie : ce
plan est mince latéralement. Le faisceau longitudinal antérieur s'étend de
l'ouraque à l'angle vésico-urétral ou vésico-prostatique. Le faisceau
longitudinal postérieur, plus large, est constitué d'une portion médiane
inter-urétérale bien individualisée au tiers inférieur, qui passe entre les
deux uretères, et de portions latérales situées en dehors de
12
l'abouchement des uretères dans la vessie. Les portions latérales du
faisceau longitudinal postérieur sont à l'origine d'anses qui enserrent le
col vésical(123).
Au niveau des faces latérales, les fascicules musculaires sont
entremêlés à ceux du plan moyen.
2.1.3 La base
La partie plate de la vessie ou base vésicale ou trigone est la vessie fixe
: c'est la partie de vessie située sous les méats urétéraux, elle constitue
l'élément majeur de la continence.
Le trigone vésical est constitué de deux couches :
a- Trigone superficiel
Est constitué d’un contingent horizontal de fibres qui se dirigent vers
l’orifice urétéral controlatéral pour former la base du trigone superficiel : c'est
la barre inter-urétérale de Mercier, les contingents supéro-externes de ces
fibres forment les côtés de l'éventail qui limite latéralement le trigone. Les
fibres du trigone superficiel se réunissent au niveau du col vésical et
s'engagent par l'orifice cervical dans l'urètre. Chez l'homme, elles glissent à
la face postérieure de l'urètre prostatique, descendent pour s'insérer avec les
fibres musculaires des canaux éjaculateurs au niveau du veru montanum.
Chez la femme, ces fibres urétérales participent aussi à la musculature de la
paroi postérieure de l'urètre où elles s'insèrent. En se contractant au cours de la
miction ces fibres ouvrent le col vésical et s'opposent au reflux urétéral.
b- Trigone profond
Le trigone profond ou couche profonde du trigone est la portion
trigonale du détrusor constituée par les fibres densifiées du plan moyen de la
13
vessie ; ce plan est formé de disques asymétriques élargis latéralement
puis concentriques jusqu'à l'orifice cervical.
Les anneaux qui constituent le plan profond du trigone sont complétés
par les fibres profondes du faisceau longitudinal antérieur et par les fibres
longitudinales de la portion médiane du faisceau longitudinal postérieur, qui
se mêlent aux fibres circulaires des anneaux. Les deux faisceaux latéraux
longitudinaux postérieurs glissent latéralement et se rejoignent en avant et en
bas pour former une anse superficielle concave en arrière qui enserre le col
vésical(123).
c- Orifice d’abouchement du méat urétéral
L'uretère traverse le muscle vésical, glisse sous sa muqueuse et
s'ouvre dans la vessie par un orifice ovalaire, le méat urétéral. Ces méats
urétéraux forment les angles supéro-externes du trigone, ils sont distants de
2,5 à 3 cm vessie vide, la distance les séparant peut atteindre 5 cm vessie
pleine dans la cavité vésicale. La muqueuse urétérale se continue avec la
muqueuse vésicale du trigone.
L’adventice qui accompagne l’uretère dans son trajet pelvien
l’accompagne dans sa position intra-vésicale, ce qui lui permet de coulisser
librement lors des contractions du plan superficiel du trigone vésical : ce plan
de glissement constitue la gaine de Waldeyer. Au-delà de la musculeuse
vésicale, l'uretère chemine dans la sous-muqueuse de la vessie : ce trajet sousmuqueux joue le rôle d'un anti-reflux pour empêcher les urines de remonter
dans l'uretère. La longueur normale de l'uretère intra-vésical est de 4 à 5
mm à la naissance, 5 à 8 mm à un an, 6 à 10 mm à deux ans, 7 à 12 mm à six
ans, 15 mm chez l'adulte.
14
d- Ligaments pubo-vésicaux
Ils sont constitués par des fibres longitudinales superficielles du
détrusor, qui passent en avant du plexus veineux de Santorini pour s'insérer au
bord inférieur du pubis. Ces fibres sont souvent remplacées par des structures
fibreuses, ce qui explique qu'il est difficile de les suivre jusqu'au pubis ou qu'il
s'agit pour certains d'une insertion fibreuse du muscle lisse vésical(123).
2.2 La vascularisation de la vessie
2.2.1 La vascularisation artérielle
La vascularisation artérielle provient de trois pédicules:
• Le pédicule supérieur: formé de 3 à 4 branches de la partie perméable de
l’artère ombilico-vésicale.
• Le pédicule antérieur: est moins important est formé par l’artère vésicale
antérieure née de la honteuse interne.
• Le pédicule inférieur: c’est le plus important:
- Chez l’homme : il provient de l’artère génito-vésicale, branche de
l’hypogastrique.
- Chez la femme : la vascularisation est assurée par les branches vésicovaginales venant de l’artère utérine.
2.2.2 La vascularisation veineuse :
Les veines efférentes se groupent en trois pédicules:
• Un pédicule antérieur: se jette dans le plexus veineux de Santorini.
• Un pédicule latéral: se jette dans les plexus veineux vésico-prostatiques qui
se jettent dans les veines hypogastriques.
• Un pédicule postérieur: se jette dans les veines hypogastriques.
15
2.2.3 La vascularisation lymphatique :
Les lymphatiques antérieurs : se jettent dans les nœuds iliaques externes.
Les lymphatiques de la partie postérieure : se rendent aux nœuds de la
bifurcation de l’hypogastrique. Les lymphatiques du col : vont aux nœuds du
promontoire(15).
Figure 4 : Vaisseaux de la vessie et des organes génitaux internes chez L’homme.
16
Figure5 : Artères et lymphatiques de la vessie chez la femme.
17
2.3 L’innervation de la vessie
Les nerfs de la vessie : proviennent d’une part des deuxièmes,
troisièmes et quatrièmes nerfs sacrés, d’autre part et surtout du plexus
hypogastrique. Ils gagnent la vessie en cheminant le long des lames sacrogénito-pubiennes en passant en dehors des vésicules séminales chez l’homme,
à l’intérieur du paramètre, au-dessus de l’uretère, chez la femme.
Figure6 : L’innervation de la vessie chez l’homme (156).
2.4 Les moyens de fixité
La vessie est formée de deux parties à fixité différentes:
- La base vésicale: fixe, solidaire à l’urètre et au plancher pelvien.
- Le reste de la vessie: mobile et permet sa distension.
18
Les moyens de fixité sont représentés par:
Fascia (aponévrose) vésical: formé par:
- Fascia ombilico-prévésical, en avant.
- Fascia
rétro-vésical
(aponévrose
prostate-péritonéale
de
Denonvilliers), en arrière. Il englobe les vésicules séminales, les
canaux déférents et l’uretère chez l’homme et contient l’uretère chez
la femme.
Ligaments:
- Ligament ombilical médian (ouraque): tendu entre l’ombilic et l’apex
vésical.
- Ligaments vésicaux antérieurs: pubo-vésicaux chez la femme et
pubo-prostatiques chez l’homme.
- Ligaments vésicaux latéraux.
- Ligaments génito-sacraux (chez l’homme): relie le fascia-vésical
aux sacrums et rectum.
- Ligaments vésico-utérins (chez la femme).
Plancher pelvien:
- Vagin (chez la femme) (155).
19
Figure7 : Moyen de fixité chez l’homme.
20
Figure8 : Moyen de fixité chez la femme.
2.5 Les rapports de la vessie
2.5.1 Vessie vide
On distingue trois faces (supérieure, antéro-inférieure et postéroinférieure ou base), deux bords latéraux, un bord postérieur et trois angles.
a-
Face supérieure
Cette face concave en haut est triangulaire. Le sommet est en avant et
les trois côtés sont constitués par les bords latéraux et le bord postérieur. La
face supérieure est tapissée sur toute sa surface par le péritoine. Il adhère à la
vessie en avant près de l'ouraque. En arrière, il existe un espace facilement
clivable entre péritoine et vessie. Le péritoine forme des replis transversaux
qui s'effacent lors de la distension du réservoir. Aux limites périphériques de
21
la vessie, le péritoine forme des culs-de- sac en se redressant pour remonter le
long des parois du petit bassin ou devant le rectum. On décrit un cul-de-sac
rétro-vésical ou vésico-rectal : le cul-de-sac de Douglas chez l'homme et un
cul-de-sac vésico-utérin chez la femme. Par l'intermédiaire de la séreuse
péritonéale la vessie répond aux anses grêles, au côlon ilio-pelvien, parfois au
caecum et à l'appendice en position basse, et au corps de l'utérus et aux
ligaments larges chez la femme.
Face antéro-inférieure
b-
Elle est convexe, oblique en bas et en arrière. Sa partie inférieure est
unie au tiers inférieur de la face postérieure du pubis par les ligaments pubovésicaux.
b-1 Ligaments pubo-vésicaux
Ces ligaments, de largeur variable, sont bien limités en dedans
par une dépression médiane dans laquelle chemine la veine antérieure de la
vessie. Epais à leur origine sur la face antérieure de la vessie où ils naissent
unis l’un à l’autre ils se rétrécissent vers leur insertion pubienne. Ces
ligaments pubo-vésicaux sont constitués de fibres musculaires lisses d’origine
vésicale. Ils masquent les volumineuses veines pré-prostatiques. Il n’existe pas
de plan de clivage entre ces ligaments pubo-vésicaux et les veines préprostatiques.
b-2 Aponévrose ombilico-prévésicale
C'est une lame triangulaire à sommet fixe à l'ombilic formant un demicône à concavité postérieure. Sa face postérieure embrasse la face antérieure
de la vessie, l’ouraque et les artères ombilicales. Ce fascia est faiblement uni à
la paroi vésicale par une mince lame de tissu conjonctif lâche. Par sa base,
22
l’aponévrose ombilico-prévésicale adhère sur la ligne médiane aux ligaments
pubo-vésicaux, latéralement à l’aponévrose périnéale profonde et en arrière à
la gaine de l’hypogastrique. Ses bords adhérents au péritoine sont longés par
les cordons fibreux des artères ombilicales.
b-3 Espace prévésical de Retzius
Il est situé en avant de l'aponévrose ombilico-prévésicale qui enforme la
paroi postérieure. Il entoure en fer à cheval la vessie. Il est rempli par du tissu
cellulaire lâche, lamelleux ou cellulo-graisseux. La paroi antérieure de
l'espace pré-vésical est constituée en bas par la symphyse pubienne, les pubis,
l'obturateur interne, en haut par le fascia transversalis qui recouvre la face
profonde de la paroi abdominale antérieure. L'espace pré-vésical contient de
chaque côté de la ligne médiane quelques vaisseaux venus de l’artère honteuse
interne : artère vésicale antéro-inférieure, artère graisseuse pré-vésicale,
anastomose pour l’obturatrice et artère rétro-symphysaire. Latéralement, par
l’intermédiaire de l’espace de Retzius, la face antéro-inférieure de la vessie est
en rapport avec le releveur de l’anus au bord supérieur duquel courent
vaisseaux et nerfs obturateurs(123).
c-
Face postéro-inférieure ou base de la vessie
Elle regarde en bas et en arrière. Elle est triangulaire à sommet inférieur
formé par le col vésical. Les rapports diffèrent selon le sexe mais restent
inchangés quel que soit le degré de réplétion vésicale : la base de la vessie est,
en effet, fixée par les éléments avec lesquels elle entre en rapport.
c-1 Chez l’homme
On peut distinguer trois segments :
23
v un segment inférieur prostatique où la base de la vessie
répond à la face supérieure de la prostate et lui est unie par un tissu cellulaire
assez serré, traversé par de nombreuses veines.
v un segment moyen spermatique qui répond aux vésicules
séminales, aux ampoules déférentielles, aux uretères qui s'insinuent entre la
paroi vésicale et les vésicules séminales. La base de la vessie est séparée de la
face antérieure des vésicules séminales par un tissu membraneux fibromusculaire dont l'ouverture permet de les cliver de la face postérieure de la
vessie et des uretères.
v un segment supérieur péritonéal : le péritoine recouvre
la
partie supérieure de la base de la vessie puis descend sur la partie
supérieure des ampoules différentielles et des vésicules séminales. Le
péritoine se réfléchit en arrière sur la face antérieure du rectum en formant le
cul-de-sac de Douglas dont le fond est à 1,5 cm au dessous de la base de la
prostate. Le péritoine du cul-de-sac de Douglas se décolle sans difficulté de la
face postérieure de la vessie, des vésicules séminales, des déférents et du
rectum. Il existe entre la face antérieure du rectum et la face postérieure des
vésicules séminales et du déférent un espace facilement décollable qui conduit
à la face postérieure de la prostate et, en dessous d’elle, à la face postérieure
de l’urètre membraneux.
c-2 Chez la femme
Le tiers supérieur de la base répond à la partie sus-vaginale du col de
l'utérus par l'intermédiaire d'un tissu cellulaire assez lâche dont le clivage est
aisé. Les deux tiers inférieurs de la vessie répondent à la face antérieure du
vagin. L'uretère passe au niveau de l'insertion du vagin sur l'utérus, il passe en
24
avant du vagin auquel il est uni par du tissu conjonctif et il atteint la vessie au
niveau du cul-de-sac vaginal antérieur. Dans cette partie supérieure, vessie
et vagin sont aisément séparables. Plus bas, le tissu conjonctif unissant
vessie, urètre et vagin, devient dense, ce tissu est alors décrit sous le nom de
fascia de Halban.(123).
d-
Bords et sommet
d-1 Bords latéraux
Ils sont longés par les artères ombilicales chez l’homme, les canaux
déférents côtoient la partie postérieure du bord latéral. Le péritoine qui revêt la
face supérieure de la vessie se réfléchit le long de ces bords latéraux ou sur la
paroi latérale du pelvis.
d-2 Bord postérieur
L'union de la face supérieure et de la base est concave en arrière,
embrassant dans sa concavité le rectum chez l'homme, l'isthme utérin chez la
femme.
d-3 Sommet de la vessie
Il est situé derrière la symphyse et se continue avec l'ouraque qui est le
cordon fibreux s’étendant du sommet de la vessie à l’ombilic, ne dépassant pas
le tiers de la distance vésico-ombilicale. L’ouraque est relié à la face profonde
de la cicatrice ombilicale par les tractus fibreux de Luschka. La lumière de
l’ouraque communiquerait dans un tiers des cas avec la lumière vésicale, dans
deux tiers des cas elle en serait occluse(123).
e-
Vessie pleine
La vessie pleine entre en contact avec la paroi abdominale antérieure
entre les deux régions inguinales
par l'intermédiaire de l'espace pré25
vésical de Retzius. A mesure que la vessie se remplit, le cul-de-sac
péritonéal, compris entre le péritoine pariétal antérieur qui descend derrière
l'ouraque et les artères ombilicales, et le péritoine du dôme vésical remonte
jusqu'à 3 cm au-dessus de la symphyse pubienne. Cette ascension de la
face supérieure de la vessie lui fait prendre un contact direct avec la paroi
abdominale antérieure, sans interposition de péritoine ni d'anse intestinale, ce
qui explique que l'on puisse facilement ponctionner la vessie en passant son
cathéter au ras de la symphyse pubienne quand la vessie est réellement
distendue(123).
26
HISTOLOGIE
La vessie est le lieu de stockage temporaire de l’urine. Elle se vide au
cours de la miction. Sa structure histologique est proche de celle du haut
appareil urinaire avec des particularités qui accentuent certains traits
fonctionnels notamment au niveau de l’épithélium, Assurant l’imperméabilité
à l’urine et au niveau de la musculeuse, permettant l’expulsion de l’urine dans
l’urètre au cours de la miction.
L’épithélium est particulièrement haut, fait de 6 à 8 assises cellulaires
quand la vessie est vide.
