MISE AU POINT Les techniques chirurgicales utilisées dans les pathologies discales lombaires dégénératives Abréviations ALIF (Anterior Lumbar Interbody Fusion) : arthrodèse lombaire intersomatique par voie antérieure PLIF (Posterior Lumbar Interbody Fusion) : arthrodèse intersomatique lombaire par voie postérieure TLIF (Transforaminal Lumbar Interbody Fusion) : arthrodèse intersomatique lombaire par voie transforaminale Surgical techniques in the management of lumbar degenerative disc disease F. Sailhan* A u sein de la population adulte, les pathologies dégénératives lombaires regroupent la majorité des patients “candidats” à un geste chirurgical en pathologie vertébrale. Plus particulièrement, la cure de hernie discale lombaire ou de sa récidive, le canal lombaire rétréci, associé ou non à un spondylolisthésis dégénératif, la discopathie inflammatoire (de signal IRM Modic I) ou enfin la lombalgie postdiscectomie sont les pathologies qui représentent la plupart de nos indications opératoires. Les pathologies tumorales, traumatiques, la scoliose et les pathologies dégénératives cervicales ne seront pas abordées dans cet article, qui a pour objectif simple de rappeler ce que sont les principales techniques chirurgicales employées dans les pathologies dégénératives lombaires pour lesquelles un geste discal est réalisé (PLIF, TLIF, ALIF ou discectomie simple), sans entrer dans le détail des indications et de la nosologie de ces pathologies. Les grands principes des techniques chirurgicales n’ont pas changé ces 20 dernières années. Ce qui a le plus évolué concerne les moyens techniques et les innovations dans les instrumentations permettant de réaliser ces gestes opératoires. Les techniques * Chirurgie vertébrale, espace médical Vauban, Paris ; hôpital Cochin, Paris. Les techniques chirurgicales comportant un geste discal peuvent être artificiellement séparées en 3 entités en fonction de l’importance de ce geste : 18 | La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 la discectomie simple, la discectomie subtotale et la discectomie complète. Cette “classification”, qui a pour objectif pédagogique de mieux distinguer les différentes techniques existantes, permet simplement de mieux comprendre le geste. La discectomie simple/cure de hernie discale La discectomie simple est typiquement le geste opératoire de la cure de hernie discale “banale”. C’est le geste opératoire le plus fréquemment réalisé en chirurgie vertébrale lombaire. La discectomie permet de supprimer un conflit discoradiculaire symptomatique et invalidant. Elle n’est envisagée qu’après l’échec d’un traitement médical complet et bien conduit ou, plus précocement, dans les formes paralysantes ou hyperalgiques. Le principe est d’aborder l’espace intersomatique (entre les corps vertébraux) du côté de la hernie discale responsable du conflit, après un repérage scopique (repérage à l’amplificateur de brillance en peropératoire). Les masses musculaires sont réclinées pour accéder à l’arc postérieur des 2 vertèbres encadrant le disque pathologique. Après avoir exposé la partie inférieure de la lame sus-jacente et la partie supérieure de la lame sousjacente de l’espace incriminé, le ligament jaune est incisé et partiellement réséqué. Une laminectomie (c’est-à-dire l’ablation de la lame de la vertèbre) Points forts Mots-clés Cet article décrit les techniques chirurgicales utilisées pour la prise en charge des pathologies discales lombaires dégénératives. Lorsqu’une arthrodèse est nécessaire, il est possible, selon les conditions anatomopathologiques et l’objectif fixé, d’avoir recours aux techniques dites “ALIF”, “PLIF” ou “TLIF”. Les avantages et inconvénients des voies mini-invasives sont également présentés. partielle peut être nécessaire dans certains cas pour augmenter l’espace de travail. Le sac dural est repéré et récliné pour pouvoir accéder en avant à l’espace discal (à sa partie latérale) et à la hernie discale. Cette dernière est souvent bien visible au contact du sac dural et/ou de la racine nerveuse (topographie et présentation variables). La racine nerveuse est protégée. Le fragment discal est retiré à la pince à disque. Une discectomie a minima est réalisée. À cette occasion, les fragments discaux qui se présentent sont retirés en plus de la hernie. L’objectif n’est pas de réaliser une discectomie complète mais simplement de retirer le fragment discal conflictuel et les fragments libres qui se présentent dans l’espace intersomatique. Un lavage est réalisé et l’hémostase est contrôlée, au besoin, sur le plexus veineux péridural. Des écarteurs dits de “chirurgie vertébrale mini-invasive” (Mini Invasive Surgery [MIS]) sont maintenant disponibles et proposés par de nombreux fabricants. Ces écarteurs offrent plusieurs avantages : ➤ la radiotransparence : ces écarteurs sont composés d’un “corps” (constitué d’une crémaillère avec une