Flore des zones humides des marais subsaumâtre de Brouage Eliane DEAT-Anne RICHARD Atelier de reconnaissance des plantes des zones humides. Dans le cadre des prestations du Forum des Marais Atlantiques Hiers-Brouage les 15 et 16 juin 2015 Plantes des zones humides Arrêté de 2008 : dresse une liste de plantes indicatrices de zones humides (600 taxons). Assorti d'un protocole d'analyse de terrain, afin de définir si la zone est reconnue zone humide. Définition : Plantes qui supportent un degré d'humidité du sol, temporaire ou permanent. Baseflor de Julve : donne pour chaque taxon un indice d’humidité édaphique (et de salinité) Principaux types biologiques Les plantes à graines peuvent être classées en trois principaux types biologiques : Les plantes pérennantes dont les parties aériennes sont durables : Les phanérophytes : arbres, arbustes et arbrisseaux, Les chaméphytes : sous-arbrisseaux. Les plantes pérennantes dont les parties aériennes sont herbacées et généralement non durables : Les hémicryptophytes : plantes vivaces ou bisannuelles, herbacées, dont les bourgeons hivernaux situés au ras du sol sont entourés par une rosette de feuilles persistantes ou par des écailles protectrices (ex pâquerette). Les cryptophytes : plantes vivaces dont les bourgeons hivernaux sont entièrement cachés dans le sol et qui possèdent des rhizomes ou des bulbes (ex poireau). Les plantes annuelles dont les parties aériennes sont non durables et qui passent la période défavorable sous forme de graines : les thérophytes. Les grandes familles détaillées Monocotylédones Un seul cotylédon(feuille) lors de la germination de la graine Feuilles avec des nervures parallèles Dicotylédones Deux cotylédons(feuilles) lors de la germination de la graine Feuilles avec des nervures ramifiées - Poacées - Joncacées - Cypéracées - Apiacées - Renonculacées - Chénopodiacées - Astéracées - Fabacées Clé succincte de détermination des genres, entre Poacées, Joncacées et Cypéracées Tige ronde et creuse avec des nœuds Poacées Tige ronde et pleine Joncacées Tige triangulaire (carex), ou ronde pleine sans nœud Cypéracées arrête style nervures lemme paléole ovaire style bec style Capsule écaille = glume utricule tépale Les Poacées Epis d’épillets : Gaudinia Lolium Parapholis Elymus Hordeum Epis digités : Digitaria Spartina Cynodon Paspalum Extrait de la flore Belge Les Poacées Epis d’épillets Faux épis : Anthoxanthum Alopecurus Polypogon Phleum Cynosurus Panicule étalée ou à épis agglomérés : Vulpia Arrhenatherum Holcus Agrostis Poa Phragmites Bromus Epis digité Phalaris arundinacea Dactylis Puccinellia Festuca Faux - épi Panicule étalée Panicule d’épis agglomérés Alopecurus bulbosus Un faux épi. Épi resserré aux deux extrémités Bulbe à la base Épi de faible largeur Feuilles inférieures large de 1 à 3 mm Pour les Alopecurus : Préfoliaison enroulée, Présence d’une ligule Alopecurus geniculatus Vulpin genouillé Un faux épi. Tige genouillée (qui fait des coudes aux nœuds). Epi qui sort de la gaine de la feuille. Epi plus large que bulbosus Pousse les pieds dans l’eau. Feuilles inférieures de 2 à 7 mm Vulpin bulbeux Festuca arundinacea (=Schedonorus) Fétuque élevée Extrait de la flore de Coste R. Gaines foliaires à oreillettes courtement ciliées (loupe). Panicule lâche généralement étalée après la floraison. Lemme qui peut avoir ou non une arête. Epillet dense à rachis peu visible, elliptique, oblong. Plante robuste. Pour les Festuca : Préfoliaison enroulée, Absence de ligule, présence d’oreillette Gaine foliaire à oreillette toujours glabre. Panicule étroite contractée après la floraison. Lemme toujours mutique (sans arête). Epillet un peu lâche à rachis bien visible, linéaire, cylindrique. Plante plus grêle. Fétuque des prés