Les cellules superficielles sont parfois binuclées.
En microscopie électronique, la membrane cytoplasmique des cellules
les plus superficielles forme des microvillosités du coté de la lumière vésicale.
A ce même niveau, la membrane est plus épaisse (11,5 nm au lieu de 7
nm), essentiellement son feuillet externe. De nombreux complexes de jonction
assurent la forte cohésion intercellulaire au sein de cet épithélium pseudostratifié polymorphe.
Le chorion contient de nombreuses fibres élastiques. Il est très riche en
éléments vasculaires, sanguins, lymphatiques et nerveux.
La musculeuse ou détrusor est disposée schématiquement en trois
couches : interne longitudinale, moyenne circulaire la plus développée,
externe longitudinale partant de l’ouraque ; mais l’orientation des fibres
n’est pas très régulière et certaines sont obliques. Un réseau sanguin et
lymphatique important parcourt cette tunique. Le détrusor est richement
innervé par rapport à la musculeuse du haut appareil urinaire.
27
L’adventice est doublé à la face supérieure de la vessie, par la séreuse
péritonéale à laquelle elle adhère étroitement.
De nature fibro-élastique, elle contient des vaisseaux sanguins et
lymphatiques des nerfs et des cellules ganglionnaires végétatives(158).
• Le diverticule congénital de la vessie
Les diverticules congénitaux de vessie sont tous issus de la vessie à un
stade plus ou moins précoce et de ce fait, ils auront une structure histologique
identique à celle-ci. Bien que nous y retrouvions les classiques trois couches
pariétales, celles-ci sont dans tous les cas plus ou moins altérées:
- L’adventice conjonctive est fréquemment œdémateuse comprend de
nombreux lobules graisseux avec des infiltrats inflammatoires faits
d’histiocytes, de fibroblastes et de plasmocytes.
- La musculeuse est elle aussi compose de trois sous couches mais le plus
souvent rare de distinguer ces trois composantes, elle est souvent
atrophique amincie dissociée par la sclérose ayant perdu en grande partie
leur pouvoir contractile séparé par un tissue conjonctif richement
vascularisé.
- Une couche interne épithélio-muqueuse de type secrétoire fibrosée
atrophique lâchement
unie à la musculeuse avec des infiltrats
inflammatoires (lymphocyte, fibroblaste et histiocytes).(6.21.28.80.116).
l’examen anatomopathologique des diverticules vésicaux réalisé par GARAT
ET AL chez 7 enfants a montré la présence des fibres musculaires au niveaux
de tous les diverticules mais qui sont fines au niveau du dôme du diverticule qui
laisse suggérer que l’hypoplasie du détrusor est la cause du diverticule (160).
28
Figure9 : coupe histologique de la vessie.
29
ANATOMOPATHOLOGIE
Les diverticules chez l’enfant sont loin d’être uniforme.
1- TAILLE
Le volume de la poche diverticulaire est extrêmement variable, mais la
capacité du diverticule géant peut dépasser celle de la vessie. Leurs
diamètres doivent par définition dépasser le tiers de la vessie.
Tous les diverticules ont une forme arrondie, mais les grands
diverticules ont tendance à se mouler avec les organes de voisinage ; il peut
entraîner un déplacement et/ou une compression de la partie juxta
vésicale de l'uretère avec pour conséquence un RVU.
La poche diverticulaire n'est jamais cloisonnée.
La perméabilité du collet conditionne directement la qualité de la
vidange de diverticule et leur tolérance clinique, car la stase urinaire est la
principale cause de leurs complications évolutives représentées par les
infections, les lithiases et les tumeurs.
2- NOMBRE
Le plus souvent, le diverticule est unique mais il peut être double ou
triple. Lorsque le diverticule est double, les deux poches sont volontiers
symétriques au voisinage de chacun des orifices urétéraux.
3- SIÈGE
Leur siège est proche de l’orifice urétéral dans 90%des cas (157). La
constitution de la jonction urétéro-vésicale explique la disposition des
diverticules juxta urétéraux et des hernies trans-hiatales de la muqueuse. Le
hiatus urétéral est une zone de faiblesse due à la dissociation du faisceau
30
longitudinal externe du détrusor laissant apparaître le plan moyen du détrusor
au dessus et en dessous du point de pénétration de l’uretère dans la vessie. Ce
hiatus est de taille variable.
Le diverticule siège habituellement près de la corne du trigone et son
orifice plus ou moins large s'ouvre au-dessus de l'orifice urétéral. La
faiblesse du faisceau longitudinal interne du détrusor dans la zone du
hiatus contribue au développement du diverticule.
Les diverticules de topographie médiane en arrière de la barre interurétérale sont très rares de même que les diverticules postérieur et
inférieur.
La hernie trans-hiatale de la muqueuse ou diverticule de Hutch,
également appelée saccule, se forme au contact de l’uretère et passe à
travers un élargissement du hiatus.
En
endoscopie,
la
muqueuse
péri -orificielle de la vessie est
flaccide. La hernie apparaît souvent, seulement pendant la phase de
réplétion complète de la vessie. Elle est associée à une implantation anormale
de l’uretère et accompagnée d’un Reflux Vésico-Urétéral (6.35.49.80.122).
4- RAPPORT AVEC L’URETERE
Le plus souvent, l’orifice urétéral se situe au voisinage du collet du
diverticule et dans son trajet pelvien, l’uretère est au contact même de la
face postérieure du diverticule : cette disposition expose à sa blessure au
cours de la dissection.
Que l’abouchement urétéral soit juxta- ou intra- diverticulaire, l’uretère
est menacé dans sa portion terminale, il est comprimé, laminé même parfois
par la poche diverticulaire, à laquelle il peut être accolé intimement(122).
31
5- LES PRINCIPAUX TYPES DE DIVERTICULES
On peut séparer deux grands types de diverticules qui ont des caractères
anatomopathologiques qui leurs sont propres, et une structure histologique
identique :
- Diverticules vésicaux postéro-latéraux
- Diverticules vésicaux para-urétéraux
5.1 Les diverticules postéro latéraux
Situés à distance des orifices urétéraux unique parfois multiples,
indifféremment à droite ou à gauche, de grandes tailles et se moulent
volontiers sur la vessie en réplétion.
C'est une forme moins fréquente, mais c'est la variété pure du
diverticule, né par refoulement en bloc de l'ensemble de la paroi vésicale
en un point de cette face latérale ou postérieure.
Les diverticules latéraux entraînent rarement des répercussions sur
le haut appareil urinaire, par contre, du fait de leur volume considérable, ils
peuvent faire obstacle à l'écoulement des urines au niveau du bas
appareil par compression du col vésical ou du méat urétéral. Les diverticules
postérieurs, toujours de grandes tailles, reçoivent parfois les uretères et
exposent dans ces cas aux reflux vésico-urétéro-rénal, de même, ils
peuvent adhérer au rectum, le comprimer et occasionner un syndrome
occlusif et aussi peuvent comprimer les gros vaisseaux (2.66.80.122.147).
5.2 Les diverticules para urétéraux
Ce sont les plus fréquents (85 à 90%), ils sont définis par le siège de
la hernie de la muqueuse à travers le hiatus urétéral, qui constitue ainsi le
32
collet du diverticule. Le hiatus urétéral constitue en effet un point faible
naturel dans la musculature vésicale.
Le diverticule para urétéral, union bilatérale, est situé au-dessus et en
dehors de l’uretère terminal et l’orifice urétéral peut occuper quatre
positions différentes. Il peut être dans la vessie, juste sous le rebord du
diverticule, sur la margelle du diverticule, sur la paroi inférieure ou sur le
dôme du diverticule (21.66.80.106.122).
A partir de cette topographie, on peut sans doute différencier deux
types de diverticules para urétéraux :
• Si l’uretère s’implante sous le rebord diverticulaire ou juste à son
niveau mais dans la vessie, il garde ses connexions musculaires avec le
trigone. Le rein est normal. Le reflux vésico-rénal est très fréquent et
pratiquement toujours per-mictionnel ; et si l’uretère n’est pas le siège du
reflux, il peut être dilaté par ce qu’il est comprimé par l’expansion du
diverticule (106.122).
• Si l’uretère s’implante dans le diverticule, soit à la face inférieure, soit
sur le sommet, il perd toute connexion avec le trigone et tout soutien
musculaire postérieur, le diverticule est l’uretère sont enveloppés dans un
fascia commun. On constate l’importance des lésions rénales et urétérales qui
constituent souvent une malformation réno-urétérale complexe. Le reflux est
constant et massif, l’uretère est souvent dilaté, son extrémité inférieure
montre
une
prédominance
des
fibres
musculaires
circulaires,
une
augmentation de collagène et une absence de distensibilité avec parfois une
sténose secondaire à l’inflammation et fibrose péri-urétérale.
33
L’évolution des diverticules para urétéraux est dominée par le reflux et
l’obstruction urétérale aggravés par les phénomènes infectieux surajoutés
menaçant le haut appareil.(3.6.106.122)
Dans certains cas, le diverticule para-urétéral volumineux peut perturber
l’évacuation de la vessie et retentir sur le rein controlatéral, soit en refoulant
la
vessie
en
avant
et
latéralement,
postérieur(21.45.106).
34
ou
en
compriment
l’urètre
PHYSIOPATHOLOGIE
Sur le plan urodynamique, la poche diverticulaire constitue une
annexe vésicale, non contractile, mis à part la pression intra vésicale, son
remplissage et sa vidange dépendent donc essentiellement de
sa
topographie, ainsi que du calibre de son collet. La simple déclivité
favorise ainsi la déplétion du diverticule implanté sur le dôme vésical et
pénalise celui dont le développement est postérieur ou inférieur. Le
remplissage diverticulaire qui débute pendant la phase de réplétion vésicale
est maximal au moment de la contraction isométrique du détrusor qui
précède la miction.
La vidange diverticulaire est directement déterminée par la baisse de
la pression intra vésicale et peut donc conclure la miction, ou la
succède lorsqu’elle est rapide et concerne un volumineux diverticule. Elle
se traduit quelquefois par une miction évocatrice en deux temps.
Les diverticules congénitaux de la vessie, à l'inverse du diverticule
vésical due à l'obstruction, se développent sur une paroi vésicale lisse et
il est souvent solitaire et plus grand. Cette condition peut mener à diverses
conséquences : l'infection urinaire récurrente, reflux vésico urétéral,
lithiase, incontinence.
Il peut rarement se présenter avec un tableau de rétention urinaire
(2.21.45).
35
MATERIELS ET METHODES
36
1- TYPE DE L’ETUDE
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au sein du service de chirurgie
pédiatrique à l’Hôpital d’Enfant de Rabat nous rapportons 6 cas de diverticules
vésicaux sur une période de 16 ans allant de 2000 à 2016.
Ainsi, le présent travail a pour objectif
de décrire les différentes
techniques chirurgicales du traitement du diverticule congénital de la vessie
ainsi que leurs places dans la prise en charge.
2- SELECTION DES PATIENTS
Notre étude a porté sur une durée de 16 ans entre 2000 et 2016.
Durant cette période le nombre de cas observés était très réduit, exposant
par ailleurs la rareté de cette pathologie ; en effet notre série comprend 06 cas
seulement.
3- RECUEIL DES DONNEES
L’étude est axée sur :
- Un interrogatoire précisant les circonstances de découverte.
- Un examen physique complet .
- Un bilan para clinique
permettant d’objectiver les diverticules
vésicaux.
- Les gestes thérapeutiques réalisés.
- L’évolution post opératoire des patients.
Ainsi, l’ensemble des données a été recueilli à partir des dossiers médicaux
des patients, des résultats des examens para cliniques et du compte rendu
opératoire.
37
4- REVUE DE LA LITTERATURE
Une recherche bibliographique en langue française et anglaise a été
effectuée en se référant aux bases de données électroniques suivantes :
PubMed
• Science-direct
•
EM-consult
•
Springer
•
Urofrance
En utilisant les mots clés suivants: Diverticule vésical , reflux vesico urétéral,
Diverticulectomie.
5- LES OBSERVATIONS
OBSERVATION N°1
Il s’agit de l’enfant A.S âgé de 05 ans sans antécédents particuliers.
Admis pour des infections urinaires à répétition.
L’examen clinique était normal.
Une échographie réno vésicale objective :
- Un rein droit de taille normal sans dilatation pyélocalicielle.
-Un rein gauche bien différencié avec dilatation
pyélocalicielle
modérée, une dilatation urétérale plus importante au niveau de l’uretère pelvien
1,75 cm.
Le bilan a été complété par une UCG objectivant un diverticule latéro
vésical gauche ,un RPM et un reflux vésico urétéro rénal gauche.
38
Biologie : Ionogramme sanguin avec fonction rénale
urée= 0,22g/l
créat=5.5mg/l
ECBU : 12/2009 documente une infection urinaire.
ECBU de contrôle 01/2010 négatif.
CRO : sous AG, IV, DD ;
- Incision type pfannenstiel ;
- Dissection musculo aponévrotique ;
- Repérage du dôme saillant vésical par 2 fils soie 2/0 puis dissection
mise en place au niveau du méat urétéral gauche d’une sonde urétérale :
on trouve un diverticule englobant l’uretère gauche qui a été réséqué ;
- Remodelage et réimplantation de l’uretère gauche par passage sous
muqueux après avoir mis en place une sonde urétérale gauche selon la
technique de cohen ;
- Sonde de cystostomie en place ;
- FPPP sur drain prévésical.
Anatomopathologie :
- Pièce parvenue en 2 fragments montrant une muqueuse urothéliale
régulière discrètement inflammatoire, le deuxième fragment correspond
à un segment vraisemblablement urothélial.
Evolution :
- Suite opératoire simple.
- Evolution favorable: patient asymptomatique, échographie normale,
ECBU stéril.
39
OBSERVATION N°2
Il s’agit d’un nourrisson de 13 mois S.H sans antécédents particuliers .
Admis pour RAU.
Le début de la symptomatologie remonte à deux semaines avant son admission
où le patient a présenté des épisodes de RAU sondés aux UCP.
Examen clinique: Trouvait un nourisson agité avec douleur à la palpation
abdominale avec un globe vésical.
Biologie :
Un ECBU a été demandé objectivant une infection urinaire à E.COLI.
Ionogramme sanguin avec fonction rénale Urée : 0,2g/l
créat : 3.7mg/l
Echographie réno vésicale objective un diverticule vésical avec une
urétérohydronéphose bilatérale plus marquée à droite avec épaississement de la paroi
vésicale.
UCG : Vessie d’assez bonne capacité à paroi épaissie siège d’un gros
diverticule postéro latéral .
Patient mis initialement sous triaxon plus gentamicine ainsi, l’ECBU de
contrôl a montré une leucocyturie positive avec Klebsiella pneumonia résistante au
triaxon patient mis sous imipénéme dont l’évolution a été marquée par la
négativation de son ECBU.
CRO
-
Sous AG.IV.DD ;
-
Incision Pfannenstiel ;
-
Ouverture musculo aponévrotique et de la vessie ;
-
L’exploration retrouve un large orifice du diverticule à côté du méat urétéral
droit ;
-
Libération de l’uretère droit et sa dissection ;
40
Incision de la muqueuse diverticulaire et sa dissection jusqu’au fond du
-
diverticule ;
-
Réimplantation de l’uretère droit après création d’un trajet sous muqueux ;
-
Fermeture de l’orifice diverticulaire et du muscle détrusor ;
-
Fppp sur drain de redon prévésical et un drain urétéral droit ;
Anatomopathologie:
_ Muqueuse urothéliale abrasée, réaction inflammatoire non spécifique.
Evolution:
_ Favorable, patient asymptomatique , échographie rénovésicale normale.