mollette de blocage) et de valves d’écartement. Ces valves, au nombre de 2 à 4 (selon l’abord et la zone que l’on souhaite exposer pour le Figure 1. Écarteur autostatique mini-invasif en place pour un abord lombaire unilatéral. On distingue le bras articulé, qui maintient le corps de l’écarteur avec sa molette de distraction. Les valves noires radiotransparentes écartent les masses musculaires jusqu’au plan osseux vertébral profond. geste), sont radiotransparentes, ce qui permet au chirurgien de réaliser en toute liberté des contrôles radiographiques ou radioscopiques au cours de l’intervention sans être gêné par les écarteurs. Ils sont en effet laissés en place lors de ces contrôles radioscopiques alors que, auparavant, il fallait retirer et replacer les écarteurs à plusieurs reprises, ce qui entraînait l’allongement du geste opératoire, l’accumulation des manipulations traumatisantes pour les muscles et l’augmentation du saignement ; ➤ l’adaptabilité : les écarteurs MIS permettent de réaliser aussi bien une courte voie d’abord pour une cure de hernie discale sur 1 niveau (incision de 2 à 3 cm) qu’une arthrodèse postérolatérale instrumentée sur 1 ou 2 niveaux (incision de 4 à 12 cm). Des valves de forme, de profondeur et de largeur différentes existent. Le corps de l’écarteur permet de s’étendre sur 2 ou 3 niveaux lombaires, la profondeur des valves de s’adapter à la corpulence du patient. Ces écarteurs modulaires ont considérablement amélioré le confort d’exposition pour le chirurgien ; ➤ la stabilité et la sécurité (figures 1 et 2) : ils sont autostatiques et parfaitement fixes, ce qui signifie qu’ils tiennent en place seuls (sans nécessiter l’intervention d’un aide opératoire). Le chirurgien positionne l’écarteur avec son bras articulé dans la configuration souhaitée, une fois pour toutes, en début d’intervention. L’écarteur maintient les parties molles écartées grâce à ses valves. Le corps Pathologie discale lombaire Arthrodèse lombaire Chirurgie mini-invasive Discopathie inflammatoire Highlights The various techniques for the surgical management of lumbar degenerative disc diseases are described. A lumbar arthrodesis may be performed with an ALIF, PLIF or TLIF technique. The choice of the technique will depend on local anatomic conditions and on the final objective of the procedure. Advantages and drawbacks of minimally invasive techniques are also described. Keywords Degenerative disc disease Lumbar fusion MIS Disc herniation Figure 2. Schéma montrant un écarteur du même type avec 2 corps d’écarteurs et 2 jeux de valves radiotransparentes. La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 | 19 MISE AU POINT Les techniques chirurgicales utilisées dans les pathologies discales lombaires dégénératives de l’écarteur est relié à la table opératoire (donc sur un socle parfaitement stable) par un bras articulé qui est rigidifié par serrage une fois la position idéale obtenue. Ainsi, l’opérateur n’est plus du tout gêné par les mouvements inévitables, si infimes soient-ils, effectués malgré lui par son aide opératoire tenant un écarteur standard habituel. Le risque de mouvements intempestifs est également écarté. Le chirurgien gagne en confort de travail et en sécurité ; ➤ la préservation des masses musculaires paravertébrales : ce système d’écarteur permet de dissocier les fibres musculaires des muscles spinaux (longissimus, multifidus) dans leur grand axe. Le principe de la mise en place de l’écarteur est le suivant : un premier tube de faible diamètre est introduit dans le muscle en regard de la zone à exposer. Des tubes de plus gros diamètre sont passés et introduits les uns par dessus les autres comme des poupées russes jusqu’au tube de diamètre de travail souhaité (dilatation progressive de l’espace). Ainsi, le bistouri électrique (qui brûle les tissus) n’est pas utilisé au cours de cette étape et on ne désinsère pas les masses musculaires des épineuses. Les muscles spinaux gardent leurs attaches sur la ligne médiane. Les avantages en sont des douleurs moins importantes, un saignement plus faible et un traumatisme limité au minimum pour les muscles spinaux ; ➤ le système de magnification optique (figure 3) : l’utilisation de ce type d’écarteur pour faire une cure de hernie discale lombaire nécessite l’association à un système de magnification optique. On parle alors de microdiscectomie. Certains utilisent des loupes grossissantes qui permettent d’obtenir une magnification multipliée par 2,5 ou par 3,5 avec des distances de travail variables. Il convient de choisir le grossissement adapté au type de chirurgie réalisée. Pour un geste discal, un grossissement de 2,5 est amplement suffisant et très confortable. D’autres chirurgiens utilisent un microscope chirurgical permettant de modifier le grossissement en cours d’intervention. Avec ces 2 systèmes de magnification optique (loupes ou