[email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Ensembles de référence: divisibilité Démonstration On parle d'arithmétique entière lorsque l'on travaille dans l'ensemble IN des entiers 'naturels' ou Z des entiers relatifs Soit d un diviseur d'un entier n Par définition, il existe k tel que n=kd Comme n,d>0, k>0 donc k≥1 Comme k≥1, kd≥d donc n≥d ou d≤n Divisibilité dans IN Définition: Si n et d sont deux entiers, on dit que d est un diviseur de n si il existe un entier k tel que n=k x d. On dit aussi que n est divisible par d ou que n est un multiple de d On note d| n(d divise n) Divisibilité dans Z On étend la définition aux entiers relatifs en disant que si d|n, alors d|(-n) ; (-d) | n ; (-d) | (-n) Théorèmes (dans Z) 1) Si a | b et b| c alors a | c 2) Si a | b et a | c alors pour tout m et n entiers a | mb + nc Propriétés: Tout diviseur de n est compris entre 1 et n Tout entier a donc un nombre fini de diviseurs Exemples Comme 56 = 7 x 8 on peut dire que 7 est un diviseur de 56 8 est un diviseur de 56 56 est un multiple de 7, ou de 8 Comme 56 = 14 x 4 on a également 14 et 4 sont des diviseurs de 56 56 est un multiple de 4, de 14… Preuves a | b il existe k tel que b = ka b | c il existe k' tel que c = k'b donc c = k'(ka) = (k'k) a soit a | c a | b il existe k tel que b = ka a | c il existe k' tel que c = k'a donc mb+nc = mka+nk'a = (mk+nk')a soit a | mb+nc 1 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Division Euclidienne (dans IN ou Z) On appelle division euclidienne la division entière avec reste Définition/Théorème Quels que soient a et b entiers, il existe un unique couple d'entiers naturels q et r tels que a=bq+r, avec 0 ≤ r < |b| q est le quotient de a par b r est le reste de la division de a par b On dit aussi que q est la partie entière de a/b Exemple Division euclidienne de 17 par 8: En 17 il y a 2 fois 8, 2x8=16, 17-16=1 donc 17=8x2+1 2 est le quotient de 17 par 8, 1 est le reste Division euclidienne de -94 par 7: En 94 il y a 13 fois 7, 13x7=91, 94-91=3 donc 94=7x13+3, -94=-7x13-3 ne marche pas On rajoute et on enlève 7 -94 = -7x14-3+7=7x(-14)+4 -14 est le quotient de 94 par 7, +4 est le reste Division entière Démonstration (a,b naturels) Unicité Supposons l'existence de deux solutions (q,r) et (q',r'). Alors a=bq+r=bq'+r' soit b(q-q')=(r'-r) r-r' est donc un multiple de b Or 0 ≤ r < b et 0 ≤ r' < b donc –b < r-r' < b Le seul multiple de b vérifiant cette condition est r-r'=0 soit r=r' et q=q'. Existence On considère tous les multiples de b (k x b) inférieurs à a. Il y en a au moins 1 (0) et il n'y en a pas une infinité car si k.b ≤ a, k ≤ b/a Donc il y en a un plus grand que les autres, que j'appelle q. Alors qb ≤ a < (q+1)b En posant r = a-qb, on a bien a = qb+r qb ≤ a a-qb ≥0 soit r ≥ 0 a < qb+b a-qb < b soit r <b 2 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Déterminer q Avec a et b, on calcule a/b la partie entière du résultat est q On peut aussi utiliser la fonction Partie Entière : E(x) en notation mathématique IPart(a/b) ou partEnt(a/b) sur TI (MATH/num) Int(a/b) sur Casio (menu OPTN/num) ENT(a/b) sur Excel Attention, sur calculatrice, les négatifs donnent de mauvaises valeurs Déterminer r Une fois que l'on a q, on a r=a-qb MOD(a,b) sur Excel exercices : n°19p26 Méthode valeurs possibles de b On sait que la division de 1399 par b a pour reste 340. Quel est le diviseur b ? 