OBSERVATION N°3
Il s’agit de S.M fille de 9 ans.
Antécédent d’un seul épisode de pyélonéphrite aigue.
Adressée de LARACHE pour diagnostique échographique d’une UHN
gauche suite à des lombalgies gauche récurrentes.
Examen clinique : douleur à la palpation de la fosse lombaire gauche.
Echographie réno vésicale et l’UCG : objectivent un diverticule postéro
latéral gauche avec RVU gauche grade 4 avec un parenchyme laminé.
Biologie : Ionogramme sanguin avec fonction rénale urée : 0.2g/l
créat
3.7mg/l
CRO :
AG, DD, IV ;
-
Malade sous AG, DD, IV.
-
Abord Pfannenstiel après sondage préalable du malade.
-
Ouverture de la vessie, l’exploration trouve un gros diverticule à large collet
adhérant en postérieur nécessitant sa dissection et sa libération par voie extra
vésicale postérieure.
41
-
Résection de la muqueuse vésicale herniée et dissection du plan musculaire et
de la muqueuse avec réimplantation selon la technique de COHEN.
-
Fermeture vésicale en 2 plans sur sonde vésicale et urétérale droite.
-
Fppp sur deux drains de redons en prévésical et postéro vésical.
Evolution:
Favorable, patiente asymptomatique, ECBU stéril .
OBSERVATION N°4
Il s’agit d’un nourrisson A.S âgé de 2 ans.
Antécédent : hospitalisé en P3 pour tableau de pyélonéphrite aigue .
Examen clinique : Nourrisson hypotonique, T 38°, TRC ≤ 3s, eupnéique .
Pas de tâches purpuriques, le reste de l’examen est sans particularité.
Echographie rénovésicale et l’UCG montrent : un rein gauche siège d’un
double pyélon et d’une dilatation des cavités excrétrices, en amant d’un diverticule
postéro latéral gauche.
Biologie :
ECBU objective une infection urinaire à Pseudomonas aeroginosa.
Patient mis sous fortum + amiklin
Ionogramme sanguin avec fonction rénale : urée = 0,08g/l
créat =3,5mg/l
CRO
-
Malade sous AG, DD, IV.
-
Abord Pfannenstiel après sondage préalable du malade.
-
Ouverture de la vessie, l’exploration trouve un gros diverticule à large collet
adhérant en postérieur nécessitant sa dissection et sa libération par voie extra
vésicale postérieure.
42
-
Résection de la muqueuse vésicale herniée et dissection du plan musculaire et
de la muqueuse permettant de mettre à nu la brèche musculaire est suturée
par du vicryl 2.0 surjet puis suture de la muqueuse par du vicryl 4.0.
-
Fermeture vésicale en 2 plans sur sonde vésicale et urétérale droite.
-
Fppp sur deux drains de redons en prévésical et postéro vésical.
Evolution :
Pas de document patient perdu de vue.
OBSERVATION N°5
Il s’agit de l’enfant I.A de 2 ans, hospitalisé pour infection urinaire à
répétition .
Examen clinique : sans particularité.
Echographie rénovésicale et l’ UCG montrent : UHN bilatérale avec un
rein gauche augmenté de volume et un droit à index parenchymateux réduit.
La vessie a une paroi épaissie, communiquant au niveau de sa partie latérale
gauche avec un diverticule.
On note l’absence de RVU.
Biologie :
Fonction rénale normale.
ECBU : IU à Candidas albicans.
CRO
-Sous AG, DD, IV
-Incision de type pfannenstiel ;
-Dissection musculo aponévrotique ;
-Repérage de la vessie avec mise en place de 2 fils repère ;
- Une dissection du diverticule ;
43
- Fermeture de la paroi vésicale communiquant avec elle ;
- Réimplantation de l’uretère homolatérale selon la technique de COHEN ;
-Fermeture vésicale ;
-FPPP ;
Evolution :
Favorable patient asymptomatique, ECBU négatif .
OBSERVATION N°6
Il s’agit de l’enfant A.L, âgé de 9 ans.
Admis pour des infections urinaires à répétitions avec une hématurie et une dysurie.
Examen clinique: sans particularité.
L’échographie réno vésicale et l’UCG montrent l’existence d’un diverticule
vésical postéro latéral droit.
Biologie :
L’ECBU a objectivé une infection urinaire à Klebsiella.
Ionogramme avec fonction rénale :urée = 0.22g/l
créat =5.2mg/l
Patient mis sous tienam avec une bonne évolution.
CRO :
-
AG ; DD ;IV ;
-
Abord Pfannenstiel après sondage préalable du malade.
-
Ouverture de la vessie, l’exploration trouve un gros diverticule vésical latéral droit
à large collet adhérant en postérieur ne permettant pas son invagination et
nécessitant sa dissection et sa libération par voie extra vésicale postérieure.
-
Evagination du diverticule après cathétérisme de l’uretère droit par sonde gastrique
N°6.
-
Résection de la muqueuse vésicale herniée et dissection du plan musculaire et de la
muqueuse permettant de mettre à nu, la brèche musculaire est suturée par du vicryl
2.0 surjet puis suture de la muqueuse par du vicryl 4.0.
-
Fermeture vésicale en 2 plans sur sonde vésicale et urétérale droite.
44
-
Fppp sur deux drains de redons en prévésical et postéro vésical.
Evolution :
Favorable sans séquelles.
45
RESULTATS
46
1- AGE DE REVELATION DU DIVERTICULE
Entre 13 mois et 9 ans avec une moyenne d’âge de 54.16 mois.
2- LE SEXE
4cas sur 6 sont de sexe masculin.
Le ratio masculin est supérieur au ratio féminin.
sexe
masculin
feminin
33%
67%
47
3-
MODE DE REVELATION DU DIVERTICULE
L’infection urinaire à répétition est le mode de révélation prépondérant
puisque dans 5cas sur 6 c’est l’infection urinaire qui justifie les examens paracliniques nécessaires au diagnostic du diverticule en effet , l’infection pouvant
être isolée ou associée à d’autres symptômes.
La survenue d’une rétention aigue d’urine dans 1 cas sur 6 a conduit à
la réalisation des explorations permettant un diagnostic plus rapide que dans
les autres cas de figure.
Mode de révélation du diverticule
Infection urinaire
Rétention aigue d'urine
4- SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
Infection urinaire : 5 sur 6
Rétention aigue d’urine : 1 sur 6
Dysurie: 1 sur 6
Hématurie: 1 sur 6
48
SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
infection urinaire
retention aigue d'urine
dysurie
hematurie
13%
13%
12%
62%
5- EXAMEN CLINIQUE DE NOS PATIENTS
A permis d’objectiver un globe vésical chez 1 patient sur 6 et une
douleur à la palpation de la fosse lombaire gauche chez 1 patient sur 6.
L’examen clinique chez le reste des patients a été normal.
EXAMEN CLINIQUE
16%
normal
globe vesical
16%
68%
49
douleur à la palpation de la
fosse lombaire gauche
6- BILAN PARA CLINIQUE
6.1 Biologie
Un ECBU a objectivé une infection urinaire chez tous les malades.
Un ionogramme sanguin avec dosage de l’urée et de la créatinine ont été
réalisé chez tous nos patients, et n’ont objectivé aucune anomalie.
6.2 Radiologie
L’échographie et l’UCG ont été pratiquées chez tous les patients, jugées
nécessaire à l’établissement du diagnostic positif du diverticule chez les
patients , Elles permettent également de préciser leur sièges, leurs tailles,
leurs impact sur la vessie, et l’ensemble du système urinaire .
7- SIEGE DU DIVERTICULE
Postéro latéral gauche : 2
Latéro vésical gauche :2
Postéro latéral droit : 2
8- LES COMPLICATIONS LIEES AUX DIVERTICULES
On distingue principalement :
-Un reflux vésico-urétéral : chez 2 patients avec des grades différents
dans chaque cas.
-Une discrète dilatation pyélo-calicielle sans atteinte des reins chez
2cas.
-Une urétéro-hydronéphrose : elle est bilatérale dans
2
cas.
Cette
complication peut provoquer dans certains cas une altération du parenchyme et
de la taille des reins.
50
-Une altération de la taille rénale : rein gauche augmenté de volume et
rein controlatéral à index parenchymateux réduit chez 2 patients.
9- LES MALFORMATIONS ASSOCIEES
Coexistence d’un double pyelon avec un diverticule vésical dans un seul
cas .
10- LE TRAITEMENT :
Diverticulectomie avec réimplantation dans 4 cas sur 6 .
Diverticulectomie sans réimplantation dans 2 cas sur 6.
Voies d’abord : dans les 6 cas l’opérateur a adopté la voie mixte .
Evolution post-thérapeutique
A court terme : suites post opératoire sont simples .
A moyen et long terme : On note une rémission totale sans séquelles
mis à part un patient qui a été perdu de vu .
51
DISCUSSION
52
A- Epidémiologie
1- Sexe
MASCULIN
FEMININ
100%
Mitra: 06 cas
0%
Garat: 11 cas
Bogdanos: 22 cas
Evangelidis: 21 cas
90%
10%
95%
5%
81%
19%
100%
Rafael: 06 cas
0%
67%
Notre série:0 6 cas
33%
Comme on peut le constater sur les différentes séries effectuées à propos de
cette pathologie le sexe masculin est prédominant puisque dans chaque série les
patients sont à plus de 60% des garçons. Cette caractéristique serait selon certains
auteurs en rapport avec l’étiopathogénie du diverticule congénital de la
vessie(19.38.46.54.98.118).
53
2- Age de prise en charge
Fourchette d'âge
Moyenne d'âge
Mitra: 6 cas
3 mois à 2 ans
10,7 mois
Garat: 11 cas
7 mois à 9 ans
4,6 ans
Bogdanos: 22 cas
13 jours à 14 ans
2
ans
Evangelidis: 21 cas
6 mois à 13 ans
3,5 ans
Rafael: 6 cas
17 mois à 9 ans
4,4 ans
Notre série: 6cas
13mois et 9 ans
54.16mois
Ce tableau comparatif montre que la moyenne d’âge de prise en charge
est relativement précoce puisqu’elle ne dépasse pas les 5 ans d’âge ; c’est un
point important à relever car on sait que le retentissement du diverticule
vésical est néfaste sur l’urodynamique, mais surtout sur le rein
(hydronéphrose)qui va s’aggraver avec le temps.
Par contre, la fourchette d’âge dans toutes les séries est large, ce qui
montre à quel point la prise en charge de cette pathologie est tributaire du
temps d’apparition de sa symptomatologie, du délai entre l’apparition du
premier symptome et la prise en charge . D’où tout l’intérêt du diagnostic
prénatal qui permettrait de débuter la prise en charge dès la naissance, mais
malheureusement la rareté de la pathologie n’incite pas à sa réalisation
(19.38.46.54.98.118).
54
3- Incidences
Période
Nombres de cas par an
Mitra: 06 cas
1999 à 2000
3
Garat: 11 cas
1985 à 2005
0,55
Bogdanos: 22 cas
1982 à 2001
1,15
Evangelidis: 21 cas
1992 à 2005
Rafael:0 6 cas
1980 à 1996
Notre série:0 6 cas
2000 à 2016
0,46
0,37
0.37
L’illustré ci-dessus permet clairement d’affirmer que le diverticule
congénital de vessie est une pathologie rare puisque dans 4 séries la moyenne
de cas par an est inférieure à 1.
(19.38.46.54.98).
B- Etiopathogenie
Le problème de l'origine des diverticules congénitaux de vessie a
constitué depuis longtemps un sujet très controversé ,ce qui a occasionné des
divergences d'opinions dans les hypothèses étiopathogéniques émises .
Certains auteurs suggèrent d'être du a une angulation urétrale pendant
l'embryogenèse,ou un kyste de la glande cowper ou membranes urétrales
postérieures.
Pour certains : Howard, Adams, Miller, tous les diverticules sont
acquis, secondaires à une obstruction pouvant être temporaire(62.144).
55
Gil Vernet explique les diverticules fœtaux par la possibilité d'un
bouchon muqueux, fait de cellules desquamées situé au niveau de
l'urètre qui constitue l'obstacle temporaire qui s'éliminerait et laisserait un
diverticule d'allure congénitale (27.62).
Pour d'autres auteurs : Cabot, Judd tous les diverticules vésicaux
de l'enfant reconnaissent des facteurs congénitaux à leur développement,
si ces facteurs sont évidents pour les diverticules acquis (valve ou
sténose de l’urètre) ils demeurent hypothétiques pour les diverticules
congénitaux(62.98.114).
Ainsi, différentes possibilités ont été envisagées :
- Pour WILLIAMS et VIVILLE : le facteur responsable serait une
faiblesse pariétale de la vessie donnant naissance à des diverticules
congénitaux alors que la vessie semble saine, ce défaut serait
particulièrement fréquent au niveau des orifices urétéraux favorisé
sous un simple effet de pression mictionnelle normal e(6.62.114).
- Pour WATSON ayant étudié le développement du bas appareil
urinaire durant la vie intra utérine, il y aurait parfois au cours de
développement un excès du tissu épithélial à l’union des formations
wolffiennes
cicatrisation
et
allantoïdiennes
permettant
avec
absence
l’apparition
d’un
temporaire
de
diverticule
congénital(27.62.80).
Il existe néanmoins certains cas particuliers :
• SYNDROME D’EHLERS-DANLOS : c’est une maladie polymorphe le
plus souvent autosomique dominante, touchant autant de garçons que de
56
filles et caractérisé par des anomalies congénitales dans la synthèse et la
structure de collagène. La survenue d’un diverticule vésical au cours de
cette affection est relativement rare et touche quasi exclusivement le garçon.
Bien que ce soit difficile à prouver, le diverticule est probablement
en rapport avec l'élasticité du tissu conjonctif vésical .Cependant
malgré l'aspect flaccide de la vessie décrit lors des interventions
chirurgicales, les études en histologie classique ou en microscopie
électronique ne retrouvent pas au niveau du diverticule, le même tissu
conjonctif pathologique qu'au niveau de la peau ou du diaphragme.Ces
diverticules ont la particularité de se développer
n' importe où
dans la vessie, en général à distance des orifices urétéraux, et surtout de
récidiver après cure chirurgicale, ce qui traduit leur considération
comme une e n t i t é à part et d'en limiter les indications d'exérèse.
Le diagnostic de syndrome d'EHLERS-DANLOS repose sur :
l'hyper -élasticité de la peau à la biopsie cutanée, signe de Meténier
(hyper élasticité du tarse palpébral avec luxation tarsienne) (9.84.112)
• SYNDROME DES CHEVEUX CREPUS (« kinky hair syndrom ») de
Menkes. C'est un trouble du métabolisme de cuivre à transmission
récessive liée à l'X. le cuivre étant un composant essentiel de certains
enzymes nécessaires au fonctionnement des cellules nerveuses et du
tissu élastique, son déficit expliquerait, entre autres, les atteintes
viscérales, les fortes incidences de troubles urinaires, parmis lesquels les
diverticules seraient spécifiquement secondaires à des perturbations
d’innervation du col vésical, sans obstacle.
57
•
SYNDROME DE WILLIAMS-BEUREN : il est caractérisé par un
déficit en élastine en rapport avec des délétions dans le bras long du
chromosome 7. Il a été aussi constaté une prévalence significative des
symptômes génito-urinaires(120.138). Ces différents théories restent d’ordre
hypothétique et n'expliquent pas l'origine du diverticule congénital de vessie.
Un seul type de diverticule reconnaît une origine démontrée : ce sont
les diverticules ouraquiens qui résultent d'une perméabilité partielle
congénitale du canal de l’ouraque.