microscope), la qualité de l’éclairage du champ opératoire est considérablement améliorée (par rapport à une chirurgie dite “conventionnelle”). Les loupes sont en effet associées à une lumière frontale de type LED puissante qui éclaire précisément la zone visualisée par l’opérateur ; ➤ la taille de l’incision : les avantages cités précédemment permettent de réaliser de plus petites incisions pour une même qualité de travail. Le principe à respecter est de bien centrer l’incision en regard de la zone opératoire (par exemple, sur le disque L5-S1). Ce centrage est réalisé grâce à un repérage à l’amplificateur de brillance après l’installation du malade. L’éclairage parfait de la zone opératoire par les loupes est nécessaire pour pouvoir travailler avec de petites incisions. Rappelons néanmoins que la taille de l’incision n’est pas un but en soi, qu’elle doit être adaptée à la corpulence du patient et à la difficulté technique du geste à réaliser. À ce jour, la microdiscectomie reste la technique de référence, celle qui a les meilleurs résultats rapportés pour la prise en charge d’une hernie discale lombaire (1, 2). La voie mini-invasive (3) permet en particulier de réduire les pertes sanguines, la durée de séjour postopératoire (4) et la consommation d’antalgiques par rapport à une discectomie par voie classique (5) et le taux de complications n’est pas supérieur à celui rapporté avec une voie classique (4). Pour certains auteurs, cette technique mini-invasive est particulièrement recommandée chez les patients en surpoids (6). La discectomie subtotale et arthrodèse lombaire circonférentielle Figure 3. Système de magnification optique par loupes binoculaires avec lumière LED frontale. Ce système apporte un confort de vision peropératoire avec un éclairage centré sur la zone fixée par l’opérateur et une magnification du champ opératoire multipliée par 2,5 ou 3,5. 20 | La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 Plusieurs pathologies dégénératives peuvent nécessiter une arthrodèse circonférentielle : le spondylolisthésis dégénératif, la discopathie inflammatoire, la lombalgie postdiscectomie ou la récidive itérative de hernie discale. MISE AU POINT Précisons d’emblée que, selon les habitudes de chacun (selon les écoles chirurgicales), ces pathologies peuvent être traitées chirurgicalement par une arthrodèse circonférentielle mais également par une arthrodèse postérieure seule ou antérieure seule. La technique doit par ailleurs être discutée au cas par cas et tenir compte des particularités cliniques et anatomiques du patient. Cela étant rappelé, 2 techniques sont maintenant utilisées couramment pour réaliser une arthrodèse lombaire circonférentielle : la PLIF et la TLIF. Avec l’une ou l’autre de ces 2 techniques, le chirurgien réalise ce que nous pouvons qualifier de discectomie “subtotale”, car le disque est retiré en quasi-totalité mais rarement intégralement (figure 4). Des cages sont ensuite introduites dans l’espace discal (à la place du disque) par voie postérieure (PLIF) ou par voie latérale transforaminale (TLIF) [figure 5]. Ces 2 techniques (PLIF et TLIF) ne sont pas de description récente mais l’apparition des ancillaires et des écarteurs MIS (mini-invasifs) puis les progrès rapides réalisés ces dernières années dans leur développement ont considérablement participé à les populariser. Cela est particulièrement vrai pour la TLIF. ◆ Définitions ➤ PLIF (Posterior Lumbar Interbody Fusion) : arthrodèse intersomatique lombaire par voie postérieure Deux gestes sont réalisés au cours de cette intervention : • une instrumentation postérieure classique par vis pédiculaires et tiges associée à un avivement postérolatéral ± suivi de la mise en place d’une greffe postérolatérale ; • une arthrodèse intersomatique (entre les corps vertébraux) instrumentée passant par voie postérieure. C’est ce deuxième geste qui définit la PLIF : dans cette arthrodèse instrumentée intersomatique, le principe est de réaliser la discectomie la plus complète possible. Le canal rachidien est abordé par voie postérieure par une laminectomie. Prenons le cas où l’on commence à gauche : après la laminectomie, le sac dural est donc exposé puis récliné vers la ligne médiane, ce qui permettra d’exposer la face postérieure de la moitié gauche du disque intervertébral avec le ligament vertébral commun postérieur (figure 4). On contrôle également la face postérieure d’une partie du corps vertébral de la vertèbre sus-jacente et sous-jacente. On réalise alors une résection de la moitié gauche du disque la plus complète possible jusqu’en avant, au contact du ligament vertébral commun antérieur. On avive également les plateaux vertébraux avec des curettes spécifiques pour préparer l’arthrodèse. Le chirurgien passe ensuite à droite et, après une laminectomie droite, les mêmes gestes sont réalisés sur la moitié droite du disque