1387 = bq+340 bq = 1399-340 = 1059 Les diviseurs de 1059 sont 1,1059,3,353 Or le reste doit être inférieur à b, donc b≥340 Il reste donc 1059 ou 353 Soit 1387=1059x1+340 ou 1387 = 353x3+340 A la calculatrice Conséquences dans une division euclidienne de a par b r = 0 si et seulement si a divise b Tout intervalle de la forme ]N-b;N] (N entier quelconque) contient un et un seul multiple de b Preuve Si l'on a deux diviseurs d et d', on a bd = N+k (0≤k<b) bd' = N+k' (0≤k<b). Supposons k≥k' soit bd-bd' = b(d-d') = N+k-N-k' = k-k' donc 0≤b(d-d')<b, soit d-d'=0, d=d', k=k' Application importante tout entier N s'écrit sous la forme 2n ou 2n+1 en effet, ]N-2;N]={N-1,N} contient un seul multiple de 2, soit N-1=2n, soit N=2n tout entier s'écrit sous la forme 3n, 3n+1 ou 3n+2 en effet, ]N-3;N]={N-2,N-1,N} contient un seul multiple de 3, soit N-2=3n, soit N-1=3n, soit N=3n. 3 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Factoriser On sait que la division de n par 5 a pour reste 3. Montrer que 2n2-n est un multiple de 5 Méthodes classiques un algorithme donnant tous les diviseurs d'un nombre donné Demander a POUR compteur VARIANT de 1 A racine(a) SI a/compteur = ENT(a/compteur) ALORS afficher compteur afficher a/compteur FIN SI FIN POUR Traduction Il existe k tel que n=5k+3 Développement, factorisation 2n2-n=2(5k+3)2-(5k+3) =50k2+60k+18-5k-3=50k2+55k+15 =5(10k2+11k+3) qui est bien multiple de 5 Tester les cas possibles Quels sont les restes possibles de la division par 6 de k2 ? Les valeurs possibles de k peuvent s'écrire 6n, 6n+1,6n+2,6n+3,6n+4,6n+5 (6n)2=36n2=6(6n2), le reste est nul (6n+1)2=36n2+12n+1=6(6n2+2n)+1, le reste est 1 (6n+2)2=36n2+24n+4=6(6n2+4n)+4, le reste est 4 (6n+3)2=36n2+36n+9=6(6n2+6n+1)+3, le reste est 3 (6n+4)2=36n2+48n+16=6(6n2+8n+2)+4, le reste est 4 (6n+5)2=36n2+60n+25=6(6n2+10n+4)+1, le reste est 1 Les restes sont donc 0,1,3 ou 4 un algorithme donnant tous les multiples d'un entier a, inférieurs à une borne M Demander a, demander M A) compteur 0 B) TANT QUE a * compteur < M c) afficher a * compteur d) compteur compteur+1 FIN TANT QUE Trace avec a=19, M=60 étape compteur affichage A 0 B,C,D 1 19 B,C,D 2 38 B,C,D 3 57 4 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Définition un nombre premier est un nombre entier naturel, supérieur ou égal à 2, n’ayant que deux diviseurs: 1 et lui même. Nombres premiers Algorithme DEMANDER n>2 POUR d variant de 2 à n-1 SI d divise n Afficher 'pas premier' FIN du programme FIN SI Afficher n ’est premier' Par exemple 101, 599, 32971, 999983 Définition Un nombre qui n'est pas premier est composé Exemple Le problème fondamental en arithmétique est de savoir si un nombre N donné est premier ou composé. La définition très simple, donne un algorithme également très simple, il suffit de regarder pour tous les nombres allant de 2 à N-1, s'ils divisent ou non N. Cet algorithme est malheureusement très long puisqu'il demande N-2 tests et opérations 5 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Algorithmes Donc il a un diviseur premier : Pi Or la division euclidienne de N par Pi donne 1 comme reste Ce qui est absurde, donc N n'existe pas, cad qu'il n'y a pas de limites aux nombres premiers. Propriétés 1) Soit n naturel; le plus petit diviseur de n supérieur à 2 est premier 2) Tout entier naturel composé n admet un diviseur premier inférieur ou égal à n Par contraposée 2') Si n n'est divisible par aucun entier entre 2 et n, alors n est premier 3) Il existe une infinité de nombres premiers (Euclide, IIIème av JC) Amélioration 1 (p17 pour TI/Casio) DEMANDER n>2 POUR d variant de 2 à n SI d divise n Afficher 'pas premier' Afficher 'diviseur:',d FIN du programme FIN SI Afficher n ’est premier' Preuves 1) Soit p le plus petit diviseur de n tq 2≤p≤n Si 2≤d<p divise p, alors d divise n et d est plus petit que p. C'est absurde. 