C-Etude clinique et para clinique :
1- Circonstances de découvertes et symptomatologie clinique
Bien
que
asymptomatiques,
les
diverticules
vésicaux
soient
volontièrement
ils peuvent néanmoins être découverts par des
complications dues à la pathologie ou simplement par des signes d’appels
urinaires ou enfin de manière fortuite par l’échographie dont l’utilisation
devient de plus en plus fréquente et banalisée.
1.1 La découverte fortuite
Comme mentionné ci-dessus, les diverticules congénitaux peuvent
rester muets surtout dans les cas où le diverticule est de petite taille et sans
répercussions sur le haut appareil urinaire. Ces cas pourront néanmoins être
diagnostiqués de manière fortuite lors des examens radiologiques effectués
dans le cadre des explorations d’une autre affection du sujet.
58
1.2 Les signes d’appels urinaires
L’infection urinaire : c’est le maitre symptôme dans le diverticule
vésical chez l’enfant .Elle est récidivante et sa traduction sera d’intensité
variable. Quelquefois , elle se manifestera par des pics fébriles itératifs et
seul l’examen cytobactériologique pourra le révéler, mais
devient
parfois elle
évidente quand l’infection se traduit par une pyurie massive et
surtout terminale survenant brutalement à la fin de la miction. Elle peut être
aussi responsable de complications que l’on nommera plus tard.
Troubles mictionnels : elles caractérisent les lésions causales et sont
souvent au premier plan du tableau clinique à savoir :
L’énurésie : due à un défaut de la maturation progressive du contrôle
sphinctérien de l’enfant, et on ne peut l a considérer comme pathologique
que si elle persiste au-delà de l’âge de 5 ans.
Dysurie : elle consiste en une miction difficile, lente et pénible, en
plusieurs temps, nécessitant des efforts de poussée.
Pollakiurie : c’est l’augmentation de la fréquence des mictions, elle peut
être diurne et nocturne, les mictions sont peu abondantes.
Rétention vésicale : il en existe deux types :
.Rétention aigue : c’est l’impossibilité d’uriner malgré une envie
impérieuse et douloureuse. L’examen retrouve un globe vésical. Un bilan
rapide permet de choisir la thérapeutique adéquate et qui doit être instaurée en
urgence(37.113.148).
.Rétention chronique : c’est
une
vidange
vésicale incomplète, qui
provoque l’apparition d’un résidu post-mictionnel permanent. On l’évoque
59
devant une pollakyurie, une dysurie, une incontinence, mais aussi devant
des infections urinaires à répétition, voire une insuffisance rénale.
La rétention vésicale est la conséquence de la compression cervico-urétrale dû
au diverticule lui-même(113.148).
Hématurie : qui
révèle
un
diverticule
compliqué,
à
savoir
une
inflammation diverticulaire chronique ou une lithiase ou encore une tumeur
diverticulaire.
La miction en deux temps : elle est rarement présente et si elle est
rapportée, on l’a trouve évocatrice d’un diverticule. Elle n’en est pas pour
autant pathognomonique puisqu’on la retrouve également dans les rétentions
vésicales incomplètes sans diverticule, dans les méga uretères et dans les
méga vessies. Au cours de cette miction particulière, la vessie en réplétion
se vide dans un premier temps, la compression qu’elle exerçait sur
l’orifice diverticulaire n’existe plus, les urines contenues dans le diverticule
s’écoulent dans la vessie poussant ainsi l’enfant à se soulager par une
deuxième miction(75).
Masse
abdomino-pelvienne :
due
à
la
rétention
urinaire
intra
diverticulaire ; cette masse est rénitente, fluctuante, mate à la percussion,
varie selon la position, inconstante, elle peut n’apparaître qu’à vessie pleine et
disparaître lors de la miction. Parfois cette masse persiste et pourra se
confondre avec d’autres diagnostics(40.78).
Signes généraux : ils accompagnent toujours une infection urinaire ou
les troubles mictionnels. Ils sont plus fréquents chez l’enfant en bas âge qui
pourra présenter une hypotrophie, un syndrome anémique et trouble
psychiques à type d’ anorexie ou un syndrome fébrile.
60
Infection
Hématurie
Dysurie
Enurésie
Mitra: 6 cas
100%
0%
0%
0%
Garat: 11 cas
72%
9%
non précisé
9%
non
précisé
Bogdanos: 22 cas
64%
5%
0%
0%
23%
Evangelidis: 21 cas
90%
0%
26%
0%
57%
Rafael: 6 cas
100%
0%
0%
0%
33%
Ghorbel: 4 cas
75%
0%
0%
0%
25%
Notre étude: 6 cas
83%
16%
16%
0%
16%
De toute évidence l’infection est de loin le symptôme le plus fréquent
puisque dans toutes les séries, sa fréquence dépasse les 60%. La rétention
d’urine est le deuxième symptôme le plus récurrent. Les autres signes
cliniques sont moins fréquents(19.38.46.54.98.118).
1.3 Les signes liés aux complications :
Les diverticules congénitaux de vessie peuvent se révéler d’emblée par
des manifestations clinique inhérentes à leurs complications.
Les complications sont de deux ordres :
Mécaniques :
- Le reflux vésico-uréteral
- La compression urétérale
- La compression urétrale
- La hernie diverticulaire
- La compression du rectum
61
Réten
tion
100%
- L’inversion du diverticule
- La compression de gros vaisseaux
- La lithiase intradiverticulaire
- La rupture diverticulaire
- Le cancer intra-diverticulaire(110.145).
Infectieuses
Nous envisagerons successivement les signes associés à chacune des
complications sus-nommées.
2- Les complications mécaniques
Le reflux vesico-urétéro-rénal :
Nous en avons dans 2 cas sur 6. Il est associé :
- Soit à un diverticule para urétéral ;
- Soit à tout diverticule avec abouchement directe de l’uretère ;
- Soit à un diverticule comprimant l’urètre ou les deux uretères (si
diverticule bilatéral) et entraînant de ce fait une rétention en amont ;
Il se manifestera :
- Par des infections urinaires récidivantes pouvant aller jusqu’à la
pyélonéphrite aigue ou chronique avec même parfois une insuffisance
rénale plus au moins sévère ;
- Par des douleurs lombaires ascendantes lors de la miction : c’est le cas
du reflux actif ;
- Par des douleurs lombaires en dehors de la miction : c’est un reflux
passif(139) ;
62
- Par une masse lombaire uni ou bilatérale correspondant à une uretèrehydronéphrose
conséquence
du
reflux(3.5.6.13.19.24.38.46.54.98.118.151) ;
Reflux
Urétéro-hydronéphrose
Mitra: 6 cas
66%
66%
Garat: 11 cas
40%
non précisé
Bogdanos: 22 cas
14%
non précisé
Rafael: 6 cas
17%
34%
Ghorbel: 4 cas
25%
0%
Notre étude: 6 cas
34%
84%
La compression urétérale : se manifestera par :
• un gros rein hydro néphrotique ;
• sténose urétérale secondaire à l’inflammation et la fibrose ;
• Insuffisance rénale ;
• Anurie si compression bilatérale (78.82.86.103.129.134) ;
La hernie diverticulaire : les diverticules vésicaux peuvent être compris dans
des hernies abdominales surtout inguinal, le diagnostic doit être fait avant la
chirurgie évitant un traumatisme accidentel de la vessie. Elle se manifestera
par des signes évocateurs du diverticule vésical (la miction en deux temps…)
63
associés à une masse herniaire intermittente. De nombreuses complications
peuvent survenir et les plus graves sont l’étranglement et la perforation
donnant ainsi un syndrome douloureux abdominal aigu(22.55.126.155).
La compression du rectum : Lorsque le diverticule est de grande taille et
postérieur, il peut adhérer au rectum et le comprimer. Cette compression se
traduit par :
- Des troubles de transit à type de constipation ;
- Un véritable syndrome occlusif ;
L’inversion du diverticule : concerne le diverticule de petite taille engendrant
des douleurs abdominales révélatrices.
Compression des gros vaisseaux par un diverticule géant de la vessie : le
cas de compression vasculaire est rare chez l’enfant, se manifeste par des
signes urinaires, douleur hypogastrique avec des signes vasculaires (exemple :
œdème isolé des membres inférieurs)(30).
Lithiase intradiverticulaire : elle est retrouvée dans 5 à 15% des cas.
Deux facteurs concourent à sa formation dans le diverticule : la rétention
urinaire et l’infection.
Elle est faite de dépôts organiques, souvent retrouvée associer à une
lithiase rénale ou vésicale(28.34.151).
Le cancer intradiverticulaire : se voit dans le profil évolutif du
diverticule asymptomatique ou méconnu, sur le plan histologique, les tumeurs
épithéliales sont les plus fréquentes. Ils sont souvent infiltrantes dépassant la
séreuse, de diagnostic souvent difficile vu leur localisation(28.41.151).
Rupture spontanée du diverticule vésical : la rupture diverticulaire est
très rare, elle est la conséquence d’une poussée d’hyperpression vésicale sur
64
une paroi diverticulaire fragilisée par l’inflammation chronique mais aussi
correspond à un processus infectieux suraigu compliqué de nécrose et
gangrène diverticulaire. La rupture doit être suspectée chez un malade qui
présente une douleur abdominale basse d’étiologie obscure, l’altération de la
miction et des urines teintés de sang ou un tableau de péritonite associé à des
signes urinaires.(13.67.88.102).
Complications infectieuses : elles résultent de la combinaison de
l’infection urinaire et du reflux vésico-rénal. Les germes atteignent par voie
ascendante le haut appareil. Elles se manifesteront soit par une pyélite ,
pyélonéphrite ou encore une pyonéphrose(6.87).
3- Examen clinique
La plupart des diverticules vésicaux sont cliniquement latents. La
palpation hypogastrique ne découvre qu’exceptionnellement une voussure
asymétrique dont la majoration est pré ou per mictionnelle et la régression
post mictionnelle sont particulièrement évocatrices. le diverticule se confond
alors avec un globe vésical.
4- Diagnostic
le diverticule vésical a une nature dynamique en rapport avec le
changement de pression intra vésicale , le gold standard est l’UCG
mictionnelle, qui permet de fournir des informations supplémentaires sur
l’anatomie de l’urètre, le RVU ,le contour de la vessie et l’anatomie de
l’urètre postérieur (157).
4.1 Les explorations radiologiques
L’imagerie médicale est primordiale dans le diagnostic positif du
diverticule vésical et notamment l’échographie et la cystographie rétrograde
65
qui permettent facilement le diagnostic, ainsi que l’Urographie Intraveineuse
(U.I.V).
La Tomodensitométrie (T.D.M) et l’Imagerie par Résonnance Magnétique
(I.R.M) ne sont pas de pratique courante.
• Echographie
Les urologues concluent de plus en plus leur examen clinique par une
échographie de l’appareil urinaire, non traumatique et aisément reproductible.
Cette exploration est remarquablement performante pour le dépistage des
diverticules de la vessie, ainsi que pour leur surveillance évolutive. Le
diverticule se présente comme une formation arrondie ou plus rarement
ovalaire, anéchogène avec un renforcement postérieur et une paroi fine et
régulière. Le collet doit toujours être identifié afin de préciser sa taille et si
possible sa position par rapport aux orifices urétéraux. La vessie est par
ailleurs normale.
Une éventuelle hypotonie urétérale est moins facile à identifier chez
l’adulte que chez l’enfant. Un abouchement urétéral intra diverticulaire est
facile à diagnostiquer. Après la miction, la taille du diverticule peut
augmenter, l’urine s’évacuant dans celui-ci. Il faudra donc apprécier ses
dimensions avant et après miction. Elle permet dans le même temps de
l’examen de détecter un éventuel retentissement sur le haut appareil
urinaire(17.43.81.83).
66
D : DIVERTICULE
B : VESSIE (BLADDER)
• La cystographie rétrograde
Comprend obligatoirement des clichés de remplissage, vessie pleine, préet post-mictionnels selon des incidences, non seulement de face et de profil
mais aussi obliques droites et gauches.
Les signes radiographiques des diverticules vésicaux peuvent être des
signes directs et indirects. Ils réalisent ainsi classiquement des images
d’addition sphériques reliées à la lumière vésicale par le collet et peuvent
aussi se traduire par un refoulement urétéral.
La cystographie précise :
• Le nombre ;
67
• La taille ;
• La topographie ;
• La qualité de la vidange des diverticules ;
• Le diagnostic d’un éventuel reflux vésico-urétéral associé ;
• L’évaluation de la perméabilité de la filière cervico-urétrale, ainsi que du
retentissement vésical, urétéral ou rénal d’un éventuel obstacle.
Toutefois, ces explorations ne permettent pas un dépistage systématique des
complications lithiasiques ou tumorales des diverticules(28.73.80.89.108).
Des images obliques seront nécessaires en cas de RVU associé pour mettre en
évidence les rapports entre l’uretère et le diverticule (157).
Cystographie objectivant un diverticule vésical
68
• Urographie intraveineuse
De moins en
moins utilisées, d’ indication limitée quand elle est
réalisée, permet de voir le diverticule sous forme d’une image d’addition
arrondie ou plus rarement ovalaire au contact de la vessie qui se remplit plus
ou moins rapidement de contraste après injection. Il est facilement différencié
de l’aspect de « vessie à oreilles » observé chez l’enfant. Une compression
extrinsèque de la vessie par le diverticule est fréquente. Le collet est le plus
souvent mal dégagé et ses rapports avec le méat urétéral sont imprécis, même
sur les incidences obliques et de profil. L’intérêt de l’UIV est d’apprécier le
retentissement sur l’uretère pelvien. Il peut être déplacé et/ou comprimé par le
diverticule avec hypotonie sus-jacente. Elle permet également d’apprécier la
normalité du reste de la vessie et de diagnostiquer un retentissement sur le
haut appareil urinaire. Le cliché permictionnel affirme l’absence d’obstacle à
l’évacuation de l’urine et met en évidence les
variations de volume du
diverticule et d’éventuelles modifications du calibre urétéral. Le cliché postmictionnel montre l’importance du résidu dans le diverticule et la distension
de celui-ci(80.89.103).
• Tomodensitométrie
Elle n’est pas réalisée pour diagnostiquer le diverticule, mais plutôt
pour apprécier ces rapports locorégionaux ; ou lors d’un examen effectué dans
le cadre d’une autre pathologie pelvienne le diverticule sera découvert de
manière fortuite. Il s’agit d’une formation liquidienne para vésicale. Le
diagnostic différentiel avec une masse liquidienne d’une autre origine est posé
devant le remplissage du diverticule par le produit de contraste. La TDM
69
apprécie parfaitement le refoulement et/ou la compression de l’uretère pelvien
par
le
diverticule.
Dans
certains
cas,
son
collet
est
très
bien
repéré(43.105.140).
Image scannographique objectivant un diverticule posterieur avec une
dilatation pyelocalicielle gauche.
• Imagerie par résonance magnétique
Le contenu du diverticule a les mêmes caractéristiques de signal que
l’urine. Sa communication avec la vessie est parfois mieux déterminée grâce à
l’étude dans les trois plans de l’espace(140).
70
Fréquence d’utilisation des différents moyens d’imagerie
Echographie
UCG
TDM
IRM
Mitra: 6 cas
100%
100%
0%
0%
Bogdanos: 22 cas
100%
100%
40%
0%
Evangelidis: 21 cas
100%
100%
0%
0%
UIV
0%
50%
0%
Rafael: 6 cas
100%
100%
100%
0%
100%
Stage: 3 cas
100%
100%
0%
0%
100%
Notre étude: 6 cas
100%
100%
0%
0%
0%
Comme toutes les séries le montrent(19.38.98.118.142), l’UCG et
l’échographie sont systématiquement proposées, notamment l’UCG qui est
prouvée indispensable dans le diagnostic et l’exploration du diverticule
vésical. Toutes les études de cette pathologie ont précisé l’importance et même
le caractère indispensable de l’UCG. L’UIV était également, il y’a une dizaine
d’années, systématiquement effectuée
mais son utilité s’est avérée
progressivement diminuée au vu des nouvelles méthodes d’exploration
notamment la TDM. Ainsi, la TDM est de plus en plus prisée par le clinicien
car elle permet de localiser avec précision l’uretère par rapport au diverticule.
