Aire motrice primaire - Master Physique

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Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
Grandes fonctions cérébrales
• La motricité permet à chacun d’agir dans son environnement
• La motricité peut être envisagée comme la dernière étape
d’une chaine de processus cérébraux complexes:
– Perception: Utilise les informations sensorielles pour construire une
représentation interne de l’environnement.
Frédéric Chavane: Vision
– Cognition: Intègre et interprète les informations perceptives en
fonction de l’expérience passée, de l’ état émotionnel et attentionnel,
et sélectionne les actions appropriées au contexte.
Thierry Chaminade: Cognition
– Action: Prépare et exécute les mouvements correspondants aux buts
de l’organisme.
Motricité et Interfaces cerveau-machine
PHYSIQUE
STIMULATION
Centrale ou périphérique
Cognition
intention
attention
émotion
ROBOTIQUE
ENREGISTREMENT
Central ou périphérique
Contrôle du mouvement: problématique
La compréhension des mécanismes de contrôle du mouvement peut
se résumer en trois questions:
• Comment le but de l’action est il représenté ?
• Comment le mouvement est il planifié ?
• Comment le mouvement est il exécuté ?
Cette formulation rejoint celle des modèles théoriques de contrôle en
ingénierie et robotique dans lesquelles on distingue différents
niveaux hiérarchiques.
Contrôle du mouvement: schématisation
But
Contraintes
Coût
Planification
Contrôleur
Effecteur
Modèle
forward
prédiction
Feed-back
mouvement
Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
Transformations sensori-motrices: données du
problème
La réalisation d'un mouvement de la main orienté vers
une cible visuelle met en jeu une série d'opérations
complexes.
Partant de la position de la cible dans l'espace et de la
position de la main, il faut activer les muscles de
manière appropriée pour déplacer la main jusqu'à la
cible
3 étapes:
Blohm et Crawford (2007)
Localisation de la
cible visuelle/corps
Localisation de la
main/corps
i) Traitement spatial des informations sensorielles
ii) Planification du mouvement, sélection de la
stratégie motrice
iii) Exécution du mouvement
Planification du mouvement
(direction, amplitude...)
Exécution du mouvement
Activation musculaire
Localisation d’une cible visuelle
regard droit devant
cible au centre
regard vers la droite
cible au centre
regard droit devant
cible à gauche
Pour une même position de la cible dans l'espace, la projection de son image sur la
rétine varie en fonction de la position de l'oeil dans l'orbite et de la position de la tête
par rapport au reste du corps.
Rétinotopie de l’aire visuelle primaire
Localisation d’une stimulation cutanée
Position 1
Position 2
Une même stimulation tactile a différentes positions dans l’espace en fonction des déplacements du
bras et du corps. Ces différentes informations doivent être intégrées pour réaliser un mouvement en
direction de la stimulation tactile.
Somatotopie de l’aire sensorielle primaire
Systèmes sensoriels afférents
Aire visuelle primaire (V1 ou VC):
Organisation rétinotopique
Chaque point sur la rétine active
un point précis de l’aire visuelle primaire
Aire somatosensorielle primaire (S1):
Organisation somatotopique,
Chaque point du corps active
une zone précise de S1.
Aire pariétale postérieure (PPC):
Aire intégrative, zone de convergence
des informations visuelles et
somato-sensorielles.
Electrophysiologie: extracellulaire
Spikes (high-pass filtered: 0.3 – 10kHz)
Raw Signal (unfiltered: 1Hz - 10kHz)
LFP (low-pass filtered: 1 – 250Hz)
Single-unit
Multi-unit
Local Field Potential
Enregistrement unitaire extra-cellulaire
Position de la main
10 ms
Raster :
Activité essai par essai
1 ligne=1essai
1 point=1 potentiel d'action
Histogramme :
Activité moyennée
Evolution de la fréquence
moyenne de décharge du
neurone au cours du
temps (Hz)
Enregistrement extra-cellulaire: la pointe de
l’électrode est déplacée au voisinage du corps
cellulaire d’un neurone pour en enregistrer
les potentiels d’action.