2) Soit n composé, il existe donc p et k tels que n = p.k, donc p|n et k|n Si p> n et k> n, alors p.k > n ce qui est absurde car p.k=n. Donc p≤ n ou k≤ n. Exemple 2') est la contraposée de 2 3) Si P1, P2, … , Pk sont les seuls nombres premiers Alors N=P1.P2.P3. … …Pk+1 est composé car il est plus grand que tous les Pi 6 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière L'algorithme précédent fournit un diviseur d d'un nombre composé n Que se passe-t-il si on recommence avec n/d ? Exemple On part avec n = 1519050 n d = 2, on calcule n/2 = 759525 n d = 3, on calcule n/3 = 253175 n d = 5, on calcule n/5 = 50635 n d = 5, on calcule n/5 = 10127 n d = 13; on calcule n/13 = 779 n d = 19, on calcule n/19 = 41 n d=41, on calcule n/41 = 1 n C'est finit Conséquences Algorithme (p18 pour casio, TI) Demander n (>2) Poser d=2 TANT QUE n>1 Si d divise n, afficher d remplacer n par n/d Sinon Augmenter d de 1 Fin SI FIN TANT-QUE On obtient au final : n = 2x3x5x5x13x19x41 Quel algorithme a-t-on suivi ? 7 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Décomposition en facteurs premiers Décomposition en premiers Traduction mathématique théorème fondamental de l'arithmétique : Il existe une unique façon d'écrire n sous la forme Tout entier naturel strictement supérieur à 1 est premier OU peut être écrit comme un produit de nombres premiers d'une unique façon, à l'ordre près des facteurs. L'algorithme vu précédemment est donc justifié et donne une méthode de recherche de cette décomposition n p1 1 p2 2 p3 3 ... pk k Les pi étant premiers, croissants, et les i supérieurs à 1. Conséquence Le nombre d divise n si et seulement si les exposants de pi dans la décomposition de n sont supérieurs ou égaux à ceux de d. Preuve Par récurrence : C'est vrai pour n=2, qui est premier Supposons que c'est vrai pour tous les entiers inférieurs à k-1, et montrons le pour k: Si k est premier, c'est bon Si k n'est pas premier : il a un diviseur premier p < k k=p x d, et d < k donc d ≤k-1 Donc d est premier ou s'écrit comme produit de nombres premiers (hypothèse de récurrence) : d=d1xd2x…xdm Exemple On a vu 1519050 = 2x3x52x13x19x41 Les diviseurs de 1519050 sont donc 2a1x3a2x5a3x13a4x19a5x41a6 avec a1, a2, a4, a5, a6 ≤ 1 et a3≤2 On peut en déduire qu'il y en a exactement 2 x 2 x 3 x 2 x 2 x 2 = 96 Donc k = pxd1xd2x…xdm 8 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Définition Congruences Exemples Soit p > 1 un entier. On dit que l'entier a est congru modulo p à l'entier b si a - b est un multiple de p Notation Déterminer les affirmations exactes dans la liste suivante : 17 Ξ 42 (5) 17Ξ-18(5) 175 Ξ 2 (7) 15 Ξ 3 (7) 544Ξ4 (10) 151 Ξ 1 (2) 2464Ξ1(2) 25Ξ43(17) 100Ξ1 (11) 1000Ξ10(11) 1000Ξ-1(11) 7852Ξ1 (4) On note alors a Ξ b (p) Exemple 17 Ξ 8 (3), 23 Ξ 2 (3), 23 Ξ -1 (3). Remarque a est un multiple de b ssi a Ξ 0 (b) Définition 2 Quels sont les nombres congrus à 5 modulo 17 