L’IRM, quant à elle ,est très utile pour juger des complications notamment
l’hydronéphrose mais
très rarement effectuée vu son coût qui reste encore
très élevé.
71
La scintigraphie au DMSA permet d’étudier la fonction rénale en cas de
RVU associé.
L’étude urodynamique peut être performante dans l’évaluation de la
dysfonction vésicale : acontractilité ou hypocontractilité du détrusor.
4.2 Les explorations endoscopiques
La cystoscopie est fondamentale car elle donne les dimensions du collet
du diverticule et sa position par rapport au méat urétéral. Dans certains cas, un
collet très large peut être franchi par le cystoscope, ce qui permet la
visualisation de la paroi du diverticule et l’identification d’un éventuel orifice
urétéral intra-diverticulaire.
La cystoscopie précise également l’aspect trabéculé ou non de la paroi
vésicale (28.80).
4.3 Les explorations biologiques
L’examen cytobactériologique des urines
Il viendra compléter ces explorations, l’antibiogramme permettra un
traitement parfaitement adapté, de façon à pratiquer les explorations
rétrogrades le plus précocement que possible(21).
Bilan sanguin pré opératoire
NFS à la recherche d’une anémie et/ ou une hyperleucocytose.
Ionogramme sanguin avec taux d’urée et de la créatinine.
Le taux de prothrombine (T.P).
4.4 Les explorations urodynamiques
Une étude urodynamique a été faite sur une série de onze enfants de 6 à
11 ans ;
suggére que les troubles urodynamiques (à savoir le
dysfonctionnement vésico-sphinctérien, les troubles fonctionnelles de la
72
miction) peuvent causer les diverticules et contribuer à l’installation ou la
persistance de reflux vésico-urétéraux et doivent être considérés dans les
indications thérapeutique des diverticules(28.128.150).
4.5 Diagnostic prénatal
Il s’agit du moyen du diagnostic idéal, puisqu’il permet une meilleure
approche thérapeutique, il permet surtout d’éviter la survenue de
complications (48.135).
D- Diagnostic Differentiel
Si le diagnostic du diverticule vésical est relativement aisé, la distinction
entre diverticules congénital et acquis l’est moins.
Le diagnostic positif du diverticule congénital ne sera donc retenu qu’après
avoir éliminé:
- Les diverticules acquis ;
- La vessie multi-diverticulaires ;
- Le diverticule iatrogène ;
- Fausses images radiologiques;
1- Les diverticules acquis
Ils sont provoqués par un obstacle infra vésical lequel provoque une
trabéculation de la paroi vésicale.
Une à plusieurs cellules vésicales peuvent faire hernie hors de la paroi vésicale
et constituer un diverticule.
Le diagnostic de diverticules vésicaux acquis chez l’enfant se fait donc sur
deux critères principaux:
73
• La recherche d’une cause à la rétention ;
• Les caractères anatomopathologiques et cliniques ;
1.1 Les causes
Les valves congénitales de l’urétre postérieur.
Les sténoses congénitales de l’urétre.
La poche sous urétrale sténosante.
Un phimosis serré.
Une vessie neurologique.
Une spina bifida.
Une cause iatrogène est liée à la déhiscence de l’orifice urétéral après
dissection de l’uretère pour cure de reflux vesico- urétéral ou bien une sténose
cicatricielle de l’urètre après la mise en place traumatique d’une sonde
vésicale.(2 ;21 ;24 ;28 ;66 ;96 ).
1.2 Les caractères anatomopathologiques
Classiquement, les diverticules acquis sont multiples et de petites tailles et ne
reconnaissent pas de localisations préférentielles au niveau de la vessie,
survenant sur une paroi hypertrophique ou trabéculée du fait de la rétention
chronique, et dont la paroi interne est représentée par la muqueuse vésicale, la
paroi externe par le tissu adipeux et fibreux péri-vésicale sans interposition des
fibres musculaires.(20.28.96).
1.3 Les caractères cliniques propres aux diverticules acquis
Le tableau Clinique est dominé par un syndrome rétentionnel avec :
- Dysurie
- Douleur abdominale
- À l’examen ,un globe vésical
74
2- Vessies Multi-Diverticulaires
Il s’agit d’une affection rare et difficile à classer, dont la première
observation parait avoir été reportée par Cendron chez une fille de 4 mois
atteinte d’hypoplasie des muscles de la paroi abdominale. Il s’agit de
diverticules multiples sans obstacle cervico-urétéral. Cendron estime qu’ils
peuvent représenter un défaut de mésenchymatisation au niveau de la vessie,
non pas une lame régulière de tissue musculaire compact mais des îlots de fibres
musculaires entre lesquelles la muqueuse fait hernie.
3- Les diverticules iatrogènes
Dans ce cas, le diverticule est secondaire à une lésion de la paroi vésicale
lors d’une intervention de voisinage: c’est l’exemple de la déhiscence de
l’orifice urétérale après cure d’un reflux(21).
Il est aussi décrit des cas de diverticule vésical engendrés lors d’une cure
laparoscopique d’une hernie inguinale ou d’un kyste ovarien(60).
4- Les fausses images radiologiques
4.1 Les duplicités vésicales
Certaines malformations vésicales peuvent évoquer lors de l’U.I.V ,un
diverticule de grande taille; c’est l’exemple de la duplicité vésicale, il s’agit
d’une malformation rare se présentant sous trois aspects:
• Les dédoublements vésicaux:
Les deux vessies peuvent être séparées ou unies à leur partie inférieure au
niveau du col; dans le premier cas (duplication complète) chacune des deux
vessies reçoit un uretère et drainé par un urètre. L’appareil génital qu’il soit
masculin ou féminin est double. Dans le deuxième cas (duplication incomplète)
75
la vessie est bilobée mais le col et l’urètre sont unique, cette malformation peut
être associée à une urétérocèle ou un diverticule vésical.
• Les cloisonnements vésicaux:
Peuvent être sagittaux ou frontaux. Ils semblent dus à la présence d’une
cloison uro-rectale surnuméraire. Ces cloisons sont complètes ou partielles très
fréquemment associées à des duplications urétérales.
• Vessie en sabliers :
Cette malformation serait due à une mauvaise jonction entre les parties méso-et
ecto-dermiques de la vessie. Elle a un aspect dédoublé par un anneau de
striction entre deux étages supérieurs et inférieurs.(21.79)
4.2 Les cornes vésicales
Peuvent donner l’aspect de diverticules vésicaux à l’urographie surtout chez
l’enfant de moins de 3 ans où elles descendent vers les canaux inguinaux. Ces
aspects trompeurs disparaissent lors de la cystographie rétrograde quand la
vessie reprend sa forme arrondie(21).
4.3 L’urétérocèle
Appelé également diverticule urétéral , peut entrer en confusion avec le
diverticule vésical, mais il ne donne pas l’image d’addiction lors de la
cystographie.(21.141)
4.4 La duplication urétérale
C’est une anomalie rare, pouvant se confondre avec un diverticule vésical, si elle
intéresse l’uretère distal et pouvant être associée à un urétérocèle ou à un
diverticule vésical(21.77.141).
76
4.5 L’uretère borgne
Après néphrectomie ou hémi- néphrectomie; peut évoquer faussement un
diverticule vésical(132).
E_Complications Du Diverticule Vésical :
L’infection urinaire avec la lithiase et la dégénérescence tumorale sont les
complications les plus fréquentes chez l’adulte. Chez l’enfant, c’est l’infection
urinaire qui domine.
1- L’infection urinaire (I.U)
Les germes les plus communs sont proteus, staph dore et colibacilles
.Elle est souvent révélatrice du diverticule dans 70% des cas et représente la
principale complication (87.142).
Elle peut évoluer vers l’abcédation et la perforation sous péritonéale ou
intra rectale, l’échographie montre une hyperéchogénicité
et une
agglutination intradiverticulaire dont il est impossible de les différencier d’un
caillot ou d’une tumeur. La recherche de critère de mobilité pour
diagnostiquer un caillot est illusoire si le diverticule est de petite taille ,par
contre un niveau déclive lors des mouvements des patients est évocateurs
d’urines infectées ou d’hémorragie intra diverticulaire .
L’UIV et la cystographie montrent des images lacunaires ,l’absence de
rehaussement après injection de produit de contrast à la TDM est en faveur
d’un caillot.(87)
La diverticulite est rare et se traduit par un épaississement de la paroi du
diverticule, une prise de contraste de la paroi avec augmentation de la densité
77
de la graisse péri diverticulaire à la TDM. L’obstruction de l’orifice
diverticulaire conduit à un abcès.
En échographie, c’est une masse hypo-échogène à paroi épaisse
paravésicale, le collet est difficile à repérer dans ces cas.
En TDM le collet obstrué, est facilement localisé. La paroi épaisse est
bien visible, le contenue est dense sans modification après l’injection et la
densité de la graisse péri diverticulaire est augmentée(87.111.118)
2- Lithiase intra diverticulaire
Qu’elle soit intrinsèque et directement favorisée par la stase et
l’infection urinaire ou extrinsèque d’origine rénale ou vésicale. Une lithiase
complique 5 à 15% des diverticules de la vessie, elle prend naissance à partir
de dépôt organique (pus, cellules épithéliales desquamées), sur lequel se
déposent des sels urinaires ; elle a une matrice calcique et sa taille est
variable.
Une métaplasie épidermoide de la muqueuse l’accompagne souvent.
Son diagnostic est facile sur ASP qui montre une opacité latéralisée dont le
siège intra diverticulaire
est confirmé
par l’échographie, et plus
accessoirement par l’UIV. En échographie, son aspect est typique : formation
hyperéchogéne intradiverticulaires avec cône d’ombre postérieur.
Elle peut être isolée ou associée à une lithiase vésicale. Voir prendre la
forme d’un calcul en sablier à cheval sur le collet diverticulaire, son
traitement est traditionnellement chirurgical mais elle parait tout de même
accessible à une lithotritie endoscopique prudente (28.34).
78
3- Tumeurs intra diverticulaire
Essentiellement à l’âge adulte, la prévalence des tumeurs intradiverticulaires varie selon les séries de 1,7
à 8,6 pourcent .Il s’agit de
tumeur épithéliale. Le diverticule de vessie est considéré comme un facteur
favorisant la survenue d’un cancer. Ces tumeurs sont graves car rapidement
infiltrantes.
La carcinogenèse parait directement corrélée à la stase urinaire ainsi
qu’à l’infiltration chronique. La dissémination néoplasique est favorisée par la
minceur de la paroi diverticulaire, caractérisée par une couche musculaire
inconstante.
Sur
le
plan
anatomopathologique,
les
tumeurs
transitionnelles
prédominent. Les lésions épidermoides sont aussi, fréquentes, alors que les
formes mixtes et les adénocarcinomes sont r
ares et les sarcomes sont
exceptionnels.
L’hématurie est la principale symptomatologie d’appel de ces lésions
dont le diagnostic classiquement tardif mais qui a bénéficié des progrès de
l’imagerie médicale : l’échographie est fondamentale car la cystographie est
parfois non contributive (collet étroit infranchissable et tumeur strictement
intra-diverticulaire). En échographie, il s’agit d’une formation échogène
intradiverticulaire à contours plus au moins réguliés et enfin prennent le
contraste à la TDM.(47.64)
Son diagnostic a bénéficié aussi de la miniaturisation des instruments
optiques. Les biopsies ainsi que les résections endoscopiques de ses tumeurs
exposent à un risque majeur de perforation diverticulaire.
79
Leur traitement est donc préférentiellement chirurgical sous forme d’une
simple diverticulectomie ou d’une cystectomie radicale.
Les difficultés diagnostiques ainsi que la rapide évolutivité de cette
pathologie tumorale constituent des arguments non négligeables en faveur de
l’exèrèse
systématique
de
tout
diverticule
diagnostiqué
(4.12.28.41.47.57.134).
4-
Compressions marginales
Par rapport aux complications précédentes les troubles compressifs sont
principalement inhérents aux volumineux diverticules postérieurs ou posterolatéraux.
Le retentissement diverticulaire rectal se traduit essentiellement par un
ténesme
ou
une
constipation
sans
conséquences
mécaniques
majeures.(27.106).
La compression urétérale pelvienne est, par contre, susceptible d’induire
une urétérohydronéphrose sévère, une sténose urétérale secondaire à
l’inflammation et à la fibrose, Une insuffisance rénale, une anurie si
compression bilatérale. .(78 ;82 ;86 ;103 ;129).
Des sciatalgies représentent la symptomatologie prépondérante des
compressions nerveuses pelvi-péritonéales. L’axe vasculaire iliaque peut lui
aussi être concerné et les diverticules se compliquent ainsi d’une thrombose
veineuse d’amont.(18.30).
Les
compressions urétrales
entraînant une dysurie
exceptionnelles.(7.99.110.137).
80
mais
sont
5- Rupture
L’évolution naturelle des abcès diverticulaires est la dissémination ou la
fistulisation dans la cavité péritonéale, l’espace péri-vésical ou le tube digestif
terminal. Les ruptures intra-péritonéales spontanées des diverticules de la
vessie sont rarissimes ; elles peuvent être la conséquence d’une poussée
d’hyperpression vésicale sur une paroi diverticulaire fragilisée par
l’inflammation chronique mais aussi peut correspondre à un processus
infectieux sur aigue, compliqué de nécrose et de gangrène diverticulaire. (1 3
; 6 7 ;88 ;102) .
6- La rétention aigue d’urine associé au reflux vésico-urétéral
C’est une comlication très rare de diverticule congénital de la vessie.(5)
F-Diverticule Vésical Congénital Et Malformations Associées :
Les diverticules congénitaux de vessie peuvent s’associer parfois :
- Soit à d’autres malformations touchant l’arbre urinaire ou d’autres
organes.
- Soit à une maladie générale essentiellement la maladie d’EHLERS
DANLOS.
1- Les malformations
1.1 Urinaires
Peuvent accompagner un diverticule congénital de vessie des malformations
vésicales, urétérales, urétero-rénales, ou rénales pures.
• Les malformations vésicales
Une vessie double, cloisonnée ou déformée peut comporter un diverticule
congénital.
81
• Les malformations urétérales
- Duplication urétérale.
- Urétérocèle.
- Méga-uretère congénital.
• Les duplications urétéraux-rénales
• Les malformations rénales
- Agénèsie rénale
- Dysplasie rénale
- Hypoplasie rénale
1.2 Digestives
- Hernie hiatale
- Imperforation anale
- Côlon double
1.3 Pulmonaire
Il est décrit un cas d’hypoplasie du lobe supérieur du poumon gauche
chez un enfant porteur de diverticule vésical congénital(141).
2- Les maladies générales
2.1 La maladie d’EHLER DANLOS
C'est une maladie congénitale familiale connue depuis longtemps,
cette affection touche le tissu conjonctif avec augmentation de nombre des
fibres élastiques avec une diminution du collagène.
Elle
se
manifeste
par
une
hypotonie
généralisée
avec
hyperlaxité articulaire, un retard psychomoteur, responsable d'anomalies
digestives (hernie hiatale, hernie diaphragmatique …) vasculaires,
pulmonaires.
82
Les
manifestations vésicales
sont
moins
bien
connues,
caractérisées par des diverticules congénitaux multiples et récidivants sans
obstacle infra-vésical.(9.11.23.112).
