M I S E A U P O I N T Cancer de la prostate : gestion du risque carcinologique après traitement à visée curative Carcinologic prostate cancer risk: management after curative treatment ● M. Soulié* LES NOUVELLES DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Le cancer de la prostate est devenu la première cause de cancer chez l’homme de plus de 50 ans (plus de 40 000 nouveaux cas en 2000) et la deuxième cause de décès par cancer. Il représente 25 % des nouveaux cas de cancers masculins (1, 2). Le dosage régulier du prostate-specific antigen (PSA) en pratique courante a modifié considérablement le “profil” des patients atteints d’un cancer de la prostate. Ainsi, l’âge médian au diagnostic tend à diminuer puisqu’il est de moins de 70 ans (1), et il n’est pas rare de diagnostiquer ce cancer chez des hommes âgés de moins de 55 ans (3). Parallèlement, le nombre de tumeurs révélées à un stade métastatique devient faible, surtout dans les études évaluant le dépistage par le PSA (moins de 1 % de patients M+ dans l’étude européenne ERSPC en cours). Déjà, dans les données issues de l’enquête CCAFU-FRANCIM incluant 798 patients diagnostiqués en 1995, la répartition entre les stades était la suivante : stades T1-T2 : 60,1 % ; stades T3-T4 : 15 % ; N+ et M+ : 17 % (4). Le taux de progression de l’incidence du cancer de la prostate est de + 4,8 % par an (+ 8 % entre 1995 et 2000) (1). Dès 2003, et devant ces données épidémiologiques, l’Association Française d’Urologie (AFU) a recommandé la réalisation du dépistage du cancer de la prostate par dosage annuel du PSA total et pratique du toucher rectal pour les hommes entre 50 et 75 ans, si leur espérance de vie est estimée supérieure à dix ans (1). De plus, les traitements à visée curative prennent de plus en plus d’importance dans la pratique uro-oncologique. LES TRAITEMENTS RADICAUX Place de la prostatectomie totale seule aux stades localisé et localement avancé Pour un stade localisé T1-T2, la prostatectomie totale est le traitement de référence chez l’homme de moins de 70-75 ans, avec une probabilité de survie supérieure à dix ans. De plus, la chirurgie assure le contrôle local de la maladie dans la majorité des cas (1). * Service d’urologie et d’andrologie, centre hospitalier universitaire Rangueil, Toulouse. 60 En revanche, la prostatectomie totale isolée n’est pas un traitement adapté aux stades T3. Cependant, elle peut être proposée devant : – Une tumeur T3a “limitée” et de bas grade, avec un PSA inférieur à 10 ng/ml, lorsque l’espérance de vie est supérieure à dix ans. De plus, 10 à 15 % des cancers localement avancés correspondent en réalité, à l’examen histologique, à une tumeur intracapsulaire reclassée pT2. – Devant l’atteinte unique et microscopique des ganglions lors de l’examen extemporané du curage ganglionnaire pour une tumeur localisée à “haut risque” (1). Place de la radiothérapie (hors curiethérapie) aux stades localisé et localement avancé Au stade localisé, la radiothérapie est proposée en alternative à la chirurgie pour les patients de plus de 70 ans, avec une morbidité compétitive importante, s’il existe une contre-indication à la chirurgie ou si le patient en exprime le souhait (1). La radiothérapie conformationnelle doit être utilisée préférentiellement à la radiothérapie conventionnelle (1). Au stade localement avancé, la radiothérapie est associée à l’hormonothérapie dite concomitante : cette association constitue le traitement de référence des tumeurs localement avancées (T3) pour les patients dont l’espérance de vie est supérieure à dix ans (1). LES TRAITEMENTS ADJUVANTS Rationnel Les traitements radicaux seuls (prostatectomie totale ou radiothérapie) peuvent s’accompagner d’un taux de rechute non négligeable chez des patients à haut risque : la probabilité de rechute biochimique à cinq ans après prostatectomie totale est de 36 % pour un patient T2c-T3 avec PSA inférieur à 20 ng/ml et un score de Gleason égal à 8-10 (5). Après radiothérapie, cette probabilité