On a a Ξ b (p) ssi a et b ont le même reste r dans la division euclidienne par p, en ce cas a et b sont tous deux congrus à r modulo p. Propriétés La relation de congruence modulo p est compatible avec les opérations algébriques usuelles : Si a Ξ b (m) et c Ξ d (m), alors a + c Ξ b + d (m) ac Ξ bd (m) ak Ξ bk (m) (pour k entier quelconque) n.a Ξ n.b (m) (pour n entier quelconque) 9 Chapitre I – arithmétique entière Propriétés (suite) méthodes Méthodes Si a Ξ b (m) et b Ξ c (m) alors a Ξ c (m) Résoudre 2x+3 Ξ 5 (6) 2x+3 Ξ 5 (6) <=> 2x Ξ 2 (6) Sachant que x (6) prend les valeurs on dit que la relation de congruence est transitive Preuves des propriétés Si a Ξ b (m) et c Ξ d (m), alors a-b est un multiple de m, ainsi que d-c donc a-b=km et d-c=k'm Alors (a+d)-(b+c)=(k-k')m donc a+d Ξ b+c (m) x 0 1 2 3 4 5 2x 0 2 4 0 2 4 les solutions sont x=1+6k, x=4+6k Détermination du reste de 17n dans la division euclidienne par 5. 17 Ξ 2 (5) donc 17n Ξ 2n (5) On constate : ad – bc = (km+b)(k'm+c)-bc = kk'm2+ckm+bk'm=m(kk'm+ck+bk') donc ad-bc est un multiple de m soit ad Ξ bc (m) a0 Ξ b0, a1 Ξ b1 donc c'est vrai pour k=1 Si c'est vrai pour k, soit ak Ξ bk, alors, comme a Ξ b, ak+1 Ξ bk+1, donc c'est vrai à l'ordre k+1 D'après le principe de récurrence, c'est vrai pour tout k Suite Si a Ξ b (m) et b Ξ c (m), alors a-b=km et b-c=k'm, donc a-c=a-b-(c-b)=km-k'm=(k-k')m soit a Ξ c (m) n 0 1 2 3 4 5 n (4) 0 1 2 3 0 1 2n 1 2 4 8 16 32 2n (5) 1 2 4 3 1 2 Soit, si n Ξ 0 (4), 2n Ξ 1 (5) si n Ξ 1 (4), 2n Ξ 2 (5) si n Ξ 2 (4), 2n Ξ 4 (5) si n Ξ 3 (4), 2n Ξ 3 (5) Chapitre I – arithmétique entière preuve : par disjonction si n Ξ 0 (4), n=4k, donc 2n=24k=(24)k =16k Ξ1k (5) donc 17n Ξ 1 (5) si n Ξ 1 (4) n=4k+1, donc 2n=24k+1=2x(24)k =2x16k Ξ2x1k (5) donc 17n Ξ 2 (5) si n Ξ 2 (4) n=4k+2, donc 2n=24k+2=22x(24)k =4x16k Ξ4x1k (5) donc 17n Ξ 4 (5) si n Ξ 2 (4) n=4k+3, donc 2n=24k+3=23x(24)k =8x16k Ξ3x1k (5) donc 17n Ξ 3 (5) Application : critères de divisibilité Rappel Si n est un entier, n s'écrit de façon unique sous la forme a0x1+a1x10+a2x100+..+anx10n = a0x100+a1x101+a2x102+..+anx10n On note n = anan-1…a2a1a0 et on utilise i n n ai 10 i 0 i critères de divisibilité Alors : Si a0 Ξ 0 (2) <=> n Ξ 0 (2) ie : n est divisible par 2 si et seulement est pair Si a0 Ξ 0 (5) <=> n Ξ 0 (5) ie : n est divisible par 5 si et seulement l'est aussi Si a0+a1+…+an Ξ 0 (3) <=> n Ξ 0 (3) ie : n est divisible par 3 si et seulement somme des ai est un multiple de 3 Si a0+a1+…+an Ξ 0 (9) <=> n Ξ 0 (9) ie : n est divisible par 9 si et seulement somme des ai est un multiple de 9 si a0 si a0 si la si la Preuves On utilise les congruences de 10 : 10 Ξ 0 (2) donc i n in n ai 10 a0 10 ai 10i 1 a0 (2) i i 0 de même pour 5 10 Ξ 1 (3) donc i n i 1 i n n ai 10 ai 1i a0 a1 ...an (3) i i 0 i 0 de même 10 Ξ 1 (9) i n i n n ai 10 ai 1i a0 a1 ...an (9) i i 0 i 0 Chapitre I – arithmétique entière [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Plus grand commun diviseur (PGCD) Si a et b sont deux entiers relatifs, on appelle PGCD de a et b, noté PGCD(a; b) ou a ^ b, le plus grand des diviseurs communs à a et b On convient de plus que PGCD(a; b)=0 si a=b=0. Plus petit multiple commun (PPCM) PGCD et PPCM Exemples 558 = 2x3x3x31 = 2x3231 648 = 2x2x2x3x3x3 = 23x33 10164 = 2x2x3x7x11x11 = 22x3x7x112 PGCD de 24 et 36 : Les diviseurs de 24 sont 1;2;3;4;6;8;12;24 Les diviseurs de 36 sont 