2.2 Le syndrome de MENKES
C'est un syndrome héréditaire, lié au sexe à transmission récessive
touchant les garçons. Il résulte d'une anomalie de métabolisme du
cuivre et se manifeste par des anomalies des cheveux qui sont fins
dép igmentés, clairsemés et fragiles, des signes d'atteinte cérébrale et
cérébelleuse et chez certains enfants, on a décrit des diverticules
congénitaux de vessie.(27.69).
2.3 La maladie de LITTLE
Il s'agit d'une diplégie cérébrale infantile survenant dès les premiers
mois de la vie chez des enfants prématurés ou en état d'asphyxie. Cette
maladie résulte de lésions cérébrales entrant dans le cadre des
encéphalopathies infantiles. Un cas de diverticule congénital de v essie
associé a été décrit(27)
2.4 Le syndrome de KLIPPELFEIL
C'est une malformation congénitale de la colonne cervicale
présentant une atrophie des corps vertébraux qui sont plus aplaties, soudés
en blocs irréguliers avec des arcs postérieurs fusionnés donnant
l'impression d'une absence de cou. Il s’y associe fréquemment à un retard
psychomoteur(27).
83
E_Traitement
L’objectif de la prise en charge thérapeutique des diverticules de la
vessie, est d’assurer une dynamique mictionnelle évitant toute stase vésicale
inopportune , source fréquente de complications évolutives.
1- Moyens
1.1 Traitement médical
Si le diverticule est de petite taille, de découverte insidieuse et
n’entraine ni trouble mictionnel ni répercussion au niveau du haut ou du bas
appareil, seule la surveillance et le traitement anti-infectieux en constitueront
le traitement.
1.2 Traitement chirurgical
Le traitement est chirurgical en cas de diverticule symptomatique ou
compliqué, bien que pour certains l'indication soit systématique au-delà d'un
certain volume .La diverticulectomie peut être réalisée à ciel ouvert par voie
retro pubienne ou endoscopique et ce avec réimplantation , associée ou
non à un remodelage urétéral.(2.25)
Cette intervention doit se pratiquer sur des urines stériles et sous
antibioprophylaxie l’anesthésie est générale ou locorégionale .
Si l’échographie est généralement suffisante pour poser le diagnostic
d’un diverticule vésical la stratégie thérapeutique est mieux guidé par la
cystographie ou le scanner pelvien .
1.2.1 Voies chirurgicales à ciel ouvert
La préparation est standard. On vérifie la négativité de l'étude
cytobactériologique urinaire ou en son absence une antibiothérapie de 24
84
heures est nécessaire. L’abord peut être vésical et c'est généralement une
courte incision médiane sous ombilicale sus-pubienne, avec section
longitudinale des muscles pyramidaux en contact avec la symphyse pubienne.
L’abord peut être aussi de type Pfannenstiel avec ses variantes. Après
l'exposition par un petit écarteur autostatique et affaissement du fascia
prévésical. On peut pratiquer une ablation diverticulaire par voie
endovésicale, par voie extra vésicale pour les diverticules de petites tailles,
ou par voie mixte.
les éléments du choix sont pris en compte en préopératoire.
Le danger de la chirurgie des diverticules est de léser les uretères ou le
rectum car ils se développent à leur contact ou à leur proximité.
Traditionnellement la chirurgie ouverte était le gold standard.
a- Diverticulectomie par voie endovésicale
Attribuée à Young en 1906, prônée par Aboulker et coll.
La voie trans-vésicale s’adresse à des diverticules dont le diamètre ne
dépasse généralement pas 5 cm. Le patient est installé, avec un accès au
rectum et la verge dans le champ opératoire. L’opérateur se place du côté
opposé à sa main dominante, son aide en face de lui.
Premier temps : repérage du diverticule L’incision pariétale sousombilicale est courte et sagittale, mais les incisions horizontales sont tout
aussi adaptées et ont leurs partisans. L’incision vésicale est sagittale,
l’exposition intravésicale se fait classiquement à l’aide d’un écarteur de
Hryntschak et de sa valve médiane . Mais cet écarteur peut masquer l’orifice
de certains diverticules. Il est alors avantageusement remplacé par un écarteur
de Gosset, éventuellement associé à une suspension des berges de l’incision
85
vésicale. L’exploration de la cavité vésicale est la règle, afin de s’assurer de
l’absence de toute tumeur urothéliale. Il est généralement préférable, en début
d’intervention, de cathétériser l’uretère homolatéral au diverticule avec une
sonde urétérale, qui servira de repère lors de la dissection et qui sera retirée en
fin d’intervention. Lorsque l’orifice du diverticule est identifié, il est tracté par
un ou deux fils qui sont passés en X. Il est souvent recommandé, pour faciliter
la dissection, de maintenir un certain volume dans le diverticule. Ceci est
rendu possible, soit en tassant une compresse dans le diverticule, soit en
remplaçant les fils tracteurs par une sonde de Foley dont le ballonnet est
gonflé dans la poche diverticulaire.
Deuxième temps : résection du diverticule, Le collet diverticulaire est
alors incisé au bistouri électrique de façon circonférentielle sur toute la
profondeur de la paroi, pour séparer le diverticule du reste de la vessie. La
mise en tension des fils tracteurs permet de tirer le sac diverticulaire et de
l’orienter. La dissection est alors poursuivie vers l’apex du sac,
préférentiellement aux ciseaux de Metzenbaum et en libérant pas à pas les
tractus préalablement électrocoagulés. La crainte de provoquer une plaie
urétérale doit guider chaque geste tout au long de l’intervention.
Habituellement l’ensemble du diverticule peut être disséqué de cette façon,
mais il arrive, surtout lors d’antécédents infectieux, que la dissection de l’apex
diverticulaire soit particulièrement laborieuse et que les rapports avec l’uretère
soient difficiles à établir. Il est préférable d’abandonner un fragment de la
paroi, si possible après électrocoagulation de la muqueuse, plutôt que de
mettre en danger l’uretère.
86
Troisiéme temps : fermeture, La brèche vésicale est refermée en un
ou en deux plans, à l’aide de fils résorbables et en prêtant toujours attention à
ne pas prendre l’uretère dans la suture. La vessie est enfin drainée par une
sonde urétrale à double courant et fermée en un ou deux plans avec un fil
résorbable. L’espace de Retzius est drainé et la paroi abdominale fermée.
Figure 10 : Diverticulectomie par voie endovésicale pure .
87
- A-Exposition d’un diverticule rétro-urétéral droit, écarteur de grosset
réclinant la paroi abdominale.
2-Orifice du diverticule
3-Sonde urétérale intubant l’uretère homolatéral au diverticule
- B-Fils tracteurs de la paroi vésicale passés en X
Traction sur l’orifice du diverticule
Fils de fermeture de l’orifice du diverticule
- C-Fils de fermeture de l’orifice vésical des diverticules passés dans le
plan musculaire.
- D-Fils de fermeture de l’orifice vésical du diverticule passé dans le plan
muqueux.
b- Diverticulectomie par voie extra vésicale
Attribuée à czerny en 1897 (2.68).
Elle évite l’ouverture vésicale qui n’est pas en soi un geste à morbidité
élevée et peut nécessiter un abord infra péritonéal et s’adresse généralement à
de petits diverticules.
• Matériel
Grand écarteur de grosset, deux valves malléables.
• Manœuvre utile
Sonde urétrale par laquelle on gonfle la vessie avec 150 ml environ de
sérum physiologique, puis on la vide : cela peut très souvent laisser le
diverticule sous tension, aidant les temps opératoires ultérieurs (2.42.74.98).
88
• Voie d’abord
La voie d'abord est médiane sus-pubienne sous ombilicale ; on
refoule le péritoine et on met en évidence la vessie.
• Découverte du diverticule et de l'uretère
Après l'exposition de la fosse iliaque interne du côté du diverticule. On
visualise des vaisseaux iliaques ensuite on repère l’uretère sur lacs au
niveau du détroit supérieur.
On positionne l'écarteur de Gosset ainsi qu'une valve malléable réclinant, à
l'aide d’un champs, le cul-de-sac péritonéal ; tandis que l'aide expose avec
le petit bec d'une seconde valve malléable, voire avec un tampon monté, le
diverticule en refoulant la vessie. A ce stade, si le diverticule n’est pas
aisément identifiable (adhérences,…), on peut à nouveau gonfler la vessie.
•
Dissection diverticulaire
Traction du fond diverticulaire à l'aide d'une pince de Duval ou
d'une pince en cœur.
Hémostase préventive systématique de toutes les adhérences en
portant une attention toute particulière à l'uretère (repéré sur lacs) et au
rectum.
La dissection ne peut, le plus souvent, être menée de manière
idéale : de manière circulaire, de la superficie en profondeur.
Enfin la « coque » diverticulaire est extériorisée et l'on aborde le
collet.
• Incision du collet
La tranche vésicale est repérée par un fil à résorption lente 0 par des
points passés. Après ablation de la pièce (analyse histologique), on
89
introduit le doigt en intra vésicale à la recherche d'une anomalie , puis
fermeture extra muqueuse de la brèche vésicale et drainage aspiratif,
et fermeture pariétale.
L’uretère est aors couché dans le lit de l’incision. Le détrusor est suturé en
arrière de l’uretère, permettant à la fois la fermeture de l’orifice diverticulaire et
la
confection
d’un
dispositif
anti
reflux
par
adossement
l’uretère.(2.31.74.90.146).
Figure 11 : Traitement extra vésical exclusif des diverticules vésicaux de
l’enfant.
90
de
A-Trajet de l’incision
B-Ouverture de la paroi vésicale sur le diverticule avec respect de
l’urothélium
C-L’uretère est couché dans le lit de l’incision pariétale
D-Le détrusor est refermé derrière l’uretère réalisant un adossement de
celui-ci.
c- Diverticulectomie par voie mixte
C’est la voie la plus sûre en cas de diverticules volumineux ou inflammatoires.
Premier temps : repérage du diverticule, l’incision pariétale sousombilicale doit être sagittale. Un abord extravésical pur peut être tenté
d’emblée. La vessie sera alors volontiers cathétérisée et remplie de façon
rétrograde pour faciliter la distension du diverticule. Cependant,le premier
temps est généralement transvésical, comme décrit pour l’abord transvésical
pur. L’exploration de la cavité vésicale est la règle, afin de s’assurer de
l’absence de toute tumeur urothéliale. Le cathétérisme urétéral est tout
particulièrement recommandé. Une des difficultés de l’exposition sera de
maintenir un équilibre entre l’exposition intravésicale et extravésicale. Pour ce
faire, la paroi est maintenue par un écarteur de Gosset après avoir retiré
l’écarteur de Hryntschak, les berges de la vessie sont repérées par des fils
préférentiellement passés en X pour éviter de déchirer la paroi. L’abord
extravésical doit rester strictement sous-péritonéal. À l’aide de valves
malléables solidarisées à l’écarteur de Gosset ou de valves de Richet, le
péritoine est refoulé vers le haut et la vessie en dedans, pour exposer la fosse
iliaque , celle-ci est barrée, chez l’homme, par le canal déférent qui est
préservé à chaque fois que cela est possible. Cela est particulièrement
91
important lors du traitement des diverticules congénitaux du jeune garçon.
L’uretère est repéré au niveau du promontoire et peut, même, être prudemment
mis sur lacs. L’identification du diverticule est parfois difficile, celle-ci est
alors facilitée par l’introduction d’un doigt intravésical dans le diverticule, au
détriment de l’amplitude de vision dans le champ opératoire. Lorsque le
diverticule est repéré, il est saisi par une pince autostatique atraumatique :
pince de Duval.
Deuxième temps : résection du diverticule, Le diverticule sera
progressivement disséqué très délicatement au contact de l’uretère et du
rectum, auxquels les volumineux diverticules sont
adhérents. Dans
l’éventualité de la dissection laborieuse d’un diverticule inflammatoire,
l’abandon d’un fragment du sac est préférable à une dissection trop poussée et
dangereuse pour l’uretère ou le rectum. Il existe, cependant, des situations où
le sacrifice de l’uretère terminal s’avère indispensable , Cela nécessite une
réimplantation secondaire. Une dissection réussie conduit au collet
diverticulaire, où la paroi vésicale sera ouverte. En cas de besoin, le sac
diverticulaire peut être ouvert précocement pendant la dissection, afin de
faciliter le repérage du collet. Un doigt intrarectal peut aussi guider la
dissection postérieure.
troisiéme temps : fermeture de la brèche pariétale créée par l’ablation
du collet et sera refermée par voie extravésicale, ainsi une éventuelle suture de
la muqueuse peut être menée par voie intravésicale.
La zone de dissection sera largement drainée, habituellement par un drain
de Redon. La vessie sera refermée et drainée de préférence par une sonde
double-courant. Enfin, la paroi abdominale est fermée (2.31.74.125)
92
Figure 12 : Diverticulectomie vésicale par voie mixte
Vessie ouverte et repérée par des points passés en X, uretère droit repéré
sur lacs, diverticule exposé par une prince de Duval et parfaitement ouvert.
93
Figure 13 : Diverticulectomie transvésicale décrite par Kelalis (72)
1-2-2Diverticulectomie endoscopique
• Endoscopie
Les fibres musculaires lisses entourant le collet diverticulaire
peuvent être schématiquement assimilées à un sphincter dont la tonicité
peut pénaliser la
vidange
diverticulaire.
Le
traitement
endoscopique des diverticules vésicaux correspond essentiellement à
l'incision ou à la résection profonde de cet anneau musculaire afin
d'améliorer la perméabilité du collet. Il peut, par ailleurs, comporter
une électrocoagulation muqueuse(92.115).
• Résection du collet diverticulaire
Elle permet un drainage optimal du diverticule.
94
L’anesthésie consiste en une péridurale ou rachianesthésie en dehors
de leurs contre-indications.
Apres l'installation du malade en position gynécologique, on fait un
toucher rectal sous anesthésie, et on explore la vessie et l'urètre par
l'endoscope.
Si le collet diverticulaire est trop étroit pour admettre l'endoscope,
l'utilisation de l'urétéroscope s'avère fort utile.
Ce même appareillage peut de plus traiter un éventuel calcul par
ondes de choc lorsque l'ouverture du collet n'a pas permis son extraction
(92.115).
Chirurgie endoscopique :
Cette voie d'abord est destinée au traitement des diverticules avec
un collet de petit calibre. Le traitement débute par la résection du collet
à 6 heures .
Le premier temps consiste à prendre contact avec les fibres
musculaires profondes qui devront être réséquées. L'intervention sera
poursuivie dans ce plan de façon circulaire. La finesse de la paroi impose une
certaine prudence pour ne pas perforer la paroi vésicale.
Certains
auteurs
ont
proposé
de
pratiquer
en
plus
une
électrocoagulation de l'ensemble de la muqueuse diverticulaire, dans le
but d'entraîner une cicatrisation rétractile et une diminution du volume
de la poche, mais sans apporter la preuve de l'utilité de cette manœuvre.
Une sonde vésicale à double courant est mise en place à la fin de
l'intervention pour permettre un éventuel lavage vésical, en cas d'hématurie
95
et en absence de large brèche vésicale la sonde vésicale est laissée cinq
voire dix jours s'il existe une large perforation vésicale. En cas d’hématurie
abondante ,un lavage continu est indispensable et ce pour veiller à ce qu’il
ne se forme pas de caillot qui pourrait venir obstruer la sonde et provoquer
une extravasion douloureuse du liquide d’irrigation.
Les
diverticules
de
l’enfant
nécessitent
urétérale quasi constante (104.143.149.150)
96
une
réi mplantation
Figure14
: Diverticulectomie par voie endoscopique .