Extrait de la flore de Coste R. Festuca pratensis Poa trivialis Pâturin commun Extrait de la flore de Coste R. Panicule lâche. Plusieurs épillets par épi. Plante vivace, assez haute. Lemme à 5 nervures nettes Epillets verdâtres. Ligule oblongue et pointue de 5 à 8 (10) mn. Pour les Poa : Préfoliaison pliée, gaine à section aplatie Présence d’une ligule Poa pratensis Pâturin des prés Ligule tronquée, courte et tronquée de 0,5 à 2 mn ! On peut aussi rencontrer Poa palustris, ligule plus courte, épillets bruns clairs panachés de jaunâtre ou rougeâtre. Extrait de la flore de Coste R. Panicule lâche. Plusieurs épillets par épi. Plante vivace assez haute. Agrostis stolonifera Agrostide stolonifère Extrait de la flore de Coste R. Panicule étalée. Plante rampante qui produit des stolons. Paléole 1/3 à ½ de la lemme. Ligule à sommet arrondi. Panicule contractée après la floraison. Pour les Agrostis : Préfoliaison enroulée, Présence d’une ligule Panicule étalée. Plante produisant des stolons. Paléole très petite ¼ de la lemme. Paléole aristée. Ligule aigüe, acuminée. Panicule contractée seulement après la floraison. ! Contrairement au Poa, les Agrostis n’ont qu’une seule fleur fertile par épillet. Agrostide des chiens Extrait de la flore de Coste R. Agrostis canina Hordeum secalinum Orge faux seigle Glume interne des épillets latéraux non élargie Tige sous l’épi > 15 cm Taille plus grande. Couleur vert marron. Gaine velue Les épillets des orges comportent trois fleurs. Les lemmes sont longuement aristées. Pour les Hordeum : Préfoliaison enroulée, Pas de ligule, présence d’oreillettes Hordeum marinum Orge maritime Hordeum murinum Hordeum marinum Hordeum secalinum Extrait de la flore Belge Glume interne des épillets latéraux élargie Tige sous l’épi < 10 cm Petit, couleur vert à vert glauque Glyceria fluitans Glycérie flotante Extrait de la flore de Coste R. Panicule d’épi. Plante qui pousse les pieds dans l’eau. Les feuilles peuvent flotter à la surface de l’eau. Préfoliaison pliée Epi très long et fin (20 à 30 cm), courbé sous le vent. Plusieurs espèces, qui se distinguent en regardant les lemmes des épillets (Glyceria notata). Pour les Glyceria : Préfoliaison pliée, Présence d’une ligule Puccinellia maritima Panicule d’épi. Plante cespiteuse (forme une touffe). Feuilles couleur glauque, enroulées, légèrement piquantes au toucher. Plusieurs espèces de puccinellie : regarder les feuilles, pliées ou enroulées… Puccinellie maritime Elymus repens (Elytrigia repens) Chiendent rampant Couleur vert clair. Pas de poils sur la gaine. Lemmes aristées ou non. Nervures du limbe moins saillantes : 1 sur 4 distinctes. ! La différence entre Elymus et Lolium est la position des épillets : parallèles (imbriqués) à la tige chez Lolium (inflorescence plate), perpendiculaire à la tige chez Elymus (inflorescence épaisse). Elymus pycnanthus (Elytrigia acuta) Couleur vert glauque Quelques poils sur les gaines des feuilles. Lemmes aristées ou non. Nervures du limbe presque toutes épaisses (au moins une sur 2 distinctes) Pour les Elymus : Préfoliaison enroulée, Pas de ligule, présence d’une oreillette Poils raides sur le limbe Chiendent du littoral Les Joncacées Les Joncs se distinguent entre eux par les critères suivants : - Tige lisse ou sillonnée - Hauteur de la plante - Couleur des tiges et feuilles - Jonc feuillé ou non - Tige et/ ou feuilles cloisonnées - Forme des tépales - Hauteur entre fruit et tépales -… Juncus maritimus Jonc maritime Tige lisse, très piquante au bout. Couleur vert sombre. En lien avec la salinité du sol. Juncus inflexus (=glaucus) Tige sillonnée, couleur vert glauque. A la base des tiges, il y a quelques feuilles engainantes de couleur rouge-brun. Bord de fossés, fond de parcelle. Jonc