1;2;3;4;6;9;12;18;36 Le plus grand diviseur commun est 12 On a donc 24 ^ 36 = PGCD(24;36)=12 Si a et b sont deux entiers relatifs, on appelle PPCM de a et b, noté PPCM(a; b) ou a V b, le plus petit des multiples strictement positifs de a et b On convient de plus que PPCM(a; b)=0 si a=0 ou b=0. Nombre premiers entre eux PPCM de 24 et 36 Les multiples de 24 sont 0;24;48;72;96… Ceux de 36 sont 0;36;72;108;144… le plus petit non nul est 72 On a donc 24 V 36 = 72 Remarque : on constate, et cela sera toujours vrai que 24 x 36 = 864 et que 12 x 72 = 864 On dit que a et b sont premiers entre eux ssi PGCD(a; b) = 1, c'est-à-dire lorsque leurs seuls diviseurs communs sont 1 et -1. Théorème Quels que soient a et b positifs, on a : PGCD(a,b) x PPCM (a,b) = axb On en déduit que PPCM(a,b)=ab/PGCD(a,b) 13 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Algorithme d'Euclide On dispose depuis plus de 2000 ans d'un algorithme efficace pour le calcul du pgcd. Celui-ci repose sur la remarque suivante : Soient a et b deux nombres positifs Si dans une division Euclidienne on a a = bq+r (avec r<b donc !) alors PGCD(a,b) = PGCD(b,r) Comme r<b, on se ramène donc à un couple (b,r) d'entiers plus petit et on recommence jusqu'à ce que le reste soit nul. Le pgcd est alors LE DERNIER RESTE NON NUL Exemple : PGCD de 143 et 77 Algorithme d'Euclide Mise en place de l'algorithme a b r q 5283 4095 1188 1 4095 1188 531 3 1188 531 126 2 531 126 27 4 126 27 18 4 27 18 9 1 18 9 0 2 143 = 77x1+66 77 = 66x1 + 11 66 = 6x11 + 0 le PGCD de 143 et 77 et donc 11 Exemple : PGCD de 120 et 23 120 = 5x23+5 23 = 4x5+3 5=1x3+2 3=1x2+1 2=2x1+0 Le PGCD de 120 et 23 est donc 1 Ces nombres sont premiers entre eux On a donc l'algorithme suivant : //En entrée deux nombres a et b //En sortie le PGCD de a et b //Variable auxiliaire : r:reste de a par b Demander a et b TANT QUE b ≠ 0 ra%b ab br FIN TANT QUE pgcd a 14 [email protected] , le 17/10/2012 Chapitre I – arithmétique entière Traduction en Javascool int PGCD(int a,int b) { //Cette fonction prend en entrée deux entiers a et b entiers //Et renvoie leur PGCD //var auxiliaire : r reste de a par b //Si a ou b sont nuls, on renvoie 0 if(a==0 && b==0) return 0; int r; while(b!=0) { r=a%b; a=b; b=r; } return a; } Algorithme pour le PPCM L'algorithme pour le PPCM utilise simplement le fait que PPCM(a,b)=ab/PGCD(a,b) si a et b non nuls. On a donc, en Javascool int PPCM (int a,int b) { //Cette fonction prend en entrée deux entiers a et b entiers //Et renvoie leur PPPCM //Si a ou b sont nuls, on renvoie 0 if(a==0 || b==0) return 0; return a*b/PGCD(a,b); } Applications Quelques applications algorithmiques Opérations sur les fractions Pour simplifier une fraction a/b, il faut diviser a et b par leur PGCD : Le pgcd de 1255 et 520 est donc Pour additionner deux fractions a/b et c/d, le dénominateur commun est le PPCM de b et d de même pour les soustraire Le PGCD de 55 et 175 est Le PPCM de 55 et 175 est Donc On peut donc envisager les fonctions nécessaires pour implémenter une calculatrice fonctionnant avec les fractions (voir TP n°8) Simplification des radicaux La décomposition en facteur premiers d'un nombre entier permet de simplifier facilement son écriture radicale (racine carrée): Comme 200 = 23x52=2x22x52, on a 200 = 2x 22x 52=2x5x 2=10 2. L'algorithme consiste donc en la recherche des facteurs à la puissance 2 ou plus. 15