A,B vue initiale
97
A Vue endovésicale
1- Collet diverticulaire
2- Signes de luttevésicaux
3- Orifice urétéral
4- Urèthre prostatique
B Vue en coupe sagittale correspondante
1- Collet diverticulaire
2- Uretère
3- Diverticulaire
4- Prostate
5- Urèthre
C D Vue après incision à six heures du collet diverticulaire
C vue endovésicale : ouverture du diverticule à six heures
D vue en coupe sagittale correspondante
E F vue en fin de résection
E vue endovésicale : ouverture large du diverticule de la vessie
F vue en coupe sagittale correpondante
1-2-3 Traitement laparoscopique
Bien que la laparoscopie soit largement utilisée dans d'autres spécialités
chirurgicales (notamment la chirurgie digestive) elle n'a pas encore pris
dans le
cas
du
diverticule
congénital
de
la
vessie
une
place
prépondérante. Le diverticule vésical constitue une nouvelle indication
pour
la
chirurgie
laparoscopique.
laparoscopiques possibles :
- Intravésicale
98
La
littérature
décrit
3
voies
- Extravésicale
- Pneumovésicale
• Laparoscopie transvésicale :
La diverticulectomie laparoscopique fut décrite pour la première fois
en 1992 Cette technique a donné lieu à la publication d’expériences
individuelles, mais rarement de séries de patients, l’expérience en la matière
semblant limitée. Si cette procédure a fait la preuve de sa faisabilité, elle n’a
pas encore fait la preuve de son utilité, car les temps opératoires rapportés sont
rédhibitoires.
La diverticulectomie laparoscopique ne connaît qu’une contre-indication
absolue, la présence d’une tumeur urothéliale. Il est plus prudent d’étendre la
contre-indication aux patients ayant un antécédent de tumeur urothéliale.
Premier temps : mise en place d’un système de repérage du diverticule
La difficulté essentielle de la technique est liée au repérage peropératoire
du diverticule. Plusieurs artifices peuvent être utilisés à cette fin.
La transillumination du diverticule au moyen d’un cystoscope est un
moyen efficace, mais la stabilité de l’exposition reste un problème majeur. La
mise en place d’une sonde de Foley dans le diverticule, où son ballonnet est
gonflé, assure une exposition autostatique de bonne qualité et le contact avec
le ballonnet assure le repérage du diverticule.
Une amélioration a été apportée par Porpiglia et al.. Ces auteurs
combinent le positionnement d’une sonde de Foley Ch 14 dans le diverticule
avec la mise en place d’une sonde de Tiemann Ch 12 dans la vessie .Chaque
compartiment peut alors être rempli ou vidé, indépendamment. Le recours à
ces manœuvres, qu’il soit de principe, c’est-à-dire réalisé en début
99
d’intervention, ou de nécessité, c’est-à-dire réalisé au décours de celle-ci,
impose de garder un accès stérile à l’urètre pendant toute la procédure.
Deuxième temps : installation et voie d’abord
Deux voies d’abord peuvent être utilisées, trans- et sous-péritonéales,
sans que cela ait d’incidence sur l’installation du patient : décubitus dorsal,
jambes écartées sur des appuis- cuisses et position de Trendelenburg, d’autant
plus prononcée que l’abord de la vessie sera transpéritonéal. L’opérateur se
place du côté opposé à sa main dominante, un aide, au minimum, en face de
lui et le moniteur vidéo dans l’axe du patient.
La voie transpéritonéale est la plus fréquemment utilisée, car elle offre
une vision plus large, même si elle expose à des complications potentiellement
plus graves, comme la lésion d’un organe intrapéritonéal ou l’apparition
postopératoire d’un uropéritoine.
L’optique est introduite par un trocart ombilical de 10 mm, certains
préconisant l’utilisation d’une optique de 30°. Deux trocarts opérateurs au
minimum sont nécessaires, placés environ à mi-hauteur de chaque ligne
unissant épine iliaque antéro-supérieure et ombilic. Les vaisseaux iliaques,
ombilicaux et, chez l’homme, le déférent, sont repérés. Le péritoine
est
ouvert en regard du diverticule.
Celui-ci est reconnu grâce, soit à la lumière de l’optique endovésicale,
soit au ballonnet de sonde qui y a été introduit, soit, enfin, au sérum
physiologique qui le remplit, éventuellement additionné d’indigo–carmin. La
proximité de l’uretère rend l’utilisation d’une pince bipolaire fortement
recommandée afin de minimiser le risque de lésion de celui-ci. La dissection
est alors conduite pas à pas vers le collet du diverticule, où il sera réséqué.
100
Troisième temps : fermeture
La vessie est refermée au fil résorbable et drainée, de la même façon que
pour la chirurgie ouverte. Il peut être utile de clamper la sonde vésicale durant
ce temps pour éviter une fuite du gaz d’insufflation. Le diverticule est extrait
dans un sac au travers d’un trocart. Il est plus prudent de mettre en place un
drain de Redon dans le pelvis, dont l’ablation pourra être précoce.(156)
Figure15 : Exposition et drainage vésical pour diverticulectomie vésicale
cœlioscopique
(F. Porpiglia, Urology 2002; 60: 1045-1049.). 1. Diverticule ; 2.
Sonde de Foley dans le diverticule ; 3. Sonde de Tiemann dans la vessie.
• Laparoscopie extravésicale
Sur abdomen préparé, une incision médiane de 2 cm est effectuée juste
en
dessous de l'ombilic. Cette
incision
permet d’identifier le fascia
abdominal antérieur. On ouvre celui-ci et on sécurise les deux bords
101
aponévrotique avec un fil Vicryl 0. A partir de ce point, on effectue une
autre incision (juste en dessous du fascia
ce
que la symphyse
identifiés. Ensuite
pubienne
l’on
abdominale antérieure ) jusqu'à
et l’espace rétro pubiens on
introduit
par cathéter
un
put
être
ballonnet qui
permettra d’exposé l'espace de Retzius. Quatre trocarts sont placés: un sur
le site du ballonnet
dilaté, un
autre sur
la
ligne
médiane
à
mi-
chemin entre l'ombilic et la symphyse pubienne, un troisième au niveau du
cadrant inférieur droit du muscle abdominal droit, et un dernier au niveau de
son cadrant inférieur gauche.
Par la suite on identifie et on immobilise la vessie en antérieure et en
latérale, on explore et on identifie le diverticule et son collet pour effectuer en
toute sécurité la diverticulectomie et la fermeture du collet.
• Pneumovésicoscopie
L'approche pneumovésicoscopique est une nouvelle technique dans
laquelle
l’insufflation du
gaz et
l’insertion
des trocarts se
font
à
l'intérieur de la vessie. Contrairement à la laparoscopie transvésicale
aucune violation péritonéale n’est nécessaire et
l’embouchure du diverticule
l'identification de
de l’intérieur de la vessie est très facile à
accomplir.
Après l’expérience du traitement par la pneumovesicoscopie du reflux
rapportée par Young et al, cette technique chirurgicale est retenue comme
option chez la population pédiatrique pour le traitement et la réparation des
anomalies vésicales et urétérales(157) .
La Pneumovesicoscopie a été utilisée pour la réimplantation urétérale
chez l’ enfant. Holger et al. sont les premiers à signaler la diverticulectomie
102
pneumovesicoscopique avec réimplantation urétérale en 2005 et Vito
Pansadoro et al. ont signalé la diverticulectomie pneumovesicoscopique chez
l’adulte.
Badaway et al rapportent leur expériences pour la pneumovesicoscopie
dans le traitement du diverticule chez trois enfants avec une moyenne d’âge
11.6 années ,avec un temps opératoire moyen de 133.3 min tous les patients
sont sortis dés le deuxième jour post-opératoires .
Marte et al rapportent leur expérience dans le traitement des diverticules
symptomatiques chez 16 garçons avec une moyenne d’âge de 6.25 années et
un temps opératoires moyen de 90 min. Ils ne rapportent pas de complications
péri ou post opératoire avec une cystographie post op qui montre l’absence du
diverticule chez tous les patients , ils ont conclué que la diverticulectomie par
pneumovesicoscopie est une procédure réalisable qui ne nécessite pas une
longue courbe d’apprentissage et une durée d’hospitalisation courte
,récupération rapide et un bon résultat .
Autres avantages c’est une approche extra péritonéale qui permet d’éviter
l’ hématurie et le spasme vésical dû à la large ouverture de la vessie par la
voie transvésicale.
L’insufflation cystoscopique de CO2 dans la vessie a été faite chez tous
les patients. La pression a été réglée entre 12 mm Hg à un maximum
de 15 mmHg.
L’accès à la vessie a été réalisé sous control cystoscopique .
Chez tous les enfants, le premier trocart a été inséré d’1 cm en dessous de
l'ombilic sur la ligne médiane après la fixation de la vessie à la paroi
abdominale antérieure par une suture vicryl numéro 1. Deux trocarts à
103
ballonnet de 5 mm ont été insérés dans la vessie au niveau de la ligne médioclaviculaire opposé à l’emplacement du collet diverticulaire.
La dissection du diverticule a commencé par la création d’un espace
entre le muscle détrusor et la muqueuse du diverticule, la dissection se
poursuit dans cet espace à l'aide d'un crochet mono polaire et un forceps de
Kelly. La création de cet espace se fait grâce à l’insufflation de gaz. Lors
de la dissection, le chirurgien
a particulièrement pris soin de laisser
l’uretère intact. Chez tous les enfants, la dissection du diverticule a été
faite avec inversion à l'intérieur de la vessie de ce dernier .
Le temps opératoire moyen était de 133,3 min, la perte de sang était
minimale et donc la transfusion sanguine non requise, l’hématurie a
disparu 24h après l’opération. Enfin tous les patient ont pu sortir de
l’hôpital 48h après l’intervention.
La chirurgie laparoscopique facilite l'identification et la dissection
de larges diverticules.
L'absence d'abord chirurgical réduit les complications et les suites
post opératoires et le séjour hospitalier.
104
Figure16 : Vue pneumovésicoscopique de l’ouverture d’un diverticule vésical.
• Les limites de la diverticulectomie laparoscopique :
La laparoscopie est une technique moins invasive qui permet de
traiter des larges diverticules mais qui trouve ses indications que dans des
situations topographiques privilégiés (postérieure) ; loin des uretères pour
faciliter la dissection .Elle est contre indiquée quand la réimplantation
urétérale de vient nécessaire. Elle est aussi strictement contre -indiquée
lorsque le diverticule est compliqué d’une néoplasie.
105
Figure17
: Balon gonflé dans le diverticule introduit par le cathétere.
106
Figure 18
: Cystogramme montrant un diverticule vésical postérieur de 11 cm.
2- Indications
Actuellement il n’existe pas de recommandations établies concernant
le traitement du diverticule congénital de la vessie ,en général le
traitement chirurgical est recommandé chez les enfants symptomatiques .
Ainsi le traitement chirurgical est recommandé en cas de diverticule
vésical large supérieur à 3 cm à cause du grand risque du grand volume
résiduel associé au risque de l’infection de l’appareil urinaire de dysurie et
de formation de lithiase urinaire .
107
Si le diverticule vésical
vésical entraîne une obstruction urétérale ou un reflux
le traitement de ces complications se fait en même temps que le
diverticulectomie .(157
57)
2-11 Abstention thérapeutique :
Si le diverticule est de taille réduite, à distancee des orifices
urétéraux, sans réperccussion sur le haut et bas apparreils ; seul un
traitement anti- infecti
tieux et la surveillance sont envisagéss.(35)
L’antibioprophylaxie n’est pas recommandé
recommandé si le diverticule vésical
n’est pas associée au RVU .
Le suivi est basé sur un ECBU et une écho réno-vésicale
vésicale annuelle .
La cystourétérographie
rographie mictionnelle n’est
n’est pas recommandée
recommandé de routine
comme imagerie s’il n’ ya pas de reflux associé permettant d’éviter
d’
les
irradiations .(157)
N.B. : Pour certain
ins auteurs, tous les diverticuless relèvent d'un
traitement chirurgical justifié
j
par la possibilité d'augmentatio
tion du volume
diverticulaire, le risqu
isque de néoplasie à l'âge adulte et le retentissement
urétéral, ainsi que la difficulté de surveillance.
2-2 Diverticule isolé quelle
que que soit leur localisation
La thérapie endos
ndoscopique doit être considérée en preemier dans les
diverticules dont l'orifiice est étroit avec un privilège pourr la laparoscopie
dans les larges diverti
ticules postérieurs. (1.10.50.127.119).
La chirurgie à ciel
c
ouvert est indiquée si échecc d traitement
endoscopique ou si laarge diverticule dans des localisation
tions inaccessible
pour la laparoscopie.(2.25.26.35).
(2.25.26.35).
108
Schématiquement :
• Pour un diverticule à développement antérieur, la voie extra vésicale
paraît aisée.
• Il n'en est pas de même en cas de volumineux diverticule à
développement postérieur, une voie endo -vésicale paraît alors
nécessaire.
• Malgré tout, cette voie endovésicale à ses limites en cas de collet
trop étroit
un abord mixte est alors requis.
2-3 Diverticule juxta-urétéral compliqué de reflux
Doit bénéficier d'un traitement chirurgical par voie mixte avec
réimplantation urétérale uni ou bilatéral avec calibrage si l’uretère
est de gros calibre.
NB : pour certains auteurs, les localisations juxta urétérales devraient
tous, qu'elles soient associées ou non à un reflux, bénéficier d'une
résection avec réimplantation.(2.3.6.32.44)
2-4 Traitement des malformations associées
Leur traitement doit être modulé en fonction de chaque cas.
109
H- Analyse Comparative Des Techniques Chirurgicales
1- Diverticulectomie
Mitra 6
Intravesic
Extravesic
Mix
Endoscopiq
Abstenti
ale
ale
te
ue
on
0%
0%
100
0%
0%
%
cas
Bogdan
100%
0%
0%
0%
0%
0%
14%
72%
0%
14%
0%
0%
66%
0%
33%
0%
0%
100
0%
0%
os 22cas
Rafael
6cas
Stage 3
cas
Notre
%
series
6cas
Ce tableau permet d’aborder plusieurs volets(19.91.98.118.142)
• Le premier étant l’attitude à aborder vis-à-vis des diverticules vésicaux
asymptomatiques ou de petite taille (inférieur à 1 cm). En effet deux écoles
s’opposent, certains préconisent l’abstention thérapeutique et c’est le cas dans
deux
séries de ce tableau, d’autres estiment que tout diverticule
symptomatique doit faire l’objet d’une intervention chirurgicale. Cette
dernière est la plus répandue dans la littérature puisqu’il parait évident qu’il
est inutile et peut être même dangereux, d’attendre le développement de la
pathologie et la survenue de complications pour traiter chirurgicalement.
110
• Le deuxième volet est de répondre à la question suivante : Quelle
voie chirurgicale est la plus utilisée pour traiter cette pathologie ?
La voie mixte ayant été utilisée en moyenne dans plus de 61% des cas,
semble donc être le moyen chirurgical le plus pratiqué dans le diverticule de
la vessie. Par contre, à travers toutes ces séries, on remarque que
l’utilisation de l’abord extra-vésical seule est rare puisqu’il n’a été pratiqué
que dans une seule série .
•
Le troisième volet est celui de la vésicostomie cutanée. Cette technique
permet une vidange urinaire tout en laissant le diverticule en place. En
effet, pour des raisons de sécurité évidente, on ne peut effectuer une
diverticulectomie chez un nouveau né, or si celui-ci présente une rétention
aigue des urines il est impératif de lui assurer un bon drainage vésical.
C’est là tout le rôle de la vésicostomie cutanée qui est moins invasive.
