Tout Savoir sur L'AVC By Reda Taleb Comment Diagnostiquer les dégats cérebraux ? - Paralysie d'un membre ou d'un côté - Baisse brutale, unilatérale de la vision ou vision double - Troubles de la sensibilité d'un membre ou d'un côté - Troubles du langage, difficulté à parler - Troubles de la compréhension. - Troubles de l'équilibre Ceci est une une liste de symptomes qui peuvent laisser penser à un cas d'AVC. Comment traiter un AVC ? Le premier objectif est de minimiser les dommages au cerveau en rétablissant la circulation sanguine en cas d’accident ischémique diagnostiqué par une IRM ou en réduisant l’épanchement de sang en cas d’accident hémorragique. Si l’AVC est grave, la personne demeurera en observation à l’hôpital durant quelques jours. Une période de réadaptation, à domicile ou dans un centre spécialisé, est parfois nécessaire. Il faut, de plus, rechercher et traiter la cause de l’AVC (par exemple, en corrigeant une tension artérielle trop élevée ou une arythmie cardiaque). Si une artère est bloquée Un seul médicament visant à réduire le risque de lésions irréversibles au cerveau est approuvé. Il est indiqué dans le cas des AVC causés par une thrombose ou par une embolie. Il s’agit d’un activateur du plasminogène tissulaire, une protéine du sang qui aide à dissoudre les caillots rapidement (en une heure ou deux). Pour être efficace, le médicament doit être injecté par voie intraveineuse dans les 3 à 4,5 heures qui suivent l’AVC, ce qui limite beaucoup son usage. Quelques heures après un AVC non hémorragique, on donne souvent un médicament anticoagulant ou antiplaquettaire. Celui-ci aide à prévenir la formation de nouveaux caillots sanguins dans les artères. De plus, il prévient le grossissement de caillots déjà formés. Une fois l’AVC stabilisé, le médecin propose habituellement un médicament plus léger, comme l’aspirine, à prendre tous les jours à long terme. Durant la période de réadaptation, d’autres médicaments peuvent être utiles. Par exemple, des médicaments antispasmodiques peuvent contribuer à soulager des spasmes musculaires. Une fois l’AVC stabilisé, le médecin propose divers tests afin de savoir si d’autres artères sont fragilisées par de l’athérosclérose. Il peut proposer l’une ou l’autre des chirurgies suivantes à titre préventif : une endartériectomie de la carotide. Cette intervention consiste à « nettoyer » la paroi de la carotide atteinte d’athérosclérose. Elle est pratiquée depuis une quarantaine d’années et est destinée à prévenir la récurrence des AVC; une angioplastie. On place un ballonnet dans l’artère affectée par l’athérosclérose afin de prévenir son blocage. Une petite tige métallique est aussi insérée dans l’artère pour prévenir son rétrécissement. Cette intervention comporte plus de risques que la précédente car, lorsque la plaque d’athérosclérose est écrasée par le ballonnet, il se peut que des fragments de plaque se libèrent et causent un autre blocage plus loin dans l’artère cérébrale. S’il y a une hémorragie Dans les heures qui suivent ce type d’accident vasculaire, des médicaments permettant de diminuer la tension artérielle sont généralement administrés afin de limiter l’hémorragie et les risques de reprise du saignement. Il arrive parfois que l’hémorragie déclenche des crises d’épilepsie. Elles seront alors traitées à l’aide de médicaments de la classe des benzodiazépines. Il peut être nécessaire de procéder à une chirurgie au cerveau afin de retirer le sang accumulé. Si le chirurgien découvre un anévrisme au moment de la chirurgie, il le traite afin d’éviter qu’il se rompe et qu’un autre AVC se produise. Le traitement consiste le plus souvent à poser un filament de platine dans l’anévrisme. Un caillot de sang va ensuite se former autour de celui-ci et combler la dilatation du vaisseau sanguin. Il peut arriver qu’un examen médical révèle la présence d’un anévrisme non rompu au cerveau. Selon le contexte, le médecin recommandera ou non une chirurgie préventive. Si le patient a moins de 55 ans, le médecin proposera en général cette chirurgie préventive. Si le patient est plus âgé, un choix doit être fait en tenant compte des avantages et des risques de l’opération. En effet, cette dernière expose le patient à un risque de séquelles neurologiques allant de 1 % à 2 %, et à un risque de mortalité d’environ 1 %2. De plus, davantage d’études sont nécessaires pour connaître l’effet réel d’une telle intervention sur la prévention des AVC. La recuperation ,comment ça fonctionnent et comment cela est suivie ? Paralysie, difficulté à s'exprimer, à se mouvoir, telles sont les séquelles les plus fréquentes après un AVC. Pour éviter qu'elles ne s'installent, les orthophonistes et kinésithérapeutes prennent en charge les patients rapidement, une rééducation presque au pied du lit. La prise en charge des séquelles d'accident vasculaire cérébral est adaptée en fonction des troubles ressentis. Un kinésithérapeute intervient pour les problèmes d'équilibre et de paralysie. Les troubles cognitifs et du langage sont pris en charge par un orthophoniste. Dans les services de médecine physique et de réadaptation, des équipes spécialisées stimulent les fonctions neurologiques endommagées pour améliorer la récupération. Il faut entre deux semaines et six mois de rééducation avant de se prononcer sur les séquelles définitives d'un AVC. La réadaptation vise, notamment, à entraîner les cellules nerveuses d’une partie non atteinte du cerveau à remplir des fonctions qui étaient remplies, avant l’AVC, par d’autres cellules nerveuses. Selon les besoins, les services de divers thérapeutes sont requis : une infirmière, un diététicien, un physiothérapeute, un orthophoniste, un ergothérapeute, un psychologue, un psychiatre, un travailleur social...