glauque Juncus gerardi Jonc de Gérard Jonc feuillé. Feuille vert foncé. Feuilles canaliculées, avec les bords ourlés. Juncus bufonius Plante annuelle, grêle. Tépales internes aigues. Capsule plus courte que les tépales. Fleurs généralement solitaires. Jonc des crapauds Les Cypéracées Les Cypéracées (Carex, Scirpe…) se distinguent suivant : - Structure des épis : épi femelle et épi mâle distincts ou non. - Epis sessiles ou pédonculés - Akènes à deux ou trois stigmates - Forme et couleur de l ’utricule, présence ou non d ’un bec, forme de ce bec…. - Forme et couleur de l’écaille femelle - la section de la tige Eleocharis palustris Eleocharis des marais Tige à section ronde, vert foncé, creuse, surmontée d’un épis. Deux glumes à la base de l’épi, qui enserre très peu la base de l’épi. Gaine foliaire brun jaunâtre. Espèces souvent en mélange. Eleocharis uniglumis plutôt dans les zones séchantes… Eleocharis uniglumis Tige à section ronde, vert foncé, creuse, surmontée d’un épis. Une glume à la base de l’épi, qui enserre presque totalement la base de l’épi. Epi parfois incliné par rapport à l’axe de la tige. Gaine foliaire rouge. Eleocharis à une glume Carex divisa Laiche divisée Tige à section triangulaire. Épi sessile composé et bisexué. Utricule à 2 stigmates, à bec court, non ailé et lisse. Carex feuillé, à foliaison pliée, feuilles larges de 1 à 3 mn. En générale la bractée florale dépasse l’inflorescence. Aspect très polymorphe. Rizhomateux. Carex otrubae (=cuprina) Tige à section triangulaire. Épi sessile composé et bisexué. Utricule à 2 stigmates, à bec incisé sur les deux faces. Couleur vert jaunâtre à brun jaunâtre. Tige à angle scabre dans le haut et lisse dans le bas. Bractées apparentes entre les épis. Laiche cuivrée Scirpus (Schoenoplectus) Tabernaemontani Jonc des chaisiers Tige à section ronde, de couleur vert glauque. Moins haut que Scirpus lacustris < 1 m. En milieu prairial. 2 stigmates. Ecailles florales papilleuses. ! Scirpus lacustris est de couleur vert sombre Les écailles florales sont lisses. 3 stigmates. Pousse souvent en touffe dans les fonds ou bords de fossés Scirpus (Bolboschoenus) maritimus Tige à section triangulaire, épaisse Tige feuillée. Feuilles pliées, vert sombre, larges. Fruit comme des noyaux d’olive, bruns sombres Bractée dépassant l’inflorescence Scirpe maritime Type de fleurs : plantes monoïques ou dioïques : plantes hermaphrodites Diagramme repris de la présentation du CBN de Brest de 2013 Type de fleurs - Structure Organes reproducteurs : Partie mâle : les étamines (pollen) Partie femelle :l’ovaire, formée d’un ou de plusieurs carpelles Enveloppe florale : Les sépales forment le calice Les pétales forment la corolle Diagramme repris de la présentation du CBN de Brest de 2013 Type de fleurs- forme Diagramme repris de la présentation du CBN Types de fleurs - Symétrie Diagramme repris de la présentation du CBN de Brest de 2013 Position de l’ovaire par rapport aux enveloppes florales Diagramme repris de la présentation du CBN de Brest de 2013 Diagramme repris de la présentation du CBN de Brest de 2013 Principales familles d’angiospermes Les Apiacées (Ombellifères) Ombellules Plantes herbacées Tige souvent cannelée Feuilles divisées, alternes, à pétiole souvent dilaté, engainant partiellement la tige Fleurs à 5 pétales libres, calice à 5 dents, 5 étamines rayons Bractées florale ou non Ombelle composée d’ombellules : 2 à 60 rayons -Grande berce- Fenouil- Beaucoup de plantes aromatiques, et comestibles (panais, persil, fenouil…) Beaucoup de plantes très toxiques (ciguë, oenanthes) - Daucus carota Critères de reconnaissance Involucre (bractées sous l’ombelle) à bractées pennatiséquées ou bipennatiséquées En fin de floraison, l'ombelle devient