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Blocs échoguidés en
ophtalmologie
Dr Laurent URION
Médecin anesthésiste
Clinique Saint André
Vandoeuvre le Nancy
Anesthésie loco-régionale
• Anesthésie rétro-bulbaire (ARB)
• Anesthésie péri-bulbaire (APB)
• Anesthésie sous-ténonienne
• Topique
Topique
• Chirurgie courte du segment antérieur uniquement
• Moins bonnes conditions chirurgicales
• Anesthésie de moins bonne qualité : sédation souvent
nécessaire, mauvais souvenir du patient par rapport à une
APB
• Parfois impossible : cataracte difficile, patient peu
coopérant, chirurgie du segment post
Anesthésie sous ténonienne
• Excellente qualité
• Réalisation plus difficile, apprentissage plus long
• Non exempte de complications
• Anesthésie de « rattrapage » souvent réalisé par
le chirurgien
Ripart Anesth Analg 1996 ; 83 : 1234-8
Anesthésie rétro-bulbaire
• Technique décrite par ATKINSON en 1934
• À l’aveugle
• Injection intra-conique, dans le cône musculaire, en
arrière du globe oculaire, près du nerf optique
• Incidence des complications > APB
• Abandonnée aujourd’hui
Gomez-Arnau Br J Anaesth 2003 ; 90 : 189-93
Anesthésie péri-bulbaire
• Technique de référence aujourd’hui
• Injection extra-conique, à l’aveugle, en dehors
du cône
• Volume d’AL plus important
• Qualité identique à l’ARB
Davis J Cataract Refractive Surg 1986 ; 12 : 182-4
Anatomie de l’oeil
Anatomie de l’oeil
Anatomie de l’oeil
• Innervation de l’œil :
– Sensitive : Branches du V1 : nerfs ciliaires
– Motrice : nerfs oculomoteurs : paires crâniennes
• III et VI : intra-conique
• IV : extra-conique
• VII : muscle releveur de la paupière
Anatomie de l’oeil
Anatomie de l’oeil
Inconvénients APB
• Échecs 10 à 30 % des cas
• Nécessité de multiples ponctions
• Incidence des complications < mais pas nulle
• Attention aux APB qui sont en fait des ARB
Alhassan Cochrane Database Syst Rev 2008 16 ; 5 : CD004083
Complications
• Hématome intra-orbitaire / hémorragie expulsive (0,74 %)
• Perforation du globe (0,006 %)
• Complication neurologique centrale (0,006 %)
• Lésion du nerf optique
• Complications musculaires : ptosis, diplopie
• chémosis
J Cataract Refract Surg 1994 May ; 20 (3) : 327 – 37 sur un collectif de 16 000 APB
Perforation du globe
• Fréquence estimée à 1 / 16 000
• Facteurs de risques :
– Inexpérience de l’opérateur
– Ponctions multiples
– Présence d’un staphylome
– Longueur axiale > 26 mm
Edge J Cataract Refractive Surg 1999 ; 25 : 1237 - 44
Longueur axiale / fort myope
• Risque de plaie du globe x 30 si fort myope
• Staphylome + dans 60 % des cas si LA > 31 mm,
37 % si LA entre 27 et 31
• Aucun risque de staphylome si LA < 27
• Staphylome présent dans 82 % des cas en inféropost : là où on pique !
Vohra, Br J Anaesth 2000 ; 85 : 242 - 5
Longueur axiale / fort myope
• Recommandations pour une biométrie avant
• Vous tous disposez bien sûr de la LA !
• À chaque fois !
• Pour tous les patients !
• Bien sûr ?
Intérêts de l’échographie
• Identique aux autre techniques d’ALR :
– Diminuer le taux de complications
– Diminuer le taux d’échecs
– Améliorer la prédictibilité du bloc
– Diminuer le volume d’AL injecté
L’écho diminue t-elle le risque
de complications ?