Exemple : Etude de l’activité des neurones du
cortex prémoteur dans une tâche de saisie
manuelle (Murata et al., 2000)
Fonction des structures pariétales
champ
récepteur
Le cortex pariétal postérieur
intégre les informations
d'origine rétinienne et d'origine
extra-rétiniennes (position de
l'oeil, de la tête) pour
déterminer la position de la cible
dans l'espace
Andersen et al. (1985)
Activité moyenne d'un neurone du cortex pariétal
postérieur pour une même stimulation rétinienne
mais avec 9 directions du regard différentes
Intégration visuo-tactile
Mouvements de saisie
Effet de lésions pariétales
Précision du mouvement dans une tâche
de pointage vers une cible visuelle
Rossetti et al., (2005)
Lésions pariétales
- Effets multiples sur le traitement
visuo-spatial, sensori-moteur et
attentionel
- Syndrôme de Balint consécutif aux
lésions pariétales bilatérales
Sujet contrôle
Patient avec lésion pariétale bilatérale
- Ataxie optique
- Paralysie psychique du regard
- Simultagnosie
Transformations visuo-motrices: résumé
Cortex pariétal postérieur
Le cortex pariétal postérieur réalise le
traitement spatial de l'information (localisation
de la cible et de la main par rapport au corps).
Connectivité
Les aires pariétales postérieures sont
connectées avec les aires motrices frontales
Aires motrices frontales
Les aires prémotrices et motrice primaire sont
mises en jeu dans la planification et le contrôle
de l’exécution du mouvement
Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
Codage directionnel: illustration
Neurone de l ’aire motrice primaire d ’un singe exécutant un
mouvement ellipsoïde avec la main
Codage directionnel dans l’aire motrice primaire
Tache de pointage
visuo-manuelle à 8 directions
Codage directionnel: activité unitaire
Fréquence moyenne de décharge
Activité d'un neurone de M1
Les neurones de M1 sont plus actifs
pour une direction du mouvement donnée.
Cette direction est dite « préférentielle ».
L'activité est la plus faible pour la direction
opposée.
Direction du mouvement
Georgopoulos et al. (1982)
Vecteurs de population (1)
vecteur de population
direction préferentielle
fréquence de décharge normalisée
1
0,9
1 neurone
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
2 neurones
0,3
0,2
0,1
0
0
45
90
135
180
225
direction du mouvement
270
315
135 °
225°
Direction du mouvement
Modèle du vecteur de population : Chaque neurone de M1 code pour une direction
préférentielle représentée par un vecteur. L’orientation du vecteur est déterminée par la
direction préférentielle. L'amplitude du vecteur directionnel varie en fonction de la direction
effective du mouvement. La somme des vecteurs directionnels de tous les neurones, c'est à
dire le vecteur de population indique la direction du mouvement.
Vecteur de population (2)
En utilisant un large échantillon de neurones de l'aire motrice primaire (ici N= 241 neurones), on
observe que la direction du vecteur de population correspond à la direction du mouvement
exécuté par le singe.
Direction du mouvement et activation musculaire
Kakei, Hoffman and Strick (1999)
Mouvement de pointage à l'aide du poignet pour dissocier la direction du mouvement
dans l'espace de l'activation musclaire associée
Aires corticales prémotrice et motrice primaire
direction du mouvement dans l'espace
Neurone de M1
Réponse de « type musculaire »
L'activité du neurone varie
en fonction de la direction
du mouvement dans l'espace
et de la position de la main sur
le levier
Neurone du cortex prémoteur
Réponse de « type spatial »
L'activité du neurone varie
en fonction de la direction
du mouvement dans l'espace
uniquement
Kakei, Hoffman
and Strick (1999, 2001)
Synthèse: planification du mouvement
Localisation de la
cible visuelle/corps
Localisation de la
main/corps
Planification du mouvement
(direction, amplitude...)