intervertébral avec un avivement des plateaux vertébraux en regard du disque réséqué. À la fin de ce geste, la quasitotalité du disque intersomatique a été réséquée et les plateaux sont avivés. L’espace discal ainsi vidé doit être comblé. Le principe est alors de placer d’arrière en avant, entre les Figure 4. Schématisation de la discectomie par voie postérieure ou latérale. Le disque est réséqué à la pince à disque puis les plateaux vertébraux sont avivés. La discectomie subtotale est menée le plus loin possible jusqu’au ligament vertébral commun antérieur en avant. Figure 5. Schématisation de l’abord du disque en PLIF (étage supérieur et à gauche) et en TLIF (étage inférieur et à droite). En PLIF, une laminectomie est réalisée et le sac dural est abordé, contrôlé et récliné. La cage est droite. En TLIF, l’articulaire postérieure est réséquée et la cage est introduite latéralement, sous la racine (bien visible ici). La cage a une forme incurvée dite “banane”. La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 | 21 MISE AU POINT Les techniques chirurgicales utilisées dans les pathologies discales lombaires dégénératives plateaux vertébraux, une cage intersomatique qui joue le rôle de cale entre les plateaux des corps vertébraux (figure 5). Deux cages sont placées : l’une à gauche, l’autre à droite, en réclinant à chaque fois le sac dural pour passer la cage. Ces cages sont vides en leur centre et ont seulement 2 de leurs parois pleines. Il est donc possible de les combler, avant leur introduction, d’os autologue (prélevé lors de la laminectomie) ou d’un substitut osseux, ce qui permettra de favoriser la fusion (l’arthrodèse attendue) des corps vertébraux l’un avec l’autre. De l’os autologue ou un substitut a également été placé dans la partie antérieure et latérale de l’espace discal avant l’introduction des cages, l’objectif étant de favoriser ainsi la fusion des corps vertébraux. La mise en place des cages dans la PLIF permet enfin de restituer une bonne hauteur discale et d’ouvrir les foramens du niveau opéré. Cette technique de PLIF nécessite un abord postérieur pur. Elle a pour avantage de permettre une libération réelle des éléments neurologiques du fait même de son abord. Par cette technique, il est possible de traiter un canal lombaire rétréci, de réséquer de manière satisfaisante un ligament jaune hypertrophique et de réséquer partiellement une articulaire, etc. De plus, la discectomie est de bonne qualité, car l’abord est bilatéral avec un jour complet sur l’espace intersomatique. Les articulaires postérieures (articulations zygapophysaires) sont préservées dans la PLIF, ce qui ne déstabilise pas l’étage opéré. ➤ TLIF (Transforaminal Lumbar Interbody Fusion) : arthrodèse intersomatique lombaire par voie transforaminale Deux gestes sont réalisés au cours de cette intervention : • une instrumentation postérieure par vis pédiculaires et tiges associée à un avivement postérolatéral ± suivi de la mise en place d’une greffe postérolatérale ; • une arthrodèse intersomatique (entre les corps vertébraux) instrumentée passant par voie transforaminale. C’est ce deuxième geste qui définit la TLIF : le principe de la TLIF est là aussi de réaliser une discectomie la plus complète possible, mais en passant par la voie latérale, en réséquant complètement l’articulaire postérieure correspondante (articulation zygapophysaire). Lors de ce geste, on élargit le foramen homolatéral et on libère la racine éventuellement comprimée. Le foramen controlatéral est quant à lui également élargi, non par l’abord mais par la restitution de la hauteur discale lors de la mise en place des cages. 22 | La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 L’étage à opérer est abordé par une incision latérale (décalée de quelques centimètres par rapport à la ligne médiane), ce qui nécessite donc 2 incisions pour un même niveau. Il est également possible de ne faire qu’une incision cutanée sur la ligne médiane et de se porter ensuite latéralement sur les masses musculaires d’un côté puis de l’autre. On se porte alors sur le côté sélectionné pour faire l’instrumentation intersomatique. Le chirurgien choisit logiquement de passer du côté où il existe une sténose foraminale ou un conflit discoradiculaire pour lever cette sténose ou ce conflit lors du geste. Les fibres musculaires sont dissociées dans leur grand axe à 4 centimètres environ de la ligne médiane (la distance idéale varie selon le niveau lombaire opéré). Ainsi, après avoir récliné les masses musculaires, on aborde immédiatement l’articulaire postérieur, l’isthme, la partie toute latérale de la lame et l’apophyse transverse. Le chirurgien travaille en inclinaison depuis cet abord latéral vers le disque intersomatique. Pour aborder le disque, le seul obstacle est l’articulaire postérieure. Cette dernière est totalement réséquée, ce qui ouvre l’accès au foramen