est de 49 % pour un patient T1b-T2 avec un PSA initial compris entre 20 et 30 ng/ml (6). D’autre part, la remontée du taux de PSA après traitement curatif, associé à un temps de doublement court (inférieur à dix mois), est un facteur prédictif du risque de survenue de métastases (7) ; l’ascension rapide du PSA est un des marqueurs fiables d’une maladie métastatique infraclinique (8). La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 2 - mars-avril 2005 L’ensemble de ces arguments plaide, dans des populations bien définies et sélectionnées, pour la recherche d’une stratégie d’association couplant geste curatif et traitement adjuvant. Le traitement adjuvant se définit comme l’administration d’agents antitumoraux après exérèse de la tumeur d’origine lorsqu’il n’existe aucune preuve de l’existence d’une maladie résiduelle (9). Son objectif est la destruction de la population cellulaire tumorale alors qu’il persiste, après traitement curatif, un résidu tumoral local microscopique ou une maladie micrométastatique – cette maladie étant, par définition, indétectable (9-11). Le principe du traitement adjuvant repose sur une attitude probabiliste liée au risque de progression. Le traitement est instauré au décours ou dans les suites du traitement à visée curative. Il vise à prévenir la récidive. Chez les patients à haut risque de progression, le bénéfice d’un traitement adjuvant immédiat par rapport à un traitement différé a été prouvé. Populations concernées Les populations concernées par le traitement adjuvant sont celles à haut risque de progression, c’est-à-dire (1) : – les patients T1-T2 avec PSA supérieur à 20 ng/ml et/ou score de Gleason égal à 7 (4+3) ou plus (8-10) ; – les patients cT3 et pT3 (15 à 35 % des tumeurs initialement considérées T1c ou T2). Chez ces patients, le risque de progression est accru en cas de marges positives (12 à 30 % des prostatectomies totales) ou d’atteinte des vésicules séminales (rémission complète dans seulement 25 % des cas) (1). Études cliniques aLH-RH : les études RTOG et EORTC Quatre études de phase III comparant les effets de la radiothérapie seule versus radiothérapie + goséréline 3,6 mg[1], analogue de la LH-RH, chez des patients atteints d’un cancer de la prostate localement avancé ont fait l’objet de plusieurs publications (12-15). Trois de ces études randomisées ont été rapportées par le Radiation Therapy Oncology Group [RTOG] (13-15), et la quatrième par l’European Organisation for Research and Treatment of Cancer [EORTC] (12). Les résultats de ces études sont présentés dans le tableau I. Tableau I. Radiothérapie (CRT) et hormonothérapie (HT) adjuvante par aLH-RH. [1] Nombre de patients Type de traitement Protocole et durée d’administration Survie globale Survie sans progression Métastases à distance EORTC 22863 (12) 415 (suivi médian : 66 mois) Goséréline en adjuvant Goséréline dès le 1er jour de RT, pendant 3 ans 78 % (RT + HT) versus 62 % (RT seule) p = 0,0002 74 % (RT + HT) versus 40 % (RT seule) p = 0,0001 9,8 % (RT + HT) versus 29,2 % (RT seule) p < 0,0001 RTOG 85-31 (14) 945 (suivi médian : 7,3 ans) Goséréline en adjuvant Goséréline dès la dernière semaine de RT jusqu’à progression ou dès la rechute 53 % (RT + HT) versus 38 % (RT seule) p < 0,0043 Biologique 30 % versus 9% p < 0,0001 25 % (RT + HT) versus 39 % (RT seule) p < 0,0001 RTOG 86-10 (13) 456 (suivi médian : 8,6 ans) Goséréline en néo-adjuvant Goséréline 1 mois avant et 2 mois pendant la RT 53 % (RT + HT) versus 44 % (RT seule) p > 0,05 Score de Gleason 2-6 : 70 % (RT + HT) versus 52 % (RT seule) p = 0,015 33 % (RT + HT) versus 21 % (RT seule) p = 0,004 34 % (RT + HT) versus 45 % (RT seule) p = 0,04 RTOG 92-02 (15) 1 524 (suivi médian : 5,8 ans) Goséréline en adjuvant Goséréline longue durée (2 mois avant et pendant la RT puis pendant 2 ans) versus goséréline courte durée (2 mois avant et pendant la RT) 80 % (RT + HT longue) versus 78,5 % (RT + HT courte) p > 0,05 Score de Gleason 8-10 : 81 % (RT + HT longue) versus 70,7 % (RT+ HT courte) p = 0,044 46,4 % (RT + HT longue) versus 28,1 % (RT + HT courte) p < 0,0001 11,5 % (RT + HT longue) versus 17 % (RT + HT courte) p = 0,0035 Ce schéma d’administration est devenu obsolète depuis la mise sur le marché de la goséréline 10,8 mg administrée par voie sous-cutanée une fois tous les trois mois. La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 2 - mars-avril 2005 .../... 