Exécution du mouvement
Activation musculaire
Cortex pariétal postérieur
Le cortex pariétal postérieur réalise le
traitement spatial de l'information
Aires pré-motrices frontales
Sélection des propriétés générale du
mouvement (direction, stratégie motrice)
Aire motrice primaire
Contrôle de l’exécution du mouvement
Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
Fritsch and Hitzigs (1870)
- Stimulation électrique du cortex du chien
- La stimulation de points spécifiques du cortex
évoque de réponses sur la partie opposée du
corps
Δ muscles du cou
+' extension de la patte avant
+ flexion de la patte avant
# mouvement de la patte arrière
Fritsch and Hitzigs (1870)
carte de stimulation corticale chez le chien
Homonculus de Penfield
Penfield and Rasmussen (1950)
Effet de la stimulation du cortex précentral au cours de chirurgies du cortex
Voies motrices descendantes
Système dorsolatéral
Système ventromédian
Voie corticospinale (pyramidale)
cortex
pyramidal
tract
body
midline
spinal
cord
muscle
Voie pyramidale
• Environ 1 million de fibre qui décussent au
niveau du tronc cérébral
• Elle est plus développée et plus directe chez
les primates
• Elle contrôle la précision et la vitesse des
mouvements volontaire
• Lésion: parésies, perte des mouvements
independant des doigts
Voie pyramidale et mouvements de la main
Cortico-spinal tract
Cortex
Corxtex
Cortex
Cortex
Nakajima et al., 2000
Organisation comparative des projections cortico-spinales vers les
motoneurones des muscles distaux chez différentes espèces
Contrôle de l’activité musculaire
- Les mouvements sont produits par la
contraction des muscles striés
- Les muscles sont composés de 2 types
de fibre:
Extrafusales: Sont activées par les
motoneurones alpha de la moelle
épinière
Intrafusales:
Fibres sensorielles
détectant l’étirement du muscle.
- L’électromyographie mesure le niveau
de dépolarisation des fibres musculaires
au cours de la contraction. Elle permet
d’évaluer
le
niveau
d’activation
musculaire
Contrôle musculaire des mouvements de saisie
L’activité coordonée d’un grand nombre de muscles est
nécessaire pour la réalisation des mouvements.
Organisation descendante de la voie cortico-spinale
• Les motoneurones de la moelle
contrôlent le niveau d’activité
musculaire.
• Les neurones de la voie pyramidale
contrôlent l’activité des
motoneurones de manière directe
et indirecte.
• L’influence de l’activité des
neurones du cortex moteur sur
l’activité musculaire peut être
quantifiée par la technique de
Spike-Triggered-Averaging (STA)
Rathelot & Strick, 2006, 2009;
Spike-triggered average
Divergence des projections cortico-spinales
Voie corticospinale: étude par TMS
coil
charging
circuit
pulse
shaping circuit
• Un courant de courte durée (100 s) passe dans une bobine pour produire un
champ magnétique (courant primaire)
• Le champs magnétique traverse le crane et induit un courant secondaire dans le
tissus cérebral.
• L’effet de la stimulation diminue avec le carré de la distance à la bobine.
• Permet de tester l’excitabilité de la voie cortico-spinale
Excitabilité de la voie cortico-spinale: TMS
Modulation des potentiels évoqués moteurs dans différentes conditions
expérimantales
MEP
TMS
pulse
Les projections cortico-spinales vers les muscles des doigts sont plus
excitables lorsque le poignet est en mouvement que lorsqu’il est au
repos.
Le contrôle de la musculature des doigts est dépendant de celui de la
musculature plus proximale (poignet, bras)
Voie cortico-rubro-spinale
cortex
red
nucleus
• Plus développée chez les
mammifères inférieurs
• Fonction imprécise :
modulerait l ’activité
descendante cortico-spinale
spinal
cord
muscle
Voie cortico-reticulo-spinale
cortex
reticular
formation
red
nucleus
• Anatomie similaire
chez différentes
espèces.
• Contrôle des
mouvements globaux
(réaction de sursaut)
spinal
cord
muscle
Ganglions de la base : anatomie
Les ganglions de la base
Groupe de noyaux interconnectés situés sous le
cortex dont principalement
Striatum: Putamen+Caudé
Pallidum
Organisation en groupes fonctionnels
interconnectés ayant un rôle important dans le
contrôle du mouvement
Ganglions de la base : circuits anatomiques
Fonctions des ganglions de la base
cortex
- Système actif juste avant et pendant
l'exécution du mouvement
=> activation des aires motrices corticales
striatum
thalamus
DA
GPe
GPi
globus pallidus
=> désinhibition des aires motrices pour
l'exécution du mouvement
=> suppression de l'activité posturale pour
permettre le mouvement volontaire
=> fonctions cognitives en interaction
avec les aires préfrontales
S. nigra
sub.thal.N
Tronc cérebral
Ganglions de la base : maladie de parkinson (1)
Maladie de Parkinson (1817)
cortex
- Tableau clinique
rigidité musculaire : résistance aux
déplacements passif des membres.
bradykinesia : lenteur des mouvements
et des temps de réactions.
striatum
thalamus
déficits posturaux: marche à petits
pas, difficulté à rétablir l'équilibre.
tremblement lent de repos : 4-6 Hz
GPe
GPi
globus pallidus
- Cause : réduction des niveaux de dopamine
dans la substance noire.