intervertébral (dans lequel passe la racine correspondante). La racine est repérée dans le foramen et protégée. On accède alors à la partie toute latérale et postérieure du disque en passant habituellement dans l’aisselle de la racine. On distingue également la partie latérale du sac dural qui n’est pas abordée ni, normalement, réclinée. L’un des intérêts de cette voie d’abord est en effet de ne pas aborder le canal vertébral (ce qui limite les accolements, la fibrose, etc.). Le disque est alors réséqué par cette voie. On procède à la discectomie la plus complète possible vers l’avant, jusqu’au ligament vertébral commun antérieur, et latéralement, vers le côté opposé. Les plateaux vertébraux en regard du disque réséqué sont également avivés pour préparer l’arthrodèse. La particularité de la TLIF est que l’abord est unilatéral. La discectomie nécessite d’utiliser des instruments adaptés coudés. La discectomie et l’avivement de la partie opposée à l’abord peuvent être difficiles. Ainsi on peut parler de discectomie subtotale, car il est réellement difficile de réséquer tout le disque par un abord TLIF unilatéral. Une fois la discectomie réalisée et les plateaux avivés, on place une cage entre les corps vertébraux. Ces cages sont de forme variable (“banane” ou droite). Elles sont vides et ont seulement 2 parois pleines. La cage est comblée avec de l’os autologue (prélevé après la résection de l’articulaire postérieure) ou avec un substitut osseux pour favoriser la fusion des corps vertébraux MISE AU POINT (figure 6). De l’os autologue est introduit en avant de la cage, avant l’introduction de celle-ci dans l’espace discal. Dans la TLIF, l’abord est donc latéral et classiquement unilatéral pour la mise en place de la cage et l’arthrectomie complète. Un abord controlatéral est réalisé mais seulement pour mettre en place les vis pédiculaires et la tige. Le sac dural n’est pas abordé. Les techniques PLIF et TLIF ont en commun de procéder à une résection de la plus grande partie possible du disque intersomatique (la discectomie subtotale) pour placer 1 ou 2 cages entre les corps vertébraux (permettant d’assurer un étai antérieur). L’un des premiers objectifs est de favoriser l’arthrodèse vertébrale par la fusion antérieure obtenue grâce à l’avivement des corps vertébraux. L’arthrodèse est dite “circonférentielle”, car, en plus de la cage antérieure, les tiges postérieures et l’avivement postérieur assurent une fusion à 360°. Les cages antérieures assurent par ailleurs un étai en avant limitant les contraintes sur les tiges postérieures (figure 7). De plus, dans les 2 cas (PLIF ou TLIF), le geste sur le disque permet de supprimer un éventuel conflit discoradiculaire, de supprimer un disque dégradé ayant perdu ses caractéristiques mécaniques, de redonner une meilleure hauteur à l’espace discal ou de maintenir cet espace discal constant dans le temps (à la différence d’une arthrodèse postérieure instrumentée simple dans laquelle le disque est laissé intact et peut se dégrader par la suite). En redonnant de la hauteur à l’espace discal, les cages permettent également d’ouvrir les foramens correspondants et donc de libérer une racine comprimée dans un foramen. Par ailleurs, nous utilisons maintenant des cages asymétriques (plus hautes en avant qu’en arrière), ce qui permet de restituer de la lordose dans l’espace opéré. La discectomie totale/arthrodèse intersomatique par voie antérieure Figure 6. À gauche, la cupule remplie d’os autologue prélevé lors de la résection articulaire postérieure. À droite, la cage “banane” dans son support et maintenue par le porte-implant. L’opérateur s’apprête à remplir les 2 espaces vides de la cage avec de l’os autologue. La cage est en PEEK (polyétheréthercétone), qui est un plastique chirurgical. Figure 7. Montage final (sur os de démonstration) d’une arthrodèse TLIF sur 2 niveaux. Les cages “bananes” sont en place dans les 2 espaces intersomatiques et le système de synthèse postérieur (vis et tiges) assure la rigidification circonférentielle du montage. Dans certaines pathologies discales, le choix peut être fait de réaliser une arthrodèse par voie antérieure. On parle d’ALIF (Anterior Lumbar Interbody Fusion), c’est-à-dire d’arthrodèse lombaire intersomatique par voie antérieure. Dans l’ALIF, la voie d’abord est antérieure, ce qui permet d’accéder à la face antérieure et antérolatérale de la colonne vertébrale (ce qui est logique dans une pathologie discale prédominante). Cette technique permet de réaliser une discectomie complète puisque le disque est abordé par sa face antérieure et sur toute sa largeur. C’est la voie d’abord qui donnera le meilleur jour sur le disque intersomatique et sur les plateaux vertébraux pour préparer au mieux l’arthrodèse vertébrale grâce à un avivement optimal et complet. ➤ En L5-S1 : pour ce niveau intersomatique, on accède au disque par