concave, les rayons se courbent Carotte sauvage Le genre Helosciadium (=Apium) Helosciadium nodiflorum Ache nodiflore L’ache nodiflore est très commune dans les endroits humides. Les ombelles sont opposées aux feuilles. L’ombelle n’est pas pédonculée (collée à la tige). Plante à odeur de carotte. Helosciadium inundatum L’ache inondée est une toute petite ombellifère, rampante, des fonds de baisse très humides. Ombelles et fleurs petites et discrètes. Extrait de la flore de Coste R. Ache inondée Les Oenanthes -1- Tiges peu ramifiées, creuses Fleurs blanches ou rosées en ombelles de 2 à 4 rayons (maxi). Feuilles réduite à des segments linéaires. Floraison plus tardive. Pousse les pieds dans l’eau Oenanthe pimpinelloides Tige robuste, Feuilles basales cunéiformes (en forme de triangle) Oenanthe fistuleuse Extrait de la flore de Coste R. Oenanthe faux-boucage Extrait de la flore de Coste R. Oenanthe fistulosa Les Oenanthes -2Oenanthe silaifolia Oenanthe à feuille de silaus Extrait de la flore de Coste R. Tiges peu ramifiées, creuses Fleurs blanches en ombelles de 4 à 10 rayons. Pédoncule des ombellules qui s’épaississent après la floraison. Feuilles réduite à des segments linéaires. Floraison plus précoce que fistulosa. ! Les Oenanthes se distinguent entre elles également par la forme et la position des tubercules racinaires Oenanthe pimpinelloides Oenanthe silaifolia Oenanthe peucedanifolia Oenanthe fistulosa Les Oenanthes -3Oenanthe crocata l’Oenanthe safranée,pansacre Plante robuste, jusqu’à 1,20m, très commune dans les fossés humides des sols acides. Ombelles bombées Tubercules ovoïdes fusiformes Feuilles à aspect de persil plat Conium maculatum la Grande ciguë Critères de reconnaissance Plante robuste, jusqu’à 2,50m de haut. Feuilles à aspect de cerfeuil. Ombelles petites, nombreuses. Tiges maculées de taches rouges Renoncules des milieux humides 1 Renoncules à feuilles entières (Ranunculus flammula Renoncule pette flamme) Ranunculus ophoglossifolius Les premières feuilles évoquent celles d’une petite fougère l’Ophioglosse, en forme de cœur. Renoncule à feuilles d’ophioglosse Fleurs petites, chaque pétale = à la taille du fruit (contrairement à flammula qui a les pétales plus grands que le fruit). Autre critère sur les akènes ophioglossifolius flammula Renoncules des milieux humides 2 Renoncules à feuilles découpées Ranunculus sceleratus Ranunculus sardous Renoncule scélérate Renoncule sarde Plante vigoureuse, jusqu’à 80 cm Feuilles brillantes Sépales étalés Ne dépasse pas 50 cm Sépales réfléchis Réceptacle oblong Feuilles vert-jaunâtre, un peu épaisses. Endroit humide Les Chénopodiacées Les fleurs de Chénopodiacées sont régulières, petites, souvent vertes ou jaunes. Le calice et la corolle sont parfois inexistants, parfois réduits et grossissant après la floraison autour du fruit sec. Les Chénopodiacées sont réparties en 8 genres : Atriplex : arroches Beta : bette Chenopodium : chénopodes Obione : obione Salicornia : salicornes annuelles Suaeda : soudes Les Chénopodiacées -1Atriplex hastata Beta maritima Arroche hastée Bette maritime Feuilles triangulaires, en pointe de flèche Tige Feuilles losangiques glabres, brillantes Les Chénopodiacées -2Suaeda vera Suaeda maritima Soude ligneuse Soude maritime Feuilles petites Vivace : tiges ligneuses , Feuilles allongées environ 1 cm de long Annuelle : tiges herbacées Les Chénopodiacées -3Halimione portulacoides Obione faux pourpier Feuilles en spatule Fleurs brun jaune, en été Sarcocornia fruticosa Salicorne arbustive Les salicornes n’ont pas de feuilles , Feuilles allongées environ 1 cm Vivace, tiges ligneuses Les Fabacées Structure de la fleur La forme des feuilles : Feuilles divisées par trois, aucune foliole pédonculée = Trifolium