61 M I S E A U P O I N T .../... Les études RTOG et l’étude EORTC démontrent l’intérêt d’un traitement adjuvant par la goséréline associée à la radiothérapie dans le cancer de la prostate localement avancé. Chez les patients à haut risque de progression, une hormonothérapie adjuvante longue par la goséréline associée à la radiothérapie permet notamment d’améliorer significativement la survie sans progression, la survie globale et la survie spécifique. ANTIANDROGÈNE NON STÉROÏDIEN : LE PROGRAMME EPC (EARLY PROSTATE CANCER) Le programme EPC est un programme d’études de phase III, multicentriques, prospectives, randomisées, en double aveugle évaluant l’efficacité et la tolérance versus placebo d’un traitement adjuvant par antiandrogène (bicalutamide à la dose de 150 mg) après prise en charge (prostatectomie totale, radiothérapie, abstention/surveillance) d’un cancer de la prostate localisé ou localement avancé (16-19). Après traitement initial laissé à l’initiative de l’investigateur, 8 113 patients ont été randomisés en deux groupes : un groupe bicalutamide 150 mg (n = 4 052) dans lequel le traitement est instauré dans les deux semaines après la randomisation, et un groupe placebo (n = 4 061). La durée de traitement prévue était de cinq ans maximum ou jusqu’à progression (16, 17). Les critères principaux de l’étude étaient la progression clinique objective, documentée soit par l’imagerie, soit par des preuves histologiques de dissémination à distance, et la survie globale. Les durées minimale et médiane de suivi sont respectivement de 4,5 et 5,4 ans. Les caractéristiques de la population étaient équilibrées dans les deux groupes : – Un tiers des patients était porteur d’une tumeur localement avancée (T3-T4). Le statut ganglionnaire était majoritairement N0 (environ 60 % des cas) ou Nx (environ 40 % des cas). – Un tiers des patients était porteur d’une tumeur peu différenciée (score de Gleason 7-10). Plus de 70 % des patients étaient traités de façon curative (prostatectomie totale ou radiothérapie) (17). Enfin, chez les patients traités par prostatectomie totale, les patients T3 inclus dans la randomisation étaient tous des patients ayant fait l’objet d’un reclassement après analyse histologique de la pièce opératoire [pT3] (20). Programme EPC : résultats tous stades confondus, quelle que soit l’attitude thérapeutique initiale (n = 8 113) La supériorité du groupe bicalutamide 150 mg sur le groupe placebo est démontrée, avec une réduction du risque de progression clinique de 27 % (taux de patients qui progressent : 19,7 % versus 23,6 % ; hazard-ratio [HR] = 0,73 ; p < 0,0001) (16). En ce qui concerne la survie globale, on note, à ce stade de l’étude, une absence de différence significative entre les deux groupes. En effet, avec cinq ans de suivi médian le recul est insuffisant et ne permet pas de tirer une conclusion. Les résultats du programme EPC montrent que le bénéfice d’un traitement adjuvant par bicalutamide 150 mg est d’autant plus important que les patients présentent des facteurs de mauvais pronostic, en particulier au stade localement avancé. 