une voie basse de type Pfannenstiel (la voie d’abord utilisée en chirurgie obstétrique pour les césariennes). L’incision est basse, juste au-dessus du pubis, horizontale sur 8 à 12 centimètres. On passe ensuite sur la ligne blanche par une incision verticale. Aucune section musculaire n’est réalisée puisque les 2 grands droits sont simplement écartés l’un de l’autre. On passe ensuite sous l’un des muscles grand droit (on choisit en général de passer à gauche pour avoir un meilleur La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 | 23 MISE AU POINT Les techniques chirurgicales utilisées dans les pathologies discales lombaires dégénératives contrôle sur les vaisseaux artériels) afin de trouver l’espace rétropéritonéal. Nous préférons utiliser la voie rétropéritonéale dans cet abord, mais certains passent en transpéritonéal en ouvrant le péritoine. La voie rétropéritonéale nous semble plus anatomique et limite les risques de brides ou d’accolements postopératoires. Les intestins et les organes du petit bassin sont donc réclinés à droite alors que l’on procède à l’ouverture progressive de l’espace rétropéritonéal gauche. On croise l’uretère gauche, qui est repéré et protégé (mais non disséqué). On laisse le muscle ilio-psoas en dehors et on aborde directement les vaisseaux iliaques gauches. Ces derniers ont été repérés préalablement (en préopératoire) par une imagerie dédiée (scanner injecté avec reconstruction des vaisseaux ou artériographie) afin d’anticiper une éventuelle variation anatomique et de repérer le niveau des vaisseaux et leur disposition (figure 8). Dans la très grande majorité des cas, la bifurcation de l’aorte et de la veine cave pour donner naissance aux vaisseaux iliaques primitifs gauche et droit se fait au-dessus du disque L5-S1 Figure 8. Scanner lombaire avec injection et reconstruction des vaisseaux. On analyse alors facilement les rapports entre les vaisseaux artériels et veineux, leurs bifurcations et les disques L4-L5 et L5-S1. Dans ce cas, le disque L5-S1, qui doit être abordé par l’avant (ALIF), est sous les bifurcations et son abord ne posera pas de difficultés. 24 | La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 (en L4), ce qui permet alors de se placer sous la bifurcation, entre les vaisseaux iliaques primitifs pour aborder le disque. Ces vaisseaux iliaques primitifs gauche et droit sont contrôlés et protégés, et des écarteurs sont mis en place avant d’aborder le disque. Plusieurs types d’écarteurs ont été décrits pour cet abord. Nous utilisons 4 poinçons qui sont plantés dans les corps vertébraux. Ce système simple présente 2 intérêts essentiels : une grande stabilité de l’écartement (autostable, sans requérir la présence d’un aide) et un faible encombrement dans cet abord de petite taille. Les valves longues et étroites sont maintenues par les poinçons. La face antérieure du disque L5-S1 est exposée prudemment avec un tampon monté non traumatique pour éviter de brûler ou de déchirer les nerfs qui participent au contrôle de l’éjaculation chez l’homme. La discectomie complète est réalisée. Le disque est retiré jusqu’au ligament vertébral commun postérieur. Un fragment discal postérieur peut être retiré par cette voie bien que ce ne soit pas l’objectif principal de cet abord. Les plateaux vertébraux sont alors avivés sur toute leur surface avec des instruments spécifiques. Là encore, l’avivement est de qualité compte tenu du jour parfait dont on dispose pour ce geste. Une fois cet espace préparé, une cage intersomatique est placée entre les corps vertébraux (figure 9). Elle occupe la totalité de l’espace intersomatique. Elle est bien plus large et plus remplissante que les cages placées dans les PLIF ou les TLIF. C’est un avantage important de l’ALIF sur ces 2 techniques. En effet, cette cage permet de restituer une bonne hauteur discale ainsi que la lordose intersomatique. Elle assure un étai antérieur complet avec une excellente stabilité primaire. La cage est Figure 9. Cage intersomatique (en PEEK) antérieure oblique pour un espace L4-L5. La cage comporte 2 compartiments qui seront comblés avec de l’os autologue ou un facteur de croissance ostéo-inducteur (BMP 2) avant son introduction entre les corps vertébraux. MISE AU POINT fixée dans les corps vertébraux sus- et sous-jacents par des vis ou des ancres (figures 10 et 11). Il est également possible d’apposer une plaque en avant de la cage. Ces cages sont comblées par de l’os autologue ou un substitut osseux pour favoriser la fusion des corps vertébraux. La mise en place de la cage permet aussi d’ouvrir les foramens et de lever ainsi une sténose foraminale compressive. ➤ En L4-L5, le même geste de discectomie et de mise en place d’une cage est réalisé. La différence réside dans l’abord, qui est également rétropéritonéal, mais par une incision oblique ou verticale et latéralisée du côté de l’abord. À