Feuilles divisées par trois avec la foliole centrale légèrement pédonculée = Medicago ou Melilotus Feuilles divisées en nombreux segments opposés, et terminées ou non par une vrille. Ailes de la corolle non unies à la carène = Lathyrus. Tige souvent ailée Feuilles divisées en nombreux segments opposés terminés par une vrille. Ailes de la corolle unies à la carène = Vicia. Tiges non ailée Présence de stipules à la base des feuilles chez les Vicia et les Lathyrus Trifolium pratense Trèfle des prés Fleur en tête compacte, rose. Deux feuilles sous la fleur. Folioles velues. Folioles non dentées. Tache blanche sur chaque foliole. Trifolium repens Fleur en tête compacte, blanche Folioles glabres. Folioles avec une tache blanche. Plante rampante émettant des stolons, tapissant. Trèfle rampant Trifolium squamosum (maritimum) Trèfle maritime Fleur en tête compacte, blanc rosé. Deux feuilles sous la fleur. Folioles velues. Folioles sans taches. Fruits épineux. Trifolium resupinatum Fleur en tête compacte particulière, rose. L’étendard de chaque fleur est tourné vers le ciel (contraire des autres trèfles). Folioles glabres, petites, dentées, légèrement pliées. Fruits épais avec comme une mousse en forme de fraise. Trèfle résupiné Trifolium fragiferum Trèfle fraise Fleur en tête compact, rose. Feuilles glabres, d’un vert franc. Folioles à nervures visibles, de formes obovale. Fruits épais avec comme une mousse en forme de fraise. Floraison tardive, juillet. Trifolium michelianum Fleur en tête compacte, blanc laiteux. Feuilles glabres. Folioles larges et dentées. Tige creuse. Fruits dont les pédoncules s ’allongent après la floraison et chaque fleur se recourbe vers le bas de la tige. Trèfle de michélie Trifolium ornithopodioides Trèfle pied d ’oiseau Juste quelques fleurs blanches. Folioles glabres, très petites. Folioles dentées. Sommet des folioles en forme de cœur. Indicateur de sel dans le sol. Trifolium subterraneum Juste quelques fleurs blanches, avec une tache rouge à la base du calice. Folioles velues, en forme de cœur. Folioles avec une tache blanche plus ou visible. Fruits qui se replantent dans le sol pour s ’enraciner. Trèfle souterrain Trifolium dubium Trèfle douteux Fleurs jaunes, petites de 3 à 12 fleurs. Pédicelle plus court que le tube du calice. Feuilles à long pétiole. Trifolium micranthum Fleurs jaunes, très petites. De 1 à 12 fleurs. Pédicelle égalant le tube du calice (ou plus long). Feuilles subsessiles (quasi pas de pédoncule) Trèfle à petites fleurs Autres infos sur les plantes des zones humides, issues du diaporama macrophytes et hélophytes de 2014 Renoncules aquatiques Jussies Récapitulatif sur les hélophytes les plus communes des marais Renoncules aquatiques La détermination des renoncules aquatiques nécessite l’observation de : - la présence ou non de feuilles l flottantes, - la taille des fleurs, - La position des pétales, contiguës ou non. - la forme des nectaires, situées à la bases des pétales. - d’observer les feuilles, taille des pédoncules, quelle est leur forme quand on les sort de l’eau. -la présence de poils sur les akènes (fruits) *Extrait de la flore du Massif armoricain de Des Abbayes, 1971 Macrophytes et Hélophytes -Présentation- juin 2014-Eliane DEAT Les Jussies Deux espèces de jussies sont exotiques et invasives et une espèce est autochtone. Espèces de la famille des onagracées. Fleurs à 5 pétales. Jussie à grandes fleurs Ludwigia grandiflora : Les pétales se recouvrent. Feuilles allongées plus ou moins velues, pétiole réduit. Existence de racine aérifères Jussie faux pourpier Ludwigia peploides : Les pétales sont disjoints. Feuilles ovales à allongées, glabres, pétiolées. Racine aérifères très rares. Feuilles plus luisantes Jussie aquatique