64 Programme EPC : résultats au stade localement avancé en adjuvant à la prostatectomie totale ou à la radiothérapie (n = 2 024) Ce sous-groupe comprend 2 024 patients répartis comme suit : 1 719 patients dans le groupe prostatectomie totale et 305 patients dans le groupe radiothérapie (16). La supériorité du groupe association thérapeutique (prostatectomie totale ou radiothérapie + bicalutamide 150 mg) sur le groupe prostatectomie totale ou radiothérapie seules est démontrée avec (tableau II) : – une réduction du risque de progression clinique de 33 % (taux de patients qui progressent : 18,4 % versus 24,2 % ; HR = 0,67 ; p = 0,00005) (16) ; – une réduction du risque de progression biologique de 53 % mesurée par le doublement du PSA, la limite inférieure de détection étant de 1 ng/ml [taux de patients qui progressent : 33,8 % versus 53 % ; HR = 0,47 ; p < 0,001] (21) ; – une réduction du risque d’apparition de métastases de 27 % [taux de patients avec métastases osseuses objectivées par scintigraphie osseuse : 6,0 % versus 10,2 % ; HR = 0,73 ; p < 0,05] (21). Tableau II. Résultats du programme Early Prostate Cancer (EPC) au stade localement avancé, en adjuvant à la prostatectomie radicale ou à la radiothérapie. Groupe Groupe Patients (%) bicalutamide placebo 150 mg Progression clinique p HR* (IC95) 0,67 (0,56-0,82) 18,4 % 24,2 % 0,00005 Progression biologique 33,8 % 53 % < 0,001 0,47 (0,408-0,538) Métastases 6,0 % 10,2 % < 0,05 0,73 (0,59-0,91) * Hazard-ratio. La réduction du risque de progression clinique est confirmée quelle que soit l’attitude thérapeutique initiale. Elle est de 29 % dans le groupe prostatectomie totale + bicalutamide 150 mg par rapport au groupe prostatectomie totale seule (taux de patients qui progressent : 15,6 % versus 20,0 % ; p = 0,0034) et de 42 % dans le groupe radiothérapie + bicalutamide 150 mg par rapport au groupe radiothérapie seule [taux de patients qui progressent : 33,5 % versus 48,6 % ; p = 0,00348] (16). L’analyse de la tolérance retrouve des effets indésirables en rapport avec les propriétés pharmacologiques du bicalutamide. Les taux de gynécomasties et de mastodynies sont respectivement de 68,3 % et de 73,6 % dans le groupe bicalutamide, tous patients confondus. Ces mastodynies sont d’intensité légère à modérée dans 90 % des cas (16). Les résultats du programme EPC ont permis au bicalutamide dosé à 150 mg d’obtenir cette année une AMM (autorisation de mise sur le marché) dans l’indication suivante : “cancer de la prostate non métastasé au stade localement avancé, en traitement adjuvant à la prostatectomie radicale ou à la radiothérapie”. La durée de traitement recommandée est de cinq ans. La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 2 - mars-avril 2005 Radiothérapie adjuvante : étude EORTC 22911 (22) L’étude EORTC 22911, étude de phase III, multicentrique, randomisée, a comparé la prostatectomie totale seule ou associée à la radiothérapie. Ont été inclus 1 500 patients T0-3N0M0 en préopératoire, présentant au moins une des caractéristiques suivantes en postopératoire : un dépassement capsulaire (pT3), des marges chirurgicales positives, une invasion des vésicules séminales. Ces patients ont été randomisés en deux groupes : un groupe prostatectomie totale seule (n = 502) et un groupe prostatectomie totale + radiothérapie (n = 503). Les patients du groupe prostatectomie totale + radiothérapie adjuvante ont reçu une dose totale de 60 Gy sur six semaines. La radiothérapie était débutée en postopératoire. La durée médiane de suivi a été de cinq ans. Les résultats à cinq ans (tableau III) montrent que l’association prostatectomie totale + radiothérapie améliore de façon significative : – la survie sans progression clinique : 74,8 % versus 83,3 % (réduction du risque : 32 % ; p = 0,004) ; – la survie sans progression biochimique (doublement du PSA par rapport au nadir ou première rechute clinique ou décès) : 51,8 % versus 72,2 % (réduction du risque : 48 % ; p < 0,0001) ; – le contrôle locorégional (p < 0,0001). Un suivi plus important est nécessaire pour évaluer l’impact sur le taux de métastases et sur la survie globale. En termes de tolérance, ces premiers résultats montrent qu’il existe un accroissement des effets indésirables immédiats et tardifs de grades 1 et 2 liés à la radiothérapie. Les effets indésirables de grade 3 sont restés inférieurs à 5 %. GESTION DU RISQUE CARCINOLOGIQUE APRÈS TRAITEMENT CURATIF : LES RECOMMANDATIONS DU CCAFU 2004 [figure 1] (1) Au regard des données disponibles pour l’élaboration de recommandations concernant le cancer de la prostate, le CCAFU a élaboré l’algorithme de décision décrit en figure 1. Tableau III. Résultats de l’étude EORTC 22911 (22). Patients (%) Groupe Groupe prostatectomie prostatectomie totale seule p HR (IC95) Survie sans progression clinique 74,8 % 83,3 % 0,004 0,68 (0,52-0,89) Survie sans progression biologique 51,8 % 72,2 % < 0,0001 0,52 (0,42-0,64) Chimiothérapie : études en cours Le docétaxel a récemment démontré son efficacité, en association à la prednisone ou à la prednisolone, dans le traitement du cancer de la prostate métastatique hormono-résistant (se reporter au résumé des caractéristiques du produit du docétaxel). Le docétaxel est actuellement évalué en adjuvant dans le cadre d’une étude clinique incluant des patients porteurs d’un cancer de la prostate localement avancé ou à haut risque de progression. La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 2 - mars-avril 2005 Figure 1. Patients T3 : recommandations de prise en charge (1). 65 M I S E A U CONCLUSION L’identification de patients à haut risque de progression a conduit à l’élaboration de stratégies thérapeutiques spécifiques. Dans ce contexte, différentes alternatives thérapeutiques ont prouvé leur efficacité en traitement adjuvant. L’urologue et le radiothérapeute possèdent désormais pour ces patients des moyens de diminuer significativement le risque de progression clinique après traitement à visée curative. L’effet bénéfique de la chimiothérapie dans cette situation reste encore à démontrer. Le choix thérapeutique est déterminé par le profil du patient, l’objectif thérapeutique et les données issues de la littérature. Il sera au mieux discuté au cours de réunions multidisciplinaires qui permettront l’élaboration d’un programme de soin personnalisé et adapté au patient. Ce programme devra ensuite être dis■ cuté avec le patient et son entourage familial et médical. R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Soulié M et al. Cancer de la prostate. In: CCAFU. Recommandations en uro-oncologie 2004 ; Prog Urol 2004;14(suppl.1):913-57. L et al. Estimations nationales : tendances de l’incidence et de la mortalité par cancer en France entre 1978 et 2000. Bull Epidemiol Hebdo 2003;41-2. 3. Nguyen TD et al. Cancer de la prostate diagnostiqué avant 55 ans : une étude rétrospective du groupe des cancers rares. Bull Cancer 2004;91:959-64. 4. Soulié M et al. Le cancer de la prostate : résultats de l’étude CCAFUFRANCIM. Prog Urol 2001;11:478-85. 5. Grossfeld GD et al. Predicting disease recurrence in intermediate and high risk patients undergoing radical prostatectomy using percent positive biopsies: results from CAPSURE. Urology 2002;39:560-5. 6. SOR. Cancer de la prostate non métastatique. John Libbey Eurotext Eds 2002:142. 7. Pound C et al. Natural history of progression after PSA elevation following radical prostatectomy. JAMA 1999;281:1591-7. 2. Remontet P O I N T 8. Droz JP et al. Prostate cancer: management of advanced disease. Ann Oncol 2002;89-94. 9. Evens EA et al. Adjuvant chemotherapy. In: Perry MC The Chemotherapy source book. Third Edition. Lippincott Williams & Wilkins Eds 2001:48-69. 10. Pantel K et al. Detection and clinical importance of micrometastatic disease. J Natl Cancer Inst 1999;91:1113-24. 11. Chu E et al. Principles of cancer management: chemotherapy. In: De Vita VT, Jr Cancer. Principles & Practice of Oncology. 6th Edition. Lippincott & Williams Eds 2001:289-307. 12. Bolla M et al. 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Meeting: 2004 ASCO Annual Meeting (abstract 4504). Les articles publiés dans La Lettre du Cancérologue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays. Edimark SAS © mai 1992 Imprimé en France - Point 44 - 94500 Champigny-sur-Marne - Dépôt légal à parution Un encart NOVARTIS PHARMA de 6 pages est joint à ce numéro. 66 La Lettre du Cancérologue - Volume XIV - n° 2 - mars-avril 2005