OUI
Mais cela reste à confirmer par des études…
L’écho diminue le risque de
complications
• Complication neurologique centrale : OUI
• On voit le nerf optique : on pique à distance
L’écho diminue le risque de
complications
• Lésion du nerf optique : OUI
• On voit le nerf optique, on pique à distance
L’écho diminue le risque de
complications
• Perforation du globe : OUI
• On voit le globe oculaire, on pique à distance
L’écho diminue le risque de
complications
• Lésion musculaire :
– Ptosis : OUI, on ne pique plus au point sup, on
épargne la poulie du muscle oblique sup
– Diplopie : OUI, on voit les muscles droits, on évite
d’injecter dedans
L’écho diminue le risque de
complications
• Hémorragie / hématome : en partie
– En théorie possibilité de voir en doppler les vaisseaux
– Pas de ponction au point sup où passent la majorité
des vx
– L’aiguille ne pénètre pas en profondeur le cône où
passe l’artère ophtalmique
L’écho diminue le risque
d’échecs et améliore la
prédictibilité ?
OUI
Mais cela reste à confirmer par des études…
L’écho diminue le risque d’échecs
et améliore la prédictibilité
• Dans notre expérience :
– Rechercher le site d’injection optimal
– Quasiment plus de réinjection
– Sentiment positif des chirurgiens
L’écho permet elle de
diminuer le volume d’AL ?
OUI
Mais cela reste à confirmer par des études…
L’écho permet de baisser les
volumes injectés
• Dans notre expérience :
– Moins de volume : 3 à 10 ml
– Moins de compression externe
– Moins de chémosis
Convaincus de l’intérêt de
l’écho ?
En pratique …
Le matériel utilisé
• Échographe polyvalent, mais mesure IT et IM
• Mode B, fréquence entre 6 et 10 MHz
• Aiguille échogène, si possible 30 mm maxi
• Sonde adaptée : microconvexe ou canne de golf
• Mesures d’hygiènes classiques en écho ALR
Le matériel utilisé
• Perturbations physiques créées par les ultrasons :
– Élévation de la température
– Effet mécanique
• Les risques :
– Cataracte précoce
– Lésion cornéenne par brûlure
– cavitation
Le matériel utilisé
• Attention à l’œil ! Limiter la puissance
acoustique et surveiller ces valeurs :
– IM < 0,23
– IT< 1
• Limiter la durée de l’examen
Echo de l’œil : 3 temps
• Échorepérage
• Ponction
• Injection et diffusion de l’AL
er
Le 1 temps
: l’échorepérage
• Une coupe verticale (23 °)
• Une coupe horizontale (23°)
• Scanner l’orbite : rechercher un staphylome
• Calcul de la longueur axiale au niveau de la macula
• Repérer l’emplacement du nerf optique
Berges J Radiol 2006 ; 87 : 345-53
er
Le 1 temps
: l’échorepérage
• Nerf optique
• Graisse intra-orbitaire
• Muscles oculo-moteurs
• Paroi orbitaire
• Globe oculaire
Orbite (vitré : anéchogène)
Macula, hyperéchogène
Paroi de l’obite : sclère
Nerf optique, sinueux
Graisse orbitaire intraconique
Muscle droit : bande hypoéchogène
Paroi osseuse de l’orbite
Staphylome
Décollement de rétine
Corps flottants
Œil gche patient x : normal
Œil droit patient x : silicone
ème
Le 2
temps : la ponction
• Visualisation facile de l’aiguille en position intraconique
Birch Ophtalomology 1995 ; 102 : 824-6
• Visualisation difficile de l’aiguille et surtout de l’AL
injecté en position extra-conique
Luyet Reg Anesth Pain Med 2012 ; 37 : 455-9
• Donc réalisation sous écho d’une anesthésie rétrobulbaire
La difficulté
• Alignement aiguille / faisceau / pole post du
globe
• L’écho en OPH n’est pas un bloc de débutant !
ème
Le 2
temps : la ponction
• But : injecter l’AL dans la graisse intra conique
• En évitant les structures dangereuses : nerf
optique, orbite, fissure orbitaire et vaisseaux
sanguins
Beylacq congrès SFAR 2012
ème
Le 2
temps : la ponction
• Important : toujours visualiser son aiguille !
La ponction : où est la cible ?
Zone dangereuse
Zone sans danger
YE !
ème
Le 3
temps : la diffusion
• Visualisation de la diffusion de l’AL
• Permet de replacer l’aiguille si mauvaise
diffusion
• Permet d’adapter le volume injecté, de le
diminuer si la diffusion est satisfaisante
ème
Le 3
temps : la diffusion
• Croissant concave autour de la face
postérieure du globe
• Image en T englobant le nerf optique
REMERCIEMENTS
Au
Dr Lucie BEYLACQ
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