ce niveau, la position des vaisseaux crée davantage de difficultés Figure 10. Cage intersomatique impactée dans l’espace L5-S1 vu de face. En vignette, en bas à gauche : cage avec ses ancres. Figure 11. Vue peropératoire d’une arthrodèse L5-S1 par ALIF. La cage est impactée et les 2 ancres en place. Les vaisseaux iliaques sont protégés et masqués par les 2 valves métalliques visibles de part et d’autre de l’implant et au-dessus. qu’en L5-S1, car le disque L4-L5 siège le plus souvent en regard de la bifurcation vasculaire iliaque. Le temps de dissection vasculaire est plus long et plus difficile qu’en L5-S1. Les indications La PLIF et la TLIF ont des indications communes et presque superposables, à quelques détails près. Ce sont le spondylolisthésis dégénératif de grade 1 ou 2, la discopathie inflammatoire, la récidive itérative de hernie discale avec lombalgie prédominante (ou lombalgie discogénique postdiscectomie). Le choix de la technique dépend en réalité des habitudes et de la formation de chacun. ➤ Néanmoins, il nous paraît logique de proposer une PLIF s’il existe une sténose centrale significative avec un ligament jaune très hypertrophique, des récessus serrés de façon bilatérale ou des articulaires très hypertrophiques. Schématiquement, si une libération centrale et bilatérale est nécessaire, la PLIF offre plus de possibilités et un meilleur champ de vision que la TLIF. Rappelons en effet que, dans la TLIF, l’abord discal est normalement unilatéral et que la libération est donc plus complexe à obtenir du côté opposé. Rien n’empêche néanmoins, dans une TLIF, d’aborder les foramens des 2 côtés (et donc de faire 2 arthrectomies) si nécessaire et ce, même par voie mini-invasive. ➤ La TLIF, en revanche, montre tout son avantage lorsqu’il existe une hernie ou une protrusion discale très latéralisée, foraminale ou extraforaminale. De même, en l’absence de sténose centrale, par exemple sur un spondylolisthésis purement dynamique, la TLIF permet de réduire le glissement et d’obtenir l’arthrodèse circonférentielle sans aborder le canal. ➤ L’ALIF est la technique de choix lorsque l’indication opératoire implique la résection discale complète sans geste canalaire. Ainsi, la discopathie inflammatoire (lombalgie chronique par Modic I) est l’indication idéale, l’objectif étant la suppression du disque et l’obtention d’une fusion intersomatique. Aucun geste de libération postérieure n’est nécessaire et il n’y a pas de conflit discoradiculaire à traiter. L’ALIF préserve en outre les masses musculaires postérieures. Elle permet également de réaliser une arthrodèse L5-S1 pour un spondylolisthésis dégénératif (de grade 1 ou 2) avec un résultat équivalent à celui obtenu avec une technique d’arthrodèse postérieure classique, par PLIF ou par TLIF (7, 8) tout en préservant les La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 | 25 MISE AU POINT Les techniques chirurgicales utilisées dans les pathologies discales lombaires dégénératives muscles spinaux. Dès lors qu’une décompression postérieure n’est pas nécessaire (pas de sténose canalaire significative), l’ALIF permet avantageusement de supprimer la totalité du disque intersomatique et d’obtenir une surface d’arthrodèse importante et de qualité. L’ALIF peut également être utilisée pour effectuer l’arthrodèse d’un niveau L4-L5 ou L5-S1 pour récidive itérative de hernie discale. Néanmoins, des conditions doivent être réunies pour pouvoir proposer une ALIF dans ce contexte : une lombalgie nettement prédominante sur la radiculalgie résiduelle, pas de matériel discal présent dans le canal et au contact d’une racine (confirmée, en particulier, à l’IRM injectée). En effet, s’il existe un fragment discal conflictuel, une voie postérieure ou transforaminale (PLIF ou TLIF) est indiquée pour supprimer le conflit en même temps que sera réalisée l’arthrodèse. S’il existe un petit fragment dans une fibrose et que ce matériel discal est peu protrus, l’indication de l’ALIF reste possible et, lors de l’intervention, il faudra pousser la discectomie loin jusqu’au ligament vertébral commun postérieur. La MIS : dans l’arthrodèse par PLIF ou TLIF, l’intérêt des écarteurs MIS est identique à ce qui a été décrit plus haut dans la partie “Discectomie simple/cure de hernie hiatale”. Néanmoins, compte tenu de l’orientation de l’abord, ces écarteurs apportent plus dans une procédure TLIF que dans une PLIF. L’arthrodèse vertébrale par PLIF ou par TLIF peut être réalisée avec des écarteurs classiques ou avec des écarteurs mini-invasifs sans que l’on ait pu montrer de différence significative sur les critères suivants : l’ODI (Oswestry Disability Index) et le taux de fusion (9-11). Néanmoins, avec une technique MIS, les auteurs rapportent moins de saignements peropératoires, une durée d’hospitalisation plus courte et, selon certains d’entre eux, des douleurs postopératoires