- traitements
S. nigra
sub.thal.N
midbrain
pharmacologique : L-Dopa (précurseur
de la dopamine)
chirurgicaux : stimulation profonde (DBS)
du noyau sous thalamique
Ganglions de la base : maladie de parkinson (2)
Maladie de Parkinson (1817)
traitements
cortex
striatum
thalamus
GPe
S. nigra
GPi
sub.thal.N
globus pallidus
pharmacologique :
L-Dopa (précurseur
de la dopamine)
midbrain
chirurgicaux :
stimulation profonde (DBS) du pallidum
ou du noyau sous thalamique
Stimulation profonde (DBS): effets posturaux
Stimulation profonde (DBS): tremblements
Cervelet: anatomie
Le cervelet
Localisé à la base de l’encéphale
Il est à l’interface entre les voies afférentes et les
voies motrices descendantes
Cervelet: circuits anatomiques et fonction
cortex
Fonctions motrices du cervelet
thalamus
noyau
pontique
noyau
rouge
dentate n.
cerebellar cortex
=> Contrôle des synergies musculaires:
Coordination de la contraction
musculaire de plusieurs muscles.
=> Apprentissages moteurs:
Comparaison entre la commande motrice
descendante et les informations
sensorielles afférentes
=> Déficits moteurs cérébelleux:
- pas de paralysie
- mouvements saccadés (ataxie)
- dysmetrie
- tremblement intentionnel
Motricité: plan du cours
• Introduction : organisation générale de la motricité
• 1. Sélection et localisation de la cible du mouvement
– Transformations visuo-motrice
– Intrégration multi-sensorielle
• 2. Planification du mouvement
– Codage directionnel du mouvement
– Contribution respective des aires prémotrice et motrice primaire
• 3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
–
–
–
–
représentations motrices corticales
Voie motrices descendantes
boucles cortico-striatales
boucles cortico-cérebelleuses
• 4. Interfaces cerveau-machine
BMI pour la restauration des fonctions motrices
Principe général de fonctionnement des BMI
Sujets sains
Les aires motrices corticales
contrôle l’activation de la
musculature distale via la voie
cortico-spinale.
Sujets paralysés
La voie cortico-spinale n’est plus
fonctionnelle suite à une lésion
de la moelle épinière. Les
muscles ne peuvent plus être
activés volontairement
BMI
Des électrodes mesurent
l’activité cérébrale et un
algorithme de décodage
transforme cette activité en une
commande motrice pour le
contrôle d’un effecteur.
3 questions essentielles pour les BMI
1. Enregistrement
2. Décodage
3. Exécution
Quel signal physiologique utiliser ?
Quel algorithme utiliser ?
Quel effecteur utiliser ?
- Enregistrement de surface: EEG
- Contrôle continu: problème
de contrôle en temps réel
- Ordinateur et curseur:
mouvement 2D élémentaire.
- Décodage de l’activité
préparatoire: problème de
flexibilité
- Robot: mouvements 3D,
pointage et saisie
- Enregistrement Intracranien:
enregistrement multi-unitaire, LFP,
synchronisation
- Stimulateurs musculaires:
3 questions essentielles pour les BMI
1. Méthodes d ’enregistrement de l ’activité cérébrale
2. Analyse et décodage du signal
3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
Signaux électro-physiologiques pour les BMIs
PA: 25 picovolts
< 70 Hz,
non invasif
Invasif
Intervention
chirurgicale requise
PA: 300 microvolts
5–10 kHz
Différentes techniques permettent d ’enregistrer différents signaux électro-physiologiques.
Plus l’électrode est éloignée du cortex, plus le signal est faible. Pour une électrode de
surface, un signal ne peut être enregistré que si l’activité d’un grand nombre de neurones
est synchronisée.
Systèmes d’enregistrement non-invasifs
1s
BMI non invasives
• Enregistrement de signaux extra craniens
(Electroencéphalogramme, EEG)
• Faible rapport signal/bruit
• Limitations dues à la résolution spatiale des
signaux
• Artefacts importants (clignement des yeux,
acivité musculaire)
cartographie
Systèmes intra-cérebraux invasifs
BMI invasives
• Signaux intra craniens
• Nécessite une intervention
chirurgicale
• rapport signal/bruit élevé
mono-site
Enregistrement dans une aire
corticale unique (ex: MI)
multi-sites
Enregistrement en simultané dans
plusieurs aires corticales.