Elle a été utilisée notamment dans la série de Bogdanos chez 2 nouveauné de 2 semaines d’âge qui présentaient une rétention aigue des urines. La
conduite adoptée a été une prise en charge en 2 temps : la première étape
étant la vésicostomie cutanée, la deuxième 1 an plus tard, est la
diverticulectomie. L’on peut donc conclure que c’est un moyen, bien que
temporaire, efficace et facilement réversible de contourner le problème de
rétention, prévenir l’infection et stabiliser la fonction du haut appareil
urinaire. En outre, ces 2 nouveaux nés, n’ont présentés aucune
complication de leurs stomie ou des soins procurés à la peau
péristomiale.(19.63)
• Le quatrième volet est celui de la laparoscopie. Comme le tableau cidessus le suggère, cette technique est rarement utilisée car le
111
diverticule s’associe dans la quasi-totalité des cas à un reflux vésicourétéral homolatéral, dont le traitement chirurgical doit être combiné à
celui du diverticule ; or la laparoscopie ne traite que l’une des deux
pathologies(85) . Cependant, l’on rapporte
2
séries
de
cas
de
diverticule congénital de l’enfant traités exclusivement par la méthode
laparoscopique :
_ Expérience de Kok KY, repose sur le cas d’un enfant âgé de 6 ans qui
a bénéficié d’une diverticulectomie par voie laparoscopique qui s’est
soldée par un succès et dont l’avantage est une douleur post-opératoire
moindre et bien sur un résultat esthétique meilleur(76).
_ Série de Badawy H, reposant sur 3 cas : enfants de sexe masculin dont
l’âge est compris entre 10 et 14 ans, aucun d’eux ne présentant de reflux vésicourétéral, ont tout les trois bénéficiés d’une diverticulectomie par une approche
pneumovésicoscopique
ce qui est une première dans le traitement de cette
pathologie. L’évolution pour tous les patients était satisfaisante et l’avantage de
cette technique est une perte sanguine per-opératoire minimale ne nécessitant
donc pas de transfusion sanguine, un séjour hospitalier post-opératoire de
courte durée et bien sur un résultat esthétique meilleur(10).
112
2- Réimplantation urétérale
Réimplantation urétérale
Mitra: 6 cas
100%
Bogdanos: 22 cas
45%
Evangelidis: 21 cas
71%
Rafael: 6 cas
50%
Notre étude: 6 cas
67%
A travers toutes les séries, l’on remarque que la réimplantation urétérale
est nécessaire chez plus de 50% des patients, ce qui signifie qu’il est fréquent
que l’uretère soit incorporé par le diverticule. on note aussi deux techniques
de réimplantation,
celle de Leadbetter-Politano et celle de Cohen seule la
technique de COHEN a été utilisée dans notre série . (19.32.39.98.118).
Figure19 : Différentes positions possibles de l’uretère par rapport au diverticule
nécessitant une réimplantation.
113
3- Autres méthodes moins invasives pour le traitement du diverticule
vésical :
De nouvelles techniques chirurgicales ont été suggérées dans la littérature.
C’est le cas de Myer G . et Wagner R . qui ont décrit la première série
de diverticulectomie vésicale par laparoscopie robotiquement assistée. Les
auteurs ont décrits la méthode utilisée suivante : Après l'induction de
l'anesthésie générale le patient est placé en position gynécologique basse pour
la cystoscopie et la réparation robotique. La vessie est examinée par
l e cystoscope et le diverticule identifié. La mise en place de trois trocarts,
leurs dispositions étant semblables à celle décrite par Nadler et Khonsari et
al.(29 ;101), permet de distendre le diverticule,d’identifier les uretères et
vidanger la vessie en per- opératoire. Une sonde Double-J est placée dans
chaque uretère pour une meilleure identification per opératoire.
Un grand ballonnet « Equalizer » angiographique ™occlusif est ensuite
placé dans le diverticule puis gonflé. Le diverticule ainsi distendu
est
facilement identifiable en extravesical. Il n'a pas été nécessaire d'injecter
une solution saline dans le diverticule via l'angiographie pour le distendre.
Dans tous les cas , le ballonnet a fourni une distension adéquate du
diverticule , son identification et finalement son excision. Une sonde de Foley
est finalement placée pour drainer la vessie et l'angiographie lui est fixée.
Un trocart de 12 mm est placé au niveau de l'ombilic ; deux trocarts
robotisés de 8 mm sont placés à environ 10 cm en inférolatéral de
l’ombilic, un quatrième de 12mm (assistant) est placé à 2 travers de doigt en
dedans de l’épine iliaque antéro-supérieure et enfin un orifice d'aspiration est
placé entre la caméra et le trocart robotique droit.
114
Figure20 : Position des trocarts lors de la diverticulectomie robotiquement assistée.
• Un Pneumoperitoine de 15 cm H2O est établi. Le patient est placé en
position de Trendelenburg et ensuite on place le robot . Un dissecteur
115
Maryland bipolaire et des ciseaux monopolaires sont utilisés pour la
dissection. Le sigmoïde est initialement mobilisé si besoin.
•
Le
péritoine
recouvrant
le
diverticule
est
incisé
de
manière
circonférentielle. Le canal déférent est identifié latéralement et sert de
point de repère pour identifier l'uretère. Le diverticule est disséqué et isolé.
Il est pris soin d'identifier et d'éviter de blesser l'uretère. Le diverticule est
ensuite sectionné à son collet . Il n'est pas nécessaire de mobiliser la
vessie pour exposer le diverticule. Toutefois,
cela
a
été
réalisé
dans 1 cas pour faciliter une réimplantation urétérale. La vessie est
fermée sur deux couches par du 2-0 Monocryl ®. Le diverticule est retiré
par le trocart assistant de 12mm. Le temps opératoire moyen était de 178
min, le séjour hospitalier après intervention était de 3 jours. La
réimplantation urétérale par cette technique est possible et ajoute 60 min au
temps opératoire.(68.94.97.100)
116
Figure21 : Différentes étapes de diverticulectomie décrites ci-dessus au Cours
de la chirurgie robotique.
Deux nouvelles approches chirurgicales pour le
bassin et
le
rétropéritoine ont récemment engendré une certaine effervescence dans la
littérature. La chirurgie endoscopique transluminale par les orifices naturels
(NOTES)
et
la chirurgie
laparoendoscopique à site unique (LESS),
promettent un accès à invasivité minimale avec moins d’incisions ou de
cicatrices visibles, mais ces techniques restent à prouver et sont considérées
comme expérimentales.(20.26.52.53).
117
I-
Resultats Postoperatoires
Evolution
complications
sans
Complications post
opératoires
Mitra 6 cas
83%
17% inf post op
Garat 11 cas
100%
0%
91%
9%stenose du col
vesical et hématurie
sévère provoquant
une rétention .
Evangelidis 21
cas
100%
0%
Rafael 6 cas
100%
0%
Ghorbel 4 cas
100%
0%
Badawy 3 cas
100%
0%
Notre serie 6
cas
100%
0%
Bogdanos
cas
22
Comme ce tableau l’indique, la prise en charge chirurgicale du diverticule
vésical ne met jamais en jeu le pronostic vital, en particulier, par
laparoscopie car la perte sanguine est minimale dans son cas, on note aussi
qu’à travers toutes les séries et peu importe la technique chirurgicale utilisée,
dans plus de 80% des cas il n y a pas de complications post opératoires à
court, moyen ou long terme.En effet ,dans toutes ces séries, le suivi postopératoire se base sur des UCG ainsi que sur des tests urodynamique a
montré que les complications ou les rechutes ou la persistance du reflux est
très rare. Cependant, certaines études ont noté deux séquelles possibles de la
118
diverticulectomie, à savoir une déficience de la contractilité du détrusor et un
défaut de compliance de la vessie.
Le suivi post opératoire dans notre étude se base sur des
échographies (10.19.38.46.54.98.118.140).
1- Déficience de la contractilité du détrusor après diverticulectomie
Dans certains cas, même
avec une gestion adéquate de la
diverticulectomie, le patient est toujours incapable de vider sa vessie(131).
Cela est généralement causé par une déficience de la contractilité du
détrusor et est souvent accompagnée par une vessie, dont la compliance
est diminuée. Cela reste un problème difficile à traiter pour l’urologue.
La déficience est souvent gérée par une cathétérisation intermittente
ou une mise en place d’une sonde de Foley à demeure. Dans certains cas,
des complications secondaires au cathéter surviennent, et donc la dérivation
urinaire est
une
option et la cystoplastie réductrice peut aussi être
considérée.
Cependant,
d’autres options
récemment dans
avec
la
littérature on note
l’utilisation
succès. Ainsi, une étude allemande a décrit
l'amélioration des paramètres urodynamiques après une période de 13
semaines de drainage continue de la vessie avec catheterisation sus-pubienne.
En effet, les auteurs de cette étude ont noté une réduction significative de la
capacité urodynamique de la
vessie (de
691,8
à
496,8 ml) et
une
réduction du résidu post-mictionnel de 227 ml. Mais il n’est pas précisé
si cet effet est durable. D'autres études ont remarqué qu'il y a eu une nette
amélioration de la rétention urinaire non obstructive par neuromodulation
sacrée. Néanmoins, aucune étude sur cette technique n’a été effectuée
119
dans
le
cadre
du
diverticule
vésical
les résultats doivent être donc
considérés avec prudence.(26.33)
2- Diminution de la compliance vésicale après diverticulectomie
Un diverticule agit comme un mécanisme d'allégement de la pression
chez certains patients, en particulier si l'ostium est large, parce qu'il n'a pas de
support musculaire et peut s’étendre dans le rétropéritoine avec moins de
résistance qu’une vessie saine. Des auteurs ont effectué une étude
urodynamiques détaillée chez les patients atteints de diverticules et les a
comparés avec des patients sans diverticules, ne trouvant pas de différence de
contractilité entre les deux groupes.
Les différences concernaient, notamment, la résistance de l'urètre (qui
était beaucoup plus élevé dans le groupe des diverticules) et des tensions
abdominales (qui sont également plus fréquentes chez le groupe des
diverticules).
En plus de causer des complications du bas appareil urinaire, une
mauvaise compliance peut aussi compromettre les reins après un certain
temps. Et c’est pourquoi il ne devrait pas être ignoré. L’approche la plus
adéquate serait de réévaluer la fonction mictionnelle suite à toute
diverticulectomie par une étude urodynamique, la mesure de la créatinine,
le débit urinaire et du résidu post-mictionnel.
Une mauvaise compliance peut être gérée par des agents
anticholinergiques ou la pose d’un cathéter intermittent dans les cas
graves. Des
injections Périodique
de
toxine
botulique et
l’enterocystoplastie sont deux autres options possibles si les mesures
moins invasives sont prouvés inefficaces (26).
120
CONCLUSION
121
Le diverticule congénital de la vessie chez l’enfant est une affection
rare, caractérisée par une prédominance masculine pouvant être expliquée par
l’étiopathogénie de cette pathologie. Lorsqu’elle est symptomatique,
l’infection urinaire en est souvent le mode de révélation conduisant à
effectuer une échographie rénovésicale et une UCG qui permettent de
caractériser le diverticule ; fréquemment localisé en paraurétéral; d’étudier
son retentissement et de rechercher une malformation associée.
Une meilleure connaissance de la maladie a permis de développer des
techniques chirurgicales moins invasives permettant ainsi de limiter la durée
du geste opératoire, d’éviter les complications per et postopératoires et de
réduire la durée de l’hospitalisation.
Toutefois, cette pathologie souffre toujours d’un retard diagnostique et
thérapeutique, comme l’indique la rareté du diagnostic prénatal, l’âge moyen
du diagnostic postnatal et le délai de la prise en charge chirurgicale qui sont
par ailleurs les facteurs pronostiques de cette affection.
122
RESUME
Titre : Diverticules vésicaux : place de la chirurgie dans la prise en charge, à
propos de 06 patients.
Auteur : MAROUANE OUZZAHRA
Mots clés : Diverticule vésical, reflux vésico urétéral, Diverticulectomie.
Le diverticule congénital de la vessie est une hernie de la muqueuse, à travers
la musculeuse vésicale, c’est une pathologie rare se rencontre presque
exclusivement chez les garçons.
Objectifs : Décrire les différentes techniques chirurgicales du traitement du
diverticule congénital de la vessie et leur place dans la prise en charge.
Comparer avec les résultats de la littérature les résultats de notre série de 06
cas traités au service de chirurgie pédiatrique de HER.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective étalée sur une période de 16 ans,
entre 2000 et 2016 recouvrant 06 patients présentant un diverticule vésical.
Résultat : Une prédominance masculine a été notée, la moyenne d’âge est de
54.16 mois. La clinique était prédominée par des signes d’infections urinaires.
L’UCG et l’échographie 2 examens réalisés chez tous nos patients, les
résultats étaient marqués par la présence de diverticule vésical associé ou non
à un RVU.
Le traitement a consisté en une diverticulectomie ,4 ont bénéficié d’une
diverticulectomie avec réimplantation et 2 diverticulectomie sans
réimplantation, L’évolution a été marquée par une rémission totale sans
séquelles mis a part un patient qui a été perdu de vue .
Discussion : Cette pathologie rare, bénigne, asymptomatique dans la majorité
des cas devenant symptomatique à cause de ses complications. Son diagnostic
est posé par l’échographie et l’UCG qui permettent d’en spécifier toutes les
caractéristiques. Le traitement est chirurgical, son but est d’assurer une
dynamique mictionnelle ainsi que de réparer l’anatomie vésicale et urétérale.
Le pronostic est favorable surtout si le traitement est précoce, l’idéal étant le
diagnostic prénatal et un traitement mini invasif.
123
ABSTRACT
Title : Bladder diverticula place of the surgery in the management , about 06
cases .
Author : MAROUANE OUZZAHRA
Keywords : bladder diverticulum , vesico ureteral reflux , diverticulectomy
Congenital bladder diverticulum is a mucosal herniation through the muscular
bladder is a rare disease which is found almost exclusively in boys.
Objectives: This study aims; in one hand; to define the place of the surgical
techniques in the management of the congenital bladder diverticulum, and in
the other hand to compare our results with those of the literature.
Materials and Methods: A retrospective study over a period of 16 years,
between 2000 and 2016 covering 06 patients with bladder diverticulum.
Result: A male predominance was noted, the average age is 54.16 months.
The clinic was dominated by signs of urinary tract infections.
The UCG and ultrasonography were performed in all our patients, the results
were represented by the presence of bladder diverticulum with or without
VUR. The treatment consisted diverticulectomy, 4 patients underwent a
diverticulectomy with relocation and 2without reimplantation.
The evolution was marked by a complete remission without sequelae set apart
a patient who was lost view.
Discussion:
This relatively rare disease, in benign, in most cases asymptomatic or revealed
by her complications. His diagnosis and features are assessed by the
ultrasound. The purpose of surgery is to restore the voiding dynamics and
repair the vesical and ureteral anatomy.
The prognosis depends on a precocious diagnosis, ideally prenatal, and an
optimized management on a term of surgery delay and non invasive
techniques..
124
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Serment d’Hippocrate
Au moment d'être admis à devenir membre de la profession médicale, je
m'engage solennellement à consacrer ma vie au service de l'humanité.
Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont
dus.
Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes
malades sera mon premier but.
Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.
Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l'honneur et les nobles
traditions de la profession médicale.
Les médecins seront mes frères.
Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune
considération politique et sociale ne s'interposera entre mon devoir et mon
patient.
Je maintiendrai le respect de la vie humaine dès la conception.
Même sous la menace, je n'userai pas de mes connaissances médicales d'une
façon contraire aux lois de l'humanité.
Je m'y engage librement et sur mon honneur.
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