immédiates moins importantes (12). En revanche, le taux de complications avec les écarteurs MIS est un peu plus élevé (12) et l’irradiation peropératoire (du patient et du chirurgien) est très significativement supérieure (10, 12, 13). Ainsi, Park et Ha, qui ont comparé 2 séries d’arthrodèses lombaires par PLIF (une série en MIS et une série par voie classique), ont montré à seulement 1 an de suivi des résultats cliniques et radiographiques identiques (14). Les patients opérés par voie miniinvasive avaient une durée d’hospitalisation significativement plus courte, des pertes sanguines inférieures et des douleurs moins importantes après 26 | La Lettre du Rhumatologue • No 399 - février 2014 l’intervention. En revanche, les auteurs rapportent, comme d’autres, que ces patients avaient une durée opératoire plus longue et un taux plus élevé de complications (11, 14, 15). À titre d’exemple, les taux de brèches durales peropératoires rapportés dans la littérature sont de 1,6 à 16,7 % par MIS (16-18). La courbe d’apprentissage influence très probablement la survenue de complications avec cette technique (15, 19). Malheureusement, dans la quasitotalité des publications (12, 20) évaluant l’efficacité des techniques MIS ou comparant ces techniques à une voie standard, 2 critiques peuvent constamment être faites : ➤ l’évaluation clinique ne prend en compte que l’ODI et l’intensité des douleurs (EVA) ; ➤ l’évaluation du taux de fusion est soit inexistante, soit d’un faible niveau de preuve, avec souvent une analyse radiographique simple ; ➤ le recul à l’évaluation est faible, entre 12 et 24 mois dans la plupart des cas (11). Une évaluation sur les résultats à long terme (évaluation de la fusion en particulier) reste à réaliser (12, 14). Une analyse récente de la littérature (21) a permis de confirmer que très peu d’études d’un niveau de preuve acceptable ont été publiées sur le sujet (comparaison de la voie classique et de la voie mini-invasive pour les arthrodèses par TLIF ou PLIF). Sur 14 études à la méthodologie acceptable, le suivi moyen des patients est de 20 mois et, au terme de cette période, les résultats entre les 2 voies sont comparables. Ces techniques PLIF et TLIF par voie classique ou mini-invasive peuvent être utilisées pour faire une arthrodèse intervertébrale dans les cas suivants : discopathie inflammatoire (lombalgie discogénique), récidive itérative de hernie discale avec lombalgie prédominante, spondylolisthésis dégénératif. ➤ L’ALIF est essentiellement indiquée dans les arthrodèses des niveaux L4-L5 et L5-S1. La voie d’abord est courte et centrée en regard du niveau auquel l’arthrodèse doit être effectuée. Comme nous l’avons vu plus haut, l’incision pour un niveau est d’environ 8 à 12 cm et les masses musculaires sont réclinées et non incisées. Le passage se fait dans des plans de décollement anatomiques et, à ce titre, cette voie d’abord est considérée comme mini-invasive. La récupération postopératoire est très rapide, la déambulation est immédiate. La sortie se fait entre le troisième et le cinquième jour suivant l’intervention. Certains auteurs ont même proposé de réaliser cette technique avec une assistance vidéo pour réduire encore l’incision et la voie d’abord (22). MISE AU POINT Conclusion Les techniques de PLIF, de TLIF et d’ALIF permettent de prendre en charge des pathologies discovertébrales lombaires parfois identiques ou proches, mais chaque technique a sa particularité, ses avantages et ses inconvénients. Elles ont toutes les 3 pour objectif d’obtenir une arthrodèse lombaire instrumentée. Les résultats et les complications de ces techniques, qui ont été peu comparées dans la littérature, ne sont volontairement pas abordés et pourraient faire l’objet d’un second article. Les techniques chirurgicales impliquant un geste discal lombaire ont évolué ces dernières années grâce à l’apparition d’écarteurs de chirurgie miniinvasive. Ces écarteurs peuvent apporter un confort chirurgical et participer à la préservation des masses musculaires paravertébrales des patients. Ces techniques restent à évaluer sur le long terme mais ont maintenant des indications validées. ■ L’auteur n’a pas déclaré ses éventuels liens d’intérêts. Références bibliographiques 1. Maroon JC. Current concepts in minimally invasive discectomy. Neurosurgery 2002;51(5 Suppl.):S137-145. 2. Christie SD, Song JK. Minimally invasive lumbar discectomy and foraminotomy. Neurosurg Clin N Am 2006;17(4):459-66. 3. Kunert P, Kowalczyk P, Marchel A. Minimally invasive microscopically assisted lumbar discectomy using the METRx X-Tube system. Neurol Neurochir Pol 2010;44(6):554-9. 4. Lee P, Liu JC, Fessler RG. Perioperative results following open and minimally invasive single-level lumbar discectomy. J Clin Neurosci 2011;18(12):1667-70. 5. German JW, Adamo MA, Hoppenot RG et al. 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