Potentiel d’action: activité
unitaire du neurone
Potentiel de champ: somme
Hochberg et al., 2006
de l’activité synaptique d’une petite
population de neurones
Synchronisation: relation
temporelle précise entre l’activité de
chaque neurone
Enregistrements multi-électrodes
Significant synchrony (5ms)
PS
ES
GO
Riehle, Grün, unpubl. data (1998)
Enregistrement simultané de neurones dans l’aire motrice primaire M1
- L’activité de chaque neurone est modulée au cours de la planification et
l’exécution d’un mouvement de pointage (analyse fréquentielle).
- La synchronisation entre les potentiels d’actions de chacun des neurones
augmente dans certaine périodes clefs (analyse temporelle)
Signaux EEG pour les BMIs
- Le déplacement horizontal et
vertical d’un curseur peut être
contrôlé par la modulation de
l’activité EEG dans différentes
gammes de fréquences
C3
C4
- Une fenêtre de 400 ms est
nécessaire pour extraire
l’information directionnelle du
signal.
- Durée moyenne du
mouvement, 2s environ
Signal brut
C3
Signal brut
C4
Wolpaw et McFarland, 2004
Détection des potentiels d’action
- Une même électrode peut enregistrer
plusieurs neurones mais les caractéristiques du
signal varient au cours du temps
- Les algorithmes de détection doivent être
flexibles pour s ’adapter à ces changements
Zumsteg et al, 2005
3 questions essentielles pour les BMI
1. Méthodes d ’enregistrement de l ’activité cérébrale
2. Analyse et décodage du signal
3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
Décodage de l’activité préparatoire
Activité d'un neurone du cortex pariétal
(Parietal Reach Region, PRR)
Les neurones de PRR sont plus actifs
pour une direction du mouvement donnée.
Cette activité spécifique apparait dès la
présentation de la cible et avant l’initiation du
mouvement. Elle peut donc être utilisée pour
positionner un curseur sur la cible désirée.
Shenoy et al., 2003
Décodage de l’initiation du mouvement
La puissance des signaux LFP
dans les bandes alpha et béta
(0-10 Hz et 20-40 Hz) varient
au cours des différentes phases
du mouvement.
Codage directionnel: vecteur de population
En utilisant un large échantillon de neurones de l'aire motrice primaire (ici N=
241 neurones), on observe que la direction du vecteur de population
correspond à la direction du mouvement exécuté par le singe.
Vecteur de population: dessin d’une ellipse
- N= 200 neurones
- Barre jaune : direction
préférentielle de chacun des
neurones
-Flèche jaune: vecteur de
population
-Tracé bleu: trajectoire de la
main
- Flèche bleue: vitesse
tangentielle
Vidéo MOTORLAB (Schwartz et al.)
http://motorlab.neurobio.pitt.edu/multimedia.php
3 questions essentielles pour les BMI
1. Méthodes d ’enregistrement de l ’activité cérébrale
2. Analyse et décodage du signal
3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
Contrôle 2D d’un ordinateur
Contrôle 2D: Peut permettre la restauration de fonctions de
communication élémentaires (écriture clavier, contrôle d’un
curseur)
Contrôle 3D d’un bras robot
Vidéo MOTORLAB (Schwartz et al.)
Flexibilité: main anthropomorphique
- Shadow dextrous robot hand: contrôlée par des
muscles artificiels
- Permet de réaliser des mouvements complexes de
saisie et de manipulation
Contrôle direct de la musculature du poignet
Moritz et al., 2008
La stimulation électrique du muscle (FES: functional electrical
stimulation) permettrait de se passer d’un effecteur artificiel.
Cependant elle est très difficile à contrôler pour la réalisation de
mouvements multi-articulaires complexes.
BMI et contrôle du mouvement: quel avenir ?
1. Méthodes d ’enregistrement de l ’activité cérébrale
- Implants biocompatibles
- Télémétrie : transmission du signal sans fil
- Faible consommation d’énergie pour plus d’autonomie
2. Analyse et décodage du signal
- Rapidité pour un contrôle continu
- Flexibilité pour s’adapter aux changement du signal d’entrée
3. Contrôle de l ’exécution du mouvement
- Effecteur rapide, adapté à la pathologie du sujet
- Equipés de capteurs sensoriels
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