ludwigia aquatica : les fleurs sont toutes petites à l’aisselle des feuilles et sont dépourvues de pétales. Feuilles ovales à ovales losangiques. Plante du bords des eaux, des vasières exondées. Les Hélophytes - 1 Espèces formant des habitats de Roselières hautes : Graminées - Roseau commun Phragmites australis : ligule de poils - Baldingère Phalaris arundinacea : ligule membraneuse - Grande glycérie Glyceria maxima : tige feuillée aplatie, feuilles pliées, ligule très courte Cypéracées - Jonc des chaisiers Scirpus lacustris (= Schoenoplectus lacustris) : tige ronde, lisse, vert foncé, fruit à l’extrémité des tiges Typhacées - Massettes à feuilles étroites Typha angustifolia : feuilles étroites, plus longue. Epis femelle inférieur de couleur brun rougeâtre séparé par un espace de qq cm de l’épis mâle. Parfois plusieurs épis femelles. - Massettes à feuilles larges Typha latifolia : feuilles plus large et plus courte. Epis femelle inférieur de couleur brun foncé contiguë à l’épis mâle Les Hélophytes – 1 suite Scirpus lacustris Typha angustifolia Glyceria maxima Phragmites australis Typha latifolia Phalaris arundinacea Les Hélophytes - 2 Espèces formant des habitats de Roselières basse : Des milieux doux - Rubanier Sparganium erectum (et Sparganium emersum, plus rare) : feuilles avec une nervure centrale en peu proéminente, disposées sur un plan emboité et en éventail. - Iris jaune Iris pseudacorus : feuilles presque planes, nervure centrale juste saillante. Feuilles emboitées sur un plan aplati. - Butome en ombelle (=Jonc fleuri) Butomus umbellatus : feuilles plus étroites, largement triangulaires, moelleuses. Feuilles non emboitées. Des milieux saumâtres - Scirpe maritime Scirpus maritimus : tige triangulaire, feuillée. Epis agglomérés, en forme de noyau d'olive (plusieurs sous-espèces). Des milieux estuariens - Scirpe triquètre Scirpus triqueter : tiges triangulaires, inflorescence inscrite sur la tige. Vasières des zones vaseuses, estuariennes. Les Hélophytes – 2 suite Sparganium erectum Iris pseudacorus Butomus umbellatus Scirpus triqueter Scirpus maritimus Les Hélophytes - 3 Les Carex, joncs, prêles : Espèces formant soient des ceintures le long des canaux et cours d'eau, soit des peuplements plus denses de cariçaies ou jonçaie dans les bas fonds humides, berges larges, dépressions humides… - Laiche des rives Carex riparia : Carex à feuilles larges - Laiche paniculée Carex paniculata : Carex qui forme des touradons le long des cours d'eau - Laiche élevée Carex acutiformis : Carex à feuilles plus étroites que C. riparia, à épis plus fin… Bibliographie LAMBINON J., DE LANCHE JE, DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1992 – Nouvelle flore de la Belgique, du GD de Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines, 4ième édition. Ed du Patrimoine du Jardin botanique Nationale de Belgique, 1092p. (voir la nouvelle édition) BLAMEY M.2003 – La Flore d’Europe occidentale. Ed. Flammarion, 544 p. FITTER R. et al, 1991 – Guide des graminées, carex joncs et fougères. Ed Delachaux, 255 p. DUHAMEL G., 1998 - Flore et cartographie des carex de France – Boubé ed., 297p. TISON J.M. et de FOUCAULT B., 2014 – Flora Gallica. Biotope édition, 1195 p. Certaines photos issues du site Photoflora, mentionné ci-après : Site internet de photographie très complet, réalisé par un Benoit Bock, très bon botaniste : Photoflora : http://photoflora.free.fr en renseignant le nom de genre, on a une liste des différentes espèces et les photos correspondantes. Pour des problématiques de synonymie consulter le site tela botanica : www.tela-botanica.org Document pwp de présentation : Initiation à la botanique les 3 et 4 juin 2013 par le CBN de Brest pour le Forum des marais atlantiques.